13.07.2015 Views

Le Sycomore 2/1 - UBS Translations

Le Sycomore 2/1 - UBS Translations

Le Sycomore 2/1 - UBS Translations

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

BENI SOIS-TU, SEIGNEUR !35Compte tenu de ces faits, comment procéder à une traduction naturelle quicommunique avec fidélité le message biblique ? En effet, dans la théorie de la traductionappliquée aux termes-clés, on distingue deux sortes de traduction : la traductionconcordante et la traduction contextuelle. Dans la traduction concordante, pour chaqueterme-clé, le traducteur utilise toujours le même mot partout dans la traduction, alorsque la traduction contextuelle permet de traduire tout terme-clé abstrait par plusieurséquivalents dans sa langue en fonction de son contexte. Il est clair que si nous traduisonstous les emplois de la racine b-r-k en adjoukrou par le même mot, nous arrivons à desphrases sans sens. Mais en appliquant le principe de la traduction contextuelle, nousaurons une traduction à la fois claire, fidèle et naturelle.Bien sûr, pour certains contextes, il n’y a pas beaucoup de problèmes. Lorsque Dieubénit Abraham, il y a une correspondance directe entre le verbe « bénir » en hébreu etl’expression en adjoukrou. L’agent supérieur, Dieu le Créateur, bénit Abraham, un humain,un être inférieur. La traduction ne pose pas de problème : l’Adjoukrou peut alors employerl’expression ɔwrɔ ɛdŋ « bénir » dans ce contexte :M’ ow mi kok’ ŋ el bieku ligbɛl l ɛtŋ1S FUT 1S faire 2 e S être peuple grand etm’ ow m’ ɛdŋ’ ŋ ɔwrɔ1S FUT 1S couper toi bénédictionJe ferai de toi un grand peuple et je te bénirai.Mais lorsque dans le texte biblique, c’est l’être humain qui « bénit Dieu », unetraduction littérale est impossible en adjoukrou. Ni la culture ni la langue ne peut accepterqu’un homme bénisse Dieu (« coupe Dieu bénédiction »). Alors, le traducteur doit essayerde comprendre le sens du passage. Pour cela, il faut déterminer le sens de b-r-k dans lecontexte. Dans Gen 24.17, lorsque le serviteur arrange le mariage d’Isaac avec Rebecca, ildit : « Béni soit le SEIGNEUR, Dieu de mon maître Abraham… ». Dans ce contexte, ilest en fait en train de remercier Dieu de l’avoir aidé (voir FC, PDV). C’est ainsi que nousdevons rendre ce texte en adjoukrou :M’ am ɛlu Admanga, ɛm1S PROG mettre Seigneur, moiec’ ɛgŋ gbɛl Abraham eci yam yam yam yam yam bia… bia bia bia biaPOSS homme grand Abraham POSS Dieu merciJe dis merci (rends grâce) au Seigneur, le Dieu de mon maître Abraham…Dans certains contextes, la traduction « dire merci » ne conviendra pas, et le mot« louer » exprimera mieux le sens. Par exemple, pour le Psaume 28.6, nous pouvonsproposer :Mi kɔklm klm Admanga anke l’ igŋ lɔrues1S louer Seigneur car 3S tendre oreille<strong>Le</strong> <strong>Sycomore</strong> Vol. 2 No 1 Mar 08.i35 35 21/04/2008 10:18:59

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!