NotrevilleVoyage à l’opéra ...une invitation culturelle ponctuéed’événem<strong>en</strong>ts particuliers,proposée par la Ville de <strong>Baccarat</strong>du 12 mai au 3 juin.Retrospective ...Exposition de costumesà la salle des fêtesLe service culturel de la Ville de<strong>Baccarat</strong> vous a offert un puzzleéblouissant de costumes d’Opéraconstruit avec brio, dans un écrin deprestige : votre très belle salle desfêtes.Les costumes que vous avez pu admirerpermett<strong>en</strong>t la lecture d’un caractèreet impliqu<strong>en</strong>t une gestuelle, ils racont<strong>en</strong>tautre chose du personnage.Regarder l’opéra d’un autre œil, gommerà jamais l’image élitiste et poussiéreused’une certaine époque.L’opéra s’<strong>en</strong>canaille et desc<strong>en</strong>d dansla rue sans ri<strong>en</strong> perdre de sonexcell<strong>en</strong>ce.C’est alors que l’Opéra va <strong>en</strong>trer dansvos vies, vous allez poser sur luiun regard actuel, découvrir d’autresclés d’écoute, de lecture etd’imprégnation.Ne dit-on pas que la musique est lechant de l’âme ?REMERCIEMENTSM me R<strong>en</strong>aux, maire de <strong>Baccarat</strong>, MichelBocquel, maire de D<strong>en</strong>euvre et présid<strong>en</strong>tde le CCVC, Jean-Paul François, maire deFlin, M le Curé, Carmello Agnello, metteur<strong>en</strong> scène, dramaturge et responsable duservice éducatif à l’Opéra National deLorraine, Michèle Di Betta, conseillèrepédagogique de l’éducation nationale <strong>en</strong>éducation musicale, Michaela Lerch,conservateur du patrimoine <strong>Baccarat</strong>,David Duch<strong>en</strong>e, délégué territorial auConseil Général, Thibault Valois et Juli<strong>en</strong>André du Syndicat mixte du Pays du Lunévillois,la chorale la Guériotte, l’<strong>en</strong>semble baroqueles Plaisirs <strong>en</strong>chantés , M me Barthélémy,professeur de musique au collège de <strong>Baccarat</strong>,Claire Simon et Thierry Garin, Cyril Lalevéeet Mme Boulanger, la chorale des écolesprimaires et du Collège, Mesdames etmessieurs les <strong>en</strong>seignants de l’école dela Serre et du C<strong>en</strong>tre, Catherine Larsonneur,directrice de la culture, Flor<strong>en</strong>ce Hornyresponsable communication, CatherineVinc<strong>en</strong>t, responsable Protocole, ChristianNoël, directeur des services techniqueset son équipe, Didier Louis responsabledu service des espaces verts et sonéquipe, Bruno Haÿ, directeur des ressourceshumaines, les hôtesses de l’expositionCorinne Dijoux, Marie-Jeanne Georgel,Audrey Lecolier.Confér<strong>en</strong>ce animée par H<strong>en</strong>ry-Jean Servat,à la salle des fêtes.L’ambiance est intimiste et raffinée, c’est presquecomme à l’opéra. La salle est comble, on caquète, ons’installe et lever de rideau.Un ange passe... Non, ce soir c’est un “conteur” qui vanous prom<strong>en</strong>er avec élégance tout au long d’une bellehistoire, celle d’une femme au destin fabuleux.La Callas a pris H<strong>en</strong>ry-Jean Servat dans ses bras, ou lecontraire peut être… pour une étreinte éternelle.La passion se devine. C’est un portrait de femme délicatem<strong>en</strong>tbrossé avec réalisme, objectivité, pour <strong>en</strong>fermer la cantatricedans une boule de lumière.Ce sont des mots simples vibrants de justesse, ils nousvont droit au cœur, et notre corde s<strong>en</strong>sible s’affole au fildu récit. On s’<strong>en</strong>flamme, elle va frôler nos vies l’espaced’un instant. On va tout savoir sur cette grande dame etce que H<strong>en</strong>ry-Jean Servat ne nous dira pas, on va lerêver et jurer qu’il l’a dit.M<strong>en</strong>teurs ? Même pas vraiNous sommes susp<strong>en</strong>dus à ses lèvres, il nous balade surune mer d’huile, nous <strong>en</strong>traîne dans le creux de la vague,nous fait surfer dessus et planer largem<strong>en</strong>t au dessus.La souffrance est palpable mais son cri reste muet. Il n’ya pas eu de caresses pour aider à <strong>en</strong>durer les coups.Monsieur, nous partageons votre passion, on vous volevotre héroïne pour la faire nôtre, sans complexe, parceque nous sommes tombés sous le charme.Tout est dit et pourtant on a <strong>en</strong>vie de courir cherchervotre livre parce que l’on veut savoir <strong>en</strong>core.L’excell<strong>en</strong>ce professionnelle fait de ce mom<strong>en</strong>t un purinstant de plaisir et de plénitude. Merci Monsieur pourvotre tal<strong>en</strong>t, votre s<strong>en</strong>s aigu de l’observation et l’analyseparfaite des s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts. Votre simplicité est véritable.Longtemps <strong>en</strong>core, votre voix continuera de raisonner ànos oreilles et à nos cœurs avec une force particulière.A la fin de la confér<strong>en</strong>ce, il y a peu de questions.Explication probable : la plupart d’<strong>en</strong>tre nous, sommesrestés à l’arrièredu bateau.Ah le pouvoirdes mots …Chapeau basMonsieur Servat.A une autrefois, Monsieur,pour une autrebelle histoire.6
Concert de Claire Simon,le 30 mai, chapelle de FlinMonsieur le Maire de Flin et l’association Musiqueau chœur de Ménil nous ont accueillis dansleur belle chapelle dédiée à Notre Dame deMervaville. L’ambiance était feutrée, le public<strong>en</strong>vouté par une soliste d’exception ClaireSimon de l’Opéra National de Nancy. Unejeune femme passionnée qui vous empoigneavec une énergie communicative et étonnante.Tour à tour dramatique, un brin impertin<strong>en</strong>te,d’une s<strong>en</strong>sualité vivifiante, selon les morceauxinterprétés.Le cœur gonflé, le rire au coin des lèvres etparfois la larme à l’œil, recueillir les blessuresirréductibles de l’âme et emprisonner cesmorceaux de bravoure vocale de haute voléesur la corruption des âmes et les vices de lasociété parce que cette peinture des mœursest d’une véracité et d’une férocité troublantemais aussi rafraichissante.Claire n’a pas fait que chanter, elle nous a <strong>en</strong>traînédans un monde <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>t où l’id<strong>en</strong>titédes lieux devi<strong>en</strong>t tout à fait secondaire au profitde visions subjectives où la lumière et la gestuellejou<strong>en</strong>t un rôle capital.Le public s’embrase. Les s<strong>en</strong>sations sontébouriffantes. Notre monde rongé par la grisailled’une uniformisation galopante mérite d’êtreré-<strong>en</strong>chanté.Ronronnem<strong>en</strong>t de plaisir avec un clin d’œilbourré d’humour et de t<strong>en</strong>dresse pour un papabi<strong>en</strong> aimé avec la fête des mamans Chat.(C’était le jour de la fête des mères …)Un mom<strong>en</strong>t fabuleux hors du temps, une fêteinnovante et poétique inspirée par des s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tssimples, vrais et généreux dont la qualitéd’interprétation défie les plus grands.Concert <strong>en</strong> l’église de D<strong>en</strong>euvrele 31 maiLe public est v<strong>en</strong>u <strong>en</strong> nombre écouter unmagnifique concert. L’église de D<strong>en</strong>euvre esthabituée a plus de sol<strong>en</strong>nité et pour l’occasionnous avons même ouvert la porte à Faust.Passion, opéra oblige …Au programme : le quatuor de l’Opéra Nationalde Lorraine de Nancy, la chorale de la Guériotte,l’orchestre les Plaisirs Enchantés, la choraledes <strong>en</strong>fants.Tous les acteurs du spectacle sont <strong>en</strong> accordcar il faut imaginer le son parfait, lui donner sacouleur, sa force, son int<strong>en</strong>sité.La tessiture de la voix, véritable instrum<strong>en</strong>torganique est impressionnante, elle nous offrel’écho des superbes vibrations du s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tamoureux, la tonalité sombre presque dramatiquequi frôle le sanglot, l’explosion de la joie.L’approche légère et élégante par une extraordinairepalette de nuances acquiert une profondeurlyrique et dramatique exprimant les intérêts dupersonnage avec une couleur vocale s<strong>en</strong>suelle.L’interprétation donne un s<strong>en</strong>s à la moindr<strong>en</strong>ote, au moindre sil<strong>en</strong>ce, pour r<strong>en</strong>dre toute saforce expressive et émotionnelle à la musiquedu compositeur.L’extravagant, l’inquiétant, le désopilant sontexcessifs à l’opéra comme il convi<strong>en</strong>t de l’être.Un concert original dans sa composition etd’une qualité exceptionnelle tant par laperformance vocale que par la qualité del’interprétation des musici<strong>en</strong>s.Les chanteurs de l’Opéra nationalNotreville7