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Relations ville - campagne - Réseau wallon de Développement rural

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Edité en octobre 2010Ce document est réalisé dans le cadre du Programme <strong>wallon</strong> <strong>de</strong> <strong>Développement</strong> Rural,financé par le Fonds FEADER et la Région <strong>wallon</strong>ne.Rédaction : Cellule d’Animation du <strong>Réseau</strong> (Tr@me SCRL)Mise en page : Cellule d’Animation du <strong>Réseau</strong>Ed.resp : Trame SCRL, Xavier Delmon, rue <strong>de</strong> Liège, 83 - 4357 LIMONT


Avant-proposLa question <strong>de</strong> la relation entre « Ville » et « Campagne » interroge aujourd’hui sur les mutations profon<strong>de</strong>s queconnaissent ces <strong>de</strong>ux entités. Le mon<strong>de</strong> <strong>rural</strong> est <strong>de</strong> plus en plus marqué par l’évolution <strong>de</strong>s zones urbaines qui lebor<strong>de</strong>nt et qui diffusent <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vie et d’organisation sociale particuliers : migration pendulaire, installation <strong>de</strong>nouveaux habitants, vocations récréatives et touristiques <strong>de</strong>s espaces. Tous ces éléments amènent une redéfinition<strong>de</strong>s usages <strong>de</strong> l’espace <strong>rural</strong> par nos sociétés. Cette reconfiguration doit être vue d’emblée, à la fois comme un facteur<strong>de</strong> consolidation et <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s exploitations agricoles et <strong>de</strong> l’économie locale mais aussi comme unfacteur <strong>de</strong> fragilisation. Cette évolution amène <strong>de</strong>s pressions sur le territoire et soulève ainsi pour ses gestionnaires<strong>de</strong> nouveaux enjeux : la préservation du capital nature, facteur d’attractivité territoriale, la gestion <strong>de</strong> la ressourcepaysage et donc foncière, l’équité sociale (coût du logement, mobilité…), la place <strong>de</strong> l’agriculture dans ces territoires<strong>de</strong> plus en plus urbanisés…Mais <strong>de</strong> nouveaux défis s’annoncent. Le changement climatique pousse à <strong>de</strong>s modifications profon<strong>de</strong>s du regardsur la <strong>ville</strong> dont les avantages réapparaissent et sont <strong>de</strong> plus en plus mis en évi<strong>de</strong>nce. Construire la <strong>ville</strong> sur la <strong>ville</strong>est <strong>de</strong>venu le nouveau slogan. Si cette vision doit d’abord être nuancée, elle nous entrainera pourtant vers <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>splus <strong>de</strong>nses, moins étalées.Le Schéma <strong>de</strong> <strong>Développement</strong> <strong>de</strong> l’Espace Communautaire (SDEC) pronaît le développement d’un partenariat actifentre la Ville et la Campagne : Un partenariat actif s’exprime par la coopération et la coordination. Pour que lescoopérations <strong>de</strong>viennent un partenariat efficace à long terme, certaines conditions doivent <strong>de</strong> toute façon êtreremplies:• Egalité et indépendance <strong>de</strong>s partenaires,• Caractère volontaire du partenariat,• Prise en compte <strong>de</strong>s différences <strong>de</strong> contexte administratif,• Responsabilité commune et intérêt commun.Peut-être est-il temps <strong>de</strong> reprendre cette idée et <strong>de</strong> construire le récit <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> ces entités… ?S’interroger sur cette évolution <strong>de</strong>vrait permettre <strong>de</strong> sortir du sentier battu <strong>de</strong>s idées toutes faites et <strong>de</strong> situer lesenjeux importants dans une approche nouvelle, centrée sur les complémentarités entre la <strong>ville</strong>, la <strong>campagne</strong> etressources du territoire.Le <strong>Réseau</strong> <strong>wallon</strong> <strong>de</strong> <strong>Développement</strong> Rural a organisé le 24 Juin 2010 un séminaire centré sur cette question :Ville / Campagne durables : un mariage <strong>de</strong> raison ?La Cellule d’Animation du <strong>Réseau</strong> remercie toutes les personnes-ressources qui ont donné <strong>de</strong> leur temps et nous ontfait profiter <strong>de</strong> leur expérience.Ces actes et le séminaire «Ville - <strong>campagne</strong> un mariage <strong>de</strong> raison» sont rendus possibles grâce à la collaboration :- du Ministre <strong>de</strong>s Travaux publics, <strong>de</strong> l’Agriculture, <strong>de</strong> la Ruralité, <strong>de</strong> la Nature, <strong>de</strong> la Forêt et du Patrimoine <strong>de</strong> laRégion <strong>wallon</strong>ne- <strong>de</strong> la Direction Générale <strong>de</strong> l’Agriculture, <strong>de</strong>s Ressources Naturelles et <strong>de</strong> l’Environnement- du Groupe d’Action Locale TRANSVERT- <strong>de</strong> Monsieur Luc Maréchal, ex-Directeur <strong>de</strong> la Direction Générale Aménagement du Territoire, Logement, duPatrimoineet <strong>de</strong> l’Energie- <strong>de</strong> Monsieur Bernard De Franssu, Directeur <strong>de</strong> la ferme expérimental <strong>de</strong> Grigon en Plaine <strong>de</strong> Versailles- <strong>de</strong> Madame Lisa Gauvrit, chargé <strong>de</strong> mission prospective à l’INRA- du Fonds Européen Agricole pour le <strong>Développement</strong> Rural- <strong>de</strong>s nombreux témoins et personnes-ressources présents dans les ateliersBonne lecture !La Cellule d’Animation du <strong>Réseau</strong>3


Partie 1Mise en perspective<strong>de</strong>s évolutions<strong>de</strong> la relation <strong>ville</strong> - <strong>campagne</strong>


Le SDER : <strong>de</strong>s regards croisés sur l’ensemble <strong>de</strong>s politiquesL’aménagement du territoire s’inscrit dans un cadre couvrantl’ensemble <strong>de</strong> la Wallonie : le Schéma <strong>de</strong> <strong>Développement</strong><strong>de</strong> l’Espace Régional (SDER). Initié dès 1976, ilest en place <strong>de</strong>puis 1999 et est toujours d’application.C’est un projet <strong>de</strong> territoire, <strong>de</strong>s regards croisés sur l’ensemble<strong>de</strong>s politiques ayant un impact sur la question(politique <strong>de</strong> transport, par exemple), mais toujours àpartir du territoire. Ce document, qui veille aux convergencesentre les politiques, est le premier <strong>de</strong> ce genreen Wallonie. « Il est un cadre <strong>de</strong> référence, mais a aussison importance pour l’i<strong>de</strong>ntité <strong>wallon</strong>ne », note Luc Maréchal,qui a contribué à son élaboration.L’objectif est d’aller vers un cycle d’urbanisme plus compact,<strong>de</strong> construire la <strong>ville</strong> sur la <strong>ville</strong>, ce qui passe par<strong>de</strong>s politiques fortes. L’offre d’équipements complets(culturels, sportifs, associatifs, ...), l’installation d’espacesnaturels au cœur <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s (parcs, jardins, ...), la maîtrise<strong>de</strong> la pollution, du bruit ou <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l’immobilier sontquelques éléments <strong>de</strong> nature à améliorer la vie au sein<strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s.Le SDER en quelques mots...• Base décrétale : article 13 et suivants du CWATUP(Co<strong>de</strong> <strong>wallon</strong> <strong>de</strong> l ’Aménagement du territoire, <strong>de</strong>l ’Urbanisme et du Patrimoine)• Document à valeur non réglementaire <strong>de</strong> planificationstratégique territoriale• Document transversal : il oriente les révisions <strong>de</strong>splans <strong>de</strong> secteur et sert <strong>de</strong> référence pour les décisionsconcernant l’habitat, le cadre <strong>de</strong> vie, l’urbanisme,les déplacements, l’implantation <strong>de</strong>s activitéséconomiques, la conservation <strong>de</strong>s milieuxnaturels, …Le SDER est structuré en trois parties :1. Introduction :• Définition, fonctions et contenu• Philosophie (3 principes)• Caractéristiques générales <strong>de</strong> la Wallonie2. Volet analytique (première partie) : analyse <strong>de</strong> la situationet tendances pour l’avenir par secteur, débouchantsur <strong>de</strong>s enjeux, avec en conclusion les 8 enjeuxmajeurs et l’analyse AFOM3. Volet décisionnel :• <strong>de</strong>uxième partie : projet <strong>de</strong> développement spatial(8 objectifs et 32 options annoncées + un projet <strong>de</strong>structure spatiale pour la Wallonie)• troisième partie : mise en œuvre du projet (définition<strong>de</strong>s options + mesures)Le SDER s’articule autour <strong>de</strong> trois principes <strong>de</strong> base :• Le territoire <strong>de</strong> la Wallonie est un patrimoine commun<strong>de</strong> ses habitants• Le développement durable• La cohésion économique et socialeEt il répond à 8 objectifsI. Structurer l’espace <strong>wallon</strong>II. Intégrer la dimension supra-régionale dans le développement<strong>de</strong> la WallonieIII. Mettre en place <strong>de</strong>s collaborations transversalesIV. Répondre aux besoins primordiauxV. Contribuer à la création d’emplois et <strong>de</strong> richessesVI. Améliorer l’accessibilité du territoire <strong>wallon</strong> et gérerla mobilitéVII. Valoriser le patrimoine et protéger les ressourcesVIII. Sensibiliser et responsabiliser l’ensemble <strong>de</strong>s acteursLes concepts du projet <strong>de</strong> structure spatiale sont :• Les eurocorridors et les axes majeurs <strong>de</strong> transport• Les aires <strong>de</strong> coopération suprarégionales : avecBruxelles, avec Liège (MAHL), avec Lille, avecLuxembourg• Fonctions urbaines (pôles) et fonctions uniques(point d’appui)• Aires <strong>de</strong> coopération supracommunalesSDER en ligne...http://<strong>de</strong>veloppement-territorial.<strong>wallon</strong>ie.be/7


Interview <strong>de</strong> Luc MARECHAL« La terre est un bien rare qu’il faututiliser avec parcimonie »(une interview <strong>de</strong> Benoît VIGNET)Extraits du Magazine Ruralités n°6Au départ maître <strong>de</strong> conférences en sciences économiques,Luc Maréchal se spécialise dans l’aménagement du territoire.Dès le début, il privilégie une approche transversale<strong>de</strong> la question. Il a été notamment Inspecteur général <strong>de</strong>l’aménagement territorial et <strong>de</strong> l’urbanisme, puis Directeurgénéral à la Direction générale <strong>de</strong> l’aménagement du territoire,du logement, du patrimoine et <strong>de</strong> l’énergie (DGAT-LPE). Il défend une politique <strong>de</strong> limitation <strong>de</strong> l’expansionurbaine, celle-ci étant susceptible <strong>de</strong> détruire aussi bien la<strong>campagne</strong> que la <strong>ville</strong>, en l’affaiblissant.Quel regard portez-vous sur la situation actuelle dudéveloppement territorial ?Luc Maréchal : Aujourd’hui, on gère une fin <strong>de</strong> cycle auniveau <strong>de</strong> la structuration du territoire. Ce cycle correspondà peu près au Trente Glorieuses. C’est un cycle finissant,mais l’exurbanisation continue. L’enjeu actuelest <strong>de</strong> savoir comment passer à une nouvelle phase dudéveloppement. C’est un moment crucial, laisser faireles choses risque d’introduire un certain désordre qui vaaugmenter les coûts sociaux et les disparités territoriales.Les plans <strong>de</strong> secteurs ont eu pour effet <strong>de</strong> limiter la dispersion,d’accroître la consommation <strong>de</strong> terres agricoles.Ils permettent encore beaucoup trop, mais la situationaurait pu être pire.Quelles politiques peuvent être mises en place ?L.M. :Dans un premier temps, il faut stopper l’étalementurbain, arrêter avec l’idée qu’en Wallonie, les terrainssont disponibles sans limite. La terre est un bien rare, ilfaut l’utiliser avec parcimonie.Ensuite, il faut mettre en place une articulation entre lespolitiques <strong>de</strong> mobilité et <strong>de</strong> localisation. Cette action esturgente, à instaurer dès maintenant. Il faut se rappelerqu’il faut une génération pour que les effets soient visibles,s’inscrivent dans le sol.Par ailleurs, j’aime bien le terme d’alliances tel qu’il estutilisé dans l’étu<strong>de</strong> suisse. C’est une notion riche qui implique<strong>de</strong>s projets, <strong>de</strong>s objectifs. Cela entraîne aussi <strong>de</strong>sprocessus <strong>de</strong> négociation, <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail déterminées,<strong>de</strong>s changements possibles au cours du temps ;c’est une notion très démocratique, dans laquelle je meretrouve.Un système <strong>de</strong> péréquation, par exemple, pourrait êtreenvisagé dans certaines zones. Si l’on prend l’exempledu Pays <strong>de</strong> Herve, c’est une zone <strong>rural</strong>e située au centre<strong>de</strong> <strong>ville</strong>s plus ou moins importantes comme Liège, Maastricht,Aix-la-Chapelle et Verviers. Ce territoire pourraitêtre préservé et constituer une zone <strong>de</strong> loisirs et <strong>de</strong>détente pour les habitants <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s environnantes. Ceservice rendu aux urbains <strong>de</strong>vrait être compensé par unretour financier.Quel état d’esprit vous inspire l’époque actuelle ?L.M. :Je suis optimiste, quoique luci<strong>de</strong>. Je sens encoretrop <strong>de</strong> conservatisme, d’îlots <strong>de</strong> sensibilités différentes.Il est important <strong>de</strong> se mettre autour d’une table et <strong>de</strong>discuter, <strong>de</strong> défragmenter les milieux politiques et administratifs.Encore une fois, on est à une bifurcation, il faut faire <strong>de</strong>schoix. La difficulté est <strong>de</strong> continuer à penser l’évolutiondu territoire même si d’autres sujets peuvent détournerl’opinion et les hommes politiques, comme l’évolution<strong>de</strong> l’État belge par exemple. Mais qu’on le veuille ou non,les problèmes seront toujours là et auront continué àévoluer.Aller plus loin ...• Le Co<strong>de</strong> <strong>wallon</strong> <strong>de</strong> l’aménagement du territoire, <strong>de</strong> l’urbanisme et du patrimoine - Un Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> bonnepratique ... pour l’action (1) - Présentation du versant aménagement et urbanisme par Luc MARECHAL-----> http://www.<strong>wallon</strong>ie-en-ligne.net/Wallonie_Environnement/CWATUP.htm• Les publications <strong>de</strong> la Conférence Permanente pour le <strong>Développement</strong> Territorial-----> http://cpdt.<strong>wallon</strong>ie.be/• Le site <strong>de</strong> la DGO4 - Aménagement du territoire, Logement, Patrimoine et Energie-----> http://mrw.<strong>wallon</strong>ie.be/dgatlp/dgatlp/• Séminaire <strong>de</strong> prospective territoriale dans le cadre du programme ESPON-ORATE----->http://mrw.<strong>wallon</strong>ie.be/DGATLP/DGATLP/Pages/DGATLP/PagesDG/DescrPublications/HorsCollec/Prospective_territoriale_espon.asp8


Expérience d’ailleurs : Une Suisse <strong>de</strong>salliances <strong>ville</strong>-<strong>campagne</strong>Extraits du rapport URBAPLAN (juillet 2006)L’office fédéral du développement territorial, après avoirpublié son projet <strong>de</strong> territoire : une Suisse dynamiqueet solidaire (Rapport 2005 sur le développement), a <strong>de</strong>mandéà trois bureaux d’étu<strong>de</strong> en aménagement du territoireen Suisse (ERR, Metron, urbaplan) <strong>de</strong> développerun projet <strong>de</strong> territoire alternatif. Cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s’inscritdans l’initiative du département fédéral <strong>de</strong> l’environnement,<strong>de</strong>s transports, <strong>de</strong> l’énergie et <strong>de</strong> la communication(DETEC) d’établir jusqu’en 2008 un projet <strong>de</strong> territoirepour la Suisse, en collaboration avec les cantons etles communes.Une Suisse <strong>de</strong>s alliancesLes alliances entre territoires sont le moteur <strong>de</strong> la Suisse<strong>de</strong> <strong>de</strong>main. Cette vision est opposée à la conception traditionnelle<strong>de</strong> la Suisse <strong>de</strong>s cantons et <strong>de</strong>s communes,mais aussi à <strong>de</strong>s conceptions plus récentes comme celled’une «Suisse <strong>de</strong>s régions».La complexité territoriale, la multitu<strong>de</strong> et la superposition<strong>de</strong>s liens fonctionnels ou encore les différencesd’échelle <strong>de</strong>s problématiques ren<strong>de</strong>nt impossible la définitiond’un découpage institutionnel parfait. Le principe<strong>de</strong>s alliances entre territoires offre la flexibilité <strong>de</strong> l’adapterà chaque problématique pour formuler un projet.Complémentarités <strong>ville</strong> - <strong>campagne</strong>Le couple «<strong>ville</strong>-<strong>campagne</strong>» désigne une forte interdépendanceentre <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> territoires avec <strong>de</strong>s potentielsdifférents mais complémentaires. Dans ce sens,la «<strong>ville</strong>» est définie comme un espace à dominante bâtieet économique, tandis que la «<strong>campagne</strong>» est un espaceà dominante non bâtie et paysagère. Des couples«<strong>ville</strong>-<strong>campagne</strong>» se trouvent à toutes les échelles duterritoire (local, intercommunal, interrégional) et ils sechevauchent. Dans le projet «Une Suisse <strong>de</strong>s alliances<strong>ville</strong>-<strong>campagne</strong>», l’accent est mis sur la complémentarité<strong>de</strong>s potentiels entre <strong>ville</strong>s et <strong>campagne</strong>s. En effet, ils’agit là d’échanges vitaux entre espaces producteurs etconsommateurs qui, sens selon le point <strong>de</strong> vue, s’effectuentdans les <strong>de</strong>ux sens (richesses économiques, culturelles,naturelles).Le projet <strong>de</strong> territoire «Une Suisse <strong>de</strong>s alliances <strong>ville</strong><strong>campagne</strong>»se propose comme alternative dans le débatpolitique actuel qui tend à polariser entre <strong>ville</strong> et <strong>campagne</strong>,tendance qui s’exprime aussi dans les politiquesfédérales (cf. politique <strong>de</strong>s agglomérations, nouvellepolitique régionale). Le projet part du diagnostic territorialactuel qui a amplement mis en évi<strong>de</strong>nce l’interpénétration<strong>de</strong>s espaces urbains et <strong>de</strong> leur environnement(«Zwischenstadt», «Stadt-Land-Schweiz»), en présentantune vision basée sur une alliance <strong>de</strong> territoires distinctsfondée sur leur complémentarité.Outre les alliances <strong>ville</strong>-<strong>campagne</strong>, <strong>de</strong>s alliances doiventégalement être développées et renforcées entre les<strong>ville</strong>s et entre les <strong>campagne</strong>s. Même si ces alliances sontmoins mises en évi<strong>de</strong>nce par le projet car plus acquisespar le discours urbanistique et politique en Suisse, ellesne sont pas moins importantes.Le rapport complet d’Urbaplan est disponible via :h t t p : / / w w w. a r e . a d m i n . c h / t h e m e n / r a u m p l a -nung/00228/00274/03169/in<strong>de</strong>x.html?lang=fr9


Expérience d’ailleurs : Nouvelles <strong>rural</strong>itésà l’horizon 2030Présentation <strong>de</strong> Lisa Gauvrit, INRA Unité ProspectiveL’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’INRA constate une évolution <strong>de</strong>s espaces rurauxsoumis à une forte recomposition ce qui doit induire<strong>de</strong> nouvelles conceptions <strong>de</strong> ces espaces. « Les définitionsmême <strong>de</strong> la <strong>rural</strong>ité sont aujourd’hui multiples », remarqueLisa Gauvrit, chargée <strong>de</strong> mission à l’INRA et l’une <strong>de</strong>s rédactricesdu dossier finalisant l’étu<strong>de</strong>. La notion <strong>de</strong> <strong>rural</strong>itédoit-elle renvoyer à la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> population, au paysage, auxrelations avec les <strong>ville</strong>s? Les représentations <strong>de</strong>s <strong>campagne</strong>sen France sont très variées : notions <strong>de</strong> désert, <strong>de</strong> nature, <strong>de</strong>terroir, <strong>de</strong> patrimoine, <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> vie,…À la base du travail <strong>de</strong> l’INRA, il y a « une volonté <strong>de</strong> se décentrer<strong>de</strong> l’agriculture pour se consacrer à l’ensemble dumon<strong>de</strong> <strong>rural</strong> », précise Lisa Gauvrit.10


Quatre scénarios envisagésSur ces préalables, quatre scénarios ont été envisagés :• Le premier scénario est celui du triomphe <strong>de</strong> l’urbanisation avec une périurbanisation <strong>de</strong>s <strong>campagne</strong>s périphériques.On trouve ici une intense mobilité quotidienne <strong>de</strong>s individus, un tissu urbain discontinu et une gran<strong>de</strong>fragmentation <strong>de</strong> l’espace. C’est le scénario <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s espaces ruraux par défaut, celui aussi <strong>de</strong> la gentrification(ndlr : réhabilitation physique <strong>de</strong> certains quartiers et le remplacement <strong>de</strong> leur population par <strong>de</strong>scatégories plus aisées) <strong>de</strong> certains secteurs et <strong>de</strong> la ségrégation sociale.• Le <strong>de</strong>uxième scénario est celui <strong>de</strong> la <strong>campagne</strong> intermittente, <strong>de</strong> la nomadisation <strong>de</strong>s individus entre <strong>ville</strong>s et<strong>campagne</strong>s. Il est rendu possible dans une société aux réseaux <strong>de</strong> transport développés qui valorise certains espacesruraux dans une logique d’attractivité. C’est aussi le scénario du risque <strong>de</strong> conflit d’usage entre les usagerstemporaires et permanents <strong>de</strong>s zones <strong>rural</strong>es.• Le troisième scénario est celui <strong>de</strong> la verticalisation <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s. L’augmentation importante du coût <strong>de</strong>s transportsdû à l’augmentation <strong>de</strong>s prix énergétiques y limite la mobilité et oblige à construire la <strong>ville</strong> sur la <strong>ville</strong>. Les <strong>campagne</strong>sse désertifient et sont au service <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsification urbaine. C’est le scénario dans lequel le risque <strong>de</strong>chute <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie est le plus évi<strong>de</strong>nt.• Le quatrième scénario est celui <strong>de</strong> l’équilibre, <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong>s territoires avec une étroite association entrela <strong>campagne</strong> et la <strong>ville</strong>. L’économie territoriale est équilibrée, les activités diversifiées. C’est aussi le scénario durisque démographique <strong>de</strong> voir le déclin ou le vieillissement <strong>de</strong> certaines zones.Le coût <strong>de</strong>s transports au cœur du débatIl ressort <strong>de</strong> ces quatre scénarios que le mouvement <strong>de</strong> périurbanisation actuel ne peut durer que dans le cas où,d’une part, les coûts énergétiques (et donc ceux <strong>de</strong>s transports) restent modérés, et où, d’autre part, les espacesruraux continuent à être gérés par défaut.Il apparait également que le risque <strong>de</strong> conflits d’usage et <strong>de</strong> voisinage est important si la présence <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nts intermittentsentraîne une recomposition <strong>de</strong>s territoires ruraux (<strong>de</strong>uxième scénario). Dans ce cas, la gouvernance territorialeest hybri<strong>de</strong>. Elle peut « soit privatiser l’usage <strong>de</strong>s espaces ruraux au bénéfice <strong>de</strong> certains groupes ou réseauxsociaux, soit stimuler l’attractivité par <strong>de</strong>s politiques publiques dynamiques, en partenariat avec les acteurs locauxet en concertation avec les pouvoirs métropolitains », notent les auteurs <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>.La place <strong>de</strong>s petites <strong>ville</strong>s et <strong>de</strong>s bourgs ruraux est également pensée dans le cadre <strong>de</strong> l’émergence d’un maillaged’espaces ruraux et <strong>de</strong> réseaux <strong>de</strong> <strong>ville</strong>s (quatrième scénario). En limite <strong>de</strong> périurbanisation, les bourgs font preuve<strong>de</strong> dynamisme. Le réseau <strong>de</strong>s petites <strong>ville</strong>s permet une multipolarité et une répartition équilibrée <strong>de</strong>s populations.Deux tendances principalesEnfin, plusieurs types d’interactions entre les diverses formes urbaines et les <strong>campagne</strong>s sont possibles. Deux tendancesapparaissent.• Dans la première, les <strong>campagne</strong>s subissent le poids <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s. C’est le cas du premier scénario et surtout du troisième,où les espaces ruraux se spécialisent en fonction <strong>de</strong>s productions nécessaires aux métropoles.• La secon<strong>de</strong> tendance est celle d’un équilibre <strong>de</strong>s relations <strong>ville</strong>/<strong>campagne</strong> et d’une complémentarité bien gérée.Le <strong>de</strong>uxième scénario envisage une muti-appartenance <strong>de</strong>s individus, ce qui permet la singularisation <strong>de</strong>s territoiresruraux (patrimoine, styles <strong>de</strong> vie). Le quatrième scénario montre, quant à lui, une gran<strong>de</strong> complémentaritéentre la <strong>ville</strong> et la <strong>campagne</strong>.Il ressort <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> que les leviers économique et énergétique sont <strong>de</strong>s facteurs essentiels <strong>de</strong> l’évolution. Mais lamise en place <strong>de</strong> l’un ou l’autre <strong>de</strong> ces scénarios dépend aussi du type <strong>de</strong> gouvernance. « Les politiques publiques àvenir sont donc fondamentales, mais aussi les actions territoriales », conclut Lisa Gauvrit.11


Expérience d’ailleurs : La Ferme <strong>de</strong>Grignon, exemple <strong>de</strong> métabolismedu territoirePrésentation <strong>de</strong> Bernard De Franssu, directeur<strong>de</strong> la Ferme expérimentale <strong>de</strong> Grignon«La Ferme Expérimentale <strong>de</strong> Grignon constitue undomaine d’application <strong>de</strong> l’enseignement et <strong>de</strong> la recherche.L’ensemble représente une surface <strong>de</strong> 815 haavec près <strong>de</strong> 600 ha <strong>de</strong> Surface Agricole Utile (répartissur 3 sites : Grignon, Palaiseau et St Quentin en Yvelines)et 2 ha <strong>de</strong> bâtiments techniques. Le Parc du Château(bois, allées, pâtures <strong>de</strong>s brebis) et le campus complètentcet ensemble.Afin <strong>de</strong> présenter un intérêt pour le maximum <strong>de</strong> disciplinesagronomiques, non seulement nous diversifionsnos productions mais nous testons et évaluons différentestechniques au cours d’essais . Nous sommes donctenus à un suivi précis <strong>de</strong> nos interventions ainsi qu’à lameilleure qualité possible pour nos produits.Nous sommes installés à <strong>de</strong>ux pas <strong>de</strong> Paris, au cœur <strong>de</strong>la Plaine <strong>de</strong> Versailles, zone agricole protégée aux paysagesvallonnés abritant <strong>de</strong> charmants villages. Nousavons éprouvé le désir <strong>de</strong> communiquer avec le milieuurbain qui nous entoure en ouvrant notre site à la visiteet en organisant <strong>de</strong>s animations. Nous vendons nosproduits et beaucoup d’autres dans une jolie boutiquegourman<strong>de</strong>.Pour faire fonctionner cette ferme une équipe avec <strong>de</strong>multiples compétences est nécessaire. C’est au total 22personnes sur ce site auxquelles s’ajoutent celles qui travaillentsur le projet « Grignon Energie Positive », d’éventuelsstagiaires, celles du GIE <strong>de</strong>s EEA et aussi nos voisins<strong>de</strong> l’unité expérimentale « gran<strong>de</strong>s cultures » <strong>de</strong> l’INRA,<strong>de</strong> la chèvrerie expérimentale <strong>de</strong> l’INRA et <strong>de</strong> l’unité expérimentaledu CETIOM.»Site web AgroParisTech:http://www.agroparistech.fr/-Ferme-experimentale-<strong>de</strong>-Grignon-.htmlSite web Grignon Energie Positive :http://www.agroparistech.fr/energiepositive/L’équipe Grignon Energie Positive a achevé fin juilletla conception du rapport « Grignon Energie Positive... vers l’Acte II ». Ce rapport retrace les 3 premièresannées <strong>de</strong> développement du projet, les accomplissements,les résultats obtenus et présente les objectifset perspectives pour les années à venir. Ce rapportest téléchargeable sur le site Energie Positive.12


Métabolisme du territoire : kesako ?Rencontre avec Bernard <strong>de</strong> Franssu, directeur <strong>de</strong> la ferme <strong>de</strong> Grignon (une interview <strong>de</strong> Benoît VIGNET)Comment approcher le métabolisme du territoire ?Bernard <strong>de</strong> Franssu : Les exploitations agricoles sont aujourd’hui généralement très spécialisées, une évolution compréhensibleau sein d’une économie globalisée. Dans le cadre <strong>de</strong> la mise en place d’une alternative à la mondialisation,il faut regar<strong>de</strong>r comment un territoire fonctionne <strong>de</strong> lui-même sur lui-même, quel est son métabolisme. Enmettant les différents éléments en relation, on rentre dans <strong>de</strong>s cercles vertueux en créant <strong>de</strong> l’économie circulaireau niveau local. L’idéal étant que les déchets <strong>de</strong>s uns <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s ressources pour les autres. Des systèmes complexessont ainsi créés, qui génèrent <strong>de</strong>s synergies dont le but est <strong>de</strong> mettre en place un écosystème viable.Comment voyez-vous aujourd’hui les relations entre les <strong>campagne</strong>s et les <strong>ville</strong>s <strong>de</strong> proximité ?B.d.F. : Aujourd’hui, 85% <strong>de</strong> la population est urbaine. Les agriculteurs doivent donc comprendre que ce n’est pluseux qui pourront déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> production. Le citoyen prend en charge <strong>de</strong>s choses qui n’étaient autrefoisgérées que par le mon<strong>de</strong> agricole.De plus, le périurbain dépasse aujourd’hui les mégapoles. Le petit village est constitué <strong>de</strong> gens qui, pour la plupart,vivent comme <strong>de</strong>s urbains. Cela crée <strong>de</strong>s tensions entre le mon<strong>de</strong> résiduel <strong>rural</strong> et le mon<strong>de</strong> urbain.Quelles solutions ou pratiques seraient souhaitables pour dépasser cette situation ?B.d.F. : Les agriculteurs doivent communiquer, expliquer leurs pratiques, pour que les décisions soient prises enconnaissance <strong>de</strong> cause. Les agriculteurs ont un grand capital <strong>de</strong> sympathie. Ils sont au cœur <strong>de</strong> grands débats <strong>de</strong>société sur l’alimentation, l’environnement, les OGM,... Il me semble que les urbains font confiance aux agriculteursmême si ces <strong>de</strong>rniers sont parfois victimes <strong>de</strong> mauvaises habitu<strong>de</strong>s, ou du système.Le rôle <strong>de</strong>s agriculteurs aujourd’hui, c’est <strong>de</strong> reprendre la main sur la communication positive, <strong>de</strong> montrer leurs capacitésd’adaptation. À Grignon, nous expérimentons, mais surtout nous communiquons, c’est un volet importantdu projet.Quelques ouvrages/articles qui abor<strong>de</strong>nt la questions :Changement climatique, énergie et développement durable <strong>de</strong>s territoires. Territoires 2030 n° 2 (2006)-> http://www.datar.gouv.fr/fr_1/enseignants_20/ouvrages_thematiques_24/energie_<strong>de</strong>veloppement_1231.htmlL’exemple <strong>de</strong> la Bergerie <strong>de</strong> Villarceaux (Val d’Oise)-> http://www.encyclopedie-dd.org/La-proximite-entre-l-espace-<strong>rural</strong>Essai sur l’oeconomie, <strong>de</strong> Pierre Calame (réconcilier nécessité économique et limite <strong>de</strong>s ressources naturelles)-> http://www.eclm.fr/bdf/ouvrage-334.html13


Partie 2Compte-rendu <strong>de</strong>s ateliers


ETAPE 3A l’issue <strong>de</strong> ces réflexions, les participants ont eu l’opportunité<strong>de</strong> proposer une ultime recommandation auxresponsables politiques en charge <strong>de</strong>s matières en question(aménagement du territoire, développement <strong>rural</strong>,…).Ces recommandations sont reprises ci-<strong>de</strong>ssous :• Maintenir la reconnaissance <strong>de</strong> l’importance <strong>de</strong>szones <strong>rural</strong>es et créer <strong>de</strong> nouveaux pôles <strong>de</strong> négociationoù la <strong>rural</strong>ité n’est pas représentée au prorata<strong>de</strong> la population qui y habite, mais en fonction <strong>de</strong>l’importance et <strong>de</strong> la valeur <strong>de</strong>s services rendus àl’ensemble <strong>de</strong> la société.• Favoriser les espaces <strong>de</strong> rencontre entre le mon<strong>de</strong><strong>rural</strong> et urbain.• Dégager <strong>de</strong>s pistes (ai<strong>de</strong>s financières ou autres) pourrecréer un réel lien social tant dans les <strong>ville</strong>s que dansles <strong>campagne</strong>s -> Education à la citoyenneté.• Coordonner l’ensemble <strong>de</strong>s actions menées en zone<strong>rural</strong>e et mettre en place <strong>de</strong> véritables actions pourpermettre une excellente coopération entre Ville etCampagne (financier, matériel, humain, etc.)• Prendre sérieusement en considération les flux <strong>de</strong>matière et d’énergie <strong>de</strong> nos territoires afin <strong>de</strong> responsabiliserl’ensemble <strong>de</strong>s acteurs par rapport àla limitation, à la décroissance <strong>de</strong> notre capital ressourcesnaturelles.• Que le mon<strong>de</strong> <strong>rural</strong> se mette à l’écoute <strong>de</strong>s besoins<strong>de</strong> la Ville. Ex. Réorientation <strong>de</strong> la production <strong>de</strong>sagriculteurs vers une production maraîchère bio <strong>de</strong>qualité. Aspects positifs : réduction du transport,augmentation <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s aliments, circuitscourts, plus <strong>de</strong> contacts entre Ville et Campagne.• Afin <strong>de</strong> préserver les zones <strong>rural</strong>es et d’empêcherl’étalement <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s en périphérie (quartiers « riches») et l’appauvrissement <strong>de</strong>s centres-<strong>ville</strong>s, il incombeaux gran<strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s (et à la RW) d’élaborer la politiqued’aménagement du territoire et du logement. Si lesgens trouvent un bon logement en <strong>ville</strong> et un bonréseau <strong>de</strong> transport en commun, ils resteront en <strong>ville</strong>(économie <strong>de</strong> déplacement).• Ne parlons plus <strong>de</strong> urbain (compacte) vs <strong>rural</strong> (toutle reste : faubourg, péri-urbain, <strong>rural</strong>) mais basonsnotre politique sur les concepts d’agglomérationsurbaines + régions <strong>rural</strong>es organisées :une allianceurbain -<strong>rural</strong>.• Il faut affiner les «objets spatiaux» pour en faire lediagnostic et ensuite dégager <strong>de</strong>s options, ainsi lepéri-urbain ou le péri-village présentent pour chacune<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux catégories <strong>de</strong>s typologies diversifiées,les reconnaître est la première étape d’unepolitique différenciée sur le territoire.• A quand une participation effective <strong>de</strong>s politiques àces lieux <strong>de</strong> débats et <strong>de</strong> réflexion.• Participez personnellement aux séminaires sur le <strong>rural</strong>ité,GAL, etc. A vos agendas !• Transférer une partie du budget <strong>de</strong> l’aménagementurbain à une véritable politique <strong>de</strong> préservation <strong>de</strong>szones <strong>rural</strong>es. Les outils actuels ne sont que <strong>de</strong>s palliatifsfaute <strong>de</strong> moyens (Parcs Naturels, ODR, …)• Repenser le mon<strong>de</strong> <strong>rural</strong> en termes <strong>de</strong> bassins <strong>de</strong> viebasés sur <strong>de</strong>s objectifs (à moyen terme) variant selonles réalités du territoire concerné.• Laisser <strong>de</strong> la place à l’activité agricole pour qu’ellepuisse continuer à nourrir l’ensemble <strong>de</strong>s citoyens.• Ne pas considérer l’espace <strong>rural</strong> comme un espacesans projet.• Faire face à la diversité <strong>rural</strong>e et à la diversité urbaine.• Préserver la différence Ville/Campagne. Rendre les<strong>ville</strong>s attirantes16


Atelier 2 : Alimentation et territoireAnimé par Maud DAVADAN, Cellule d’animation du <strong>Réseau</strong><strong>wallon</strong>Personnes-ressources :Jean-Philippe LENS, TopinoJean-Pierre JADINON, GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne(Paniers malins)Olivia SCHOELING, DGARNEComment valoriser les produits locaux en relation avec la<strong>ville</strong> ? Quelle politique <strong>de</strong> communication? Quels outilspour une commercialisation en <strong>ville</strong> ?ContexteLe <strong>Réseau</strong> <strong>wallon</strong> <strong>de</strong> <strong>Développement</strong> Rural s’est interrogésur la thématique <strong>de</strong> l’Alimentation durable, dansle cadre <strong>de</strong> l’axe 3 du PwDR.Plusieurs activités ont été menées en ce sens en amontdu séminaire du 24 juin :3 février 2010 – Atelier « Circuits-courts : un avenir pourl’agriculture en Condroz-Famenne ? » : une étu<strong>de</strong> a étémenée par <strong>de</strong>s étudiants <strong>de</strong> l’UCL (téléchargeable sur lesite www.reseau-pwdr.be ). Les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong>ont été présentés sur les territoires du GAL Tiges et Chavéesen partenariat avec le GAL Saveur et Patrimoine envrai Condroz.7 avril 2010 – Atelier territorial « Quelles actions développerau sein <strong>de</strong>s territoires proches <strong>de</strong> Namur et enrelation avec la capitale <strong>de</strong> Wallonie ? » : une réunion <strong>de</strong>travail s’est tenue à Namur et a rassemblé un public variédont <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> collectivités et <strong>de</strong>s représentantsdu mon<strong>de</strong> agricole. A cette occasion <strong>de</strong>ux expériencesont été présentées, celle <strong>de</strong> Bioforum et <strong>de</strong> laCellule Solidarité Emploi asbl (EFT <strong>de</strong>s Bons-Villers), afind’ouvrir le débat et d’amorcer la réflexion sur <strong>de</strong>s pistesd’actions possibles.22 avril 2010 – Visite <strong>de</strong> terrain « Hartenboer et Voedselteams» : présentation du fonctionnement du <strong>Réseau</strong>Hartenboer et visite <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux exploitations agricoles quidistribuent leurs produits aux collectivités ou aux particuliersvia le site internet Hartenboer (sous forme <strong>de</strong>paniers).16, 17 et 18 juin 2010 – Université Européenne <strong>de</strong> l’accueil<strong>de</strong> Nouvelles Populations en Auvergne : les rapports<strong>rural</strong>-urbain ont été abordés sous divers anglesdont celui <strong>de</strong>s circuits-courts et <strong>de</strong> la distribution dansles collectivités <strong>de</strong> produits issus <strong>de</strong> l’agriculture locale.24 juin 2010 – Séminaire « Ville/<strong>campagne</strong> durables : unmariage <strong>de</strong> raison ? »Prochaine activité proposée par le RwDR :Octobre 2010 – Visite terrain <strong>de</strong> la plateforme AuvergneBio Distribution.Suite aux différentes activités réalisées, il a été constaté<strong>de</strong> façon unanime qu’un inventaire <strong>de</strong> l’offre et <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>était nécessaire sur la Région Wallonne afin <strong>de</strong>mieux i<strong>de</strong>ntifier les actions possibles. Toutefois il paraîtévi<strong>de</strong>nt qu’il faut dépasser ce sta<strong>de</strong> d’inventaire pouraller vers un sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> concrétisation, notamment en sepenchant sur la question <strong>de</strong> la coordination <strong>de</strong> l’offre :via quel support ? comment centraliser l’information etla mettre à jour ? comment assurer au consommateurune lecture claire <strong>de</strong> l’offre ? et a contrario comment permettreaux producteurs <strong>de</strong> répondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ?Dans un second temps, il faut réfléchir à <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>distribution : à quelle échelle ? via quel(s) réseau(x) ?quelle(s) structure(s) ? quel cadre légal ? comment structurerla filière et palier aux maillons manquants au niveautransformation et distribution ?Panier malin, un site mettant en relation producteurset consommateursLe concept <strong>de</strong> « Panier Malin » vient <strong>de</strong> voir le jour sur leterritoire du GAL Culturalité en Hesbaye brabançonne etva se développer conjointement sur le territoire du GALEntre-Sambre-et-Meuse (en septembre 2010).Le fonctionnement est simple : les habitants du territoirepeuvent par le biais <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s groupées via internets’approvisionner auprès <strong>de</strong>s producteurs locaux.Une fois la comman<strong>de</strong> passée et réglée, le consommateurvient chercher son panier à un point relais.A l’heure actuelle 15 producteurs sont déjà engagésdans la démarche et pour sa 1ère semaine d’activité «Panier Malin » propose un 1er catalogue <strong>de</strong> 13 produits.Référence web : www.paniermalin.beContact :Jean-Pierre JADINON – GAL Culturalité en Hesbaye brabançonneE-mail : jpj@culturalite.be18


Descriptif <strong>de</strong> l’expérience• Mise à disposition via un site internet <strong>de</strong> la productionlocale, à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s habitants du territoire.• Promotion <strong>de</strong> l’agriculture locale et <strong>de</strong>s produits duterroir.• Appui aux circuits courts.Contexte et enjeux pour le territoire / la structure :Disposer d’un réseau <strong>de</strong> distribution et <strong>de</strong> promotion<strong>de</strong>s produits locaux qui puisse à la fois répondre à une<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la population du territoire et offrir un nouveaudébouché pour les agriculteurs.Facteurs déclenchant <strong>de</strong> l’action :• Programmation LEADER.• Deman<strong>de</strong> récurrente <strong>de</strong>s communes et <strong>de</strong>s associations<strong>de</strong> présenter dans les manifestations locales lesproduits du terroir (sous forme <strong>de</strong> marché, etc.), maisla lassitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s producteurs a fait naître le besoin <strong>de</strong>trouver un autre moyen <strong>de</strong> communiquer et <strong>de</strong> proposeraux consommateurs la production locale.Objectifs <strong>de</strong> l’action :• Permettre à la population du territoire un accès directà la production locale selon le principe <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>sgroupées.• Développer les débouchés <strong>de</strong>s producteurs locaux.• Promouvoir les produits du terroir dans un objectifd’alimentation durable.Publics visés :• La population du territoire du GAL (essentiellementles particuliers), et plus largement la Province duBrabant <strong>wallon</strong>.• Le consommateur habitué aux produits du terroir.• Les personnes déjà clientes <strong>de</strong>s producteurs engagésdans l’aventure.---> Un public large et pas seulement les «accros du bio».Procédures et modalités d’actions :• Inventaire <strong>de</strong> l’offre locale, puis convention avecles producteurs (soit 15 agriculteurs et artisans <strong>de</strong>bouche) dans le but <strong>de</strong> garantir le critère « local »(rayon <strong>de</strong> 30 km).• Mise en place d’un site internet comme plateformeregroupant l’offre (200 produits artisanaux et locaux).• Réception et gestion via le site internet <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>sgroupées (une comman<strong>de</strong> en début <strong>de</strong> semaine,paiement à la comman<strong>de</strong>).• Suivi <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s et livraison en un point <strong>de</strong>dépôt central sur le territoire : chaque producteurprépare ses colis par client puis les livre au point <strong>de</strong>dépôt (ancienne halle aux grains <strong>de</strong> Jodoigne).• Retrait <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s par les consommateurs enfin <strong>de</strong> semaine.• Promotion du projet.Partenaires associés à cette action :• 15 producteurs : ils s’engagent à communiquer auxGAL les fluctuations <strong>de</strong> l’offre, à fournir les produitsannoncés, à garantir la quantité annoncée.• GAL Entre-Sambre-et-Meuse : le site Panier Malinsera partagé dès septembre avec cet autre GAL quimène le même projet sur son territoire. Le GAL Culturalitéa financé 2/3 du site et le GAL Entre-Sambreet-Meusea financé le tiers restant.Les outils, les financements mis en œuvre, le budget <strong>de</strong>l’opération :• Fonds LEADER et financements <strong>de</strong> la Province : lebudget alloué a servi à financer l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché etla création du site.• 10% sont facturés au producteur pour les servicesrendus par le GAL, principalement la maintenancedu site internet, la gestion du local <strong>de</strong> réception/stockage <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s et l’entretien du frigo.Les facteurs déterminants <strong>de</strong> l’action (partenariat, démarche,…) :• Etu<strong>de</strong> et échange <strong>de</strong> pratiques via d’autres initiativesdéjà en place : une expérience québécoise , un réseauflamand et <strong>de</strong>ux cas français .•• www.atestrie.com/MSR/VISITEUR/CADRE/cadre_principal.php•• www.boerenvoedsel.be/webwinkel/hartenwinkel/• www.a<strong>de</strong>uxpas<strong>de</strong>schamps.com, www.labineepaysanne.com• Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché réalisée par <strong>de</strong>s étudiants <strong>de</strong>l’EPHEC (Louvain-la-Neuve) : questionnaire auprès<strong>de</strong>s citoyens qui a révélé que 1) il existe un intérêtcertain pour les produits du terroir, 2) le contact avecle producteur est intéressant voire recherché par leconsommateur, mais 3) le client n’est disposé qu’àfaire peu <strong>de</strong> kilomètres pour s’approvisionner.• Enquêtes croisées auprès <strong>de</strong>s consommateurs duterritoire et auprès <strong>de</strong>s producteurs.Les résultats :Le site est opérationnel <strong>de</strong>puis le 23 juin 2010 et la premièrelivraison s’est faite le 2 juillet…il faut donc attendreles 1ers résultats !Les perspectives :• à court terme : démarrer…• à moyen terme : stabiliser…avec comme objectif 60comman<strong>de</strong>s par semaine en septembre 2010, puis100 comman<strong>de</strong>s par semaine début 2011. Autre objectif: créer un emploi dès janvier 2011.• à long terme : essaimer…avec la création d’autrespoints <strong>de</strong> distribution si le nombre <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>sdans un même secteur géographique <strong>de</strong>vientsignificatif. Il s’agira <strong>de</strong> s’orienter vers un (<strong>de</strong>s)groupement(s) <strong>de</strong> producteurs (pour répondre auxconditions LEADER).19


Topino, Plateforme libre <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> en ligne<strong>de</strong> fruits, légumes et produits du terroirDescriptif <strong>de</strong> l’expérience :Mise à disposition via un site internet <strong>de</strong> la productionlocale <strong>de</strong> fruits, légumes et produits du terroir, à <strong>de</strong>stination<strong>de</strong>s internautes habitant le territoire.Contexte et enjeux pour le territoire / la structure :Mettre à disposition <strong>de</strong>s internautes une plateforme <strong>de</strong>centralisation <strong>de</strong> l’offre et <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> en matière <strong>de</strong>produits locaux, sous forme <strong>de</strong> réseau social.Facteurs déclenchants <strong>de</strong> l’action :• Constat du manque d’information autour <strong>de</strong> l’offrelocale et <strong>de</strong> l’absence <strong>de</strong> centralisation <strong>de</strong> l’information: le consommateur doit multiplier les recherchespour trouver les produits voulus. Les seulssites existants sur internet sont soit <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> référencement(avec renvoi vers une liste <strong>de</strong> sites), soitproposent <strong>de</strong>s distributeurs trop spécialisés, ou <strong>de</strong>spérimètres <strong>de</strong> livraison limités.• Volonté <strong>de</strong> développer la consommation localecomme mo<strong>de</strong> d’alimentation durable (au-<strong>de</strong>là duchoix <strong>de</strong> consommation biologique qui se heurtequelques fois au paradoxe <strong>de</strong> faire venir <strong>de</strong>s produitsbio <strong>de</strong> l’autre bout <strong>de</strong> la planète).• Potentiel non valorisé que représente la production<strong>de</strong>s particuliers ou jardiniers du dimanche (sans problématiques<strong>de</strong> distribution en raison <strong>de</strong> la proximitéd’avec le consommateur).• Constat qu’il existe un écart entre être agriculteur etêtre commerçant : sans ai<strong>de</strong> ou interface, il est difficileou improbable pour certains <strong>de</strong> vendre leursproduits <strong>de</strong> façon directe.• L’amplitu<strong>de</strong> et le potentiel <strong>de</strong> la démarche qui estsans frontière, c’est-à-dire qu’elle démarre d’un pointgéographique (en l’occurrence la Wallonie) maisqu’elle peut par effet boule <strong>de</strong> neige s’étendre sanslimites puisqu’elle s’appuie sur le réseau internet.Publics visés :• Toute personne ayant accès à internet, qui souhaitesoit vendre, soit acheter, échanger ou même donner: producteurs professionnels et particuliers (respectantcertaines conditions, i.e fournir <strong>de</strong>s produitsnon transformés et respecter la législation sur lecommerce).• De façon très large la population belge (particulierset/ou professionnels), avec pour le moment un accentmis sur la population francophone, mais onpeut imaginer que le site soit traduit par la suite ennéerlandais, voire en anglais ou allemand.• La localisation <strong>de</strong> l’offre et <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> se réalisantpar le biais <strong>de</strong> Google Map, on peut égalementimaginer qu’il n’y aura pas <strong>de</strong> limites géographiqueset que le rayonnement <strong>de</strong> Topino pourra s’étendre<strong>de</strong> lui-même au fur et à mesure que les gens s’enregistreront.Procédures et modalités d’actions :• Inscription sur le site internet : chaque personneayant créer son profil peut proposer (vente, échange,don) ou se porter acquéreur.• Acceptation d’une Charte selon 7 points : proposer<strong>de</strong>s produits frais, proposer <strong>de</strong>s produits locaux, proposer<strong>de</strong>s produits respectueux <strong>de</strong> l’environnement,être évalué par les acheteurs, proposer un prix juste,entretenir <strong>de</strong>s contacts directs avec le client, pouvoirgarantir la traçabilité réelle <strong>de</strong>s produits.• Inventaire <strong>de</strong> l’offre : la personne qui propose doitmettre à jour son offre régulièrement.• Réception / livraison : sur le lieu <strong>de</strong> production, soità l’adresse du producteur, ou selon accord entrecelui qui propose et celui qui acquiert. Horaire fixéconjointement. Réception <strong>de</strong> 2 e-mails après confirmationfinale du panier.• Paiement à la livraison en raison du droit du consommateurà disposer d’un délai pour changer d’avis.• Evaluation : l’acquéreur évalue le producteur et réciproquement(via le site web). Ce système permetl’auto-évaluation du site. Cf. système d’évaluation dusite d’achat/vente en ligne « e-bay ».20Objectifs <strong>de</strong> l’action :• Permettre à la population <strong>de</strong> connaître en un clicl’offre <strong>de</strong> sa région.• Valoriser les produits locaux en relation avec la <strong>ville</strong>.• Promouvoir une forme alternative d’approvisionnementet <strong>de</strong> consommation dans un objectif d’alimentationdurable.• Permettre <strong>de</strong> consommer local en suivant sespropres axes <strong>de</strong> déplacement (travail/domicile, domicileprincipal/domicile secondaire, domicile/lieu<strong>de</strong> vacances, etc).


Partenaires associés à cette action :Vert d’Iris asbl : projet <strong>de</strong> plantations urbaines qui utilisent/ valorisent les espaces en friche ou non occupés<strong>de</strong>puis quelques années (principe <strong>de</strong> « guerrilla gar<strong>de</strong>ning»).Les outils, les financements mis en œuvre, le budget <strong>de</strong>l’opération :• Fonds propres <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux associés (90%) : Benoît Vrins(concepteur du site) et Jean-Philippe Lens (ingénieuragronome).• Région Wallonne (10%).• Aucune marge n’est prélevée sur les ventes réalisées: Topino veut rester gratuit pour l’utilisateur.Les facteurs déterminants <strong>de</strong> l’action (partenariat, démarche,…) :Mise en place d’un site internet comme plateforme regroupantl’offre et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur le principe <strong>de</strong> réseausocial avec création <strong>de</strong> profil.Les résultats :• 2 800 inscrits au total,• dont 170 producteurs répartis sur les provinces duBrabant flamand, Brabant <strong>wallon</strong>, Hainaut, Liège,Luxembourg, Namur et sur la région Bruxelles.Les perspectives :• Agrandir l’offre en terme <strong>de</strong> diversité <strong>de</strong>s produitsproposés, en terme <strong>de</strong> quantité (avec <strong>de</strong> plus enplus <strong>de</strong> producteurs), en terme d’espace (avec unterritoire géographique qui s’étend).• Traduire le site dans d’autres langues pour toucherplus <strong>de</strong> personnes (notamment la zone néerlandophone).• Passer à une phase <strong>de</strong> création et mise en placed’une plate-forme <strong>de</strong> distribution : en s’appuyantsur <strong>de</strong>s initiatives qui existent et en créant <strong>de</strong>s partenariats.Contact :Référence web : http://www.topino.beContact : Jean-Philippe LENSE-mail : lensjp@gmail.comLes reportages sur le projet !• Tour <strong>de</strong> Topino en 1 minute : http://vimeo.com/8652860• Reportage « La clef <strong>de</strong>s champs » - RTBF :http://blog.topino.be/2010/06/28/la-clef-<strong>de</strong>schamps-le-making-off/• Reportage « Au quotidien » - RTBF : http://blog.topino.be/2010/05/21/le-making-of-dureportage-au-quotidien/21


Questions / Réponses et débatL’objectif poursuivi par la présentation <strong>de</strong>s expériences citéesci-<strong>de</strong>ssus était 1) <strong>de</strong> permettre un échange avec les participantsà l’atelier, 2) poursuivre la réflexion sur la façon <strong>de</strong> coordonnerl’offre et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et 3) réfléchir à <strong>de</strong> nouveaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> distribution.Suite à la présentation <strong>de</strong> Panier Malin, les points <strong>de</strong> questionnementou les remarques suivants ont été mis en avant par le publicparticipant :• Le fait que les comman<strong>de</strong>s soient réalisées par internet et queles livraisons se fassent une fois par semaine apparaît commeune mise à distance entre le consommateur et le producteur,alors que paradoxalement on vise un circuit-court où le producteurest en contact direct avec le consommateur. Est-ceque cet antagonisme peut venir entacher le projet initial <strong>de</strong>proximité et refroidir certains consommateurs ?• Le consommateur est limité à une comman<strong>de</strong> par semaine,ce qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une forte anticipation <strong>de</strong> sa part en terme <strong>de</strong>besoin : on mise ici sur le changement <strong>de</strong> comportement etd’habitu<strong>de</strong> du consommateur.• Le point positif et attrayant pour le producteur est que via cesystème il n’a pas <strong>de</strong> stock et pas d’invendus : il propose saproduction et la vend en temps réel, ce qui diffère du système<strong>de</strong> vente sur les marchés locaux par exemple.22


Expérience d’ailleurs : La plateforme Auvergne Bio DistributionPour disposer d’unestructure économiquequi puisse à la fois répondreà une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> la restauration collectiverégionale en produitsbio locaux et ai<strong>de</strong>r à lastructuration <strong>de</strong>s filièresbio régionales par une augmentation <strong>de</strong> débouchés,Auvergne Bio Distribution approvisionne en produitsissus <strong>de</strong> l’agriculture biologique la restauration collectiverégionale, développe les débouchés <strong>de</strong>s opérateursbio régionaux et améliore la qualité <strong>de</strong>s repasen restauration collective.Contexte et enjeux pour le territoire / la structure :Disposer d’une structure économique qui puisse à lafois répondre à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la restauration collectiverégionale en produits bio locaux et ai<strong>de</strong>r à la structuration<strong>de</strong>s filières bio régionales par une augmentation<strong>de</strong>s débouchés.Facteurs déclenchant <strong>de</strong> l’action :• Volonté politique du département du Puy-<strong>de</strong>-Dômeet ensuite <strong>de</strong> la Région Auvergne <strong>de</strong> développer labio en restauration collective.• Limite <strong>de</strong> l’organisation initiale mise en œuvre parl’association interprofessionnelle auvergne biologiquepour l’approvisionnement <strong>de</strong> la restaurationcollective.Objectifs <strong>de</strong> l’action :Approvisionner en produits issus <strong>de</strong> l’agriculture biologiquela restauration collective régionale.Développer les débouchés <strong>de</strong>s opérateurs bio régionaux.Améliorer la qualité <strong>de</strong>s repas en restauration collective.Publics visés :• La restauration collective.• Les autres formes <strong>de</strong> restauration collective (entrepriseadministrative, sociale).Procédures et modalités d’actions :• Constitution d’une offre adaptée à la restaurationcollective (offre en produits logistiques).• Réalisation d’actions <strong>de</strong> formation auprès <strong>de</strong>s cuisinierset <strong>de</strong>s gestionnaires <strong>de</strong> cuisines.• Réalisation <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s.Partenaires associés à cette action :• Association Auvergne Biologique en charge <strong>de</strong>s aspectspédagogiques auprès <strong>de</strong>s élèves.• Fournisseurs qui sont aussi les actionnaires <strong>de</strong> laSCIC (producteurs, transformateurs).Les outils, les financements mis en œuvre, le budget <strong>de</strong>l’opération :• Structure abritée dans un 1er temps chez un prestatairelogisticien.• Installation au <strong>de</strong>uxième semestre 2010 dans uneplateforme louée par la communauté <strong>de</strong> communes<strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong> Combrailles.• Appui <strong>de</strong> la Région Auvergne, du département duPuy-<strong>de</strong>-Dôme, dans la limite <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s possiblespour les structures économiques.Les facteurs déterminants <strong>de</strong> l’action (partenariat, démarche,…) :• Le Grenelle <strong>de</strong> l’environnement,• Les subventions <strong>de</strong>s repas bio (lycée Région Auvergne,collèges <strong>de</strong> l’Allier, collèges et primairesdans le Puy-<strong>de</strong>-Dôme).• Les actions pédagogiques et <strong>de</strong> formation entreprise.Les résultats :• Nombre <strong>de</strong> repas bio réalisés en 2009 : 461 000 (131000 complets + 330 000 avec ingrédients).• Montant <strong>de</strong>s achats auprès <strong>de</strong>s fournisseurs régionaux: 430 000€ (70 % du CA 2009).Les perspectives :• <strong>Développement</strong> <strong>de</strong> l’activité en RHD (RestaurationHors Domicile).• Diversification <strong>de</strong> l’activité vers <strong>de</strong>s nouveaux marchéspour développer les productions bio régionales.Contact :Contact : Nathalie CARTHONNETSCIC Auvergne Bio Distribution+33 (0)4 70 90 88 94mail : info@auvergnebiodistribution.frwww.auvergnebiodistribution.fr23


Atelier 3 : Ressources agricoles au service <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s24Animé par Daniel BURNOTTE, Cellule d’animation du <strong>Réseau</strong><strong>wallon</strong>Personne-ressource :Bernard DE FRANSSU, Directeur <strong>de</strong> la Ferme <strong>de</strong> GrignonMétabolisme du territoireBernard <strong>de</strong> Franssu ouvre l’atelier par un complémentd’information sur la mise en oeuvre <strong>de</strong> la réflexion “métabolismedu territoire”.La première phase consiste en une analyse <strong>de</strong>s pratiqueset la mise en place d’indicateurs (compteurs)afin <strong>de</strong> suivre l’évolution <strong>de</strong>s pratiques agricoles. Chaquefacture est analysée. On arrive ainsi à construire un véritabletableau <strong>de</strong> bord.Bernard <strong>de</strong> Franssu conseille au mon<strong>de</strong> agricole <strong>de</strong>construire ses propres références. Ce travail n’est passimple, il faut donc démarrer pas à pas et ne pas êtretrop ambitieux dans un premier temps. Prendre ses référencesdans la littérature scientifique n’est pas toujoursjudicieux. En général, elles sont anciennes et ne correspon<strong>de</strong>ntpas aux réalités du terrain. Elles peuvent en effetvarier en fonction du sol, d’un microclimat ou encored’autres paramètres qui changent selon les territoiresanalysés.Il s’agit également d’une opération volontaire qui supposel’envie <strong>de</strong> le faire, la motivation.Dans une secon<strong>de</strong> phase, après avoir expérimenté lamétho<strong>de</strong> sur Grignon, la diffusion se fait en s’appuyantsur le mon<strong>de</strong> coopératif avec l’idée <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>sfermes <strong>de</strong> références dans différentes régions <strong>de</strong> France.Parfois les gains, les marges <strong>de</strong> progrès découverts sontimportants. Parfois , le système était déjà performant, iln’y a alors pas grand chose à améliorer. La démarche estensuite validée par la Coopérative. C’est elle qui prendla communication en charge. Celle-ci est importante,la principale contrainte à la diffusion <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> estcelle <strong>de</strong>s « habitu<strong>de</strong>s » du mon<strong>de</strong> agricole.Une réflexion sur les flux d’eauUne réflexion similaire vient <strong>de</strong> démarrer à la ferme <strong>de</strong>Grignon en ce qui concerne les flux d’eau. Le constat estque l’eau consommée sur le territoire ne provient pas duterritoire. Les ressources en eau du territoire ne sont pasutilisées pour le territoire.Un premier travail <strong>de</strong> mise au norme <strong>de</strong> la Station d’épurationa d’abord été réalisé. Puis la réflexion s’est portéesur les possibilités <strong>de</strong> redéployer du maraichage dans larégion (en lien avec le Hall <strong>de</strong> Rungis) et sur l’utilisation<strong>de</strong> l’eau pour l’irrigationEt du côté <strong>de</strong> l’énergieEn ce qui concerne les cultures énergétiques, les participantsà l’atelier insistent sur la nécessité d’avoir une projet<strong>de</strong> valorisation pour en assurer le développement. Sepose dès lors la question première : Qui porte le projet ?Ces cultures peuvent poser problèmes en bloquant <strong>de</strong>sterres, ce qui empêche une bonne gestion <strong>de</strong> la rotationpour les autres cultures. Il est donc utile <strong>de</strong> les réserverpour certaines terres (plus lour<strong>de</strong> par exemple, ..) Lestaillis à très courte rotation (Ttcr) peuvent aussi convenirpour <strong>de</strong>s terrains pollués. L’avantage du Miscanthus estsa facilité <strong>de</strong> culture.Pour l’énergie, la ferme <strong>de</strong> Grignon est partie <strong>de</strong>s effluentsd’élevage mélangé à <strong>de</strong>s déchets verts urbains.En biométhanisation, il vaut mieux construire les projetsd’abord en partant <strong>de</strong>s déchets existants.Bernard <strong>de</strong> Franssu insiste sur l’importance d’avoir lestrois regards (économie, environnement et social) pourchacun <strong>de</strong>s projets.Il cite également l’expérience du club Biomasse <strong>de</strong> laRégion Parisienne qui regroupe administrations, agriculteurs,techniciens, ADEME . C’est un lieu d’échangeet <strong>de</strong> rencontre dynamisant. Les participants au Groupe<strong>de</strong> travail ont marqué un grand intérêt pour ce type <strong>de</strong>démarche.Un “club biomasse “ a été constitué en Ile-<strong>de</strong>-France.Le pilotage opérationnel est assuré par la Fédérationrégionale <strong>de</strong>s Coopératives agricoles d’Ile-<strong>de</strong>-France.Ce club réunis <strong>de</strong>s administrations, organisationsagricoles, centres <strong>de</strong> recherche ou d’expertise, …. Ce“club biomasse” s’agrandit régulièrement et solliciteet accueille ponctuellement <strong>de</strong>s experts ou porteurs<strong>de</strong> projets. Il a établi son programme d’action dont lapremière phase est d’i<strong>de</strong>ntifier la ressource à l’échellecantonale et par grand type <strong>de</strong> biomasse. Les actionsvisent ensuite au recensement <strong>de</strong>s besoins, la rencontre<strong>de</strong>s utilisateurs potentiels et l’accompagnement<strong>de</strong>s projets.Un <strong>de</strong>s objectifs poursuivis est <strong>de</strong> développer <strong>de</strong> nouvelleschaufferies « biomasse » qui viendraient renforcerles douze chaufferies actuelles fonctionnantau bois et les cinq fonctionnant à la biomasse. Deschaufferies récentes ont par exemple été installées auGroupe scolaire Saint Charles à Athis Mons (internat<strong>de</strong> 300 lits) ou encore au Foyer pour Tous d’Achères(2700 logements sociaux). Le Club vise aussi à la valorisation<strong>de</strong> la biomasse en biomatériaux.


Association patrimoniale <strong>de</strong> la plaine <strong>de</strong> VersaillesSite web : http://www.plaine<strong>de</strong>versailles.fr/La mission <strong>de</strong> l’association patrimoniale <strong>de</strong> la plaine <strong>de</strong>Versailles est <strong>de</strong> :« Créer un espace <strong>de</strong> communicationpour faire se rencontrer, puis rassembler, les personnesphysiques et morales représentatives <strong>de</strong>s différents intérêtslocaux, afin <strong>de</strong> réfléchir, étudier et formuler <strong>de</strong>spropositions visant à l’établissement d’un projet <strong>de</strong> développementdurable, commun aux agriculteurs et auxcitadins, sur les territoires <strong>de</strong> la plaine <strong>de</strong> Versailles et duplateau <strong>de</strong>s Alluets, en faisant toutes propositions nécessairesaux collectivités territoriales et notamment auxinstances communales, intercommunales <strong>de</strong> la plaine <strong>de</strong>Versailles et du plateau <strong>de</strong>s Alluets chargées, en particulier,<strong>de</strong> l’élaboration du ou <strong>de</strong>s SCOT <strong>de</strong>s territoires, et <strong>de</strong>leur application. »Les 6 axes prioritaires :• Valoriser et améliorer le bâti agricole et historique• Améliorer la qualité <strong>de</strong> la circulation agricole et <strong>rural</strong>e• Développer <strong>de</strong>s projets économiques, sociaux etculturels en harmonie avec le site• Développer une information et une pédagogie <strong>de</strong>qualité• Améliorer la qualité <strong>de</strong>s procédures administrativeset stratégiques• Améliorer la qualité <strong>de</strong> l’eau et <strong>de</strong> la natureQuestions / réponses et débatLe débat fut suivi par un exercice réalisé sur post-it <strong>de</strong>mandantaux participants à l’atelier <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> suividu séminaire et <strong>de</strong>s recommandations pour les pouvoirspublics.Suivi :• Visite <strong>de</strong> la ferme <strong>de</strong> Grignon (3x) et pq pas approfondirle sujet <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong>s flux, <strong>de</strong> l’évaluation<strong>de</strong>s impacts environnementaux et <strong>de</strong>s potentialités<strong>de</strong>s exploitations agricoles à apporter <strong>de</strong>s améliorations.(2X)• Aller à la rencontre <strong>de</strong>s intervenants <strong>de</strong>s journéesafin <strong>de</strong> mettre <strong>de</strong>s images très concrètes sur les exposésentendus.• Visite <strong>de</strong> fermes “ISO 14001” ou autres “durables” afin<strong>de</strong> voir ce que cela implique.• Essayer <strong>de</strong> mettre en réseau les agriculteurs par production.• Diagnostic énergétique à la ferme : a) mieux informeret communiquer; b) réaliser les diagnostics.• Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s moyens à mettre en oeuvre pour favoriserles circuits courts (un éleveur qui vend directementsa vian<strong>de</strong> au boucher)Recommandations :• L’idée du “club d’échange” est intéressante, club biomasse(4X).• Soutenir <strong>de</strong>s projets <strong>de</strong> recherche comme ceux réaliséspar l’ ADEME, …• Soutien financier pour <strong>de</strong>s projets développé par<strong>de</strong>s agriculteurs ou <strong>de</strong>s coopératives.• Intensifier les journées découvertes (quelles quesoient les thématiques) afin <strong>de</strong> créer une émulationsolidaire.• Créer <strong>de</strong>s cellules (groupe <strong>de</strong> travail local, GAL?, ..)<strong>de</strong> diagnostic et conseil énergétique d’accompagnementà la mise en place “<strong>de</strong> politique durable” ausein <strong>de</strong>s exploitations agricoles.• Protéger les terres agricoles (valeur alimentaire)dans l’actualisation du SDER et la révision <strong>de</strong>s Plans<strong>de</strong> secteurs (durables).• Mettre en place une plateforme <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong>sproduits agricoles (ressources) dans les <strong>ville</strong>s (avecsoutien logistique). Synergies et mise en réseau auniveau <strong>wallon</strong>.• Collaboration entre les pouvoirs publics et l’agriculturepour la fourniture en énergie.25


Atelier 4 : Tourisme et loisirs <strong>de</strong> proximitéAnimé par Cécile SCHALENBOURG, Cellule d’animationdu <strong>Réseau</strong> <strong>wallon</strong>Personnes-ressources :Jeannette DEBISSCHOP et Alexandra CARRARA, AccueilChampêtre en WallonieStéphanie VILLANCE, Gîtes <strong>de</strong> WallonieContexteLes <strong>campagne</strong>s sont à la fois <strong>de</strong>s espaces producteurset <strong>de</strong>s espaces consommés. Des mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vivre et <strong>de</strong>smo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travailler coexistent, se mélangent et les gainssemblent réciproques.Ouverts et partout accessibles, avec <strong>de</strong>s ressources patrimonialesattractives (forêts, rivières, sites naturels,monuments, thermalisme,…), les espaces ruraux constituentune <strong>de</strong>stination touristique <strong>de</strong> choix. Ces différentsespaces, disposant d’atouts inégaux, ont soit optépour un développement vers un tourisme plus massifsous forme <strong>de</strong> villages <strong>de</strong> vacances ou campings soit, aucontraire, misé sur un tourisme diffus et durable.Accessibles en transport en commun, les <strong>ville</strong>s attirentle touriste en recherche <strong>de</strong> culture et <strong>de</strong> grand événementiel,<strong>de</strong> visites <strong>de</strong> monuments historiques (palais,remparts, cita<strong>de</strong>lles, places imposantes, architectureurbaine,…), d’une vie nocturne animée ou d’un largeéventail <strong>de</strong> services HORECA et magasins. Elles représententaussi <strong>de</strong>s pôles d’emplois, les déplacements entrerési<strong>de</strong>nces <strong>rural</strong>es et lieu <strong>de</strong> travail urbain touchent <strong>de</strong>plus en plus <strong>de</strong> Wallons.Le groupe <strong>de</strong> travail « Tourisme et loisirs <strong>de</strong> proximité »s’est penché sur ces <strong>de</strong>ux entités en essayant <strong>de</strong> caractériserleurs publics et offres respectives, <strong>de</strong> pointer lesdifficultés en termes structurels, <strong>de</strong> mobilité ou <strong>de</strong> communication,d’i<strong>de</strong>ntifier les ponts à construire entre les<strong>de</strong>ux et la plus-value d’une approche complémentaireplutôt qu’antagoniste.découvrir la Wallonie à nos voisins comme aux Wallons.L’accessibilité et la profusion <strong>de</strong> l’offre touristique internationalea fini par recréer un besoin <strong>de</strong> proximité dansle secteur du tourisme. Il faut donc permettre aussi auxWallons <strong>de</strong> redécouvrir toute la richesse offerte par leurRégion. Enfin, le Ministre a insisté sur l’importance d’amplifierles partenariats.Maitriser les enjeux recréo-touristiquesA la fin <strong>de</strong>s années 90, les citadins ont influencé fortementle <strong>de</strong>stin <strong>de</strong>s ruraux en mettant en vogue les produitsdu terroir, l’authenticité <strong>de</strong>s <strong>campagne</strong>s, du patrimoineet <strong>de</strong>s traditions. Et le mon<strong>de</strong> <strong>rural</strong> a suivi, mettant enoeuvre les envies <strong>de</strong>s citadins, rebâtissant à l’ancienne,redécouvrant les anciennes recettes et traditions pourle plus grand plaisir <strong>de</strong>s citadins. Effet <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> ou non,le “retour à la terre ” mérite d’être accompagné d’uneréflexion sur le développement durable. La population<strong>de</strong>s <strong>campagne</strong>s doit faire <strong>de</strong>s choix <strong>de</strong> développement àlong terme transcendant la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du mon<strong>de</strong> urbaindans une volonté à <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s partenaires en dialogueavec les citadins.Un <strong>de</strong>s premiers enjeux serait donc <strong>de</strong> structurer l’offretouristique et <strong>de</strong> loisirs à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s urbains, sanspour autant déstructurer le niveau local : les conflitsd’usage avec la population locale, les agriculteurs ou forestiers,l’urbanisation d’espaces vierges, la pression surles milieux naturels, la pression foncière due à l’achat <strong>de</strong>secon<strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nces,… Dans ce contexte, un élément àprendre en considération serait le développement d’activitéstouristiques dégageant <strong>de</strong>s plus values durablespour les <strong>de</strong>ux partenaires. C’est le cas quand <strong>de</strong>s servicesou infrastructures bénéficient non seulement auxtouristes mais également à la population locale.26Faire découvrir la Wallonie aux WallonsLe contexte politique <strong>wallon</strong> est plutôt favorable aurenforcement d’un tourisme <strong>de</strong> proximité. Lors du Printempsdu Tourisme, organisé à Liège début mars, le MinistrePaul Furlan, en charge du Tourisme, indiquait quela situation économique actuelle a amenée les Belges àredéfinir leurs loisirs. Cette redéfinition utilise d’avantageun tourisme <strong>de</strong> proximité ce qui est <strong>de</strong> bonne augurepour le tourisme <strong>wallon</strong> et belge dans les prochainesannées. Le Ministre a rappelé l’importance du tourismepour l’économie <strong>wallon</strong>ne : c’est un secteur et une forceéconomique à part entière, fort <strong>de</strong> 60.000 emplois , quidispose d’un grand potentiel. En effet, près <strong>de</strong> 9 millionsd’habitants sont présents dans un rayon <strong>de</strong> 100 kilomètresautour <strong>de</strong> la Wallonie. L’essentiel est <strong>de</strong> refaire


Un <strong>de</strong>uxième enjeu relevé par les professionnels du tourismeconcerne la mobilité. Si l’accessibilité <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>sen transport en commun satisfait plutôt le touriste, lemilieu <strong>rural</strong> se définit encore trop souvent par le « toutà la voiture ». La mobilité à finalité touristique est fortpeu prise en compte et ne peut s’aligner que faiblementsur les systèmes <strong>de</strong> mobilité fonctionnelle mis en place(bus vers les écoles et bassins d’emploi) essentiellementen semaine. Cet enjeu est difficile à traiter dans les territoiresruraux du fait <strong>de</strong> la faible <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> population et<strong>de</strong> la dispersion <strong>de</strong> l’habitat, mais aussi du fait <strong>de</strong> la nécessitéà s’adapter à la diversité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs (jeunes,personnes âgées, actifs, touristes). C’est pourtant en répondantà cet enjeu que l’on touchera à d’autres préoccupationsfondamentales pour les populations locales :développement économique et social, autonomie énergétique,…Le <strong>de</strong>rnier enjeu relevé touche aux aspects <strong>de</strong> coordinationet <strong>de</strong> communication. Les acteurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>uxentités se connaissent peu et travaillent trop rarementensemble. Une démarche <strong>de</strong> coopération entre acteursruraux et urbains apparaît comme indispensable. Plusieursexemples <strong>de</strong> <strong>ville</strong>s qui intègrent les communes <strong>rural</strong>esavoisinantes dans leur stratégie <strong>de</strong> communicationtouristique indique la tendance à suivre. Une dynamiqueà poursuivre en dégageant <strong>de</strong>s partenariats actifs, enpassant un contrat gagnant-gagnant, en mutualisantles moyens humains et financiers faisant souvent défautdans les communes <strong>rural</strong>es, en mettant en œuvre <strong>de</strong>sprocessus <strong>de</strong> gestion concertée et <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> dialogue.Quand la <strong>ville</strong>s’éveille au chant ducoq…Une ferme en <strong>ville</strong>, avecveaux, vaches, pouleset cochons entre <strong>de</strong>uxboulevards ? C’est l’initiativemise en placepar un partenariat large<strong>de</strong> structures agricoles,l’APAQ-W et <strong>de</strong> médias.C’est aussi l’agricultured’aujourd’hui, danstoute sa diversité, qui sefait séduisante et avi<strong>de</strong><strong>de</strong> rencontres à traversle triple concept <strong>de</strong> Découverte,Dégustationet Détente. Les visiteurs sont encadrés, accueillis par <strong>de</strong>sagriculteurs, soucieux <strong>de</strong> partager les joies et difficultésdu métier, tenant <strong>de</strong>s stands <strong>de</strong> produits fermiers, présentantleurs bêtes ou expliquant avec métho<strong>de</strong> commentse récolte le lait ou se cultivent les légumes. EnCommunauté française, ce sont six <strong>ville</strong>s qui recevront lacaravane et s’éveilleront au chant du coq. Et MaryvonneCarlier, d’Accueil Champêtre en Wallonie, d’expliquer : «La condition pour être présent dans une Ville candidate,c’est <strong>de</strong> disposer d’un emplacement symbolique au cœur<strong>de</strong> la <strong>ville</strong> pour installer notre ferme. Hors <strong>de</strong> questiond’être relégué sur un parking <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> surface en périphérie.L’action vise vraiment les habitants et usagers<strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s dans <strong>de</strong>s endroits hautement fréquentés. C’estun véritable partenariat avec les <strong>ville</strong>s accueillantes.»Lien : www.la<strong>ville</strong>auchantducoq.beLe RAVel entre <strong>ville</strong> et <strong>campagne</strong>L’aménagement <strong>de</strong>s anciennes assiettes <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong>fer désaffectées et <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> halage en <strong>Réseau</strong>Autonome <strong>de</strong> Voies Lentes remonte à octobre 1995. LeRAVeL est conçu pour offrir aux piétons, cyclistes et cavaliers<strong>de</strong>s voies sécurisées reliant divers pôles dont <strong>de</strong>spôles urbains et ruraux. Partout où cela le justifiait, <strong>de</strong>sitinéraires <strong>de</strong> liaisons ont été tracés afin d’améliorer lamobilité du RAVeL.Il est intéressant <strong>de</strong> voir, dans le cas du Pays <strong>de</strong>s Vallées(namurois), que <strong>de</strong> nombreux itinéraires partent <strong>de</strong> lagare <strong>de</strong> Namur vers les localités <strong>rural</strong>es ou petites <strong>ville</strong>savoisinantes. Cette offre peut être couplée à la location<strong>de</strong> vélos au départ <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong>s Cyclistes basée près<strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> Namur. Certaines balla<strong>de</strong>s au départ <strong>de</strong>Namur peuvent également être organisées en circuit<strong>de</strong> trois jours. C’est le cas <strong>de</strong> « La Hesbaye bucolique àvélo ». Une belle manière d’allier mobilité, détente, hébergementet restauration en milieu <strong>rural</strong> mais aussi,en fonction <strong>de</strong> la saison, <strong>de</strong> participer aux événementsorganisés par les localités traversées (marchés, salon duvin, jardin <strong>de</strong>s plantes,…).Lien : www.pays<strong>de</strong>svallees.be27


Ca s’est dit dans l’atelierLa question <strong>de</strong> l’échelle et <strong>de</strong>s définitions : en matière<strong>de</strong> tourisme, quand peut-on parler <strong>de</strong> tourisme urbainet <strong>de</strong> tourisme <strong>rural</strong> ? quelles sont leurs caractéristiquesà tous <strong>de</strong>ux, leurs points forts et leurs pointsfaibles ?Selon les participants, le touriste <strong>rural</strong> peut être caractérisécomme ceci :• Type 1 : un urbain actif souvent en recherche <strong>de</strong> décompression,30-40 ans avec un pouvoir d’achat important,<strong>de</strong> jeunes enfants, sportif, fan <strong>de</strong> courts séjours,consommateur responsable, qui n’a pas peurdu hors saison.• Type 2 : un urbain ou un <strong>rural</strong> d’une autre régionbelge qui n’a pas les moyens d’aller à l’étranger, quicherche un tourisme <strong>de</strong> proximité, jeune couple ouretraité.• Type 3 : le touriste étranger en quête <strong>de</strong> découverte(nature, patrimoine, gastronomie)• Type 4 : le touriste d’affaire, qui séjourne pour le travailou choisit <strong>de</strong> prolonger un séjour d’affaire parun séjour personnel ou le touriste séjournant dans lecadre d’un regroupement familial (mariage,...)Les participants constatent <strong>de</strong>s disparités entre :• le choix <strong>de</strong>s régions en fonction <strong>de</strong> la nationalité• le profil <strong>de</strong>s touristes en fonction <strong>de</strong>s saisonsLe milieu <strong>rural</strong> offre aux touristes :• les randonnées nature, sportives, patrimoine <strong>rural</strong>• l’accueil <strong>de</strong> mouvements <strong>de</strong> jeunes• le «dépaysement» paysager différent selon les saisons• une gastronomie locale• <strong>de</strong>s activités traditionnelles et du folklore (Marches)• <strong>de</strong> l’espace pour se détendreLe touriste urbain, quant à lui, est avi<strong>de</strong> <strong>de</strong> découvertesculturelles urbaines (Musées, grands spectacles, bâtimentssymboliques ou historiques,...), <strong>de</strong> shopping.• Type 1 : Groupes <strong>de</strong> jeunes, jeunes couples sans enfants,voyageant généralement en transports publics,urbains, belges ou étrangers (groupes <strong>de</strong> japonais:-)• Type 2 : + <strong>de</strong> 50ans avec grands enfantsLe milieu urbain offre un accès à <strong>de</strong>s événements culturels<strong>de</strong> qualité, un centre branché et commercial, <strong>de</strong> l’événementiel(concerts, expos,...), une gran<strong>de</strong> constancedans l’offre, du folklore urbain, l’offre variée en HORECAet hébergement, la vie nocturne,...Des offres touristiques <strong>rural</strong>es et urbaines à allier !Mais qu’est-ce qui peut rassembler ces <strong>de</strong>ux approches? Sur quels éléments se baser pour faire le lien, offrir <strong>de</strong>spackages structurés ? Profiter <strong>de</strong> la proximité <strong>de</strong> certaines<strong>ville</strong>s avec la <strong>campagne</strong> ?Certaines activités proposent déjà ces liens :• le Ravel au départ <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s gares urbaines (ex :Namur, Liège,...) et menant vers les réseaux Ravel ruraux,pôles touristiques ruraux,...• le partenariat avec <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> mobilitédouce (Maison <strong>de</strong>s Cyclistes <strong>de</strong> Namur,...)• la Namourette et ses escales• (Vi<strong>de</strong>o : http://www.rtbf.be/info/societe/vacances/la-namourette-246048)• le projet Interreg IV autour <strong>de</strong> la Chaussée Bavay-Tongres, axe structurant passant autant en zone urbaineque <strong>rural</strong>eCe projet va permettre <strong>de</strong> travailler en réseau autour d’unitinéraire particulièrement intéressant à développer et à valoriser! De nombreuses offres seront proposées au publicdésireux <strong>de</strong> parcourir la Chaussée romaine, à savoir : <strong>de</strong>sformules d’hébergements d’un jour ou plus (hébergements<strong>de</strong> terroir tels que nos gîtes et chambres d’hôtes, hôtels,…),<strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> visite (musées, centres d’interprétations etautres sites,…), <strong>de</strong>s attractions, <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> restaurations(brasseries, restaurants, auberges, tavernes,…) ou <strong>de</strong>s itinéraires!Lien : Blog <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s Gîtes <strong>de</strong> Walloniehttp://blog.gites<strong>de</strong><strong>wallon</strong>ie.be/• la coupe du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> VTT à Houffalize, événement<strong>de</strong>venant assez connu et profitant aux infrastructures<strong>rural</strong>es à proximité <strong>de</strong> la petite <strong>ville</strong> d’HouffalizeSelon Jeanine Debisschop, propriétaire d’un gîte <strong>rural</strong>,<strong>de</strong> nombreux touristes allient déjà, <strong>de</strong> manière naturellela <strong>ville</strong> et la <strong>campagne</strong>. Ils séjournent à la <strong>campagne</strong>pour profiter du cadre calme, <strong>de</strong> l’accueil plus personnalisé,du coût plus abordable également. mais font <strong>de</strong>sincursions régulières dans les <strong>ville</strong>s avoisinantes.La mobilité pose problème. Les pistes évoquées sont :• comment évaluer les besoins <strong>de</strong>s touristes souhaitantpasser <strong>de</strong> la <strong>ville</strong> à la <strong>campagne</strong> et vice versa ?• comment innover en la matière ?• comment travailler avec les TEC pour l’utilisation<strong>de</strong> vélos pliables autrement que par abonnement ?avec la SNCB pour améliorer les teanspot vélo ?• comment développer les VAP à finalité touristiques(système <strong>de</strong> stop encadré) ?• comment développer d’autres initiatives semblablesà celle <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong>s Cyclistes ?28


En termes d’image, on constate <strong>de</strong> plus en plus d’initativesurbaines tentant d’offrir au touriste urbain la possibilité<strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s activités dans <strong>de</strong>s «<strong>ville</strong>s vertes». C’estle cas <strong>de</strong> Namur, ou <strong>de</strong> Bruxelles.En termes d’image, toujours, la communication touristiquese structure <strong>de</strong> plus en plus autour <strong>de</strong> l’image <strong>de</strong>Pays : Pays <strong>de</strong> Charleroi, Pays <strong>de</strong>s Vallées,... Ces images,permettent déjà aux opérateurs touristiques <strong>de</strong> présenterune offre plus variées sur <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s centrales et <strong>de</strong>scommunes <strong>rural</strong>es avoisinantes. Mais où sont les endroits<strong>de</strong> dialogue entre opérateurs touristiques urbainset ruraux ? Comment s’i<strong>de</strong>ntifient les complémentarités?Qui déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s contenus, <strong>de</strong>s liens, <strong>de</strong>s points forts àvaloriser ? Comment dépasser le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> la concurrenceentre les <strong>de</strong>ux milieux ? Les opérateurs et les touristes s’yretrouvent-ils dans la superposition <strong>de</strong>s structures touristiques(Fédérations, Maisons du Tourisme, Office duTourisme, Intercommunales ) ?RecommandationsLes participants au groupe <strong>de</strong> travail « Tourisme » ontémis les pistes <strong>de</strong> travail suivantes :La Fédération <strong>de</strong>s Gîtes <strong>de</strong> Wallonie a réalisé une étu<strong>de</strong>prospective sur les packages touristiques. La relation<strong>ville</strong> – <strong>campagne</strong> est un élément qui apparaît dans lediagnostic. Le groupe est intéressé par la manière dontla Fédération intègrera cette dimension dans le développement<strong>de</strong> sa stratégie et <strong>de</strong> ses futurs packages. (Lien :www.assisesdutourisme.be)La définition <strong>de</strong>s fonctions touristiques <strong>de</strong>s pôles urbainset ruraux et leur interrelation doivent être réfléchieset définies par les locaux qui connaissent mieuxleur territoire. Si une révision du développement <strong>de</strong>l’espace régional <strong>de</strong>vait être envisagée, les opérateurstouristiques doivent y jouer un rôle prépondérant. Letourisme doit s’articuler aux autres thématiques tellesque les paysages, la mobilité, le développement économique.Les phénomènes saisonniers mériteraient d’êtremieux caractérisés.Il y a lieu <strong>de</strong> dépasser les a priori sur le profil du touriste<strong>rural</strong> et du touriste urbain par <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s. Il convient <strong>de</strong>déterminer mieux les éléments attractifs à la <strong>ville</strong> commeà la <strong>campagne</strong> et surtout <strong>de</strong> définir le moyen <strong>de</strong> communiquersur la complémentarité et sur une image <strong>de</strong>bassin ou <strong>de</strong> pays touristique alliant <strong>ville</strong> et <strong>campagne</strong>.Des questions subsistent largement autour <strong>de</strong>s pointssuivants : quels impacts économiques le développement<strong>de</strong> la relation <strong>ville</strong>-<strong>campagne</strong> aurait-t-il ? commentmaintenir un tourisme durable ?Et <strong>de</strong>s thèmes sont évoqués pour poursuivre la réflexion:le tourisme d’affaire, les espaces <strong>de</strong> dialogue entre opérateurstouristiques ruraux et urbains, la communicationpour susciter l’envie <strong>de</strong> croiser la <strong>ville</strong> et la <strong>campagne</strong>, lamobilité multimodale,…29


Expériences d’ailleurs !L’exemple <strong>de</strong> l’Ardèche : Réhabilitation et valorisationtouristique du Chemin <strong>de</strong> Fer DépartementalVallée <strong>de</strong> l’Eyrieux en ArdècheCe projet consiste à réhabiliter et à valoriser l’anciennevoie ferrée en itinéraire <strong>de</strong> découverte touristique et<strong>de</strong> déplacement doux (à usages partagés) : pé<strong>de</strong>stre,équestre et cyclable sur 70km, reliant le projet « Du Lémanà la Mer » (ViaRhôna). A partir d’un autre tronçon,entre Le Cheylard et Lamastre, il sera aménagé pourrejoindre le train touristique « Le Mastrou », afin d’offrirun produit touristique structurant pour le territoire. Amoyens termes, la ViaRhôna Drôme Ardèche prendraaussi tout son sens et étoffera le projet en le complétantpar le passage dans la vallée, transversalement. Le territoirea visiblement une réelle volonté <strong>de</strong> se réappropriercet itinéraire entre petites <strong>ville</strong>s <strong>rural</strong>es et <strong>campagne</strong>s.Tout l’enjeu est <strong>de</strong> convaincre les collectivités <strong>de</strong>s retombéeséconomiques que cela pourra leur procurer àtermes, notamment les moins bien nanties.L’exemple <strong>de</strong> Saint-PriestLa Maison <strong>de</strong> Quartier Di<strong>de</strong>rot à Saint Priest (Centre <strong>de</strong>loisirs, ateliers d’accompagnement à la scolarité, accueiljeunes, ateliers pour adultes) soutient le rapprochement<strong>de</strong>s habitants du quartier et ceux <strong>de</strong>s <strong>campagne</strong>s par lebiais <strong>de</strong> plusieurs types d’animations se déroulant surl’année : découvertes <strong>de</strong> fermes, visites <strong>de</strong> vergers, fabricationet dégustations <strong>de</strong> produits du terroir, marché…L’exemple <strong>de</strong> SionDans un esprit <strong>de</strong> synergies nouvelles entre le mon<strong>de</strong><strong>rural</strong> et le mon<strong>de</strong> urbain, la Ville <strong>de</strong> Sion a développéun concept basé sur la mise en valeur <strong>de</strong>s produits duterroir, <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie en milieu <strong>rural</strong> et du développementdurable. Certes Sion sort peut-être à peine<strong>de</strong> son statut <strong>de</strong> village mais il a déjà engagé une réflexionnovatrice d’implication du mon<strong>de</strong> <strong>rural</strong> dans le<strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s <strong>ville</strong>s. Tous les projets tels que les potagersurbains, les marchés et autres journées du patrimoineet du goût montrent un regain d’intérêt pour la <strong>campagne</strong>,son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie et ses produits. La Ville <strong>de</strong> Sion,Terroir Urbain ( www.terroirurbain.ch), s’engage surune démarche encore plus responsable en intégrant lemon<strong>de</strong> <strong>rural</strong> dans le tissu urbain tout en lui conservantsa personnalité et ses qualités propres.Sources :• Marielle MOULY, Mémoire sur les relations <strong>ville</strong>-<strong>campagne</strong> : Stratégies <strong>de</strong> développement <strong>rural</strong>-urbain en Rhônes-Alpes,2008• Exemple <strong>de</strong> Sion : http://www.<strong>rural</strong>ites.ch/?p=39530

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