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Jeunes Producteurs 2017

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Invitant de jeunes élèves à construire<br />

leur regard et leur sensibilité grâce à une<br />

pratique artistique mise en perspective<br />

de leur formation professionnelle, le<br />

projet <strong>Jeunes</strong> producteurs constitue un<br />

programme de sensibilisation à la santé,<br />

la sécurité et au bien-être au travail ainsi<br />

qu’une initiation à l’art contemporain.<br />

De la recherche à la définition du<br />

projet artistique, du dessin jusqu’à sa<br />

réalisation, ce sont les compétences<br />

et les techniques développées au fil<br />

de la formation de ces jeunes qui sont<br />

sollicitées, valorisées et analysées pour<br />

une meilleure compréhension des risques<br />

liés à leur futur métier.<br />

Croisant leurs savoir-faire avec ceux<br />

d’un artiste invité, le projet favorise<br />

l’interdisciplinarité et contribue à<br />

remobiliser les élèves dans leur<br />

scolarité. Plateforme d’échanges<br />

et d’interrogations, ce programme<br />

pédagogique est l’occasion de<br />

questionner ensemble les manières dont<br />

l’art peut trouver des formes d’activations<br />

et de réactivations permanentes, et<br />

appartenir singulièrement à tous.


jeunes<br />

producteurs <strong>2017</strong><br />

dans le cadre de Gestes et métiers en images


Initié par la Fondation GIMS en partenariat avec l’académie Aix-Marseille et mis<br />

en œuvre par Sextant et plus / Group, le projet <strong>Jeunes</strong> <strong>Producteurs</strong> a été lancé<br />

en 2014 afin d’initier les élèves de cursus professionnels à la création artistique<br />

contemporaine tout en les mobilisant sur l’importance de la prévention des risques<br />

professionnels.<br />

Pour cette année <strong>2017</strong>, le programme de workshops a été mené par trois artistes au<br />

sein de trois établissements professionnels : Mickey Nectoux au lycée Denis Diderot,<br />

Inéha Costerousse au lycée Blaise Pascal à Marseille, et Antoine Nessi au lycée<br />

Gustave Eiffel à Aubagne.<br />

En collaboration avec les intervenants en Prévention des Risques Professionnels<br />

de la Fondation GIMS, service de santé au travail, ces micro-résidences croisent les<br />

pratiques et techniques du monde du travail, la prévention des risques et l’initiation<br />

aux mécanismes à l’œuvre dans la production artistique. L’objectif est de susciter<br />

l’intêret des jeunes pour l’art contemporain, tout en valorisant leurs compétences et<br />

développant une réflexion autour de leur futur métier.


Première bac professionnel<br />

Technicien Menuisier Agenceur<br />

Lycée Professionnel Denis Diderot<br />

—<br />

Artiste invité :<br />

Mickey Nectoux<br />

—<br />

Professeur référent du projet :<br />

Sébastien Rollandin<br />

—<br />

<strong>Jeunes</strong> producteurs :<br />

Allem Azzabi<br />

Nassurdine Boinali<br />

Smail Chaouia<br />

Bosco Gomis<br />

Issam-Ali Madi<br />

Rayan M’Chinda<br />

Nassim Moigni<br />

Nassim Saïdali<br />

Yannis Tor<br />

workshop 1


TOTEM


A l’origine, le totem est à la fois image<br />

de la divinité et trace de la présence<br />

de l’humain dans son environnement.<br />

Mais c’est également un point de<br />

repère. Durant ce workshop les<br />

élèves de la classe de première<br />

Technicien Menuisier Agenceur ont<br />

laissé libre court à leur imagination<br />

pour réinterpréter sa fonction et sa<br />

forme. Le totem a ainsi perdu son<br />

caractère divin afin de devenir un objet<br />

signalétique, et le bois aux formes<br />

noires et aiguisées en propose une<br />

version ultra contemporaine en rupture<br />

avec son image traditionnelle. Fruit<br />

d’une production commune, l’objet<br />

créé est à mi-chemin entre sculpture<br />

et élément directionnel. Guidés par<br />

l’artiste Mickey Nectoux, les élèves<br />

ont mené une réflexion sur l’espace,<br />

leur environnement, la signalétique et<br />

le design associé à un travail du bois<br />

inédit.


atelier #1 — Friche la Belle de Mai<br />

EXPOSITIONS « APPRENTIS DE L’ART » ET<br />

« UNDERBRUT », RENCONTRE AVEC MICKEY NECTOUX<br />

#1<br />

#2<br />

JANVIER<br />

MARS<br />

atelier #2 — FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

QU’EST-CE QUE LE DESIGN ?<br />

QU’EST-CE QUE L’ART CONTEMPORAIN ?


atelier #4 — salle d’atelier<br />

RÉALISATION<br />

D’UNE MAQUETTE<br />

atelier #3 — salle de cours<br />

RÉALISATION DE CROQUIS,<br />

PROPOSITIONS DE MAQUETTES ET VOTE<br />

#3 #4


atelier #5 — salle de cours<br />

RÉALISATION DU TOTEM<br />

#5<br />

#6<br />

atelier #6 — salle de cours<br />

RÉALISATION DU TOTEM


atelier #7 — salle de cours<br />

FINALISATION DU TOTEM<br />

#7<br />

AVRIL


PAROLES D’ARTISTE<br />

« La production commune<br />

nous a rendu tous très fiers.<br />

...<br />

Mon rôle a été celui d’un<br />

meneur de projet plutôt que<br />

celui d’un plasticien, et c’était<br />

mon parti-pris. J’ai toujours<br />

travaillé au même niveau<br />

que les élèves, pour les<br />

pousser à plus de plasticité<br />

dans la production d’objets.<br />

Je ne sais pas si cela les a<br />

influencés mais nous avions<br />

établi une dynamique de<br />

groupe assez saine.<br />

...<br />

Les sujets que nous abordons<br />

dépassent très souvent<br />

le cadre artistique. »


PAROLES DE PROF<br />

« C’est ma première expérience de<br />

workshop, une expérience très agréable<br />

qui ouvre les esprits et permet un échange<br />

constructif et culturellement intéressant.<br />

...<br />

Les élèves ont été un peu longs à<br />

s’imprégner du projet et à se motiver mais<br />

dès le départ nous avions un projet en tête<br />

et l’artiste nous a apporté plein d’idées qui<br />

nous ont permis de concrétiser.<br />

...<br />

Le contact avec l’artiste a été très<br />

vite positif et les échanges ont été<br />

naturellement complémentaires. Les<br />

élèves ont été guidés tout au long du<br />

projet. J’ai apporté une partie plus<br />

technique au projet en sachant que<br />

l’artiste lui même était très compétent<br />

dans le domaine de la menuiserie.<br />

...<br />

L’intervention du conseiller en prévention<br />

du GIMS à été très enrichissante, les<br />

élèves ont très vite participé et entendu le<br />

message de prévention des risques liés à<br />

notre métier. Dès que nous sommes en<br />

atelier, la sécurité aux machines est au<br />

cœur de nos préoccupations. »


PAROLES D’ÉLÈVES<br />

« On a d’abord proposé<br />

chacun sa maquette idéale<br />

du totem, puis on a voté.<br />

On a appris à<br />

dessiner des logos,<br />

certains sont très drôles ! »<br />

« On a passé<br />

des journées<br />

entières en atelier.<br />

C’est ce<br />

qu’on aime<br />

le plus. »<br />

« C’était très<br />

intéressant de<br />

découvrir de nouvelles<br />

techniques d’assemblage du bois<br />

et de découvrir la commande numérique,<br />

on lance un programme et la machine<br />

coupe tout. »


« C’est dur au début d’imaginer le totem<br />

en 3D, alors on a fait une maquette,<br />

le résultat était vraiment pas mal ! »<br />

« Travailler en<br />

groupe c’est bien,<br />

on s’entraide, on<br />

s’adapte au rythme<br />

de l’autre, on<br />

trouve des solutions<br />

ensemble. »<br />

« La visite de l’exposition<br />

les Apprentis de l’Art,<br />

avant de débuter le projet,<br />

était bien. On a découvert<br />

que dans chaque filière de<br />

lycées professionnels on<br />

peut créer, être original,<br />

ça nous a motivés. »


Seconde bac professionnel<br />

Ouvrages du bâtiment : Métallerie<br />

Lycée Professionnel Gustave Eiffel<br />

—<br />

Artiste invité :<br />

Antoine Nessi<br />

—<br />

Professeur référent du projet :<br />

Mohamed Mebrouk<br />

—<br />

<strong>Jeunes</strong> producteurs :<br />

Azzoug Sofiane<br />

Barbafieri Ludovic<br />

Wong fo kui Paul<br />

Costa Lorenzo<br />

Dupin Alexandre<br />

Mendez de Souza Erick<br />

M’dere Hakim<br />

Valvasori Gaetan<br />

Ramdani Saphir<br />

Colao Luigi<br />

Liazid Yanis<br />

workshop 2


ENGINS DE FOU


Dans un futur post-apocalyptique,<br />

l’industrie automobile telle que nous<br />

la connaissons a disparu. C’est dans<br />

ce contexte hypothétique qu’Antoine<br />

Nessi a proposé aux élèves de la classe<br />

de seconde Ouvrages du bâtiment<br />

de se projetter et de concevoir des<br />

machines « inutiles ». Echappant à tout<br />

pragmatisme elles sont en quelque<br />

sorte des « engins de fou », sortis tout<br />

droit de l’imaginaire des élèves.<br />

En collaboration avec l’artiste sculpteur,<br />

les élèves ont produit deux pièces :<br />

la première est nommée bien justement<br />

« aéro-chimère » — entre avion de<br />

chasse, oiseau et scorpion —, la<br />

seconde, baptisée « cérébrox3 », est<br />

une machine à vapeur aux allures de<br />

pieuvre ailée dont le masque noir à<br />

son sommet en fait une figure macabre.


atelier #1 — salle de cours<br />

PRÉSENTATION DU PROJET ET<br />

DU TRAVAIL DE L’ARTISTE<br />

#1<br />

#2<br />

JANVIER<br />

atelier #2 — FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

COURS D’HISTOIRE DE L’ART


atelier #3 — atelier<br />

CROQUIS ET SÉLECTION DE DEUX PROJETS<br />

#3<br />

#4<br />

FÉVRIER<br />

atelier #4 — atelier<br />

RÉALISATION


#6<br />

atelier #6 — atelier<br />

SÉANCE DE PRÉVENTION DES<br />

RISQUES LIÉS AU TRAVAIL<br />

atelier #5 — Friche la Belle de mai et Atelier Ni<br />

VISITE D’EXPOSITIONS<br />

#5


#7<br />

#8<br />

MARS<br />

atelier #8 — atelier<br />

RÉALISATION<br />

atelier #7 — atelier<br />

RÉALISATION


PAROLES D’ARTTISTE<br />

« J’ai déjà fait l’expérience d’un<br />

workshop avec des étudiants en art,<br />

mais c’était la première fois avec des<br />

lycéens. J’ai beaucoup apprécié<br />

mener ce workshop. Cela n’a pas été<br />

toujours facile de les intéresser et de<br />

les mobiliser, mais ça a plutôt marché<br />

dans l’ensemble. L’aspect technique<br />

a fait le lien avec l’aspect artistique.<br />

...<br />

Comme point de départ, je me suis<br />

demandé ce qui nous était commun.<br />

J’ai donné une impulsion mais les<br />

élèves ont su la transformer, en<br />

donner une interprétation inattendue.<br />

...<br />

Ce type d’atelier propose une manière<br />

de voir et de pratiquer les savoir-faire<br />

relatifs à leur métier dans une perspective<br />

différente, ce qui ne peut que<br />

les enrichir, et leur donner goût à leurs<br />

apprentissages. C’est également un<br />

moyen de prendre le temps de mener<br />

une réflexion esthétique qui peut les<br />

aider à développer un sens critique. »


PAROLES DE PROF<br />

« Il s’agit de ma première expérience de<br />

workshop, j’ai trouvé cela très enrichissant.<br />

L’échange fut très intéressant. Cette expérience<br />

a permis de créer une effervescence autour d’un<br />

projet, elle a permis de créer une cohésion dans<br />

les groupes qui se sont constitués par affinités et<br />

complémentarité dans le travail.<br />

...<br />

Le point de départ fut une réflexion d’ensemble<br />

autour d’un thème proposé puis par petits<br />

groupes au fil des séances des idées se sont<br />

dégagées et les élèves se sont focalisés sur deux<br />

idées. Chaque élève a œuvré à hauteur de ses<br />

capacités (dessin, imagination, solution technique...),<br />

mon rôle fut celui de régulateur afin de<br />

contenir les élèves dans des idées de réalisation<br />

dont nous pourrions assurer la fabrication dans le<br />

temps imparti.<br />

...<br />

Cette initiative renforce la cohésion d’une classe<br />

et s’intègre parfaitement dans le référentiel du<br />

bac pro sur les compétences liées au travail en<br />

équipe, de la répartition de tâches au suivi de<br />

réalisation.<br />

...<br />

Cet atelier a permis la réalisation d’objets et de<br />

situation réelle de travail avec les risques qu’elle<br />

comporte. La sensibilisation aux risques du métier<br />

fut concrète et exploitée en cours ce qui a permis<br />

une évaluation des risques et la mise en œuvre<br />

de moyen de protection plus efficace. Cet acquis<br />

sera préservé en période de stage et dans la vie<br />

professionnelle future de l’élève. »


PAROLES D’ÉLÈVES<br />

« D’ordinaire, chacun travail sur<br />

une petite pièce en autonomie,<br />

un travail qui prend 2h<br />

environ. Cette fois, il a fallu<br />

30h de travail organisé<br />

en groupes de 3 pour<br />

réaliser les œuvres.<br />

On a travaillé en<br />

groupe pour<br />

la première fois »<br />

« On a aborder ce qu’on a pas le temps<br />

d’apprendre en cours. L’artiste, Antoine Nessi<br />

nous a accompagnés, il nous a conseillés<br />

et donnés des astuces. Il a participé à la<br />

réalisation aussi. Il nous a aidés à créer. »<br />

« La queue de l’Aérochimère<br />

a été la partie la plus<br />

compliquée à réaliser,<br />

chaque pièce a été<br />

faite à la main et<br />

toutes ont été<br />

soudées une<br />

par une. »


Ce sont les pattes qui ont<br />

été réalisées d’abord, puis<br />

le corps et les ailes, qui ont<br />

été faites par le professeur,<br />

Mohamed Mebrouk, car<br />

plus délicates.<br />

« Grâce à ce projet, on en a appris<br />

encore davantage sur la ferronerie<br />

d’art. Cela a confirmé mon<br />

orientation dans cette voie, je vais<br />

continuer en BTS. »<br />

« On est conscients des<br />

risques et que le plus<br />

important est de faire attention<br />

aussi bien aux autres qu’à soi.<br />

La séance de sensiblisation était<br />

chouette et ludique. Ah...on a eu que deux<br />

blessés cette année (rires) ! »


Première Technicien ortho-prothésiste<br />

Lycée Professionnel Blaise Pascal<br />

—<br />

Artiste invitée :<br />

Inéha Costerousse<br />

—<br />

Professionnel invité :<br />

Xavier Wantz, orthoprothésiste,<br />

créateur de planches<br />

—<br />

Référent du projet :<br />

Jean-Marc Giudicelli<br />

—<br />

<strong>Jeunes</strong> producteurs :<br />

Lucile Allibert<br />

Alicia Ciaparra<br />

Alycia Vieira<br />

Florian Di Pasquale<br />

Romuald Jouvaud<br />

workshop 3


RAFALE


Dans le cadre de Marseille capitale<br />

européenne du sport <strong>2017</strong>, les élèves de<br />

la classe d’ortho-prothésiste du lycée<br />

Blaise Pascal, guidés par l’artiste et<br />

designer Inéha Costerousse, ont créé<br />

« Rafale », une planche de surf destiné<br />

aux personnes hémiplégiques.<br />

Entre le surf et le bodyboard, cette<br />

planche aux allures de raie manta, dont<br />

le titre évoque également un avion de<br />

chasse, a été conçue pour accueillir<br />

deux adolescents qui ne formeraient<br />

plus qu’un seul corps, chacun palliant le<br />

handicap de l’autre.


atelier #1 — salle de cours<br />

PRÉSENTATION DU PROJET,<br />

RENCONTRE AVEC INÉHA COSTEROUSSE<br />

#1 #2<br />

NOVEMBRE<br />

atelier #2 — FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur<br />

QU’EST-CE QUE LE DESIGN ?<br />

QU’EST-CE QUE L’ART CONTEMPORAIN ?


atelier #4 — Villa Méditerranée<br />

COLLOQUE : « LA SANTÉ DE<br />

DEMAIN S’INVENTE AUJOURD’HUI »<br />

atelier #3 — atelier<br />

PROPOSITION HANDISPORT<br />

ET RÉALISATION DE CROQUIS<br />

#3<br />

#4<br />

DÉCEMBRE


atelier #5 — salle de cours<br />

CHOIX D’UN SPORT NAUTIQUE ET<br />

PROPOSITION DE FORMES POUR LA PLANCHE<br />

#5<br />

#6<br />

JANVIER<br />

atelier #6 — atelier<br />

SÉANCE DE PRÉVENTION<br />

DES RISQUES


atelier #7 — atelier<br />

RÉALISATION DE GUIDES CORPORELS<br />

#7<br />

#8<br />

MARS<br />

atelier #8 — Friche la Belle de Mai<br />

RENCONTRE AVEC XAVIER WANTZ<br />

ET FABRICATION DU GABARIT EN<br />

BOIS POUR LA PLANCHE


atelier #9 — salle de cours<br />

PONÇAGE DE LA PLANCHE, DÉCOUPAGE DE FORME<br />

DANS UN BLOC DE POLYSTYRÈNE AU FIL CHAUD<br />

#9<br />

#10<br />

#11<br />

atelier #10 — Friche la Belle de Mai<br />

APPLICATION DE RÉSINE ET<br />

COULEUR AVEC TISSU DE VERRE<br />

atelier #11 — Friche la Belle de Mai<br />

AJOUT D’INSERTS POUR LA MAINTENANCE DES CORPS<br />

DES SPORTIFS


#12<br />

#13<br />

JUIN<br />

atelier #12 —Friche la Belle de Mai<br />

PONÇAGE DE LA PLANCHE ET APPPLICATION<br />

DU VERNIS<br />

atelier #13 — cour du lycée<br />

JOURNÉE DES TALENTS LYCÉE<br />

BLAISE PASCAL


PAROLES D’ARTISTE<br />

« C’était ma première expérience avec des<br />

lycéens. J’ai été agréablement surprise<br />

par leur investissement dans le projet, leur<br />

bonne humeur et leur capacité à s’adapter.<br />

...<br />

Ce genre d’expérience est toujours assez<br />

forte en émotions car on se doit de planter<br />

une graine et de la laisser pousser avec<br />

ses propres racines, sans interférer, sans<br />

altérer la nature même de la plante.<br />

...<br />

J’ai mis en place un sujet sur la création<br />

d’un nouveau sport paralympique pour<br />

des adolescents atteints d’hémiplégie. Les<br />

lycéens ont tout de suite adhéré. Ils sont<br />

allés jusqu’au bout de leurs convictions et<br />

le projet est allé jusqu’à l’aboutissement<br />

de l’objet.<br />

...<br />

Mon rôle a été de les guider, de leur faire<br />

travailler le regard, de les instruire sur<br />

l’histoire du design, de la prothèse et de<br />

les conseiller dans leurs propres envies.<br />

...<br />

Ce type de projet permet aux lycéens de<br />

sortir de leur zone de confort et donc de<br />

réfléchir par eux-mêmes dans un contexte<br />

professionnel. »


PAROLES DE PROF<br />

« En communiquant avec la<br />

médiatrice culturelle, en apportant<br />

leurs idées à l’artiste, ils ont réussi<br />

à mettre leurs compétences en<br />

valeur avec l’intervenant externe<br />

pour la fabrication.<br />

...<br />

Le point de départ du projet<br />

a été de faire découvrir l’art<br />

contemporain aux lycéens (et à<br />

leur professeur).<br />

...<br />

Les élèves se sont répartis les<br />

tâches : trouver un sport adapté,<br />

ses règles du jeu, les formes de<br />

l’objet, sa décoration ... j’ai suivi<br />

le projet en leur disant ce qui était<br />

réalisable avec nos moyens, dans<br />

le respect de la sécurité...<br />

Il est important de faire un<br />

croisement des compétences<br />

qu’ils ont acquises, ce que permet<br />

ce genre d’ateliers. »


PAROLES D’ÉLÈVES<br />

« Le projet que nous avons conçu est<br />

une planche pour hémiplégique.<br />

C’est un prototype visant à ce<br />

que deux hémiplégiques ou un<br />

hémiplégique et une personne<br />

valide puissent se mouvoir<br />

sur l’eau. »<br />

« Cet atelier m’a permis de voir<br />

des choses qui m’étaient alors inconnues et que je trouve<br />

vraiment intéressantes. J’y ai appris comment fonctionnaient<br />

les différentes étapes d’un projet, le travail en équipe, l’utilisation<br />

de nouveaux matériaux (résines, polystyrène,...) »<br />

« J’ai trouvé cela très enrichissant,<br />

car cela permettait de voir de<br />

nouvelles choses, travailler de<br />

nouvelles matières, dans des<br />

contextes différents. Ce qui au<br />

départ m’inquiétait, est devenu<br />

passionnant au fur et à mesure de<br />

l’avancement du projet. »<br />

« Cet atelier m’a permis de confirmer le choix de ma future<br />

profession, sur le fait de réaliser des choses dans le but<br />

d’aider une personne souffrant d’un handicap. »<br />

« Les séances de travail se sont<br />

faites en deux temps : le premier<br />

étant la phase de recherche<br />

avec la rédaction du cahier des<br />

charges, la recherche de motifs,<br />

la définition des règles du jeu...,<br />

la mienne était de dessiner, faire<br />

des croquis. Le deuxième fut la<br />

fabrication de la planche. »


« Au départ nous avions un doute sur le projet, mais Inéha nous a<br />

lancés sur la pathologie de l’hémiplégie et nous avons gardé le projet<br />

sportif le plus pertinent : nous sommes arrivés à la planche pour<br />

hémiplégique. »<br />

« C’est juste formidable de voir quelque<br />

chose que l’on a crayonné sur une feuille<br />

prendre vie, la sensation est juste géniale.<br />

Que se soit par son design, ou parce que j’ai<br />

participé à sa création, je trouverai la planche<br />

toujours aussi magnifique. »<br />

« Cet atelier n’a pas changé ma vision de l’art contemporain,<br />

il a juste confirmé ce que je pensais :<br />

c’est un art qui touche à tout et est très large. »<br />

« J’ai particulièrement aimé la partie création,<br />

on voit petit a petit la planche prendre forme,<br />

on apprend de nouvelles choses.<br />

C’est très gratifiant. »<br />

« Au tout début de la création d’un projet,<br />

on ne sait pas trop où l’on va, on est parfois<br />

perdu. D’où l’importance d’être bien encadré. »<br />

« Cela nous permet de voir de nouvelles choses, c’est très<br />

enrichissant, on apprend énormément. Et il n’y a rien de plus<br />

gratifiant que de voir un projet que l’on a fait prendre vie.<br />

Cette idée d’atelier est simplement géniale ! »


RISQUES ET<br />

PRÉVENTION


les acteurs du projet<br />

Parce que la culture et la création sont les clefs pour agir sur les pratiques et les<br />

comportements, depuis 2008, Le GIMS puis la Fondation GIMS, en collaboration<br />

avec l’Académie d’Aix-Marseille ont mis en place un dispositif culturel s’inscrivant<br />

dans la politique éducative et culturelle académique «Gestes et métiers en images» :<br />

des ateliers de pratique artistique sont ainsi réalisés chaque année dans les Lycées<br />

d’Enseignement Professionnel de la région. Cette action a pour ambition de<br />

contribuer à la prévention des risques physiques et psychologiques chez les jeunes,<br />

futurs actifs, dans l’exercice de leur métier tout en les initiant aux mécanismes de la<br />

création artistique. Plus encore, elle doit les inviter à réfléchir sur ce qui est en jeu au<br />

travail, lieu de créativité, de transformation de soi et du monde. L’ouverture est une<br />

nécessité pour préparer les élèves au monde de demain et c’est bien de cela dont il<br />

est ici question.<br />

Gérard Aubanel<br />

Le Président de la Fondation GIMS<br />

Parce qu’il est urgent de réfléchir à la place des jeunes dans l’entreprise, la<br />

Fondation Gims met en place, dans la continuité des ateliers artistiques sur le thème<br />

du travail, le réseau Pop-Up (projet d’orientation et de prévention). Ce réseau a<br />

pour ambition de réunir des entreprises choisies pour leur faculté à accompagner,<br />

transmettre et s’engager avec de jeunes stagiaires issus des Zone d’Education<br />

Prioritaire des Bouches-du-Rhône.<br />

En orientant les élèves des lycées d’enseignement technique ou de Centre de<br />

Formation des Apprentis dans leurs recherches de stages ou de formation vers<br />

l’entreprise qui saura valoriser leurs capacités personnelles et professionnelles, nous<br />

espérons faciliter durablement leur insertion et établir un rapport de confiance<br />

mutuelle indispensable à la réussite de l’ensemble des acteurs.<br />

La question des jeunes et du travail dans toutes ses dimensions constitue un enjeu<br />

majeur, et tout particulièrement dans notre région où 74% des moins de 25 ans sont<br />

sans emploi après trois années…<br />

Odile Sigaud<br />

Déléguée de la Fondation GIMS


Aux côtés de nos actions en tant que producteur et diffuseur d’œuvres, concepteur<br />

d’expositions, gestionnaire de résidences d’artistes, éditeur et porteur d’ART-O-RAMA,<br />

salon international d’art contemporain, notre association a depuis de nombreuses<br />

années affirmé la transmission comme un axe fort et transversal à l’ensemble<br />

de nos activités. Il est le point de jonction de plusieurs volontés. Tout d’abord la<br />

volonté d’une Fondation qui fait de la prévention des risques au travail son fil rouge<br />

et se révèle un acteur indispensable de son temps. La volonté de l’inspection<br />

académique de valoriser ses filières et l’interface entre les porteurs de projets<br />

culturels et le monde de l’enseignement. La volonté des établissements scolaires<br />

eux-mêmes dont l’investissement des équipes éducatives ne fait plus débat. La<br />

volonté des lycéens pris dans la dynamique d’un projet dont ils deviennent très vite<br />

les principaux acteurs. Et enfin notre volonté en tant que coordinateur de ces élans<br />

multiples, mais aussi en tant que porteur, producteur, animateur et transmetteur qui,<br />

accompagnés des équipes artistiques, fait de ces projets des vecteurs essentiels<br />

de dynamiques collectives. Ce programme de sensibilisation et d’actions s’adresse<br />

ainsi et prioritairement aux lycéens issus de filières professionnelles souvent éloignés<br />

des pratiques culturelles. Décloisonnant et mettant en partage les compétences, ce<br />

dispositif innovant participe à faire de l’art l’affaire de tous.<br />

Véronique Collard Bovy<br />

Directrice de Sextant et plus / Group<br />

Le projet <strong>Jeunes</strong> <strong>Producteurs</strong> est une histoire de partage, de relations humaines,<br />

de découverte des savoir-faire et de l’art d’aujourd’hui. Chaque intervenant (élèves,<br />

professeurs, artistes et professionnels des risques des métiers) ajoute sa pierre à<br />

l’édifice et participe au procédé de création artistique.<br />

Les jeunes lycéens et apprentis donnent libre cours à leur imagination, collaborent et<br />

s’entraident afin de réaliser une œuvre collective. Avec l’appui de leurs professeurs<br />

et des artistes ils deviennent acteurs d’un projet de la conception à la réalisation,<br />

découvrant aussi de nouvelles techniques de travail et de nombreuses pratiques<br />

artistiques.<br />

Ces futurs professionnels réfléchissent tout au long du projet aux risques liés à leurs<br />

futurs métiers, aux méthodes qui permettent d’améliorer les conditions de travail et<br />

d’apporter un certain confort.<br />

Dynamiques et pleins de ressources, ils s’affirment, innovent, choisissent.<br />

Ils découvrent que l’art n’a pas de frontières, qu’art et artisanat peuvent être<br />

complémentaires.<br />

Lilia Khadri<br />

Coordinatrice du projet, Sextant et plus / Group


Fondation GIMS<br />

En 2011, le GIMS (Groupement Interprofessionnel Médico-Social, Service de<br />

Santé au Travail) s’est doté d’une Fondation pour enrichir son offre de prévention<br />

et développer des actions éthiques et solidaires en direction, principalement, des<br />

travailleurs indépendants et des jeunes futurs actifs pour que la Santé au Travail<br />

se loge au coeur des préoccupations quotidiennes et au plus près des réalités du<br />

terrain. La Fondation s’engage avant tout à contribuer à la création de nouveaux<br />

systèmes d’actions collectives afin de mettre l’humain au centre des préoccupations<br />

d’un monde du travail en constante évolution.<br />

Président : Gérard Aubanel<br />

Déléguée : Odile Sigaud<br />

Sextant et plus / Group<br />

Association résidente de la Friche la Belle de Mai à Marseille, Sextant et plus /<br />

Group invente, développe et met en œuvre des systèmes de production et de<br />

diffusion de l’art contemporain. Productions d’œuvres et d’événements, programmes<br />

d’expositions et de résidences, projets d’éditions, conceptions de supports, d’ateliers<br />

et de parcours de médiation… autant d’interfaces actives au service de la création<br />

des artistes et du point de vue des publics.<br />

Direction : Véronique Collard Bovy<br />

Coordination et mise en œuvre du projet : Lilia Khadri<br />

Conception du livret : Maud Chavaillon et Carla Iloret<br />

Partenaires projet :<br />

Partenaires Sextant et plus / Group :

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