Les évangéliques
9782873566524
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Michel Mallèvre<br />
86<br />
<strong>Les</strong> <strong>évangéliques</strong>
<strong>Les</strong> <strong>évangéliques</strong>
Michel Mallèvre<br />
<strong>Les</strong> <strong>évangéliques</strong><br />
Un nouveau visage du christianisme?<br />
Collection « Que penser de… ? »
Dans la même collection<br />
(derniers titres parus)<br />
• Jean-Michel MalDamé, Création et créationnisme, 2014.<br />
• François Mathijsen, <strong>Les</strong> expériences paranormales, 2014.<br />
• Jérôme Rousse-LacorDaire, L’ésotérisme, 2014.<br />
• Jacques Dessaucy, <strong>Les</strong> diaconesses, 2013.<br />
• Pierre Mourlon Beernaert, <strong>Les</strong> quatre évangiles, 2013.<br />
• Denis Lecompte, <strong>Les</strong> spiritualités nouvelles, 2012.<br />
• Jacques Vermeylen, Vatican II, 2012.<br />
• Pierre de RieDmatten, Le Saint Suaire, 2011 ; 2 e éd. 2015.<br />
• Dominique Collin et Dominique Lawalrée, La musique<br />
sacrée, 2010.<br />
• Arnaud Join-Lambert, <strong>Les</strong> expériences de mort imminente,<br />
2010.<br />
• Silvana Panciera, <strong>Les</strong> béguines, 2009 ; 2 e éd. 2011.<br />
• Guilhem Causse, <strong>Les</strong> banlieues, 2009.<br />
• Geneviève Comeau, Le dialogue interreligieux, 2008.<br />
• Philippe Wargnies et Pierre Warin, Saint Paul, 2008.<br />
Michel Mallèvre, père dominicain, est directeur de l’Institut supérieur<br />
d’études œcuméniques (Paris). Il est aussi directeur du centre<br />
d’études et de la revue Istina, président de l’Association francophone<br />
œcuménique de missiologie et membre du Groupe des Dombes.<br />
Directeur de collection : Charles Delhez, s.j.<br />
© 2015, Éditions jésuites<br />
Belgique : 7, rue Blondeau • 5000 Namur<br />
France : 14, rue d’Assas • 75006 Paris<br />
info@editionsjesuites.com • www.editionsjesuites.com<br />
ISBN : 978-2-87356-652-4<br />
Dépôt légal : D.2015, 4323.07<br />
Maquette et mise en page : Jean-Marie Schwartz<br />
Imprimé en Belgique
Introduction<br />
Le phénomène évangélique<br />
es <strong>évangéliques</strong> à la conquête du monde ! » Longtemps<br />
ignorées, voire étiquetées avec mépris comme<br />
«L<br />
des « sectes », les communautés <strong>évangéliques</strong> font aujourd’hui<br />
l’objet de nombreux articles de journaux et<br />
de reportages télévisés qui mettent en avant l’impressionnante<br />
progression de leur nombre d’adeptes tout<br />
en dénonçant leur prosélytisme, l’enrichissement de certains<br />
de leurs leaders et des manifestations spectaculaires<br />
parfois des plus étranges. Ces informations ne<br />
rendent pas toujours justice au sérieux ni à la diversité<br />
d’un mouvement fort complexe.<br />
Il est vrai que le monde évangélique au sens large représente<br />
désormais une part très importante du christianisme.<br />
Selon l’historien et sociologue Sébastien Fath,<br />
l’ensemble du mouvement évangélique, en 2014, regroupait<br />
environ 585 millions de fidèles sur un peu plus de<br />
deux milliards de chrétiens. Ce chercheur propose la répartition<br />
suivante par continents :<br />
- Asie : 190 millions ;<br />
- Afrique : 160 millions ;
6 Introduction<br />
- Amérique latine : 112 millions ;<br />
- Amérique du Nord : 96 millions ;<br />
- Europe : 20 millions ;<br />
- Océanie : 7 millions ;<br />
Mais le plus significatif est bien sûr la progression des<br />
effectifs de ces communautés. Selon certaines enquêtes,<br />
le taux d’accroissement annuel des <strong>évangéliques</strong> serait<br />
d’environ 3 %, et de 4 % pour le courant « pentecôtiste<br />
charismatique ». Bien plus que pour l’Église catholique<br />
ou les Églises luthériennes et réformées : 0 à 2 % selon<br />
les continents !<br />
Une telle progression fait peur, et il est significatif que<br />
l’on parle souvent d’évangélistes, comme on parle d’islamistes,<br />
de fondamentalistes ou d’intégristes : le suffixe<br />
« iste » est devenu la marque de groupes intransigeants<br />
et fanatiques qui apparaissent comme une menace pour<br />
<strong>évangéliques</strong>-évangélistes<br />
Le mot évangéliste désigne la personne qui exerce un ministère<br />
d’évangélisation, et non pas le courant protestant<br />
radical, qui se dit « évangélique ». Cette désignation vient<br />
du mot anglais evangelical.<br />
Mais attention : dans le monde germanique, les grandes<br />
Églises protestantes traditionnelles sont appelées « évan -<br />
géliques » ; ainsi, l’Église évangélique d’Allemagne est<br />
une Église protestante rassemblant des luthériens et des<br />
réformés.
Le phénomène évangélique<br />
7<br />
nos sociétés. Mais ces propos qui pratiquent l’amalgame<br />
ignorent la différence terminologique entre les mots<br />
évangélique et évangéliste.<br />
De plus, les reportages alarmistes sur les <strong>évangéliques</strong><br />
rendent souvent peu compte de la diversité des courants<br />
et de leur enracinement protestant. Sous le terme général<br />
<strong>évangéliques</strong>, on désigne en effet habituellement aussi<br />
bien des protestants radicaux très attachés à l’autorité<br />
de la seule Bible que des pentecôtistes accordant aussi<br />
une place importantes aux inspirations et dons de l’Esprit<br />
Saint. Au sens large, le mouvement évangélique rassemble<br />
en effet deux courants que Sébastien Fath<br />
désigne ainsi :<br />
- « Un courant “orthodoxe piétiste”, attaché aux fondamentaux<br />
du protestantisme et marqué par une<br />
forte piété personnelle (prière, lecture de la Bible),<br />
qui regroupe diverses traditions apparues depuis le<br />
xvie siècle, comme les mennonites, les baptistes ou<br />
les darbystes. » Il compte environ un tiers des<br />
quelques 600 millions de fidèles évoqués précédemment.<br />
Dans la suite de cet ouvrage, nous parlerons<br />
plus simplement d’<strong>évangéliques</strong> « classiques ».<br />
- Un courant « pentecôtiste charismatique », qui met<br />
l’accent sur l’efficacité de l’action miraculeuse de<br />
Dieu par l’Esprit Saint, avec la prophétie, la glossolalie<br />
(capacité à parler des langues inconnues) et la<br />
guérison. Il s’est développé à partir des débuts du<br />
xxe siècle dans des dénominations spécifiques,<br />
comme les Assemblées de Dieu, mais il a progressivement<br />
pénétré au sein de l’anglicanisme, des tra-
8 Introduction<br />
ditions luthériennes et réformées, et de l’Église catholique<br />
pour connaître aujourd’hui des formes très<br />
diverses. Mis à part le « Renouveau » au sein de cette<br />
dernière, il représenterait les deux tiers du mouvement<br />
évangélique au sens large.<br />
Il est important de souligner d’emblée deux points<br />
cruciaux. D’une part, il y a bien sûr une certaine perméabilité<br />
entre les deux grands courants que nous venons<br />
de distinguer : on trouve ainsi des baptistes qui sont<br />
charismatiques. D’autre part, être un « évangélique »,<br />
c’est d’abord appartenir à une « sensibilité chrétienne »,<br />
avant d’être membre d’une dénomination ; il y a en effet<br />
des anglicans ou des réformés « <strong>évangéliques</strong> ». Comme<br />
le con state le document Regard sur le protestantisme<br />
évangélique en France, « ceux qui se reconnaissent <strong>évangéliques</strong>,<br />
en référence au terme anglo-saxon evangelical,<br />
appartiennent à un courant très “typé” du protestan -<br />
tisme » dont se réclament trois groupes :<br />
- l’ensemble des Églises de professants*, c’est-à-dire<br />
des communautés ou dénominations qui reconnaissent<br />
comme membres seulement ceux qui ont professé<br />
publiquement leur foi faisant un choix<br />
personnel de suivre le Christ ;<br />
- les Églises <strong>évangéliques</strong> non professantes, comme<br />
par exemple celles appartenant à l’Union nationale<br />
des Églises protestantes réformées <strong>évangéliques</strong> de<br />
France (UNEPREF), qui comptent aussi parmi leurs<br />
fidèles des petits enfants baptisés ;
Le phénomène évangélique<br />
9<br />
- mais également une frange importante de chrétiens<br />
appartenant aux Églises les plus connues de la Réforme<br />
(luthériens, réformés, anglicans).<br />
S’il existe de nombreuses communautés <strong>évangéliques</strong><br />
indépendantes, beaucoup d’<strong>évangéliques</strong> appartiennent<br />
à de grandes familles spirituelles (baptistes*, frères*,<br />
etc.), et chacune de ces familles est souvent représentée<br />
par des fédérations ou associations de communautés qui<br />
n’apparaissent pas toujours sur les panneaux qui fleurissent<br />
dans nos villes, indiquant ces nouvelles Églises !<br />
Un panneau indiquant « Église évangélique » peut désigner<br />
aussi bien une communauté de frères, de type<br />
« évangélique classique », qu’une communauté des Assemblées<br />
de Dieu, représentative du courant « pentecôtiste<br />
», ou encore une communauté indépendante se<br />
rattachant à l’un ou l’autre grand courant !<br />
De même, l’expression « Église libre » peut désigner<br />
les Églises <strong>évangéliques</strong> en général, comme dans les<br />
pays germanophones (Freikirchen), mais aussi une<br />
certaine catégorie de communautés <strong>évangéliques</strong>, celles<br />
issues de réveils du xixe siècle, ou encore une dénomination<br />
au sein de cette dernière, telle l’Union des Églises<br />
<strong>évangéliques</strong> libres de France (UEELF) !<br />
Le réflexe d’un catholique, d’un orthodoxe ou même<br />
d’un protestant réformé est de projeter sa propre conception<br />
de l’Église pour se repérer dans un univers qui fonc-<br />
<strong>Les</strong> mots marqués d’un astérisque sont définis dans le lexique, p. 111.
En lecture partielle…
Lexique<br />
Anabaptisme : Courant du protestantisme évangélique, né<br />
au début du xvi e siècle, qui se caractérise par une conception<br />
de l’Église de professants, dont la principale dénomination<br />
est l’Église mennonite, du nom de son organisateur,<br />
Menno Simons.<br />
Baptiste : Courant du protestantisme évangélique, né au début<br />
du xvii e siècle, qui se caractérise par une théologie calviniste,<br />
une conception congrégationaliste de l’Église et la<br />
pratique du baptême par immersion de personne désirant<br />
se donner consciemment au Christ.<br />
Baptême Dans l’Esprit : Évoquée par Jean Baptiste<br />
lorsqu’il désignait l’activité de Jésus par rapport à la sienne<br />
(Mt 3, 11 et par.), cette « immersion spirituelle » est considérée<br />
par le pentecôtisme comme une étape décisive de<br />
l’expérience spirituelle et généralement attestée par la glossolalie.<br />
Congrégationalisme : Conception de l’Église qui repose<br />
sur deux affirmations fondamentales : 1) l’Église locale (au<br />
sens de la paroisse catholique) est pleinement l’Église, et<br />
2) l’autorité du Christ sur son Église est médiatisée par l’ensemble<br />
de cette communauté locale (Alain Nisus).
112 Lexique<br />
Églises De professants : Églises dont les membres sont<br />
des personnes converties admises après profession personnelle<br />
de leur foi.<br />
Églises De multituDe : Églises qui acceptent comme mem -<br />
bres tous ceux qui sont nés en leur sein, et les considèrent<br />
comme chrétiens du moment qu’ils ont été baptisés.<br />
FonDamentalisme : Courant minoritaire au sein du protestantisme<br />
évangélique, dont l’origine remonte à la publication<br />
aux États-Unis au début du xx e siècle de brochures<br />
rappelant les éléments fondamentaux de la foi chrétienne,<br />
et qui s’est durci par la suite, notamment sur la question de<br />
l’inerrance biblique.<br />
Frères : Courant du protestantisme évangélique, né au début<br />
du xix e siècle, qui se caractérise par une piété biblique, la<br />
valorisation du sacerdoce commun des fidèles, une insistance<br />
sur une direction collégiale et une hostilité à toute forme de<br />
cléricalisme. Divisé en une dizaine de courants, dont les principaux<br />
sont les « frères larges » et les « darbystes »<br />
Glossolalie : Parler en langues inintelligible souvent associé<br />
à un début d’extase qui correspond à une suite de mots<br />
dont celui même qui les profère ne connaît pas le sens.<br />
Considéré comme une édification pour l’assemblée lorsque<br />
quelqu’un peut interpréter ou comme un langage privilégié<br />
dans la prière. On la distingue de la xénoglossie, qui est la<br />
faculté de parler une langue étrangère sans l’avoir apprise.<br />
Inerrance : Doctrine illustrée notamment par les Déclarations<br />
de Chicago (1978–1986), selon laquelle la Bible, dans ses<br />
manuscrits originaux, était sans erreur.<br />
Libéralisme : Courant du protestantisme né au début du<br />
xix e siècle qui prône le dialogue avec la culture et relativise<br />
les régulations des croyances et des pratiques, en opposition<br />
au courant dit « orthodoxe » très attaché aux confessions<br />
de foi de la Réforme.
Lexique<br />
113<br />
MEGACHURCH : Communauté comptant plus de 1 000 fidèles, qui<br />
offre plusieurs types de culte et diverses infrastructures gérées<br />
par des salariés. L’une des plus importantes dans le<br />
monde est la Yoido Full Gospel de Séoul, en Corée.<br />
MéthoDisme : Mouvement de réveil suscité par John Wesley,<br />
prédicateur et théologien anglican, qui a donné naissance<br />
à partir de la fin du xviii e siècle à divers courants et<br />
dénominations.<br />
Millénarisme : Doctrine qui postule le règne visible du<br />
Christ à la fin des temps, avant le Jugement dernier ; on distingue<br />
entre ceux pour qui la venue glorieuse du Christ aura<br />
lieu avant le Millénium (prémillénaristes), et ceux pour qui<br />
elle surviendra après (postmillénaristes).<br />
Moraves : Issu de la prédication de Jean Hus, dissident brûlé<br />
en 1415, ce groupe originaire de Bohême, qu’il serait plus juste<br />
d’appeler « Frères tchèques » ou encore, « Unité des frères de<br />
la loi du Christ », fut réorganisé par le comte Zinzendorf et<br />
connut un grand rayonnement par son activité missionnaire.<br />
Piétisme : Mouvement de réveil dans l’Allemagne luthérienne<br />
du xvii e siècle qui entendait promouvoir une rencontre<br />
personnelle des fidèles avec le Christ.<br />
Pentecôtisme : Mouvement né au début du xx e siècle qui<br />
met l’accent sur les dons de l’Esprit Saint, selon l’expérience<br />
des premiers disciples de Jésus au jour de la Pentecôte<br />
(Ac 2) : effusion spectaculaire de l’Esprit Saint, changement<br />
de manière de vivre à la suite de la prédication sur le salut,<br />
dynamisme évangélisateur attesté par des miracles et attente<br />
ardente du retour glorieux du Ressuscité.<br />
Réveil, revivalisme : Phase de revitalisation de l’Église, qui<br />
se traduit par des conversions individuelles massives, l’émergence<br />
de nouveaux courants et d’œuvres, ayant parfois un<br />
fort impact sur la société.
Bibliographie sélective<br />
Pour une approche complémentaire, on lira d’abord :<br />
• « Regard sur le protestantisme évangélique en France », Document<br />
épiscopat 2006-8.<br />
Il existe plusieurs ouvrages de qualité écrits par des<br />
journalistes, notamment :<br />
• Lynda Caille, Soldats de Jésus. <strong>Les</strong> <strong>évangéliques</strong> à la conquête de<br />
la France, Paris, Fayard, 2013.<br />
Mais on privilégiera surtout les ouvrages de Sébastien<br />
Fath, auxquels nous avons beaucoup puisé, en particulier<br />
:<br />
• Le protestantisme évangélique. Un christianisme de conversion,<br />
Turnhout, Brepols, 2004.<br />
• Du ghetto au réseau. Le protestantisme évangélique en France (1800–<br />
2005), Genève, Labor et Fides, 2005.
116 Bibliographie<br />
Sur l’histoire et la situation francophone, voir :<br />
• Jean-Pierre Bastian (éditeur), La recomposition des protestantismes<br />
en Europe latine. Entre émotion et tradition, Genève, Labor<br />
et Fides, 2004.<br />
• Sébastien Fath et Jean-Paul Willaime (éditeurs), La nouvelle<br />
France protestante. Essor et recomposition au xxI e siècle, Genève,<br />
Labor et Fides, 2011.<br />
• Olivier Favre, <strong>Les</strong> Églises <strong>évangéliques</strong> de Suisse. Origines et identité,<br />
Genève, Labor et Fides, 2006.<br />
• Courrier hebdomadaire du CRISP, n os 1430-1431 (1994-5): «<strong>Les</strong> protestants<br />
en Belgique », à consulter en ligne : www.cairn.info<br />
Sur quelques courants <strong>évangéliques</strong> classiques :<br />
• Mokthar Ben Barka, <strong>Les</strong> nouveaux rédempteurs. Le fondamentalisme<br />
protestant aux États-Unis, Paris, L’Atelier, et Genève,<br />
Labor et Fides, 1998.<br />
• Massimo Introvigne et Domenico Maselli, <strong>Les</strong> frères :<br />
de Plymouth à nos jours. Une critique protestante de la modernité,<br />
Turin, Elledici, 2007.<br />
• Étienne Lhermenault (éd.), <strong>Les</strong> baptistes. Un protestantisme<br />
alternatif, Paris, Empreinte-Temps présent, 2009.<br />
Sur le pentecôtisme, les principaux ouvrages sont en<br />
anglais, notamment :<br />
• Allan H. AnDerson, An Introduction to Pentecostalism : Global<br />
Charismatic Christianity, Cambridge, Cambridge University<br />
Press, 2 e éd., 2013.<br />
Deux livres importants en français sont épuisés :<br />
• Daniel BranD-Bessire, Aux sources de la spiritualité pentecôtiste,<br />
Genève, Labor et Fides, 1986.
Bibliographie<br />
117<br />
• Harvey Cox, Retour de Dieu. Voyage en pays pentecôtiste, Paris,<br />
Paris, DDB, 1995.<br />
On pourra lire :<br />
• Archives des sciences sociales des religions : n o 105 (1999) : « Le Pentecôtisme<br />
: les paradoxes d’une religion transnationale de<br />
l’émotion », en ligne : www.persee.fr<br />
• Istina (Paris) : LVII (2012-4), « Aspects de la théologie pentecôtiste<br />
».<br />
• Jean-Claude Boutinon (éd.), L’identité pentecôtiste, Léognan,<br />
SFE, 2014.<br />
Sur les dialogues théologiques avec les <strong>évangéliques</strong> :<br />
• Comité mixte catholiques–baptistes en France,<br />
Du baptême à l’Église, Paris, Bayard-Cerf-Mame, 2006.<br />
• Comité mixte catholiques–baptistes en France,<br />
« Marie », Document épiscopat 2009-10 et Cahiers de l’école pastorale<br />
n o 73 (2009).<br />
• Louis Schweitzer, Le dialogue catholiques–<strong>évangéliques</strong>. Débats<br />
et documents, Charols et Vaux-sur-Seine, Excelsis-Édifa,<br />
2002.<br />
Pour suivre une réflexion évangélique sur l’actualité<br />
et les enjeux pastoraux, voir par exemple :<br />
• le magazine Christianisme aujourd’hui (www.christianismeaujourdhui.info)<br />
• la revue de formation <strong>Les</strong> Cahiers de l’école pastorale (www.publicroire.com)<br />
•
Table des matières<br />
Introduction. Le phénomène évangélique.............. 5<br />
1. Aux origines du protestantisme évangélique .... 11<br />
2. Émiettement ou unité des <strong>évangéliques</strong> ?.......... 23<br />
3. <strong>Les</strong> <strong>évangéliques</strong> en Europe francophone .......... 35<br />
4. La foi des <strong>évangéliques</strong> ...................................... 51<br />
5. Quel rapport à la société ? .................................. 71<br />
6. Questions sur l’essor des <strong>évangéliques</strong>.............. 81<br />
7. Quel dialogue avec les <strong>évangéliques</strong> ? ................ 97<br />
Lexique ....................................................................111<br />
Bibliographie sélective ............................................115<br />
•
Achevé d’imprimer le 2 février 2015<br />
sur les presses de l’imprimerie Bietlot, à 6060 Gilly (Belgique)
Michel Mallèvre<br />
86<br />
<strong>Les</strong> <strong>évangéliques</strong><br />
Longtemps ignorées, voire étiquetées comme des<br />
« sectes », les communautés <strong>évangéliques</strong> attirent<br />
désormais l’attention des medias qui mettent en<br />
avant l’impressionnante progression de leur nom -<br />
bre d’adeptes, tout en dénonçant les dérives qui<br />
les affectent. Ces informations ne rendent pas<br />
toujours justice au sérieux ni à la diversité d’un<br />
mouvement fort complexe.<br />
Après un aperçu de l’histoire et de la situation actuelle,<br />
tant au niveau mondial que dans l’Europe<br />
francophone, l’auteur passe en revue les grandes<br />
convictions doctrinales et éthiques des <strong>évangéliques</strong>.<br />
Précisant ensuite la foi et l’engagement<br />
des chrétiens <strong>évangéliques</strong>-pentecôtistes, il s’interroge<br />
sur les causes de leur essor et prend la<br />
mesure du défi qu’ils représentent pour les formes<br />
plus traditionnelles de vie chrétienne. Enfin, il<br />
pose la question du dialogue avec ces Églises.<br />
ISBN 978-2-87356-652-4<br />
Prix TTC : 9,50 €<br />
9 782873 566524<br />
Collection<br />
«Que penser de…?»<br />
Photo © Illustration de couverture de couverture : Statue : de rencontre Notre-Dame évangélique de Lourdes au (Ch. Zénith, Delhez) à Rouen ; photo : Pascal Fromentin