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Les membres <strong>de</strong> ma famille étaient ce qu'on appelle <strong>de</strong>s<br />
«chrétiens ordinaires». En fait, ce n'était que <strong>de</strong>s bébés dans la vie<br />
chrétienne. Ils s'étaient convertis mais ils n'avaient reçu aucun<br />
enseignement capable <strong>de</strong> les faire avancer plus loin. Ils ne<br />
savaient rien <strong>de</strong> ce que la Bible déclare au sujet <strong>de</strong> la guérison<br />
divine (notre église enseignait que <strong>Dieu</strong> pouvait guérir s'Il le<br />
voulait. D'autres affirmaient que non seulement Il ne le voulait<br />
pas, mais encore qu'Il ne le pouvait pas). Ainsi donc, lorsque j'eus<br />
compris certaines vérités <strong>de</strong> la Bible et que je me mis à en <strong>par</strong>ler à<br />
ma famille, celle-ci me découragea <strong>de</strong> poursuivre dans cette voie.<br />
Mais j'eus assez <strong>de</strong> bon sens pour m'en tenir à la Bible et gar<strong>de</strong>r<br />
ces choses pour moi-même.<br />
J'étais seul dans ma chambre lorsque je reçus la guérison. Il y<br />
avait déjà quelques jours que je me levais et marchais dans la<br />
pièce lorsque je dis à ma mère : «Apporte-moi une paire <strong>de</strong><br />
chaussures, <strong>de</strong>s chaussettes, <strong>de</strong>s sous-vêtements, un pantalon et<br />
une chemise (les <strong>de</strong>rniers seize mois, je n'avais porté que <strong>de</strong>s<br />
vêtements <strong>de</strong> nuit). Je vais me lever et prendre ce matin le petit<br />
déjeuner à table.»<br />
«Oh, mon fils, tu ne sais ce que tu fais.»<br />
Il me fallut 45 minutes pour arriver à la persua<strong>de</strong>r <strong>de</strong> m'apporter<br />
ces vêtements.<br />
Nous habitions avec mes grands-<strong>par</strong>ents maternels et je suppliai<br />
ma mère <strong>de</strong> ne rien dire aux autres membres <strong>de</strong> la famille.<br />
Vous pouvez essayer maintenant d'imaginer la scène. Mon grandpère<br />
se levait tôt et s'asseyait sur la balancelle <strong>de</strong> la véranda.<br />
Lorsqu'on entendait le grincement <strong>de</strong> la balancelle quand il s'en<br />
levait pour se diriger vers la salle à manger, <strong>de</strong>rrière la maison, il<br />
était inutile <strong>de</strong> regar<strong>de</strong>r sa montre : il était 7 heures 30.<br />
Grand-Père menait une vie très réglée. Si on regardait sa montre et<br />
qu'elle n'indiquait pas 7 heures 30, il valait mieux la remettre à<br />
l'heure. Il était donc 7 heures 30. Ma chambre était située sur le<br />
<strong>de</strong>vant <strong>de</strong> la maison. A 7 heures 30, ce matin d'août, j'entendis le<br />
grincement <strong>de</strong> la balancelle et son bruit <strong>de</strong> pas tandis qu'il se<br />
dirigeait vers l'arrière <strong>de</strong> la maison. J'étais déjà tout habillé, assis<br />
sur une chaise dans ma chambre. Je leur laissai le temps <strong>de</strong> tous<br />
s'asseoir à table, puis je sortis <strong>de</strong> ma chambre, traversai une autre<br />
chambre et pénétrai dans la salle à manger.<br />
Personne ne s'attendait à cela. Grand-Père, homme peu loquace,<br />
leva les yeux et dit : «Le mort est-il ressuscité ? Lazare est-il<br />
ressuscité ?»<br />
«Oui, le Seigneur m'a ressuscité», répondis-je.<br />
Puis il me <strong>de</strong>manda <strong>de</strong> rendre grâces, ce que je fis, et nous<br />
commençâmes à manger. Surprenante la rapidité avec laquelle on<br />
peut manger quand on ne <strong>par</strong>le pas beaucoup ! On ne <strong>par</strong>lait pas à<br />
la table <strong>de</strong> Grand-Père, surtout les jeunes. En un quart d'heure,<br />
tout fut fini.<br />
Je retournai dans ma chambre, il était 8 heures moins dix. Je<br />
savais que ma mère viendrait aux environs <strong>de</strong> 8 heures pour faire<br />
le lit. D'ordinaire, j'étais couché et elle me donnait un bain. Juste<br />
<strong>de</strong>ux jours avant ma guérison, elle m'avait encore baigné,<br />
tellement j'étais handicapé. Ainsi, ce jeudi matin, bien que mon<br />
coeur fût <strong>par</strong>faitement normal, je me sentais un peu faible d'avoir<br />
dépensé tant d'énergie.<br />
Ainsi,pensai-je, je vais juste m'étendre sur le lit et me reposer en<br />
attendant que Maman vienne faire la chambre. Ensuite, je sortirai<br />
m'asseoir à côté <strong>de</strong> Grand-Père sur la balancelle. J'avais projeté<br />
d'aller en ville vers 10 heures. Je m'assoupis environ dix minutes.<br />
A 8 heures, je me réveillai en sursaut, pensant que Maman se<br />
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