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PROJET SAVOIE-PIEMONT - RTE

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SommaireI. Le projet d’interconnexion Savoie-Piémont :190 km de solidarité européenne.................................................... 3UN BESOIN DE RENFORCER LES CAPACITÉS D’ÉCHANGEENTRE LA FRANCE ET L’ITALIE……RÉAFFIRMÉ LORS DES ACCORDS DE NICE EN 2007LA PREMIÈRE ÉTAPE DU <strong>PROJET</strong> : L’OPTIMISATION DU RÉSEAU EXISTANTLA SECONDE ÉTAPE DU <strong>PROJET</strong> : LA CRÉATION DE 190 KMDE LIAISON SOUTERRAINE TRÈS HAUTE TENSION À COURANT CONTINUII.Les interconnexions entre la Franceet ses voisins : la mutualisation des moyensdans un contexte de transition énergétique.......................... 7LE RÔLE DU RÉSEAU INTERCONNECTÉ EUROPÉENDANS LE CADRE DE LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUEUN BESOIN DE DÉVELOPPEMENT DES INTERCONNEXIONS ÉLECTRIQUESIII. Les grands projets d’interconnexionsentre la France et ses voisins ........................................................ 9L’INTERCONNEXION ENTRE LA FRANCE ET LES ÎLES BRITANNIQUESL’INTERCONNEXION ENTRE LA FRANCE ET LA PÉNINSULE IBÉRIQUEL’INTERCONNEXION ENTRE LA FRANCE, LA BELGIQUE,LE LUXEMBOURG ET L’ALLEMAGNE2


I. Le projet d’interconnexion Savoie-Piémont :190 km de solidarité européenneUN BESOIN DE RENFORCERLES CAPACITÉS D’ÉCHANGEENTRE LA FRANCE ET L’ITALIE…Les échanges d’électricité entre la France etl’Italie passent principalement par les lignesà 400 000 volts Albertville - Rondissone etAlbertville - Venaus.La capacité d’échange, de 2650 MW, estsaturée la plupart du temps. Cette saturationnécessite d’augmenter la capacité d’échangeentre les deux pays pour répondre à un tripleenjeu :Ê Renforcer la capacité de secours mutuelentre la France et l’ItalieÊ Améliorer la mutualisation des ressourcesentre les deux paysÊ Faciliter les échanges d’électricité transfrontaliers…RÉAFFIRMÉ LORS DES ACCORDSDE NICE EN 2007Ces enjeux liés au renforcement de la solidaritéet des échanges entre la France etl’Italie ont été réaffirmés par les gouvernementsFrançais et Italien lors du sommetfranco-italien de Nice le 30 novembre 2007.L’accord sur l’énergie signé alors entre lesdeux gouvernements a été complété par unaccord entre <strong>RTE</strong> et Terna visant à augmenterde 60 % la capacité d’échanges entre les deuxréseaux électriques.Cet objectif commun pour renforcer lasécurité d’approvisionnement énergétiquedes deux pays comprenant deux étapes :Ê L’optimisation du réseau électrique transalpinÊ La création d’une nouvelle liaison d’interconnexionLa réalisation de ces deux projets par <strong>RTE</strong> etTerna permettra d’accroître la capacité d’interconnexionentre la France et l’Italie, qui atteindradonc une capacité maximale de 4450 MW.3


L’augmentation de la capacité d’interconnexionpermise par l’optimisation du réseauexistant et le projet Savoie-Piémont renforcerasignificativement la capacité de secoursmutuel entre les deux pays et contribueraà l’accroissement et à l’amélioration deséchanges d’électricité entre la France etl’Italie. Elle permet d’améliorer la mutualisationdes ressources entre les deux pays (parexemple, transfert de production hydrauliquedans le sens France-Italie, valorisation del’énergie photovoltaïque italienne en heurescreuses dans le sens Italie-France…).De plus, dans un contexte de transitionénergétique, cet accroissement decapacité permettra de faciliter l’intégrationdes énergies renouvelables dans lessystèmes français et italiensPREMIÈRE ÉTAPE DU <strong>PROJET</strong> :L’OPTIMISATION DU RÉSEAU EXISTANTDepuis 2008, <strong>RTE</strong> renforce le réseau 400 000volts des départements de la Savoie et dela Haute-Savoie. Ce projet est centré exclusivementsur le renforcement des lignesexistantes, sans création ni reconstructiond’ouvrages, et l’optimisation des postes électriquesd’Albertville, Grande-Île, Randens etLa Praz.Les travaux français se sont achevés en 2012avec la mise en service de la ligne Albertville– Grande-Île 3. Le coût du projet de renforcementdu réseau français s’élève à 120millions d’euros.Côté italien, les travaux d’optimisation portéspar Terna se poursuivent et les travaux duposte de Piossasco en font également partie.L’effort conjoint réalisé par <strong>RTE</strong> et Ternapour optimiser le réseau électrique existantva conduire à une augmentation de 600 MWde la capacité d’échange entre la France etl’Italie et correspond à un tiers de l’augmentationtotale de la capacité transfrontalière.Chiffres clés de la 1 ère étape côté français10 PYLÔNES REMPLACÉS163 PYLÔNES RENFORCÉS (STRUCTURES)145 PYLÔNES RENFORCÉS (FONDATION)193 KM DE CÂBLES REMPLACÉSDONT 128 KM PAR DES CÂBLES À FAIBLE DILATATION4


SECONDE ÉTAPE DU <strong>PROJET</strong> :LA CRÉATION D’UNE LIAISONSOUTERRAINE DE 190 KM À TRÈS HAUTETENSION À COURANT CONTINUDeuxième volet de la coopération entre <strong>RTE</strong>et Terna, le projet Savoie-Piémont consisteen la création d’une nouvelle liaison d’interconnexiond’une puissance de 1200 MW (2 ×600 MW). Cette interconnexion relie les postesélectriques situés près de Chambéry et Turin.Le choix d’une liaison en technologiesouterraine et à courant continu<strong>RTE</strong> et Terna ont travaillé sur un projet denouvelle ligne d’interconnexion entièrementen souterrain afin d’optimiser son insertiondans l’environnement.Compte tenu de la longueur de la liaisonà construire, environ 95 km côté françaiset autant en Italie, seule la technologie du« courant continu » est en effet envisageable.Ce choix nécessite par ailleurs l’installation, àchaque extrémité (côté français et côté italien)d’une station de conversion alternatif / continu,pour relier la liaison au réseau général, qui fonctionneen courant alternatif.Le tracé de la ligne en FranceDepuis le poste électrique de Grande Ile (Sainte-Hélène-du-Lac), la liaison de 95 km (côtéfrançais) sera intégrée aux infrastructures existantes,notamment l’autoroute A43 et la galeriede sécurité du tunnel routier du Fréjus. Surcertains tronçons, le tracé empruntera ponctuellementd’autres infrastructures (routesdépartementales et communales, galeriehydraulique…), garantissant une insertion environnementaleoptimale de l’ouvrage.Chiffres clés de la seconde étape190 KM DE LONGUEURDONT 95 KM CÔTÉ FRANÇAIS1200 MW DE PUISSANCEUNE LIAISON À COURANT CONTINU DE 320 000 Vqui reliera les postes électriques situés près de Chambéry et de Turin.UN <strong>PROJET</strong> INTÉGRÉ AUX INFRASTRUCTURES EXISTANTES,notamment l’autoroute A43 et la galerie de sécurité du tunnel routierdu Fréjus, pour réduire son impact paysager.5


Les grands jalons du projet en FranceLa déclaration d’utilité publique de la ligne côtéfrançais a été signée le 15 juin 2012 et celle duposte le 28 août 2012.Les premiers travaux de construction de la liaisonen France sont prévus côté français en 2014 etdoivent s’achever en 2019. Ils comprennentd’une part une station « de conversion » surla commune de Sainte-Hélène-du-lac dans lacombe de Savoie, et d’autre part une liaisonentièrement souterraine d’une centaine dekilomètres partant de la station, traversant lacombe de Savoie jusqu’à Aiton et remontantensuite la vallée de la Maurienne jusqu’à lafrontière avec l’Italie, dans la galerie du Fréjus.Ce projet représente un investissement de500 millions d’euros en France et autant enItalie, soit un milliard d’euros.Des retombées économiques positivespour la MaurienneLe chantier aura un impact économique positifsur les territoires concernés par le projet «Savoie-Piémont », notamment en faisant appelà la main d’œuvre ou aux entreprises locales(fourniture de béton, voirie …).6


UN BESOIN DE DÉVELOPPEMENTDES INTERCONNEXIONS ÉLECTRIQUESLa nouvelle répartition géographique deslieux de production (énergies renouvelablesou classiques) nécessite donc de faireévoluer dans le même temps la structuredu réseau de transport d’électricité. Il y aquelques années, avec un parc de productionconstitué en majorité de centrales thermiquesréparties de façon relativement homogène surl’ensemble du territoire européen, la puissanceappelée et les distances jusqu’aux centresde consommation étaient respectivementde l’ordre de 1 GW et 100 à 300 kilomètres.Désormais, avec une forte concentration demoyens de production solaires et éoliens enEspagne, en Allemagne, en Italie et bientôt enFrance et au Royaume-Uni, et une consommationfrançaise très sensible aux vagues de froid,le système doit parfois faire face à des variationsde puissance de l’ordre de 10 GW avecdes transits de 1 000 à 2 000 kilomètres. Cettetendance va s’accentuer au fur et à mesuredu déploiement des énergies renouvelablesen France et en Europe.Le schéma décennal européen publié en 2012par l’association ENTSO-E (1) , souligne que 80%des développements de réseau d’importanceeuropéenne sont motivés par l’essor desénergies renouvelables. Dans la décennie àvenir, de la Scandinavie à la péninsule ibérique,le réseau européen sera soumis à des flux nord/sud plus amples et plus volatils. Les interconnexionsélectriques sont donc essentiellespour permettre de bénéficier de la sécuritéqu’apporte le maillage du réseau.La France, au carrefour géographique desréseaux européens, participe à cette évolutiondes flux d’électricité en Europe ainsi que parles modifications que connaissent ses voisins(comme l’Allemagne, l’Espagne ou l’Italie). Cesévolutions, couplées à celles du mix énergétiquefrançais, nécessitent l’accroissementdes capacités de secours mutuel etd’échanges avec nos voisins. C’est pourquoi<strong>RTE</strong> et ses partenaires prévoient le développementde nouvelles capacités avec les îlesbritanniques, l’Italie, l’Espagne ainsi que laBelgique, le Luxembourg et l’Allemagne.(1) Mise en place en 2009, l’association ENTSO–E, EuropeanNetwork of Transmission System Operators for Electricity,rassemble 41 gestionnaires de réseau de transport au sein de34 pays. Créée dans le cadre du 3ème paquet énergie,ENTSO-E participe à la mise en place du marché intérieur del’électricité et vise à accroitre la coopération entre les gestionnairesde réseau de transport au niveau européen.8


L’INTERCONNEXION ENTRE LA FRANCEET LA PÉNINSULE IBÉRIQUELa frontière française est le seul lien électriqueentre la péninsule ibérique et le restede l’Europe. La France et l’Espagne comptentactuellement quatre lignes d’interconnexion.Le tout représente une capacité commercialetotale d’échange de 1400 MW. Ces capacitésd’échange sont depuis plusieurs annéessaturées, tantôt dans un sens tantôt dansl’autre. Des engagements ont donc été prispar les gouvernements français et espagnolpour augmenter significativement la capacitéd’échange entre la France et l’Espagne etrenforcer ainsi la capacité de secours mutuelentre la France et la péninsule ibérique et lamutualisation des parcs de production.Depuis octobre 2008, la société INELFE(Interconnexion Electrique France-Espagne)conduit le projet de liaison souterraine entre laFrance et l’Espagne à l’Est des Pyrénées. Cettesociété mixte est constituée à parts égales par REE(Red Eléctrica de España) et <strong>RTE</strong>. Le projet consisteà créer une nouvelle liaison en courant continu de64,5 km reliant Baixas (dans la région de Perpignan)à Santa Llogaia (dans la région de Figueras) encourant continu avec une station de conversionà chaque extrémité. Une galerie technique traversantles Pyrénées d’une longueur de 65 km a étécreusée en 2012. La mise en service de cetteliaison est prévue pour l’hiver 2014-2015. Ceprojet portera la capacité d’échange entre laFrance et l’Espagne à 2 800 MW.<strong>RTE</strong> et REE ont également lancé des étudescommunes pur examiner la possibilité deporter la capacité d’échange à 4 000 MWà l’horizon 2020. La solution d’une ligne àcourant continu sous-marine entre la régionde Bilbao et l’Aquitaine, passant par le Golfe deGascogne, est actuellement à l’étude.L’INTERCONNEXION ENTRE LA FRANCE,LA BELGIQUE, LE LUXEMBOURGET L’ALLEMAGNELa frontière nord de la France connaît deséchanges très dynamiques avec les paysvoisins. Les flux connaissent chaque jour desfluctuations importantes et fréquentes, du faitprincipalement de la variabilité de la productionsolaire (principalement en Allemagne), éolienne(dans tous les pays), ou de la consommation (enFrance, surtout en hiver). Dans les prochainesannées, la variabilité des flux continuera às’accroître, en raison des évolutions des mixénergétiques. Des études sont en cours sousl’égide d’ENTSO-E pour estimer les besoinsde capacités d’échange supplémentaires etleur meilleur positionnement aux frontièresdes pays concernés : schématiquement, deséchanges nord-sud entre la Mer du Nord et lescentres de consommation situés au nord de laFrance et au sud de l’Allemagne. Ces évolutionsseraient à échéance 2020-2025.10

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