Dossier de presse - V7

ANDRÉ GOUIN
Né en 1946 à Sénas où il vit toujours
aujourd’hui.
Difficile quand on doit parler d’un
peintre brut de ne pas faire référence
à Jean Dubuffet. Résumons. L’art brut :
l’art de ceux qui n’ont jamais appris le
métier de peintre, l’art des fous, des
prisonniers, de la France profonde, l’art
en marge.
Cet art si difficile à cerner, à enfermer
dans les digues du discours critique,
que les conservateurs des arts
plastiques y perdent leurs mots : l’art
brut est tantôt singulier, indompté,
irrégulier, instinctif...
L’art d’André Gouin s’accommode
de tous ces qualificatifs. Singulier,
parce qu’il se singularise face
aux productions contemporaines
montrées et commentées dans les
galeries et les musées. Indompté
parce qu’il contrevient aux modes et
aux snobismes. Indompté parce qu’il
suit uniquement sa sensibilité.
André Gouin n’a jamais appris la
peinture. Il peint depuis cinq ou six
ans seulement, guidé par sa seule
passion. Mais il a fait une rencontre
essentielle, celle de Raymond
Reynaud, peintre singulier, fondateur
du « mouvement singulier Raymond
Reynaud ». Ce mouvement est une
école de contestation et de remise en
cause de la peinture d’aujourd’hui qui
a eu le soutien de Jean Dubuffet et de
Michel Thevoz. Raymond Reynaud
aide ceux qui viennent travailler avec
lui à découvrir ce qu’ils ont à dire et à
trouver les moyens de le dire.
André Gouin s’est soumis à cette sorte
de maïeutique et il a appris à connaître
son monde intérieur, à savoir ce qu’il
avait envie de peindre : « les péchés
capitaux », « les fables de La Fontaine »,
« les masques », qui sont autant de
reflets de la physionomie humaine.
André Gouin, agriculteur de son métier,
sait observer, se taire, prendre le
temps de réfléchir. Il est poète sans le
savoir, humoriste aussi, naïf et critique
à la fois.
Alice Anglade
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