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Effet des plantes de service sur les bio-agresseurs des ... - Cirad

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Document obtenu <strong>sur</strong> le site http://agroecologie.cirad.fr<br />

Les conclusions issues <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième partie vont relativement dans le même sens. El<strong>les</strong> montrent<br />

que <strong>les</strong> différents « profils bactériologiques rhizosphériques » <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>plantes</strong> antagonistes induisent une<br />

multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> mécanismes qui vont nuire au développement <strong><strong>de</strong>s</strong> némato<strong><strong>de</strong>s</strong>. Ils remarquent<br />

notamment que <strong>les</strong> composées anti<strong>bio</strong>tiques ne sont pas <strong>les</strong> seuls composés impliqués dans la lutte<br />

; l'oxydation phénolique par exemple est également invoquée. Le tableau suivant indique <strong>les</strong><br />

différentes activités <strong><strong>de</strong>s</strong> bactéries présentes ou absentes chez mucuna.<br />

Tableau 4 ; Caractérisation physiologique <strong><strong>de</strong>s</strong> bactéries rhizosphériques <strong>de</strong> mucuna – (Source ; Kloepper et al,<br />

1992)<br />

générale<br />

c) <strong>Effet</strong> via une modification du micro-climat & <strong>de</strong> l'activité <strong>bio</strong>logique<br />

Enfin une publication beaucoup plus récente (Blanchart et al., 2006) traite également du<br />

potentiel néfaste <strong>de</strong> Mucuna pruriens, var. utilis envers Criconemella, Scutellonema et<br />

Meloidogyne. Ils mettent en place une rotation annuelle <strong>de</strong> maïs et <strong>de</strong> mucuna sans aucune<br />

fertilisation. Il compare l'évolution du développement <strong><strong>de</strong>s</strong> némato<strong><strong>de</strong>s</strong> dans le sol entre ce traitement<br />

et <strong>de</strong>ux autres, à savoir, un traitement témoin maïs (Zea mays var. DMR, seul, sans fertilisation) et<br />

un traitement <strong>de</strong> maïs seul mais fertilisé. Les expériences sont menées au Bénin (climat soudanoguinéen<br />

; <strong>de</strong>ux saisons sèches et <strong>de</strong>ux saison humi<strong><strong>de</strong>s</strong>), à 20m d'altitu<strong>de</strong>, avec une pluviométrie<br />

annuelle moyenne <strong>de</strong> 1200 mm d'eau et une température moyenne <strong>de</strong> 27°C, <strong>sur</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> sols<br />

ferralitiques.<br />

Ils ont observé qu'après plusieurs années la macrofaune globale (<strong>de</strong>nsité et <strong>bio</strong>masse) a augmenté<br />

<strong>sur</strong> le traitement où Mucuna était présent. En raison <strong>de</strong> l'apport en matière organique, mucuna a<br />

favorisé le développement <strong>de</strong> vers <strong>de</strong> terre (par exemple) qui jouent un rôle important dans le<br />

régime hydrique du sol.<br />

Ils ont notamment observé une augmentation <strong>de</strong> la population <strong>de</strong> némato<strong><strong>de</strong>s</strong> se nourrissant<br />

« facultativement » <strong>de</strong> <strong>plantes</strong> (Tylenchidae), <strong>de</strong> némato<strong><strong>de</strong>s</strong> se nourrissant <strong>sur</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> bactéries<br />

(Rhabditidae et Cephalobidae) et <strong>sur</strong> <strong>de</strong> némato<strong><strong>de</strong>s</strong> se nourrissant <strong>de</strong> némato<strong><strong>de</strong>s</strong> pathogènes. Ils ont<br />

aussi observé une diminution dans la population <strong>de</strong> némato<strong><strong>de</strong>s</strong> se nourrissant obligatoirement <strong>de</strong><br />

<strong>plantes</strong> (Criconemella, Scutellonema et Meloidogyne). Ils expliquent une telle évolution dans la<br />

population <strong><strong>de</strong>s</strong> némato<strong><strong>de</strong>s</strong> par l'augmentation <strong>de</strong> l'activité bactérienne, intrinsèquement liée à la<br />

modification du microclimat, l'apport en matière organique et azotée ainsi que par <strong>les</strong><br />

modifications progressive dans la taille, la composition et l'activité <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> la macrofaune<br />

générées par la présence du mucuna dans la rotation culturale.<br />

D'où la conclusion que mucuna avait un effet néfaste <strong>sur</strong> le développement <strong>de</strong> némato<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

pathogènes (Criconemella, Scutellonema et Meloidogyne) par un effet caractérisé <strong>de</strong> non trophique<br />

dans la classification utilisée précé<strong>de</strong>mment, ainsi que par la stimulation <strong>de</strong> l'activité <strong>bio</strong>logique<br />

générale.<br />

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