Droit de l'environnement à l'épreuve des représentations culturelles ...
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(développement <strong>de</strong>s actes para règlementaires, <strong>de</strong>s déclarations <strong>de</strong> principe, <strong>de</strong>snormes planificatrices, etc.) bref, le phénomène s'apparente à une <strong>de</strong>structurationfondamentale du droit, à une .Le droit est alors rongé <strong>de</strong> l'intérieur par une technicité accrue et une spécialisationqui fait éclater la vision globale du droit commun, la loi est alors "désacraliséé et<strong>de</strong>stabilisée".En somme, le droit présente <strong>de</strong>s caractères qui le rapproche <strong>de</strong> la science. D'où lanécessité d'une nouvelle approche réaliste du positivisme.2 - De la médiation juridique du droit dans les rapports <strong>de</strong> l'homme sur lanatureLe réalisme positiviste tente <strong>de</strong> réconcilier l'homme et la nature en une dialectiquehégélienne au sein <strong>de</strong> laquelle l'opération <strong>de</strong> qualification juridique apparaît commeune médiation enchaînant la chose (réel) à une logique (fiction) d'attribution d'unsens référent déterminable. En effet, le droit <strong>de</strong>vient un "intermédiaire" qui.Il est clair, qu'ici le droit, dans son processus <strong>de</strong> subjectivation du réel s'oppose, dansson approche, voire sa méthodologie, à la science qui procè<strong>de</strong> d'une objectivation <strong>de</strong>la nature. Or, tout ceci est loin <strong>de</strong> rétablir la relation traditionnelle entre l'homme et lanature, c'est-à-dire entre le sujet et l'objet.D'autre part, <strong>l'environnement</strong> se révèle comme un milieu au sein duquel s'établissent<strong>de</strong>s systèmes <strong>de</strong> relations juridiques. Une vision qui, on le verra, sera en partie,battue en brèche en Afrique. Nous y reviendrons.L'environnement s'entend donc, dans ce sujet <strong>de</strong> relations juridiques, comme lesressources naturelles abiotiques et biotiques (air, espace, eau, sol, climat, faune,flore, etc.) et l'interaction <strong>de</strong> ces facteurs, <strong>l'environnement</strong> bâti, le paysage, la qualité<strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l'homme.De cette définition, nous retiendrons, in fine, que <strong>l'environnement</strong> recouvrel'ensemble <strong>de</strong>s milieux naturels ou artificialisés <strong>de</strong> l'écosphère aménagé parl'homme, et l'ensemble <strong>de</strong>s milieux non anthropisés nécessaire à la survie. Il s'agitbien là, à n'en point douter, <strong>de</strong> l'objet du droit <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong>, sinon <strong>de</strong> sa finalitéla plus immédiate comme médiation <strong>de</strong> pouvoir <strong>de</strong> l'homme sur la nature.Dans cette conception matérielle, le droit <strong>de</strong> <strong>l'environnement</strong> apparaît complexe, enparticulier par la dispersion et la diversité <strong>de</strong>s normes qu'il porte.Il est aussienveloppé <strong>de</strong> cercles concentriques plus ou moins larges comme l'aménagement duterritoire ou <strong>de</strong>s droits constitués plus spécifiquement (droit rural, droit forestier, droitminier, droit nucléaire, droit <strong>de</strong> l'urbanisme, droit <strong>de</strong>s risques naturels, droit <strong>de</strong>srisques technologiques etc.)En cela, l'éventualité <strong>de</strong> la pertinence d'un droit pour <strong>l'environnement</strong> constitue unefrontière méthodologiquement intéressante qui peut s'inscrire dans une revendication