Maisons à Vivre

Carafes et verre blanc • CHINER
Pour les nettoyer
Bien souvent, lorsque l’on achète une de ces jolies carafes
toutes tarabiscotées, l’intérieur est un peu blanchâtre à cause
du calcaire. Voici le truc pour leur rendre toute leur transparence.
Vous connaissez le vinaigre blanc ? C’est un remède miracle,
simple et même plutôt écologique. Ca ne coûte presque rien
et ça nettoie presque tout. Vous faîtes chauffer une part de vinaigre
blanc, une part d’eau et une part de gros sel. Vous mettez
le mélange dans la carafe… Vous laissez reposer toute la
nuit et au matin, c’est tout propre, il vous suffit de passer un
écouvillon, de bien rincer à l’eau claire…
L
’usage du verre pour les carafes mais aussi les brocs, cruches
ou compotiers remontent au XVIII e siècle. Du coup, les objets
les plus anciens, en verre soufflé sont facilement reconnaissables.
Fait d’une seule pièce, le verre présente bien souvent des
petites bulles dans la matière, car ce sont des pièces soufflées. Le
verrier met une boule de verre en fusion au bout d’une perche creuse
et tout le savoir-faire de l’artisan consiste à tourner sa perche en
même temps qu’il souffle pour obtenir la forme désirée. Le deuxième
indice, c’est le fond, s’il est poli, la carafe à plus de chance d’être
ancienne, car c’est l’endroit où le verre adhérait à la perche.
Dès la fin du XIX e siècle, on invente un nouveau procédé, le verre
moulé. Plus simple et surtout moins onéreux, il consiste à couler le
verre en fusion dans deux moules et à les assembler… ce qui donne
une sorte de couture qui court tout le long de la carafe et permet de
les identifier à coup sûr.
Le saviez-vous ?
Ça vous « laisse en carafe » ? Vous connaissez cette expression
? Elle date de la fin du XIX e siècle, à l’époque de la démocratisation
des carafes et fait référence à l’orateur, toujours un peu
ventru, qui, ne trouvant plus ses mots, restait bouche bée, le sens
ayant alors glissé d’un récipient ventru et ouvert… à un autre !
Les bons mots
La carafe n’a pas d’anse, mais son col étroit sert à l’attraper. Elle est
parfois munie d’un bouchon. Dans ce cas, c’est une carafe à vin et
petite, elle devient carafon.
La cruche n’a pas de bec verseur. Elle est munie d’au moins une
anse, sa panse est arrondie et son col resserré.
Le broc possède lui aussi une anse, mais il a un bec verseur. Avec
son col à peine resserré, le pichet possède une anse et un bec verseur
et peut contenir jusqu’à cinq litres de liquide.
Et enfin il y a les aiguières, souvent en cristal. Très décorées, très
élancées, avec un bouchon, une anse haute, un col fin… L’élégance
même. Les compotiers sont des coupes sur pied où l’on dispose
fruits et douceurs, ils possèdent, ou non, une cloche permettant de
préserver les aliments. Beurriers et sucriers font preuve de beaucoup
de fantaisie, tant dans leurs formes que dans leur décoration…
Plus ou moins volumineux, ils se transforment au gré de votre fantaisie
en superbes vases ! •
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