10 BORDET NEWS - JUIN 2007k● Nous manquons donc actuellement encore de recul pourm<strong>et</strong>tre à jour des tendances chronologiques, mais des constatationspeuvent déjà être faites sur le plan géographique:on a observé une incidence significativement plus élevéedes mésothéliomes dans certaines régions. Il s’agit de cancersrares de la plèvre causés par une exposition à l‘asbeste.C<strong>et</strong>te exposition, principalement professionnelle, peutêtre aussi habitationnelle ou due à la proximité d’un sitepolluant. Les arrondissements d’Anvers, Malines, Saint-Nicolas <strong>et</strong> Eclos, zones d’industrie produisant <strong>et</strong>/ou utilisantl’asbeste (notamment pour l’industrie portuaire) présententdes taux d’incidence significativement plus élevés que lesautres régions de Flandres.● Toutefois, il faut bien garder à l’esprit que, parmi les cancersfavorisés par l’ «<strong>environnement</strong> » au sens large, lesmodes de vie (tabagisme, éthylisme, alimentation) jouent unrôle prépondérant par rapport aux facteurs polluants.En 2001 par exemple, on a enregistré en Belgique 4356 casde cancer du poumon chez les hommes (cancer dont l’origineprincipale est le tabagisme) <strong>et</strong> 1592 cancers de la sphèr<strong>et</strong>ête <strong>et</strong> cou (cancers favoriés par la conjonction du tabagisme<strong>et</strong> de la consommation d’alcool), contre seulement157 cas de mésothéliomes. L’augmentation préoccupantedu cancer du poumon chez les femmes dans les 3 régionsdu pays, qui est surtout le fait de femmes d’âge moyen, està m<strong>et</strong>tre en relation avec des facteurs comportementaux(augmentation du tabagisme chez les femmes dans la 2èmepartie du siècle dernier).● Enfin, l’exemple suivant montre à quel point les interprétationssont parfois délicates <strong>et</strong> que des facteurs de pollutionne peuvent pas être incriminés d’emblée : les donnéesdu Registre ont permis de constater, au cours des dernièresannées, une plus forte incidence du cancer de la thyroïde enWallonie <strong>et</strong> à Bruxelles qu’en Flandres. C<strong>et</strong>te différence nepeut probablement pas s’expliquer par l’influence de l’accidentde Tchernobyl : en eff<strong>et</strong>, on a observé, suite à c<strong>et</strong> accident,un gradient de contamination radioactive Est-Ouestnon superposable à ces différences d’incidence de cancerthyroïdien. Une hypothèse à explorer serait plutôt liée à desévolutions différentes des pratiques chirurgicales dans lesdifférentes régions du pays.En conclusionkDansles limites actuelles (peu de recul <strong>et</strong> donnéessurtout disponibles en région flamande),le Registre Belge du Cancer n’a pas pu m<strong>et</strong>tre en évidencejusqu’à présent d’évolution inquiétante de cancers liés àla pollution en Belgique en dehors des mésothéliomes(pour lesquels des mesures légales ont été prises).La surveillance épidémiologique doit se poursuivre à longterme, de même qu’une exploitation plus approfondiedes données disponibles afin de rester vigilant dansce domaine qui suscite beaucoup d’inquiétudes.
BORDET NEWS - JUIN 200711Cancer du col de l'utérus <strong>et</strong> vaccinationDr Philip De Neubourg - Département de Chirurgie Mammaire <strong>et</strong> PelvienneCANCER DU COL, UN PROBLÈME IMPORTANT !Le cancer du col de l'utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes, après le cancer dusein. Chaque année, dans le monde, environ 500 000 nouveaux cas sont diagnostiqués <strong>et</strong> presque270.000 femmes en meurent. Dans notre pays, ce dernier chiffre s’élève à 270. Le cancer du col <strong>et</strong> sontraitement altèrent profondément la qualité de vie des femmes qui en sont atteintes. Le diagnostic <strong>et</strong>le traitement des anomalies précancéreuses sont le plus souvent source d’une importante anxiété.Enfin, le dépistage <strong>et</strong> le traitement de c<strong>et</strong>te affection entraînent des coûts considérables.Baarmoederhalskankeren vaccinatieBAARMOEDERHALSKANKER,EEN BELANGRIJK PROBLEEM !Na borstkanker is kanker van debaarmoederhals de meest voorkomendekanker bij vrouwen. Jaarlijks wordenwereldwijd zo’n 500 000 nieuwe gevallenvastgesteld en sterven naar schatting 270 000vrouwen aan de gevolgen ervan.Bovendien gaat baarmoederhalskanker en zijnbehandeling m<strong>et</strong> vele problemen gepaardwelke de levenskwaliteit ernstig kunnenverstoren. Ook de diagnose en de behandelingvan de voorloperstadia van kanker gevenvaak aanleiding tot grote ongerustheid.Bovendien kost de opsporing en debehandeling van de aandoening veel geld.k