IMPULS L'Interprofession du lait - ALIS

PORTRAIT IMPULS 6|2010
Jacques Gygax
Portrait
De directeur de la Miba vous êtes devenu directeur de
FROMARTE. Comment en tant que personne avez-vous
abordé votre changement de travail?
La décision de quitter la MIBA Fédération laitière du Nord-
Ouest de la Suisse après plus de 25 années de service n’a pas
été facile à prendre. C’est après avoir mûrement réfléchi et
sans avoir subi la moindre pression que j’ai franchi le pas.
J’ai considéré qu’à l’âge de 48 ans, il est encore possible de
relever un nouveau défi au sein de la branche laitière helvétique
dont je connais les multiples facettes. J’ai rapidement
trouvé mes marques à Berne et je me sens à l’aise dans mes
nouvelles fonctions.
Entre un lieu de travail à Bâle ou à Berne quel
changement d’ambiance?
Pour tout jurassien, Bâle constitue un centre économique et
culturel incontournable. Je me suis toujours senti proche de
la cité rhénane, de l’ouverture d’esprit et du sens de l’humour
de ses habitants. L’ambiance à Berne est plus feutrée,
plus familiale. J’ai néanmoins été agréablement surpris par
le dynamisme de la ville et par la beauté du site. La capitale
joue pleinement son rôle de trait d’union entre les différentes
régions linguistiques du pays.
Dans le précurseur de l’IP Lait, l’Association suisse du
lait, vous étiez représentant des producteurs de lait de
la Miba et à l’IP Lait vous représentez les fromageries
artisanales. Est-ce difficile de passer d’un rôle à l’autre?
Je n’ai pas ressenti de véritable conflit d’intérêt. Que ce soit
en qualité de directeur de la MIBA ou de FROMARTE, j’ai
toujours privilégié une approche plus entrepreneuriale que
syndicaliste. En ce qui concerne la politique agricole, ma vision
n’a pas changé: je reste convaincu qu’il faut maintenir
le cap des réformes et défendre nos positions sur des marchés
de plus en plus ouverts. Tous les acteurs de la branche
laitière helvétique sont dans le même bateau et mon expérience
professionnelle me donne le recul nécessaire pour affronter
les problèmes et les défis qui nous attendent.
Vous pendulez en train entre Delémont et Berne.
Pouvez-vous nous décrire le paysage que vous préférez
sur cette ligne?
J’apprécie tout particulièrement le parcours entre Granges
et Bienne, sur la ligne de chemin de fer du pied du Jura. Sur
la droite, on aperçoit pendant quelques instants l’émetteur
du Chasseral qui surmonte le mythique sommet jurassien.
Sur la gauche, les Alpes bernoises, majestueuses, apparaissent
à l’horizon. J’aime cet endroit qui se situe à la croisée
des chemins et qui symbolise la diversité linguistique, culturelle
et géographique de la Suisse.
Que souhaitez-vous pour la jeunesse d’aujourd’hui en
particulier quand vous pensez à vos enfants?
Nous avons trois enfants, deux garçons âgés de 18 et 15 ans
ainsi qu’une fille de 12 ans. En raison de mes nombreuses
absences professionnelles, les tâches éducatives ont été essentiellement
assumées par mon épouse à qui je rends un
hommage appuyé. Je souhaite à mes enfants de vivre en
bonne santé et de travailler dans une Suisse apaisée et ouverte
sur le monde extérieur. Si les jeunes retiennent l’une ou
l’autre des valeurs héritées de nos parents, telles le respect
d’autrui et la volonté d’aller de l’avant, alors l’avenir leur appartient.
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