On ne compte plus le nombre <strong>de</strong> disques consacrés au chant <strong>de</strong>s baleines, et le documentaireanimalier sous-marin peut lui aussi nécessiter l'immersion <strong>de</strong> microphones. Par ailleurs unenouvelle vague <strong>de</strong> loisirs mène au développement <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> sonorisations pour <strong>de</strong>smusées, <strong>de</strong>s parc à thèmes, voire <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> visite sous-marine, qui souhaitent diffuser àleurs visiteurs l'ambiance sonore sous-marine <strong>de</strong> l'espace qu'ils ont sous leurs yeux.Enfin on notera une fois <strong>de</strong> plus que les problématiques <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> son animalièrerejoignent celles <strong>de</strong>s retransmissions sportives, les hydrophones étant utilisés lors <strong>de</strong> triathlonsou <strong>de</strong> steeple-chase. Nous n'évoquerons pas non plus en détail l'utilisation <strong>de</strong> ces outils dansles piscines <strong>de</strong> certains programmes <strong>de</strong> "télé-réalité", même si on peut parfois se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r,comme d'ailleurs pour certains sports, si cela ne reste pas du domaine <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> sonanimalière.Caractéristiques <strong>de</strong> l’acoustique sous-marineMême si les principes <strong>de</strong> base sont les mêmes, l’acoustique dans l’eau présente <strong>de</strong>sdifférences notables avec l’acoustique en aérobie. <strong>La</strong> principale <strong>de</strong> celles-ci vient <strong>de</strong> la vitesse<strong>de</strong> déplacement <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s sonores. On connaît habituellement la valeur <strong>de</strong> la vitesse <strong>de</strong>déplacement dans l’air, environ 340 mètres par secon<strong>de</strong>. En fait, la célérité <strong>de</strong> propagation <strong>de</strong>son<strong>de</strong>s acoustiques est calculable ainsi :c= EAvec E module d’élasticité du milieumasse volumique du milieuOr, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux éléments varient considérablement : par exemple, si la masse volumique <strong>de</strong> l’airest <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1,3 Kg / m 3, celle <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> mer avoisine, elle, les 1030 kg / m3.A titre indicatif, la vitesse <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s sonores est ainsi comprise généralement entre 1450 m / sdans <strong>de</strong> l’eau, et 1550 m / s dans l’eau salée. Mais dans les faits, et c’est là une autrecaractéristique, cette vitesse varie avec la salinité (dans les océans, <strong>de</strong> çg/L dans les hauteslattitu<strong>de</strong>s à 30g/L à l’équateur), mais aussi, puisqu’elle est fonction <strong>de</strong> la masse volumique,avec la pression et la température. On sera donc plus souvent que dans l’air confronté à unepropagation inhomogène. Toutefois, si c’est un problème crucial pour les outils <strong>de</strong> détection,cela concerne peu les applications qui nous intéressent ici.De même, la consistance du milieu influera considérablement sur les pertes paramortissements.32
Pour le reste, la propagation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s suit les mêmes principes que dans l’air, et on retrouveles mêmes problématiques, y compris par exemple l’existence d’une réverbération sousmarine(par <strong>de</strong>s réflexions sur les fonds comme sur la surface).33