La Prise de Son Animalière - Ecole nationale supérieure Louis ...

Les passionnésLes plus nombreux parmi les preneurs de son animalier sont les amateurs passionnés.S’intéressant souvent très jeunes aux oiseaux, et à la nature en général, ils font del’observation de la nature en général, et de la prise de son animalière en particulier, la passiond’une vie. On ne sait combien ils sont ; Jean Roché évoque six milliers d’ornithologuesamateurs en France, et jusqu’à deux millions en Angleterre ; mais tout les ornithologues nesont pas preneurs de sons, tout comme les preneurs de sons ne sont pas tous ornithologues. Ilsviennent en effet des horizons les plus divers :- Des passionnés de certaines classes d’animaux, ornithologues ou entomologistes :ils s’intéressent à ces animaux, les enregistrer est l’une des multiples facettes deleur passion. Erudits, ils savent reconnaître des dizaines d’espèces, d’oreillecomme de visu. Ils s’intéressent à leur biotopes, leur comportements, leurclassification. Le son est pour eux un moyen d’identification, les enregistrementsun moyen d’apprendre à les identifier, puis à les reconnaître.- Des passionnés de technique : preneur de son, électroniciens, bricoleurs,l’enregistrement d’insectes ou d’oiseaux, réputé difficile, est pour eux unchallenge. Les uns cherchent à optimiser leur équipement de pointe, les autres,plus nombreux, bidouillent leur propre système, le mettent au pointprogressivement pendant des années, et aiment autant partager leurs techniquesque leurs sons- Les chasseurs de sons : à la tête de grandes sonothèques, riches parfois de milliersd’espèces, la recherche de l’oiseau rare est pour eux prétexte à voyager au bout dumonde. Ils seront fiers d’être seuls au monde à avoir enregistrer telle ou telleespèce rare du Swaziland ou des îles Salomon.- Enfin, d’autres sont tout simplement irrésistiblement attirés par la beauté despaysages sonores naturels, et cherchent, à la manière de photographes, à lesimmortaliser.Bien sûr, si à l’origine les motivations sont diverses, elles ne tardent pas à se croiser,se mêler, et rares sont les passionnés de longue date qui ne font partie que d’une de cescatégories arbitraires ! Ils ont longtemps regroupés entre autres dans l’association « L’oiseaumusicien », créée par François Charon. L’association organisait chaque année un colloqueannuel réunissant plein de passionnés de tout genres, qui échangeaient leurs idées, leurs bonsplans, leurs techniques. Alors qu’elle est aujourd’hui en train de disparaître, « Sonatura »,jeune association créée autour de Fernand Deroussen, par ailleurs éditeur, est en train deprendre le relais. Forte d’environ 80 membres, elle publie régulièrement une revue éponyme,bien sûr accompagnée d’un disque, dans laquelle chacun peut faire partager un sonintéressant, toujours accompagné d’une note explicative. L’association organise par ailleursdes rencontres annuelles, sur plusieurs jours au mois d’août, occasion d’échanger mais aussid’aller sur le terrain. Enfin, un site internet (www.sonatura.com) équipé d’un forum actifpermet à chacun de partager une information ou poser une question. Beaucoup d’autresassociations, souvent régionales, regroupent d’autres passionnés.6