Texte : La <strong>vie</strong> <strong>devant</strong> <strong>soi</strong> - AJARB. Momo : précise les principaux traits de sa personnalité (traits physiques et caractère) etillustre-les par des extraits du texte prouvant tes dires.Traits physiquesTraits de caractère3. Analyse du romanA. Quelle est l’idée principale que l’auteur de ce roman a voulu nous transmettre ? Justifie taréponse :____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________B. Le schéma narratif : préciseDans quel décor se déroule le roman : (lieu et époque) ?_________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________Cite trois personnages secondaires ? Quel est leur rôle dans le récit ?Personnages secondairesRôleA.R.Tamines Bothy G. page 18 sur 33
Texte annexe: Pseudo - AJARPseudoEmile AjarSeptembre 1995Pseudo de Emile Ajar 214 p., Mercure de France,Confession hallucinée d'Émile Ajar... qui se révélera être Paul Pavlowitch, neveu de RomainGary... qui n'était finalement qu'un prête-nom de l'écrivain...J'ai eu pour <strong>la</strong> première fois des hallucinations à l'âge de seize ans. Je m'étais soudain vu cerné pardes vagues hur<strong>la</strong>ntes de réalité et agressé par elle de tous les côtés. J'étais très jeune, je neconnaissais rien à <strong>la</strong> psychiatrie, et quand je voyais sur mon écran les images du Vietnam, les gossesaux ventres gonflés par <strong>la</strong> mort qui crevaient en Afrique ou les cadavres militaires qui me sautaientdessus, je croyais sincèrement que j'étais dingue et que j'avais des hallucinations. C'est ainsi que jeme suis mis peu à peu à é<strong>la</strong>borer, sans même le savoir, mon système de défense, qui me permet dechercher refuge dans divers établissements hospitaliers.Ce n'est pas venu d'un seul coup et ce fut le résultat d'un long travail.Je ne me suis pas fait moi-même. Il y a l'hérédité papa-maman, l'alcoolisme, <strong>la</strong> sclérose cérébrale, etun peu plus haut, <strong>la</strong> tuberculose et le diabète.Mais il faut remonter beaucoup plus loin, car c'est à <strong>la</strong> source originelle que l'on trouve le vrai sansnom.Dès <strong>la</strong> sortie de mon premier ouvrage d'affabu<strong>la</strong>tion, on a commencé à remarquer que je n'existaispas vraiment et que j'étais sans doute fictif. On a même supposé que j'étais un ouvrage collectif.C'est exact. Je suis une œuvre collective, avec ou sans préméditation, je ne puis encore vous le dire.A première vue, je ne me crois pas assez de talent pour imaginer qu'il pût y avoir préméditationsyphilitique ou du même genre, uniquement pour me soutirer quelque œuvrette littéraire.C'est possible, vu qu'il n'y a pas de petits bénéfices, mais je ne saurais me prononcer là-dessus.«Écrit sous le pseudonyme d'Ajar, Ajar vou<strong>la</strong>nt dire ''<strong>la</strong>issé ouvert" en ang<strong>la</strong>is, aveu d'une vulnérabilitémasochiste, sans doute délibérément cultivée comme source féconde d'inspiration littéraire.»C'est faux. Bande de sa<strong>la</strong>uds. J'ai écrit mes livres de clinique en clinique, sur conseils des médecinseux-mêmes. C'est thérapeutique, disent-ils. Ils m'avaient d'abord conseillé <strong>la</strong> peinture, mais ça n'a riendonné.Je savais que j'étais fictif et j'ai donc pensé que j'étais peut-être doué pour <strong>la</strong> fiction.«Se réfugie dans des phantasmes d'invulnérabilité, al<strong>la</strong>nt parfois jusqu'à assumer <strong>la</strong> forme d'objetsdivers, canif, presse-papiers, chaînes, porte-clés, afin d'accéder ainsi à l'insensibilité et aussi pourfaire semb<strong>la</strong>nt d'adopter, en tant qu'objet, une attitude correcte de coopération avec <strong>la</strong> société, dont ilse sent continuellement menacé. A refusé le prix Goncourt pour échapper aux poursuites.»J'ai refusé le prix Goncourt en 1975 parce que j'ai été pris de panique. Ils avaient percé mon systèmede défense, pénétré à l'intérieur, j'étais affolé par <strong>la</strong> publicité qui me tirait de toutes mes cachettes etpar les recherches de mes investigateurs à l'hôpital de Cahors. J'avais peur pour ma mère, qui étaitmorte de sclérose cérébrale et dont je m'étais servi pour le personnage de Mme Rosa du livre. J'avaispeur pour l'enfant que je cachais et qui avait peut-être douze ans à trente-quatre, comme moi, ouquarante, ou cent ou deux cent mille ans et encore davantage, car il faut remonter à <strong>la</strong> source du malpour avoir le droit de p<strong>la</strong>ider non coupable. J'ai donc refusé le prix, mais ça n'a fait qu'aggraver mavisibilité. On a dit que j'étais publicitaire.J'ai été traité depuis et ça va mieux, merci. Au cours de mon dernier séjour en clinique, j'ai même écritun troisième livre.A.R.Tamines Bothy G. page 19 sur 33