3 LES AUTRES OPERATIONSD’autres opérations ne rentrant pas dans <strong>le</strong>s cadres définis ci-<strong>de</strong>ssus peuvent sou<strong>le</strong>ver la question <strong>de</strong><strong>le</strong>ur régime juridique.3.1 LES OUVRAGES SCIENTIFIQUES ET ABONNEMENTS DE VALEUR NONNEGLIGEABLELes ouvrages scientifiques sont essentiels à la formation du mé<strong>de</strong>cin et <strong>le</strong>ur acquisition faitd’ail<strong>le</strong>urs partie <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> FMC susceptib<strong>le</strong>s <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s points dans <strong>le</strong> cadre du barèmeactuel<strong>le</strong>ment élaboré par <strong>le</strong>s <strong>Conseil</strong>s nationaux <strong>de</strong> FMC.Il apparaîtrait donc paradoxal que <strong>le</strong>s entreprises puissent financer <strong>de</strong>s manifestations <strong>de</strong> FMC maisse voient interdire la remise d’ouvrages scientifiques ou <strong>de</strong>s souscriptions d’abonnements.Bien entendu ces souscriptions, limitées à une durée d’un an, ainsi que <strong>le</strong>s ouvrages, doivent être enadéquation avec la spécialité du praticienCes supports entrent dans <strong>le</strong> cadre du <strong>de</strong>rnier alinéa <strong>de</strong> l’artic<strong>le</strong> L.4113-6 du CSP aux termes duquella loi ne saurait interdire <strong>le</strong> financement <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> FMC. Dans ce cas, la remise est possib<strong>le</strong>sans limitation <strong>de</strong> montant et n’a pas à être déclarée à l’Ordre.3.2 LES DONS A DES ASSOCIATIONS A BUT NON LUCRATIFUne entreprise est libre <strong>de</strong> faire un don à <strong>de</strong>s personnes mora<strong>le</strong>s comme <strong>le</strong>s "sociétés-savantes", <strong>le</strong>sassociations <strong>de</strong> praticiens ou <strong>de</strong>s associations constituées dans <strong>le</strong> secteur hospitalier public ou privé(sous réserve, <strong>le</strong> cas échéant, <strong>de</strong> la formalité prévue à l’artic<strong>le</strong> R.5124-66 du CSP). Le don secaractérise par l’absence <strong>de</strong> toute contrepartie <strong>de</strong> la part du donataire.Les associations hospitalières, publiques ou privées, à but non lucratif, qui recueil<strong>le</strong>nt <strong>de</strong>s fondsou <strong>de</strong>s dons afin <strong>de</strong> permettre <strong>le</strong> développement <strong>de</strong> certaines activités dans un ou plusieursservices, sont concernées par l’artic<strong>le</strong> L.4113-6 du CSP dès lors qu'un ou plusieurs mé<strong>de</strong>cin(s)bénéficie(nt) individuel<strong>le</strong>ment d'un avantage.Il en va <strong>de</strong> même <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> formation médica<strong>le</strong> continue qui utilisent <strong>de</strong>s fonds pour latenue <strong>de</strong> réunions <strong>de</strong> FMC ; d’ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong> co<strong>de</strong> <strong>de</strong> bonnes pratiques du partenariat entreorganismes agréés et entreprises rappel<strong>le</strong> la nécessité <strong>de</strong> respecter <strong>le</strong>s dispositions <strong>de</strong> l’artic<strong>le</strong>L.4113-6 du CSP.L'utilisation <strong>de</strong>s sommes reçues doit avoir une finalité col<strong>le</strong>ctive et <strong>le</strong>ur affectation est <strong>de</strong> laresponsabilité personnel<strong>le</strong> du prési<strong>de</strong>nt et <strong>de</strong> son bureau.L'intérêt col<strong>le</strong>ctif <strong>de</strong>s membres d'une association hospitalière peut permettre, au sein d'un service,la prise en charge <strong>de</strong> frais individuels (déplacements d'un mé<strong>de</strong>cin, travaux individuels <strong>de</strong>recherche, d'édition d'une thèse, <strong>de</strong> publications) dont l'intérêt est bien col<strong>le</strong>ctif et conforme àl'objet <strong>de</strong> l'association.Ainsi, l'avis <strong>de</strong> <strong>l'Ordre</strong> doit être <strong>de</strong>mandé par l’entreprise ou l’association mandatée par l’entreprise dèsque l'association, bénéficiaire d'un don, fait profiter individuel<strong>le</strong>ment un ou plusieurs mé<strong>de</strong>cins d'unavantage, puisqu'il est interdit <strong>de</strong> percevoir par l'intermédiaire d'une association <strong>de</strong>s avantages qu'il neserait permis <strong>de</strong> percevoir que par <strong>le</strong> truchement d'une convention soumise à <strong>l'Ordre</strong>.12
Un certain nombre <strong>de</strong> règ<strong>le</strong>s, adoptées d'ores et déjà par certaines entreprises et associations, permettent<strong>de</strong> garantir un fonctionnement transparent <strong>de</strong>s associations. En particulier, <strong>le</strong>s dons <strong>de</strong>vraient faire l'objetd'un écrit comportant <strong>le</strong>s mentions suivantes :• l'affectation <strong>de</strong>s fonds sera conforme à l'objet <strong>de</strong> l'association (et, <strong>de</strong> préférence, el<strong>le</strong> sera biendéfinie),• la décision d'affectation <strong>de</strong>s fonds sera collégia<strong>le</strong> ;• <strong>le</strong>s fonds reçus ne seront pas <strong>de</strong>stinés à couvrir <strong>de</strong>s avantages interdits par la loi en raison <strong>de</strong> <strong>le</strong>urnature ou <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur montant.Une comptabilité rigoureuse <strong>de</strong>vra être tenue et, <strong>le</strong> cas échéant, à la clôture <strong>de</strong> chaque exerciceannuel, un expert-comptab<strong>le</strong> inscrit à <strong>l'Ordre</strong>, rémunéré par l'association, pourrait vérifier que <strong>le</strong>sfonds ainsi reçus ont bien été utilisés dans <strong>le</strong>s conditions définies ci-<strong>de</strong>ssus.3.3. CAS PARTICULIER DES CADEAUX DE VALEUR NEGLIGEABLEL’artic<strong>le</strong> L.4113-6 du CSP pose un principe d’interdiction <strong>de</strong>s avantages. Sont toutefois tolérés <strong>le</strong>sca<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> « va<strong>le</strong>ur négligeab<strong>le</strong>» au titre <strong>de</strong> l’artic<strong>le</strong> L.5122 du CSP .La quantification exacte <strong>de</strong> cette va<strong>le</strong>ur négligeab<strong>le</strong> n’a jamais fait l’objet, ni <strong>de</strong> textes législatifs ourég<strong>le</strong>mentaires, ni <strong>de</strong> jurispru<strong>de</strong>nce. Le CNOM, <strong>le</strong> LEEM et <strong>le</strong> SNITEM estiment qu’el<strong>le</strong> peut êtrefixée à un plafond <strong>de</strong> 30 euros HT par mé<strong>de</strong>cin pour une même entreprise . Ce plafond est annuel.En application <strong>de</strong> la loi, <strong>le</strong>s ca<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> va<strong>le</strong>ur négligeab<strong>le</strong> doivent être relatifs à l’exercice <strong>de</strong> lamé<strong>de</strong>cine.Ces ca<strong>de</strong>aux n’ont pas en tout état <strong>de</strong> cause à être notifiés pour avis aux instances ordina<strong>le</strong>s et nerelèvent pas, a fortiori, du régime <strong>de</strong> l’avis implicite.13