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Effet des plantes de service sur les bio-agresseurs des ... - Cirad

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Document obtenu <strong>sur</strong> le site http://agroecologie.cirad.fr<br />

a) <strong>Effet</strong> non trophique – barrière physique<br />

On apprend dans l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Costello et Altieri (1995) que Brevicoryne brassicae et Myzus persicae<br />

possè<strong>de</strong>nt un prédateur commun, à savoir Diaeretiella rapae (Hymenoptera: Braconidae) (Sheehan<br />

et Shelton, 1989a). On pourrait penser que le trèfle aurait une influence <strong>sur</strong> le développement <strong>de</strong> ces<br />

<strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> pucerons par un mécanisme <strong>de</strong> type top-down épigés et qu'il servirait ainsi d'abris<br />

pour leurs prédateurs naturels Cependant, à la suite <strong>de</strong> leur expériences, ils observent que le<br />

pourcentage <strong>de</strong> parasitisme est supérieur dans <strong>les</strong> traitements témoins (monoculture) comparé aux<br />

différentes couvertures végéta<strong>les</strong>. Ces résultats indiqueraient donc un <strong><strong>de</strong>s</strong> effets pervers qu'une<br />

association culturale peut engendrer ; l'accroissement <strong>de</strong> la <strong>bio</strong>-diversité florale à l'échelle <strong>de</strong> la<br />

parcelle peut rendre, dans certaines situations, le parasitisme plus incertain et peut être perçue<br />

comme une véritable barrière pour <strong>les</strong> prédateurs. <strong>Effet</strong> pervers donc que certains auteurs avaient<br />

déjà analysé (Sheehan, 1986; Andow et Risch, 1987 cités par Costello et Altieri, 1995). Dans ce cas,<br />

la barrière serait considérée comme barrière olfactive en raison <strong>de</strong> la forte attraction <strong>de</strong> D. rapae<br />

par <strong>les</strong> <strong>plantes</strong> hôtes odorantes (Read et al., 1970; Akinlosotu, 1977; Sheehan et Shelton, 1989b<br />

cités par Costello et Altieri, 1995).<br />

Ainsi la réduction du parasitisme dans <strong>les</strong> traitements contenant du trèfle blanc pourrait expliquer,<br />

en partie, le taux important <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong> M. persicae dans ces traitements.<br />

4) <strong>Effet</strong> <strong>sur</strong> Listronotus bonariensis (Coleoptera: Curculionidae)<br />

Des résultats plutôt négatifs ont été obtenus concernant la relation entretenue entre le trèfle blanc et<br />

Microctonus hyperodae (Hymenoptera Braconidae), entomophage <strong>de</strong> Listronotus bonariensis<br />

(Coleoptera: Curculionidae) (Vattala et al., 2006). Leur étu<strong>de</strong> montre que ce prédateur naturel ne<br />

parvient pas à atteindre le nectar du trèfle blanc en raison notamment <strong>de</strong> son architecture florale.<br />

Cela ne permettait pas d'accroitre la longévité <strong>de</strong> M. hyperodae. En revanche, cette étu<strong>de</strong> a mis en<br />

évi<strong>de</strong>nce le fait que ces ennemis naturels se nourrissaient préférentiellement <strong>sur</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> sources <strong>de</strong><br />

nectar relativement « ouvertes » et ceci d'autant plus que le nectar était riche en sucre. Des résultats<br />

intéressants ont cependant été obtenus avec d'autres <strong>plantes</strong> <strong>de</strong> couverture tel<strong>les</strong> que le blé noir<br />

(Fagopyrum esculentum) et la coriandre (Coriandrum sativum).<br />

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