la voie

Peut être tous ces chemins de la vie ou des manières de
vivre ne font-ils qu’un seul chemin qui, lui aussi, est tracé en
dépit de notre volonté.
Hermann Hesse dit ceci : « Je crois que malgré
l’évidente absurdité de la vie il y a toutefois un
certain sens ; je me rends, je ne peux comprendre
ce dernier sens avec ma raison, mais je suis prêt à
le servir, même si je dois en même temps me
sacrifier. Je sens en moi-même la voix de ce sens
dans les instants où je suis vraiment vivant et
éveillé. Je veux essayer de réaliser ce que la vie me
demande, même si cela va à l’encontre de la mode
habituelle et de la loi » (1930).
Bien que la vie soit « … un incroyable miracle »,
l’homme par sa naissance n’est pas un « produit fini », il
est inachevé et inachevable. De nombreuses connaissances
qui sont accessibles à l’homme ne lui sont mises à sa
disposition qu’au moment venu : à un certain moment, non
pas comme chose imposée mais comme une possibilité.
C’est pourquoi tout le monde n’utilise pas cette possibilité
de façon identique ce qui, de nouveau, ne dépend pas
seulement d’eux-mêmes mais des conditions dans
lesquelles ils grandissent. Personne n’a encore réussi à
déplacer les limites des connaissances qui sont données à
l’homme du seul fait de sa naissance. On peut dire que
quelqu’un a appris plus ou moins par rapport à ce qui nous
est donné comme la possibilité d’apprendre.
L’enfant devait seulement savoir combien le monde où
il venait de naître était bien intentionné, il devait en
particulier reconnaître sa mère et utiliser seul la possibilité
qui lui était laissée et l’instinct de marcher. Il en a toujours
été ainsi et tout, plus ou moins, dans une certaine période,
selon des règles parfaitement établies. Si quelque chose
reste inchangé, ce sont alors ces règles données avec la
naissance. Le fait est que ces règles sont fermement établies
et qu’elles appartiennent à chaque être qui naît et qui doit
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