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Santé sexuelle et reproductive

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23% <strong>et</strong> 14% pour l’hépatite B. En termes de dépistage, 60% ont fait un test de dépistage de<br />

l’hépatite C au cours de leur vie <strong>et</strong> 2,6% sont positifs.<br />

Par ailleurs, 49% ont vécu un épisode dépressif au cours de leur vie (26% des moins de 25ans<br />

ont eu un état dépressif au cours des 12 derniers mois), 19% ont fait au moins une tentative<br />

de suicide au cours de leur vie soit 5 fois plus que dans la population générale. Parmi les<br />

répondants, 27% déclarent avoir consommé des anxiolytiques <strong>et</strong>/ou des antidépresseurs <strong>et</strong><br />

31% ont été victimes d’actes homophobes au cours des 12 derniers mois. Les jeunes ou les<br />

hommes faisant partie des classes sociales moins favorisées sont plus fréquemment l’obj<strong>et</strong><br />

de rej<strong>et</strong> de la part de leurs proches ou d’agressions homophobes.<br />

6.7.4 Population trans<br />

Certaines populations trans, longtemps éloignées des lieux de décision <strong>et</strong> difficiles à intégrer<br />

dans les enquêtes, sont touchées par le VIH. Si le plan VIH-IST 2010-2014 prévoyait un<br />

ensemble de mesures en direction des personnes trans, notamment l'amélioration du<br />

recueil des données les concernant, leur relative absence dans les enquêtes <strong>et</strong> publications<br />

les écartent de la compréhension de l'épidémie <strong>et</strong> de la réponse collective aux défis soulevés<br />

par le VIH <strong>et</strong> les IST. Les risques de contamination VIH/IST/hépatites dans c<strong>et</strong>te population<br />

ont été décrits dans la littérature internationale depuis les années 1990. Deux publications<br />

françaises 45 montrent des disparités très importantes de prévalence VIH selon les<br />

caractéristiques sociodémographiques des populations enquêtées. Cependant, le simple fait<br />

d'être trans est toujours associé à un niveau d'exposition aux risques VIH <strong>et</strong> IST plus<br />

important qu'en population générale.<br />

Une enquête française de 2010 démontre qu’il est indispensable de prendre en compte le<br />

sexe de l’état-civil à la naissance lorsqu’il est question de VIH dans c<strong>et</strong>te population. On<br />

observe une prévalence nulle du VIH parmi les FtM (female to male, personnes dont le sexe<br />

à l'état-civil à la naissance est féminin <strong>et</strong> qui s'identifient au genre masculin), ce qui<br />

corrobore les résultats des enquêtes internationales. En revanche, une prévalence de 6,9%<br />

de l’infection à VIH parmi les MtF (male to female, personnes dont le sexe de l'état-civil à la<br />

naissance est masculin <strong>et</strong> qui s'identifient au genre féminin) confirme la gravité de<br />

l’épidémie dans ce sous-groupe, <strong>et</strong> a fortiori lorsque ces personnes ont eu l’expérience de la<br />

prostitution <strong>et</strong> sont d’origine étrangère (prévalence de 36,4%) 45 , ce qui est cohérent avec les<br />

données disponibles dans la littérature internationale.<br />

Dans une enquête française de 2007 menée sur intern<strong>et</strong> 171 les répondants ont des<br />

caractéristiques assez proches de la population générale en termes d'âge, de proportion<br />

d'immigrés, de niveau d'étude <strong>et</strong> d'activité professionnelle. En revanche, la population trans<br />

de l'étude se distingue en eff<strong>et</strong> de la population générale. Elle vit moins en couple, présente<br />

une activité <strong>sexuelle</strong> plus faible, mais également plus de prises de risques : la moitié des<br />

répondants déclarent ne jamais utiliser de préservatif lors de rapports de la pénétration avec<br />

leur partenaire principal. Côté dépistage, 21% des personnes interrogées disent n'y avoir<br />

jamais eu recours <strong>et</strong> parmi les personnes qui ont déjà été testées, 5,7% se déclarent<br />

séropositives. Enfin, 20% des participants avouent avoir renoncé à consulter un médecin<br />

traitant par peur d'être discriminé du fait de leur transsexualité tandis que 49% ont subi une<br />

discrimination ou renoncé à un droit de peur d'en subir une.<br />

Haut Conseil de la santé publique 51

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