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Génie des matériaux_Contrôles et expertises
Le Laboratoire Dubois, maillon fort de la mesure
Devenu en 1995 le premier centre d’essais suisse aux normes SN/EN 45’001, le Laboratoire Dubois SA à La
Chaux-de-Fonds a conquis ses lettres de noblesse dans le domaine du contrôle des matériaux, des homologations
horlogères et des expertises. Aujourd’hui, ce laboratoire composé d’une trentaine d’ingénieurs et
techniciens constitue un maillon fort pour l’industrie des micro et nano-technologies.
Laboratoire Dubois
Tests horlogers : fonctions de chronographe.
Histoire et enjeux. En 1977,
il n’existe en Suisse romande
aucun centre d’analyse indépendant
dans les domaines de
l’électroplastie et de la métallographie.
Henri Dubois, réalisant
à quel point les entreprises
locales avaient besoin d’expertises
dans ces deux domaines,
prend alors la décision d’ouvrir
son propre laboratoire, avec un
effectif de trois personnes. En
1978, le laboratoire compte déjà
dix personnes, il ajoute à ses
prestations la chimie industrielle,
les tests de corrosion et
d’usure. En 1980, l’entreprise
déménage pour la deuxième
fois et s’installe dans les locaux
actuels de La Chaux­de­Fonds.
Elle emploie alors 14 personnes
et ajoute à ses services la chimie
de l’environnement.
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L’horlogerie en force
L’année 1985 sera celle du grand
tournant de l’horlogerie. La
Fédération Horlogère se sépare
de sa société CCF (Centre de
Contrôle de la Fiabilité). Réalisant
à quel point cette société
est complémentaire de la sienne,
Henri Dubois n’hésite guère à
la reprendre. La maison se mue
en Laboratoire Dubois CCF
SA. Désormais, le laboratoire
peut proposer les contrôles de
fonctionnement horloger les
plus performants ainsi qu’une
large batterie de tests (magnétisme,
chocs, étanchéité, etc.). La
part de l’horlogerie se renforce
encore en 1992 avec la reprise
du CTM (contrôle technique des
montres), un office de l’Etat qui
ferme ses portes. Cette évolution
entraîne la concentration des
activités typiquement horlogères
au sein d’une nouvelle société,
« Chronofiable SA », fondée en
1993. Cette dernière occupe un
étage du même bâtiment.
Contrôle, assistance,
chimie et environnement
Le Laboratoire Dubois SA, lui,
est structuré en trois départements
: contrôle des matériaux,
assistance technique, chimie et
environnement. Un nouveau
département viendra plus tard
compléter cette palette de services,
la tribologie. En 1989, à
la demande des industries françaises
de l’Arc Jurassien, le laboratoire
ouvre une succursale à
Damprichard, dans le Doubs.
Cinq ans plus tard, le Labo Dubois
France, fort de 4 employés,
inaugure son nouveau bâtiment,
avec une gamme de prestations
similaires à celles de la maison
mère. Par la suite, afin d’accroître
encore ses compétences, le
Laboratoire Dubois devient en
février 1995 le premier laboratoire
d’essais en Suisse accrédité
selon les normes SN/EN 45’001
en métallographie, essais et
contrôle des matériaux.
En 2003, guidé par les intérêts
des clients et la volonté de simplifier
les activités, Chronofiable
SA a été intégré dans l’entité
légale Laboratoire Dubois SA
comme un département spécifique
s’occupant des tests et
contrôles horlogers.
Microscopie à force atomique
Aujourd’hui, ce labo composé
d’une trentaine d’ingénieurs et
techniciens constitue le maillon
fort et incontournable pour ses
expertises industrielles. Récemment,
son département des
matériaux a intégré la méthode
de mesure par Microscopie à
force atomique (AFM). Il s’agit
d’une technique dans laquelle
une pointe de silicium de dimen
sion nanométrique balaye
une surface. Cette pointe est
placée à l’extrémité d’un levier
dont la déflexion peut être associée
à la topographie de surface.
A partir de l’image de surface,
il est possible d’en dériver une
rugosité linéaire ou surfacique.
Avec une résolution en axe
« z » de l’ordre de quelques nm
et une plage de mesure de
45 x 45 x 4 microns, le Microscope
à Force Atomique est
adapté pour la caractérisation
de sur faces lisses/polies de toute
nature, lorsque les moyens traditionnels
ne correspondent
plus à l’échelle de la topographie
ou lorsque les pièces d’intérêt
sont trop petites. Comme
cette technique ne demande
que peu ou pas de préparation

Laboratoire Dubois
Analyse de matériaux : fractographie d’un alliage de platine.
de l’échantillon, les applications
potentielles sont nombreuses.
Il peut s’agir par exemple de
contrôle d’état de surface de petits
composants, de la mesure
d’épaisseur d’un film mince ou
de la visualisation de fissures et
défauts à un stade précoce de
leur développement.
Extension des capacités
analytiques
En décembre dernier, le laboratoire
a fait l’acquisition d’un
GC­MS (spectrométrie de masse
couplée à la chromatographie
gazeuse). Ce nouvel équipement
leur permet d’étendre leurs
prestations, notamment dans
le domaine de la caractérisation
de molécules organiques,
La tête du microscope à force atomique.
volatiles à semi­volatiles. Le
système permet également
d’entreprendre des analyses
d’espace de tête (headspace),
grâce auxquelles il est possible
de rechercher et de déterminer
la composition de molécules
susceptibles de dégazer à partir
d’un substrat solide ou liquide.
De plus, le laboratoire Dubois
vient de renouveler son installa
tion ICP­OES (spectrométrie
d’émission optique par activation
plasma). Le nouvel appareil
permet d’obtenir des résultats
plus complets et plus rapides
grâce à une détection simultanée
de tous les éléments recherchés.
(rke)
Info : www.laboratoiredubois.ch
AFM
Galvanoplastie-électroplastie chez Mondor SA
entre autres
L’entreprise jurassienne de galvanoplastie horlogère, plaqué or galvanique
et électroplastie industrielle résiste au fil du temps. En utilisant une techni-
que ancestrale avec un savoir-faire high-tech, Mondor SA se targue d’être
l’une des rares entreprises familiales qui a su encore œuvrer tous azimuts
de génération en génération.
La technique est vieille comme le monde, enfin presque, mais l’art reste
toujours coriace à mettre en œuvre. Conçue simultanément par Moritz
Hermann von Jacobi à Saint-Pétersbourg et par Spencer en Angleterre
dès 1837 déjà (voir même il y a plus de 3000 ans chez les Egyptiens pour
orner les objets d’art de cuivre rouge), la galvanoplastie est restée une
méthode électrochimique au diapason de la haute technologie. Ce pro-
cessus permet de recouvrir un alliage ou un matériau rendu conducteur
d’une couche de métal, grâce à l’électrolyse d’un électrolyte contenant un
sel de ce métal. La technique a été perfectionnée et industrialisée jadis
par la maison Charles Christofle à Paris et les établissements Elkington
à Birmingham. La galvanoplastie permettait alors la reproduction des
œuvres sculptées à partir de moules non conducteurs en « gutta-percha »
(gomme provenant du latex de certains arbres), recouverts de plomba-
gine. Explications : le moule relié au pôle négatif d’une pile se recouvre
d’un dépôt métallique, épousant les moindres détails de l’objet original.
Le procédé est utilisé soit pour préserver l’objet de l’oxydation, soit pour
l’embellir, soit encore pour en prendre l’empreinte. Et les applications sont
nombreuses : plaquage de bijoux, robinetterie, industrie spatiale et auto-
mobile, ainsi que la connectique.
Conscient de ces enjeux, Teodoro Seri, en 1978, prend la direction de Mon-
dor SA, entreprise fondée en 1965, mais qui était plutôt axée sur la méca-
nique et la fabrication de boîtes de montres que sur la galvanoplastie. A son
arrivée, il se consacra au développement de la galvanoplastie, laissant de
côté les autres activités. La société démarra ses activités galvaniques avec
trois collaborateurs et du coup, a saisi les conjonctures du marché horloger
pour offrir ses services dans le domaine du placage de boîtes de montres
en différentes couleurs et dans toutes les sortes de métaux précieux : or,
argent, palladium, rhodium En 1988, les deux fils, Mike et Louis, entrèrent
dans la société. Mike dans le secteur productif et Louis dans l’administra-
tion. De fil en aiguille, l’entreprise jurassienne s’est faite connaître dans
le secteur horloger, mais se développe de plus en plus dans le domaine de
la maroquinerie, joaillerie et médical.
Avec ses quinze collaborateurs, l’entreprise delémontaine traite des mil-
liers de pièces par jour, où chaque élément est contrôlé avec minutie par
un personnel très qualifié et formé à l’interne, précise Louis Seri, CEO de
l’entreprise. Mondor SA est particulièrement spécialisée dans le traitement
des métaux précieux : mise en couleur selon norme NIHS, placage sur acier
inox 600 microns, traitement bicolore, palladium, ruthénium et rhodium (fa-
mille des platines), microbillage, satinage, nickelage, cuivrage, traitement
de fonte injectée, dérhodiage sur pièces or, etc.
MICRONARC, Plate-forme romande des micro-nano
www.micronarc.ch
Si nécessaire, avivage
des pièces après plaquage.
RKE
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