Guide des bonnes pratiques - Comment préserver les portes en métal ?

Les portes en métal
Comment les préserver en
améliorant leurs performances?

Préambule
Les portes d’entrée peuvent être perçues comme la carte
de visite des bâtiments. Par la richesse de leurs motifs, les
portes anciennes en métal confèrent ainsi un caractère particulièrement
original à nos immeubles.
Elles contribuent à la beauté et à l’équilibre des façades, que
leur style soit Art déco, Beaux-Arts ou même moderniste.
A ce titre, elles méritent d’être conservées. Or, les propriétaires
se posent de nombreuses questions au sujet des interventions
à réaliser.
Un entretien régulier est souvent la clé pour une conservation
durable des portes anciennes. Le présent guide illustre donc
les conseils de base dans cette perspective : mise en peinture
et réparation.
Des solutions permettant d’améliorer les performances des
portes existantes en termes d’isolation ou de sécurité sont
également présentées. Par leur créativité et leur diversité, ces
portes anciennes préservées continueront à agrémenter notre
paysage urbain.
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Table des matières
La carte de visite de la maison
Une grande diversité des matériaux et formes
Entretenir les portes en métal
Repeindre le métal
Choisir les couleurs
Améliorer l’étanchéité
Sécuriser contre l’effraction
Adapter les vitrages
Restaurer - Réparer
Remplacer les structures à l’identique
Intégrer adéquatement les boîtes aux lettres
Comment trouver un professionnel ?
Obtenir des conseils et informations
Obtenir des aides financières
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La carte de visite de la maison
Les portes métalliques ont été conçues dans un style adapté au
reste du bâtiment. Produites sur mesure par des artisans ferronniers
pour un immeuble spécifique, ce sont des pièces uniques,
dont la disparition constituerait une perte dommageable. Même
des portes conçues dans les années ‘50 ou ‘60 ont une valeur artistique
et patrimoniale.
Les portes anciennes comportent de nombreux détails décoratifs
intéressants : grilles ouvragées, quincailleries ornementales, verres
martelés, vitraux… Tous ces éléments contribuent à l’identité particulière
des façades liégeoises et méritent, à ce titre, d’être préservés. 07
Les portes anciennes en métal présentent des qualités exceptionnelles,
tant sur le plan esthétique que sur le plan de la robustesse.
Entretenue régulièrement, une porte métallique peut se conserver
très longtemps. Les éventuelles parties abîmées peuvent en outre
être réparées sans nécessiter un remplacement total.
Des réparations et remplacements partiels coûteront toujours
moins cher qu’un remplacement total.
Des portes qui apparaissent
défraichies et abîmées ne
doivent pas être remplacées
d’office, puisqu’il existe des
solutions pour les réparer et
améliorer leurs performances.
Si elles présentent une valeur
esthétique et historique, il est
conseillé de les conserver.

Une grande diversité
des matériaux et formes
Les progrès dans les techniques de production et de mise en
œuvre du fer ont facilité la conception des portes à structures
et décors métalliques au début du 20 e siècle. La production de
verres de grandes dimensions a par ailleurs permis la conception
de portes d’entrée et de garage amplement vitrées, protégées par
des grilles décoratives.
La mode des portes en métal s’est
poursuivie jusque dans les années
1960, avec de très belles créations
tant sur des façades sobres d’esprit
fonctionnaliste que sur des
façades traitées dans un style plus
décoratif. Ces portes aux décors
élaborés personnalisent et magnifient
l’entrée des immeubles à appartements
comme des maisons
unifamiliales.
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Malléable, le fer forgé se prête à la composition d’une grande diversité
de formes. Les motifs décoratifs ont été déclinés dans différents styles,
en adéquation avec l’architecture de la façade. La production a été
très abondante durant l’entre-deux-guerres avec la réinterprétation des
formes du 18 e siècle dans le style Beaux-Arts (photo de gauche) ou les
décors aux formes géométriques de style Art déco (photo de droite).
L’emploi des aciers à grande résistance
a permis la création de
profils très fins et de formes très
épurées et légères, particulièrement
appréciées dans les architectures
modernistes du milieu
du 20 e siècle.
Avant Après
Le remplacement des portes d’origine par des portes « standard » sans
éléments décoratifs contribue à la banalisation des façades.
Après la seconde Guerre mondiale, d’autres types de métaux ont été utilisés
comme l’aluminium ou l’acier inoxydable, ainsi que des alliages tels
que le bronze et le laiton. Ils se limitent parfois aux poignées ou à certains
détails appliqués. La combinaison de métaux de différentes couleurs génère
des effets esthétiques spécifiques. Les métaux non ferreux présentent
l’avantage de ne pas être altérés par l’eau et ne nécessitent donc pas une
surveillance aussi fréquente que les éléments en fer.

Entretenir les portes en métal
Un entretien régulier maintient
les finitions et les structures
en bon état. Il évite les
dégradations de grande ampleur
qui impliquent des coûts
de réparation importants.
A contrario, il peut suffire de
quelques années d’inattention
pour voir s’installer des dégâts
difficilement réparables.
Dans cet exemple, les éléments
« rongés » doivent être
remplacés.
Un entretien régulier coûte toujours moins cher qu’un
remplacement total !
Les structures doivent être nettoyées une fois par an. Une attention
particulière doit être accordée aux angles et aux pièces d’assemblage.
L’incrustation des saletés risque en effet d’y retenir l’humidité
et d’altérer le fonctionnement des mécanismes. Le nettoyage
doit être effectué avec une brosse souple et de l’eau additionnée de
savon. Les produits agressifs, chimiques ou abrasifs sont à éviter.
Souvent, des charnières discrètes
permettent l’ouverture
des cadres vitrés, ce qui facilite
les opérations de nettoyage des
grilles et des parties vitrées, ainsi
que l’aération en été.
Les métaux ferreux rouillent au contact de l’humidité. Le contrôle
annuel donne ainsi l’occasion de vérifier de près l’état des peintures
et de repérer les éventuelles zones écaillées ou les taches de rouille.
Mieux vaut alors agir vite que laisser la situation se dégrader (voir le
point « repeindre le métal » pages12-13).
Le métal se dilate avec les variations
de température, ce qui
entraîne d’autres dommages.
Les déformations provoquent
des frottements, notamment
dans le bas de la porte. Les
tensions peuvent aussi causer
des cassures ou des détachements
au niveau des joints et
des matériaux de parement de
l’encadrement.
La cohésion des différents éléments doit donc également être vérifiée
: ancrage des parties fixes dans la maçonnerie, fixation stable
des différents éléments entre eux, scellement robuste des vitrages
dans leur cadre (car ils risquent de se casser s’ils flottent). Ici aussi,
il sera plus facile de résoudre les problèmes de cohésion naissants,
avant que des déformations plus graves n’aient eu le temps de
s’installer (voir le point « réparer » pages 20-21). Les réparations
délicates doivent être effectuées par un professionnel.
Les éléments disjoints favorisent
les entrées d’eau, particulièrement
menaçantes pour
les portes métalliques. Dès
qu’elles sont repérées, les
anfractuosités doivent donc
être rebouchées au mastic
élastique pour métaux.
Le contrôle annuel permet de vérifier le bon fonctionnement des serrures
et des charnières, qu’il est conseillé de lubrifier régulièrement avec
un spray adapté.
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Repeindre le métal
Les parties en fer doivent impérativement être recouvertes d’une
couche de peinture de protection contre les dégâts liés à l’humidité.
Si des points de rouille apparaissent,
il convient de réagir
rapidement. Une première réponse
est d’appliquer un produit
inhibiteur de rouille pour
stopper les réactions chimiques
d’oxydation.
Notons qu’il n’est pas nécessaire d’attendre l’apparition de dégradations
pour remettre en peinture. La fréquence des entretiens, en
moyenne tous les 5 à 8 ans, dépend de la qualité de l’application
antérieure, de l’orientation et de l’exposition à la pluie.
Plus exposées à la pluie et aux
chocs, les parties inférieures
nécessitent un entretien plus
fréquent.
Effectué avec un pistolet à air
chaud, le décapage thermique
doit être effectué avec précaution,
car les hautes températures
provoquent des déformations.
Le nettoyage chimique consiste à appliquer un gel décapant épais
au pinceau pour ramollir les peintures abîmées et détruire la rouille,
en particulier dans les parties difficiles d’accès. Enfin, la technique
du sablage est particulièrement efficace, mais elle nécessite un démontage
complet et ne peut être effectuée qu’en atelier.
Si la peinture est encore en bon
état et qu’il n’y pas de rouille,
un décapage complet n’est pas
nécessaire : un simple ponçage
à la laine d’acier ou au papier de
verre à grains fins peut suffire.
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Nettoyer le support
La première étape des opérations consiste à nettoyer les supports,
c’est-à-dire à éliminer toutes parties friables, comme les éclats de
peintures et les écailles de rouille. Différentes techniques de « décapage
» sont possibles, selon l’importance des défauts et l’état des
surfaces à traiter.
Le nettoyage mécanique utilise
la brosse métallique ou la ponceuse
électrique pour les parties
faciles d’accès.
Préparer l’application
Dans tous les cas, la phase de
préparation se termine avec un
abrasif fin et un chiffon pour
bien éliminer toutes les poussières.
Un dégraissage est aussi
recommandé.
Pour ne pas être abîmées lors
du décapage et de la mise en
peinture, les parties non traitées
comme les vitrages et les
pierres d’encadrement doivent
être bien protégées.
Pour éviter un séchage trop rapide, les travaux de mise en peinture
doivent s’effectuer par temps sec, sans exposition directe au soleil.

Choisir les couleurs
Il n’y a pas de règle absolue en matière de couleur. Un conseil général
est de rester fidèle à la situation d’origine si elle est connue. Des
sondages sont parfois réalisés pour dégager les différentes couches de
peinture et retrouver la teinte initiale (étude stratigraphique). Des documents
d’archives peuvent parfois aider. Le choix des coloris peut
aussi être guidé par le style du bâtiment et son époque de construction.
Les portes de style beaux-Arts des années 1910 et 1920 imitent
des décors du 18 e siècle. Beaucoup sont peintes en noir, parfois
avec des touches dorées. Mais d’autres teintes comme le vert foncé
ou le brun se rencontrent également.
En cas de souhait de changement de couleur, il est conseillé de
procéder à des tests préalables sur de petites surfaces. Il est aussi
toujours possible de demander un avis aux conseillers du Département
de l’Urbanisme.
Dans tous les cas, il faut viser
une cohérence à l’échelle de la
façade et de la rue. Les couleurs
de la porte doivent ainsi présenter
une harmonie avec les tonalités
des matériaux de parement
et avec les teintes des autres
châssis si elles sont différentes.
Différents types d’effets sont
encore possibles au-delà du
choix de la teinte : laque
mate ou brillante, reflets métalliques…
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Le style Art déco des années 1930 se caractérise par des décors
géométriques. Les couleurs sont plus diversifiées, des teintes
vives apparaissant à côté des tons foncés.
Pour les structures des années
1940 aux années 1960,
la teinte la plus fréquente est
le blanc. D’autres couleurs
se rencontrent néanmoins
ponctuellement...
Voici un exemple de porte repeinte
avec une peinture spéciale
pour métaux, en deux
couches. L’ensemble de la surface
doit être bien recouverte : il
faut insister en particulier dans
les angles et dans les endroits
où l’eau pourrait stagner. La
protection antirouille peut être
incorporée dans la peinture de
finition et / ou dans une couche
de peinture primaire.

Améliorer l’étanchéité
Même si un des objectifs est d’améliorer la performance énergétique
du bâtiment, il ne faut pas se précipiter pour remplacer une porte
d’entrée ancienne, car seule une petite partie des pertes caloriques
s’effectue à ce niveau. En outre, les portes en métal ne s’ouvrent jamais
directement dans une pièce d’habitation, de telle sorte que leur
isolation est un enjeu moins capital en matière de confort.
L’étanchéité au niveau des boîtes aux lettres enchâssées
est traitée un chapitre spécifique (pages 24-25). Il est également
possible d’améliorer les performances thermiques
au niveau des parties vitrées (page 19).
Le principal objectif est de réduire
les défauts d’étanchéité
entre l’ouvrant et les parties
fixes, afin de limiter les pertes
de calories, d’éviter les courants
d’airs et d’améliorer
l’isolation phonique.
La pose de joints souples en
mousse sur le pourtour des
structures est une solution
simple pour améliorer l’étanchéité.
Ces produits s’achètent
pour quelques euros dans les
magasins de bricolage.
Un « boudin » souple ou une « brossette » peut être ajouté pour améliorer
l’isolation dans la partie inférieure de la porte, en particulier si le
sol est irrégulier.
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Il faut bien nettoyer le support avant de coller le joint. Son épaisseur
doit être calibrée sur la dimension de la fente à combler, afin de ne
pas créer de tensions au moment de la fermeture. Un autre avantage
des joints souples est l’amortissement des bruits de chocs au moment
de la fermeture.
Les joints doivent être appliqués
de manière continue, sous peine
d’inefficacité.
Comme ils ont tendance à sécher,
il faut les remplacer au bout de
quelques années.
Dans les immeubles à appartements et dans certaines maisons, la
porte d’entrée s’ouvre sur un premier sas qui joue un rôle de tampon
isolant avant une seconde porte. Une telle solution contribue à la barrière
d’étanchéité et est donc à maintenir. Si la disposition des lieux
le permet, ce type de dispositif peut être créé dans les bâtiments où
cela n’aurait pas été prévu dès l’origine, en ajoutant une paroi vitrée
dotée d’une seconde porte.

Sécuriser contre l’effraction
Adapter les vitrages
Robustes par nature, les structures métalliques offrent une bonne
résistance aux tentatives d’intrusion. Vu le poids qu’elles doivent
supporter, leurs charnières sont en outre particulièrement solides.
Renforcer les systèmes de fermeture
Les serrures anciennes peuvent constituer des points de fragilité. Or,
les mécanismes originaux peuvent être complétés ou remplacés par
des nouveaux systèmes plus résistants.
Réalisées par un spécialiste,
les adaptations doivent être
traitées pour avoir un faible
impact visuel du côté extérieur.
Pour de ne pas donner
de prise aux tentatives d’arrachage,
le barillet ne doit pas
être saillant.
Les portes métalliques intègrent souvent des verres « imprimés » à
textures en relief, qui contribuent à la beauté de l’ensemble. Leur
remplacement ne doit jamais être motivé par les seules économies
d’énergie, car les gains financiers correspondant ne compenseront
pas le coût de remplacement du vitrage.
Les parties vitrées peuvent cependant constituer des points de faiblesse
en termes de sécurité et d’isolation acoustique et thermique,
d’où la recherche de solutions d’amélioration.
En cas de remplacement, des
verres de sécurité « feuilletés »
sont conseillés : les morceaux
brisés lors d’un choc resteront
soudés et ne tomberont pas au
sol. L’avantage est double :
augmentation de la résistance
à l’effraction et protection des
personnes contre les risques
de coupures.
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Les systèmes de serrure à clé
peuvent également être remplacés
par des mécanismes à
déclenchement électronique
avec digicode. Devenu inutile,
le trou de l’ancienne serrure
peut alors être comblé du côté
extérieur.
Si l’intervention implique un
remplacement des cadres de
structure, les nouvelles parties
peuvent intégrer une tringlerie
de fermeture avec plusieurs
points d’accroche.
L’option de placer un simple vitrage thermiquement plus performant
ou du double vitrage peut par ailleurs être envisagée si cela apporte
un gain réel en matière d’isolation.
Il est possible de placer des
vitrages à texture imprimée
qui reproduisent les motifs
traditionnels, y compris dans
le cas de double vitrage. L’aspect
sera plus proche de l’esthétique
d’origine que dans le
cas des vitrages lisses opalescents.

Restaurer - Réparer
Si la situation est trop dégradée que pour se contenter d’une simple
opération de ponçage-remise en peinture, des réparations sont à envisager.
Certaines peuvent s’effectuer sur place, mais il est généralement
plus efficace de démonter complètement la porte afin de permettre
au ferronnier professionnel de travailler en atelier.
Exposées à la pluie et aux
chocs, les parties inférieures
se dégradent plus rapidement.
Des plaques neuves les renforcent
(ici en métal inoxydable).
Elles sont soit soudées,
soit fixées par des rivets.
Vu le poids des portes métalliques, les chocs engendrés à chaque fermeture
peuvent provoquer des fissures et des petits détachements dans
le mortier qui lie le cadre métallique fixe (le dormant) aux parements
de maçonnerie. En s’accumulant, les débris génèrent une poussée qui
déforme progressivement l’encadrement, jusqu’à contrarier la fermeture
de la porte. Si c’est le cas, une réparation s’impose.
Les opérations de redressement
nécessitent un démontage de la
porte, du cadre et d’une partie
des parements de finition.
Lorsqu’une porte frotte au sol,
il convient de vérifier en premier
lieu le serrage des charnières.
S’il est nécessaire de
la rehausser, une solution est
d’insérer une rondelle entre
les parties mâles et femelles
de la charnière.
Attention ! Contrairement à ce que disent certains entrepreneurs, il
est rarement nécessaire de devoir remplacer toute la porte. Généralement,
seules certaines extrémités rongées doivent être impérativement
remplacées, le reste de la structure étant assez robuste pour
être conservé.
L’application d’une nouvelle
couche de peinture a masqué
les réparations (remplacement
de la traverse inférieure).
Outre l’avantage de réduire les
bruits, les bras articulés retardateurs
de fermeture atténuent
les chocs et les dégradations qui
y sont liées. Il est recommandé
de les placer du côté intérieur.
Idéalement, leur fixation ne doit
pas condamner l’ouverture du
cadre qui contient le vitrage.
Si des éléments ont disparus ou ont
été cassés, des artisans ferronniers
peuvent les reproduire à l’identique
en utilisant les mêmes techniques qu’à
l’origine.
Comme le fer forgé est malléable, les
assemblages déformés peuvent facilement
être redressés dans leur forme
originale. Les volutes peuvent par
exemple être recintrées.
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Remplacer les structures à l’identique
La beauté des portes métalliques découle essentiellement des
grilles décoratives. Si des parties du cadre sont très abîmées ou
qu’il est indispensable d’améliorer les performances thermiques,
une solution adéquate consiste donc à replacer ces grilles sur une
nouvelle structure.
Le nouveau cadre métallique
possède une coupure thermique
et présente une meilleure efficacité
en termes d’isolation.
Les proportions des parties vitrées
ont été conservées. Après
remise en peinture, les grilles
d’origine ont été refixées.
Les structures neuves peuvent être conçues pour être plus performantes ;
avec du double vitrage et de matériaux isolants sous le capot métallique
des parties pleines. Les jonctions sont par ailleurs traitées avec soin pour
assurer la continuité de l’étanchéité. Une tringlerie à plusieurs points de
sécurité peut être intégrée dans la tranche.
Enfin, si une porte d’origine a complètement disparu, les artisans ferronniers
peuvent composer une nouvelle porte avec des motifs inspirés
des décors traditionnels. Les motifs originaux peuvent être identifiés sur
d’anciennes photographies ou dans les archives des permis de bâtir.
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Le remplacement du seul ouvrant
n’est pas efficace si l’encadrement
conserve des défauts de perméabilité.
Une solution est de remplacer
simultanément les parties
mobiles et l’encadrement fixe par
des structures neuves intégrant les
solutions d’étanchéité et de sécurité
actuelles. Dans cet exemple, les
grilles d’origines ont été replacées
sur de nouveaux cadres.
Il n’est pas justifié de remplacer une porte uniquement pour des
motifs énergétiques, car il faudra attendre une longue période,
de l’ordre de 30 ans, pour récupérer le coût de l’investissement !
Le modèle original
(à gauche) a été
«transposé» dans
la copie (à droite).
Les proportions
sont conservées et
le remplacement
passe inaperçu.
Les poignées anciennes
ayant beaucoup
de charme, il
est conseillé de les
réutiliser en cas
d’installation d’une
nouvelle structure.

Intégrer adéquatement
les boîtes aux lettres
Les boîtes aux lettres doivent être placées au niveau de la façade.
Leurs dimensions minimales sont fixées par un arrêté ministériel
(largeur de l’ouverture, position en hauteur). En cas de non-conformité
(ouverture trop petite, trop haute…), les services postaux
peuvent demander une « régularisation ».
Le Code du Logement impose
que chaque domicile dispose
d’une boîte aux lettres individuelle.
Il est donc parfois nécessaire
d’ajouter des compartiments
supplémentaires.
L’exemple ci-contre montre
toutefois ce qu’il ne faut pas
faire : les boîtes masquent les
décors de la porte d’entrée et
l’enlaidissent.
Or, les portes anciennes intègrent parfois des boîtes aux lettres découpées
dans les parties en métal dont les dimensions ne correspondent
plus à ces normes actuelles. Les ouvertures peuvent alors être agrandies
(photo de gauche) ou remplacées par des boîtes séparées de la porte
(photo de droite), les anciens clapets d’ouverture étant alors bloqués.
Si les ouvertures d’origine sont toujours utilisées, l’étanchéité peut
aussi être améliorée par l’application sur le pourtour de l’ouverture
d’une bande de mousse qui se comprime lorsque le clapet se ferme.
Les ouvertures des boîtes aux
lettres constituent des points
de faiblesses dans la barrière
d’étanchéité. L’isolation peut
être renforcée à ce niveau en
fixant des brossettes à poils serrés
derrière le clapet, ainsi qu’en
plaçant des caissons fermés
étanches du côté intérieur.
Sont donc conseillées les solutions
minimalistes, aux formes
sobres et discrètes qui s’inscrivent
en harmonie avec la
porte initiale et la façade, sans
perturber les qualités esthétiques
de l’ensemble.
Une solution utilisée à partir des
années 1920 est d’intégrer les
boîtes aux lettres en batterie dans
la maçonnerie. Il est recommandé
de placer des caissons hermétiques
à l’arrière des ouvertures
s’il n’y en pas encore.
Les boîtes peuvent aussi être
placées dans les sas d’entrée des
immeubles à appartements, pour
autant que le facteur puisse y
avoir accès.
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Comment trouver un professionnel ?
Obtenir des conseils et informations
Méfiez-vous de certains fabricants ou placeurs spécialisés dans la pose
de châssis neufs, qui affirment parfois qu’une porte ne peut pas être
réparée, alors qu’en réalité elle peut tout-à-fait l’être ! Les travaux de
restauration des portes anciennes doivent absolument être réalisés par
des artisans ferronniers spécialisés. Pour trouver leurs coordonnées,
une solution est de repérer des restaurations récentes de qualité et
d’interroger les propriétaires. Le bouche à oreille est un autre moyen
efficace : des personnes de votre entourage connaîtront peut-être des
exemples réussis. Enfin, il existe des répertoires spécialisés dans les
métiers du patrimoine :
www.patrimoine-metiers.be
www.uniondesartisansdupatrimoine.be
La précipitation est mauvaise
conseillère. Il est recommandé
de demander plusieurs devis et
de consacrer du temps aux démarches
préalables : se poser
des questions sur les travaux à
effectuer, dialoguer avec les entrepreneurs
quant aux avantages
et inconvénients des différentes
solutions proposées… Les spécialistes
compétents doivent
proposer des solutions sur mesure
et fournir des réponses précises
qui faciliteront votre prise
de décision.
Le prix ne doit pas être le seul critère de choix : des prix bons
marchés peuvent correspondre à des travaux réalisés « à
l’économie », avec un résultat de qualité médiocre, inesthétique
et/ou peu durable.
Les recommandations formulées
dans cette brochure
consacrée aux portes d’entrée
s’appliquent également aux
portes de garage en métal.
Le Département de l’Urbanisme peut vous fournir des renseignements
au sujet des éventuelles démarches, ainsi que des conseils sur les
solutions à adopter pour conserver les portes anciennes en améliorant
leurs performances.
La Batte n°10 à 4000 Liège
04 221 90 57
urbanisme@liege.be
Heures d’ouverture de l’accueil : consulter le site www.liege.be
Le Service des Archives de la Ville de Liège conserve les anciens dossiers
de demande de permis, dans lesquels peuvent se trouver les plans
initiaux des bâtiments, avec le dessin des portes d’origine.
04 221 66 55
archives@liege.be
Introduire une demande par l’e-guichet : www.liege.be
27
De la qualité de la mise en œuvre et des finitions dépend la durée de
vie des réparations. Il est conseillé d’effectuer un contrôle à la fin
des travaux : fonctionnement des charnières, peintures homogènes
et sans griffes, ferronneries correctement fixées... N’hésitez pas à
vous faire accompagner par un proche expérimenté : deux regards
valent mieux qu’un !

Obtenir des aides financières
Colophon
Certains travaux d’entretien et de réparation des portes anciennes présentant
un intérêt patrimonial peuvent être soutenus financièrement par les
aides pour le petit patrimoine populaire de Wallonie.
Cellule du Petit patrimoine populaire de Wallonie
081 33 21 70
philippe.buxant@spw.wallonie.be
Source
Une partie de cette brochure a été inspirée par la brochure « Porte ancienne
en métal. Entretien et rénovation » préparée par Jérôme Bertrand et
éditée par le Centre urbain de Bruxelles.
Pour plus d’informations techniques,
nous conseillons aussi la lecture du
guide « Travail du métal - métaux ferreux
- Fer forgé » dans la collection
Les indispensables du patrimoine, édité
par l’Institut du patrimoine wallon / la
Région wallonne.
Rédaction et mise en page
Département de l’Urbanisme de la Ville de Liège
La Batte n°10 à 4000 Liège
04 221 90 81
urbanisme@liege.be
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Photographies
© Département de l’Urbanisme de la Ville de Liège
Éditeur responsable
Échevinat de la Culture et de l’Urbanisme
Juillet 2018
Imprimé sur les presses de l’imprimerie communale de Ville de Liège.

Notes
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Éditeur responsable :
Échevinat de la Culture et de l’Urbanisme, Féronstrée, 92 B-4000 Liège