test
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
L’edito<br />
Au sujet de la publicité, les avis divergent dans notre équipe éditoriale. Certains dénoncent<br />
la manipulation qu’exercent les entreprises par le biais de spots télé tout en envoyant un<br />
sms à l’aide du tout dernier iPhone. D’autres sont réalistes et acceptent cette manipulation<br />
sans hargne mais avec une certaine lassitude. Et d’autres reconnaissent une certaine forme<br />
d’art et saluent la dernière campagne Orange « Réinventons la connexion ».<br />
Ces avis divergents n’ont pourtant rien à voir avec une différence d’âge ou de profession.<br />
Nous sommes ce qu’on appelle des millennials nous ne connaissons pas un monde sans<br />
SIDA, mais nous avons tenu dans nos mains encore boudinés une disquette, un walkman<br />
tout en sachant maintenant manipuler avec aisance un smartphone ou un Macintosh. Nous<br />
sommes étudiants dans une école de commerce près à se lancer dans la vie active. Nous<br />
pensions tout savoir sur la publicité, nous avons connu « Tu as poussé le bouchon un peu<br />
trop loin Maurice » ou encore la pub Tipp-Ex sur Youtube qui permet d’actionner des pubs<br />
alternatives selon ce qu’on indique dans le moteur de recherche. Pourtant nous nous<br />
sommes rendu compte que la publicité ne se modifie pas seulement par les nouveaux<br />
supports technologiques mais également par l’environnement et l’actualité qui l’entoure.<br />
Dernier exemple en date la publicité Airbnb au sujet des frontières (#WeAccept) qui faisait<br />
echo au discours rassembleur (ironie) du Président Trump.<br />
Ainsi peu importe notre avis ou ce que nous pensions savoir, les faits que nous vous<br />
exposons dans ce numéro spécial vous permettront, comme ils nous l’ont permis, de cerner<br />
au mieux la publicité de demain afin de pouvoir l’aborder de manière efficace dans vos<br />
projets futurs.<br />
Cette analyse de la publicité nous a ainsi aider à écrire cet éditorial : la publicité de demain<br />
en quelques mots c’est l’émotion, l’implication des consommateurs et la technologie. A<br />
défaut de pouvoir vous fournir un casque de réalité virtuelle, nous vous proposons de<br />
l’émotion grâce à ces mots pleines de sincérité et à nos portraits amusants. Et en plus de<br />
cette émotion débordante nous vous proposons de l’implication en vous proposant de faire<br />
un tour sur notre site où vous pourrez donner votre avis et peut être avoir la chance d’être<br />
publié dans le prochain numéro. N’oubliez pas de nous suivre sur Facebook, Twitter,<br />
Instagram, Snapchat, Youtube, …
L’histoire<br />
Autrement dit, elle est indispensable pour une entreprise si cette dernière veut accroitre la<br />
vente d'un produit ou d’un service.<br />
Actuellement, il existe différents supports publicitaires traditionnel : la télévision, la radio,<br />
la presse, l'affiche, le cinéma, les relations publiques …<br />
Mais comment ont évolués les supports publicitaires traditionnels? Afin de répondre à cette<br />
question, il faut tout d'abord étudier l'évolution des différents médias publicitaires jusqu'à la<br />
télévision, puis son apogée jusqu'à nos jours, et l'apparition des supports web.<br />
La publicité existe depuis l'antiquité. Des fresques sur des murs grecs représentent la<br />
première forme de publicité visuelle. C’est au XVe siècle lorsque Johannes Gutenberg<br />
invente l'imprimerie que l’on peut constater l’apparition des premiers flyers qui avec le<br />
temps remplacèrent les crieurs publics.<br />
Depuis lors, la publicité est devenue un facteur déterminant de l'économie, de la presse et<br />
des médias. Ce n'est que, le 29 juillet 1881, que va apparaître pour la première fois la loi sur<br />
la liberté d'expression, ce qui va permettre la publicité de la presse écrite et de l'affichage.<br />
La " réclame " deviendra alors illustrée et elle a profité de l'évolution de la technique de<br />
l'impression et de la reproduction.<br />
De 1836 à 1839, la presse écrite est le principal support publicitaire. En 1896, plus de 37%<br />
des recettes du journal « Figaro »est dues à la publicité. Ce support était favorisé car créer<br />
une affiche publicitaire coûtait dans les alentours de 12 francs, alors qu'un journal ne coûtait<br />
que 50 centimes. De ce fait, un accès à la publicité de presse est beaucoup plus simple et<br />
bon marché.<br />
À partir de 1926, la première agence de publicité française créée par Marcel Germon, va<br />
inventer le système de la mise en forme visuelle et textuelle d'un message publicitaire afin<br />
de le mettre en valeur.<br />
"Les Trente glorieuses " marquent une forte étape de la publicité due à la mutation<br />
favorable de l’économie. L'exode rurale a augmenté le niveau de vie et a créé une hausse de
la production qui entraîne naturellement un effort publicitaire. La publicité de presse<br />
représente 67 % de l'investissement publicitaire dans les années 1950. C'est la photographie<br />
qui a le plus développé le domaine publicitaire.<br />
Dans les années 1930, nous voyons apparaître un nouveau support potentiel pour le<br />
développement de la création publicitaire : la télévision. À l'époque, les publicités<br />
commerciales de marques étaient interdites sous les ondes de la<br />
radiodiffusion télévision Française (RTF).<br />
Trente ans plus tard, seuls 2 millions de foyers sont équipés d'une réceptrice télévision.<br />
En France c’est en 1959 que la publicité télévisuelle est autorisée. C'est à cette même date<br />
que débute la publicité en caricature. La caricature publicitaire présente un produit banal<br />
avec originalité, il incite l'achat de manière différente par rapport à une publicité simple qui<br />
ne fait qu’énumérer les qualités d’un produit dans un cadre idyllique.<br />
En 1979, la presse écrite et quotidienne reste tout de même au sommet du budget de la<br />
France. Six ans plus tard, en 1985, on remarque que la presse et la télévision sont les<br />
supports favoris de la publicité, car elle permet d'avoir un excellent rapport coût bénéfice. Le<br />
secteur publicitaire représentait alors 0,76% du PIB français et employait plus de 50 000<br />
personnes dans les années 90.<br />
2000 est l'année de l'explosion d'Internet. À cette époque, internet représentait plus de 122<br />
millions d'euros d'investissement en France. Il est devenu le nouveau support<br />
incontournable de la publicité.<br />
Alors que le marché de la publicité sur Internet représente actuellement des milliards de<br />
dollars, il n'en était rien en 1994.<br />
Afin de mieux comprendre la publicité sur le web d'aujourd'hui, il est préférable de faire un<br />
petit retour sur l'histoire de la première publicité en ligne.<br />
Le 27 octobre 1994, une bannière publicitaire est intégrée au code du site HotWired.com,<br />
l’un des premiers magazines en ligne. Sa taille, qui faisait 468×60 pixels, a fixé la norme pour<br />
les futures bannières, jusqu'à ce que la résolution des écrans d'ordinateurs évolue.
Cette bannière publicitaire au graphisme coloré sur fond noir a été réalisée par l'agence<br />
moderne média, plus particulièrement par Joe McCambley. Il s'agissait d'une commande<br />
pour l'opérateur de téléphonie américaine AT&T.<br />
Cette publicité débarque, alors que les sites d'e-commerce viennent tout juste d'être<br />
déclarés légaux. Au début des années 1990, le web représentait un marché encore naissant<br />
et peu exploré sur lequel proposer de nouvelles choses aux utilisateurs relevait d’un défi<br />
quotidien. Il y avait une volonté d'innover et de tailler ce web brut.<br />
Selon Joe McCambley, dans un revenu sur l'histoire, la Harvard Business Review :" nombreux<br />
étaient, à cette époque, les pionniers de la publicité numérique qui cherchaient non pas<br />
comment vendre quelque chose aux clients, mais plutôt comment les aider et leur rendre<br />
service". En cliquant sur la bannière l'utilisateur se retrouve sur un microsite où ils pouvaient<br />
trouver une liste des plus grands musées. «Nous avons vu notre annonce comme une sorte<br />
d'annonce de service public», explique Otto Timmons, qui a aussi travaillé sur la bannière. À<br />
cette époque, l'objectif principal consistait à montrer qu'AT&T était capable de faire voyager<br />
les utilisateurs du web à travers le temps et l'espace via Internet. Parmi les personnes qui<br />
ont vu la bannière, 44% d'entre eux ont cliqués.<br />
Au fil des années, elle a, selon le célèbre magazine "Business Insider", rapporté plusieurs<br />
milliards de dollars. Très vite, la publicité a commencé à envahir Internet.
Nouvelles technologie<br />
Nous sommes entourés par la technologie. Difficile de faire un pas sans son smartphone à la<br />
main. Ou de s’abstenir de faire des recherches Google sur son lieu de travail.<br />
C'est justement notre addiction ou plutôt à notre dépendance à la technologie que celui-ci<br />
est devenue incontournable pour la création. Il faut savoir que la majorité de la population<br />
mondiale est attirée par les nouvelles innovations notamment en matière de nouvelles<br />
technologies de l'information et de la communication (NTIC) connu maintenant derrière le<br />
terme « digital ». Prenons exemple sur la population française, 80 % de la population<br />
utilise un portable ou un smartphone. Et la France est au 8e rang des pays qui utilisent le<br />
plus Internet. Ce dernier a connu une hausse de 65 % si l'on considère l’ensemble de la<br />
France (Dom inclus).<br />
Internet est donc le moyen le plus efficace pour cibler le plus de personne possible en vue du<br />
nombre d’utilisateur. Néanmoins on constate que malgré le fait qu’Internet puisse s’adresser<br />
une large audience, les publicitaires préfèrent cibler des consommateurs spécifiques. Et la<br />
récolte de données facilite cette action. Les publicitaires peuvent obtenir les informations<br />
nécessaires sur les consommateurs comme par exemple ce qu'ils veulent posséder, ce qu'ils<br />
apprécient, ce qu'ils achètent, ce qu’ils cherchent … Ainsi il est possible de posséder des<br />
renseignements sur le comportement en ligne des utilisateurs. L’engouement pour les<br />
réseaux sociaux ne fait que faciliter cette action. Par exemple, sur Facebook, devenir « ami »<br />
ou bien « fan » d'une marque, signifie aussi donner l'accès de nos informations personnelles<br />
aux publicitaires. L’action de « liker », permet de ce fait de développer au mieux leur<br />
commerce et de cibler plus précisément leur clientèle. En parallèle, les informations que le<br />
client divulgue par le biais des réseaux sociaux lors de notre inscription guident l'affichage<br />
des publicités. Ce qui est bien sûr un atout pour une stratégie marketing. En connaissant le<br />
plus précisément possible les habitudes d’achats et le comportement global de notre<br />
clientèle c’est en réalité savoir ce que le client souhaite pour trouver au mieux la réponse à<br />
leurs besoins.<br />
Ce ciblage s’effectue aussi dans le domaine de la télévision, mais cela est moins précis. Par<br />
exemple les publicités de jouets ou de céréales pour enfants sont principalement diffusées le<br />
matin juste avant le début des cours. Les publicités sont programmées par tranche horaire<br />
selon les caractéristiques du public ciblé et des produits à commercialiser.
D'un côté la mise en valeur des produits passe aussi par l'utilisation de nouveaux<br />
technologiques. Coca-cola par exemple, utilise un marketing multicanaux incluant de<br />
nombreux médias et technologies comme la télévision et les réseaux sociaux.<br />
Les publicités Coca-cola ne sont pas seulement diffusées à la télévision, mais cette marque<br />
utilise aussi le site officiel de la marque pour partager sa publicité sur Internet. C’est<br />
l’optimisation des différents supports existants. Cette utilisation des multicanaux est<br />
essentielle, en vue de leur stratégie. Elle ne vise personne en particulier, sa cible est large et<br />
sa clientèle comprend aussi bien les enfants que les adultes (même s’il existe des gammes<br />
destinées à une cible précise). Son but est d’être présent dans l’esprit de tous sans<br />
exception.<br />
Selon la stratégie de l’entreprise, il n’est pas nécessaire de passer par des multicanaux.<br />
Néanmoins la présence sur Internet est maintenant indispensable pour l’identité d’une<br />
marque. Presque toutes les entreprises possèdent au moins un site web ou un compte sur<br />
un réseau social. Ceci peut s’illustrer comme la phase 1 de l’implantation de la technologie<br />
au sein des relations entre la marque et ses clients. Être présent sur le web, signifie que<br />
l’entreprise existe.<br />
Cette phase est bien ancrée dans la stratégie marketing. Les entreprises se distinguaient par<br />
la création d’un site web ou leur compte Facebook. Mais maintenant ce n’est plus le cas. La<br />
généralisation des sites ont incités les entreprises à se différencier davantage au-delà de la<br />
conception du site qui est de plus en plus professionnel et attrayant. Nous passons ainsi à la<br />
phase 2 : le contenu.<br />
Certes votre entreprise « existe » au niveau web, maintenant il faut le rendre utile. Le site<br />
doit se concentrer sur les intérêts des consommateurs, répondre à ses questions afin de lui<br />
expliquer en quoi ce bien ou ce service lui est bénéfique. Ces réponses se présentent sous la<br />
forme d’articles savants reprenant toutes les caractéristiques du bien ou service à vendre.<br />
Encore une fois cette phase semble bien être saisie par toutes les entreprises. Nous passons<br />
ainsi à la phase 3 qu’on appellera le contenu bis. En plus des articles explicatifs en lien direct<br />
avec ce que l’entreprise offre, le site propose des articles qui représentent l’univers, les<br />
valeurs et la qualité de la marque. Par exemple le site de Generators Hostels (site de<br />
réservation d’auberge de jeunesses) propose des articles sur les villes où il est implanté ou<br />
encore des témoignages. Ainsi sous forme déguisé, on incite le client à consommer chez<br />
nous, non pas en lui proposant un bien ou un service mais en lui proposant un univers, une
communauté. Ce même principe nous le retrouvons chez les marques de luxe : nous<br />
n’achetons pas juste un sac Louis Vuitton, nous achetons notre ticket d’entrée à un cercle<br />
fermé.<br />
Autre moyen d’attirer le consommateur à acheter, c’est d’associer une marque à une autre<br />
grâce à des jeux en ligne. Sur le site de la boisson Fanta on peut jouer gratuitement<br />
à Guitar Hero. Le but étant d’associer ce jeu à la boisson. Dans ce cas, c’est l’association de<br />
deux univers.<br />
Encore une fois, la création d’une communauté autour de la marque ne semble plus<br />
suffisante pour se distinguer des autres. Même si l’entreprise dispose du meilleur rédacteur<br />
afin de décrire les bienfaits d’un produit, nul ne vaut les avis des consommateurs afin de se<br />
décider. Il est maintenant rare de réserver un hôtel sans regarder l’avis des consommateurs.<br />
Cette immersion est aussi proposer à l’aide de caisse de réalité virtuelle qui propose de<br />
manière plus interactif avec une immersion dans les valeurs d’une marque.<br />
En ce sens, les entreprises ont bien compris que l’implication du client dans la création<br />
publicitaire est un plus. Par exemple la marque anglaise « Talktalk » dispose d’un jeu<br />
interactif sur son site où l'on peut créer des dessins et les soumettre à la marque. Les<br />
meilleurs dessins vont être utilisés dans le spot de celle-ci. Ainsi comme Apple qui affiche les<br />
photographies de ses utilisateurs sur les panneaux publicitaires, TalkTalk inclut les<br />
utilisateurs en les faisant participer à leur campagne publicitaire<br />
Cette volonté de faire participer le consommateur à la création permet de crédibiliser la<br />
marque. Mais aussi elle permet de communiquer différemment. Avant les marques<br />
présentaient leur univers et incitaient les clients potentiels à faire partie de cette<br />
communauté. Maintenant nous tendons à aller dans l’autre sens. On constate l’univers du<br />
client et nous démontrons que la marque correspond à celui-ci.<br />
En ce sens le consommateur trace un chemin à suivre pour les entreprises. La considération<br />
des valeurs mais aussi des attentes clients sont de plus en plus importantes. Les marques<br />
doivent être sensibilisées aux problématiques de la consommation responsable aussi bien<br />
aux problématiques sociétales afin de ne pas être déconnectés de la réalité que subissent les<br />
consommateurs. Ainsi les questions de l’environnement s’entrecroisent avec la
médiatisation des droits de la femme en passant par la légalisation du mariage homosexuel.<br />
La publicité doit refléter l’image d’aujourd’hui, afin de correspondre à l’évolution du monde.<br />
Bien sûr cela n’est pas fait juste par conviction, c’est surtout le fait d’apporter une image<br />
positive et progressive à la marque et de donner au consommateur du sens à l’achat.<br />
La création publicitaire de demain c’est avant tout anticiper les évolutions technologiques<br />
mais aussi comprendre et saisir le plus rapidement possible l’environnement. Ainsi il est<br />
nécessaire d’adapter son produit mais aussi son image à l’actualité pour ne pas être décalé<br />
de ce qui nous entoure. A l’heure d’Internet, l’évolution technologique et le changement de<br />
la société doit être pris au sérieux par les entreprises afin de pouvoir prospérer dans le<br />
temps.<br />
Modification création<br />
Les entreprises sont aujourd’hui en train de surfer sur la vague du digital. Néanmoins il est<br />
difficile de définir ce terme temps qu’il est vaste. De manière simple le digital est la<br />
numérisation de l’information. Mais la notion de dématérialisation n’enrobe pas toute<br />
l’essence du digitale. C’est surtout l’échange que cela implique. Cette vision d’échange est<br />
intéressante pour les entreprises, car la marque peut communiquer directement avec sa<br />
clientèle qui elle peut en contrepartie interpeller la marque. C’est pour cela que l’on peut<br />
voir apparaitre des offres d’emplois tels qu’expert en contenu multimédia ou encore expert<br />
en réseaux sociaux. Le digital a rendu toutes les marques vulnérables et sensibles à la<br />
conversation, parce que la valeur actuelle est devenue l'authenticité. C'est pour cette raison<br />
que le rapport de forces s'est inversé. « C'est bénéfique pour tout le métier, car cela remet<br />
l'intelligence au cœur de nos activités. Et on peut constater cette procédure depuis la<br />
stratégie jusque dans l'exécution» indique Renaud Berthe fondateur de Buzzman. Pour Luc<br />
Wise fondateur de XX, c'est la nature organique et quasi vivant du digital qui lui permet<br />
d'exprimer une nouvelle forme de créativité.<br />
La publicité classique utilise le média dit traditionnel, comme la télévision, le cinéma, la<br />
radio, le marketing direct, la presse et l'affiche publicitaire. Par contre, la publicité digitale<br />
utilise des médias numériques comme le site web et mobiles, les applications mobiles …
On constate l'utilisation des bannières publicitaire avec le big data, les newsletters, le<br />
mailing, le référencement, l'utilisation des réseaux sociaux.<br />
Mais ce qui singularise essentiellement ces nouveaux systèmes publicitaires par rapport aux<br />
publicités traditionnelles, c'est l'interactivité. En effet, c'est un principe majeur puisqu'il<br />
change complètement le rapport des consommateurs à la marque. Néanmoins n’est-il pas<br />
intéressant de savoir comment transformer les supports traditionnels en support interactif ?<br />
Les grandes chaînes de télé ont déjà saisi cette notion en incluant dans leur émission la<br />
notion de smart TV qui permet au visionneur d’être actif (et non passif) face à ce qu’il<br />
visionne à l’aide d’une application. L'idée de l’interaction est de proposer une valeur ajouté<br />
aux les courriers, prospectus ou autres supports traditionnels pour créer une interactivité<br />
supplémentaire, voir une émotion supplémentaire avec les consommateurs. Ici l’utilisation<br />
des réseaux sociaux est primordiale. Cette technique a deux objectifs principaux, dans un<br />
premier temps c'est d'accompagner le consommateur dans son acte d’achat, l'aider à<br />
préparer son achat et lui donner de l'information sur un produit ou un service. Et dans un<br />
deuxième temps l’objectif est de pouvoir, de manière efficace, promouvoir la marque et<br />
créer un lien avec les consommateurs. De nos jours, l’interactivité est une notion bien<br />
comprise par les entreprises, ainsi il est difficile de se démarquer sur ce créneau-là. Il est<br />
donc nécessaire de s’appuyer sur d’autres moyens comme par exemple les casques de<br />
réalité virtuels. Avec la réalité augmentée, il est maintenant possible de donner vie au logo<br />
ou au slogan avec des animations 3D, des graphiques et des informations textuelles affichés<br />
en temps réel via une application mobile sur la tablette ou le Smartphone des<br />
consommateurs.<br />
Les objets publicitaires deviennent alors plus « réels » et racontent une histoire continue<br />
et fascinante lorsqu’elle est bien utilisée. Les avantages sont nombreux : il permet de se<br />
démarquer de la concurrence avec la fusion d'une publicité plus réelle et d'une publicité<br />
virtuelle très accrocheuse, la publicité devient automatiquement virale, parce que le<br />
consommateur partage généralement la publicité et le message avec son cercle d'amis, il<br />
crée une image de marque positive par le biais de la surprise. Luc Wise co-fondateur de<br />
l’agence publicitaire Herezie indique que « la surprise et la spontanéité restent des ingrédients<br />
clefs de toute forme de séduction. Si le marketing devient trop routinier, il perd de sa magie et<br />
donc de son efficacité.»
Il existe une nouvelle tendance à fort potentiel dans le domaine de la publicité : le neuromarketing.<br />
Une discipline très récente. Un chercheur américain a publié une étude<br />
concernant la publicité. Lorsque les volontaires <strong>test</strong>ent un produit à l'aveugle, leur cerveau<br />
fait appel la zone du goût. Lorsque la vision est activée, le cerveau favorise l'apparence.<br />
Mais lorsque les volontaires connaissent la marque du produit, c'est la zone de la mémoire<br />
qui s'allume. Dans notre cas la publicité. Les zones conscientes du cerveau, celles qui font<br />
réfléchir sont désactivées. À l'inverse, les zones de l'émotion sont allumées.<br />
C'est-à-dire que la publicité fait passer dans un mode émotionnel mais pas conscient. Avec<br />
cela, la publicité fonctionne par le biais des émotions qui eux-mêmes sont liés à la décision. Il<br />
n'y a pas de décision sans émotion et il n'y a pas d'émotion sans décisions. D’autant plus que<br />
l’on sait qu’1 achat sur 3 se fait de manière impulsive sous le coup d’un désir d’achat. Grâce<br />
aux neurosciences, le marketing est maintenant capable de valider ce qui est auparavant<br />
relevé de l'intuition. Son champ d'action est large, le neuro-marketing pourrait améliorer<br />
l'impact des campagnes. Cela valide le fait qu’une marque plaît plus facilement aux<br />
consommateurs que lorsque celle-ci est capable de transmettre des émotions.<br />
Dans cette idée les publicités tendent à devenir plus humaine, voir humaniste. Ils prennent<br />
compte avant tout de l'expérience, des aspirations et des valeurs des individus. Parfois à<br />
mettre en avant l’esprit de la marque plutôt que de ses produits. On peut prendre exemple<br />
de Airbnb lors du super Bowl 2017 ; Elle a crée la surprise en affichant un message XXXXXX.<br />
Attirer l'attention du consommateur, susciter sa curiosité, son amusement, son émotion et<br />
faire naître chez lui une petite étincelle que l'on appelle, désire. Telle est la publicité de<br />
demain.<br />
Lorsqu’on évoque la publicité, les personnes ont toute suite une opinion négative. « La<br />
plupart des publicités sont beaucoup trop mensongères » scande Cécile une infirmière en<br />
service de réanimation. La publicité est perçue comme trompeuse et pousse à acheter des<br />
produits ou des marques qui ne sont pas conformes à ses attentes et à ses besoins. La<br />
publicité abuse alors de la confiance des gens et de leur naïveté. « C’est surtout un marché<br />
juteux », conclut Rémy étudiant dans une école d’ingénieur. Dans la même optique et<br />
particulièrement dans le domaine politique, la publicité peut influencer les choix<br />
démocratiques en favorisant un candidat.
Les agences et les annonceurs devront prendre en compte ces problèmes dans leur<br />
élaboration et de création de publicité pour l'avenir. Pour que la publicité soit agréable à<br />
voir. Ils devront également limiter les vulgarisations des publicités sur le web et accentuer la<br />
qualité et le ciblage pour éviter l’utilisation de « ad-block » (plugin internet qui permet de<br />
ne pas afficher les publicités).<br />
Les annonceurs devront ainsi favorisés l'utilisation du «native advertising ».Cette nouvelle<br />
technique de publicité consiste à proposer des contenus à la fois intéressants, informatifs et<br />
adaptés à la cible, que le lecteur va venir chercher et lire avec plaisir parce que cela va lui<br />
plaire. Ainsi c’est le consommateur qui va chercher la publicité et non l’inverse. C’est une<br />
relation inversée entre le consommateur et l’entreprise. On n’impose plus la publicité mais<br />
on laisse le choix au consommateur de venir la voir en attisant sa curiosité.