Santé sexuelle et reproductive

6. LE HCSP A FAIT DES CONSTATS ET IDENTIFIÉ DES BESOINS DANS LES DOMAINES
SUIVANTS
‣ LA PROMOTION DE LA SANTE SEXUELLE ET REPRODUCTIVE
6.1 L’information en santé sexuelle (évolution des savoirs)
L’information en santé sexuelle est complémentaire de l’éducation à la sexualité. Les actions
et dispositifs de communication autour de la santé sexuelle s’insèrent dans des projets plus
larges et sont liés à des offres de services, ressources locales et offres de soins. Il est
important de dissocier l’éducation et la promotion de la simple information. Il ne suffit pas,
en effet, d’avoir de bonnes connaissances ou de l’information pour éviter certains risques
liés à la sexualité. Encore faut-il :
- avoir les compétences personnelles pour acquérir ces informations et les traduire en
comportements ;
- évoluer dans un environnement qui permette d’adopter de tels comportements
(accès aux ressources, normes sociales non défavorables) ;
- être face à des partenaires qui partagent des valeurs communes, notamment de
respect et de tolérance.
C’est l’articulation de ces déterminants, à différents niveaux (individuels, interpersonnels et
sociétaux) qui génèrent les conditions favorables à la santé sexuelle. Les métiers de la
communication peuvent, en accord avec les autres métiers de la prévention et du soin,
contribuer à articuler ces différents déterminants.
Le rôle d’Internet
Des sites d’information sur la sexualité destinés aux jeunes, comme ceux développés par
l’INPES (www.onsexprime.com), par le Mouvement français pour le planning familial
(www.parlons-ici.org) ou le CHU de Strasbourg (www.info-ado.u-strasbg.fr), coexistent en
France. Cependant les coûts relatifs à leur maintenance, leur hébergement, leur
administration etc, doivent être évalués. De très nombreux sites de vulgarisation en santé
coexistent également (Top santé, Doctissimo, e-santé...). Par ailleurs, certains sites, forums
ou blogs ont un rôle délétère par la diffusion d’informations erronées.
La littérature concernant les conséquences de l’accès massif à la pornographie sur les
connaissances, attitudes et représentations des jeunes est ambivalente. Par ailleurs, lors des
auditions, aucune convergence des avis n’a émergé. Environ 30% des consommateurs de
pornographie sont des adolescents âgés de 13 et 14 ans ; 80% des garçons de 14 à 18 ans et
45% des filles du même âge ont vu au moins un film X dans l’année écoulée 61 .
Un consensus est ressorti des travaux sur le fait que de plus en plus d’enfants sont exposés à
la pornographie, sans leur consentement et à un âge de plus en plus jeune. Selon la loi,
l’exposition sans consentement, à des images pornographiques est une agression sexuelle.
Haut Conseil de la santé publique 23