P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R Egrandes productions d’Europe septentrionale à based’épicéa, de sapin, du “roi douglas”, de chêne ou encorede hêtre.Cependant, les nouveaux procédés industriels peuventpermettre à toutes les essences de trouver uneplace pour peu que les acteurs de la filière s’y intéressentet fassent preuve d’audace, avec des activités économiqueset des emplois à la clé pour la société locale.L’une des pistes proposées est l’isolation desconstructions pour laquelle la fibre de bois est désormaisreconnue. Toutes les essences peuvent être utiliséeset les usines de dimension moyenne peuvent êtreviables. Les coûts d’exploitation constituent, certes, unhandicap. Mais la plus-value générée et les circuitscourts doivent pouvoir atténuer ces difficultés. La miseen place de labels de type “Bois des Alpes” ou de marquescomme “Sud de France” constitue également unebonne piste de valorisation.Mais la meilleure solution consiste à redonner aubois local la place qu’il a perdu dans la constructionaussi bien en bois de structure ou d’ossature (en concurrencefrontale avec les “bois du Nord”) qu’en bois pourl’aménagement intérieur (cloisons, parquets en boisdebout, parements, etc.) ou qu’en extérieur (bardages,caillebotis, etc.). Ces dernières utilisations valorisentdes sections plus petites, et des bois aux qualités esthétiquesavérées qui sont justement deux caractéristiquesdes essences méditerranéennes.Le projet de l’ONF sur le VentouxDès l’origine du projet <strong>QUALIGOUV</strong>, l’intérêt dutri des bois pour une meilleure valorisation avait étéidentifié. Un premier appel public, dirigé vers les professionnelslocaux ou de régions voisines, a rapidementconfirmé l’absence d’une filières organisées. Il a fallualler prospecter et avoir la chance d’entrer en contactavec la commune de Mazan, voisine du Mont Ventoux,intéressée par la construction en bois local d’une sallepolyvalente s’inscrivant dans une démarche respectueusede l’environnement.Une relance directe a été effectuée à l’attention desbureaux d’études et architectes. Les sociétés ont étéciblées sur la base de leur participation au “Palmarèsconstruction bois environnement” organisé en RégionLanguedoc Roussillon en 2009, garantissant des entreprisesintéressées par la construction bois et disposantd’expériences avérées dans ce domaine. C’est le bureaud’études Gaujard Technologies d’Avignon, 2 eprix dupalmarès et déjà connu pour des projets bois locauxdans la région, qui a été retenu.Une rencontre a été organisée avec le Maire deMazan, maître d’ouvrage, la Communauté d’agglomérationdu Ventoux-Comtat Venaissin (CoVe), assistant lacommune, et le bureau d’études pour visiter les coupesrepérées dans le projet de tri prévu à l’occasion de<strong>QUALIGOUV</strong> et voir comment les bois pouvaient êtreutilisés au mieux pour la construction. C’est une démarchetotalement innovante et “inversée”, dans laquelle lebureau d’études, dans un souci de cohérence, adapte lesprocédés de construction aux produits qui peuvent êtretirés de la forêt locale au lieu de rechercher, sur le marché,les produits répondant à un procédé choisi àl’avance (avec, dans ce cas, peu de chance de valorisationpour les bois méditerranéens !).L’opération de tri pour la valorisation est en cours :- pins noirs, issus de la forêt domaniale duToulourenc, en qualités charpente et palette ;- pins à crochets, issus de la forêt domaniale duMont Ventoux, en qualité bardage ;- cèdres, issus de la forêt communale de Bedoin, enqualités charpente et bardage.La commune de Mazan et le bureau d’études ontsouhaité intégrer du cèdre dans le projet car c’est l’essenceemblématique du Mont Ventoux (cf. dossier desparticipants). Le projet doit permettre de valoriser autotal plus de 1 000 m 3 de grumes d’essences locales.Les conditions du succès d’un projet mené collectivementCe projet novateur a mobilisé toute une chaîne d’acteurs: forestiers locaux, élus, services techniques de lacommune et de la CoVe, architectes, bureaux d’études,charpentiers, scieurs, exploitants, bûcherons français,slovaques et tchèques, débardeurs locaux. La ténacitéde tous mérite d’être soulignée, car les obstacles ont éténombreux.Photo 6 : Chantier d’exploitation en régie dans la Cédraie deBedoin pour le “projet Mazan”. Les grumes sont triées par qualité(charpente et bardage) et acheminé jusqu’au chantier deconstruction sous la conduite de l’ONF.1 0
V I S I T E D E T E R R A I N S U R L E M O N T V E N T O U XCette opération montre qu’avec de la volonté, unepart significative des bois méditerranéens peut trouverune place dans la construction. Cela permet de regagnerla confiance des habitants, plus favorables à l’exploitationde bois locaux pour une utilisation noble, qui plusest pour la construction d’équipements communautaires,que pour la seule valorisation en bois-énergie et enpâte à papier ou pour la gestion du risque incendie.L’opération “Parc à cèdre du Rousset”, initiée par leParc naturel régional du Luberon (partenaire de QUA-LIGOUV) et gérée par l’ONF, s’inscrit également danscette démarche, en valorisant le cèdre et le cyprès. Dèsla première année de fonctionnement (2010), desacteurs locaux inconnus de nos services se sont déplacéspour acquérir du cèdre destiné à diverses utilisations,à un prix intéressant pour le propriétaire vendeur.Dans plusieurs autres projets des partenaires visitéslors des précédents séminaires (Serra Espuña, Terradelle Gravine, Puebla de San Miguel, Parc naturelrégional des Alpilles...), des récoltes de pin d’Alep sontprévues ou possibles dans des circonstances comparables.Pour y parvenir, il faut que les acteurs se mobilisentensemble pour développer les voies de valorisationmalgré la concurrence. Les atouts ne manquent pas. Lecontexte de développement des circuits courts et devalorisation locale se prête bien à cette démarche etrépond aux aspirations d’une gestion durable de nosforêts.Carte 1 : Carte simplifiée du massif du Mont Ventoux localisant les différents arrêts effectués durantla visite du 24 mai.1 1
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