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EXFOLIANTS ET GOMMAGES<br />

Au sucre, au sel<br />

ou au plastoc ?<br />

De trop nombreux produits contiennent encore des particules de plastique.<br />

Alors qu’ils prétendent purifier notre épiderme, ils sont un fléau pour l’environnement.<br />

Repères<br />

En apparence, ils ont tout pour séduire, ces<br />

“soins” gommants ou exfoliants. Ils vous promettent<br />

de vous faire une peau neuve, de<br />

désincruster en douceur les impuretés de votre<br />

épiderme à l’aide d’ingrédients naturels comme<br />

le sucre roux, le miel, les pépins de raisin ou<br />

même les graines de framboise arctique !<br />

DES PARTICULES NON FILTRÉES<br />

PAR LES STATIONS D’ÉPURATION<br />

Malheureusement, il suffit de gratter un peu<br />

pour découvrir que l’envers du décor n’est guère<br />

reluisant. Les deux tiers des produits que nous<br />

avons étudiés contiennent du plastique, qu’il<br />

soit liquide ou sous forme de microbilles. Alors<br />

que la distribution gratuite des sacs en plastique<br />

est interdite en France depuis le 1 er juillet 2016,<br />

LE POLYÉTHYLÈNE, SUPERSTAR<br />

DU PLASTIQUE<br />

n C’est sans doute le polymère le plus répandu dans<br />

le monde. Grâce à sa polyvalence, le polyéthylène sert<br />

à fabriquer la plupart des sacs plastique, des bouteilles<br />

de lait, des jouets… et même les gilets pare-balles !<br />

n Bien que les microbilles de plastique soient interdites<br />

en France à partir de 2018 dans les cosmétiques,<br />

malheureusement, la loi ne concerne pas le polyéthylène<br />

et autres plastiques (par exemple, le carbomer) incorporés<br />

sous une forme fluide (liquides ou cireux).<br />

trop d’industriels continuent d’incorporer ces<br />

particules de plastique dans leurs produits. Le<br />

Canada a inscrit les microbilles dans sa liste<br />

des substances toxiques. Peu biodégradables,<br />

elles sont extrêmement préoccupantes pour<br />

l’environnement.<br />

En effet, la taille minuscule (de 10 à 150 micromètres)<br />

de ces microbilles empêche les stations<br />

d’épuration de les traiter correctement. Chaque<br />

fois qu’une personne se rince après avoir utilisé<br />

une dose de produit en contenant, pas moins<br />

de 100 000 microbilles se répandent dans les<br />

rivières, les lacs, les océans…<br />

DES MICROBILLES RETROUVÉES<br />

DANS DES HUÎTRES<br />

Ces microbilles sont ingérées par les poissons,<br />

mais aussi par les moules ou les huîtres, qui<br />

ne peuvent faire la différence avec un grain de<br />

sable. On peut donc retrouver ces particules<br />

jusque dans les estomacs des amateurs de<br />

fruits de mer. Les études sur le sujet n’ont pas<br />

permis de conclure que cela représentait un<br />

danger pour la santé. En tout cas, pas dans<br />

l’immédiat. En revanche, les microbilles ont la<br />

particularité d’accrocher les polluants persistants,<br />

comme les métaux lourds, ce qui les rend<br />

franchement indésirables. Quoi qu’il en soit, la<br />

pollution des océans par des microplastiques ne<br />

cesse d’augmenter, ce dont la planète n’a assurément<br />

pas besoin.<br />

La prochaine étape est leur éviction. Elle devrait<br />

être effective au plus tard le 1 er janvier 2018.<br />

À compter de cette date, la France a en effet<br />

38<br />

60 Millions de consommateurs. Hors-Série N°189 - juillet/août 2017

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