ON AIR MAGAZINE #7

Tourisme
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présence sur le green et découverte
des patrimoines historiques et
culturels des Antilles. Néanmoins,
même si les autorités touristiques et
économiques se disent relativement
satisfaites des taux de fréquentation
de leurs parcours respectifs, elles
avouent encore chercher de
nouvelles bonnes idées pour
promouvoir la Caraïbe en tant que
destination golf incontournable.
Ainsi, depuis quelques années déjà,
se multiplient les tournois
professionnels inter-îles, suscitant
Des privilèges d'une élite à la
liesse populaire ?
D'abord essentiellement affilié
aux CSP+, le golf a pourtant réussi
à séduire au fil du temps un plus large
public : enfants, adultes, homme ou
femme, débutants ou aguerris, nous
sommes de plus en plus nombreux
à nous y mettre ! Propulsé au rang
de premier sport individuel au monde,
le golf comptait en 2010 plus de 70
millions d'adeptes à travers le globe.
Les prémisses du jeu ramènent à
l'Antiquité, sous l'Empire romain,
avant que la Hollande ne le
démocratise aux Pays-Bas vers
1483, puis que les Ecossais et les
Britanniques ne le développent
davantage et l'exportent sur toute
l'Europe aux environs de 1848. A
cette époque, les joueurs laissent la
balle de plumes cousue de cuir pour
son homologue de caoutchouc,
plus résistante, plus lisse et
globalement plus maniable. Dans le
même esprit, les clubs évoluent
aussi : au départ conçus de bois
plutôt fragiles, ils gagnent en
robustesse avec des essences plus
dures et nobles ou grâce au métal.
Alors, le golf peut enfin étendre son
hégémonie mondiale, swinguant
avec l'Inde, la Nouvelle-Zélande, le
Canada, les USA et les îles de
pourtour qui attirent la bourgeoisie.
Les premiers grands champions -
Bobby Jones, Ben Hogan, Byron
Nelson, Sam Snead - démocratisent
également cette pratique sportive en
vogue après les deux guerres de
1914/18 et 1939/45, ouvrant la voie
à nos challengers contemporains,
Nick Price, Tiger Woods et Phil
Mickelson.
Les îles ou la frénésie du golf ?
Géographiquement proche des
Etats-Unis qui dénombrent
aujourd'hui plus de la moitié des
parcours installés sur la planète
entière, la Caraïbe ne pouvait
échapper à l'engouement voué au
golf : en effet, il eut été dommage
de ne pas en profiter pour inciter les
hommes d'affaires et les touristes
américains et européens à se rendre
dans nos îles et y couler quelques
jours de jeu en plein air et de
farniente, sous le soleil, avec à perte
de vue, l'horizon tantôt verdoyant,
tantôt magiquement bleu.
Désormais bien rôdés, les séjours
golfiques ne cessent donc de
gagner des parts de marché,
proposant aux personnes
intéressées un mix agréable entre
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une dynamique non négligeable de
la part des populations insulaires et
des curieux venus de l'extérieur
pour applaudir les leaders régionaux
ou internationaux inscrits au
palmarès. Sous les doux alizés
caribéens, l'esprit suspendu dans
les subtiles effluves d'herbe tondue
et d'hibiscus, vibrant à chaque
lancée de balle, comment ne pas
succomber ?
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Le Bon Air. Mai/Juin 2012 10