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PROTECTIONS ET LAITS SOLAIRES<br />
Appliquez-les<br />
avec générosité<br />
Indispensables pour préserver sa peau des méfaits du soleil, les produits solaires<br />
neutralisent les rayons ultraviolets avec des ingrédients efficaces… mais parfois<br />
allergènes, polluants ou inquiétants pour la santé. Quelques pistes pour s’y retrouver.<br />
Repères<br />
Existe-t-il une crème solaire parfaite, qui protège<br />
de tous les rayons et nous permette de<br />
dorer longtemps au soleil sans aucun risque ?<br />
La réponse est non : l’écran total n’existe pas.<br />
Depuis son invention dans les années 1930 avec<br />
les premiers congés payés, la crème solaire est<br />
cependant devenue très performante. Et bien<br />
qu’elle ne puisse en aucun cas suffire à se prémunir<br />
contre les dangers du soleil (lire page 75),<br />
elle offre aujourd’hui des protections d’indice 6<br />
(faible protection) à 50+ (très haute protection).<br />
Contrairement à une idée reçue, un produit<br />
d’indice 50 (haute protection) ne protège pas<br />
2 fois plus longtemps qu’un autre d’indice 25<br />
ATTENTION, LA PROTECTION<br />
N’EST PAS FORCÉMENT IMMÉDIATE !<br />
Selon le type du filtre utilisé par le fabricant, les mécanismes<br />
de protection diffèrent.<br />
n Les molécules des filtres organiques (le gros du marché)<br />
se lient à la couche supérieure de l’épiderme et créent ainsi<br />
une couche filtrante qui absorbe les UV à la place de la peau.<br />
Pour leur permettre d’être efficaces, ces produits doivent être<br />
appliqués 30 minutes avant de s’exposer au soleil !<br />
n Les filtres minéraux sont composés d’un assemblage<br />
de microparticules de minéraux, souvent de l’oxyde de zinc et<br />
du dioxyde de titane. Ils agissent en réfléchissant les rayons UV.<br />
Leur action est immédiate.<br />
(moyenne protection). Quoi qu’il en soit, dans la<br />
vraie vie, la protection n’est pas aussi efficace<br />
que celle constatée en laboratoire. Le P r Jean-<br />
Luc Schmutz, président de la Société française<br />
de photodermatologie, explique : « C’est dû en<br />
partie à la quantité de produit appliquée. Les tests<br />
en laboratoire portent sur une dose importante<br />
d’écran solaire : 2 milligrammes par centimètre<br />
carré (mg/cm 2 ) de peau. Ce qui représenterait<br />
au moins 35 grammes de produit pour couvrir<br />
tout le corps d’un individu. » Or, à raison d’un<br />
renouvellement toutes les 2 heures, il faudrait<br />
bien plus qu’un tube de 150 millilitres par jour<br />
pour une famille de 4 personnes. On en est loin.<br />
L’INDICE 30 REPRÉSENTE<br />
UN BON COMPROMIS<br />
« De plus, la crème est souvent mal répartie<br />
sur le corps. Une mauvaise application divise<br />
la protection par 4 ! Un indice 50 devient un<br />
indice 12. » Le plus important est donc de<br />
soigner l’application du produit et de choisir<br />
un indice élevé. Faut-il pour autant opter pour<br />
un indice 50+ (très haute protection) ? Oui, en<br />
conditions extrêmes (en montagne, en mer),<br />
lorsque vous ne pouvez pas vous abriter du soleil.<br />
Dans les autres situations, un indice 30 (haute<br />
protection) peut suffire. Il bloque environ 97 %<br />
des rayons ultraviolets B (UVB), ceux responsables<br />
des coups de soleil (contre 98 % pour un<br />
indice 50). Nous avons donc basé notre étude<br />
sur des produits solaires affichant un indice 30,<br />
d’un bon rapport protection/prix.<br />
32<br />
60 Millions de consommateurs. Hors-Série N°189 - juillet/août 2017