Dossier de presse - V7

Dans sa représentation de son Don
Quichotte où, dit-il : “J’ai voulu interroger
notre culture méditerranéenne et retrouver
nos racines profondes”, comment ne pas
voir cette éternelle dualité de l’homme
évoluant entre utopies et réalités terrestres.
Face à cette désespérante réalité émergent
des compositions très architecturées,
des mandalas chargés de mysticisme.
A ce niveau-là, il rejoint ce que Jung
avance devant les peintures symboliques
indiennes ou tibétaines : “L’artiste n’y
dépeint pas la froide imagerie de quelques
traités d’iconographie, mais il y déverse les
fantasmes de son ego, subconscient dont
il peut à la fois prendre connaissance et se
libérer”.
A travers ses rapports à la création plastique,
proches des traditions du compagnonnage,
on conçoit que tout naturellement il
ait voulu partager son expérience. Une
nécessité intérieure l’a poussé vers les
autres pour les amener vers une expression
plastique la plus authentique possible,
libérée du formalisme et de la tradition.
Ainsi, en 1976 à la Maison de la Culture
de Salon-de-Provence, il fonde un groupe
expérimental de peintres : “Le Quinconce
-Vert”. Là, durant une quinzaine d’années,
assez curieusement, une centaine de
femmes, plus stagiaires qu’élèves, vont
à son contact désapprendre traditions et
ritualisme des beaux-arts. Initiateur attentif,
il va sans cesse insister sur le rôle de la
réinvention.
Raymond Reynaud - Regrets de Rose la mariée
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