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Projet QUALIGOUV - AIFM

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Améliorer la gouvernanceet la qualité de la gestion forestièredans les espaces protégés méditerranéens<strong>Projet</strong> <strong>QUALIGOUV</strong>Comptes-rendus du séminaire intermédiaireMont Ventoux / Marseille (France)24 - 27 mai 2011<strong>Projet</strong> cofinancé par le Fonds Européende Développement RégionalASSOCIATIONINTERNATIONALEFORETSMEDITERRANEENNESProject cofinanced by the EuropeanRegional Development Fund


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R ESommaireCompte-rendu de la visite de terrain (Mont Ventoux, 24 mai 2011) 3ANNEXE 1 : Grille de martellage (ONF) et modèles d’interprétation du Martéloscope (INRA) 1 2ANNEXE 2 : Fiche individuelle d’îlot mise au point par le WWF France dans le cadre du programme Forêts anciennes 1 5Compte-rendu des sessions plénières (Communauté d’agglomération Ventoux - Comtat Venaissin, Carpentras, 25 mai 2011) 18Etat d’avancement des projets de l’ONF 18Débriefing de la visite de terrain 22Etat d’avancement des activités à l’issue des cinq premiers séminaires 2 4Débat autour du rapport d’évaluation externe 2 9Compte-rendu du 5 è m e Comité de pilotage (Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 26 mai 2011) 3 0Relevé de décisions du 5 è m e Comité de pilotage 3 4Decision statement of the 5 t h Steering Committee 35Compte-rendu de la 5 è me réunion du peer group (Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 26 mai 2011) 3 6Evaluation du projet de l’ONF et du séminaire par le peer group (post-it) 4 4Relevé de décisions de la 5 è m e réunion du peer group 4 5Decision statement of the 5 t h peer group meeting 4 5ANN EX E 3 : Tableau de constitution des sous-groupes thématiques 4 6Compte-rendu de la session plénière de clôture (Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 26 mai 2011) 4 9ANNEXE 4 : Liste des participants au séminaire 5 22


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R Ebonnes questions en fonction de cet objectif.Certains arbres sont banals, d’autres ont une grandeimportance (pas seulement pour leur “beauté”). Parexemple, on peut choisir de conserver tel arbre pourson rôle de porte graines en vue de la régénération, cequi implique de “nettoyer” en éclaircissant tout autour,ou bien parce qu’il ne gène pas et présente un potentielintéressant en termes de croissance pour le bois d’œuvre.On pourra en revanche décider de couper tel autrepour des raisons de santé du peuplement, pour favoriserla pénétration de la lumière, anticiper sur un possibledépérissement (par exemple le mélèze, menacé parle changement climatique) ou tout simplement pourrentabiliser la coupe du fait de la qualité de son bois.À l’échelle globale de la parcelle, une coupe deconservation se matérialiserait, par exemple, en favorisantles hêtres, parmi lesquels on trouve les plus vieuxarbres de la parcelle et qui sont garants d’une biodiversitéplus importante.Les forêts du Ventoux sont principalement issues dereboisements de pins sur ce secteur. Peu de coupesd’éclaircie ont été réalisées, ce qui explique que le diamètredes arbres soit limité malgré leur âge (supérieur à100 ans pour beaucoup d’entre eux). La diversificationdes essences est l’aboutissement de la dynamique naturelleavec le retour du sapin pectiné. La parcelle estactuellement classée en régénération. L’ONF prévoit,par conséquent, d’y supprimer le pin à crochet pourfavoriser le hêtre et le sapin et s’orienter vers une gestionen futaie irrégulière. Mais on pourrait aussi imaginerde couper ces derniers pour permettre la régénérationnaturelle du pin en conservant certains porte-graines.Toutefois, cela serait dommage car, outre le coûtPhoto 2 : Breifing de préparation pour l’exercice du martéloscope.3 : Arbres de diamètre supérieur à 15 cm. NB : il faut prélever environ 50 m 3 /ha pour qu’une coupene soit pas trop déficitaire..important du défrichement, la régénération avancée dusapin et du hêtre serait perdue.La masse de bois sur pied 3 est d’environ 160m 3 /ha.Ce n’est pas une zone très productive.Aujourd’hui, l’ONF, conserve certains arbres mortspour l’équilibre naturel (habitat pour les oiseaux et lesinsectes, etc.). Il y a peu, tout arbre mort devait êtreenlevé dans un souci de maintenir l’état sanitaire dupeuplement.Une révision du plan d’aménagement est prévuepour l’an prochain sur ce secteur.Echanges informels durant la circulation des participantsdans la parcelle :Louis-Michel Duhen estime qu’en région méditerranéenne,il y a un déséquilibre entre “eau bleue” (l’eaudisponible pour l’utilisation humaine) et “eau verte”(disponible pour les écosystèmes). Si la forêt consommeune quantité non négligeable de l’eau disponible, ellejoue par ailleurs un rôle très positif sur le cycle de l’eau :écrêtage au moment des inondations, meilleure pénétrationde l’eau dans le sol et les nappes phréatiques,recyclage plus court de l’eau perdue par évapotranspirationdans les grands massifs, occupation du sol la moinspolluante ce qui a un effet bénéfique sur la qualité del’eau.Jean-Michel Pirastru affirme que, contrairementaux idées reçues, le bilan carbone des incendies de forêtn’est pas négatif, car la régénération qui s’ensuit stockerapidement de grandes quantités de carbone.En guise de débriefing, Philippe Bourdenet distribueun document réalisé par Philippe Dreyfus (Institutnational de la recherche agronomique) à partir de donnéesissues de l’exercice d’un groupe précédent sur lemartéloscope et analysées grâce au logiciel de modélisation“Capsis”. Ce dernier permet de visualiser, en fonctiondu type de sylviculture choisie au cours de l’exercice,la structure du peuplement à l’horizon “année n +40 ans”, et ainsi de débattre de la pertinence des choixstratégiques retenus par chaque groupe. Il a toutefoisété adapté au contexte local car la version originale nefonctionne pas pour certaines essences (pin à crochetnotamment) 4 .4 : Une simulation du même type sera réalisée sur la base des résultats fournis par les participantsde la visite grâce à un modèle simplifié (tableur Excel) basé uniquement sur la dendrométrie. Cemodèle est facile d’utilisation, mais il ne prend pas en compte certains éléments influents sur lacroissance des arbres comme la biodiversité, par exemple. Le programme FIF ENGREF, développépar l’Ecole nationale du génie rural, des eaux et de forêts, permet de prendre en compte de multiplesparamètres, mais il est d’une extrême complexité.4


V I S I T E D E T E R R A I N S U R L E M O N T V E N T O U XArrêt n° 2 : problématiques de protection desespèces et des habitats, exemple d’un site Natura2000 et de la station de ski du Mont Serein (alt.1500 m),Ce site permet d’illustrer, de façon simplifiée, deuxproblématiques non forestières importantes sur leMont Ventoux, à savoir la fréquentation touristique etles enjeux de protection de l’environnement (Natura2000, programme LIFE).Anthony Roux, du Syndicat mixte d’aménagementet d’équipement du Mont Ventoux (SMAEMV), animela gestion de la réserve de biosphère du Mont Ventouxet du site Natura 2000. Il nous présente la problématiquelocale.Le Mont Serein héberge la Vipère d’Orsini, espèceprotégée au niveau communautaire affectionnant lesmilieux ouverts rocailleux (pelouses sèches, landes àgenévrier, lapiaz…). L’espèce est actuellement menacéepar la fermeture du milieu. Des opérations de réouvertureont été conduites dans le cadre de Natura 2000 etdu programme LIFE. Une étude est en cours pourconfirmer si l’espèce se réinstalle. Jean-Pierre Baron(spécialiste de l’espèce, professeur à l’Ecole normalesupérieure de Paris) suit la population par capture chaqueannée depuis plus de 30 ans. Des éleveurs se sontengagés, dans le cadre des “contrats Natura 2000 agricoles”,à faire pâturer chaque année leurs troupeaux surle site afin de maintenir l’ouverture du paysage.Les pistes de ski de la station du Mont Serein sontimplantées sur des forêts communales non soumises aurégime forestier. Philippe Bourdenet explique que certainespistes étaient parsemées d’appointementsrocheux. La direction de la station a décidé de les fairebroyer. Une concertation avec J-P Baron, leConservatoire-études des écosystèmes de Provence(CEEP), l’ONF et d’autres acteurs a abouti à desactions évitant les nuisances pour la vipère.D’autre part, la station souhaite recentrer sonréseau de pistes. En accord avec les acteurs locaux, unenouvelle piste a donc été ouverte en zone moins pentue,tandis que la piste la plus excentrée et pentue a étéabandonnée depuis 10 ans : la régénération y est déjàbien visible.D’autre part, une partie du site a été mise en défens(arrêté de protection de biotope dont la zone centrales’étend du Mont Serein jusqu’au sommet du Ventoux)pour la protection de la Vipère d’Orsini (interdiction deretourner les pierres, de camper, de cueillir les fleurs…),et des aménagements ont été réalisés (barrières limitantl’accès d’engins motorisés, panneaux explicatifs et desensibilisation à l’attention des touristes). La zone est,en effet, très visitée, notamment dans un contexte où lastation de ski tente de diversifier son offre en l’élargissantà des activités hors saison. Plus généralement, lesite du Mont Ventoux est très fréquenté sur sa partiesommitale (cf. dossier des participants).Concernant Natura 2000, le site est dirigé par uncomité de pilotage, qui regroupe les différents acteurs(administrations, associations, gestionnaires…) et unconseil scientifique qui regroupe des experts en sciencesnaturelles et humaines. On retrouve ces mêmesstructures pour la réserve de biosphère, mais le nombrede participants est plus important pour cette dernièrecar la superficie est plus grande.Pour ce qui est des espèces protégées, toutes ne fontpas l’objet d’un comité de pilotage spécifique, mais ona considéré que la Vipère d’Orsini le justifiait.Une des problématiques locales est la superpositiondes dispositions réglementaires et la multiplicité d’instancesde gestion qui en découle. En effet, le code del’environnement prévoit un comité de pilotage pourchaque site et chaque type/niveau de protection(Natura 2000, Réserve de biosphère, arrêté de biotope…),avec une liste des acteurs qui doivent impérativementy être représentés en proportion constante.Toutefois, on retrouve globalement les mêmes personnesd’un comité à l’autre, ce qui pose des problèmes évidentsde disponibilité.Mario Velamazán se montre particulièrementimpressionné par la complexité et l’investissementnécessaires à la coexistence de toutes ces instances.Des réunions sont organisées en fonction de l’actualitélocale. Par exemple, celui de la Vipère d’Orsini nes’est pas réuni depuis 3 ans car cela n’était pas nécessaire,tandis que celui de Natura 2000 se réunit chaqueannée.Philippe Bourdenet y voit les limites de la gouvernance.La multiplicité des instances entraîne l’absentéismerécurent de certaines institutions qui, bien souvent,ont elles-mêmes insisté pour être associées auxdémarches de concertation. “La gouvernance demandede la rigueur et l’engagement assidu de tous les acteurs”,dit-il.Louis-Michel Duhen demande si le Comité de pilotagedu site Natura 2000 n’a pas un rôle davantageinformatif que décisionnel. Anthony Roux répond quecela dépend des personnes et des actions envisagées.Certaines décisions font consensus, alors que d’autressont âprement débattues.Suite à la rédaction du Document d’objectifs du siteNatura 2000 (référence FR9301580), le Comité de pilotagedésigne un animateur, en l’occurrence le5


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R ESMAEMV, qui gère ensuite les questions de détail (enapplication des directives) tout en rendant des comptesau Comité de pilotage. Les budgets prévisionnels desactions concrètes ne sont pas très détaillés par ce dernier.Le comité syndical du SMAEMV, composé d’éluslocaux, dispose donc d’une certaine marge de manœuvreen matière de financements. Cela permet de gagneren efficacité dans les actions de terrain.Des problèmes occasionnels de surpopulation, peuventcauser des dégâts sur la forêt et sur les cultures,lorsque les fruits des bois viennent à manquer. Le sanglierest notamment si abondant qu’il n’est pas soumisau plan de chasse. Il peut être abattu librement par leschasseurs qui régulent, ce faisant, la population.Les animaux du Mont Ventoux ont d’ores et déjàcommencé à coloniser la Drôme.Philippe Bourdenet considère que, si la capacitéd’accueil de la forêt est insuffisante, une autre solutionserait de l’augmenter (ouvrir le milieu, semer des essencesherbagères et autres “cultures cynégétiques”…).Cette implantation de cultures à gibier pourrait se fairedans des zones impropres à la forêt.Photo 3 : Le sommet du Mont Ventoux, vu depuis la station duMont Serein hébergeant le site Natura 2000.Arrêt n° 3 : jeu d’acteurs associant divers usagersComme relativement peu d’acteurs locaux étaientprésents, deux thématiques spécifiques ont été retenuespour un échange entre les participants et AlainJean puis Philippe Dreyfus.Chasse et équilibre gibier/forêt (Alain Jean,Lieutenant de louveterie, Président duGroupement d’intérêt cynégétique)Le Mont Ventoux se caractérise par une importantepopulation de quatre grands mammifères (mouflons,chamois, chevreuils et cerfs) qui tendent à se développeret qui ont été soumis à des plans de chasse. Ces derniersfixent, en fonction du résultat des comptages, lenombre d’animaux à prélever chaque année pour larégulation de la population. On élimine ainsi une partiede l’augmentation des populations. Par exemple, si l’oncompte 250 biches, on peut estimer que 200 serontgénitrices et qu’au moins 150 jeunes survivront cetteannée. On peut donc se permettre de prélever une centained’animaux 5 sans pour autant entraver la progressionde l’espèce.5 : Le plan de chasse fixe les quotas par espèces, ainsi qu’une “taxe d’abattage” (80 ? minimumpour un chevreuil, 150 pour un mouflon, par exemple. http://archasse84.overblog.com/pages/reglement_ONF_Toulourenc-429672.html.Le chamois est un animal naturellement présent surle Mont Ventoux. Son retour en nombre est favorisé parla déprise agricole entre les Alpes et le sud de la région.En revanche, certaines espèces comme les mouflons nesont pas des espèces locales. Ces derniers ont cependantété protégés pendant 20 ans par une gestion minutieusevia un plan de chasse restrictif toujours envigueur aujourd’hui.Quant au loup, il n’y a aucun doute qu’il viendra delui-même étant donné les conditions favorables.En termes de rapport entre le grand public et leschasseurs (question de Benoît Larroque), cela se passeplutôt bien malgré la fréquentation touristique quiimplique un risque accru. Le rôle du Groupement d’intérêtcynégétique est avant tout d’éviter les conflits. Ilse réunit 10 fois par an. La fédération des chasseurs, lesagriculteurs, l’ONF et d’autres acteurs y sont représentés.Le Groupement d’intérêt cynégétique est souventconfronté à des associations environnementalistes.L’échange n’est pas toujours courtois, mais il est importantd’avoir l’occasion de débattre. Les écologistes sontinvités à vérifier par eux-mêmes la validité des comptageset les données sur lesquelles se base l’élaborationdes plans de chasse.Au-delà des plans de chasse annuels du secteur, ilexiste une vision à plus long terme matérialisée par lesschémas départementaux qui donnent une orientationgénérale, une prospective. Quoi qu’il en soit, il est difficiled’augmenter rapidement les quotas. Le Préfet dudépartement du Vaucluse, compétent en la matière,n’accepte que des hausses de prélèvements progressiveset justifiées.Localement, il peut y avoir des déséquilibres, maisglobalement cela fonctionne bien.Il faut savoir que la chasse représente 60% des revenusglobaux issus du territoire de la Réserve de bios-6


V I S I T E D E T E R R A I N S U R L E M O N T V E N T O U Xcela devrait coïncider avec les échéances de révision desplans d’aménagement forestier. Il explique cependantque la particularité des écosystèmes méditerranéens estpeu prise en compte dans l’élaboration des modèles deplans à l’échelle de la France qui préconisent un intervallede 8 à 10 ans entre deux révisions, alors que, enmilieu méditerranéen, on pourrait se contenter d’unintervalle de 15 ans. Par ailleurs, se pose la question desmoyens opérationnels nécessaires à un tel travail desuivi.Le Cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica) est actuellementl’essence la mieux valorisée sur le Ventoux (30 à40€/m 3 sur pied). L’un des objectifs de <strong>QUALIGOUV</strong>était l’organisation d’une exploitation en régie 7 e trésoreriede la part des mairies en échange de la livraison dubois ébranché et trié par catégories de qualité (charpenteet bardage). Le chantier est destiné à la constructiond’une salle polyvalente à Mazan (maîtrise d’œuvre :commune de Bédoin) en bois de cèdre local.Daniel Seven prend le relais pour entrer dans lesdétails :Un contexte a priori défavorableLa forêt méditerranéenne, connue pour sa faibleproductivité en bois et pour ses difficultés d’exploitation,a pour principale perspective, la valorisation enbois “process“ (papeterie, panneaux…) ou en bois-énergie.La production de bois contribue peu à l’activitééconomique locale et la société civile locale se sent peuconcernée. Auprès du grand public, le milieu forestierest principalement perçu comme un espace de loisiravec, en corollaire, la nécessité de le protéger vis-à-visdes risques d’incendies.Photo 5 : La présence de gros arbres et de bois mort constituentles principales caractéritiques d’un îlot de sénescence.Arrêt n°5 : valorisation locale du bois de cèdre,le cas d’un chantier pilote sur la forêt communalede BédoinOlivier Delaprison présente les grandes lignes duprojet en cours :La cédraie de Bédoin est l’une des plus grandesd’Europe. Cette essence a été introduite au momentdes grands reboisements RTM de la fin du 19 ème siècle,dans un premier temps sur une parcelle de 15 ha.Oubliée ensuite, l’espèce a été redécouverte en 1922,lorsque l’on constata une régénération naturelle importantes’étendant sur près de 400 ha.La Cédraie est aujourd’hui gérée en futaie régulière“par paquets” de 2 à 3 ha maximum (mosaïque de peuplementd’âges différents) et suivant un plan de gestion.7 :Contrairement à la vente sur pied, principal mode de valorisation des forêts de domaine public,l'exploitation en régie consiste en ce que l'ONF prenne en charge la commercialisation du boisjusqu'à l'utilisateur final, faisant appel, le cas échéant, à des prestataires pour les travaux decoupe, de débardage et de transport des grumes.Aujourd’hui, la forêt progresse et conquiert desespaces autrefois parcourus par le bétail, modifiantainsi l’environnement et provocant la disparition demilieux ouverts favorables à certaines espèces (orchidées,Aigle de Bonelli, Vipère d’Orsini, …). Les pouvoirspublics sont donc amenés à financer des opérationsd’ouverture des milieux dont les coûts peuvent, pourpartie, être réduits par une valorisation des produitsligneux exploités.Lorsque l’on interroge les charpentiers, menuisierset constructeurs sur leur volonté d’utiliser des boislocaux, la réponse est invariablement la même : iln’existe pas d’offre régulière et suffisante en bois sciés àproposer aux utilisateurs finaux. Il manque donc desmaillons dans la chaîne de production entre la forêt etl’utilisateur. Une évolution n’est possible qu’à conditionde rechercher et d’expérimenter de nouveaux liensentre l’amont et l’aval.En conclusion, la forêt méditerranéenne ne s’inscritpas dans une gestion durable conforme aux critères retenuslors des Conférences d’Helsinki ou de Lisbonne.Son rôle économique est insuffisant au regard de sonpotentiel. De plus, elle devient une menace pour la biodiversitéet les populations humaines.Des propositions d’évolutions :En altitude, pourtant, si les sols ne sont pas tropérodés, la production de certaines essences comme lepin d’Alep, le chêne pubescent, le cèdre, le pins noir ouà crochets devient significative. Toutefois, les qualitésdes essences méditerranéennes sont méconnues et malvalorisées et elles doivent faire face à la concurrence des9


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R Egrandes productions d’Europe septentrionale à based’épicéa, de sapin, du “roi douglas”, de chêne ou encorede hêtre.Cependant, les nouveaux procédés industriels peuventpermettre à toutes les essences de trouver uneplace pour peu que les acteurs de la filière s’y intéressentet fassent preuve d’audace, avec des activités économiqueset des emplois à la clé pour la société locale.L’une des pistes proposées est l’isolation desconstructions pour laquelle la fibre de bois est désormaisreconnue. Toutes les essences peuvent être utiliséeset les usines de dimension moyenne peuvent êtreviables. Les coûts d’exploitation constituent, certes, unhandicap. Mais la plus-value générée et les circuitscourts doivent pouvoir atténuer ces difficultés. La miseen place de labels de type “Bois des Alpes” ou de marquescomme “Sud de France” constitue également unebonne piste de valorisation.Mais la meilleure solution consiste à redonner aubois local la place qu’il a perdu dans la constructionaussi bien en bois de structure ou d’ossature (en concurrencefrontale avec les “bois du Nord”) qu’en bois pourl’aménagement intérieur (cloisons, parquets en boisdebout, parements, etc.) ou qu’en extérieur (bardages,caillebotis, etc.). Ces dernières utilisations valorisentdes sections plus petites, et des bois aux qualités esthétiquesavérées qui sont justement deux caractéristiquesdes essences méditerranéennes.Le projet de l’ONF sur le VentouxDès l’origine du projet <strong>QUALIGOUV</strong>, l’intérêt dutri des bois pour une meilleure valorisation avait étéidentifié. Un premier appel public, dirigé vers les professionnelslocaux ou de régions voisines, a rapidementconfirmé l’absence d’une filières organisées. Il a fallualler prospecter et avoir la chance d’entrer en contactavec la commune de Mazan, voisine du Mont Ventoux,intéressée par la construction en bois local d’une sallepolyvalente s’inscrivant dans une démarche respectueusede l’environnement.Une relance directe a été effectuée à l’attention desbureaux d’études et architectes. Les sociétés ont étéciblées sur la base de leur participation au “Palmarèsconstruction bois environnement” organisé en RégionLanguedoc Roussillon en 2009, garantissant des entreprisesintéressées par la construction bois et disposantd’expériences avérées dans ce domaine. C’est le bureaud’études Gaujard Technologies d’Avignon, 2 eprix dupalmarès et déjà connu pour des projets bois locauxdans la région, qui a été retenu.Une rencontre a été organisée avec le Maire deMazan, maître d’ouvrage, la Communauté d’agglomérationdu Ventoux-Comtat Venaissin (CoVe), assistant lacommune, et le bureau d’études pour visiter les coupesrepérées dans le projet de tri prévu à l’occasion de<strong>QUALIGOUV</strong> et voir comment les bois pouvaient êtreutilisés au mieux pour la construction. C’est une démarchetotalement innovante et “inversée”, dans laquelle lebureau d’études, dans un souci de cohérence, adapte lesprocédés de construction aux produits qui peuvent êtretirés de la forêt locale au lieu de rechercher, sur le marché,les produits répondant à un procédé choisi àl’avance (avec, dans ce cas, peu de chance de valorisationpour les bois méditerranéens !).L’opération de tri pour la valorisation est en cours :- pins noirs, issus de la forêt domaniale duToulourenc, en qualités charpente et palette ;- pins à crochets, issus de la forêt domaniale duMont Ventoux, en qualité bardage ;- cèdres, issus de la forêt communale de Bedoin, enqualités charpente et bardage.La commune de Mazan et le bureau d’études ontsouhaité intégrer du cèdre dans le projet car c’est l’essenceemblématique du Mont Ventoux (cf. dossier desparticipants). Le projet doit permettre de valoriser autotal plus de 1 000 m 3 de grumes d’essences locales.Les conditions du succès d’un projet mené collectivementCe projet novateur a mobilisé toute une chaîne d’acteurs: forestiers locaux, élus, services techniques de lacommune et de la CoVe, architectes, bureaux d’études,charpentiers, scieurs, exploitants, bûcherons français,slovaques et tchèques, débardeurs locaux. La ténacitéde tous mérite d’être soulignée, car les obstacles ont éténombreux.Photo 6 : Chantier d’exploitation en régie dans la Cédraie deBedoin pour le “projet Mazan”. Les grumes sont triées par qualité(charpente et bardage) et acheminé jusqu’au chantier deconstruction sous la conduite de l’ONF.1 0


V I S I T E D E T E R R A I N S U R L E M O N T V E N T O U XCette opération montre qu’avec de la volonté, unepart significative des bois méditerranéens peut trouverune place dans la construction. Cela permet de regagnerla confiance des habitants, plus favorables à l’exploitationde bois locaux pour une utilisation noble, qui plusest pour la construction d’équipements communautaires,que pour la seule valorisation en bois-énergie et enpâte à papier ou pour la gestion du risque incendie.L’opération “Parc à cèdre du Rousset”, initiée par leParc naturel régional du Luberon (partenaire de QUA-LIGOUV) et gérée par l’ONF, s’inscrit également danscette démarche, en valorisant le cèdre et le cyprès. Dèsla première année de fonctionnement (2010), desacteurs locaux inconnus de nos services se sont déplacéspour acquérir du cèdre destiné à diverses utilisations,à un prix intéressant pour le propriétaire vendeur.Dans plusieurs autres projets des partenaires visitéslors des précédents séminaires (Serra Espuña, Terradelle Gravine, Puebla de San Miguel, Parc naturelrégional des Alpilles...), des récoltes de pin d’Alep sontprévues ou possibles dans des circonstances comparables.Pour y parvenir, il faut que les acteurs se mobilisentensemble pour développer les voies de valorisationmalgré la concurrence. Les atouts ne manquent pas. Lecontexte de développement des circuits courts et devalorisation locale se prête bien à cette démarche etrépond aux aspirations d’une gestion durable de nosforêts.Carte 1 : Carte simplifiée du massif du Mont Ventoux localisant les différents arrêts effectués durantla visite du 24 mai.1 1


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R EANNEXE 1 : Grille de martellage et modèles d’interprétation du Martéloscope1 2


V I S I T E D E T E R R A I N S U R L E M O N T V E N T O U X1 3


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R E1 4


Annexe 2 : Fiche individuelle d’îlot (0.5 à 5 ha)Version provisoire 0.1Fiche n°Généralités Localisation ContexteNom de laforêtPente %Date N°parcelle Exposition °Nom(s)Organisme(s)N° îlot Altitude mSurface îlothaHauteur dominante(« fertilité »)Latitude N___°___’___ ‘’ Longitude E__°___’___ ‘’Étage devégétationmDiversité IBP IDRichessespécifiqueHabitatsHabitatsArbresMilieuxrocheux(cocher si aumoins 1% de lasurface notée)Cf. liste à cocherdominantesecondaireAutresessences :EssenceBarre rocheuse/Paroi ombragéeBarre rocheuse/Paroi non ombragéeÉboulis stableou instableBlocs% ducouvert(si>10%)EssenceNaturels Artificiels A proximitéNaturellement aucunAutre affleurementrocheuxGouffre ou grandediaclaseGrotteDalleMuretTas de pierreAucun% ducouvert(si>10%)Distance à l'îlotHabitatDans l’îlot A proximité Dans l’îlot A proximitéSource Tourbière Distance à l'îlot Trouée / chablis Distance à l'îlotMilieuxhumidesRuisseau Mare Petite clairièreMilieuxCuvette Habitat herbacésRivièreGrande clairièrede chablisHabitatNaturellementaucunNaturellementaucunNaturels Artificiels 3cm)cavité remplie d'eau(D>10cm)décollementd'écorce/fente(L>1cm)coulée de sève(résine exclue)cavité à terreau(D>10 cm)/ boiscarié(S>A4)charpentière oucime brisée(D>20cm)lianes ou épiphyte(>1/3 tronc ouhouppier)champignonsaproxyliquecoriacecavité de piedplage sansécorce(S>A4)bois mort dansle houppier(>20%)aucunArbresprésentant aumoins unecaviténaturelle5-10/ha10-15/ha15-40/ha>40/ha15


IndigénatStructureMaturitéNaturalitéPart du couvert en peuplement non indigène(soit cèdre de l’Atlas, pin noir d’Autriche, mélèze, pin laricio de Corse, pin cembro,pin maritime, sapins de Céphalonie, de Nordman et de Numidie)Structure dupeuplementAge du peuplementTABLEAU BTrès gros bois vivantsH0=15m : >30cmH0=20m : >40cmH0=25m : >50cmStades dedécompositionStades de successionforestièreTABLEAU CDynamique Phases de lasylvigénèse(cocher et entourer ladominante)ContinuitéspatialeTaillis Muscinale Arbustive hauteMélange futaie-taillisFutaie régulièreFutaie sur souchesFutaie irrégulièreTrès jeune( 15 m > 20 m > 25 m > 30 mTableau BEssence Pin sylvestre, pin noir Epicéa, sapin, hêtreChêne pubescent, cèdre,chêne vert, mélèze, pin àcrochetsLongévité de l’essenceAge du peuplement200 ans 300 ans 500 ansTrès jeune (3/4 longévité) > 150 ans > 230 ans > 375 ansStadeÉtageSupraméditerranéenMontagnardSubalpinTableau CPionnier Post-pionnier Sub-climacique Climaciqueexotiques, pin d'Alep, Pinsylvestreexotiques, pin d'Alep, Pinsylvestreexotiqueschêne vert, érablesérableschêne pubescent enponctuelchêne pubescenthêtre, sapinpin à crochets, pinsylvestre16


Empreinte humaine IBP INEmpreintepassée(1500-1950)Empreinte contemporaine (1950-aujourd'hui)JugementglobalÉlémentsnaturelsperçusÉlémentshumainsperçusAnciennetéExploitationAutresprélèvementsSource Date UsagesÉtat-majorAutreDistance à unedesserte d'exploitationutilisableDate de la dernièreValeurdes boiscoupeParcellechassée ?Qualitédes boisPelouse,pâturageAvec labourmDernier PA(n-15/20 ans max)Bois de chauffage (tousfeuillus) ou résineuxqualité papierOuiFréquentation Intensité nulle faible moyenne fortePressionspotentiellesChangementclimatiqueLe sentiment de naturede cet îlot est-il?Niveau de dérangementglobalPaysage visuelPaysage sonoremilieu peusensibleAccessibilitéTABLEAU DAutre nonboiséavant-dernier PA(n-30/40 ans max)%(du volume)en limite deboisementFacile Moyen DifficileBois d'œuvrerésineux qualité CboiséTrèsdifficileil y a plus de 40ans% (du volume)Valeur totale €milieu sensiblenonSentiment de natureCueilletteouichampignons ?Distance à un sentier baliséProblématiqueou capable d'accueillir dupublicmilieudéstabilisableRisqued'incendienonnul faible modérénul faible moyen fort très fort exceptionnelnul acceptable gênant inacceptableEau Paysage ArbreCours d'eau,sourcePanoramagorge,falaise,grottes,rochersArbrevénérable,forêtcathédrale,formeévocatrice,arbre mort,peuplementmortFaune,floreGdsherbivores, gdscarnivores, oiseaux,tapis defleurs dess-bois,fougères,mousses,champignonsAtmosphèreAmbiancemoussue,draperiede lichens,lumièreparticulièreOmbre etfraicheurClimatbrouillard,trace detempête,traces defoudre oud'incendienaturelaucun aucun aucun aucun aucun aucunchantsd'oiseaupicsautresanimauxcoursd'eauPaysage olfactif fleurs mousses champignons fraicheur autrePaysage visuelurbanisationvoirielignesélectriquessentiers,balisagePaysage sonore aérien voiture motos cris humains tirsaménagementsrécréatifsPaysage olfactif fumée industrie autretroupeau,chiensautreAutredesserte/tracesd'exploitationforestièreenginforestiermISAspectpratiqueAspectculturelRisqueAccessibilité jusqu'àl'entrée de la parcelleDifficulté (terrainaccidenté, gros blocs…)Vestiges humainsRisque lié aux vieuxarbresUsages et pratiquesTemps De Marche min Dénivelé mAncienspâturagesFacile Moyen DifficileAnciens jasAnciennespépinièresavecbouquetd’épicéasFaible Moyen FortVestigesde guerreRisque lié auxéléments topoTerrassesde vigneArbresagropastorauxAutreFaible Moyen FortIU17


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R ECompte-rendu des sessions plénièresCommunauté d’agglomération Ventoux - ComtatVenaissin, Carpentras, le 25 mai 2011La journée débute par un mot d’accueil de la part deM. André Aïello, Président de la Commission environnementet propreté urbaine, s’exprimant au nom de laCommunauté d’agglomération Ventoux - ComtatVenaissin (CoVe), hôte de cette deuxième journée deséminaire. La CoVe est une structure intercommunalefortement engagée dans une démarche de développementdurable, notamment en matière de protection del’environnement, tri des déchets, construction bois,etc.Etat d’avancement des projets de l’ONFPhilippe Bourdenet revient sur la journée précédenteet complète les informations concernant l’avancéedes activités de l’ONF dans le cadre du projet. Lesactivités de l’ONF se divisent en 3 principaux groupesd’actions :Action 1 : Conduite et achèvement de deux étudespréalables à la mise en place des expérimentationsde terrain1.1. Etude sur la disponibilité en bois d’œuvre etbois énergie sur le massif du Mont VentouxL’analyse de la ressource en bois d’œuvre a principalementconsisté en :- une étude des documents d’aménagement forestier(données issues de l’Inventaire forestier national) ;- un bilan des exploitations passées.Un récapitulatif a ensuite été dressé, pour chaqueforêt, sur la disponibilité en bois- énergie.1.2. Etude sur la localisation des îlots de sénescenceLe principe d’îlots de sénescence est de laisser desportions de forêt en évolution naturelle jusqu’à l’état desénescence et de mort par vieillissement.L’intérêt de ces habitats forestiers matures résidedans la présence d’arbres vétérans, de bois mort, dechablis et de souches à différents stades de décomposition,et de peuplements souvent plus diversifiés(mélange d’essences, étagement).Les objectifs finaux des îlots de sénescence sont :- améliorer la biodiversité des forêts, garante d’unebonne fonctionnalité des systèmes écologiques et préservantles ressources naturelles ;- permettre aux stades terminaux du cycle forestier,peu courants sur le massif (la plupart des forêts duMont Ventoux sont récentes et font l’objet de récoltesde bois), de se développer sans entrave.Ces milieux matures offrent, par ailleurs, de multiplesmicro-habitats. Les vieux bois sont indispensablesà la survie de 30% des espèces forestières dont beaucoupont un intérêt patrimonial. C’est le cas de nombreuxchampignons lignivores, mais aussi de lianes, dulierre, de mousses (Androsace de Chaix, Buxbaumia viridis,Zygodon forsteri…) et de lichens (Lobaria pulmonaria…)qui s’installent sur les vieux arbres.Les cavités offrent refuge et nourriture aux oiseaux(pics, autour des palombes, mésanges, Hibou grandduc, torcol fourmilier…) et insectes remarquables(Lucane cerf volant, Grand capricorne, Rosalie desAlpes).1 8Figure 1 : volumes disponibles chaque année en bois-énergie sur la période 2011 - 2025 dans les forêts publiques du Ventoux


S E S S I O NP L É N I È R ELes fentes sont utilisées par les chauve-souris(Noctule de Leiser, Petit rhinolophe…).Suite à une note de service de 2009 émanant de sadirection nationale, l’ONF a décidé de mettre en placeun réseau d’îlots de sénescence sur le Mont Ventoux.Plusieurs niveaux de dispositifs de protection existentpour les forêts publiques :- La Réserve biologique intégrale se situe à l’échelledu massif (forêts reliques).- À l’échelle de chaque forêt, on trouve les îlots devieillissement, visant à conserver des arbres au-delà del’âge habituel de récolte, et les îlots de sénescenceconservés jusqu’à effondrement des arbres.- À l’échelle de la parcelle, on peut conserver ponctuellementdes arbres “réservoirs de biodiversité” disséminésà raison d’un arbre mort et de 2 gros arbres minimumpar hectare.Les critères permettant de déterminer les secteursconcernés ont été retenus à partir des connaissancesactuelles, des expériences conduites sur d’autres massifs(ONF Savoie, Parc national des Cévennes, forêt deFontainebleau, travaux du WWF…) et des indicationsdes naturalistes locaux. Ces critères intègrent aussi lesautres fonctions de la forêt :- Maturité du peuplement avec présence de groset/ou vieux arbres.- Représentativité des peuplements du Ventoux.- Préférence aux espèces feuillues, locales, enmélange.- Peuplement éloigné de 25 m des accès et sentiersbalisés.L’exploitabilité du peuplement n’a pas été retenuecomme critère car elle est variable selon les années.Une fois ces critères établis, un long travail de repéragea été fait pour identifier les secteurs qui y correspondentle mieux. La Carte 1, ci-dessous, localise lesprincipaux secteurs repérés par l’ONF comme îlotspotentiels (périmètres en rouge).Les partenaires associés au projet sont :- le Syndicat mixte d’aménagement et d’équipementdu Mont Ventoux - Réserve de Biosphère ;- le groupe forêt des réserves Man & biosphere ;- le WWF ;- l’ONF ;- les collectivités (communes) ;- les partenaires du projet <strong>QUALIGOUV</strong>.Les tâches restant à accomplir sont les suivantes :- Sélectionner les îlots retenus au sein de ce premierinventaire.- Apporter les compléments nécessaires à l’inventaire.Carte 1 : Identification des zones propices à l’implantation d’îlots de sénescence1 9


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R E- Décrire précisément les îlots potentiels (méthodeWWF) et affiner la cartographie.- Poursuivre la concertation.- Sélectionner les îlots retenus, en accord avec lespropriétaires, et les inscrire dans les plans d’aménagementforestier.- Matérialiser ces îlots sur le terrain et déterminerle type de marquage pour chaque types d’îlots.- En zone Natura 2000, identifier les îlots pouvantfaire l’objet d’un financement et finaliser des contrats(opérateur Natura 2000 SMAEMV).- Evaluer le futur réseau de vieux bois, en lien avecles autres dispositifs en faveur des vieux bois (Réservebiologique intégrale, îlot de vieillissement, arbres“réservoirs de biodiversité”, trame verte/corridors écologiques…).Action 2 : Réalisation de chantiers pilotes d’exploitationforestière (février 2011)2.1. Expérience de débardage alternatif au moyende techniques traditionnelles (traction animale) 1Ce projet a été mené à bien grâce à une forte implicationet motivation des acteurs, à savoir :- la commune propriétaire, Bedoin, qui apporte uneavance trésorerie ;- la commune maître d’ouvrage, Mazan, qui marquela préférence locale ;- la Communauté d’agglomération (CoVe) qui ajoué un rôle dans les marchés, les commandes…- le bureau d’études d’architectes Gaujard, précurseuren matière d’utilisation de bois locaux ;- les bûcherons et débardeurs ;- l’exploitant forestier, Ets Triboulet ;- les forestiers de l’ONF ( 84,26,07, DT Med).Les enseignements tirés de ces chantiers pilotesconfirment un réel potentiel de valorisation locale dubois en circuit court et pour des usages nobles sur leMont Ventoux :- structure/charpente en pin noir ;- bardages extérieurs en cèdre (résistance auxintempéries) ;- bardages intérieurs en pin à crochets (dont lesqualités esthétiques étaient jusqu’ici peu mises envaleur).L’objectif était ici de réaliser des coupes de régénérationnaturelle. Deux chantiers pilotes ont été mis enplace grâce à <strong>QUALIGOUV</strong> et réalisés en régie (exploitationpar une entreprise de bûcheronnage, dirigée parl’ONF) avec tri des bois. L’un s’est déroulé en forêtdomaniale (pin noir), l’autre en forêt communale deBedoin (cèdre). A cette occasion, <strong>QUALIGOUV</strong> a permisde remettre à contribution la traction animale pourle débardage des bois. Une technique presque oubliée,certes peu viable économiquement dans l’état actueldes choses, mais qui présente des avantages certainsdans une forêt aux enjeux multiples comme le Ventoux(préserver le site, limiter les nuisances sonores,…). Unbilan financier de l’opération sera prochainement établiet communiqué aux partenaires.2.2. Valorisation locale en bois d’oeuvreL’ONF a développé une démarche innovante enprospectant auprès des utilisateurs finaux potentielsdes produits, localement et dans les régions voisines. Leprojet a débouché sur une valorisation en circuit court(construction d’un bâtiment public dans une communedu Ventoux, Mazan) pour des usages nobles tels que lacharpente, les bardages extérieurs (cèdre) et intérieurs(pin à crochets).1 : Pour plus d’informations spécifiques à cette technique, voir le site de l’Université populaire duVentoux : http://www.upr-jdv.org/, rubrique “Conservatoire dynamique des gestes techniques”.Photo 1 : les acteurs intervenant dans le projet de Mazan réunissur le chantier forestier en forêt communale de Bedoin.Action 3 : Mise en place d’un outil pédagogique,le martéloscopeÉtudes préalables à l’installationLes principales conditions d’éligibilité d’un peuplementpour l’implantation d’un martéloscope sont lessuivantes :- Une bonne accessibilité de la parcelle et un che-2 0


S E S S I O NP L É N I È R Eminement aisé au sein de la parcelle (pente modérée,sous-étage pas trop dense).- Une structure de peuplement qui pourrait justifierune coupe, mais où aucune intervention n’a encore étéprévue dans le plan d’aménagement en vigueur.- Un peuplement diversifié en termes d’essences etd’âges avec une stratification verticale (débat possiblesur la futaie régulière ou irrégulière).- L’expression visible d’une dynamique des essences(dans le cas présent, la régénération naturelle de lahêtraie sapinière).- L’illustration de l’intérêt potentielle de la prise encompte de la biodiversité en sylviculture.- Si possible, la présence d’enjeux économiques(rentabilité potentielle de la coupe, problématique desprix et des débouchés).- Autres caractéristiques (paysage remarquable,truffières, zone de chasse, problématique de défensedes forêts contre les incendies, etc…).Le groupe “Forêt” des réserves Man & Biosphere ainsique les gestionnaires de la Réserve de Biosphère duMont Ventoux ont été consultés. Par ailleurs, une stagiaireIngénieure forestier d’Agro Paris Tech, MarlèneGineste, a rédigé un document intitulé “Utilisation del’outil martéloscope pour un public non forestier” 2etdes discussions internes à l’ONF ont permis d’ajusterles paramètres.Installation du martéloscopeLes principales actions menées sont :- le nettoyage léger du sous-bois ;- l’inventaire des arbres au diamètre supérieur à0,125m ;- la numérotation et la géolocalisation des arbressur un plan (GPS et autres moyens).Exploitation des donnéesLes résultats sont entrés dans un tableau Excel misau point par Eric Lacombe de Agro Paris Tech (lesrésultats d’un exercice précédent sont sur le documentdistribué durant la visite de terrain 3 ). Il permet demodéliser la structure du peuplement 40 ans après lacoupe. Il est basé sur une extrapolation dendrométriqueet inclut la prise en compte de la biodiversité.Prochaines activités prévues lors du semestre 5(de mars à octobre 2011) :- Finalisation de l’étude sur le martéloscope et miseau point des aspects méthodologiques de valorisationdes données.- Démarrage d’un chantier pilote sur le bois-énergie.- Bilans économiques et environnementaux des troistypes de chantiers pilotes.- Poursuite de l’installation des îlots de vieillissement: définition méthodologique et contractualisation.- Rédaction de bilans.Photo 2 : Le martéloscope a été implanté en versant nord duMassif, dans la forêt domaniale du Ventoux.Un film, produit par l’ONF, est ensuite projeté parPhilippe Bourdenet, évoquant notamment les diversesactivités menées par l’Office sur le Mont Ventoux etplus particulièrement le chantier de débardage par tractionanimale expérimenté dans la cédraie de Bedoin àl’automne dernier.Site retenuIl s’agit d’une parcelle de 9 ha peuplée d’une futaiede pin à crochets mélangés à du hêtre, du sapin, et dumélèze. La densité est assez forte. La parcelle se situeen versant nord avec une structuration verticale (pentemoyenne), et une dynamique du hêtre et du sapin enrégénération naturelle.2 : Prochainement disponible en ligne sur le site Internet www.qualigouv.eu.3 : Se reporter au compte-rendu de la visite de terrain (Annexe 1, p.12 ).2 1


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R EDébriefing de la visiteVentouxsur le MontPhilippe Bourdenet signale qu’au sein de l’unité territorialeMont Ventoux, une animatrice, VéraneBréchu, consacre 40 jours par an à l’organisation dejournées d’éducation à l’environnement auprès des scolaires.Peut-être serait-il opportun de lui demanderd’assurer quelques séances de martéloscope chaqueannée.Jean Bonnier, animateur de la session, propose deprocéder étape par étape, afin de ne pas délaisser certainsaspects de la visite et de s’en tenir, dans un premiertemps, à des questions factuelles.Exercice du martéloscope (arrêt n°1)Camille Loudun demande pourquoi, dans le périmètredu martéloscope, les arbres morts ne sont pasnumérotés. Certains néophytes pourraient en effetpenser qu’il faut les enlever systématiquement pour desraisons phytosanitaires ou esthétiques. PhilippeBourdenet répond qu’il lui semblait évident qu’un arbremort doive rester en place car il participe à la dynamiquenaturelle. Toutefois, il peut devenir un abri pourcertains scolytes qui peuvent, selon les circonstances(météorologiques par exemple), devenir problématiques.Daniel Seven signale aussi que couper un arbremort représente un risque pour le bûcheron. Il fut untemps où il était mal vu de laisser des arbres morts dansune parcelle exploitée.Concernant la médiatisation du martéloscope,l’ONF s’est engagé à publier un certain nombre delivrables dans le cadre du projet. Claire Vignon, chargéede communication à l’ONF, dispose notamment decontacts privilégiés en matière d’évènementiel sur l’environnementet la forêt. Par ailleurs, le Syndicat mixted’aménagement du Mont Ventoux organise sur le massifde nombreux événements pédagogiques auxquels ledispositif pourrait contribuer. D’autre part, JeanBonnier signale que la revue Forêt Méditerranéenne diffuseravolontiers l’information. Enfin, Daniel Sevenpense que le martéloscope serait un bon outil de dialogueavec des organisations comme les Communesforestières. Il serait par ailleurs opportun d’y organiserdes événements dans le cadre de l’Année internationaledes forêts.Toutefois, le martéloscope demeure un outil relativementcomplexe pour un public non averti. DanielSeven suggère de le décliner en plusieurs types (unevariante pour les forestiers, une pour les scolaires, etc)et de les regrouper ensuite. Jean de Montgolfier estimequ’il faudrait travailler avec de véritables pédagoguesqualifiés et mettre le dispositif à disposition des formationsau Brevet technicien supérieur (BTS) de sciencesnaturelles ou environnement, des lycées, collèges, etc.Pour l’extraction et l’analyse des résultats, l’ONF secontente pour l’instant d’un tableau Excel dynamiquespécialisé, libre de droit, développé par Agro-Paris-Techqui ne prend pas en compte tous les paramètres naturelsdu site (cf. compte-rendu de la visite de terrain),mais qui est simple d’utilisation. L’idée est, bien sûr,d’avoir un outil expérimental reproductible. PhilippeBourdenet imagine déjà confier à des stagiaires le travailde reproduction de la méthode sur d’autres sites.Dans le cas du martéloscope du Ventoux, la modélisationproposée par Philippe Dreyfus se base sur plusieursscénarios liés à des stratégies différentes (accompagnementde la régénération naturelle, action au profitdu mélèze et du pin à crochet, etc.). Ce sont deshypothèses relativement faciles à exposer à un publicde forestiers, mais un peu moins pour le grand public.La grille est assez compliquée à remplir pour des néophytes,tout en étant quelque peu “simpliste” sur le planscientifico-technique (pas de prise en compte de la biodiversité,des paysages, des habitats spécifiques, etc).Luc Dassonville approuve en précisant qu’il ne s’agitpas de douter des compétences de l’ONF en matière degestion, mais qu’il serait intéressant d’intégrer d’autresdimensions aux critères des sélection des arbres. PatriziaTartarino ajoute que devrait également apparaître lapossibilité de faire des coupes intermédiaires et pas forcémentdes coupes pour l’exploitation finale du bois.Gilles Martinez estime qu’il faut garder le sens desréalités pratiques. On n’obtiendra jamais un outil capablede résoudre tous les problèmes. Quant à la “scénarisation”,il s’agit d’un projet ambitieux à poursuivre sil’on veut vraiment intégrer tous les paramètres.Louis-Michel Duhen demande si l’on peut se faireun ordre d’idée du coût que représente la mise en placed’un tel dispositif. L’ONF n’a pas encore fait le bilanfinancier de l’opération, mais s’engage à en diffuser lesdétails dès qu’ils seront disponibles. Par ailleurs, l’ONFdiffusera, dès que possible, les résultats (modélisation àl’année n+40) de l’interprétation des réponses fourniespar les participants lors de la visite.Mario Velamazán réfléchit dès à présent à un lieu oùimplanter le martéloscope en Sierra Espuña. Il considèreen effet que cela constitue un excellent supportpour sensibiliser et susciter le débat parmi les acteurslocaux en région de Murcie, même pour ceux qui nesont pas spécifiquement dédiés à la forêt. Reste la questiondes coûts et des techniques, parfois contestable,d’élaboration de scénarios par les scientifiques aumoyen d’outils complexes.2 2


S E S S I O NP L É N I È R EStation du Mont Serein (arrêt n°2)La problématique soulevée lors de cet arrêt illustrebien à quel point il est difficile de faire de la gouvernanceau sens où on l’entend, y compris sur un sujet enapparence précis et concret tel que la protection de laVipère d’Orsini. La superposition de documents réglementaireset de structures gestionnaires ayant chacuneleur Comité se réunissant périodiquement complique laprise de décision et la mise en œuvre de mesures cohérenteset efficaces. On notera cependant que “le mieuxn’est pas ennemi du bien” et que la disposition desacteurs est facilitée par la concertation, même si elleimplique un processus complexe et lourd.Jeux d’acteurs (arrêt n°3)Bien que cette activité n’ait pas réellement pu êtreexaminée faute d’un nombre suffisant d’acteurs présentssur le site, l’échange entre les participants et lesreprésentants du Groupement d’intérêt cynégétique(chasseurs) et de l’Institut national de recherche agronomiques’est révélé passionnant.On constate, avant tout, que la principale préoccupationdes chasseurs est la fréquentation, en hausse, dumassif par le grand public. C’est l’une des raisons pourlesquelles ils sont opposés à la création d’un Parc naturelrégional qui serait de nature, selon eux, à attirerencore plus de monde sur le site.Toutefois, il est révélateur de constater que, bienque l’on s’attache à organiser l’événement de A à Z (telle décor d’une pièce de théâtre) et que l’on offre uneoccasion de s’exprimer aux gens, les acteurs répondenttrès peu aux invitations. Des discussions existent pourtantbel et bien, et des terrains d’entente sont parfoistrouvés, mais on préfère le faire à l’abri du regard d’unpublic non directement concerné.C’est toute la complexité des projets de concertationen milieu rural. On est confronté à la fois à desacteurs qui ont l’habitude de travailler ensemble et à denouveaux arrivants, originaires de la ville, qui ont uneconception bien différente du territoire. Par exemple,ce sont généralement ces derniers qui apportent l’engouementpour les sports de pleine nature ou les sportsmécaniques. Il existe des fédérations qui s’efforcent des’intégrer à la dynamique locale, mais les individus euxmêmesont l’impression de débarquer sur un espacevierge où tout est permis, sans se soucier beaucoup despratiques locales et de l’équilibre précaire qui règnedans ces territoires.Samuel Jaulmes fait le lien avec les Alpilles. On setrouve face à des réactions typiques en amont des démarchesde création d’un Parc. La future Charte aura unimpact sur la gestion forestière pour une durée de 12 ans.Il est intéressant d’avoir cette perspective sur leVentoux dans l’optique de situer la gestion forestièredans une dynamique territoriale globale.Le fait que la chasse rapporte plus que la vente debois sur la réserve de biosphère (60% des revenus) estun élément troublant. “La question se pose de savoir sil’ONF est un producteur de bois ou un producteur deviande ! Cette seconde possibilité expliquerait son intérêtsoudain pour la biodiversité (Jean de Montgolfier)”.Toutefois, d’autres modes de valorisation sont possibles(concession pour la production de truffes, cultures deplantes aromatiques…).Mise en place des îlots de sénescence (arrêt n°4)Daniel Vallauri précise que la carte Cassini a été réaliséeentre 1750 et 1780 à la demande du Roi et avecl’aide de donateurs privés. Toutefois, il y a eu, peu après,d’importants déboisements, notamment à l’époque dela Révolution. De ce fait, les cartes d’Etat-major, (réaliséessuite à une ordonnance royale de 1827) sont nonseulement plus précises, mais également plus proche du“minimum forestier” français.La réserve biologique du Mont Ventoux couvre 900ha en versant nord, en contrebas du sommet. Onremarque également que la plupart des îlots de sénescencesont principalement centrés le long des lignes detalweg, ce qui se justifie par une hygrométrie élevée permettantune bonne croissance des arbres).Luc Dassonville récapitule : “Il y a deux études encours. L’une sur la disponibilité en bois, l’autre sur l’implantationdes îlots de sénescence. Peut-être que lesdeux ne sont pas totalement indépendantes. Par exemple,des problèmes de dépérissement autour des îlotsqui pourraient avoir des répercussions sur la productionet la qualité du bois”. Pourtant, l’ONF semble affirmerque la répartition des îlots est établie pour s’adapter aumieux aux objectifs et opportunités de production.D’autre part, le fait d’octroyer des compensationspour le manque à gagner des propriétaires des îlots estcontestable. L’environnement n’appartient-il pas à lacollectivité qui doit seule en détenir la souveraineté ?“Si l’on fait une loi, il faut l’appliquer sans compensation!” (Jean de Montgolfier). En urbanisme, par exemple,la servitude est gratuite, pourquoi ne le serait-ellepas en milieu naturel ?Luc Dassonville tempère en signalant que le systèmede compensation est “la moins mauvaise solution” trouvéepour impliquer davantage les propriétaires dans lavalorisation des aménités forestières.Selon Jean de Montgolfier, la question se pose desavoir si l’on peut parler de “vocation” des forêts ou2 3


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R Ebien d’ ”aménités”, de “rôle” des forêts. Dans le secondcas, ce sont les gens eux-mêmes qui choisissent lesmodes d’utilisation de la forêt.<strong>Projet</strong> de Mazan et chantiers en forêt communalede Bedoin (arrêt n°5)Selon Luc Dassonville le film mentionne que l’ONF apu faire de l’exploitation en régie grâce à <strong>QUALIGOUV</strong>.Le rapport avec les objectifs du projet ne semble pastrès clair, d’autant plus qu’il est difficile de comprendrequelle est la valeur ajoutée du projet en matière d’exploitationen régie qui a toujours été pratiquée parl’ONF…Philippe Bourdenet rappelle que le territoire piloteest à la fois l’objet d’un PNR et d’une réserve Man &Biosphere. Cela offre la possibilité d’exploiter en régiemais moyennant d’importantes contraintes en matièrede certification et occasionnant des retards. D’autrepart, il faut trouver les débouchés. Très peu d’entreprisesde la région sont sensibilisées à l’utilisation de boislocaux. Tout cela représente un travail conséquentconsacré à ces chantiers qui n’auraient pas pu êtremenés à bien sans l’appui du projet <strong>QUALIGOUV</strong>.C’est là qu’apparaît le lien entre gouvernance etvalorisation : il faut faire la démonstration qu’il est possiblede fournir un bois d’œuvre de qualité et à un prixintéressant pour que les municipalités adhèrent auxprojets de gouvernance forestière.Pour ce qui est du débardage par traction animale, ilest satisfaisant de voir que le projet a permis de remettreà contribution cette technique presque oubliée dansla région. Il faudra, bien sûr, faire le bilan du coût, quiest sans aucun doute largement supérieur à celui d’unchantier motorisé classique, mais il est important deprendre en compte tous les intérêts non chiffrables quecette technique présente en matière de préservation dumilieu naturel forestier, d’économies en énergies fossilesou encore d’entretien du patrimoine culturel.Pour clore le débat, Jean Bonnier, président deséance, rend hommage à l’ONF pour avoir fait en permanencele lien entre les éléments présentés et lespréoccupations du projet <strong>QUALIGOUV</strong> tout au longdes interventions.Etat d’avancement des activités à l’issuedes cinq premiers séminairesRégion de Murcie (Mario Velamazán)Réalisations techniques entre octobre 2010 et mars2011 (semestre 4) :Les actions menées se divisent en quatre catégories :- La définition du concept de Master Plan.- La promotion de <strong>QUALIGOUV</strong> au niveau localet régional (réunions, articles dans la presse…). Un travaila également été réalisé en faveur de l’intégration desystèmes de qualité (PEFC, FSC…).- Le développement d’actions dans 4 villages duParc. Le travail avance bien notamment dans les municipalitésde El Berro et Gebas (6 réunions annuelles réalisées).- La réflexion sur une possible amélioration.Difficultés particulières et obstacles rencontrés /adaptation des activités :L’échelle municipale fournit une information préciseet détaillée, mais les villages sont indissociables lesuns des autres et leurs aires d’influence se chevauchentsouvent. Plutôt que de faire un plan pour chaque village(solution coûteuse et pas forcément pertinente), laRégion de Murcie a donc décidé de développer un seulplan socio-économique incluant tous les villagesconcernés par la zone protégée.D’autre part, les administrations et institutions quiseront responsables des mesures de mise en œuvredevront participer dès le début afin d’être capables d’intégrerles actions dans leur mode de fonctionnement.Cela permettra d’ajuster les mesures à des budgets réalisteset d’éviter les faux espoirs au sein de la population.La dynamique locale, la mise en œuvre des actionset leur suivi sont essentiels. C’est pourquoi l’implicationdu bureau local, le rôle dynamisant du Master plan2 4


S E S S I O NP L É N I È R Eet les comités de suivi (où cohabitent les gestionnaires,techniciens, décideurs et acteurs locaux) sont si importants.Activités prévues pour le prochain semestre (semestre5 : avril – septembre 2011) :L’enjeu est désormais de coordonner ces comités desuivi, focalisés sur les villages, avec d’autres processusparticipatifs (“Forêt modèle”, par exemple), avec desobjectifs de gestion (Conseil de Parc) ou focalisés surdes espaces concrets (Charte européenne de tourismedurable).Enfin, la mise au point d’un manuel de bonnes pratiques,le développement d’un guide méthodologique etla création de synergies avec les autres partenaires permettront,à l’avenir, de créer un “réseau de partage”.Association Internationale Forêts Méditerranéennes<strong>AIFM</strong> (David Gasc)Réalisations techniques entre octobre 2010 etmars 2011 (semestre 4) :- Collecte d’informations sur les partenaires et leursactivités pilotes.- Rédaction, mise en page et impression du premieret du deuxième cahier d’étape (version française).- Diffusion de documents de travail du peer group(modèle de synthèse de Louis-Michel Duhen sur lesacteurs, de la Generalitat Valenciana…), relance des membresdu peer group.- Participation active à l’organisation du séminaireintermédiaire du projet aux côtés de l’ONF.- Organisation des sessions “Forêts, sociétés et territoires”sur les démarches participatives et territorialesde la gestion forestière dans le cadre de la 2 ème Semaineforestière méditerranéenne (du 5 au 8 avril à Avignon).- Participation à la réunion du Comité de pilotagedu projet <strong>QUALIGOUV</strong> dans le Parc naturel régionaldes Alpilles.- Utilisation du site www.qualigouv.eu pour laconsultation de documents par les propriétaires duParc du Luberon.- Contrôle sur place et contrôle de 2 ème niveau. Lesdémarches administratives sont de plus en plus exigeantes.Activités de communication/capitalisation :- Large diffusion du premier cahier d’étape du projetau sein du réseau : partenaires, institutions, financeurs…- Réalisation d’un dépliant de présentation du projet(versions anglaise et française) à l’attention d’unpublic large.- Mise en relation du projet avec la 2 ème Semaineforestière méditerranéenne d’Avignon.Avancement par rapport aux prévisions :- Le retard concernant la communication a étécomblé.- Le travail de capitalisation du peer group estencore peu fructueux en termes de transfert, mais ladynamique se poursuit et les éléments d’apprentissagecollectif se multiplient.Difficultés particulières et obstacles rencontrés :- Problèmes de fonctionnement du site Internet.- Difficulté de la “fertilisation croisée” entre lesactivités des partenaires.- Retard de la publication du premier cahier d’étape(et de l’animation en général) expliqué par deux facteursprincipaux :* Difficulté à obtenir les informations de base dela part des partenaires (données cartographiques,géo-climatiques…). Le rôle d’animateur del’<strong>AIFM</strong>, initiatlement prévu dans la candidature,demeure sous-utilisé.* Manque de moyens humains de l’association.- Retard de paiement des remboursements FEDERentraînant d’importants problèmes de trésorerie.Activités prévues pour le prochain semestre (semestre5 : avril – septembre 2011) :- Traduction en anglais et diffusion du 2 ème cahierd’étape.- Diffusion des résultats du projet : animationaccrue du site www.qualigouv.eu (notamment commeoutil de travail du peer group).- Rédaction des comptes-rendus du séminaireintermédiaire.- Renforcement des activités de capitalisation ycompris inter-projets (projet “Forêt Modèle” et autres).- Début de la rédaction du document de capitalisationen valorisant les acquis de chaque partenaire.- Demande de modification du projet (durée etbudget).Parc naturel régional des Alpilles (SamuelJaulmes)Réalisations techniques entre octobre 2010 et mars2011 (semestre 4) :- Le diagnostic de gouvernance forestière : unedémarche partagée et réalisée “chemin faisant” avecl’appui du Centre régional de la propriété forestière(notamment dans le cadre du peer group) et constituantle “fil rouge” du projet. Il permet de “poser” les rôles etresponsabilités de chacun et fait apparaître une gouvernancesolide en matière de DFCI. Cependant, il pour-4 : Se reporter au compte-rendu du comité de pilotage (p. 30).2 5


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R Erait être clarifié et consolidé dans d’autres domaines(fréquentation, biodiversité, pastoralisme,...). Il peutêtre traduit en outils de communication auprès dugrand public.- L’étude sociologique des représentations de laforêt dans le Parc naturel régional des Alpilles, quiavait pour but d’enquêter sur les représentations qualitativesd’un panel d’acteurs et d’usagers du territoire.Elle a consisté en des entretiens in situ, assortis d’outilstels que la cartographie mentale faisant notamment ressortirl’existence d’une réelle mémoire du risque etconnaissance de la Défense des forêts contre l’incendieet de ses aménagements par les locaux. Les principalesfonctions identifiées de la forêt sont celles de “poumonvert”, “d’entrée dans l’espace naturel”, ou encore de“rempart contre l’urbanisation”. On observe, par ailleurs,une diversification des objectifs de gestion forestière(sylviculture, fréquentation touristique…) et desattentes fortes en matière de “qualité” des travauxforestiers.- Deux bornes interactives, destinées à recueillirl’avis du grand public sur les travaux forestiers, vont circulersur les 16 communes du Parc entre juin et octobre2011. Elle contiendront une soixantaine de questionssur la connaissance de la forêt et de ses fonctions (environnementale,sociale), le risque incendie, les attentes àl’égard du Parc, etc. Un questionnaire sera également enligne sur le site du Parc. Il s’agit d’un outil ludique quipermet aussi de faire connaître la forêt des Alpilles etles enjeux liés à sa gestion.Difficultés particulières et obstacles rencontrés :- La refonte en cours de la Charte limite sérieusementnotre disponibilité.- L’étendue de l’enquête sociologique a été assezréduite car les moyens sont limités.Activités prévues pour le prochain semestre (semestre5 : avril – septembre 2011) :L’élaboration de la stratégie de gouvernance et decommunication du Parc des Alpilles va se poursuivre.D’autre part, les résultats de l’étude sociologique serontmis en ligne sur le site du projet, en version synthétiqueet en anglais. Jean Bonnier propose également de lesdiffuser dans la revue Forêt Méditerranéenne.Parc naturel régional du Luberon (Gilles Martinezet Aline Salvaudon)Réalisations techniques entre octobre 2010 et mars2011 (semestre 4) :Le processus de mise en œuvre de la charte forestièreen est actuellement à l’étape 5 : “définition desrègles locales de gouvernance et rédaction des plans degestion” qui consiste notamment en 3 aspects :* L’installation des outils de gouvernance locale : les associationssyndicales de propriétairesUn groupe de travail “gouvernance” a été mis enplace pour comprendre les attentes des propriétaires etassocier les acteurs locaux.Les statuts des associations (mentionnant un lienavec le programme <strong>QUALIGOUV</strong>) ont été définis,permettant l’enregistrement officiel des associations etl’installation d’un pilotage opérationnel local. Pourl’instant, il n’y a qu’une trentaine d’adhérents (représentantune surface totale de 70 ha), pour environ millepropriétaires par site. Des avenants seront apportés auxplans de gestion à mesure de l’adhésion de nouveauxpropriétaires. Les adhésions arrivent régulièrement etune “accélèration” est attendue durant la période estivale.Du point de vue des adhérents, les principales motivationspour prendre part à la démarche sont :- connaître, valoriser et protéger son patrimoine ;- participer à un projet collectif, responsable ;- contribuer au développement de son territoire ;- s’accorder avec les réglementations ;- bénéficier d’appuis techniques et financiers ;- réaliser ses objectifs.* La conduite d’ateliers de concertation : construction participativedes plans de gestionUn groupe de travail “gestion” a été constitué pourcroiser les attentes des propriétaires avec les résultatsdu diagnostic technique (enjeux du milieu naturel, usages,objectifs d’intérêt général…).Les “familles” d’acteurs impliquées dans la concertationsont :- les élus ;- les agriculteurs ;- les éleveurs ;- la filière bois ;- les techniciens ;- les usagers de loisirs.* L’écriture des plans de gestion : croisement entre données techniques(diagnostics) et résultats de la concertationLes orientations de gestion retenues sont les suivantes :- travailler à la valorisation des peuplements forestiers ;- protéger la biodiversité ;- entretenir la valeur paysagère ;- organiser la circulation du public ;- développer la concertation en matière de débrous-2 6


S E S S I O NP L É N I È R Esaillement et de protection contre les incendies ;- améliorer le patrimoine rural traditionnel.Un plan de gestion, couvrant l’ensemble de chaquesite, a été réalisé. Il s’accompagne d’un ensemble de cartesde zonage des enjeux environnementaux, des peuplements,du risque incendie, etc. Le plan met par ailleursl’accent sur la communication et l’animation.D’autres actions ont été menées en lien avec le projet :- Actions de formation sur la gestion forestièregrâce au martéloscope de Ménerbes utilisé avec lepublic et les acteurs locaux.- Développement d’un outil ludique de simulationde l’aménagement forestier : la “forêt interactive”.- Finalisation du projet de plateforme bois-énergie.- Communication générale sur le projet <strong>QUALIGOUV</strong>.Activités prévues pour le prochain semestre (semestre5 : avril – septembre 2011) :D’ici la fin de l’année 2011 les priorités seront :- la validation administrative des plans de gestion ;- la définition du protocole de suivi et d’évaluationdes actions <strong>QUALIGOUV</strong> ;- l’accompagnement du pair ;- le montage des opérations pilotes.Enfin, dans le courant de l’année 2012, les actionsprincipales seront :- l’établissement des contrats avec les forestiers ;- la certification ;- le montage des projets ;- l’installation des outils de suivi ;- la recherche de financements pour assurer l’accompagnementdes associations ;- la diffusion des résultats, la capitalisation.Generalitat Valenciana (Jorge Suarez)Réalisations techniques entre octobre 2010 et mars2011 (semestre 4) :La réalisation la plus significative a été l’organisationdu quatrième séminaire du projet du 20 au 22 octobre2010 sous la thématique “prévention des feux deforêts dans les espaces naturels protégés”. Plus de 30techniciens en provenance des partenaires ainsi que dedifférentes institutions régionales et agences de presselocale y ont participé. A cette occasion, un rapport de20 pages en français a été élaboré, contenant une descriptiondétaillée du site pilote et des objectifs, et désormaisaccessible sur le site Internet de la GeneralitatValenciana.Le projet a été relayé dans la presse régionale et dansune revue scientifique de renommée nationale sur la forêt.L’avant-projet “améliorer les routes forestières duParc naturel de Puebla de San Miguel” a été rédigé (premièrephase d’action du Plan de prévention).Un nouveau projet pour l’entretien du réseau deréservoirs d’eau dans le Parc de Sierra Calderona est encours de préparation. Il inclura la conception d’un systèmespécifique pour prévenir la chute d’animaux dansles réservoirs.Une première réunion pour la revitalisation de laprévention des incendies de forêt a été organisée dansun Parc naturel, à laquelle ont assisté divers acteurslocaux. Nous avons appliqué, au cours de cette réunion,les méthodes de concertation évoquées dans le cadre de<strong>QUALIGOUV</strong>.Nota Bene : Certaines de ces actions sont mises enœuvre avec le concours d’autres fonds européens(European agricultural fund for rural development, parexemple).Difficultés particulières et obstacles rencontrés :Coupes budgétaires communes à toutes les administrationspubliques du fait de la crise.Activités prévues pour le prochain semestre (semestre5 : avril – septembre 2011) :Ce sera un semestre d’activité réduite. Il seranotamment focalisé sur la préparation d’un manuel debonnes pratiques et la rédaction d’un guide méthodologique.Concernant l’articulation entre les forestiers et lespompiers (question de Luc Dassonville), Jorges Suarezrappelle qu’en Espagne il y a d’une part un service spécialpour la prévention des incendies, qui n’est pas qualifiéen matière de forêt mais qui gère les points d’eauet, d’autre part, un service de foresterie qui dispose d’un“bureau mobile” et met à disposition ses cartes en casd’incendie.Province de Taranto (Patrizia Tartarino)Réalisations techniques entre octobre 2010 et mars2011 (semestre 4) :Le retard a été rattrapé. Le plan de gestion (définissantles grandes lignes de gestion sylvicoles suivant lesdifférents types de forêts, les circonstances locales, etc)est désormais terminé. Une copie a été remise à l’<strong>AIFM</strong>et sera bientôt consultable sur le site www.qualigouv.eu.Il a été demandé aux propriétaires de se regrouper pourformer des massifs de 150 ha minimum.2 7


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R EUn clip photo/texte/musique, sur les réalisations etles temps forts du projet, a été produit. Il sera égalementdisponible sur le site Internet du projet.WWF (Miguel Bugalho, Corrado Teofili)Réalisations techniques entre octobre 2010 et mars2011 (semestre 4) :Les réalisation principales sont les suivantes :- Actualisation de l’outil Web SIG sur les forêts àhaute valeur de conservation, d’ores et déjà utilisé parles acteurs (notamment l’association de producteursforestiers) pour préparer la certification des produitsforestiers et comme support pour l’assistance publiqueaux propriétaires en matière de gestion pour la conservationde la biodiversité.- Création d’un portail Web (www.habeas-med.org),accessible au grand public et aux acteurs locaux (communiquéde presse du WWF), hébergeant l’outil WebSIG et des informations sur les forêts à haute valeur deconservation. Peu après son ouverture, le nombre deconnexions au site atteint 100 par jour.- Finalisation du Plan d’action de conservation pourle site pilote en Italie.Les activités de communication principales sont :- Mise en place d’un portail Internet hébergeantl’outil Web SIG.- Rédaction d’un communiqué de presse sur sonexistence.Débat sur l’état d’avancement des projets despartenairesLe projet est mûr, mais il faudrait plus d’échangesentre les partenaires (Luc Dassonville). C’est un peu lerôle des cahiers d’étape (effort propre à <strong>QUALIGOUV</strong>)destinés à institutionnaliser la capitalisation. Ils sontalimentés par les débats du peer group et doivent permettreà chaque partenaire de “faire son marché” parmiles outils proposés.Samuel Jaulmes soulève deux dimensions qui luiparaissaient, au départ, au cœur du projet :- Le lobbying (au sens noble du terme) concernantla gestion des espaces protégés. Il faudrait, pour cela,une audience plus large, notamment à l’occasion desséminaires. A noter, toutefois, que les institutions et lesacteurs locaux sollicités ont globalement peu répondu àl’invitation (David Gasc).- Associer les laboratoires de recherche pour qu’ilsprennent le relais des réflexions que nous menons dansle cadre des activités du projet. La Semaine forestière aconstitué un grand pas dans ce sens (David Gasc).Pour Jean de Montgolfier, le peer group fait, jusqu’àprésent, un travail d’évaluation mais pas de capitalisation.Il est crucial de relancer la machine dès la prochaineréunion du peer group, à Marseille (cf. Compterendudu peer group).Difficultés particulières et obstacles rencontrés :Certaines informations concernant les services écosystémiquesliés à la prévention des incendies et del’érosion des sols, nécessaires pour alimenter le WebSIG, ont été retardées.Activités prévues pour le prochain semestre (semestre5 : avril – septembre 2011) :- Actualiser et compléter l’information relative auxservices des écosystèmes forestiers à haut potentiel deconservation (feu, prévention, sols, érosion…).- Constituer une boîte à outils en ligne regroupantles meilleures informations disponibles et les outilsdéveloppés par les partenaires de <strong>QUALIGOUV</strong> et larendre accessible via le portail “Habeas” (en lien avec lesite www.qualigouv.eu).2 8


S E S S I O NP L É N I È R EDébat autour du rapport d’évaluationexterneÀ la demande des partenaires, il a été décidé deconsacrer un temps de réflexion sur les conclusions durapport d’évaluation à mi-parcours du projet. Bien quece dernier ait été diffusé aux partenaires, une grandepartie des participants n’en a pas pris connaissance.Jean de Montgolfier, qui anime la séance, en expose unrésumé dans les grandes lignes, assorti de quelques citationsextraites de la conclusion. Le document constatenotamment qu’une “faiblesse initiale a entraîné tous lesdysfonctionnements à mi-parcours”. Il mentionne égalementque le but initialement recherché est “rarementatteint à pleine satisfaction par les projets européens decoopération territoriale” et que, “à mi-parcours, alorsque les actions commencent à être bien engagées, il estencore temps d’assurer en partie la valeur ajoutée duprojet en trouvant un compromis entre ses grandesambitions et les réalités du terrain”.Jean de Montgolfier estime par ailleurs que desactions intéressantes, et sans doute transférables, ontété menées par la plupart des partenaires, mais qu’ilmanque une instance d’expertise et de validation quisoit externe au projet pour pouvoir valider des “bonnespratiques”. Le peer group est trop proche des partenaireset il lui manque certaines compétences pour jouerce rôle.Cela dit, il y a une part d’auto-évaluation. La Régionde Murcie a par exemple bien expliqué comment elleavait ré-orienté ses actions afin de les rendre davantageréalisables. Dans le cas du Luberon, on est conscient dela difficulté liée au grand nombre de propriétaires, etc.Il faudrait, quoi qu’il en soit, développer davantageles synergies entre participants. Louis-Michel Duhenestime que, maintenant que nous avons une meilleurevision de chaque projet, les synergies vont commencerà se dessiner. Les cahiers d’étape (en particulier le n°2)font tout de même ressortir des perspectives d’interactionsintéressantes.Philippe Bourdenet estime que Murcie, Valence ouencore Tarente ont tous présenté un plan générald’équipement du territoire en cours d’étude. Les partenairessont associés à leur élaboration. Dans lesAlpilles, l’initiative de recenser tous les acteurs intervenantsur un même territoire est un exercice qui a permisde mieux cerner qui fait quoi et sous quelle formela consultation des acteurs se fait-elle (réunions régulières,simple consultation ou réelle concertation ?). Iln’existe pas de schéma général. Par exemple enEspagne, on associe notamment gestion des incendieset accueil du public… Si chaque partenaire faisait ceteffort d’inventaire, cela leur permettrait d’avancerbeaucoup dans la compréhension des attentes desacteurs.Samuel Jaulmes relance l’idée de créer des sousgroupesde “coopération renforcée” sur des thèmes précis,non pas pour produire un nouvel ouvrage, mais pourtransférer concrètement des outils d’un partenaire àl’autre. Pour les Alpilles, par exemple, les expériencesde Murcie et de Valence sont particulièrement intéressantes.Mario Velamázan rappelle que des rencontres entre2 ou 3 partenaires peuvent s’organiser d’une manièreinformelle et que tous sont bienvenus à Murcie pourvoir l’évolution des activités depuis le séminaire d’ouverture.(L’<strong>AIFM</strong> suggère que, si des relations bi oumultilatérales se nouaient, des comptes rendus ensoient faits pour être diffusés et capitalisés).Aline Salvaudon signale que le martéloscope duLuberon est bien actif et qu’il serait intéressant qu’il yait des échanges privilégiés avec l’ONF, et avec d’autrespartenaires intéressés par la démarche, afin de décelerles complémentarités éventuelles et partager les retoursd’expérience.Photo 3 : Les sessions plénières se sont déroulées dans la salle duConseil de la Communauté d’agglomération du Ventoux-Comtat Venaissin2 9


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R ECompte-rendu de la cinquièmeréunion du peer groupArchives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, le 26 mai 2011Liste des participants :- Jean de Montgolfier (Plan bleu, <strong>AIFM</strong>), présidentdu peer group- Raquel Moreno (VAERSA), pair de la GeneralitatValenciana- Francisco Navarro (VAERSA), pair de laGeneralitat Valenciana- Louis-Michel Duhen (CRPF), pair des Parcs naturelsrégionaux des Alpilles et du Luberon- Daniel Seven (ONF Mediterrannée), pair de l’ONF- Corrado Teofili (WWF Italie), pair du WWFMed PO- Patrizia Tartarino (Université de Bari), pair de laProvince de Tarente- Mario Velamazán (Région de Murcie) remplaceManuel Aguila, pair de la Région de Murcie- Jean Bonnier (<strong>AIFM</strong>), représentant l’<strong>AIFM</strong>- Michel Bourrelly, Sous-directeur qualité de la vie,direction de l’environnement du Conseil général desBouches-du-Rhône- Rémi Veyrand (<strong>AIFM</strong>), co-organisateur du séminaire- Tim Sparham, interprèteJean de Montgolfier introduit la séance et demandeà M. Bourrelly de prononcer un mot d’accueil en tantqu’hôte de la réunion. Les participants se présententensuite tout à tour, puis, la réunion débute par un prolongementdu débriefing de la visite de terrain.Évaluation du projet de l’ONFLes activités présentées sur le Mont Ventoux parl’ONF sont analysées à l’aide des 4 questions habituelles: ce qui semble positif, ce qui pose question, ce quiparaît améliorable et/ou transférable.Jean de Montgolfier estime qu’un des points fortsde cette visite est que les choses aient bien été présentéessous l’angle de la gestion de projet (que fait-on,comment le fait-on, comment l’utiliser, le valoriser…).Jean Bonnier a eu l’impression de voir des chosesrelativement disparates, dont le seul point commun estle massif du Ventoux. Il est, en effet, difficile d’établirun lien entre le martéloscope et le “projet Mazan”, ouencore moins entre le débardage par traction animaleet la Vipère d’Orsini, par exemple. Il y a peut-être uneffort à faire en matière de communication.Louis-Michel Duhen pense, au contraire, que cettediversité d’aspects traités permet de voir que, sur unmême massif, il y a une multitude d’enjeux liés à la forêt(accueil du public, biodiversité, récolte de bois,…).C’est ce qui en fait la richesse. Il faut par ailleurs noterque l’ONF est allé chercher des moyens de valorisationlocale du bois en lien avec des collectivités. Les technicienschoisis (bureau d’étude Olivier Gaujard 1 ) conçoiventles bâtiments en fonction du bois disponible. Ilsont par exemple construit un hangar de stockage avecdu bois en provenance d’un rayon de 500 mètres autourdu site. Ce renversement de l’ordre des choses est intéressantet constitue peut-être, en soi, un élément debonne gouvernance.Corrado Teofili pense également qu’il y a une complémentaritéentre toutes ces thématiques qui sontinterconnectées. Quoi qu’il en soit, partager une activitételle que le martéloscope avec d’autres spécialistesde la forêt directement au contact avec le terrain permetd’apprendre beaucoup de choses.Pour Raquel Moreno, le martéloscope est un bonmoyen de sensibiliser les acteurs non directementconcernés par les problématiques forestières. “Noussommes en train de réfléchir à comment mettre cela enplace dans la Région de Valence”. Par ailleurs, elleestime que la superposition des multiples instancesdécisionnelles sur le Ventoux devrait être rationaliséepour rendre les choses plus faciles.L’ONF a fourni un travail important, notamment auniveau des coupes dans la cédraie. “Ce sont de trèsbeaux bois et ils sont très bien valorisés. Toutefois, ilmanque une explication de la gouvernance appliquéeconcernant la coupe. Les acteurs locaux ont-ils été associésaux mesures de gestion ?” (Patrizia Tartarino).Daniel Seven répond que ces coupes sont déjà prévuesdans les plans d’aménagement forestier. En forêtcommunale de Bedoin, le plan a été discuté avec les élus(supposés être représentatifs de la population locale),mais pas avec les associations locales. On consulte égalementcertains acteurs précis tels que les chasseurs oules acteurs intervenant directement sur la forêt. Cetteparcelle avait été martelée et mise en vente, mais estrestée invendue. Le projet de la commune de Mazan,demandeuse de Cèdre, essence emblématique du MontVentoux, a donc permis à l’ONF de trouver un débouchépour ce bois de grande qualité, tout en associant lacommune de Bedoin au projet.1 : Gaujard Technologie SCOP (Société coopérative et participative), Bureau d’études spécialisédans l’enveloppe et la structure des bâtiments en bois (http://www.bet-gaujard.com/).3 6


C I N Q U I È M E R É U N I O N D U P E E R G R O U PLe Ventoux est un massif dont la forêt est essentiellementpublique, ce qui signifie que presque toutes lesactions forestières sont le fait de l’ONF. On pourraitdonc imaginer que l’ONF ne juge pas nécessaire d’avoirtoujours le souci d’une bonne gouvernance et agisse defaçon régalienne, avec une stratégie globale propre. Parexemple, concernant les îlots de sénescence, il ne semblepas qu’il y ait eu concrètement de concertation avecd’autres acteurs. La question de fond est donc de savoirsi les modalités de la gouvernance sont les mêmes entoutes circonstances ou si elles varient d’un projet àl’autre (Jean Bonnier).Daniel Seven répond que les directives internes(imposant les îlots de sénescence, les réserves biologiques,etc), sont l’application d’un contrat passé avecl’Etat, supposé retranscrire une demande de la sociétédans son ensemble. La concertation n’intervient doncque dans la déclinaison de ces directives sur le planlocal. Sur une forêt importante telle que le Ventoux, ilétait normal qu’on mette une énergie particulière àmettre en œuvre ces mesures spécifiques. Toutefois,cela “dépasse” un peu les politiques locales.Jean de Montgolfier revient sur divers points :La gouvernance se situe-t-elle au niveau formel ouinformel ? Une bonne gouvernance consiste aussi àfaire la part des choses : si l’on ne travaille que le voletinformel, c’est le “café du commerce”. En revanche, sil’on ne fait que du formel, tout se bloque (lourdeuradministrative). Un bon gestionnaire se doit donc debien articuler ces deux sphères et cela n’est pas toujoursfacile.Le martéloscope présente des possibilités énormes,mais il y a un vrai défi à relever en matière d’ingénieriepédagogique. Il ne sera, en effet, pas abordé de lamême façon par un professeur de Brevet techniciensupérieur de foresterie, de sciences naturelles, deMaster d’écologie, ou encore par un formateur de gestionnairesen formation continue… Il faudrait pouvoiradapter l’outil à chaque type de demande pour vraimentle mettre en valeur.Le bois-énergie présente le risque, en forêt méditerranéenne,que l’on surexploite la forêt dans les zonesaccessibles, tandis qu’on la sous-exploite dans les zoneséloignées des voies d’accès. En revanche, il pourrait êtreparticulièrement intéressant pour valoriser les opérationsde débroussaillement. Il doit donc être intégrédans les plans de gestion. Ce qu’on a vu dans les différentsséminaires va dans ce sens. D’autre part, on a bienvu, sur le Ventoux, que la forêt méditerranéenne ne produitpas que du bois-énergie, mais également du boisd’oeuvre de qualité, des aménités paysagères et récréatives,etc.Les îlots de sénescence découlent de contratsEtat-ONF, mais également, en amont, d’engagementsde la France à entretenir des forêts anciennes, notammentvia les Accords d’Helsinki (1975), mais aussi par laConvention sur la Diversité Biologique (Rio, 1992).D’autre part, les îlots de sénescence mis en place parl’ONF font peut-être également l’objet de ZNIEFF(Zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique)ou autre statut de protection locale. Il y a unrisque que les gens ne s’y retrouvent pas…Jean Bonnier constate un paradoxe : dans les différentsParcs que nous avons visités jusqu’à présent, il yavait des procédures comparables, avec des instancescomplexes, parfois pesantes. Lorsque celles-ci sontanciennes, la concertation avec les locaux semble beaucoupplus aisée (exemple de Murcie) ; par contre, celaest bien plus difficile lorsque la concertation vient toutjuste de commencer (exemple de Tarente). Or, nousavons là un massif très unifié et homogène qui ne disposemême pas d’une Charte forestière. La superpositionde différentes mesures réglementaires (Réserve debiosphère, Natura 2000, Arrêté de biotope) ne s’accompagnepas d’un outil global de gouvernance quepourrait par exemple constituer le Parc naturel régionalen projet.Daniel Seven regrette la tendance propagandiste dufilm sur les projets de l’ONF projeté par PhilippeBourdenet. Il aurait été plus judicieux, selon lui, de présenterles problématiques du Ventoux et, ensuite, lesréponses apportées par l’ONF, comment il les met enœuvre, en concertation avec quels acteurs, etc.D’une manière générale, la tournée était très axéeautour de l’ONF du fait que l’Office constitue, sur leVentoux, un acteur incontournable contrairement àd’autres territoires où il cohabite avec d’autres acteursimportants. La création d’un Parc naturel régional ne setraduirait-elle pas par un changement dans les rapportsdes forces ? Paradoxalement, certains acteurs comme leGroupement d’intérêt cynégétique (chasseurs) s’opposentà ce projet de Parc.Photo 1 : Réunion du Peer group dans les locaux des archivesdépartementales des Bouches-du-Rhône.La gouvernance demande du temps, de l’énergie etdonc des ressources. C’est aussi un paradoxe de notre3 7


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R Esociété : d’un côté, on pousse les institutions à se spécialiserau maximum (pour se focaliser sur un domaineafin de minimiser les pertes de temps, les coûts fixes,etc.) et, de l’autre, on leur demande d’améliorer leurgouvernance, mais sans mettre les moyens nécessaires àleur disposition. Les institutions locales sont bien évidemmentdemandeuses de développer leur gouvernance,mais elles n’en ont bien souvent pas les moyens.Le projet <strong>QUALIGOUV</strong> se doit donc de pointer dudoigt ce problème et de démontrer que “on ne perdjamais son temps à se mettre d’accord !”.Concernant le jeu d’acteurs, Daniel Seven estimeque beaucoup n’ont pas répondu aux invitations car iln’y avait pas d’urgence ni de conflit particulier à régler.Les acteurs du territoire gèrent donc leurs priorités etles agendas sont chargés étant donné les multiples instancesauxquelles ils participent. Il faut garder à l’espritque cette superposition d’instances décisionnelles estimposée par la loi. Cela pose un vrai problème. Il faudraitpouvoir rationaliser tout cela, tout en gardant àl’esprit que ces différents comités jouent également unrôle de veille. Un problème spécifique peut surgir à toutmoment, d’où l’importance de les réunir régulièrementmalgré tout.Pour Jean Bonnier, cela renvoi au débat sur le Parc.Dans les autres projets (Murcie, Valence, Luberon…),les problèmes sont prioritairement abordés au sein dela structure gestionnaire du Parc via des commissionstechniques spécialisées, ce qui relègue les autres “comités”à un niveau secondaire. Quand on a une structureappréhendant globalement les différentes problématiquesdu territoire, on travaille plus efficacement. C’estun argument de poids en faveur du projet de Parc.L’ONF, au même titre que la Province de Tarente,devrait tirer les leçons de cela.Daniel Seven précise toutefois que des structureslocales, telles que la Communauté d’agglomérationVentoux – Comtat Venaissin, pourraient égalementjouer ce rôle.Louis-Michel Duhen est sceptique quant à la capacitéd’un Parc à assurer cette approche globale. LeCRPF travaille au cœur du PNR du Luberon et GillesMartinez, responsable des activités du Parc dans lecadre de <strong>QUALIGOUV</strong>, lui a confié qu’il souhaiteraitdavantage de vision à long terme de la part de la directionsur les questions de gouvernance. Il s’inquiètenotamment concernant les structures intermédiairescomme les groupements de propriétaires qui sont entrain d’être constitués dans le cadre du projet. Ellesauraient en effet besoin, une fois ce dernier terminé,d’un soutien du Parc durant une certaine période avantde devenir autonomes. Or, le Parc préfère souvent donnerla priorité à d’autres secteurs (biodiversité, tourisme,etc.).L’important dans ce genre de structures est d’avoirun projet commun. Dans le cas de Mazan, par exemple,tout le monde est d’accord pour travailler avec duCèdre qui est l’essence locale par excellence (DanielSeven). Cependant, les positions peuvent changer àtout moment selon les intérêts de chacun. “Tout lemonde est toujours d’accord pour protéger la forêt et lavaloriser, mais quand il faut couper un arbre, on a automatiquementune levée de bouclier” (Daniel Seven).Jean Bonnier concède qu’il y a toujours des dysfonctionnements,mais estime qu’il convient de se poser laquestion “que serait le Luberon sans le Parc ?” Des chosestrès intéressantes sont tout de même réalisées. Laprésence d’une structure relativement rodée et admisepar la population locale semble être un élément facilitantune meilleure gouvernance. Le contre-exempleextrême est celui de la situation actuelle du Parc desGravines de Tarente où l’absence préalable de structuresparticipatives rend difficile la mise en œuvre de laconcertation.Demeure également un problème d’échelle. La gouvernanced’un îlot de sénescence ne représente pas lesmêmes enjeux et modalités que la gouvernance d’unmassif entier ou d’un Parc comme Serra d’Espada.Concernant le Parc des Gravines, Patrizia Tartarinorappelle qu’il a fallu partir de zéro. Il n’existait presquepas de ressources bibliographiques (à part une petiteétude sur la faune). Il a fallu un an pour faire un travailde diagnostic (activités, agriculture, propriété,…)assorti d’une étude focalisée sur la dimension humainedu territoire grâce à un questionnaire (qui sera transmisprochainement à l’<strong>AIFM</strong>). On s’est souvent entendudire “c’est la première fois qu’on nous demande notreavis” de la part des populations locales. Les organisationsprofessionnelles ont été consultées, mais cen’était pas facile car personne, sur le territoire, n’avaiteu connaissance du projet <strong>QUALIGOUV</strong>.Dans la gouvernance, il y a également une dimensiond’audit et d’évaluation. Cela permet de stimuler, deremettre en question les actions… (Louis-MichelDuhen).Jean Bonnier déplore qu’en France il y a unaudit/surveillance important dans certains milieuxcomme la recherche, tandis que les collectivités territorialesont tendance à se poser en juges (“c’est nous quipayons, alors on fait ce que l’on veut”).Michel Bourrelly signale que les deux Parcs présentssur le territoire des Bouches-du-Rhône sontadministrés par des comités syndicaux émanant des servicesdu Conseil général et détenteurs d’une responsabilitémorale. Ils agissent comme des collectivités àpart entière. Or, cela ne s’est jamais vu qu’une com-3 8


C I N Q U I È M E R É U N I O N D U P E E R G R O U Pmune, par exemple, soit auditionnée. En revanche, leParc doit se plier, tous les 12 ans, à la révision périodiquede sa charte qui est l’occasion d’un bilan des actionsentreprises durant la période précédente.Raquel Moreno explique le cas de la Région deValence, où il y a 3 niveaux de gestion :- Le Conseil de direction (Consejo directivo) ;- Le Comité de pilotage (Junta rectora) constitué dereprésentants des acteurs locaux ;- Le Gouvernement régional qui gère la mise enœuvre des décisions des deux premières instances viales services de gestion forestière, incendies, santé desforêts, biodiversité, etc.Ces différents niveaux agissent en concertation etsont, chacun à leur manière, représentatifs des acteurset de la population.Questions diversesIl est indispensable de faire un recensement bibliographiquede tous les travaux des partenaires (Louis-Michel Duhen). C’est le rôle de l’<strong>AIFM</strong>, mais les partenairesdoivent faire l’effort d’informer cette dernière deses avancées. Or, les partenaires ne savent pas toujoursmettre en valeur ce qu’ils font. On peut donc parfoisavoir l’impression qu’ils n’avancent pas alors que cen’est pas le cas. Le pair doit faire l’intermédiaire entrele partenaire et l’<strong>AIFM</strong> pour améliorer le transfert d’informations(David Gasc).Patrizia Tartarino affirme avoir transmis le document(version finale du plan de gestion du Parc des gravines)ainsi que la cartographie correspondante àl’<strong>AIFM</strong>. Louis-Michel Duhen va faire de même avec lerecensement des acteurs intervenant dans le domaineforestier sur le territoire des Alpilles. Tous ces élémentsseront mis en ligne prochainement. Mais, l’<strong>AIFM</strong> aaussi besoin de documents synthétiques, et pas seulementde la matière brute.expliquer.Ceci est valable pour les livrables, qui sont la productionminimale de la part des partenaires, mais aussipour les autres documents de travail internes. À défautde les traduire, il faudrait au moins les synthétiser. Iln’est pas nécessaire de passer du temps sur la forme. Onpeut utiliser un style télégraphique, des mots-clé,…L’<strong>AIFM</strong> peut ensuite travailler la forme et éventuellementtraduire et “médiatiser” les infos, mais il seraitbien qu’elle n’ait pas à relancer en permanence les partenaires(David Gasc).Le fait de rassembler les informations sur le siteInternet présente de nombreux avantages. Louis-Michel Duhen prend un exemple : “Si quelqu’un enFrance me parle de la mise en place d’un plan de préventionincendie, je l’aiguillerai sur le site et l’exemple deValence”.En conclusion, chaque pair est responsable de récupérerles documents produits par son partenaire, de lessynthétiser et de les transmettre au peer group vial’<strong>AIFM</strong>. Ceci est une décision actée par le peer group.Concernant le prochain séminaire, PatriziaTartarino s’étonne que le WWF ait beaucoup parlé deses activités au Portugal (Web SIG,…) mais que le séminairese déroule en Sardaigne alors qu’on ne sait presquerien des travaux sur ce site.Corrado Teofili répond qu’il n’a pas eu le tempsd’envoyer les documents mais que des choses intéressantes(plan de gestion…) sont mises en œuvre enSardaigne. Il enverra aussi des informations sur laméthodologie employée.Jean de Montgolfier met en garde à ne pas faire tropde perfectionnisme : “il faut que les documents “bruts”soient consultables dès qu’ils sont disponibles”.Jean Bonnier estime pour sa part qu’il s’agit d’unproblème de communication : il ne suffit pas mettreles informations sur le site Internet, il faut aussi les“médiatiser” en digérant et en triant les documents(c’est l’un des rôles collectifs du peer group) pour les“ériger” en informations. En effet, il ne suffit pas dedire “tout le monde est au courant car c’est sur le site”.Cela vaut aussi pour la gouvernance en général. La formule“nul n’est censé ignorer la loi” ne se suffit pas àelle-même. Pour bien gouverner, il faut aussi savoir bienPhoto 3 : Francisco Navarro, Raquel Moreno et CorradoTeofili.3 9


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R EOrganisation des sous-groupes de travail sur leséclairages thématiques en vue de la rédaction dela partie II du rapport finalLouis-Michel Duhen a fourni deux tableaux : l’unest une méthode proposée dans le cadre du projet desAlpilles et reprise par l’ONF pour lister et positionnerles acteurs intervenant sur un territoire donné. L’autreest un tableau récapitulatif des “transférables” avec lespartenaires en abscisse et les thèmes à traiter en ordonnée(cf. tableau en Annexe 3) visant à la mise en place degroupes de travail pour l’élaboration d’éclairages thématiqueset l’organisation du transfert des outils. Onpeut évidemment rajouter ou abandonner certains thèmeset en modifier d’autres. Il convient maintenant deconstituer ces groupes de travail et d’en nommer lesleaders. Le responsable de chaque groupe aura un rôleimportant : faire le lien entre la rédaction du documentfinal et l’avancée des débats au sein de chaque sousgroupeset notamment veiller à ce que cela soit lisible(Mario Velamazán).Par exemple, le Parc des Alpilles prendrait la responsabilitédu groupe “interrogation de la société” où ilprésenterait la méthode d’enquête sociologique réaliséesur son territoire. Le Parc est par ailleurs intéressé parla démarche de la Région de Murcie pour la mise enplace du Master Plan, la méthode, les outils (cartographiementale par exemple), les coûts, etc.Jean de Montgolfier estime que le tableau est un peusimpliste. Il y a de multiples niveaux et types de méthodes: Il y a l’aspect quantitatif, qualitatif, la négociation,la médiation, la prospective, la consultation préalable(Alpilles) ou à posteriori (Valence)… Il y a doncdes réponses différentes pour des contextes et des problématiquesmultiples. Des choses intéressantes ontété faites, mais il serait intéressant de produire unevraie plus-value collective en terme de transfert et decapitalisation.Patrizia Tartarino pense qu’il ne faut pas trop intellectualiserla chose et aller vers le concret. On en est audeux tiers du projet. L’Europe a adopté un projet auquelon doit se tenir. L’élargissement de la réflexion pourraitfaire l’objet de <strong>QUALIGOUV</strong> II.David Gasc tempère en précisant que la capitalisationest inscrite dans le projet déposé. Il faut donc s’entenir aux réalisations des partenaires, mais essayer deproduire quelque chose de mutualisé.La Generalitat Valenciana rédige un plan qui estensuite diffusé au public avant d’organiser une consultationpopulaire. Elle pourra donc apporter des chosesau groupe “interrogation de la société”. On peut, parexemple, comparer les coûts, les acteurs associés, lesméthodes ou encore les objectifs et organiser un transferten extrayant le meilleur de chaque projet dans lecadre du peer group (Raquel Moreno).En France, les plans d’aménagement domaniauxsont l’objet d’une méthode de concertation. Cela pourraitconstituer un outil transférable intéressant quipourrait constituer un apport complémentaire de lapart de l’ONF à ce groupe (Daniel Deven).Sur le thème “incendie”, Jean de Montgolfier estimeque, dans les projets espagnols, il manque systématiquementles pompiers comme interlocuteurs de laconcertation. Ils pourraient donc profiter de l’expériencedes Alpilles sur ce sujet. Après un feu, les pompierset les forestiers devraient aller ensemble sur le terrainpour faire un bilan des causes et des dispositions àaméliorer, notamment au niveau du positionnementdes chemins d’accès.Raquel Moreno répond que, à l’avenir, la GeneralitatValenciana tiendra compte de cette remarque, mais quele cadre administratif de Valence est différent. Ce sontles forestiers qui ont la connaissance technique.Jean Bonnier précise que le patron de la gestion desincendies en Espagne a longtemps été Ricardo Velez,qui a fait un gros travail et partiellement résolu le problèmedes incendies en Espagne, et ce bien avant qu’ilne le soit en France. C’est la raison pour laquelle la collaborationavec les pompiers est, certes, plus discrète,mais elle y est moins nécessaire qu’en France.Globalement, Valence est leader en matière d’incendie.C’était déjà le cas durant le projet RECOFORME.Comme autre exemple, on peut citer le Parc duLuberon qui s’efforce de regrouper des propriétairesforestiers pour la mise en place de plans de gestioncommuns. Il a donc élaboré une méthode d’interrogationdes propriétaires privés ainsi qu’un modèle associatifavec des statuts particuliers (“Association syndicalelibre”). Cela rejoint le travail de Miguel Bugalho qui viseà mettre à disposition des propriétaires les informationssur le milieu naturel pour les aider dans la négociationavec l’Etat pour l’obtention d’aides conditionnées,par exemple, à une certification pour la productiond’une eau de qualité. Un échange va se créer entreles deux dans le cadre du sous-groupe “interrogationdes propriétaires privés” et pourrait éventuellementbénéficier à d’autres partenaires éventuellement intéressés.Ce processus de regroupement des propriétairespeut, par ailleurs, s’appliquer à d’autres domainescomme la défense des forêts contre l’incendie.Un aspect à ne pas négliger est la superposition et lacohérence des plans ou documents de planificationavec les réglementations existantes (Plans locaux d’urbanisme,Zones naturelles d’intérêt faunistique et floristique,Schémas de cohérence territoriale,…). Par4 0


C I N Q U I È M E R É U N I O N D U P E E R G R O U Pexemple, lors de la mise en place d’une Charte forestière,il faut en vérifier la compatibilité avec les éventuelsPlans de défense des forêts contre l’incendie ouautres. C’est la raison pour laquelle on ne peut pas secontenter d’un diagnostic classique (“les choses qui nefâchent pas” : milieu naturel, démographie…). Il fautfaire un réel travail de “diagnostic de la gouvernance” eninventoriant l’ensemble des acteurs et des documentsréglementaires intervenants sur le territoire. Le documentsur les acteurs réalisés par Louis-Michel Duhenpour les Alpilles peut apporter cela en début de montagedu projet.David Gasc propose de généraliser le groupe thématique“charte forestière” à “diagnostic de gouvernance”,voire de regrouper les 3 lignes de la catégorie “outils deconcertation”. Cette proposition est validée par legroupe.Patrizia Tartarino préfère ne pas participer personnellementaux sous-groupes thématiques car son métierest celui d’universitaire, et non de gestionnaire. Elledemandera aux personnes de la Province de Tarente sielles peuvent participer. Selon elle, le membre du peergroup doit pouvoir déléguer sa participation aux sousgroupes.Elle estime, par ailleurs, que les partenairespeuvent avoir une position d’observateurs et participerà un sous-groupe même s’ils n’ont pas d’expérience préciseen lien avec la thématique considérée, dans l’optiqued’apprendre de l’expérience des autres.Jean de Montgolfier soulève le problème de la langueau sein des sous-groupes (il n’y aura pas un interprèteà chaque réunion particulière de ces groupes).David Gasc demande à ce que chaque responsablede sous-groupe tienne l’<strong>AIFM</strong> informée des avancéesdu travail du groupe au fur et à mesure.Concernant le martéloscope, Aline Salvaudon estune “militante” de la question et a une approche pluspédagogique, tandis que l’ONF a plutôt une approchede gestion forestière. Daniel Seven signale toutefoisque quand on fait un martéloscope, l’objectif finaldemeure, à terme, d’effectuer une coupe de bois selonune stratégie définie (conservation, exploitation, régénération…).Louis-Michel Duhen étant déjà responsablede plusieurs sous-groupes, Daniel Seven suggère quePhilippe Bourdenet prenne ce sous-groupe en charge.Enfin, il propose de faire le lien avec une expérience demise en place d’un aménagementoscope menée parl’ONF dans les Pyrénées orientales.Le WWF ne s’est pas encore positionné sur l’une oul’autre des catégories. Le thème “valorisation des biensnon-marchands” pourrait notamment faire l’objet destravaux de Miguel Bugalho au Portugal, sur le thèmedes aménités forestières. D’autre part, le Web SIGpourrait être un élément intéressant à partager, demême que les activités au niveau de l’Oasi MonteArcosu (David Gasc).Corrado Teofili ne trouve pas que les activités duWWF s’inscrivent dans l’une ou l’autre de ces catégories.“Au Portugal, nous travaillons notamment sur unSIG en ligne sur le milieu naturel des espaces forestiers.On pourrait citer beaucoup d’activités transférablesmenées par le WWF, mais ce tableau n’est peut-êtrepas vraiment adapté pour l’élaboration du rapportfinal”.Louis-Michel Duhen demande si, en tant que propriétairede ses territoires pilotes, le WWF a eu desrapports avec les propriétaires voisins ou/et les acteurslocaux.Corrado Teofili répond que cela dépend. EnSardaigne, ce n’est pas nécessaire car le site est assezétendu. En Toscane, le site est beaucoup plus petit,mais le milieu forestier est extrêmement fragmenté, iln’y a donc pas de véritables propriétaires forestiers àproprement parler.Les Etats ont signé des engagements (Helsinky,Rio…). Une forêt doit fournir des services, que ce soiten termes d’aménités ou de production de bois.Aujourd’hui, on travaille principalement à la défensedes forêts contre l’incendie, mais cela ne permet pasune gestion durable des forêts. C’est pourquoi l’ONFsouhaite communiquer davantage sur le projet de commercialisationcar c’est ce type de démarche qui permettrade remettre la forêt méditerranéenne au centredes préoccupations en montrant qu’elle est capable defournir des produits valorisables dans la constructionou autre. Daniel Seven propose donc de rajouter unthème sur la valorisation du bois et son insertion dansle développement local. La Province de Tarente pourraitêtre intéressée, concernant la superbe pinède visitéeà Laterza à l’occasion du séminaire de Tarente…Ces encadrés (2 à 3 pages maxi) constituent le cœurde la plus-value du projet et de son cahier de capitalisationfinal. Ils permettront de montrer que les partenairesse sont rencontrés pour se concerter sur des aspectsconcrets et précis.Daniel Seven exprime une impression qu’il manqueencore quelque chose dans le tableau, en matière decommunication. En effet, la gouvernance consistenotamment à confronter l’intérêt général et l’intérêtparticulier, chose qui demande un effort énorme decommunication. Il est important de se questionner surla manière de retranscrire cela en actions concrètes, caron ne peut évidemment pas répondre à tous les intérêtsparticuliers.4 1


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R EPour Jean de Montgolfier, il s’agit là d’une questionde politique fondamentale, qui outrepasse quelque peula problématique de <strong>QUALIGOUV</strong>, bien que cela soitextrêmement important.Louis-Michel Duhen donne l’exemple des Alpillesoù l’on n’a pas demandé aux gens leurs attentes maisplutôt leur représentation du territoire et de la forêt. Lanuance est de taille.Quoi qu’il en soit, il est admis par le groupe que, àce stade, tout est encore ouvert. Si des personnes souhaitentencore apporter des modifications ou des ajouts(lignes supplémentaires dans le tableau,…), il suffit de lesignaler.Louis-Michel Duhen émet notamment l’idée de sepencher sur le concept de “success story”. Par exemple,le Luberon a présenté un diaporama avec des cartes dediagnostic territorial simples aux acteurs, puis ils ontexpliqué la politique menée sur le territoire avec lesdocuments tels que la charte forestière, le plan DFCI,les initiatives pour la biodiversité (Natura 2000…), puisils ont projeté les résultats de l’enquête menée auprèsdes propriétaires pour connaître leurs attentes etpréoccupation. On constate qu’il y a un recouvrementd’au moins 50% de leurs préoccupations pour lesactions de gestion entreprises sur le territoire. Cela vadans le sens d’un travail collectif des propriétaires versun projet commun. Ainsi, avec une méthode pédagogiqueon peut convaincre les gens de l’intérêt de travaillerensemble. Ainsi, toute expérience de ce type seraitintéressante à décrire. La proposition reste ouverte.DélaisIl serait bien que chaque sous-groupe arrive au prochainséminaire du mois d’octobre avec un premierdraft des éclairages thématiques qui apparaîtront dansle rapport final sous forme d’encadrés, ET que chaquepartenaire arrive avec son rapport d’activité partiel(environ 4 pages par partenaires) dont il faudra définirle “plan type”. Cela nous permettra ensuite d’avoir letemps de faire des va-et-vient pour peaufiner toutecette matière. (Jean Bonnier).La date limite du 30 septembre est prématurée,selon Patrizia Tartarino. L’été va arriver, des gens vontpartir en vacances, cela ne lui paraît donc pas réalisable.Elle suggère d’avoir recours à d’autres moyens de communicationque les séminaires (skype…). En effet, s’ilest envisageable de faire une vidéoconférence avec tousles participants et durant toute une journée au mois dejanvier ou février 2012, par exemple, cela permettrait derepousser l’échéance (Jean Bonnier).considère cependant qu’il est indispensable d’avoir unebase, autre que de simples présentations Power point,sur laquelle travailler d’ici au prochain séminaire.Mario Velamázan approuve, en rappelant qu’il faudraforcément y apporter de nombreuses modificationset corrections avant de les intégrer au rapport final.Cela n’est pas si difficile que ça étant donné la masse detravail que nous avons déjà accomplie (cahiers d’étape…).La date limite du 30 septembre pour l’envoi d’une premièreversion des encarts thématiques (2 à 3 pages) etdes rapports d’activités des partenaires (4 pages) estapprouvée.Photo 2 : Louis-Michel Duhen (pair des Parcs naturels régionauxdes Alpilles et du Luberon) et Mario Velamazán (Régionde Murcie, Chef de file).Précisions sur d’autres parties du rapport finalPartie 1.4.Concernant le point 1. 4., il s’agit d’une auto-descriptiondes résultats des activités de chaque partenairecomportant une partie évaluative (positif, négatif, améliorable,transférable…) qui ne doit pas être issue de lasynthèses des post-its, mais bien émaner du partenairelui-même. Il serait bien qu’apparaisse précisément l’apportspécifique du projet. Par exemple : “l’ONF auraitcoupé du cèdre de toute façon, mais elle l’a fait en régieet en valorisation locale grâce à <strong>QUALIGOUV</strong>”.Cette partie sera finalement rédigée par l’<strong>AIFM</strong> àpartir des documents remis par les partenaires, mais lesdocuments devront, dans l’idéal, être prédigérés ettransmis sous forme synthétique à l’<strong>AIFM</strong> qui assemblerale tout et en harmonisera la structure et la forme.Si le partenaire décide de n’envoyer que la matièrebrute (cartes, photos, mesures dendrométriques…), celadevra être fait au moins 3 mois à l’avance pour quel’<strong>AIFM</strong> ait le temps d’en faire la synthèse, d’en extraireles aspects innovants, transférables… (Jean Bonnier).Jean de Montgolfier, approuvé par David Gasc,4 2


C I N Q U I È M E R É U N I O N D U P E E R G R O U PPartie IIILouis-Michel Duhen souhaiterait, pour sa part, yvoir figurer la recette pour qu’un processus de gouvernancefonctionne bien en termes pratiques. Par exemple,quand on veut faire de la bonne gouvernance, celapasse forcément par des réunions et des rencontresmultiples qui demandent beaucoup de temps et d’énergie.C’est souvent cela qui constitue le facteur limitant.Il serait intéressant de passer en revue les solutionsexistantes à ce problème. On peut, de la même façon,parler de l’aspect sociologique, de diagnostic, d’audit,etc.Jean de Montgolfier propose que la synthèse dePierre Dérioz sur les sessions “Forêts, sociétés et territoires”constitue la trame de base de la partie III durapport final. Il serait bon de pouvoir valider cela et nepas avoir à revenir dessus, afin que l’<strong>AIFM</strong> puisse déjàcommencer à y travailler. Si quelqu’un a une objection,qu’il le fasse savoir par email rapidement.David Gasc précise que Pierre Dérioz participeraprobablement aux deux derniers séminaires. Dans tousles cas, sa synthèse sera probablement intégrée au rapportfinal.Méthode de capitalisationLa rédaction du rapport final demande un participationactive des membres du peer group à travers différentsaspects que nous venons de citer. Il faut rappelerque ce travail de “prédigestion” des données et d’analysedes projets faisait partie des prérogatives des membresdu peer group. Ils se sont engagés à faire ce travailde synthèse, et pas seulement à participer aux séminaires...David Gasc relance l’idée qu’apparaissent, dans lerapport final, des informations sur l’apport méthodologiquedu projet et son évaluation au vu de son déroulement,comparé à ce qui était prévu au départ(Fonctionnement du peer group, méthode de préparationdu projet…), ainsi que sur l’apport spécifique duprojet aux activités respectives de chaque partenaire.Corrado Teofili estime que l’<strong>AIFM</strong> devrait être plusimpliquée dans les groupes et dans la rédaction du rapportfinal. De son point de vue, le rôle de l’<strong>AIFM</strong> dansle projet n’est pas très clair. Sans pour autant critiquerle travail des personnes de l’<strong>AIFM</strong>, il pense que le peergroup devrait aussi évaluer ses activités.David Gasc répond que l’<strong>AIFM</strong> travaille elle aussi àla dynamique de capitalisation en relançant et en encadrantle travail du peer group, et surtout en faisant letravail, très lourd, de rédaction finale. Elle fait cela avecun regard extérieur sur les projets. C’est ce qui étaitprévu au départ dans la méthodologie. Par ailleurs, lerapport de Eurovértice a établi une évaluation des activitésde chaque partenaire, y compris celles de l’<strong>AIFM</strong>.Corrado Teofili estime toutefois que le rapportd’évaluation est basé sur le point de vue d’une seule personnequi ne dispose que de peu d’éléments et de quelquescoups de téléphone. Cette évaluation devrait plutôtêtre réalisée collectivement par le peer group.Mario Velamázan signale que, en cas de doutes surl’implication d’un des partenaires au sein du projet,l’usage est d’en référer au chef de file. Ce débat n’a passa place dans cette réunion.Jean Bonnier estime cependant que l’<strong>AIFM</strong> doiteffecctivement être évaluée, au même titre que lesautres partenaires. Dans les projets MED précédents,l’<strong>AIFM</strong> faisait la capitalisation toute seule. Il a été actéqu’elle n’avait pas la légitimité nécessaire pour cela.C’est pourquoi il a été décidé, dès le début de la préparationdu projet, de créer un peer group chargé d’approfondirla réflexion et de faire un travail d’expertise desactivités au plus près de chaque partenaire. Bien évidemment,tout n’est pas parfait. Malgré la présence dupeer group, on se rend compte qu’il y a toujours unmanque de légitimité, aggravé par le peu d’implicationdes membres du peer group.Mario Velamazán fait remarquer que, dans les séminairesprécédents, chaque partenaire devait être évaluépar le pair. Nous avions mis au point une grille à laquellele partenaire devait répondre. Cette disposition n’a toujourspas été appliquée.Jean de Montgolfier clôt la séance. Rendez-vous estpris pour le lendemain à l’<strong>AIFM</strong> (avec traducteur) afinde commencer le travail des sous-groupes thématiques.4 3


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R EEvaluation du projet de l’ONF et duséminaire par le peer groupI – Points positifs- Très belle tournée, très bien organisée.- Approche “holistique” et intégrée des différentsaspects de la gestion forestière. Diversité et complémentaritédes actions engagées fort appréciées par certainsparticipants mais peu perçues par d’autres.- Réel souci d’intégrer les préoccupations des différentsacteurs du territoire (élus, associations de protectionde la nature, chasseurs, filière bois, tourisme…).- Grand intérêt du martelloscope comme outilpédagogique.- Recherche fructueuse d’acteurs locaux pour lameilleure valorisation locale possible des bois : élus,maître d’ouvrage, architecte et bureau d’études, exploitant,entrepreneur de construction. Procédures d’exploitation,de tri et de vente adaptées.- Mise en place du concept des îlots de sénescence.III – Améliorations proposées- Travailler avec des spécialistes de la pédagogie surdes modes d’emploi de l’outil martéloscope adaptés àdifférents publics (lycéens, étudiants, professionnels,visiteurs avertis…).- Envisager de combiner martéloscope et aménagementoscope.- Mettre en place un dispositif de suivi de la dynamiqueforestière (dans divers peuplements, notammentdans les vieux peuplements mis en réserve). Impliquerdavantage les scientifiques.- Essayer de relier au mieux les diverses procédures(îlots de vieillissement, Zone naturelle d’intérêt écologique,faunistique et floristique, réserves biologiques,réseau Natura 2000…) en un schéma aussi cohérent quepossible (respect d’une “trame verte”…).- Essayer de simplifier les procédures pour donnerplus de cohérence et d’efficacité à la gouvernance territoriale.Par exemple dans le cadre d’un Parc naturelrégional du Ventoux.II – Points d’interrogation- Modalités d’adaptation du martelloscope aux différentescatégories de public pas toujours évidente.- Liens insuffisants entre la présentation de la dynamiqueforestière sur le massif, et l’utilisation du martelloscopepour apprendre à gérer cette dynamique.Données écologiques sur la station insuffisantes.- Superposition de nombreuses procédures de gouvernanceterritoriale et multiplication des Comités degestion de celles-ci.- Faible disponibilité des acteurs, venus moins nombreuxque prévus. D’une manière générale, les acteursne trouvent pas assez de temps à consacrer aux processusparticipatifs.- Importance de la chasse (60% des revenus fournispar le massif ), aspect difficile à intégrer dans les aménagementsforestiers.IV - Aspects transférablesL’ONF est désormais en mesure d’apporter sontémoignage et son expérience en matière :- d’établissement de martelloscopes dans d’autresforêts méditerranéennes ;- de méthodologie de choix et de délimitation desîlots de sénescence ;- de création d’un réseau international méditerranéende forêts anciennes ;- de démarche de recherche d’acteurs et de projetspermettant une meilleure valorisation des bois locaux,de processus de coupe et de commercialisation adéquats.D’autre part, il a une fois de plus été démontré quela valorisation en bois d’œuvre est intéressante danstous les cas où elle est possible.- Risques d’éventuels problèmes phytosanitairesdans les îlots de sénescence.- Film un peu trop “propagande ONF”, et disparate(des généralités forestières et des actions spécifiquementliées à <strong>QUALIGOUV</strong>).4 4


C I N Q U I È M E R É U N I O N D U P E E R G R O U PRelevé de décisions du peer group- Chaque pair est responsable de récupérer les documents produits par son partenaire, de les synthétiser et deles transmettre au peer group via l’<strong>AIFM</strong> (rappel).- Des sous-groupes ont été constitués (cf. tableau joint en Annexe 3) pour travailler sur des thématiques précises,organiser le transfert et rédiger des encadrés (2 à 3 pages maximum) qui seront insérés dans le document finalde capitalisation. L’<strong>AIFM</strong> est chargée de faire le lien avec l’ensemble des sous-groupes et de rassembler l’informationpour l’insérer au rapport final. Nota bene : La liste et la constitution des sous-groupes reste ouverte. Il n’est pasnécessaire d’avoir un élément concret à présenter pour participer à un sous-groupe.- Une première version des conclusions de chaque sous-groupe, devra être fournie au 30 septembre par le responsabledu sous-groupe.- Une version provisoire du rapport d’activité (4 pages) de chaque partenaire devra être fourni au 30 septembrepar le pair. Ces rapports seront homogénéisés et intégrés au rapport final par l’<strong>AIFM</strong>.- Il a été proposé que la synthèse de Pierre Dérioz sur les sessions “Forêts, sociétés et territoires” constitue latrame de base de la partie III du rapport final. Si aucune objection n’est exprimée prochainement, cela sera entérinécomme décision.- Dans le rapport final, deux éléments seront ajoutés : un chapitre portant sur l’évaluation de la méthodologiedu projet (capitalisation et fonctionnement du peer group, préparation du projet…) et des informations sur l’apportconcret (plus-value) apporté par le projet <strong>QUALIGOUV</strong> du point de vue de chaque partenaire.Decision statement of the 5 th peer group meeting- Each peer is responsible of gathering the documents produced by his partner, synthesize and to transmit themto the peer group via <strong>AIFM</strong>.- Thematic Sub-groups have been constituted (see file attached) in order to work on specific themes, organizeexchanges and elaborate boxed articles (2 or 3 pages maximum) that will be inserted in the final capitalisation document.<strong>AIFM</strong> is in charge of establishing links between the sub-groups and centralizing the information to insert itin the final report. Nota bene: the list and the composition of the sub-groups are not closed, and it is not necessaryto have a concrete experience in the corresponding theme to join a sub-group.- A first version of each sub-group’s conclusions should be presented before the 30 of September by the subgroup’sresponsible.- A provisional draft of the partner’s activities report (4 pages) should be presented before the 30 of Septemberby the peer group’s member. These reports will then be homogenized and integrated to the final report by <strong>AIFM</strong>.- It has been submitted that the Pierre Derioz’s synthesis on “Forests, societies and territories” sessions constitutethe basis of the final report 3rd part. If no objections are submitted soon, it will be considered as a decision.- In the final report, two elements will be added: an aditional chapter talking about the project methodologyevaluation (Peer group’s work, project preparation…), and information about the concrete value brought by the<strong>QUALIGOUV</strong> project to the partners activities.4 5


P7TarenteQuestionnaireutilisé pour laconsultation desacteurs dans lapréparation duprojet de Parcdes GravinesP8WWFBugalho… ?ANNEXE 1 : Tableau de constitution des sous-groupes thématiquesChaque partenaire est invité à inscrire, dans sa colonne, en face de la thématique correspondante :• Ce qui l’intéresse en surlignant de Jaune le nom du partenaire concerné (Italique)• Ce qu’il pense pouvoir apporter en fonction de son expérience (Qualigouv ou autres expériences) (Gras)• Ce qu’il peut apporter comme recommandations ou conseils à un partenaire (nom à surligner) (normal).Communication etconsultation desacteurs locauxInterrogation de lasociété/étudesociologique(Responsable : PNRAlpilles)Interrogation despropriétaires privés(Responsable : PNR duLuberon)P1MurcieDémarche deconsultation dansle cadre de lamise en place duMaster PlanP2<strong>AIFM</strong>P3PNR des AlpillesEnquête sociologiquebasée sur la cartographiementale et des "entretiensen marchant"Démarche de Murcie (MasterPlan) méthode, coût,résultatsP4PNR du LuberonMéthode d'interrogation despropriétaires forestiers surleurs motivations avec unbon taux de réponseDémarche du WWF Portugalpour évaluer la valeur dedivers biens non-marchandspour motiver les propriétaireset leur permettre de négocierdes contrepartiesP5ONFIntéressé àparticiper entantqu'observateurAménagemen-toscope ?P6ValenceComment définir le timingde la participation (pourdéfinir des objectifs, desactions concrètes, validerdes résultats, etc.) etcomment mettre en œuvrela participation (moyennes,mécanismes, etc.)Expérience du Parcd'Espadà ?


Intéressé àparticiper en tantqu'observateurIntéressé àparticiper entantqu'observateurGestion du risqueincendieParticipation despopulations aux plansde prévention incendieet mise en cohérenceavec les autres plans(figures…)(Responsable :Valence)Outils de concertationet de gouvernanceCharte Forestière deterritoire,Superposition dedocuments, Plans demanagement (PNRPortugais) etméthodes deregroupement despropriétaires pourgérer ensemble(Responsable : Murcie)Intéressé par lesystème de figuresvisant à mettre encohérence lesplans depréventionsincendiesMéthode derecensement desacteurs etd'identification desrôles de chacun,mis en place parLouis-MichelDuhen pour le PNRdes Alpilles("diagnostic de lagouvernance")Démarche de Valenceconsistant à rendre public lePlan de prévention IncendieProcédure d'enquête àl'attention du public à ValenceExpérience de contactssystématiques despropriétaires forestierspour leur proposer lesprévisions de travaux avantla fin du Plan DFCI.Le "diagnostic de lagouvernance" : liste detous les organismespublics et privés d'unterritoire donné, précisantpour chacun leurresponsabilité, rôle ouattentes.Diagnostic des principalespratiques constatées dansles forêts décortiquant lesdiverses phases desinterventions.Initiative d'un PNR Portugaisqui a élaboré l'équivalentd'une charte ayant obtenuune forte adhésion de lapopulationInitiative d'un PNR Portugaisqui a élaboré l'équivalentd'une charte ayant obtenu uneforte adhésion de la populationL’examen des objectifs duterritoire (CFT, PMDFCI,Natura 2000) et l’analyse desréponses des propriétairesmontrant que territoire etpropriétaires forestiers ont despréoccupations identiques etqu’il est possible de proposeraux propriétaires un projetcommun.Démarche consistant àrendre public le Plan deprévention IncendieProcédure d'enquête àl'attention du publicDétails de la gestion,possibilités d’intervention etcollaboration en fonction dela surface, du type de propriété(privée/publique) etc.Encadrement de lasuperposition de plans etde figures de projection, endéfinissant le cadre général(échelles, contenus, etc.) etla dépendance.Intéressé à participer entant qu'observateur


Étude sur laBiodiversité dansle Parc régionaldes Gravines ( ? )Etude sur lavalorisationdes biensnonmarchandsde et lesaménitésliées à laforêt auPortugal?BiodiversiteEtude sur lavalorisation des biensnon-marchands de laforêt(Responsable: WWF)Outils desensibilisationMartéloscope(Responsable :Luberon ou ONF ?)Rédaction d'un guidede prévention incendieManuel de bonnespratiquesValorisation du bois(Responsable : ONF)L’étude du WWF Portugalpermettant de susciterl'adhésion des propriétairesforestiers méditerranéens enleur montrant que leur forêt ade la valeur, mais aussi denégocier des contreparties àimaginer au cas par cas.Etude sur la biodiversité àTarente? ? Le PNR a déjà installé unmartéloscope et le testeauprès de divers publics.Le PNR possède déjà undocument de ce genre.Un plan de massif DFCI est encours d’étude sur le LuberonMartéloscopefonctionnelmaisrequérant unapportpédagogiquecomplémentaire.<strong>Projet</strong> deMazan deconstructiond'un batîmentintercommunal avec desbois locauxexploité enrégie parl'ONF? ?Outils de préventionrassemblés dans un guideméthodologique d’un Plan.On indiquera les objectifs,les orientation, etc.Le manuel de bonnespratiques comme uninstrument de gestion,développé dans le projet.


S E S S I O N P L É N I È R E D E C L Ô T U R ECompte-rendu de la session plénièrede clôtureArchives départementales des Bouches-du-Rhône, MarseilleLa séance plénière de clôture est présidée par MarioVelamazán.passés de 22 à 7 millions d’Euros en 10 ans). Nous sommesjusque-là parvenus à maintenir nos efforts et espéronspouvoir les poursuivre. <strong>QUALIGOUV</strong> s’inscrittout a fait dans le cadre de cette volonté, tout en luidonnant une dimension internationale et en s’efforçantd’harmoniser les politiques entre pays voisins, sans toutefoisles uniformiser. Les échanges d’expérience nouspermettent de nous enrichir mutuellement. C’est là queréside la richesse de cette dynamique engagée parl’<strong>AIFM</strong> et matérialisées par cette rencontre. Le Conseilgénéral est heureux d’y apporter sa contribution.Allocution du Conseiller général en charge de laforêtJacky Gérard, Vice-président du Conseil généraldélégué à la forêt, prend la parole pour apporter sonsoutien au projet.Il salue les organisateurs (<strong>AIFM</strong> et ONF), ainsi queles partenaires et les financeurs. Il estime très importantecette dimension collaborative entre ces différentsorganismes à l’échelle internationale.Le Conseil général des Bouches-du-Rhône estengagé depuis 30 ans dans la gestion durable des forêts.Le budget total du Conseil général dédié à la forêtméditerranéenne atteint 22 millions d’euros environ.Cela passe par une stratégie cohérente qui se traduit,par exemple, par :- l’acquisition de propriétés dans les espaces naturels(16 000 ha à l’heure actuelle, dont une grande partieen forêt) pour la préservation de la biodiversité ;- la participation à des structures de coopération,de gestion de Parcs naturels, de Syndicats mixtes (leConseil général est majoritaire dans celui du Grand sitede Sainte Victoire, par exemple) de Conservatoires dulittoral, de Comités de gestion de différents sitesNatura 2000, de Réserve naturelles, du Groupementd’intérêt public pour le Parc national des Calanques,etc.) ;- des partenariats avec le secteur privé (entreprisesforestières, bureaux d’étude…)- la création de conservatoires d’espèces tels quecelui de Clairval où l’on tente de conserver une variétéancienne de pins, etc ;- l’obtention du label “Forêts certifiées”.Tout cela vise à améliorer la qualité de la gestionforestière. Il y a évidemment des inquiétudes, des réticencesau sein de la population qui requièrent un effortde communication et de concertation. Tout cela est misen œuvre malgré les difficultés budgétaires (les créditsdu Conservatoire des forêts méditerranéennes sontPrésentation du relevé de décisions provisoiredu Comité de pilotage (Mario Velamazán)Les objectifs devraient pouvoir êtres atteints malgréun certain retard. Il faut que chaque partenaire fasse lemaximum pour accélérer la mise en œuvre des actionssur son terrain respectif.Une extension de six mois du projet, ainsi qu’unemodification du budget en conséquence, vont êtredemandées. Toutefois, les partenaires qui n’ont pasbesoin de cette extension pourront finir le projetcomme cela était prévu au départ.Le prochain séminaire est fixé à la dernière semained’octobre en Sardaigne. Un effort particulier sera faitpour accroître les échanges particuliers entre nous etnotamment à l’attention du peer group, car la capitalisationdoit désormais être l’objectif prioritaire de tous.Relevé de décisions provisoire de la réunion dupeer group ( Jean de Montgolfier)Des outils concrets tels que le martéloscope, et desliens intéressants avec les autres acteurs du territoire,notamment les utilisateurs finaux du bois, ont été clairementexposés. On peut en revanche déplorer ledéfaut de mobilisation des acteurs locaux. La gouvernancedemande du temps et présente bien des obstaclesen termes de moyens et de disponibilité des acteurs.La capitalisation demeure le gros point faible soulignépar le rapport de Euro Vértice. C’est pourquoi lepeer group s’est efforcé de donner la priorité à la miseen place de pistes de travail à approfondir par la suite,en sous-groupes, pour aboutir à des outils concrets.Tous les partenaires qui ont des choses à mettre encommun (études, outils…) le transmettront en versionpapier et documents informatiques qui seront consultablessur le site de <strong>QUALIGOUV</strong> et de l’<strong>AIFM</strong> afin defaciliter les transferts. Enfin, il faut commencer à réfléchirà la rédaction du rapport final et organiser les tra-4 9


P R O J E T Q U A L I G O U V , C O M P T E - R E N D U D U S É M I N A I R E I N T E R M É D I A I R Evaux communs. En effet, jusqu’à présent, chacun a faitdes choses très intéressantes de son côté, mais il y a eupeu de réelle mise en commun et de valeur ajoutée collective.Discussion initiée par David Gasc sur la 2 èmeSemaine forestière méditerranéenne et les sessions“Forêt, sociétés et territoires”Jean Bonnier précise que cette 2 èmeSemaine forestièreméditerranéenne, organisée du 5 au 8 avril 2011 àAvignon, faisait suite à la première organisée en Turquieen 2010. Il s’agit d’une initiative de la FAO et de SilvaMediterranea (qui fêtait, à l’occasion, son 100 ème anniversaire),avec le concours d’un certain nombre d’institutions(EFIMED, Plan Bleu, <strong>AIFM</strong>, Arc Med, Forêtsmodèles, Communes forestières…). Elle avait pour nouveautél’ouverture d’un forum civil (accessible auxacteurs non scientifiques : ONG, collectivités, organisationssocio-professionnelles…) sur la gouvernance desterritoires forestiers intitulé “Forêts, sociétés et territoires”mis en place par l’<strong>AIFM</strong> et le Plan Bleu. Ceforum a connu un vif succès, au-delà des attentes desorganisateurs. Une partie des témoignages étaientdirectement liés au projet <strong>QUALIGOUV</strong>, tels que l’interventionde Mario Velamazán, qui a présenté leconcept du Master plan, ou encore de PatriziaTartarino, qui s’est exprimée sur les projet de la Régionde Tarente concernant la mise en place du Parc desGravines. une grande partie des témoignages étaientégalement liés au projet <strong>QUALIGOUV</strong>. La synthèse decet événement, établie par Pierre Dérioz, Professeur àl’Université d’Avignon et des pays de Vaucluse, va toutà fait dans le sens des travaux du peer group.D’autre part, la réunion du Groupe de travail n° 3 duComité Silva Mediterranea “Forêts méditerranéennes etdéveloppement durable”, également encadrée par lePlan Bleu et l’<strong>AIFM</strong>, traitait de la participation despopulations à l’organisation des politiques forestières,en lien étroit avec les objectifs du projet <strong>QUALIGOUV</strong>.La troisième Semaine forestière méditerranéennedevrait être organisée en Algérie en 2013. Elle sera uneétape importante en vue de la préparation du Forumforestier mondial qui aura lieu en Afrique du Sud en2015 et où les méditerranéens auront fort à faire pourfaire entendre leur voix.“Ce que nous faisons a donc une portée large ets’inscrit dans une dynamique globale. Il existe uneréelle synergie et l’on commence à nous écouter. Il estdésormais admis (…) que la forêt méditerranéenne estmultifonctionnelle, fragile et objet de préoccupationssociales importantes. Nous sommes dans la bonne voie,il faut continuer le combat !” (Jean Bonnier).Questions diversesConcernant l’organisation éventuelle d’un séminairesupplémentaire, il est rappelé qu’un séminairede restitution devrait avoir lieu à Murcie au terme duprojet. Marzia Ventimiglia (WWF) demande à ce que lalimite budgétaire soit bien claire pour tous. Le chef defile devra, dès que possible, déterminer l’état du budgetdu projet et, s’il existe une opportunité de faire unséminaire supplémentaire, cela devra être décidé encomité de pilotage. Quoi qu’il en soit, si certains partenairesn’ont pas atteint le montant maximal de dépensesqui leur a été accordé, l’argent sera perdu.Jean de Montgolfier suggère la possibilité de tenirdes side events, en organisant, par exemple, une session<strong>QUALIGOUV</strong> lors de la 3 ème Semaine forestière méditerranéenneou bien à l’occasion du Forum forestiermondial. A noter, cependant, que le projet sera déjàofficiellement clôt à cette date (NDLR).Mario Velamazán déclare que la question sera étudiéeen temps voulu mais qu’il est encore trop tôt pouren décider.Jean Bonnier insiste sur le fait que, comparativementavec beaucoup d’autres projets, <strong>QUALIGOUV</strong>est plutôt bien placé. Il est le seul à être doté d’un systèmed’auto-évaluation et de capitalisation tel que lepeer group et à avoir fait faire une évaluation externe àmi-parcours. Il est donc normal que les défauts soientpointés, mais cela ne le relègue pas pour autant derrièred’autres projets qui ont préféré éviter ces systèmesd’évaluation.Photo 1 : Session plénière de clôture dans l’auditorium desArchives départementales des Bouches-du-Rhône.Par ailleurs, <strong>QUALIGOUV</strong> pourrait peut-être cherchersa place dans un meeting commun avec d’autres5 0


S E S S I O N P L É N I È R E D E C L Ô T U R Eprojets afin de faire la liaison avec les différents réseaux.Il faut simplement souhaiter que les partenaires desautres réseaux s’y intéressent et s’y associent.David Gasc rappelle que la représentante du programmeMED, Mme Tsveta Alexandrova, présente à laréunion du Comité de pilotage, a parlé, de l’élaborationd’une stratégie de capitalisation à l’échelle du programmepar le biais de clusters regroupant plusieursprojets. Un de ces clusters aurait la forêt pour thème (13projets sont concernés). Il y a également la possibilitéd’associer d’autres types de projets (programmeVoisinage, Interreg IVc…). À nous de déterminer lamanifestation la plus propice à ce genre de “croisements”entre différents projets et programmes. Maiscomme l’a rappelé le chef, la priorité est à la capitalisationentre partenaires du projet <strong>QUALIGOUV</strong>.Louis-Michel Duhen rappelle que le CRPF est partenairedu programme Sylvamed. Il travaille, dans cecadre, sur les interactions entre forêt et eau. Onconstate que ces notions sont considérées de manièreexclusive, sans lien. Il y a peut-être là aussi un problèmede gouvernance. “A nous de le signaler et d’alerter lesdécideurs. Il y a des ponts à faire”.Photo 2 : MM. Jacky Gérard, Vice-président délégué à la protectiondes espaces naturels et à la gestion des domaines départementaux,et Michel Bourrelly, Sous-directeur qualité de vie,Direction de l’environnement, du Conseil général des Bouchesdu-Rhône,ont pris part avec intérêt à cette troisième journéede séminaire.Mario Velamazán conclut la séance : “QUALI-GOUV est un projet qui ouvre sur de nombreuses thématiques(politique, ressource en eau, agriculture, économie,…).L’échange avec d’autres projets est par conséquentparticulièrement intéressant. Merci à tousd’avoir participé. Nous espérons continuer à travaillerdans d’aussi bonnes conditions et dispositions professionnelles”.5 1


ANNEXE 4 : Liste des participants au séminaireOrganismesNomsOrganismesNomsRégion deMurciaPNR AlpillesCRPF PACAPNR LuberonGeneralitatValencianaVAERSA<strong>AIFM</strong>Provincia diTarantoUniversità diBariWWF MedPoWWF PortugalInterprètesMairie deBédoinGICynégétique(chasseurs)INRA AvignonSMAEMVMario VELAMAZÁN ROSJean-Michel PIRASTRUBenjamin NOCSamuel JAULMESLouis-Michel DUHENGilles MARTINEZAline SALVAUDONJorge SUAREZPilar ARÁFrancisco NAVARRORaquel MORENOMARTINDavid GASCJean BONNIERJean DE MONTGOLFIERRémi VEYRANDGaëlle FOSSOYValeria CASULLIAntonio RAGUSOPatrizia TARTARINORoberto GRECOJoaquino DE VANNAMarzia VENTIMIGLIACorrado TEOFILIMiguel BUGALHOTim SPARHAMLiliane BEI PERCYLuc REYNARDAlain JEANPhilippe DREYFUSAnthony ROUXDaniel SEVENPhilipe BOURDENETEric JENSELBruno DE LA CHAPELLEJeanne DU LACDavid GAVALDAMarc DOMINGUEZONFOlivier DELAPRISONClaire VIGNONYves PENNETThomas CROCHARDMichel MATTYBenoît LARROQUETeyssedre OLIVIERCamille LOUDUNCRPF PACAMichel ROLLANDDREAL PACA Luc DASSONVILLEDaniel VALLAURIWWF France Marie PARROTMagalie ROSSIINRA Avignon /Philippe DREYFUSCemagrefDRAAF PACA Jacques LEVERTForêtDenise AFXANTIDISMéditerranéenneDREAL PACA Luc DASSONVILLEJacky GERARDCG13Michel BOURRELLYDDT Jessie EYCHINIESTC MED Tsveta ALEXANDROVATOTAL 58


Cette publication a été réalisée avec l’aide de :<strong>Projet</strong> cofinancé par le Fonds Européende Développement RégionalProject cofinanced by the EuropeanRegional Development FundEn partenariat avec :P r o v i n c i a d i T a r a n t oMarseille, juillet 2011ASSOCIATION INTERNATIONALE FORÊTS MÉDITERRANÉENNES14, rue Louis Astouin 13002 Marseille - France - Tél. : +33 (0)4 91 90 76 70 - Fax : +33 (0)4 91 90 71 62 - Email : info@aifm.org - Site internet : www.aifm.org

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