la voie

AU LIEU DE PREFACE
Depuis quatre décennies je me passionne pour tout ce
qui concerne le judo, un sport dans lequel j’ai consacré ma
jeunesse, ma passion et moi-même. Dans ma bibliothèque
je possède les premières publications des manuels de judo
et pratiquement tous les livres qui ont été publiés
ultérieurement. Je connais donc leur contenu et la
thématique, en principe « différente selon les similitudes »
ou « similaire selon les différences ». C’est pourquoi je peux
affirmer que Božidar Markuš a écrit un livre sur le judo,
différent de tous ceux que j’ai lus ; un livre dans lequel, par
une réflexion philosophique spécifique sur le judo, sur son
esprit et son lien avec la spiritualité de l’être humain, c’està-dire
avec la manière de vivre des individus et de la société
(déjà Aristote disait que l’homme en dehors de la
communauté n’est pas ce qu’il est), il élargit et enrichit nos
connaissances. Markuš, à la manière de Borges, ou plutôt, à
l’instar d’un mandarin, d’un sage bouddhiste, d’un Soufi ou
d’un mage oriental, nous introduit habilement et
magiquement dans un jeu séduisant et un « labyrinthe »
d’où, sans l’aide du fil d’Ariane, illuminés par «la lumière»
du cœur, nous reconnaissons notre chemin et trouvons la
sortie, heureux d’avoir devant nous un nouveau voyage et
une voie où nous ne sommes plus seuls.
« Dans la vie, c’est comme dans le judo », conclut
Markuš, en le démontrant par de nombreux exemples de ses
expériences personnelles et celles des autres, de la vie et de
la littérature, par des arguments scientifiques mais aussi par
ceux auxquels il est parvenu par les éclairs de son intuition
et de son intellect, en nous aidant à comprendre par sa
sagesse et sa réflexion, ce qu’il a compris avant les autres et
au nom des autres : que la Vie, « cet incroyable miracle » n’a
de sens que si on la vit en harmonie avec les principes
moraux qui sont immanents à l’esprit du judo. Un esprit où
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