Côté Cinéma n°216 - avril 2013
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Rencontres Répertoire/Patrimoine.<br />
Dans les règles de l’Art…<br />
CÔTÉ FILM<br />
Les 21 et 22 mars, se tenaient au Reflet Médicis, à Paris, les 12 èmes Rencontres Nationales Art & Essai Répertoire/Patrimoine. Petit journal de bord<br />
de deux jours placés sous le signe d’une pluie printanière de rendez-vous.<br />
On retiendra de cette édition une programmation particulièrement riche qui a<br />
fait le bonheur des participants. Comme à l’accoutumée, ces rencontres ont<br />
œuvré à rendre compte de l’état du cinéma d’Art & Essai dans toute sa diversité.<br />
Pierre Etaix, qui devait initialement parrainer la manifestation, n’a pas pu honorer<br />
ce rôle pour des raisons de santé. On a toutefois évoqué sa riche carrière et<br />
Jean-Marc Bernard, journaliste de Ciné+ Classic, a rappelé le talent de l’homme,<br />
qui s’est exprimé tout au long d’un parcours original. Et d’ajouter qu’ « il faut reconnaître<br />
au cinéaste un formidable sens du détail. » Dans le cadre de la collection<br />
Une Mémoire en Courts, trois de ses films en version restaurée ont été<br />
projetés, accompagnés à sa demande par d’autres œuvres réalisées par des<br />
maîtres du burlesque américain : Charlie Chaplin et Buster Keaton. L’occasion<br />
de constater, à nouveau, les bienfaits du numérique en matière de restauration<br />
du patrimoine. Grâce à cette technologie, le champ des possibles est vaste et<br />
permet de développer le travail effectué en direction de ces films en renforçant<br />
l’identité du mouvement Art & Essai, lui qui au cours des dix dernières années a<br />
su relever le défi pour faire renaître et vivre sur grand écran les œuvres de patrimoine.<br />
Il est d’ailleurs à noter qu’en 2012, 199 établissements ont bénéficié du<br />
label « Art/Patrimoine » et Jacques Fretel, responsable de ce groupe au sein de<br />
l’AFCAE, précisait : « Avec nos 12 années, nous sommes des adolescents, et<br />
nous allons encore grandir ! ». Les professionnels présents ont eu la primeur<br />
d’assister à des beaux moments tels qu’un ciné-concert autour de Pierre Etaix,<br />
une master class de Pascal Mérigeau sur Jean Renoir, une projection de grands<br />
films d’anthologie (Les 7 Samouraïs, Les Chevaux de Feu, Mort d’un Cycliste)<br />
et d’autres rencontres comme la présentation des travaux de l’ADRC par Rodolphe<br />
Lerambert, en charge du patrimoine. Autant de moments aménagés afin<br />
de mettre en lumière les actions menées destinées à la protection et la valorisation<br />
de ces réalisations qui font partie intégrante de notre Histoire. Si cette volonté<br />
existe de la part d’un grand nombre d’acteurs, privés et publics, elle peut<br />
cependant être entravée par l’état des finances publiques. Le président du CNC<br />
Eric Garandeau, à propos des risques de restriction du budget alloué par l’État,<br />
faisait ainsi allusion à un film de Pierre Etaix : « Il ne faudrait pas que La Rupture<br />
nous éloigne de notre direction».<br />
« Les films du passé ont de plus en plus d’avenir », concluait Jacques Fretel.<br />
Palmarès<br />
Made in Asia<br />
Depuis 1999, le Festival du film asiatique de Deauville récompense les<br />
meilleures productions du continent oriental. Pour la 15 ème édition (6-10 mars),<br />
les membres du jury ont distingué I.D. du cinéaste indien Kamal K.M., qui est<br />
reparti avec le Lotus du meilleur film. Four Stations du Thaïlandais Boonsong<br />
Nakphoo et Mai Ratima du Sud-coréen Yoo Ji-tae se voient attribuer tous deux<br />
le Lotus du jury. Le Lotus Air France (Prix de la critique) est revenu à l’Iranien<br />
Vahid Vakilifar pour Taboo tandis que Vincent Sandoval est rentré aux<br />
Philippines avec le Prix du public de la ville de Deauville pour Apparition.<br />
Les Grandes Répliques du <strong>Cinéma</strong><br />
Qui formule cette réplique politiquement (in)correcte ?<br />
- Je ne peux pas le croire, que j'ai cette conversation avec mon propre fils ! Ce n'est pas<br />
possible, tu ne peux pas être mon fils ! Tu as été cloné par des extraterrestres républicains !<br />
Chérie ! Apporte-moi mon testament... et une gomme !<br />
Réponse : Bob, démocrate, à son fils, conservateur, avec lequel il est en train de se disputer au sujet de la politique, dans Tout le Monde dit I Love You de Woody Allen.<br />
11