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CHAPITRE 2 Le quartier présenté par les paysagistes 2 . COMMENT SE SONT CONSTITUÉS LE PATRIMOINE ET LE PAYSAGE URBAIN ACTUELS ? La remarque revient souvent : le périmètre de l’Atlas regroupe plusieurs quartiers différents dans leurs formes et dans la façon de les vivre. Les cartes anciennes nous permettent de comprendre comment se sont constitués les quartiers, de déceler ce qui a perduré des différentes époques et finalement ce qui dessine le caractère et l’ambiance de ce bout de ville. Carte d’état major 1869 / source : DAPA Nantes Shématisation thématique de la carte d’état major 1869 Plateaux cultivés Principale urbanisation en 1860 Relief du plus élevé Relief au plus bas Erdre, Gué Moreau et affluent L’Erdre Route de Rennes Village de Barbin 0 500 m Nord Route de Vannes Urbanisation continue du centre-ville de Nantes Sur cette carte, nous avons superposé l’urbanisation (c’est à dire les principales emprises construites), les deux grandes zones cultivées en 1860 avec le socle géographique : le relief (représenté en courbes de niveaux), le parcours de l’Erdre et celui du Gué Moreau Ainsi on comprend la structure de l’urbanisation qui façonne le paysage actuel : les routes de Vannes (en limite du périmètre de l’Atlas) et de Rennes sont deux axes construits guidant l’extension future de la ville, le village de Barbin forme une entité dense en construction et autonome, les abords immédiats des cours d’eau sont des terres marécageuses impropres à l’époque à la construction. Enfin les deux plateaux cultivés, de part et d’autres de la route de Rennes et du tracé du Gué Moreau, sont de larges espaces libres qui seront urbanisés au XX e siècle, quand l’activité agricole sera repoussée plus loin de la ville. Cette carte nous montre qu’à la fin du XIX e siècle, les quartiers du périmètre de l’Atlas sont à la marge de la ville proprement dite. Un quartier de faubourg s’égrène le long de la route de Rennes (actuelle rue Paul Bellamy) comme un cordon urbain dans un paysage de campagne agricole. A l’est du périmètre, en hauteur au-dessus de l’Erdre et à proximité d’un gué traversant l’Erdre, se développe le village de Barbin. Enfin, quelques bâtisses isolées émaillent les domaines agricoles, plus à distance des voies de circulations. C’est une campagne “ péri-urbaine ”. Enfin, cette carte nous montre l’impact du Gué Moreau, de son affluent et du relief dans la distribution des constructions. 19 20
CHAPITRE 2 Le quartier présenté par les paysagistes Depuis 1860, les quartiers se sont développés, se faisant et se refaisant sur eux-mêmes. Plusieurs processus se sont succédés : le développement de domaines religieux et scolaires, l’exploitation de carrières, l’industrialisation, le lotissement résidentiel, etc. Nous avons choisi d’établir une carte de la “ Mémoire du Paysage ”, qui met en avant la mosaïque de micro-quartiers qui résultent de ces différents modes de fabrication de la ville. La carte de la “ Mémoire du Paysage ” est réalisée à partir d’une vue aérienne actuelle de la ville sur laquelle sont superposés des zones colorées correpondantes à différents processus de la constitution de la ville. source cartographique : DAPA Nantes Entrée de l’ancien domaine du château de la Haute- Forêts, aujourd’hui accueillant un complexe scolaire Le grand ensemble construit du lycée Saint Félix les domaines les grands ENSEMBLES Ils ont été établis dès le XVIII e siècle dans la campagne proche de la ville de Nantes. Ils sont aujourd’hui bien visibles lors d’une promenade dans les quartiers, comme par exemple le Domaine des Capucins ou celui de la Villa Maria. Ils se distinguent par une grande densité de végétation, dont les arbres remarquables de parcs s’élancent au-dessus des toitures, et parfois par des murs de clôtures en pierre ou des édifices imposants. Anciennement composés comme des enclos (parcs ordonnancés avec pièces d’eau, perspectives internes) ils sont peu à peu gagnés par la densification construite de la ville qui se développe autour d’eux. Aujourd’hui, ils représentent une grande part du patrimoine d’arbres remarquables et d’espaces de naturalité. Complémentaire à ces “ grands domaines ”, des “ grands ensembles ” construits qui correspondent à des fonctions précises : industries, manufactures, établissements scolaires, qui ont mutés ou se sont transformés mais qui demeurent toujours bien identifiables dans le quartier. Principale urbanisation en 1860 Domaines Ilots industriels de bords de l’Erdre Grands ensembles -manufactures, établissements scolaires- Erdre, Gué Moreau et affluent 0 500 m Nord 21 22
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