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5.1 Un peu d’histoire<br />
En se référant aux cartes élaborées par le Comte de Ferraris<br />
(1771 à 1778) on peut comparer aisément la structure paysagère ainsi<br />
que l'occupation du sol de la commune.<br />
Ainsi les campagnes labourées étaient quasi exclusives jusqu'à<br />
proximité des villages et des fonds alluviaux des vallées. Elles<br />
étaient piquetées de petites réserves de chasse et de quelques parcs<br />
de châteaux comme aujourd'hui. Même piquetage aussi d‟importantes<br />
fermes isolées avec leurs îlots de verger, sur le rebord mosan et<br />
vers la Mehaigne. Les prés, le plus souvent marécageux, en tous cas<br />
humides, se contenaient strictement dans les vallées et les abords<br />
des cours d'eaux.<br />
Les maisons étaient régulièrement et quasi exclusivement<br />
entourées de jardins et de vergers familiaux bien cultivés et<br />
soigneusement encadrés de haies vives. Cette auréole de verdure ne<br />
comportait pratiquement aucune prairie sans arbres fruitiers. Elle<br />
formait toujours une zone bien compacte, aux limites rectilignes de<br />
50 à 250 m en arrière des maisons.<br />
Celles-ci disparaissent donc derrière les arbres et c'est la<br />
masse de ceux-ci que l'on apercevait des campagnes labourées aux<br />
larges horizons entièrement dégagés.<br />
La carte de synthèse paysagère du 18 ème siècle de Ferraris<br />
indique donc la localisation et la forme des complexes villageois<br />
composés de maisons et de vergers.<br />
Il faut insister sur le fait que les campagnes labourées du<br />
18 ème siècle et d'aujourd'hui sont complètement dépourvues de<br />
clôtures. Elles constituent donc un "openfield" c'est-à-dire un<br />
paysage ouvert parfait. Ces champs complètement ouverts trouvent<br />
leur origine dans les contraintes collectives de l'ancien régime,<br />
tant à cause de l'organisation des champs en communauté que du<br />
troupeau commun qui devait pouvoir se déplacer librement pour la<br />
vaine pâture. En revanche, les vergers, jardins familiaux et enclos,<br />
attenant aux maisons, sont exploités individuellement par chaque<br />
famille.<br />
Les bois et les abords de la Meuse et de la Mehaigne ont été<br />
partiellement défrichés depuis le 18 ème siècle en raison de la<br />
croissance démographique qui s'est manifestée en liaison avec le<br />
développement économique du sillon mosan, mais les peupleraies<br />
actuelles n'existaient pas à l'époque de Ferraris. Encore mieux<br />
qu'aujourd'hui les cours d'eaux étaient bordés de lignes d'arbres<br />
continues souvent des aulnes et des saules.<br />
fh et associés scprl urbanistes 74 <strong>PCDR</strong> commune de Wanze<br />
25 octobre 2010