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Musiques17PionnierceltiqueAlan StivellTexte et photographie: François BensignorBande dessinéeAlan Stivell, qu’Hugo Pratt dessinaiten femme jouant de la harpe dans LesCeltiques, apprécie particulièrementDruillet, Auclair, Goutal, Comès et Manara.Le 16 février 2012 à l’Olympia, Alan Stivell fête le quarantième anniversaire du concerthistorique qui, de cette salle mythique, propulsa sa carrière vers les sommets.Si le terme de « musique celtique » désigneaujourd’hui un genre à part entière, reconnusur les cinq continents, Alan Stivell y estpour beaucoup. Premier à introduire les instrumentsdu rock dans ses arrangements devieux airs bretons, gallois ou irlandais, il a suextirper la tradition de son ghetto passéiste.L’identité celtique lui apparaît très jeune commele Graal de sa vie. Quand son père réaliseson rêve de recréer une harpe celtique, instrumentdisparu pendant quatre siècles, Alana l’illumination : il est celui qui en fera chanterles cordes. À 9 ans, ce petit « immigré de ladeuxième génération », s’appelle encore AlanCochevelou (du breton Kozh Stivelloù, « vieillessources »). Il est né à Riom en 1944 et vitdans le 20 e arrondissement de Paris. Secret,fantasque et passionné de culture celtique, ilvoit son destin tracé. Sa harpe est son passeport.À 13 ans, il en joue à l’Olympia pour leMusicorama de Line Renaud. À 15 ans, il enregistreson premier 45 tours de harpe solo, à20 ans son premier 33 tours.Pied-de-nez à la FranceAu sein du Bagad Bleimor, l’ensemble traditionneldes Bretons de Paris, il apprendla bombarde, le biniou, brille dans les concours,puis devient champion de Bretagnedans la catégorie des sonneurs en couple(biniou/bombarde). Signant son premiercontrat de disque sous le nom d’Alan Stivell(« source jaillissante ») en 1967, il est bien« Son ancragedans la tradition lui permettoutes les audaces »décidé à faire danser les danses bretonnesà la génération pop. Quand la batterie et labasse déferlent avec la guitare électriqueeffrénée de Dan Ar Braz, un orgue pop et unviolon folk, c’est un fameux pied-de-nez qu’illance à une France post-impériale bouffied’orgueil et dépassée par son temps.La version de Tri Martolod interprétée avectant de succès par Nolwenn Leroy reprendles arrangements et les intonations de cellequ’Alan enregistra, près de quarante ansavant elle, à l’Olympia le 28 février 1972. Cethymne du folk rock n’a pas pris une ride.Et c’est parce que Stivell exerce son droit àla liberté de créer que les publics internationauxl’ont toujours porté plus loin. Son ancragedans la tradition permet au compositeurtoutes les audaces, tous les mélanges.Dès 1975, il prend en main la production etl’édition de ses œuvres. Il peut alors, sansentrave mais à ses risques et périls, testerles tendances dans l’air du temps. Brillantartiste de folk-rock, il s’aventure vers le rockprogressif, le jazz-rock, la new age, l’électrorap,la funk-world... Autant d’expériences quienrichissent un style personnel, qu’on peutapparenter à l’heroïc fantasy.Alan Stivell a non seulement inscrit le renouveaude la musique celtique dans le marchéglobal, mais il en a aussi composé les classiques.Quant à ses successeurs en Bretagne- comme Erik Marchand ou Yann-FañchKemener, qui ont poussé leurs recherchesvers d’autres directions - tous sont unanimesà le reconnaître en pionnier, découvreuret passeur de savoir. Pour eux, comme pourun public conquis de par le monde, AlanStivell est un artiste qui laissera sa trace àjamais dans l’histoire de la culture des Celtesd’aujourd’hui.n concertle 16 fevrier à l’Olympian www.alan-stivell.comn°49 jan/fev 2012

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