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Enfants sans papiers à l'école - Serveur suisse de documents pour l ...

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<strong>Enfants</strong> <strong>sans</strong> <strong>papiers</strong>à l’écoleRecommandations à l’intention ducorps enseignant et <strong>de</strong>s autorités scolaireswww.keinkindistillegal.chSyndicat <strong>suisse</strong> <strong>de</strong>s services publics &Association <strong>pour</strong> les droits <strong>de</strong>s enfants <strong>sans</strong> statut légalMichael Alloccakkii_plakate 245x350.indd 8 24.8.2009 12:06:5


situation. Pour résoudre <strong>de</strong>sproblèmes concrets, ce sont surtoutles collectifs <strong>de</strong> soutien aux <strong>sans</strong><strong>papiers</strong>qui <strong>pour</strong>ront interveniret fournir une ai<strong>de</strong>. Le <strong>de</strong>rnierchapitre contient une liste <strong>de</strong> cesorganisations avec leur adresse.Toutes les réactions, expériences,et conseils que les lectrices etlecteurs nous transmettront enlien avec la scolarisation et laformation <strong>de</strong>s enfants <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>constitueront une ai<strong>de</strong> précieuse:ils nous permettront <strong>de</strong> continuerà développer notre brochure. Mercid’avance <strong>pour</strong> votre ai<strong>de</strong>.2. Bases légales etcontexte politiqueDepuis la fin <strong>de</strong>s années 80,la scolarisation d’enfants <strong>sans</strong><strong>papiers</strong>est une pratique couranteet plus ou moins explicitementgarantie par <strong>de</strong>s directives émanant<strong>de</strong>s départements <strong>de</strong> l’instruction«Ma mère travaille en tant quefemme <strong>de</strong> ménage. Chaque jour,je vais à l’école avec la peur <strong>de</strong> neplus la revoir le soir lorsque jerentre chez moi.» Pedro, 12 anspublique <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s cantons.Dans ses recommandations, laConférence <strong>suisse</strong> <strong>de</strong>s directeurscantonaux <strong>de</strong> l’instruction publique(CDIP) a affirmé à plusieurs reprisesle principe selon lequel tous (!) lesenfants vivant en Suisse doiventêtre intégrés dans l’enseignementet ce, indépendamment <strong>de</strong> leurstatut légal (Niklaus, 2007, p. 141).Pour appuyer sa position, elle seréfère à la Constitution <strong>suisse</strong> etaux conventions internationalesl’école primaire aussi bien qu’auxécoles professionnelles et auxhautes écoles.La Convention <strong>de</strong>s NationsUnies relative aux droits <strong>de</strong>l’enfant (la «Convention <strong>de</strong>s droits<strong>de</strong> l’enfant», entrée en vigueurle 26 mars 1997) comprendtrois principes fondamentaux:l’interdiction <strong>de</strong> toutes formes <strong>de</strong>discrimination (art. 2), l’intérêtsupérieur <strong>de</strong> l’enfant en tant queconsidération primordiale (art. 3) etl’obligation d’écouter les opinions<strong>de</strong> l’enfant (art. 12). En outre,l’art. 28 <strong>de</strong> la Convention <strong>de</strong>s droits<strong>de</strong> l’enfant – au contenu similaire àcelui <strong>de</strong> l’art. 13 du Pacte <strong>de</strong>s NationsUnies sur les droits sociaux – stipuleun droit explicite à l’éducation,à l’enseignement scolaire et à laformation professionnelle.Alors que la fréquentation<strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> formation générale,même au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la scolaritéobligatoire, est possible parprincipe <strong>pour</strong> les enfants et jeunes<strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> en Suisse, l’accès à laformation professionnelle leur esten revanche barré en raison <strong>de</strong>sdispositions relevant du droit <strong>de</strong>sétrangers. En effet, comme <strong>pour</strong>tout contrat <strong>de</strong> travail – et le contratd’apprentissage est considérécomme tel par le droit <strong>suisse</strong> –,il est indispensable <strong>de</strong> disposerd’une autorisation <strong>de</strong> séjour <strong>pour</strong>signer un contrat d’apprentissage.De sorte que selon les dispositionslégales en vigueur – qui vontvraisemblablement à l’encontre dudroit international public –, il estactuellement impossible <strong>pour</strong> lesjeunes <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> <strong>de</strong> s’engagerpar contrat <strong>de</strong> travail dans le cadred’un apprentissage (état: mai 2011).En 2010, le Conseil national et leConseil <strong>de</strong>s Etats ont adopté unemotion <strong>de</strong> Luc Barthassat (PDC)<strong>de</strong>mandant au Conseil fédéral <strong>de</strong>d’accé<strong>de</strong>r à un apprentissageet d’élaborer à cet effet lesréglementations nécessaires.Pour renforcer cette initiative, laMunicipalité <strong>de</strong> Lausanne a prisles <strong>de</strong>vants et a décidé, en tantqu’employeur, d’accepter <strong>de</strong>s jeunes<strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> comme apprenti‐e‐s àla Ville. Malgré ces initiatives, l’accèsà l’apprentissage reste bloqué. Il estdonc absolument nécessaire <strong>de</strong>continuer à exercer une pressionsur le plan politique <strong>pour</strong> quela Confédération remplisse sonobligation et concrétise enfin lamotion Barthassat sous forme <strong>de</strong>règlementations contraignantes.Sécurité <strong>de</strong>s donnéesLe droit à l’éducation garantipar la Constitution <strong>suisse</strong>ainsi que par <strong>de</strong>s conventionsinternationales entre en conflitavec la Loi sur les étrangers envigueur: c’est notamment cetteloi qui fait peser la menace d’unepeine <strong>de</strong> prison non seulement surles <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>, mais égalementsur toute personne qui les ai<strong>de</strong> àimmigrer ou à séjourner en Suisse.Ainsi, <strong>de</strong> fait, on criminalise aussipotentiellement les autoritésscolaires et les enseignant-e-s quiveillent à l’application du droità l’éducation. Afin d’éviter <strong>de</strong>remettre en question ce droit àl’éduction <strong>de</strong>s enfants <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>,les écoles ne doivent en aucun cascommuniquer les données <strong>de</strong> cesenfants aux autorités responsablesdu contrôle <strong>de</strong>s habitants ou àl’Office <strong>de</strong> la migration. En réalité,la protection <strong>de</strong>s données est réglée<strong>de</strong> manière très différente d’uncanton à l’autre et elle présenteparfois une série <strong>de</strong> lacunes(cf. Wintsch, 2008, p. 185 ss.)Dans ce domaine, les cantonsdu Jura et <strong>de</strong> Fribourg sont exemplairespuisqu’ils protègent les2 les <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> l’enseignement: àpermettre aux jeunes <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>3signées par la Suisse.Pour notre analyse, les articlessuivants <strong>de</strong> la Constitution <strong>suisse</strong>jouent un rôle essentiel:- Art. 11 al. 1: « Les enfants et lesjeunes ont droit à une protectionparticulière <strong>de</strong> leur intégritéet à l’encouragement <strong>de</strong> leurdéveloppement.»- Art. 19: « Le droit à un enseignement<strong>de</strong> base suffisant et gratuitest garanti.»- Art. 62 al. 2: « Les cantons<strong>pour</strong>voient à un enseignement<strong>de</strong> base suffisant ouvert à tous lesenfants. Cet enseignement estobligatoire et placé sous la directionou la surveillance <strong>de</strong>s autorités publiques.Il est gratuit dans les écolespubliques.»Contrairement à la Déclarationuniverselle <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme<strong>de</strong>s Nations Unies (ONU), lesconventions sur les droits <strong>de</strong> lapersonne <strong>de</strong> l’ONU – comme lePacte international relatif aux droitséconomiques, sociaux et culturelset la Convention relative aux droits<strong>de</strong> l’enfant – sont <strong>de</strong>s textes quiengagent la Suisse sur le planlégal. Dans le cadre <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>uxconventions, <strong>de</strong>s comités vérifientque les droits garantis sont respectéspar les pays signataires. Uneprocédure prévoyant la soumissionobligatoire <strong>de</strong> rapports périodiqueséta blis par le gouvernementconcerné contraint la Suisse àrendre <strong>de</strong>s comptes à ces comités:les rapports doivent faire état <strong>de</strong> ceque le gouvernement entreprend<strong>pour</strong> garantir le droit à l’éducation<strong>pour</strong> tous les enfants.Le Pacte international relatifaux droits économiques, sociauxet culturels <strong>de</strong> l’ONU (entré envigueur en Suisse le 18 septembre1992) reconnaît dans son article13 le droit <strong>de</strong> toute personne àl’éducation, à savoir le droit <strong>de</strong>pouvoir accé<strong>de</strong>r par principe à tous


données en question par <strong>de</strong>sdispositions légales spécifiques.Dans les cantons <strong>de</strong> Zurich et <strong>de</strong>Bâle-Ville, le corps enseignantpeut s’appuyer sur une directivedu département <strong>de</strong> l’instructionpublique <strong>pour</strong> ne pas transmettreles données <strong>de</strong>s élèves <strong>sans</strong><strong>papiers</strong>aux autorités responsablesdu contrôle <strong>de</strong>s habitants. Dansquelques autres cantons, lesécoles sont par contre tenues <strong>de</strong>communiquer ces informations(Appenzell Rho<strong>de</strong>s Intérieures,Grisons, Lucerne et Soleure).Dans ces <strong>de</strong>rniers, la protection<strong>de</strong>s données personnelles estdonc déficiente et cette absence <strong>de</strong>protection menace, <strong>de</strong> fait, le droità l’éducation <strong>de</strong>s enfants <strong>sans</strong><strong>papiers</strong>.Sur la base <strong>de</strong>s conventionsrelatives aux droits <strong>de</strong> la personne<strong>de</strong> l’ONU et <strong>de</strong> la Constitution<strong>suisse</strong>, une série d’expertisesjuridiques arrivent à la conclusionque le droit à l’éducation <strong>de</strong>senfants <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> doit primersur les considérations relevant<strong>de</strong> la police <strong>de</strong>s étrangers ou <strong>de</strong>sautorités en charge <strong>de</strong> la migration(cf. p. ex. Wintsch, 2008, p. 185 ss.).Ainsi, les dispositions cantonalesqui prévoient une obligation <strong>de</strong>communiquer les données <strong>de</strong>senfants <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> sont contrairesà la Constitution et au droitinternational public. Il faut signalerque <strong>de</strong>s réflexions sont menéesactuellement au niveau fédéral envue d’introduire l’obligation <strong>de</strong>transmission <strong>de</strong> ces données, unetelle obligation serait égalementcontraire aux dispositions <strong>de</strong>sconven tions internationales et <strong>de</strong> laConstitution <strong>suisse</strong> (cf. l’article duTagesanzeiger du 4.1.2011).3. Situations pro blématiqueset interventionspossiblesTout au long <strong>de</strong> la scolarisation<strong>de</strong>s élèves <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>, il estimportant que les enseignant-e-stiennent compte, dans le cadre <strong>de</strong>la vie scolaire et <strong>de</strong> l’enseignement,<strong>de</strong> la situation particulièrementdifficile <strong>de</strong> ces enfants et jeunes.Cela signifie comprendre leurssoucis et mesurer leurs angoisses etdifficultés particulières, et répondresi possible à <strong>de</strong>s besoins et souhaitsparticuliers. Mais il faut surtout quel’enseignant-e ne révèle en aucun casl’absence <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> séjour auxoffices concernés. De nombreusespersonnes <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> viventdans l’ombre, à l’insu du contrôle<strong>de</strong>s habitants. Mais dès que l’écoletransmet <strong>de</strong>s informations sur <strong>de</strong>sélèves <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> et leurs parentsà la police ou aux autorités encharge du contrôle <strong>de</strong>s habitants,une procédure bureaucratiqueet policière se met en route,aboutissant souvent au renvoi <strong>de</strong>ces enfants et <strong>de</strong> leurs familles.De manière générale, la pru<strong>de</strong>nceet la réserve doivent être la règle.Lorsqu’un-e enseignant-e est priscomme confi<strong>de</strong>nt et est informé dustatut <strong>de</strong> <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> par les parentsou par <strong>de</strong>s élèves eux-mêmes, ilest important <strong>de</strong> bien réfléchir àqui cette information peut êtrecommuniquée (éventuellement àla direction <strong>de</strong> l’école, aux collèguesenseignants <strong>de</strong> la classe concernée).Ce genre d’information ne <strong>de</strong>vraitêtre transmise qu’avec l’accord <strong>de</strong>sélèves ou <strong>de</strong> leurs parents.Ci-<strong>de</strong>ssous, nous présentonsquelques cas typiques <strong>de</strong> situationsdélicates concernant les enfants<strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> et suggérons commentscolaires <strong>pour</strong>raient abor<strong>de</strong>r cegenre <strong>de</strong> situations.Lorsqu’il s’agit <strong>de</strong> questionsfondamentales telles que lascolarisation et la protection <strong>de</strong>sdonnées, les enseignant-e-s nesont pas les seuls à assumer uneresponsabilité. En effet, le corpsenseignant dépend aussi <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong><strong>de</strong> l’école, en tant qu’institution,<strong>pour</strong> pouvoir garantir aux enfantsmenacés une protection aussiétendue que possible. Les actionsentreprises par l’école <strong>de</strong>vraientêtre orientées sur la situationparticulière et sur les besoins <strong>de</strong>senfants et jeunes <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>.Comme nous l’avons exposé auchapitre 2, la situation juridique<strong>de</strong>s enfants est déterminée parune contradiction, qui ne peut êtrerésolue que sur le plan politique. Enconséquence, les recommandations<strong>de</strong> la CDIP <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> garantirl’enseignement et la scolarisation<strong>de</strong>s enfants <strong>sans</strong> prendre enconsidération leur statut <strong>de</strong> séjour.Dans les cantons <strong>de</strong> Bâle-Ville etZurich, les départements cantonaux<strong>de</strong> l’instruction publique ontémis <strong>de</strong>s directives, qui sont aussirespectées par la police. De sorte quel’engagement <strong>de</strong>s autorités scolaireset du corps enseignant <strong>pour</strong> garantirla scolarisation <strong>de</strong> tous les enfants,indépendamment <strong>de</strong> leur statut <strong>de</strong>séjour, est aussi légitimé et protégépar <strong>de</strong>s décisions politiques prisesau plus haut niveau cantonal.Dans les cantons où cela n’est pasle cas, les autorités scolaires et lesenseignant-e-s risquent d’entreren conflit avec la police et lesautorités responsables du contrôle<strong>de</strong>s habitants tout au long <strong>de</strong> lascolarisation <strong>de</strong>s enfants et jeunes<strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>. Dans ces situations, ilest d’autant plus important que lesensei gnant-e-s ne soient pas livrés àeux-mêmes et que l’école concernéeScolarisationSi la famille <strong>de</strong> <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> vitcachée, les parents doivent inscrireeux-mêmes leurs enfants à l’école.Cette <strong>de</strong>rnière <strong>de</strong>vrait admettrel’inscription <strong>sans</strong> conditions. Dansles villes et les centres urbains<strong>de</strong> Suisse, les accepter est unepratique courante. Dans certainscantons <strong>pour</strong>tant, il arrive encoreque <strong>de</strong>s écoles ne connaissent pasles principes du droit à l’éducationet qu’elles refusent d’accepterles enfants. Or, un tel refus va àl’encontre <strong>de</strong>s recommandationsémises par la CDIP, <strong>de</strong>s dispositions<strong>de</strong> la Constitution <strong>suisse</strong> et <strong>de</strong>sconventions internationales <strong>de</strong>l’ONU. Si un tel cas <strong>de</strong> figure seprésente, les personnes concernéesdoivent impérativement contacterun organisme qui s’occupe <strong>de</strong>ces questions. Elles peuvent«Je fais la même chose que tous lesautres jeunes. La seule différence,c’est que la peur m’accompagneconstamment.»Laura, jeune <strong>sans</strong> statut légalaussi s’adresser – même <strong>de</strong>manière anonyme ou par le biaisd’un intermédiaire – au ou à ladéléguée cantonale à l’éducationinterculturelle, qui est rattachéau département cantonal <strong>de</strong>l’instruction publique (<strong>pour</strong> lesliens ou adresses, cf. chapitre 6),afin que cette <strong>de</strong>rnière clarifiela question <strong>de</strong> la scolarisation ettrouve une solution.Protection <strong>de</strong>s donnéesPour souligner une fois encorel’importance <strong>de</strong> la protection <strong>de</strong>sdonnées, nous présentons ci<strong>de</strong>ssousquatre exemples illustrant4 les enseignant-e-s et les autoritésdéfen<strong>de</strong> les droits <strong>de</strong>s enfants. la menace <strong>de</strong> renvoi qui peut peser 5


sur les enfants et jeunes <strong>sans</strong><strong>papiers</strong>dès que le contrôle <strong>de</strong>shabitants a connaissance <strong>de</strong> leursituation. Afin d’échapper à <strong>de</strong>telles situations, la transmissionet la publication <strong>de</strong> données (p. ex.une liste d’élèves) doit absolumentêtre évitée. Le principe qui <strong>de</strong>vraits’appliquer est le suivant: lesdonnées récoltées par l’école nedoivent être utilisées qu’à <strong>de</strong>s finsscolaires.1. Dans le canton <strong>de</strong> Bâle-Campagne, les autorités en chargedu contrôle <strong>de</strong>s habitants onti<strong>de</strong>ntifié une fille <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>lors d’un contrôle <strong>de</strong> routine <strong>de</strong>listes d’élèves. Bien que ce contrôlen’avait pas <strong>pour</strong> but <strong>de</strong> rechercherla présence d’enfants <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>à l’école, cette fille courait le risqued’être renvoyée dès le moment oùsa présence a été découverte. Pouréviter <strong>de</strong> tels cas, les listes d’élèvesne <strong>de</strong>vraient pas être accessiblespubliquement (p. ex. sur un siteInternet!) et elles <strong>de</strong>vraient encoremoins être communiquées aucontrôle <strong>de</strong>s habitants.2. Un problème qui s’estprésenté dans le canton <strong>de</strong> Zurichillustre les conséquences quepeut entraîner une transmissionirréfléchie <strong>de</strong> données. Une écolea voulu obtenir <strong>de</strong>s conseils auprès<strong>de</strong> l’autorité en charge du contrôle<strong>de</strong>s habitants concernant laformation d’une élève <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>.Ce faisant, c’est elle qui a <strong>pour</strong> lapremière fois rendu attentive cetteautorité à la présence <strong>de</strong> cet enfantet <strong>de</strong> sa famille. Conséquence: lafamille a reçu l’ordre <strong>de</strong> quitter lepays.3. A Bâle-Ville, une famille <strong>de</strong><strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> a été découverte par lapolice. Par la suite, le contrôle <strong>de</strong>shabitants a voulu procé<strong>de</strong>r à sonrenvoi, ce qui a poussé la familleà se cacher, leur fille fréquentant<strong>de</strong> ses recherches <strong>pour</strong> retrouver lafamille, la police a aussi téléphonéau maître <strong>de</strong> classe et s’est renseignéeau sujet <strong>de</strong> l’élève <strong>sans</strong><strong>papiers</strong>.Si l’on ne veut pas priverl’élève <strong>de</strong> son droit à l’éducation, ilfaudrait refuser <strong>de</strong> communiquer<strong>de</strong>s informations, y compris <strong>pour</strong>un cas tel que celui qui vient d’êtreévoqué.4. Dans le canton <strong>de</strong> Vaud,suite à une dispute violente entre<strong>de</strong>ux élèves dans la cour d’école, lesparents d’un <strong>de</strong>s élèves ont déposéune plainte pénale. L’autre élèveétait <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>. L’enquête a misen évi<strong>de</strong>nce l’absence <strong>de</strong> permis<strong>de</strong> séjour d’une famille entière.L’enseignant-e dans cette situationaurait pu intervenir auprès <strong>de</strong> lafamille plaignante <strong>pour</strong> signaler lesconséquences d’une plainte pénale<strong>pour</strong> la famille <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>.Développer une sensibilité etsoutenir les enfantsIl est important que les enseignant-e-squi s’occupent d’enfantset <strong>de</strong> jeunes <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> montrentune forte compréhension <strong>pour</strong> leurssituations difficiles. Ces <strong>de</strong>rniersn’ont souvent aucun espace, àl’extérieur du logement familial,leur permettant <strong>de</strong> se mouvoir <strong>sans</strong>la crainte d’être découvert. Souvent,une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> leur tempslibre se passe dans le logement <strong>de</strong>leurs parents (cf. Weiller, 2007,p. 111). Dans ces conditions, ilest d’autant plus important queles crèches et gar<strong>de</strong>ries et lesécoles acceptent ces enfants et lesprotègent. Ces lieux sont les seulsdans lesquels ils peuvent séjournerrégulièrement, nouer et entretenir<strong>de</strong> manière autonome <strong>de</strong>s contactssociaux avec <strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong>leur âge. Cela explique d’ailleursla vision positive que ces enfantsont <strong>de</strong> l’école dans la majorité <strong>de</strong>scas. Ce sont en effet <strong>de</strong>s enfantsqui parlent souvent avec beaucoupd’enthousiasme <strong>de</strong> leur classe,étant donné que le quotidienscolaire normal et bien réglérelègue, du moins temporairement,leurs autres problèmes à l’arrièreplanet leur permet <strong>de</strong> «s’amuser,d’échanger leurs impressions avecles autres ou même <strong>de</strong> se disputercomme tous les autres enfants»[trad.] (Weiller, 2007, p. 112).La vie <strong>de</strong>s <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> esttypiquement marquée par la crainted’être découvert et renvoyé. Cettepeur conduit les personnes à serestreindre et à limiter leurs loisirs:«en comparaison avec d’autrespersonnes <strong>de</strong> leur âge, ils bougentmoins souvent, ne sortent pas tardle soir, se comportent <strong>de</strong> manièreplus discrète, se déplacent moinsfacilement et souvent avec craintedans les espaces publics» [trad.](Niklaus, 2007, p. 62).Les processus <strong>de</strong>développement psychosociaux quimènent à l’âge adulte se déroulentdans <strong>de</strong>s conditions plus difficiles:l’autonomisation par rapportà l’environnement familial seprésente <strong>de</strong> manière beaucoupplus compliquée que <strong>pour</strong> d’autrespersonnes du même âge bénéficiantd’une autorisation <strong>de</strong> séjour. Denombreux problèmes <strong>de</strong>s enfantset jeunes <strong>de</strong> <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> sontsimilaires à ceux d’autres enfantsissus <strong>de</strong> la migration (par exemplel’acquisition <strong>de</strong> la langue nationale).Souvent, ces enfants sont touchéspar une pauvreté matérielle etvivent à l’étroit dans leur logement,si bien que ces filles et ces garçonsne disposent d’aucun endroittranquille <strong>pour</strong> faire leurs <strong>de</strong>voirsscolaires <strong>sans</strong> être dérangés. Lescontraintes psychiques liées àune vie dans l’illégalité et dans ladétresse socio-économique peuventdifficultés <strong>de</strong> concentration et unebaisse <strong>de</strong>s performances scolaires.De même la difficulté à se projeterdans l’avenir, notamment au niveauprofessionnel, peut aussi contribuerà décourager la <strong>pour</strong>suite <strong>de</strong>la scolarité post-obligatoire.D’autre part, les enfants <strong>sans</strong><strong>papiers</strong>font souvent preuve d’unréalisme et d’une force moralesurprenants lorsqu’il s’agitd’affronter les situations difficiles<strong>de</strong> leur vie (résilience). Dans cecontexte, il est important que lesenseignant-e-s encouragent lesenfants à se percevoir en tant quesujets et qu’ils ne les enfermentpas dans un statut <strong>de</strong> «victime».Comme ces enfants n’ont pas <strong>de</strong>perspectives sûres, il est d’autantplus important qu’ils puissentapprendre à abor<strong>de</strong>r et gérer <strong>de</strong>ssituations incertaines, à évaluer lecaractère d’une personne, à exercerl’amitié et la solidarité, à comprendreles processus sociétaux, à découvrirleurs propres possibilités et à sebattre <strong>pour</strong> défendre leurs droits.Bien préparer les enfants <strong>sans</strong><strong>papiers</strong>à une visite <strong>de</strong> la classe par<strong>de</strong>s personnes inconnuesSi les enfants <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>vivent l’école comme leur seullieu <strong>de</strong> vie protégé et sûr, certainessitua tions viennent menacer lasécurité <strong>de</strong> leur quotidien scolaire,comme lorsque <strong>de</strong>s personnes«inconnues», par exemple <strong>de</strong>sexpert-e-s responsables <strong>de</strong> certainestâches, viennent visiter la classe.Pour éviter que les enfants <strong>de</strong> <strong>sans</strong><strong>papiers</strong>ne perçoivent la visite du/<strong>de</strong> la <strong>de</strong>ntiste scolaire ou d’un‐eagent-e <strong>de</strong> la police <strong>de</strong> la circulationcomme une menace, il faut bien lespréparer et leur expliquer la tâcheque la personne inconnue doitremplir lors <strong>de</strong> sa visite.6 néanmoins toujours l’école. Lorsengendrer un stress excessif, <strong>de</strong>s7


Bien planifier les excursionsscolairesLorsque la classe quittel’enceinte <strong>de</strong> l’école <strong>pour</strong> <strong>de</strong>sactivités spéciales, cela peut mettreen danger les enfants <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>.Néanmoins, il faudrait absolumentleur permettre <strong>de</strong> participer à <strong>de</strong>svoyages et excursions scolaires, carc’est précisément <strong>pour</strong> ces enfantsque <strong>de</strong> telles expériences vécuesen groupe sont importantes. Pourqu’ils puissent y participer <strong>sans</strong>inquiétu<strong>de</strong>, il convient <strong>de</strong> tenircompte <strong>de</strong>s points suivants:- Les enfants <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>ne peuvent quitter le territoirenational; les excursions et voyagesscolaires <strong>de</strong>vraient donc sedérouler à l’intérieur du pays. Dansles régions frontalières et danscertains endroits spécifiques (p. ex.les gares), le contrôle <strong>de</strong>s personnesest renforcé. On peut réduire aumaximum les risques <strong>pour</strong> cesenfants, en évitant également ceszones.- L’enseignant-e <strong>de</strong>vraittoujours avoir sur soi le numéro<strong>de</strong> téléphone <strong>de</strong>s parents ainsi quecelui du mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> famille ou <strong>de</strong>l’enfant.- Les parents <strong>de</strong>vraient êtreinformés <strong>de</strong> manière détaillée parl’enseignant-e du lieu, <strong>de</strong> l’horaireet du déroulement <strong>de</strong> l’activitéprévue. Les parents <strong>de</strong>vraientégalement avoir sur eux un numéro<strong>de</strong> téléphone leur permettant <strong>de</strong>joindre l’enseignant-e (cf. Moser,2010, p. 41).Improviser lors <strong>de</strong> la recherche <strong>de</strong>places <strong>de</strong> stage ou d’apprentissageLa situation <strong>de</strong>vientparticulièrement délicate lorsqueles élèves sont appelés à chercherune place <strong>pour</strong> un stage pendantune phase particulière <strong>de</strong> lalorsqu’il s’agit <strong>de</strong> chercher uneplace d’apprentissage. Etant donnéqu’il faut conclure un contrat <strong>de</strong>travail entre l’élève et l’institutionqui l’accueille, cette démarcheest toujours et encore liée à lapossession d’une autorisation <strong>de</strong>séjour. Certes, comme nous l’avonsmentionné plus haut, <strong>de</strong>s effortssont entrepris <strong>pour</strong> modifiercette situation, mais la base légalen’existe pas encore. Dans <strong>de</strong> telscas, il faut tenter d’improviser <strong>pour</strong>trouver <strong>de</strong>s solutions individuelles.Les possibilités <strong>de</strong> fréquenter <strong>de</strong>sécoles professionnelles à pleintemps <strong>pour</strong> obtenir un CFC ne sontpas pareilles selon les cantons. Plusou moins développées, <strong>de</strong> tellesformations sont une solution <strong>pour</strong>les élèves <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> puisqu’iln’est pas nécessaire d’établir uncontrat <strong>de</strong> travail ni d’être enpossession d’un permis <strong>de</strong> séjour.Informer sur les assurancesmaladieLa conclusion d’une assurancemaladie est très importante, ellepermet d’éviter que les parentsempêchent leurs enfants <strong>de</strong>participer à <strong>de</strong>s excursions ou à<strong>de</strong>s camps scolaires par crainted’acci<strong>de</strong>nts (cf. Niklaus, 2007,p. 134).Sur la base d’une directive <strong>de</strong>l’Office fédéral <strong>de</strong>s assurancessociales <strong>de</strong> 2002 (cf. Niklaus, 2007,p. 143), il est possible <strong>de</strong> conclureune assurance maladie également<strong>pour</strong> <strong>de</strong>s <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>. Il arrive queles caisses maladie rechignent àconclure <strong>de</strong> telles assurances. Dansces cas, il est fortement recommandé<strong>de</strong> contacter les associations <strong>de</strong>soutien et d’information <strong>pour</strong> les<strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>. De plus, dans <strong>de</strong>nombreux cantons, il est souventpossible <strong>de</strong> faire une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>subventionnement <strong>de</strong> la primeS’engager <strong>pour</strong> la protection etla régularisation du séjour <strong>de</strong>senfants et intervenir sur le planpolitiqueLes enseignant-e-s et lesresponsables d’établissementsscolaires font partie <strong>de</strong>s personnesqui peuvent exercer une certaineinfluence <strong>pour</strong> faire en sorte que lesdroits et la protection <strong>de</strong>s enfants<strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> soient garantis lemieux possible. Ils/elles peuventtout d’abord conseiller les parents<strong>de</strong> ces enfants et leur indiquer lesorganismes <strong>de</strong> soutien, qui sonttrès compétents <strong>pour</strong> résoudre<strong>de</strong>s problèmes compliqués.Les enseignant-e-s et d’autrespersonnes <strong>de</strong> confiance peuventfournir <strong>de</strong>s références lorsqu’ils’agit d’empêcher un renvoi et <strong>de</strong>tenter <strong>de</strong> régulariser le séjour enSuisse, par exemple au moyen<strong>de</strong>s dispositions légales <strong>pour</strong> lescas <strong>de</strong> rigueur. Les responsablesd’établissements scolaireset le corps enseignant ont un<strong>de</strong>voir pédagogique et éthique <strong>de</strong>s’engager en faveur <strong>de</strong> situationset <strong>de</strong> perspectives <strong>de</strong> vie qui soientsûres. Il est également <strong>de</strong> leur<strong>de</strong>voir <strong>de</strong> s’investir en faveur duprincipe selon lequel la protection<strong>de</strong>s enfants doit l’emporter surl’application stricte du droit <strong>de</strong>sétrangers.Dans <strong>de</strong> telles procédures, lesensei gnant-e-s peuvent se portergarants du fait que les enfantsconcernés ont passé leur enfanceen Suisse, qu’ils sont complètementintégrés dans la société, que lecentre <strong>de</strong> leur vie se trouve dansnotre pays et qu’un renvoi serafondamentalement injuste au vu<strong>de</strong> ces éléments. L’école Lavater àZurich s’est par exemple engagée<strong>pour</strong> <strong>de</strong>ux filles qui <strong>de</strong>vaient êtrerenvoyées. Les responsables <strong>de</strong>l’école et les enseignant-e-s ontsoutenu <strong>de</strong>s recours contre ladécision <strong>de</strong> renvoi, récolté <strong>de</strong>ssignatures <strong>pour</strong> une pétition, crééune pression en faveur <strong>de</strong> cesenfants au moyen <strong>de</strong>s médias,organisé une manifestation <strong>de</strong>vantl’administration cantonale avec laparticipation <strong>de</strong> parents et d’élèveset ont ainsi réussi à faire en sorteque les <strong>de</strong>ux filles obtiennentfinalement une décision <strong>de</strong> séjourpositive. Depuis plusieurs années,<strong>de</strong>s luttes <strong>pour</strong> la régularisationd’enfants <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> ont lieurégulièrement en Suisse. Mêmesi ces <strong>de</strong>rnières ne sont pas toutescouronnées <strong>de</strong> succès, il fautsavoir que l’engagement public<strong>de</strong>s enseignant-e-s a un poidsrelativement important.Pour conclure, le ssp inviteles enseignant-e-s à s’engagernon seulement <strong>pour</strong> <strong>de</strong>s casindividuels d’enfants et <strong>de</strong>jeunes, mais également en faveurd’une réglementation générales’appliquant aux enfants <strong>sans</strong><strong>papiers</strong>:la situation d’enfants, <strong>de</strong>jeunes et <strong>de</strong> leurs familles qui vivent<strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> trois ans en Suisseet qui sont scolarisés <strong>de</strong>vraient êtrereconnues comme cas <strong>de</strong> rigueur etpermettre ainsi d’obtenir un statut<strong>de</strong> séjour légal.8 scolarité ou plus compliquée encore9d’assurance maladie.«Dans une année, à la mêmeépoque, je <strong>de</strong>vrais commencerà me faire du souci. Sansautorisation <strong>de</strong> séjour, je ne peuxpas terminer l’école et dans cecas, tout est fini <strong>pour</strong> moi. Je ne<strong>pour</strong>rais plus rien faire du tout.»N.N., jeune <strong>sans</strong> statut légal


4. Sources et liens- Boroni, Stefano; Dolivo Jean-Michel; Rosen<strong>de</strong>, Beatriz (2003): Voiesclan<strong>de</strong>stines. Editions d’En Bas, Lausanne.- Carreras, Laëticia; Perregaux, Christiane (2002): Histoires <strong>de</strong> vies,histoire <strong>de</strong> <strong>papiers</strong>: les jeunes <strong>sans</strong> <strong>papiers</strong>: <strong>de</strong> l’éducation à la formation.Editions d’En Bas, Lausanne.- Constitution fédérale <strong>de</strong> la Confédération <strong>suisse</strong> (1999). A consulter sous:http://www.admin.ch/ch/f/rs/c101.html- CVSSP (2004): <strong>Enfants</strong> et jeunes <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>. Ecoles, étu<strong>de</strong>s et formationsprofessionnelles. Gui<strong>de</strong> pratique.- Déclaration universelle <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme (1948). 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Zurich [en allemand].10 Rudin, Beat; Hugi Yar, Thomas; Geiser, Thomas: Auslän<strong>de</strong>rrecht. Eine11


5. Adresses utilesPermanences et lieux d’information<strong>pour</strong> les <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>Les organismes <strong>de</strong> soutien <strong>de</strong>s <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> offrent <strong>de</strong>s conseils concernanttoute question relative à la scolarisation et la formation <strong>de</strong>s enfants<strong>sans</strong> statut légal. Vous trouverez <strong>de</strong> plus amples informations sous:www.<strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>.ch.AarauKirchgasse 19Tél. 079 728 60 96 et 079 728 58 97. e-mail: spagat@heks.chBâleAnlaufstelle für Sans-Papiers, Rebgasse 1 (1er étage), 4058 BaselTél. 061 681 56 10. e-mail: basel@<strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>.chBerneVerein Berner Beratungsstelle für Sans-Papiers, Eigerplatz 5, 3007 BernTél. 031 385 18 27. e-mail: beratung@<strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>-contact.chFribourgCCSI/SOS racisme, boulevard <strong>de</strong> Pérolles 91, CP218, 1705 FribourgTél. 026 424 21 25. e-mail: ccsi.sos_racisme@bluewin.chGenèveCollectif <strong>de</strong> soutien aux <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> <strong>de</strong> Genève,route <strong>de</strong>s Acacias 25, 1227 Genève, 3e étage.Tél. 022 301 63 33Jurae-mail: <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>-ju@bluewin.chVaudCollectif vaudois <strong>de</strong> soutien aux <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>,case postale 5758 , 1000 Lausanne 17.Tél. 076 432 62 67 (numéro d’urgence)Collectif <strong>de</strong> soutien et <strong>de</strong> défense <strong>de</strong>s «Sans-Papiers» <strong>de</strong> la Côte, rueMauverney 14, 1196 Gland.Tél. 022 362 69 88. e-mail: lacote@<strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong>.chLa Fraternité du CSP, place Arlaud 2, 1003 LausanneTél. 021 213 03 53. e-mail: frat@csp-vd.chLucerneVerein «Kontakt- und Beratungsstelle für Sans-Papiers Luzern»,c/o Katholische Kirche Luzern, Brünigstrasse 20, 6005 Luzerne-mail: nicola.nei<strong>de</strong>r@kathluzern.chZurichSans-Papiers Anlaufstelle Zürich, Birmensdorferstrasse200 (1er étage), 8003 ZürichTél. 043 243 95 78Délégué-e-s cantonaux à l’éducation interculturelleLorsque la scolarisation d’enfants <strong>sans</strong> statut légal pose <strong>de</strong>s difficultés, lesdélégué-e-s cantonaux à l’éducation interculturelle peuvent, le cas échéant,servir <strong>de</strong> médiateurs. Vous trouverez leurs coordonnées sur le site <strong>de</strong> laCDIP, sous: http://www.edk.ch/dyn/15367.php (état: mai 2011)ImpressumRédaction: Johannes Gruber et Mirjam Ringenbach.Traduction: Patrick VogtIllustration couverture: Michael Allocca. Mis en page: Balthasar Glättli.© ssp, Zurich 2011. Cette brochure est une coproduction du ssp et <strong>de</strong>l’association «Pour les droits <strong>de</strong>s enfants <strong>sans</strong> statut légal».Information: Les données contenues dans cette brochure ont été rassemblées enfonction <strong>de</strong>s connaissances actuelles. Dans le cadre <strong>de</strong> ce travail, il n’a pas étépossible <strong>de</strong> clarifier toutes les questions. En cas d’incertitu<strong>de</strong>s, notamment sur leplan juridique, il est indiqué <strong>de</strong> consulter <strong>de</strong>s juristes.12 13


Beatriz Rosen<strong>de</strong>Secrétariat central sspCase postale 13601001 Lausannebeatriz.rosen<strong>de</strong>@vpod-ssp.chAlessandro De FilippoAssociation <strong>pour</strong> les droits<strong>de</strong>s enfants <strong>sans</strong> statut légalc/o Collectif <strong>de</strong> soutienaux <strong>sans</strong>-<strong>papiers</strong> <strong>de</strong> GenèveRoute <strong>de</strong>s Acacias 251227 Genèvecollectif<strong>sans</strong><strong>papiers</strong>@ccsi.chEnvoyez-moi ____ exemplaires <strong>de</strong> cette brochure.Nom:Rue:NPA, Lieu:Profession:Tél.:Date:Signature:Cette brochure peut être commandée gratuitement au moyen <strong>de</strong> ce bulletin-réponse chez:ssp, case postale 8279, 8036 Zurich ou par email à beatriz.rosen<strong>de</strong>@vpod-ssp.ch

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