vznews, Suisse français, février 2018, édition 109

vz news 109 / février 2018 Page 5
Dépendance : prenez vos précautions
pour faire face aux soins onéreux
Les dernières années de vie sont souvent les plus
coûteuses. Une bonne prévoyance évite que les frais
de soins n’engloutissent l’épargne constituée.
Roland Bron
Directeur VZ Suisse romande
roland.bron@vzch.com
tél. 021 341 30 30
L’espérance de vie augmente,
ce qui est réjouissant.
Cependant, de plus en
plus de personnes âgées dépendent
d’une aide professionnelle,
à leur domicile ou
dans un établissement médico-social.
Les frais doivent
être assumés, en partie, par
les intéressés eux-mêmes.
La caisse-maladie prend
en charge les frais des soins
de base, des examens et traitements
médicaux, ainsi que
les frais de conseil et de clarification.
En revanche, les
frais de pension et de prise
en charge sont payés par les
intéressés eux-mêmes.
Le tableau ci-dessus
montre la répartition des
coûts moyens dans les établissements
médico-sociaux
suisses en 2015. En
moyenne, des coûts totaux
de 8973 francs par mois ont
été enregistrés dont 5083
francs à la charge des résidents,
soit environ 61’000
francs sur un an. La durée
de séjour dans les services
de soins de longue durée est
en moyenne de 897 jours,
comme le montrent les
derniers chiffres de l’Office
fédéral de la statistique.
Si l’on extrapole
avec les coûts moyens de
2015, on obtient des coûts
non couverts de plus de
150’000 francs. Mais ce
n’est pas tout : avant d’intégrer
un établissement
médico-social, nombre de
personnes âgées utilisent les
services d’aide et de soins
à domicile (Spitex) qui ne
sont pas entièrement remboursés
par la caisse-maladie.
Lorsque ces prestations
sont prescrites par un médecin,
la personne paie ellemême
la quote-part, plus la
franchise de la caisse-maladie.
Dans de nombreux
cantons s’y ajoute une participation
du patient pouvant
atteindre 15,95 francs
par jour. Les services domestiques
(courses, cuisine,
ménage, etc.) doivent être
financés par la personne.
Économiser en prévision
vaut la peine
Afin de couvrir les coûts
d’une éventuelle dépendance,
plusieurs caisses-maladies
proposent des assurances
complémentaires.
Celles-ci sont cependant
très onéreuses et peu transparentes.
De plus, les prestations
ne sont généralement
versées que deux ans
après le début de la dépendance.
Il est donc plus
judicieux de se constituer
une prévoyance privée. Par
Coûts moyens des maisons de retraite et
de soins (2015)
exemple, en mettant de côté
500 francs tous les mois
après la retraite, on épargne
120’000 francs en 20 ans. Et
en plaçant ce montant dans
un dépôt de titres mixtes
avec un rendement de 4 %,
on disposera de plus de
183’000 francs.
Les donations ne sont
pas la panacée
Au vu des frais de soins élevés,
on peut songer à donner
tôt une partie de sa fortune
à ses descendants afin que
le capital épargné ne soit
pas entièrement consommé
si l’on devient dépendant.
Or, lors du calcul du droit
aux prestations complémentaires,
les donations, même
anciennes, sont prises en
compte. Actuellement, une
franchise de 10’000 francs
par an s’applique. Vous
trouverez de plus amples
informations dans la fiche
technique consacrée à ce sujet
(voir encadré ci-contre).
par jour
par mois
Pension (hébergement) 1 122 CHF 3’672 CHF
Prise en charge 1 47 CHF 1’411 CHF
Soins (selon la loi sur
124 CHF 3’710 CHF
l’assurance-maladie) 2
Autres frais 3 6 CHF 180 CHF
Coûts totaux en moyenne 299 CHF 8’973 CHF
1 Ces frais sont financés par les résidents seuls.
2 Sur ces frais de soins, ils prennent en charge au plus 21,60 francs par
jour / 648 francs par mois. Le reste est couvert par les caisses-maladie et
le secteur public.
3 Les coûts restants pour les visites médicales, les médicaments et les
traitements sont généralement remboursés par la caisse-maladie.
Source : statistique des établissements de santé non hospitaliers ; Curaviva
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