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dimanche 18 octobre

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nHIIIIMIIIllllllinllIIIIIIIIIIHmHMIIIHimiHIHHIIimiinHItlIlllllUlllllIlHIItlIIIHIIMlUfr y Jltllllllk'linillllllllllllllHli:MMIIfllllllllllli|ltltllllllllIIIIIIIIIIlHIIIHIIIlllllllltllllHU OI Al ANCH E=ILLUSTRE '■'■*""""LE <strong>18</strong> OCTOBRE 1936balbutia Rupert Garraweg, vous nesavez donc pas ce qui est arrivé ?Vous n'avez donc pas vu ? Nous nepouvons pas vous laisser faire celasans vous ouvrir les yeux ; est-cevrai, Louis ?— Non, assurément. Nous nepouvons pas vous recommandernotre banque en ce moment, monsieur; nous avons un krach, etnous ne savons pas jusqu'où celapourra nous conduire.— Taisez-vous donc ! dit RafflesHaw. Si le krach ne s'arrête pas,vous n'aurez qu'à me passer unedépêche, et j'ajouterai une petitesomme à mon compte. Vous m'enverrezle reçu par la poste. Bonjour,messieurs !Et, ce disant, il sortit en s'inclinantavant que les deux associésabasourdis eussent trouvé le tempsde comprendre ce qui leur arrivaitni de relever les yeux de dessusl'énorme sac posé sur la table avecune carte de visite.Il n'y eut pas de grosse faillitece jour-là, et la maison Garrawegsubsiste encore et jouit de la hauteconsidération qu'elle mérite.Tels étaient les exploits grâceauxquels Raffles Haw s'était faitconnaître dans tous les comtés ducentre de l'Angleterre.Néanmoins, et malgré toute salibéralité, ce n'était pas un hommeà qui l'on aurait pu en faire accroire.C'est en vain que les mendiantsde profession venaient lesaluer de viles courbettes à la grille,et c'est en vain également que desquémandeurs, habiles en l'art épistolaire,lui adressaient des lettreséplorées où s'étalait le récit de milleinfortunes imaginaires.Robert était étonné, quand il venaitau château parler de quelquemalheureux à secourir, de voir avecquelle promptitude de discernement,le solitaire jugeait les cas qu'il luiexposait, mettait immédiatement ledoigt sur une faute dans son récit,et relevait, sans se tromper, lesparticularités qu'il trouvait suspectes.Dès l'instant qu'un hommeétait de taille à se tirer d'affaire luimême,ou d'une nature telle qu'onne lui rendrait aucun service en l'aidant,il n'obtenait rien de la partde Raffles Haw.Aussi était-ce en pure perte quele vieux Mclntyre, entre autres, semettait sans cesse sur le chemin dumillionnaire et s'efforçait de luimontrer, au moyen de mille insinuationset sous-entendus, la cruautéavec laquelle il avait été frappé parle sort et la facilité avec laquellepourrait être relevée sa grandeurdéchue. Raffles Haw l'écoutait poliment,saluait, souriait, mais nemontrait jamais la moindre dispositionà vouloir remettre le vieux fabricantd'armes sur son piédestal.Mais si les richesses du reclusfaisaient affluer vers lui tous lesmendiants de près et de loin,comme la lampe attire les papillons,elles exerçaient aussi le mêmeattrait sur une autre classe d'individusbeaucoup plus dangereux.On vit dans la rue du village deshommes à la physionomie étrange etdure ; on remarqua, la nuit, desombres qui rôdaient parmi les plantationsde sapins, et l'on reçut, tantdes villes que des hameaux environnants,des informations notifiantqu'on avait vu des individus suspectsprendre le train pour TamfieldToutefois, si, comme le prétendaitRaffles Haw, la puissance queconfère une fortune colossale estpresque illimitée, cette fortunedonne, entre autres choses, à celuiqui la possède, la faculté de se défendre,ainsi qu'il devait le prouverà leurs dépens à un ou deuxtristes sires.— Voudriez-vous prendre lapeine de venir jusqu'au château,proposa-t-il un matin en passant latête dans l'entrebâillement de laporte de la salle à manger d'Elmdene.J'ai quelque chose à vousmontrer qui pourrait vous amuser.Il était maintenant en rapportstrès intimes avec les Mclntyre, etil ne se passait guère de jour sansqu ils eussent l'occasion de se voir.Ils l'accompagnèrent avec joietous les trois, sachant que de tellesinvitations promettaient généralementquelque agréable surprise.— Je vous ai montré un tigre,dit-il à Laura en les introduisantdans sa salle à manger. Je vais vousmontrer aujourd'hui guelque chosequi, pour être moins joli, n'en estpas moins dangereux.Il y avait au bout de la pièce undispositif de glaces avec un grandmiroir de forme ronde fixé à angledroit au sommet.— Regardez ici... dans le miroirdu haut, dit Raffles Haw.— Oh ! mon Dieu !... les vilainshommes ! s'écria Laura. Ils sontdeux, mais je serais bien en peineLaura Mclntyre et son frèreRobert sont, un soir d'hiver, dansla paisible maison de campagnequ'ils habitent à Tamfield. Ilsattendent la venue de Spurling,qui était fiancé avec la jeunefille, mais dont les. projetsfurent contraries par sa familleà la suite de la ruine de Mclntyrepère, ancien fabricant d'armes,tombé aujourd'hui au rangd'épave et trop enthousiasteamateur de spiritueux. Souslieutenantdans la marine, Hectorprofite d'un congé pour voirchaque jour Laura. Mais, cesoir-là, il tarde à venir et lesjeunes gens s'inquiètent. Cependant,après une longue attente,l'officier arrive et, au cours dela conversation, Laura dit avoirfait la rencontre d'un jeunehomme à l'allure étrange. A sontour, Hector, qui vient de découvrirdans une de ses poches unde dire celui qui a l'air le plus repoussant,— Que font-ils donc ? demandaRobert. On dirait qu'ils sont assispar terre dans une espèce de cave.— Ce sont des personnages de lapire espèce, affirma le vieillard. Jevous conseille vivement, monsieur,d'envoyer chercher un policeman.— C'est ce que j'ai fait. Mais ceserait faire œuvre de surêrogationque de vouloir les incarcérer, carils sont bel et bien en prison déjà.Néanmoins, c'est une chose qui regardela justice, et j'estime qu'ilest de mon devoir de les lui remettre.— Mais qui sont ces gens ? Etcomment sont-ils venus là ? Expliquez-vous,monsieur, je vous enprie.Laura Mclntyre avait une joliefaçon de supplier qui donnait uncertain piquant à son type debeauté royale.RESUME DES CHAPITRES PARUSbillet de 50 livres, explique avoiraccepté cette valeur — qu'ilcroyait être un prospectus —d'un voiturier qu'il avait aidédans la soirée à tirer sa carrioled'une ornière. Ce fait étrangealimente la conversation et Robertintervient dans le débat.Finalement, Hector, qui n'apoint le temps de se mettre àla recherche de l'homme aux50 livres, confie le billet à Lauraet part pour rejoindre l'escadre.Huit jours plus tard, Robert, enpromenade, considère d'un oeilcurieux un énorme bâtimentqui, édifié depuis peu, intriguela population et donne naissanceà d'étranges bruits concernantle propriétaire : M. RafflesHaio. A ce moment, Robert faitla rencontre du pasteur Spurling,père d'Hector, qui lui ditavoir sollicité une audience de— Je n'en sais pas plus long quevous. Ils n'étaient pas là hier soir,et ils y sont ce matin ; par conséquent,je ne crois pas me compromettrebeaucoup en affirmant qu'ilsy sont venus pendant la nuit, d'autantplus que mes domestiques onttrouvé la fenêtre ouverte quand ilssont descendus. Quant à leur réputationet aux mobiles qui les ontfait agir, je crois qu'il est facile des'édifier là-dessus rien qu'en lesregardant. Cela fait une jolie paire,vous ne trouvez pas ?— Mais je ne m'explique pas dutout à quel endroit ils peuvent être,s'écria Robert en regardant fixementle miroir. Il y en a un qui secogne la tête contre les murs. Non,c est-à-dire, qu'il se penche afin quel'autre puisse grimper sur son dos.Le second a réussi maintenant à sehisser sur les épaules de son camarade,. et la lumière éclaire enplein ses traits. Quelle mine égaréeM. Haw, en faveur de sa paroisse.Il fait l'éloge du fastueux■occupant de la nouvelle construction.Et Robert pense alorsqu'Hector a dû avoir affaire àRaffles Hawes. Mais, par unétrange hasard, il lie conversationpeu après avec le fastueuxmillionnaire, qui lui fait visitersa demeure et le met en présencede richesses artistiques etde joyaux inestimables. Rentréchez lui, Robert fait part de cesfaits à son père et à sa sœur,et le lendemain il reçoit à sonatelier la visite du multimillionnairequi lui achète quelquestoiles et promet d'offrir àLaura... un superbe tigre del'Inde. Cet encombrant « cadeau» arrive le lendemain devantla demeure des Mclntyre...Voir le début de ce romandans le numéro de Dimanche-Illustré du 13 septembre dernier.La vieille dame reçut une belle machine à coudre toute neuve*de canaille ! Je voudrais bien pouvoiren faire un croquis. Ce seraitun sujet d'étude magnifique pour letableau que je songe à faire sur lerègne de la Terreur.■— Je les ai pincés dans monpiège à cambrioleur, expliqua RafflesHaw. C'est mon premier gibier,mais je suis convaincu que cene sera pas le dernier. Je vais vousmontrer le fonctionnement du mécanisme.C'est une invention brevetée,et qui est toute nouvelle. Ceplancher est actuellement aussi solideque possible ; mais, tous lessoirs, je le désembraye. L'opérationse fait simultanément pourtoutes les pièces du rez-de-chausséeau moyen d'une machine centrale.Quand le plancher est désembrayé,on peut s'y avancer de troisou quatre pas, soit qu'on entre parla fenêtre ou par la porte, et puis...crac, tout le parquet bascule etvous fait choir dans un local adhoc, convenablement matelassé, quise trouve en dessous et dans lequelvous avez tout le temps devous ronger les pouces en attendantqu'on vienne vous délivrer. Il y aau centre de chaque pièce un endroitstable où les meubles sontgroupés pendant la nuit. Le plancherse rétablit dans sa positionnormale aussitôt qu'il est délivrédu poids de l'envahisseur, et cedernier reste captif dans le soussol.Cette petite combinaison pratiqueme permet, en outre, commevous le voyez, de l'observer quandbon me semble. J'ai pensé que celapourrait vous amuser de donner uncoup d'œil à mes prisonniers avantque je les fasse appréhender ; ettenez, voici justement un policemanqui entre dans l'avenue.— Ces pauvres cambrioleurs !s écria Laura. ]e ne m'étonne plusqu'ils aient l'air bouleversé, car ilsdoivent ignorer où ils sont et commentils ont fait pour y être, n'estcepas monsieur ? Je suis contentede vous savoir si bien gardé, carje me suis dit bien des fois quevous couriez de graves dangers.— Vraiment ? questionna-t-il ense retournant pour lui sourire. Jecrois qu'il serait assez difficile devenir cambrioler chez moi. Il n'y aqu'une fenêtre qui puisse servird'entrée, c'est celle des trois demon laboratoire qui se trouve aumilieu. J'ai réservé celle-là, parceque, pour dire vrai, je suis moimêmeun noctambule, et, quand jevais me promener la nuit, en rêvantaux étoiles, j'aime bien à réintégrermon domicile sans cérémonie.Mais, comme il y a, en tout,une centaine de fenêtres environ, levoleur qui saurait trouver la bonnepourrait se vanter d'être un malinou d'avoir bien de la chance, et, enadmettant même qu'il y parvînt, ilrencontrerait sans doute d'autresembûches. Voici le constable ; maisne vous en allez pas tout de suite :j'ai encore quelque chose à montrerà Mlle Mclntyre. Si vous voulezbien passer dans la salle de billard,j'irai vous rejoindre dans uninstant.CPROJETSDE MILLIARDAIREETTE MATINÉE-LA, Commed'autres qui l'avaient précédéedu reste, Laura lapassa dans le nouveau château àexaminer les trésors accumulés dansle musée, jouant avec les mille bibelotscoûteux que Raffles Hawavait collectionnés, ou s'embarquantdans la chambre en cristal dufumoir pour passer en revue la longuerangée de serres magnifiques.Haw marchait discrètement àcôté d'elle, tandis qu'elle volaitd une chose à l'autre, comme unpapillon parmi les fleurs, et il1 épiait constamment du regard,prenant une paisible jouissance àla voir heureuse. L'unique joie quelui eussent jamais procurée toutesses fabuleuses richesses avait toujoursété de voir le plaisir que lesautres éprouvaient à les contempler.Les attentions qu'il témoignait àLaura Mclntyre étaient maintenantsi marquées qu'il n'y avait plusguère moyen de se tromper sur leursignification.Quand il était près d'elle, il avaitla figure rayonnante et ne se lassaitpas d'inventer mille moyens diversde la surprendre et de la contenter.Tous les matins, avant mêmeque les Mclntyre fussent levés, undomestique du château venait leurapporter un gros bouquet de superbesfleurs exotiques pour égayerleur table tandis qu'ils déjeunaient.Les moindres désirs de la jeune fille,si fantastiques fussent-ils, étaientimmédiatement satisfaits pour peuqu'il fût possible de les combleravec de l'argent et de l'ingéniosité.Comme la gelée persistait, onbarra un cours d'eau, et on le fitsortir de son lit, de manière à inonderdeux prairies, à seule fin quej Laura eût un emplacement pour patiner.Quand le dégel se produisit,un valet d'écurie amena chaqueaprès-midi une belle jument aupoil merveilleusement lisse, pour lecas où il plairait à Mlle Mclntyrede se promener à cheval. Tout, enun mot, concordait à prouverqu'elle avait fait la conquête de l'ermitedu nouveau château.CotJAN DOYLE.Traduction de RENÉ LÉCUYER.Illustrations de G. DUTRIAC.iA suivre.)

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