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Effet des plantes de service sur les bio-agresseurs des ... - Cirad

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Document obtenu <strong>sur</strong> le site http://agroecologie.cirad.fr<br />

fait, au développement <strong>de</strong> Fusarium. Mais la possibilité que Vicia villosa stimulerait <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

antagonistes spécifiques n'est pas exclue (Cook et Baker, 1983 cités par Zhou et Everts, 2007).<br />

5) <strong>Effet</strong> <strong>sur</strong> Podosphaera xanthii, Plectosporium tabacinum et <strong>sur</strong> Didymella bryoniae<br />

Everts (2002), nous apprend que la sévérité <strong>de</strong> la maladie induite par Podosphaera xanthii<br />

(l'oïdium) pouvait être réduite <strong>sur</strong> la citrouille (Cucurbita pepo L.) lorsque l'on insère <strong>sur</strong> la parcelle<br />

<strong>de</strong> la vesce, sous forme <strong>de</strong> mulch en semis direct, comparé à un sol nu. De plus, ils remarquent<br />

qu'en y introduisant <strong>de</strong> la vesce et du seigle (Secale cereale L.) en tant que plante <strong>de</strong> couverture (en<br />

semis direct également), la citrouille était moins touchée par Plectosporium tabacinum ainsi que par<br />

Didymella bryoniae (en moyenne respectivement 36 et 50% <strong>de</strong> moins que sous une culture<br />

« conventionnelle » - labour).<br />

a) <strong>Effet</strong> non trophique<br />

Les mécanismes impliqués dans ce phénomène n'ont pas été pleinement élucidés <strong>sur</strong> la citrouille<br />

(Everts, 2002). L'auteur émet cependant <strong><strong>de</strong>s</strong> hypothèses en regard avec ce qui a pu être observé <strong>sur</strong><br />

d'autres cultures tel<strong>les</strong> que le poivre et la tomate où d'une part, la diminution <strong>de</strong> la dispersion du<br />

pathogène (Ristaino et al., 1997 cités par Everts, 2002) et d'autre part, la chute <strong>de</strong> la<br />

« conductivité » du microclimat dûe à la présence <strong>de</strong> résidus culturaux à la <strong>sur</strong>face du sol (Mills et<br />

al., 2002 / Cf. §3.a ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus).ont été <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux facteurs explicatifs <strong>de</strong> la diminution <strong>de</strong> la maladie.<br />

Ainsi Everts (2002) explique la réduction <strong><strong>de</strong>s</strong> différentes maladies par l'intermédiaire <strong>de</strong> la barrière<br />

physique formée par la vesce et le seigle entre le sol et <strong>les</strong> citrouil<strong>les</strong>. L'emploie <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />

espèces simultanément est d'ailleurs plus efficace que la vesce seule. La réduction <strong>de</strong> l'effet splash<br />

est également mobilisée comme une conséquence <strong>de</strong> la présence du mulch et comme cause <strong>de</strong> la<br />

modification du microclimat, moins favorable au développement <strong><strong>de</strong>s</strong> champignons.<br />

b) <strong>Effet</strong> via résistances induites – tolérance/compensation/anti<strong>bio</strong>se<br />

Des effets <strong>de</strong> compensation joueraient également un rôle important dans la résistance accrue face à<br />

ces champignons pathogènes (Mills et al., 2002). L'évolution <strong>de</strong> la teneur en nutriments <strong>sur</strong><br />

l'appareil foliaire <strong>de</strong> la citrouille n'a pas été me<strong>sur</strong>é mais Everts (2002) se réfère à une étu<strong>de</strong><br />

précé<strong>de</strong>nte menée aux U.S.A. <strong>sur</strong> <strong>de</strong> la tomate en association à <strong>de</strong> la vesce en semis direct. Il a été<br />

observé que l'association permet d'augmenter la teneur en azote et <strong>de</strong> diminuer celle en phosphate<br />

comparé à une culture conventionnelle (labour). La déficience ou l'excès en un type <strong>de</strong> nutriment<br />

peut en effet être un critère déterminant dans l'évolution <strong>de</strong> la maladie ; Eaton (1944) cité par<br />

Everts (2002) montre par exemple qu'une teneur insuffisante en bore dans <strong>les</strong> feuil<strong>les</strong> du melon est<br />

propice au développement d'oïdium. Ce <strong>de</strong>rnier cas peut être considéré dans la typologie <strong>de</strong><br />

Ratnadass et al. (2009) comme d'anti<strong>bio</strong>se en regard à la spécificité d'un élément minéral qui<br />

accroit la résistance <strong>de</strong> la plante. L'amélioration nutritive <strong>de</strong> la plante à laquelle la vesce est<br />

associée peut donc être également considérée comme un facteur limitant le développement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

maladies transmises par ces <strong>bio</strong>-<strong>agresseurs</strong>.<br />

6) <strong>Effet</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> némato<strong><strong>de</strong>s</strong> phytoparasites<br />

On ne sait pas grand chose <strong>sur</strong> l'influence <strong>de</strong> la vesce envers <strong>les</strong> némato<strong><strong>de</strong>s</strong>. Des expériences ont<br />

montré qu'elle était hautement sensible à Meloidogyne arenaria (Mosjidis et al., 1993). Moneim et<br />

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