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GROSSESSE.
Le diagnostic prénatal.
La plupart des grossesses se déroule normalement et, dans 96 à 98
pour cent des cas, le nouveau-né jouit d’une bonne santé.
TEXTE: BRIGITTE HÖLZLE
Dans le cadre du suivi prénatal, il est possible d’effectuer
différents examens prénataux, par exemple les
échographies. N’oublions pas que lors de ces examens,
il en va en premier lieu du bien-être de l’enfant. Mais,
en cas de résultat anormal, un traitement pendant la
grossesse n’est que très rarement envisageable. Ce qui
revient, en fin de compte, à se poser la question «garder
l’enfant ou prévoir une interruption de grossesse?».
Votre gynécologue pourra vous renseigner personnellement
sur le bien-fondé d’examens (voir également
sur www.diagnostic-prenatal.ch). Vous pouvez également
vous informer auprès d’un conseil généti que sur
les différentes méthodes de diagnostic pré natal ou
auprès du centre de conseil www.diagnostic-prenatal.
ch (voir info). Des examens non intrusifs comme le test
du premier trimestre ou le «DPNI», dépistage prénatal
non invasif, (v. page suivante) ne mettent certes pas en
danger la grossesse, mais ils ne sont pas toujours très
convaincants. En cas de probabilité accrue d’anomalie
chez l’enfant, on envisagera l’utilisation de métho des
invasives, comme une biopsie chorionique ou le prélèvement
de liquide amniotique, pour analyser les cellulles
fœtales. Les résultats d’une telle intervention
sont plus fiables mais, dans de rares cas, l’examen peut
être à l’origine d’une fausse-couche. La probabilité
d’anomalie est plus importante, par exemple, si la mère
a plus de 35 ans, si des anomalies héréditaires ou des
malformations existent dans la famille, si les parents
ont déjà eu un enfant handicapé ou si la maman a
contracté la rubéole ou toute autre maladie infectieuse
en début de grossesse.
À l’origine d’un dysfonctionnement ou d’une anomalie,
on trouve premièrement les maladies génétiques,
deuxièmement les troubles du développement consécutifs
à des facteurs extérieurs et troisièmement les
lésions survenues pendant l’accouchement. Le diagnostic
pré natal ne permet pas de dépister chaque
dysfon ctionnement ou anomalie avant la naissance.
Le diagnostic échographique prénatal, par exemple de
malformation cardiaque, permettra de prévoir, le cas
échéant, une intervention chirurgicale postnatale.
Mais, en cas de dysfonctionnement grave dans le développement
physique ou/et mental du fœtus, les futurs
parents sont confrontés à un grave dilemme. Ils doivent
décider s’ils se sentent capables d’élever un enfant
(gravement) handicapé, avec toutes les charges psychiques
et physiques, sociales et financières que cela
implique. D’autre part les parents doivent également se
demander s’ils peuvent assumer une interruption de
grossesse. Quoi qu’il en soit, la décision est très difficile
à prendre.
14 Attendre un enfant | 2022