13.02.2017 Views

PDF ICI AUJOURDHUI

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Saint-Martin-en-Haut<br />

INVITÉ<br />

Auteure<br />

Aurélia Abdelbost<br />

Étudiante en journalisme<br />

PASCAL PONCET<br />

LE GOÛT DU CHALLENGE<br />

Pascal Poncet est un autodidacte qui a appris le métier de l’imprimerie sur le terrain. Aujourd’hui, il est<br />

directeur général du groupe de communication IML Capcolor situé à Saint-Martin-en-Haut. Ce qui lui<br />

a permis de gravir les échelons, c’est “le goût du challenge”. Ce “goût du challenge”, il le retrouve dans<br />

le sport qu’il pratique avec passion : l’ultra-trail, de très longues courses à pied, en nature, au gré des<br />

reliefs.<br />

DE TECHNICO-COMMERCIAL<br />

À DIRECTEUR GÉNÉRAL<br />

Aujourd’hui directeur général de l’entreprise IML<br />

Capcolor à Saint-Martin-en-Haut et ce, depuis<br />

2008 ; il a débuté dans l’entreprise en 1995 en<br />

tant que technico-commercial. Il a suivi “les opportunités<br />

d’évolution” et a su s’adapter à celle<br />

du secteur, passant de la simple imprimerie à un<br />

groupe de communication multicanal.<br />

Si, au début, le seul support proposé était le papier,<br />

l’entreprise a dû évoluer et s’ouvrir à la signalétique<br />

- communication visuelle. En 2009,<br />

celle-ci rachète l’imprimerie Capcolor à Lentilly,<br />

le groupe s’étend ce qui pose un nouveau défi. Le<br />

chef d’entreprise met en avant les nombreuses<br />

difficultés qu’il a rencontrées : “se remettre en<br />

question” afin d’évoluer, trouver de nouveaux outils<br />

et de nouveaux objectifs.<br />

Au travail comme au sport il faut aller d’étape en<br />

étape et gérer tous les paramètres. Le directeur<br />

général souligne qu’au travail : “il y a des situations<br />

nouvelles chaque jour, il faut toujours être<br />

prêt à s’adapter et à réagir très vite”. Pascal, qui<br />

dirige une entreprise d’une quinzaine de personnes<br />

au quotidien, retrouve alors ce fameux<br />

“goût du challenge” qui fait que pour lui, le travail<br />

est “vraiment un plaisir”. Et pour lui au travail,<br />

comme au sport : “quand on aime on ne compte<br />

pas”.<br />

“UNE ADDITION DE MINI SUCCÈS QUI<br />

FAIT QU’ON ARRIVE À L’OBJECTIF FINAL”<br />

Pascal découvre le trail lors d’un voyage à l’île de<br />

la Réunion où il vient soutenir un ami qui participe<br />

à la Diagonale des fous, un trail de 167 km. “J’ai<br />

eu les yeux qui ont brillé” ; l’ancien footballeur se<br />

découvre une nouvelle passion. Aujourd’hui il<br />

est ultra-trailer, c’est-à-dire qu’il parcourt de très<br />

longues distances. Par exemple, en 2015, il a participé<br />

à l’ultra-trail du Mont Blanc. Une course<br />

de 166 km qu’il a accomplie en 37 heures, sans<br />

pause, mis à part pour le ravitaillement. La préparation<br />

prend alors beaucoup de temps, aussi<br />

Pascal fait remarquer qu’il est important d’avoir<br />

le soutien de son entourage. Il partage sa passion<br />

avec son épouse, ce qui rend l’exercice “d’autant<br />

plus agréable”. Son emploi du temps professionnel<br />

chargé ne lui permet pas toujours de faire de<br />

longs entraînements, parfois il s’agit simplement<br />

de rentrer du “boulot” en courant.<br />

La “gestion de soi”, voilà ce qui le captive le plus<br />

dans ce sport. Il explique : “plus la distance est<br />

grande, plus c’est dur, plus c’est plaisant aussi de<br />

gérer tous les paramètres, le mental, le physique,<br />

la douleur, l’alimentation”. Contrôler chaque sensation<br />

tout en ne perdant pas de vue le but final,<br />

c’est son challenge. L’endurance mentale prend<br />

alors le dessus sur le physique.<br />

Quand il effectue un trail de plus de 160 km, il<br />

commence par se fixer comme objectif la réussite<br />

d’une montée, un premier succès, puis celui<br />

de bien gérer une descente, un second succès et<br />

ainsi de suite. Le sportif considère une course<br />

comme “une addition de mini succès qui fait qu’on<br />

arrive à l’objectif final”. Un message qu’il essaie<br />

de faire passer au travail aussi. Pascal reconnaît<br />

qu’il y a “des similitudes entre la vie sportive et la<br />

vie professionnelle” : il y a “les mêmes qualités à<br />

développer pour aller au bout de l’objectif”.<br />

PROMOUVOIR SON TERRITOIRE<br />

“J’y suis né, j’y travaille […] je me suis toujours<br />

impliqué dans la vie sociale des Monts du Lyonnais”.<br />

Pascal est très attaché à son territoire. En<br />

tant que chef d’entreprise, il participe à l’activité<br />

économique des Monts du lyonnais et en tant<br />

Pascal Poncet • Crédit photo : Pascal Poncet<br />

que président de l’Association Trail Organisation<br />

Solidarité (ATOS), il les fait découvrir.<br />

Le dimanche 8 janvier, il organisait, avec l’association,<br />

le Trail hivernal des Coursières. Un moment<br />

convivial qui lui a permis de partager sa<br />

passion avec d’autres trailers et de “rendre la<br />

pareille” en offrant à son tour de beaux points de<br />

vue de sa région. La beauté des Monts du lyonnais,<br />

il veut aussi la partager avec des personnes<br />

qui n’y ont d’ordinaire pas accès. Le but final de<br />

l’association est solidaire. Il s’agit d’organiser des<br />

randonnées en joëlette - fauteuil tout terrain monoroue<br />

- pour des personnes en situation de handicap.<br />

Pascal confie avoir emmené avec son association,<br />

en juin dernier, un jeune garçon d’une<br />

dizaine d’années, en fauteuil roulant, qui entrait<br />

pour la première fois dans une forêt.<br />

04 Le mag (local) n°33 - Février 2017

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!