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Boxoffice Pro n°464 – 13 mars 2024

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N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA


L’équipe Universal vient à votre rencontre<br />

à l’occasion de ses conventions régionales en <strong>mars</strong> et avril !<br />

Echanges et déjeuner avec l’équipe Universal, bandes-annonces,<br />

projections de film et d’autres surprises vous attendent...<br />

LE 16 AVRIL<br />

Ciné Lumière, Vierzon<br />

LE 27 MARS<br />

CinéLun’, Lunéville<br />

LE 17 AVRIL<br />

Cinéville,<br />

Vern-sur-Seiche<br />

LE 28 MARS<br />

Cinéma Olympia, Dijon<br />

LE 4 AVRIL<br />

Cinévals, Saint-Jean-d’Angély<br />

LE 3 AVRIL<br />

Cinéma Grand Ecran, Libourne<br />

LE 2 AVRIL<br />

Cinéma Le Sélect,<br />

Saint-Jean-de-Luz<br />

LE 9 AVRIL<br />

Capitole my Cinewest, Le Pontet<br />

LE 29 MARS<br />

Pathé Vaise, Lyon<br />

LE 11 AVRIL<br />

Cineum, Cannes<br />

LE 10 AVRIL<br />

Artplexe Canebière,<br />

Marseille<br />

Pour vous inscrire sur la date de votre choix,<br />

contactez par mail<br />

Lucille.Berthouloux@nbcuni.com


N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

TOUTE L’ACTUALITÉ DE L’EXPLOITATION ET DE LA DISTRIBUTION CINÉMA<br />

RENCONTRES DU SUD<br />

LES MONTREURS D'IMAGES À AVIGNON


Les Rencontres du Sud font le printemps<br />

Quelle joie de se retrouver comme chaque année à Avignon ! Annonciatrices du<br />

printemps (aussi celui du Cinéma), les Rencontres du Sud nous promettent une<br />

programmation à la fois qualitative et éclectique, avec pas moins de 17 avantpremières,<br />

des équipes de films, des moments de convivialité et d'échanges,<br />

un festival pour les enfants et même de belles surprises (chhhuuut)... Mais<br />

surtout il y aura nous ! Nous, les amoureux des salles et du cinéma… et<br />

parmi ceux-ci, au milieu de l’assistance, François Thirriot, qui sera honoré<br />

cette année d’une Victoire du Cinéma. Et s'il est une personne avec qui nous<br />

aimons passer du bon temps, c'est bien le président du SFTC, qui réussit la<br />

prouesse de fédérer des professionnels de toute la France, aussi différents que<br />

leurs exploitations. D’aucuns diraient qu’il est agréable d'évoluer aux côtés<br />

de cette personnalité bienveillante et inspirante, qui ne trouve par ailleurs<br />

sa complétude qu’avec sa partenaire dans la vie comme au travail, Noëlle<br />

Thirriot. Un parcours, non sans embûches, qui mérite bien que la profession<br />

lui consacre un hommage. Patience, nous aurons l’occasion d’en reparler en<br />

détail dans notre prochaine édition. En attendant, rendez-vous à Avignon !<br />

Marion Delique<br />

. À LA UNE<br />

Les montreurs d’images se retrouvent aux<br />

Rencontres du Sud 10-11<br />

. ACTUALITÉS<br />

Du mouvement chez CGR Cinémas 6<br />

Les Rencontres nationales art et essai Patrimoine/répertoire<br />

dévoilent leur programme 7<br />

Anatomie d’une chute : un plébiscite international 8<br />

. DISTRIBUTION<br />

Ducobu passe au vert ! : UGC premiers de la classe ! 12<br />

Les Films du Préau lancent un film tous publics <strong>13</strong><br />

Retour sur le succès de La Zone d’intérêt 19<br />

. EXPLOITATION<br />

L'Émission avec Michel Gomez, Ville de Paris 20<br />

Récap des projets de cinémas parisiens 21<br />

Rencontre avec Samuel Loiseau, UGC 22<br />

Guadeloupe : ouverture du D’Arbaud 26<br />

Cinéode exploite de nouveaux cinémas 28<br />

. INSTITUTIONNEL<br />

L’Agenda de la profession 30<br />

Crédits page 3 : ©<strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong><br />

La Rédaction<br />

JULIEN MARCEL<br />

Directeur de la<br />

publication<br />

MARION DELIQUE<br />

Rédactrice en chef<br />

AYSEGÜL ALGAN<br />

Journaliste<br />

CÉCILE VARGOZ<br />

Journaliste<br />

JULES DREYFUS<br />

Journaliste<br />

DAVID WEICHERT<br />

Journaliste<br />

PHILIPPE COSQUERIC<br />

Infographiste<br />

est une publication de<br />

@<strong>Boxoffice</strong>France<br />

@<strong>Boxoffice</strong>_fr<br />

@boxofficefr<br />

<strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong> France<br />

N°ISSN : 2740-3335<br />

<strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong> est édité par THE BOXOFFICE COMPANY au capital de 2 075 620 €,<br />

c/o Webedia 2 rue Paul Vaillant-Couturier CS60102 - 92532 LEVALLOIS-PERRET<br />

CEDEX • Tél 01 85 09 95 87 / E-mail redaction@boxoffice.com • Dépôt Légal<br />

à parution<br />

Directeur de la publication<br />

Julien Marcel / julien@boxoffice.com<br />

Rédactrice en chef<br />

Marion Delique / marion.delique@boxoffice.com<br />

Rédacteurs<br />

Aysegül Algan / aysegul.algan@boxoffice.com,<br />

Cécile Vargoz / cecile.vargoz@boxoffice.com,<br />

Jules Dreyfus / jules.dreyfus@webedia-group.com<br />

David Weichert / david.weichert@webedia-group.com<br />

Base de données Films<br />

guillaume.martin@boxoffice.com<br />

Publicité / Base de données distributeurs<br />

Pauline Luigi / pauline.luigi@boxoffice.com<br />

Caroline Roux / caroline.roux@webedia-group.com<br />

Julie Basard / julie.basard@webedia-group.com<br />

Réalisation THE BOXOFFICE COMPANY,<br />

Maquette / Infographie<br />

Philippe Cosqueric / philippe.cosqueric@boxoffice.com<br />

Impression<br />

SOCOSPRINT IMPRIMEURS 36 route d’Archettes 88 000 Epinal<br />

4 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


RÉALISÉ PAR<br />

DEV PATEL<br />

ET PRODUIT PAR<br />

JORDAN PEELE<br />

UNE SIMPLE BRAISE<br />

PEUT TOUT RÉDUIRE<br />

EN CENDRES<br />

le 17 avril au cinéma<br />

#MonkeyManLeFilm @UniversalFR MonkeyMan-LeFilm.com


ACTUALITÉS<br />

Une arrivée au CNC<br />

Maud Vaintrub-Clamon devient cheffe du service des<br />

aides sélectives à la production et à la distribution de la<br />

direction du Cinéma. Sa prise de fonction est prévue<br />

pour le 1 er mai <strong>2024</strong>. Elle succèdera ainsi à Rafaèle Garcia,<br />

nommée en octobre dernier directrice adjointe du Cinéma.<br />

Maud Vaintrub-Clamon a consacré son parcours<br />

professionnel aux politiques culturelles. En rejoignant<br />

le CNC, elle retrouve le secteur cinématographique,<br />

après une expérience au sein de la mission cinéma de<br />

la Ville de Paris de 2008 à 2015. Depuis 2015, elle a<br />

été cheffe adjointe puis cheffe du bureau du spectacle<br />

au sein de la direction des affaires culturelles de la<br />

Ville de Paris.<br />

Universal<br />

part en tournée<br />

Le studio déploie une série de conventions du 27 <strong>mars</strong><br />

au 17 avril où, au milieu de projections, seront évoqués<br />

des sujets comme l’accessibilité à la copie, la multiprogrammation,<br />

les réseaux sociaux, la promotion du<br />

line-up ou encore la remontée des entrées.<br />

Du mouvement chez CGR Cinémas<br />

Dans le cadre de son développement,<br />

CGR nomme<br />

Sébastien Bruel directeur Ice,<br />

directeur technique et DSI.<br />

Cette nouvelle fonction vise<br />

à piloter les pôles informatique,<br />

technique et Ice<br />

Theaters. « Sébastien Bruel,<br />

de par son expérience dans le<br />

groupe, a une maîtrise de l’ensemble des sujets techniques,<br />

une vision globale de notre développement, et notamment<br />

du concept Ice », a réagi Laurent Desmoulins, directeur<br />

général du Groupe CGR. Sébastien Bruel occupait<br />

déjà le poste de directeur technique et des systèmes<br />

d’information depuis 2004.<br />

La Journée exploitation de la CST<br />

retransmise en direct<br />

Mercredi 20 <strong>mars</strong> à la Fémis, les départements Diffusion-<br />

Distribution-Exploitation, Postproduction & Image de<br />

la Commission supérieure technique proposent une<br />

journée d’échanges sur trois sujets<br />

d’actualité pour le secteur : réduction<br />

de l’empreinte environnementale<br />

(10h), attractivité et accessibilité des<br />

salles de cinéma (14h), ratio de l’image<br />

projetée et évolutions technologiques<br />

(16h)… en présence de nombreux<br />

intervenants. Le programme est détaillé<br />

sur le site de la CST, où se font aussi<br />

les inscriptions pour participer à la<br />

journée en présentiel.<br />

Cette nomination s’accompagne d’une réorganisation<br />

au sein des pôles informatique, technique et Ice Theaters :<br />

Corinne Jouanneau est nommée directrice adjointe Image<br />

et Son. Elle sera chargée des sujets relatifs à la cabine de<br />

projection, aux relations fournisseurs cabine et salle ainsi<br />

qu’à l’affichage dynamique. Morgan Patout supervisera<br />

désormais les équipes développement, support et système<br />

& réseaux en tant que directeur adjoint des systèmes<br />

d’information. Alexandre Brouillat est lui nommé Chief<br />

Content Officer afin de coordonner la réception, la<br />

post-production et la promotion des contenus au format<br />

Ice Immersive, tandis que Guillaume Thomine Desmazures<br />

occupe le poste de Sales Managing Director, en charge<br />

de la commercialisation des salles Ice, tant au niveau<br />

national qu’international.<br />

Pour tous ceux qui ne peuvent s’y rendre, <strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong>,<br />

partenaire de l’événement, retransmettra les conférences<br />

en direct sur sa chaîne YouTube.<br />

©CST<br />

Convention Universal Tour, les dates<br />

27 <strong>mars</strong> <strong>–</strong> Lunéville (CinéLun’)<br />

28 <strong>mars</strong> <strong>–</strong> Dijon (Cinéma Olympia)<br />

29 <strong>mars</strong> <strong>–</strong> Lyon (Pathé Vaise)<br />

2 avril <strong>–</strong> Saint-Jean-de-Luz (Cinéma Le Sélect)<br />

3 avril <strong>–</strong> Libourne (Cinéma Grand Écran)<br />

4 avril <strong>–</strong> Saint-Jean-d’Angély (Cinévals)<br />

9 avril <strong>–</strong> Le Pontet (Capitole my Cinewest)<br />

10 avril <strong>–</strong> Marseille (Artplexe Canebière)<br />

11 avril <strong>–</strong> Cannes (Cineum)<br />

16 avril <strong>–</strong> Vierzon (Ciné Lumière)<br />

17 avril <strong>–</strong> Vern-sur-Seiche (Cinéville)<br />

Bikeriders de Jeff Nichols<br />

©Focus Features LLC. All Rights Reserved<br />

Les cinémas UGC lancent leurs Scary Vendredi<br />

Conjuring : Les Dossiers Warren<br />

À partir du vendredi 15 <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>, de nombreux cinémas<br />

du circuit proposeront un nouveau rendez-vous aux fans<br />

de films de genre, lors duquel seront diffusés des films<br />

d’épouvante, en avant-première ou de patrimoine, « en<br />

adéquation avec [notre] ligne éditoriale », souligne UGC.<br />

Au programme du premier Scary Vendredi du 15 <strong>mars</strong>,<br />

l’avant-première d’Immaculée qui bénéficiera par ailleurs<br />

du label UGC Frissonne créé en novembre dernier (et<br />

dont la sortie nationale est prévue le 20 <strong>mars</strong>). Elle sera<br />

suivie deux semaines plus tard, vendredi 29 <strong>mars</strong>, de<br />

Conjuring : Les Dossiers Warren. Depuis sa sortie initiale<br />

©Warner Bros Entertainment<br />

en 20<strong>13</strong>, ce premier Conjuring <strong>–</strong> désormais devenu<br />

une trilogie <strong>–</strong> a dépassé les 1,17 millions d'entrées en<br />

France et est déjà devenu un film d’horreur culte. « Ce<br />

nouveau rendez-vous renforce notre volonté de répondre<br />

au véritable engouement que nous constatons depuis des<br />

années pour les films de genre, et le souhait d’UGC<br />

d’encourager la curiosité des spectateurs vers tous les genres<br />

de cinéma dans nos salles », ajoute le directeur de la<br />

programmation Henri Ernst.<br />

Liste des 22 UGC proposant les Scary<br />

Vendredi<br />

À Paris et en région parisienne : UGC Ciné Cité Les<br />

Halles |Bercy, | Paris 19 | La Défense | SQY Ouest<br />

| Parly | Vélizy | Rosny | O’ParinorvCréteil | Noisy<br />

| Cergy et UGC Plaisir<br />

En province : UGC Ciné Cité Lyon Part-Dieu | Cité<br />

Internationale (Lyon) | Bordeaux | Talence (Bordeaux)<br />

| Lille | Villeneuve d’Ascq | Strasbourg | Ludres<br />

| Mondeville<br />

6 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


L’Afcae annonce le programme des Rencontres<br />

nationales art et essai Patrimoine/répertoire<br />

La 23e édition aura lieu du 27 au 29 <strong>mars</strong> à Strasbourg, aux cinémas Star Saint-<br />

Exupéry et au Cosmos.<br />

Le cinéaste Pascal Bonitzer <strong>–</strong> dont le prochain long<br />

métrage, Le Tableau volé, est daté au 1 er mai <strong>2024</strong> <strong>–</strong> sera<br />

le parrain de ces rencontres. Au total, 10 films de patrimoine,<br />

dont les restaurations sortiront prochainement,<br />

sont prévus pour cette nouvelle édition, la plupart présentés<br />

par leurs distributeurs. À noter que toutes les projections<br />

seront précédées d’un avant-programme sélectionné par<br />

le dispositif Mémoire des images réanimées d’Alsace, qui<br />

sera introduit le 27 <strong>mars</strong> par sa directrice Laura Cassarino.<br />

Parmi les temps forts, une conférence sur la restauration<br />

du Napoléon d’Abel Gance, par Georges Mourier, directeur<br />

de l’expertise mondiale pour la Cinémathèque<br />

française ; une rencontre avec Pascal Bonitzer, qui<br />

présentera par ailleurs Golden Eighties de Chantal Akerman<br />

dont il a été co-scénariste… ou encore un quiz sur la<br />

boxe au cinéma, avant la projection de When We Were<br />

Kings de Leon Gast.<br />

Organiser un quiz en salles sera d’ailleurs l’un des sujets<br />

des ateliers du jeudi, pour échanger entre exploitants sur<br />

les façons d’accompagner et de programmer le cinéma<br />

de patrimoine, notamment auprès des jeunes. À noter<br />

qu’en parallèle des Rencontres Afcae, un échange sur la<br />

mise en place d’un réseau de médiateurs et médiatrices<br />

pour les salles du Grand Est sera proposé le mercredi<br />

matin à l'Hôtel de Région.<br />

Les films :<br />

Partie de campagne de Jean Renoir (1946, 40min), précédé<br />

de La Direction d’acteur chez Jean Renoir de Gisèle<br />

Braunberger (1969, 22min) - L’Agence du Court métrage, sortie le 10/07/24,<br />

présenté par Charlotte Garson (Cahiers du Cinéma)<br />

Paris, Texas de Wim Wenders (1984) -Tamasa, 03/07<br />

Golden Eighties de Chantal Akerman (1986) - Capricci, 25/09.<br />

La Noire de… d’Ousmane Sembène (1967) - Les Acacias,<br />

2 nd semestre <strong>2024</strong>.<br />

La Montagne sacrée d’Alejandro Jodorowsky (1974)<br />

- Nour Films, automne <strong>2024</strong>.<br />

When We Were Kings de Leon Gast (1996) - Splendor,<br />

prochainement.<br />

Nomad de Patrick Tam (1982) - Carlotta, 26/07.<br />

Le Pot d’un million de Ryôs de Sadao Yamanaka<br />

(1935) - Bac Films, prochainement.<br />

Papa est en voyage d’affaires d’Emir Kusturica<br />

(1985)- Malavida, prochainement.<br />

Les Rencontres professionnelles de Gérardmer<br />

révèlent leur programmation<br />

Du 8 au 12 avril, l'Association des cinémas de l’Est proposera aux exploitants un riche<br />

programme de films en avant-première.<br />

La 26 e édition des Rencontres du cinéma de Gérardmer,<br />

organisée par l’Aciest, présentera 16 films en avantpremière<br />

et en présence, pour la majorité, de leurs équipes.<br />

Une affaire de principe en présence du réalisateur<br />

Antoine Raimbault et de José Bové (Memento, 01/05/24)<br />

Border Line d’Alejandro Rojas et Juan Sebastián Vásquez<br />

(Condor, 01/05)<br />

Dissidente de Pier-Philippe Chevigny (Les Alchimistes, 05/06)<br />

L’Enfant qui mesurait le monde en présence du réalisateur<br />

Takis Candilis (Dulac, 26/06)<br />

Excursion d’Una Gunjak (JHR, 12/06)<br />

Frères en présence du réalisateur Olivier Casas et Michel<br />

de Robert (Zinc., 24/04/24)<br />

Indivision en présence de la réalisatrice Leila Kilani<br />

(DKB, 24/04)<br />

©GW<br />

Jusqu’au bout du monde de Viggo Mortensen<br />

(Metropolitan, 01/05)<br />

Le Moine et le Fusil de Pawo Choyning Dorji (Pyramide, 07/08)<br />

Pendant ce temps sur Terre en présence du réalisateur<br />

Jérémy Clapin (Diaphana, 01/05)<br />

La Petite Vadrouille en présence du réalisateur Bruno<br />

Podalydès (UGC, 05/06)<br />

Petites mains en présence du réalisateur Nessim Chikhaoui<br />

(Le Pacte, 01/05)<br />

Pourquoi tu souris ? de Christine Paillard et Chad<br />

Chenouga (Ad Vitam, 03/07)<br />

Un p’tit truc en plus en présence du réalisateur et acteur<br />

Artus (Pan, 01/05)<br />

Sons de Gustav Möller (Films du Losange, 01/05)<br />

The Trouble With Jessica de Matt Winn (Paname, 17/07)<br />

Il est toujours possible de s'inscrire sur le site<br />

www.rencontres-du-cinema.com.<br />

Rencontres Gérardmer 2023<br />

N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

7


RÉCOMPENSES<br />

Oscars <strong>2024</strong> : le récap’<br />

Son triomphe était annoncé, il a bien eu lieu.<br />

Oppenheimer de Christopher Nolan est le grand<br />

gagnant de cette 96 e édition des Oscars avec sept<br />

statuettes, dont meilleur film et réalisateur.<br />

Pauvres Créatures de Yórgos Lánthimos<br />

remporte quatre Oscars, tandis que La Zone<br />

d’intérêt de Jonathan Glazer repart avec deux<br />

distinctions (meilleur film international et meilleur<br />

son) [voir aussi p.19]. Enfin Anatomie d’une<br />

chute remporte l’Oscar du meilleur scénario<br />

original (après avoir reçu le même prix aux Golden<br />

Globes et Bafta). Le long métrage de Justine Triet<br />

devient le premier film français à recevoir cette<br />

récompense depuis… Un homme et une femme de<br />

Claude Lelouch, en 1967.<br />

Meilleur film<br />

Oppenheimer de Christopher Nolan<br />

Meilleur réalisateur<br />

Christopher Nolan pour Oppenheimer<br />

Meilleur acteur<br />

Cillian Murphy pour Oppenheimer<br />

Meilleure actrice<br />

Emma Stone pour Pauvres Créatures<br />

Meilleur acteur dans un second rôle<br />

Robert Downey Jr. pour Oppenheimer<br />

Meilleure actrice dans un second rôle<br />

Da’Vine Joy Randolph pour Winter Break<br />

Meilleur scénario original<br />

Anatomie d’une chute de Justine Triet et<br />

Arthur Harari<br />

Meilleur scénario adapté<br />

American Fiction de Cord Jefferson<br />

Meilleurs décors et direction artistique<br />

James Price, Shona Heath et Zsuzsa Mihalek pour<br />

Pauvres Créatures<br />

Meilleurs costumes<br />

Holly Waddington pour Pauvres Créatures<br />

Meilleurs maquillages et coiffures<br />

Nadia Stacey, Mark Coulier et Josh Weston pour<br />

Pauvres Créatures<br />

Meilleure photographie<br />

Hoyte van Hoytema pour Oppenheimer<br />

Meilleur montage<br />

Jennifer Lame pour Oppenheimer<br />

Meilleur son<br />

Johnnie Burn et Tarn Willers pour La Zone<br />

d’intérêt de Jonathan Glazer<br />

Meilleurs effets visuels<br />

Takashi Yamazaki, Kiyoko Shibuya, Masaki<br />

Takahashi et Tatsuji Nojima pour Godzilla<br />

Minus One<br />

Meilleure chanson originale<br />

What Was I Made For ? de Billie Eilish et Finneas<br />

O’Connell pour Barbie<br />

Meilleure musique de film<br />

Ludwig Göransson pour Oppenheimer<br />

Meilleur film international<br />

La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer<br />

(Royaume-Uni)<br />

Meilleur film d’animation<br />

Le Garçon et le Héron d’Hayao Miyazaki<br />

Meilleur film documentaire<br />

20 Jours à Marioupol de Mstyslav Tchernov<br />

Justine Triet et Milo Machado-Graner face à la presse devant le Dolby Theatre de Los Angeles, 10 <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

ANATOMIE D’UNE CHUTE, UN PLÉBISCITE<br />

INTERNATIONAL<br />

Dimanche 10 <strong>mars</strong> à Los Angeles, le film de Justine Triet a atteint un point d’orgue<br />

avec l’Oscar du meilleur scénario original, au terme d’une pléiade de récompenses<br />

et de succès de fréquentation à travers le monde entier. Retour sur une ascension<br />

sans frontières.<br />

Et pourtant, il n’était pas joué d’avance que cette<br />

Anatomie parvienne à séduire des millions de cinéphiles<br />

hors de nos frontières, la fréquentation des salles, bien<br />

que constamment en hausse, n’ayant pas renoué avec<br />

le niveau d’avant pandémie sur l’ensemble des marchés<br />

étrangers. Andrea Sponchiado, responsable du service<br />

Études d’Unifrance, a donc de quoi être comblé par le<br />

parcours du film, « auquel la Palme d’or a donné une<br />

visibilité impressionnante ». Quelques jours à peine après<br />

sa consécration cannoise, il est vendu sur tous les territoires,<br />

et sur tous les continents. Et « dès ses premières<br />

sorties, dans la foulée de son triomphe en France, il marche. »<br />

À l’heure actuelle, Anatomie d’une chute a déjà été exploité<br />

dans 60 pays <strong>–</strong> et le sera encore dans une dizaine d’autres,<br />

dont la Chine à partir du 29 <strong>mars</strong> <strong>–</strong>, en multipliant les<br />

exploits : plus de 200 000 entrées au Brésil et autant au<br />

Mexique où il sort quelques jours après ses nominations<br />

aux Oscars, une récente première semaine à 100 000<br />

spectateurs le classant 3 e au box-office polonais, et, dans<br />

l’ensemble, une place dans pas moins d’une vingtaine<br />

de top 10 locaux, « notamment durant 6 semaines en<br />

Espagne », précise le spécialiste chiffres de l’organisme<br />

de promotion du cinéma français à l’international. À<br />

l’heure où nous bouclons ces lignes, le film de Justine<br />

Triet cumule ainsi plus de 3,5 millions d’entrées à travers<br />

le monde, soit le double de sa performance en France,<br />

et devient la production française majoritaire (hors<br />

animation*) la plus vue en dehors de nos frontières<br />

depuis la crise sanitaire. « Pour trouver des chiffres supérieurs,<br />

il nous faut remonter à 2019 avec Qu'est-ce qu'on<br />

a encore fait au Bon Dieu ? et Anna de Luc Besson », note<br />

Andrea Sponchiado, en soulignant qu’Anatomie a<br />

rassemblé plus de spectateurs que des valeurs françaises<br />

comme Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu ou Les<br />

Trois Mousquetaires, et qu’il est proche de doubler une<br />

autre Palme à la carrière internationale en or : Sans filtre<br />

de Ruben Öslund.<br />

Carrière US<br />

Porté par Neon** aux États-Unis, Anatomie d’une chute<br />

y a bénéficié d’une campagne soutenue et d’une exploitation<br />

continue depuis sa sortie mi-octobre 2023. Le<br />

distributeur américain spécialisé <strong>–</strong> déjà à l'œuvre, entre<br />

autres, sur Parasite qu’il a mené jusqu'à ses quatres<br />

Oscars dont du meilleur film en 2020 <strong>–</strong> « savait qu’il<br />

tenait un film fort » et a savamment « préparé le terrain ».<br />

À commencer par la stratégie de la sortie limitée, comme<br />

d’usage pour les films d’auteur, a fortiori étrangers ; soit<br />

« une première combinaison ultra restreinte de 5 copies,<br />

dans les principaux bastions cinéphiles de New York et Los<br />

Angeles ». Ce qui permet de générer une impressionnante<br />

moyenne par copie (dans le cas échéant, de 11 735 $),<br />

et de créer le buzz avant un élargissement de la combinaison<br />

les semaines suivantes.<br />

Anatomie d’une chute était ainsi présent dans 440 salles<br />

américaines début novembre, puis a bénéficié d’un<br />

nouveau regain de visibilité sur 280 copies à la suite de<br />

ses cinq nominations aux Oscars. À la veille de la<br />

cérémonie du dimanche soir, sa diffusion avait atteint<br />

un nouveau pic de 450 salles, de quoi lui faire dépasser<br />

le cap des 5 M $ au box-office américain, équivalant à<br />

environ 460 000 entrées. À voir quelle sera la portée du<br />

nouveau souffle donné par son Oscar. Ce qui est sûr,<br />

c’est qu’il a déjà prouvé l’essentiel : « la capacité des<br />

spectateurs du monde entier <strong>–</strong> comme le démontrent aussi<br />

les succès de Perfect Days de Wim Wenders et de La Zone<br />

d’intérêt de Jonathan Glazer <strong>–</strong> à aller voir des films<br />

exigeants en salles », conclut Andrea Sponchiado.<br />

Ayşegül Algan<br />

* En comptant les animations, Miracoulous reste la première coproduction majoritaire<br />

française en termes d’entrées à l'international depuis la crise sanitaire<br />

** Le distributeur américain a aussi sorti les 3 précédentes Palme d’or aux États-<br />

Unis, à savoir Sans filtre de Ruben Östlund, Titane de Julia Ducournau et, bien<br />

entendu, Parasite de Bong Joon-ho, Oscar du meilleur film, réalisateur, scénario<br />

original et meilleur film international en 2020.<br />

©Blaine Ohigashi/A.M.P.A.S.<br />

8 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


L'ÉMISSION


ÉVÉNEMENT<br />

LES MONTREURS D’IMAGES<br />

SE RETROUVENT AUX<br />

RENCONTRES DU SUD<br />

©Guillaume Samana - photo-avignon.com<br />

Le mot du Président<br />

C’est avec un immense respect pour notre profession, tant les<br />

exploitants de salles de cinéma que les distributeurs, que nous vous<br />

accueillerons au cinéma Le Vox pour une programmation et des<br />

intervenants d’exception !<br />

©WWW.photo-avignon.com<br />

Les profesionnels réunis au Vox d'Avignon, l'an dernier pour les Rencontres du Sud<br />

Exploitants, distributeurs, réalisateurs, fournisseurs…<br />

se retrouvent à Avignon du 18 au 22 <strong>mars</strong>, autour d’une<br />

vingtaine de films en avant-première et de la cérémonie<br />

des Victoires du Cinéma.<br />

Après une édition 2023 particulièrement réussie, tant<br />

par le nombre et la diversité des participants que la<br />

qualité de la programmation, la nouvelle cuvée des<br />

Rencontres du Sud s’annonce à nouveau réjouissante.<br />

Les montreurs d’images professionnels échangeront<br />

autour de 18 films datés dans les mois à venir, la<br />

plupart en présence de leurs réalisateurs. « Chaque<br />

année on nous propose davantage de films, au point qu’il<br />

devient douloureux de faire des choix », se félicite Jimi<br />

Andreani, qui concocte la programmation avec son<br />

complice Jean-Paul Enna. Alors que les premières<br />

éditions des Rencontres du Sud, précédant Cannes,<br />

pouvaient se heurter à un manque de propositions,<br />

« Avignon est aujourd’hui devenu le premier gros “événement-exploitant”<br />

de l’année, où chaque distributeur veut<br />

être présent et insiste pour venir avec les équipes. La<br />

programmation de cette édition est très qualitative, y<br />

compris sur les films hors-compétition et les comédies »,<br />

avec notamment la venue de Pascal Bonitzer ou Bruno<br />

Podalydès. Une sélection de 9 films d’auteurs seront<br />

en compétition, dont on ne doute pas non plus du<br />

niveau. On se souvient que l’an dernier, c’est Chien<br />

de la casse de Jean-Baptiste Durand qui avait remporté<br />

le Prix des Montreurs d’images, un an avant son César.<br />

Les projections pour les professionnels auront lieu<br />

au cinéma Le Vox, sur la place de l’Horloge, tandis<br />

que certains films seront montrés en avant-première<br />

au public d’Avignon, à Utopia et au Capitole my<br />

Cinewest - Le Pontet.<br />

Et bien sûr, les repas pris en commun, les apéro et les<br />

afters… et la traditionnelle cérémonie des Victoires<br />

du Cinéma, participeront à l’esprit festif de ces<br />

rencontres. Enfin, puisque chaque petit geste compte…<br />

les participants sont invités à revenir avec leur cordon<br />

<strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong> des années précédentes !<br />

Avec le temps, ce rendez-vous printanier incontournable est une<br />

aubaine pour l’exploitation, les cinéphiles, le territoire. Les<br />

professionnels du cinéma présents à cette manifestation se rendent<br />

disponibles pour des échanges passionnés et personnalisés avec les<br />

participants, notamment le jeune public, gage d’une expérience<br />

sociale et culturelle de premier ordre.<br />

Car, même si la situation du secteur demeure délicate avec une<br />

fréquentation en berne et des décisions administratives qui tardent<br />

terriblement à se mettre en place (engagements de programmation,<br />

réforme art et essai) alors que d’autres sont à peine en<br />

discussion (rapport Cluzel sur la distribution), le cinéma demeure<br />

fédérateur et prophétique.<br />

La cérémonie des Victoires mettra à l’honneur François Thirriot,<br />

exploitant emblématique de notre profession, issu d’une dynastie<br />

du cinéma comme nous en connaissons quelques-unes et aimons<br />

les célébrer. François a démarré sa carrière cinématographique en<br />

1980 et dirige le multiplexe Métropolis à Charleville-Mézières. Il est<br />

l’éminent président du plus important syndicat français de salles de<br />

cinéma, le SFTC. Son action reconnue pour la défense de notre<br />

métier au sein des institutions représentatives et sa reconduction<br />

depuis plusieurs années à ces postes démontrent son engagement<br />

et sa détermination.<br />

L’association des Rencontres du Sud, par son engagement,<br />

contribue aussi à faire du Vaucluse, l’un des départements « pilote »<br />

pour le cinéma, avec le soutien indéfectible des partenaires<br />

institutionnels, des professionnels du cinéma… et autres, qui<br />

assurent le succès et la pérennité de cet événement. Je les en<br />

remercie chaleureusement.<br />

Nous vous souhaitons à toutes et tous un excellent festival.<br />

René Kraus<br />

Président des Rencontres du Sud<br />

©Guillaume Samana - photo-avignon.com<br />

En 2023, Jean-Baptiste Durand a reçu le trophée des Montreurs d'images pour Chien de la casse<br />

Un deuxième prix sera décerné par un jury de lycéens, cette année composé de 10 élèves<br />

de seconde et première du Campus des Sciences et techniques d’Avignon, encadrés par<br />

leurs professeurs de Français et d’Histoire-Géographie. En 2023, le Prix des lycéens avait<br />

été décerné à Quand tu seras grand, du duo Andréa Bescond et Éric Métayer<br />

10 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


LE PROGRAMME JOUR PAR JOUR<br />

LUNDI 18 MARS<br />

17h00 : Ouverture comptoir d’accueil<br />

18h00 : Frères en présence du réalisateur Olivier<br />

Casas et Michel de Robert, qui a inspiré l'un des<br />

personnages (Zinc., sortie le 24/04/24)<br />

21h15 : Louise Violet en présence du réalisateur Eric<br />

Besnard et du producteur Christophe Rossignon<br />

(Apollo, 06/11)<br />

MARDI 19 MARS<br />

08h45 : LaRoy* de Shane Atkinson (ARP Sélection, 17/04)<br />

11h00 : Pendant ce temps sur Terre* en présence du<br />

réalisateur Jérémy Clapin (Diaphana, 01/05)<br />

14h30 : Les Fées sorcières (jeune public) en présence<br />

de la réalisatrice Marion Jamault (Films du Whippet, 27/03)<br />

suivie de : Le Moine et le Fusil* de Pawo Choyning<br />

Dorji (Pyramide, 07/08)<br />

16h50 : La Petite Vadrouille en présence du réalisateur<br />

Bruno Podalydès (UGC, 05/06)<br />

21h20 : FILM SURPRISE en présence de l’équipe,<br />

réservé exclusivement aux exploitants<br />

MERCREDI 20 MARS<br />

08h45 : Un Amor* de Isabel Coixet (Arizona, 10/07)<br />

11h00 : Notre monde* en présence de la réalisatrice<br />

Luàna Bajrami (Gaumont, 24/04)<br />

15h00 : Les Trois Fantastiques* en présence du<br />

réalisateur Michaël Dichter (Zinc.,15/05)<br />

17h20 : Une affaire de principe* en présence du<br />

réalisateur Antoine Raimbault et de José Bové<br />

(Memento, 01/05)<br />

21h15 : N’avoue jamais en présence du réalisateur<br />

Ivan Calbérac (Wild Bunch, 24/04)<br />

JEUDI 21 MARS<br />

08h45 : Dissidente* de Pier-Philippe Chevigny (Les<br />

Alchimistes, 05/06)<br />

10h30 : Petites mains en présence du réalisateur<br />

Nessim Chikhaoui (Le Pacte, 01/05)<br />

14h30 : Le Tableau volé en présence du réalisateur<br />

Pascal Bonitzer (Pyramide, 01/05)<br />

17h40 : Cérémonie des Victoires du Cinéma, suivie<br />

du film Jusqu’au bout du monde de Viggo Mortensen<br />

(Metropolitan, 01/05)<br />

VENDREDI 22 MARS<br />

09h00 : Le Jeu de la reine de Karim Aïnouz (ARP Sélection,<br />

27/03) - séance spéciale hors Rencontres du Sud<br />

11h00 : Amal, un esprit libre* en présence du réalisateur<br />

Jawad Rhalib (UFO Distribution, sortie le 17/04)<br />

15h00 : Frères - reprise<br />

15h00 : Louise Violet - reprise<br />

*film en compétition dans le cadre du Festival des Montreurs d’images<br />

SAMEDI 23 MARS au Capitole my Cinewest<br />

- Le Pontet<br />

09h30 : “Ciné Pitchoun” Spécial Disney, avec 8 films<br />

au choix pour le jeune public<br />

Le jury sera présidé cette année de Isabelle Gibbal-Hardy,<br />

directrice du Grand Action à Paris, entourée de Clémence<br />

Renoux (Le Cigalon à Cucuron), Sylvie Jaillet (Ciné<br />

Festival à Ambérieu-en-Bugey), Charles Mascagni Le<br />

Régent à Saint-Gaudens) et Béatrice Laherrere, directrice<br />

des ventes chez Metropolitan Filmexport.<br />

La Victoire du Cinéma <strong>2024</strong> est attribuée à …<br />

François Thirriot !<br />

Pour leur 12 e édition, les Rencontres du Sud ont choisi<br />

de rendre hommage à François Thirriot et à travers lui,<br />

à sa famille, ses équipes, ses amis et son histoire. Si<br />

aujourd'hui, il est président du SFTC, le plus grand et<br />

plus ancien syndicat d'exploitants français, il représente<br />

aussi la troisième génération d'exploitants à Charleville-<br />

Mézières et Sedan, soit 105 ans de cinéma.<br />

©Marion Delique<br />

L'exploitant ardennais recevra ainsi sa Victoire lors de<br />

la cérémonie du jeudi 21 <strong>mars</strong> en compagnie de sa<br />

famille de cinéma. Pour <strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong>, c’est un honneur<br />

de s’associer à cet hommage et de retracer l’itinéraire<br />

de cette personnalité au grand cœur.<br />

N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

11


DISTRIBUTION<br />

DUCOBU REVIENT<br />

ET ADDITIONNE LES OPÉRATIONS MARKETING<br />

Pour la sortie du nouveau volet de la franchise aux 5 millions de spectateurs, la branche<br />

distribution d’UGC dirigée par Lucie Trampoglieri multiplie les opérations marketing.<br />

©UGC Distribution<br />

codes ». La campagne se concentrera aussi sur les avantpremières<br />

via AlloCiné, les sites exploitants et également<br />

en sollicitant des créateurs de contenus Famille.<br />

Ducobu passe au vert ! le 3 avril, et mettra en scène, pour<br />

la cinquième fois <strong>–</strong> et la troisième par Élie Semoun <strong>–</strong>,<br />

les aventures du cancre au t-shirt jaune et noir. L’occasion<br />

pour l’équipe marketing représentée par la directrice,<br />

Lucie Mang, le chef de projet, Anthony Puglisi, la<br />

responsable salles, Marine Berthonneau et la responsable<br />

digital, Cornélia Paris, de revenir sur les opérations de<br />

promotion prévues pour faire de cette sortie l’événement<br />

familial des vacances de printemps.<br />

Pour le nouveau volet de cette saga à succès, UGC<br />

Distribution a orchestré une campagne très large afin de<br />

toucher un cœur de cible composé des familles avec<br />

enfants, mais également les adolescents et jeunes adultes<br />

qui ont grandi avec la franchise. Les affichages ont démarré<br />

dans les stations de ski dès les vacances d’hiver, et se<br />

multiplieront à S-1 avec un plan national multiformats<br />

ainsi qu’une vague TV devant les grands rendez-vous<br />

familiaux de TF1, M6, Gulli et Nickelodeon. Pour réviser<br />

sa géographie, Ducobu aura également à disposition un<br />

Ducobus (intégralement brandé aux couleurs du film),<br />

qui sillonnera Paris en amont de la sortie. Côté salles, les<br />

campagnes chez Canal+ Régie et Talent Group, lancées<br />

dès les vacances d’hiver, complètent de nombreux supports<br />

événementiels (gobelets pop corn Ducobu avec Benoit<br />

Distribution, goodies, totems, PLV de comptoir, opération<br />

confiserie dans les salles UGC…).<br />

Le Ducobus sillonnera Paris pendant deux semaines<br />

Côté digital, en parallèle d’une campagne massive Meta/<br />

YouTube, le jingle pub de TF1 verra s’incruster Ducobu<br />

et ses fautes d’orthographes. Le marketing se veut aussi<br />

innovant avec une campagne audio (plateformes audio,<br />

podcasts et radio) personnalisée, géolocalisée dictée par<br />

Maître Latouche. Sur les applications de jeux mobiles et<br />

de tchat pour enfants Xooloo Messenger, les plus jeunes<br />

pourront retrouver Ducobu et interagir avec lui. Ces<br />

initiatives, « principalement vues chez les distributeurs<br />

américains, permettent de nous diversifier et de casser les<br />

De nombreux partenariats ont été mis en place avec Le<br />

Journal de Mickey <strong>–</strong> dans lequel la BD est parue à partir<br />

de 1997 <strong>–</strong>, mais également les éditions Le Lombard<br />

qui permettra au film d’exister en librairies, grandes<br />

surfaces spécialisées et grandes et moyennes surfaces<br />

grâce à la sortie d’un nouveau tome, les parcs de loisirs<br />

pour enfants Royal Kids et en partenaires média TF1+,<br />

Gulli et Citizen Kids.<br />

Enfin, peu avant sa sortie nationale, sur 650 copies, une<br />

grande journée d’avant-premières est prévue le lundi 1 er<br />

avril (jour férié). 300 salles ont d’ores et déjà prévu leur<br />

événement où les enfants pourront récupérer un poisson<br />

d’avril collector. Une série d’opérations qui devrait<br />

permettre à ce nouvel opus d’atteindre les hauteurs des<br />

précédents, avec, en ligne de mire, le maintien du film<br />

jusqu’aux ponts de mai et l’arrivée d’un marathon Ducobu<br />

pour les vacances d’été.<br />

©UGC Distribution<br />

Avant-première du film au Prado à Marseille<br />

Studiocanal acquiert des productions Nord-Ouest<br />

Détenteur du plus gros catalogue européen de films,<br />

Studiocanal a récupéré les droits de 16 longs métrages<br />

auprès de son partenaire de longue date. Parmi ses<br />

collaborations récentes avec la société de production<br />

de Christophe Rossignon, Philip Boëffard et Pierre<br />

Guyard, figurent notamment Le Règne animal aux 5<br />

Césars et 1,14 million d’entrées, que Studiocanal a<br />

coproduit avec Nord-Ouest. Avec l'accord signé fin<br />

février, la première réalisation de de Thomas Cailley,<br />

Les Combattants <strong>–</strong> distribué par Haut et Court à sa<br />

sortie en 2014 <strong>–</strong> rejoint le catalogue Studiocanal aux<br />

côtés de Mon garçon (2017) de Christian Carion,<br />

Welcome (20069) de Philippe Lioret, Dans les forêts<br />

de Sibérie (2016) de Safy Nebbou, La Loi du marché<br />

(2015) et En guerre (2018) de Stéphane Brizé, Ce<br />

sentiment de l’été (2009), Memory Lane (2010) et<br />

Amanda (2018) de Mikhaël Hers, ainsi que Dragons<br />

et Princesses (2010), Les Contes de la nuit (2011)<br />

et Dilili à Paris (2018) de Michel Ocelot, dont le<br />

distributeur détenait déjà les droits de certaines oeuvres.<br />

Studiocanal sera désormais chargé de la distribution<br />

de ces 16 longs métrages, en France comme à l’international,<br />

en salles, vidéo (physique et à la demande),<br />

« ainsi qu’auprès de l’ensemble des chaînes de télévision<br />

traditionnelles et des plateformes », souligne la firme.<br />

Pour rappel, ces dernières années, le catalogue de<br />

Studiocanal s’est enrichi de l’intégralité de celui de<br />

Mars Films (été 2021) et, plus récemment en ce début<br />

d’année, de celui d’Orange Studio.<br />

A.A.<br />

Les Cambattants<br />

©Julien Panie-Haut et Court<br />

12 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


LE JOUR OÙ J’AI RENCONTRÉ MA MÈRE<br />

LA CAVALE PRINTANIÈRE DES<br />

FILMS DU PRÉAU<br />

En bientôt 25 ans d’existence, la société gérée par Emmanuelle Chevalier est<br />

devenue l’une des spécialistes du cinéma jeune public. Néanmoins, une à deux<br />

fois par an, elle fait évoluer sa ligne éditoriale en distribuant un long métrage tous<br />

publics. Cette année, Les Films du Préau s’attaque à un road-movie hollandais aux<br />

accents hollywoodiens.<br />

Rosa van Leeuwen incarne le personnage de Lu dans Le jour où j’ai rencontré ma mère<br />

Les arbres bourgeonnent, la faune s'anime, l’air se<br />

radoucit… Le printemps recèle dans ses attributs quelque<br />

chose de juvénile, dont les éveils s'apparentent à ceux<br />

d’un adolescent qui quitte progressivement l’enfance. La<br />

sortie prévue au 17 avril du premier film de Zara Dwinger,<br />

Le jour où j'ai rencontré ma mère, n’a donc rien d’un<br />

hasard : « Cela fait un peu plus d’un an que l’on travaille<br />

sur ce film, qui a quelque chose de printanier dans son genre<br />

et sa thématique. C’est une temporalité idéale pour sa sortie »,<br />

énonce Emmanuelle Chevalier, gérante des Films du<br />

Préau, qui distribue le long métrage en France. Une à<br />

deux fois par an, la société spécialisée dans les films jeune<br />

public sort de ses sentiers battus et élargit son horizon<br />

avec une proposition plus adulte, mais non moins accessible<br />

aux plus jeunes. Comedy Queen, Buladó ou Les<br />

Racines du monde sont autant d’exemples de films tous<br />

publics pour lesquels Les Films du Préau ont eu le coup<br />

de foudre, au point d’en assurer la distribution : « On<br />

parle de “tous publics” à partir de 10 ans, mais le film va<br />

plaire à la fois aux 15-25 ans et aux adultes », expose<br />

Emmanuelle Chevalier, séduite par Le jour où j'ai rencontré<br />

ma mère lors de La Berlinale, où il était sélectionné dans<br />

la catégorie Generation Kplus en 2023.<br />

rencontré ma mère cite tour à tour de nombreux classiques,<br />

à l’instar de Bonnie et Clyde ou Thelma et Louise. « Le film<br />

garde tout de même un ton enfantin, qui donne de la fantaisie<br />

et constitue une accroche pour un public jeune. » Un ton<br />

que le distributeur s’est attelé à transmettre à sa campagne<br />

de promotion : les polaroids avec un QR code pour<br />

accéder à la bande-annonce, une affiche non sans rappeler<br />

Little Miss Sunshine, une étude du film autour du roadmovie<br />

ou encore un dossier de presse aux allures de carnet<br />

de route permettent de cerner prestement la teneur du<br />

film. Au-delà de cet accent cocasse, Le jour où j'ai rencontré<br />

ma mère embrasse des sujets « profonds et difficiles ».<br />

L’émancipation, l’initiation, la désillusion puis l’évolution…<br />

en somme, des thématiques inhérentes au récit<br />

d'apprentissage seront au cœur de ce récit.<br />

©Les Films du Préau<br />

Une distribution à faire mûrir<br />

Pour les films du Préau, la promotion sera bien sûr<br />

différente de celle de ses programmes jeune public. D’une<br />

part, les séances seront à la fois en VF et en VO afin de<br />

« capter également les adultes » ; de l’autre, la communication<br />

s’appuie davantage sur les réseaux sociaux. « Nous<br />

mettons en place des campagnes sur Instagram, TikTok et<br />

Facebook, soit des terrains pour les 15-25 ans, notamment<br />

des étudiants », complète Emmanuelle Chevalier, alors<br />

que la figure exubérante de la mère est principalement<br />

mise en avant dans les publications et contenus sponsorisés.<br />

Au même titre que les festivals qui ont accueilli le<br />

film sur leurs écrans durant près d’un an : « C’est le premier<br />

film de cette réalisatrice ; nous ne pouvons donc pas vraiment<br />

jouer sur sa notoriété, nous lui avons laissé le temps de se<br />

faire connaître à travers des festivals, comme celui de la<br />

Roche-sur-Yon, d’Arras ou Cannes Écrans Juniors », développe<br />

la gérante. Des collaborations avec AlloCiné, Télérama,<br />

média Simone et Ciné+, qui ne sont pas « des partenaires<br />

habituels pour nous », ont également été prévues, tandis<br />

que le film est sélectionné dans le cadre du prochain<br />

festival Télérama/Afcae jeune public, qui se tiendra du<br />

<strong>13</strong> au 30 avril <strong>2024</strong>. L’occasion de faire venir la réalisatrice<br />

et la jeune comédienne Rosa van Leeuwen pour une<br />

avant-première, juste avant la sortie du film et en pleine<br />

période de vacances scolaires. Autant d'éléments pour<br />

préparer le jour où le film rencontrera... son public.<br />

David Weichert<br />

©Les Films du Préau<br />

Thelma et Louise à la sauce hollandaise<br />

Son charme, le film le puise tant dans sa forme que dans<br />

son message. Lu, une jeune fille de onze ans placée dans<br />

un foyer pour enfants, reçoit la visite de sa mère, Karina,<br />

qui l’embarque sans autorisation pour une aventure<br />

endiablée à travers les routes de Pologne, dans le but de<br />

retrouver l’argent planqué chez sa grand-mère : « Il y a ce<br />

côté hors-la-loi et road-movie, qui emprunte aux codes du<br />

Nouvel Hollywood », détaille la gérante des Films du Préau.<br />

En filigrane ou de manière assumée, Le jour où j'ai<br />

Frieda Barnhard tient le rôle de la mère exubérante dans ce road-movie hollandais.<br />

N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

<strong>13</strong>


CALENDRIER SEMAINE JOUR FÉRIÉ<br />

Zone A Zone B Zone C<br />

CHANGEMENT/NOUVELLE DATE<br />

Besançon, Bordeaux,<br />

Clermont-Ferrand, Dijon, Grenoble,<br />

Aix-Marseille, Amiens, Caen,<br />

Lille, Nancy-Metz, Nantes, Nice,<br />

Créteil, Montpellier,<br />

Paris, Toulouse,<br />

REPRISE<br />

Limoges, Lyon, Poitiers<br />

Orléans-Tours, Reims, Rennes,<br />

Rouen, Strasbourg<br />

Versailles<br />

CONTENU ALTERNATIF<br />

S11<br />

<strong>13</strong> MARS<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

ARP SÉLECTION CHRONIQUES DE TÉHÉRAN 01h17 A.Asgari et A.Khatami B.Ark, A.Shabani, S.Zabetiyan<br />

BAC FILMS DANS LA PEAU DE BLANCHE HOUELLEBECQ 01h28 G.Nicloux B.Gardin, M.Houellebecq, L.Schwarz<br />

SPLENDOR FILMS DERSOU OUZALA 02h25 A.Kurosawa Y.Solomin, A.Pyatkov, M.Munzuk<br />

BOBINE FILMS DIÓGENES 01h20 L.Barbuy La Torre G.Yupa, C.Yupa, J.Pomacanchari<br />

LES FILMS DU WHIPPET EL BOLA 01h23 A.Mañas J.Ballesta, P.Galan, A.Jiménez<br />

FRIDAY ENTERTAINMENT GAAMI 02h27 V.Kagita V.Sen, C.Chowdary, A.Anandis<br />

WARNER BROS. FRANCE HEUREUX GAGNANTS 01h43 M.Govare et R.Choay A.Lamy, F.Eboué, A.Grinberg<br />

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR IL RESTE ENCORE DEMAIN 01h59 P.Cortellesi P.Cortellesi, V.Mastandrea, R.Maggiora Vergano<br />

FRIDAY ENTERTAINMENT JATT NUU CHUDAIL TAKRI 02h30 V.Vashisht G.Grewal, S.Mehta, R.Gill<br />

ALOEST DISTRIBUTION LA BEAUTÉ DU GESTE - DANSE ET ÉTERNITÉ 01h26 X.de Lauzanne<br />

MUSEO FILMS LA FRANCE À VÉLO 2 01h18 J.Duval<br />

AD VITAM LA NOUVELLE FEMME 01h41 L.Todorov J.Trinca, L.Bekhti, R.Sonneville-Caby<br />

APOLLO FILMS LES ROIS DE LA PISTE 01h56 T.Klifa F.Ardant, M.Kassovitz, L.Dosch<br />

LES ACACIAS LE VOYEUR 01h41 M.Powell K.Böhm, M.Shearer, A.Massey<br />

JHR FILMS MIS HERMANOS 01h25 C.Huaiquimilla S.Ayala, A.Bargsted, P.García<br />

THE DARK NOME 01h52 S.Na N'Hada<br />

STUDIOCANAL SCANDALEUSEMENT VÔTRE 01h41 T.Sharrock O.Colman, J.Buckley, A.Vasan<br />

LES FILMS DE LA PLUIE SUZANNE JOUR APRÈS JOUR 01h28 S.Manchematin et S.Steyer<br />

CINÉMA SAINT-ANDRÉ DES ARTS THE MERCY TREE - DRZEWO MIŁOSIERDZIA - 01h17 M.Salimbeni M.Korpas, P.Derosas, E.Deiana<br />

POTEMKINE FILMS THE SWEET EAST 01h44 S.Price Williams T.Ryder, S.Rex, E.Cave<br />

JOUR2FÊTE TIGER STRIPES 01h35 A.Nell Eu Z.Zairizal, D.Ezral, Piqa<br />

NIGHT ED FILMS YODHA 02h<strong>13</strong> S.Ambre et P.Ojha S.Malhotra, R.Khanna, D.Patani<br />

S12<br />

20 MARS<br />

S<strong>13</strong><br />

27 MARS<br />

S14<br />

3 AVRIL<br />

6<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

LES FILMS DU LOSANGE AVERROÈS ET ROSA PARKS 02h23 N.Philibert<br />

LE PACTE BIS REPETITA 01h26 É.Noblet L.Bourgoin, X.Lacaille, N.Lvovsky<br />

BODEGA FILMS BLUE SUMMER (A SONG SUNG BLUE) 01h32 Z.Geng Z.Meijun, Z.Huang, J.Liang<br />

SAJE DISTRIBUTION CABRINI 02h25 A.Monteverde C.Dell'Anna, D.Morse, J.Lithgow<br />

GAUMONT DISTRIBUTION HORS-SAISON 01h55 S.Brizé G.Canet, A.Rohrwacher, S.Andoura<br />

METROPOLITAN FILMEXPORT IMMACULÉE 01h29 M.Mohan S.Sweeney, S.Tabasco, Á.Morte<br />

UGC DISTRIBUTION KARAOKÉ S.Ben Lahcene M.Laroque, C.Tagbo, D.Mora<br />

FRA CINÉMA LA FILLE MAL GARDÉE (OPÉRA DE PARIS) 02h05 F.Ashton<br />

EUROZOOM LAISSEZ-MOI 01h33 M.Rappaz J.Balibar, T.Sarbacher, P.Dubey<br />

THE JOKERS / LES BOOKMAKERS LA JEUNE FILLE ET LES PAYSANS 01h54 D.Welchman et H.Welchman K.Urzedowska, R.Gulaczyk, J.Wieniawa-Narkiewicz<br />

L'ATELIER DISTRIBUTION LE MONDE EST À EUX 01h15 J.Fontanieu<br />

TRAFALGAR RELEASING LE ROYAL OPÉRA : MADAME BUTTERFLY 03h15 A.Grigorian, J.Guerrero, L.Vasar<br />

APATOM LES POUSSIÈRES J.Taki M.Barbé, A.Svetovaya, C.Kahn<br />

PATHÉ LIVE ROMÉO ET JULIETTE (METROPOLITAN OPERA ) 03h31 B.Sher N.Sierra, S.Hankey, B.Bernheim<br />

LES FILMS DU PRÉAU ROUGE COMME LE CIEL 01h30 C.Bortone L.Capriotti, F.Campobasso, M.Cocci<br />

LES ALCHIMISTES SMOKE SAUNA SISTERHOOD 01h29 A.Hints<br />

NIGHT ED FILMS SWATANTRA VEER SAVARKAR 02h56 R.Hooda R.Hooda, M.Bennington, A.Sial<br />

NOUR FILMS UNE FAMILLE 01h22 C.Angot<br />

WAYNA PITCH VAMPIRE HUMANISTE CHERCHE SUICIDAIRE CONSENTANT 01h30 A.Louis-Seize S.Montpetit, F.Bénard, S.Laplante<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

SURVIVANCE APOLONIA, APOLONIA 01h56 L.Glob<br />

FRA CINÉMA DON QUICHOTTE (OPÉRA DE PARIS) - BALLET 02h50 R.Noureev<br />

TRAFALGAR RELEASING HATE TO LOVE: NICKELBACK 01h47 L.Brooks<br />

VUES DU QUÉBEC DISTRIBUTION JOUR DE MERDE 01h31 K.T. Landry E.Ringuette, R.Bossé, V.Blais<br />

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FR KUNG FU PANDA 4 01h34 M.Mitchell (V) et S.Stine J.Black, V.Davis, Awkwafina<br />

MEMENTO DISTRIBUTION L'AFFAIRE ABEL TREM 02h07 G.Reisz G.Adonyi-Walsh, I.Znamenak, A.Rusznák<br />

CARLOTTA FILMS LA FLAMME VERTE 01h50 M.Aslani M.Keramati, E.Entezami, M.Vahid<br />

CINÉMA SAINT-ANDRÉ DES ARTS LA LETTRE (VOYAGE AU PAYS D’AVANT #ME-TOO -2) 01h25 J.Cros A.Schultz-Moszkowski, C.Calhanas, D.Moreira<br />

MALAVIDA FILMS L'ANTILOPE D'OR, LA RENARDE ET LE LIÈVRE 00h43 L.Atamanov et Y.Norstein D.Bonnard<br />

DIAPHANA DISTRIBUTION LA PROMESSE VERTE 02h04 E.Bergeon A.Lamy, F.Moati, S.Khammes<br />

KAMEA MEAH FILMS LA THÉORIE DU BOXEUR 01h37 N.Coste<br />

FESTIZICNEMA DISTRIBUTION L’ATTAQUE DU BLOC D’OR 02h16 O.Goujon J.Rochard, D.Kuzerpa, N.Bedu<br />

ARP SÉLECTION LE JEU DE LA REINE 02h00 K.Aïnouz A.Vikander, J.Law, S.Beale<br />

LES FILMS DU WHIPPET LES FÉES SORCIÈRES 00h40 A.Vrombaut et M.Jamault<br />

ARIZONA DISTRIBUTION / JHR FILMS LOS DELINCUENTES 03h10 R.Moreno D.Elias, E.Bigliardi, M.Molfino<br />

CINÉ SORBONNE MAN HUNT (CHASSE À L'HOMME) 01h38 F.Lang W.Pidgeon, J.Bennett, J.Carradine<br />

VENT D'OUEST DISTRIBUTION NOUS SERONS TOUJOURS LÀ ! PLOGOFF 1980 01h38 N.Guillou A.Robert, L.Guillou Robert, D.Dodé<br />

EPICENTRE FILMS O CORNO, UNE HISTOIRE DE FEMMES 01h45 J.Camborda J.Novás, J.Gomez, N.Lestegás<br />

AD VITAM PAS DE VAGUES 01h32 T.Lussi-Modeste F.Civil, S.Boumedine, B.Kebe<br />

KMBO PATERNEL 01h32 R.Tronchot G.Gadebois, G.Nakache, L.Salem<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

LES FILMS DE L'ATALANTE AGRA, UNE FAMILLE INDIENNE 01h48 K.Behl M.Agarwal, V.Chhibber, R.Roy<br />

METROPOLITAN FILMEXPORT BLACK FLIES 02h00 J.Sauvaire T.Sheridan, S.Penn, M.Pitt<br />

PYRAMIDE DISTRIBUTION DIEU EST UNE FEMME 01h25 A.Peyrot<br />

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL<br />

FRANCE<br />

DRIVE-AWAY DOLLS 01h24 E.Coen M.Qualley, G.Viswanathan, J.Slotnick<br />

UGC DISTRIBUTION DUCOBU PASSE AU VERT E.Semoun E.Semoun, É.Caen, F.Bel<br />

WILD BUNCH DISTRIBUTION ET PLUS SI AFFINITÉS 01h17 O.Ducray et W.Meance I.Carré, B.Campan, J.Faure<br />

WARNER BROS. FRANCE GODZILLA X KONG : LE NOUVEL EMPIRE 01h55 A.Wingard R.Hall, B.Tyree Henry, K.Hottle<br />

CONDOR DISTRIBUTION IL PLEUT DANS LA MAISON 01h22 P.Sermon-Daï P.Lombet, M.Lombet, D.Nizet<br />

TANGENTE DISTRIBUTION LA BASE 01h12 V.Dumesh<br />

14 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


Dates connues à l'heure de notre bouclage. Calendrier susceptible de modifications.<br />

AVIS AUX DISTRIBUTEURS Afin de voir apparaître vos sorties dans les fiches films de <strong>Boxoffice</strong>, n’hésitez pas à faire parvenir<br />

régulièrement votre line up mis à jour à calendrier@boxofficefrance.fr.<br />

S14<br />

3 AVRIL<br />

S15<br />

10 AVRIL<br />

<strong>13</strong><br />

S16<br />

17 AVRIL<br />

20<br />

22<br />

S17<br />

24 AVRIL<br />

29<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

SUR UN MALENTENDU LE BON SENS 01h05 L.Verdiani et A.Aucler<br />

KMBO LES EXPLORATEURS: L'AVENTURE FANTASTIQUE 01h25 G.Gutiérrez<br />

LES FILMS DU CAMELIA LE SQUELETTE DE MADAME MORALES 01h32 R.González A.de Cordova, A.Rivelles, A.Fernández<br />

JOUR2FÊTE LE VIEIL HOMME ET L'ENFANT N.Pálmadóttir<br />

CINÉMA PUBLIC FILMS NON-NON DANS L'ESPACE 00h52 W.Boutaleb Joutei<br />

BAC FILMS QUELQUES JOURS PAS PLUS 01h43 J.Navarro C.Cottin, B.Biolay, A.Safi<br />

ART HOUSE SIDONIE AU JAPON 01h35 É.Girard I.Huppert, T.Ihara, A.Diehl<br />

SUDU CONNEXION XALÉ, LES BLESSURES DE L’ENFANCE 01h41 M.Sène Absa N.Barry, R.Niang, R.Salah<br />

DULAC DISTRIBUTION YURT 01h56 N.Tuna D.Karakaş, C.Aslan, O.Çelik<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

ED DISTRIBUTION ENYS MEN 01h31 M.Jenkin M.Woodvine, E.Rowe, F.Crowe<br />

TAMASA DISTRIBUTION HITCHER 01h37 R.Harmon R.Hauer, C.Howell, J.Jason Leigh<br />

THE WALT DISNEY COMPANY FRANCE LA MALÉDICTION : L'ORIGINE A.Stevenson B.Nighy, R.Ineson, C.Dance<br />

DIAPHANA DISTRIBUTION LE MAL N'EXISTE PAS 01h46 R.Hamaguchi H.Omika, R.Nishikawa, A.Shibutani<br />

DHR DISTRIBUTION / A VIF CINEMAS LE NAMÉSSIME 01h12 X.Mussel M.Brousse, X.Mussel, L.Levy<br />

EUROZOOM LES 4 ÂMES DU COYOTE 01h43 Á.Gauder F.Tatasciore, B.Farmer, K.Anglin<br />

LE PACTE LES AVENTURIERS DE L'ARCHE DE NOÉ 01h35 S.Machado et A.Di Leo K.Silverstein, R.Santoro, M.Adnet<br />

WALT DISNEY STUDIOS MOTION PICTURES FR LUCA 01h36 E.Casarosa J.Tremblay, J.Grazer, E.Berman<br />

AD VITAM MADAME HOFMANN 01h44 S.Lifshitz<br />

VUES DU QUÉBEC DISTRIBUTION NIAGARA 01h46 G.Lambert F.Pérusse, E.Bernier, G.Jodoin<br />

APOLLO FILMS / TF1 STUDIO NOUS, LES LEROY F.Bernard C.Gainsbourg, J.Garcia, L.Aubry<br />

KINOVISTA PAR-DELÀ LES MONTAGNES 01h38 M.Ben Attia M.Mastoura, W.Bouchhioua, S.Bisharat<br />

HAUT ET COURT QUITTER LA NUIT 01h48 D.Girard S.Alaoui, V.Baetens, G.Duhesme<br />

BETEL FILMS RÉCONCILIATION, DANS LES PAS DES CATHARES 01h57 F.Mouchard F.Mouchard, F.Thézan, M.Gautier<br />

CARLOTTA FILMS RÉTROSPECTIVE STANLEY KWAN, "LE ROMANTISME MADE IN HONG KONG" Stanley Kwan<br />

GAUMONT DISTRIBUTION ROSALIE 01h55 S.Di Giusto N.Tereszkiewicz, B.Magimel, B.Biolay<br />

LES VALSEURS SANS COEUR 01h31 N.Normande et Tião M.de Vicq, E.Samara, A.Emanuel<br />

SHELLAC SEMAINE SAINTE 02h<strong>13</strong> A.Cohn D.Bem, C.Chiricheş, M.Dinu<br />

SONY PICTURES RELEASING FRANCE S.O.S. FANTÔMES : LA MENACE DE GLACE 01h49 G.Kenan P.Rudd, C.Coon, F.Wolfhard<br />

PATHÉ LIVE SUGA AGUST D TOUR'D-DAY' THE MOVIE 01h30 J.Park Suga<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

UFO DISTRIBUTION AMAL - UN ESPRIT LIBRE 01h51 J.Rhalib L.Azabal, F.Rongione, C.Salée<br />

LE PACTE BORGO 01h58 S.Demoustier H.Herzi, M.Mansaly, L.Memmi<br />

METROPOLITAN FILMEXPORT CIVIL WAR 01h49 A.Garland K.Dunst, W.Moura, N.Offerman<br />

BAC FILMS HOPELESS 02h04 C.Kim X.Hong, J.Song, K.Seo-hyung<br />

STUDIOCANAL ICI ET LÀ-BAS L.Bernard A.Sylla, H.Jemili, H.Becker<br />

NORTE DISTRIBUTION KNIT’S ISLAND, L’ÎLE SANS FIN 01h35 E.Barbier et G.Causse<br />

LES FILMS DU LOSANGE LA MACHINE À ÉCRIRE ET AUTRES SOURCES DE TRACAS N.Philibert<br />

PATHÉ LIVE LA RONDINE (METROPOLITAN OPERA) 02h47 N.Joël A.Blue, E.Pogorelc, J.Tetelman<br />

ARP SÉLECTION LAROY 01h52 S.Atkinson S.Zahn, D.Baker, J.Magaro<br />

LES FILMS DU PRÉAU LE JOUR OÙ J'AI RENCONTRÉ MA MÈRE 01h31 Z.Dwinger F.Barnhard, R.van Leeuwen, A.Winter<br />

PYRAMIDE DISTRIBUTION L'HOMME AUX MILLE VISAGES 01h30 S.Kronlund<br />

LES FILMS DES DEUX RIVES MARIN DES MONTAGNES 01h35 K.Aïnouz K.Aïnouz<br />

LES ALCHIMISTES MATRIA 01h39 Á.Gago M.Vázquez, S.Prego, Tatan<br />

UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL<br />

FRANCE<br />

MONKEY MAN 02h00 D.Patel D.Patel, S.Copley, S.Dhulipala<br />

JOUR2FÊTE RESILIENT MAN 01h30 S.Carrel S.McRae<br />

ASC DISTRIBUTION RIDDLE OF FIRE 01h54 W.Razooli L.Tipton, C.Halford, W.Razooli<br />

SONY PICTURES RELEASING FRANCE SPY X FAMILY CODE: WHITE 01h50 K.Furuhashi T.Eguchi, S.Hayami, A.Tanezaki<br />

ALBA FILMS WAKE UP 01h21 A.Whissell et F.Simard B.Opoku-Arthur, J.Moré, C.Stoiber<br />

ESC FILMS WHEN EVIL LURKS 01h39 D.Rugna E.Rodríguez, D.Salomón, S.Sabater<br />

VISIOSFEIR ZAMAN DARK 01h33 C.Karabache N.Wakim, R.Haïdar, O.Bakeer<br />

DISTRIBUTEUR FILM DURÉE RÉALISATEUR(S) INTERPRÈTE(S)<br />

STUDIOCANAL BACK TO BLACK 02h02 S.Taylor-Johnson M.Abela, J.O'Connell, E.Marsan<br />

MALAVIDA FILMS BUSHMAN 01h15 D.Schickele P.Eyam Nzie Okpokam, E.Featherstone, J.Nance<br />

WARNER BROS. FRANCE CHALLENGERS L.Guadagnino Zendaya, M.Faist, J.O'Connor<br />

ZINC FILM FRÈRES O.Casas M.Kassovitz, Y.Attal<br />

DKB PRODUCTIONS INDIVISION 02h07 L.Kilani I.Mathet, M.Shimdat, B.El Oumani<br />

FRA CINÉMA LAKMÉ (OPÉRA COMIQUE) 02h15 L.Pelly S.Devieilhe, F.Antoun, S.Degout<br />

ECRANSUD DISTRIBUTION LE BRAME DE LA LICORNE 01h23 A.Romet J.Charrier, D.Launay, R.Blanchard<br />

EPICENTRE FILMS L’ECHAPPÉE 01h35 A.Chen C.Erivo, A.Shawkat, I.Ba<br />

DULAC DISTRIBUTION LE DÉSERTEUR 01h38 D.Rosenberg I.Tako, M.Reiss, E.Tzur<br />

STAR INVEST FILMS FRANCE LE MANGEUR D’ÂMES 01h34 J.Maury et A.Bustillo P.Hamy, V.Ledoyen, S.Bonnaire<br />

TRAFALGAR RELEASING LE ROYAL BALLET : LE LAC DES CYGNES 03h15 L.Scarlett<br />

TAMASA DISTRIBUTION LES MAÎTRES DU TEMPS 01h18 R.Laloux J.Valmont, M.Elias, F.Legros<br />

NEW STORY LES VIEUX C.Drexel<br />

PATHÉ LIVE MACBETH (COMÉDIE-FRANÇAISE) 02h30<br />

DEAN MEDIAS MARILÙ, RENCONTRE AVEC UNE FEMME REMARQUABLE 01h15 S.Dumas<br />

WILD BUNCH DISTRIBUTION N’AVOUE JAMAIS I.Calbérac A.Dussollier, S.Azéma, T.Lhermitte<br />

GAUMONT DISTRIBUTION NOTRE MONDE 01h25 L.Bajrami A.Krasniqi, E.Mala, D.Shala<br />

TANDEM PREMIÈRE AFFAIRE 01h38 V.Musiedlak N.Abita, A.Lie, A.Neises<br />

SPLENDOR FILMS ROBOCOP 01h43 P.Verhoeven P.Weller, N.Allen, D.O'Herlihy<br />

AD VITAM SALEM 01h43 J.Marlin D.Abdourahim, M.Soumare, O.Moindjie<br />

KMBO SKY DOME 2123 01h52 T.Bánóczki et S.Szabó R.Olasz, Z.Szamosi, Z.Nagy<br />

ARIZONA DISTRIBUTION UN JEUNE CHAMAN 01h43 L.Purev-Ochir T.Bold-Erdene, N.Ariunbyamba, B.Chuluunbat<br />

N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

15


BIENVENUE SUR<br />

LA LIGNE DE FRONT<br />

ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR ALEX GARLAND<br />

AU CINÉMA LE 17 AVRIL


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AU CINÉMA LE 17 AV R I L<br />

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VOST & VF DISPONIBLE<br />

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VENDREDI 12 AVRIL<br />

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(Sous réserve de la sortie nationale du film dans votre salle)<br />

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CHIFFRES<br />

COMPARATIF / 5 FILMS, 5 CARRIÈRES, 1 POINT DE COMPARAISON<br />

À l’occasion de la sortie, ce<br />

<strong>13</strong> <strong>mars</strong>, de Dans la Peau<br />

de Blanche Houellebecq,<br />

retour en chiffres sur les<br />

performances en salles des<br />

derniers films de Guillaume<br />

Nicloux.<br />

TITRE LA PETITE LA TOUR THALASSO<br />

LES CONFINS<br />

DU MONDE<br />

VALLEY OF LOVE<br />

Date de sortie 20/09/2023 08/02/2023 21/08/2019 05/12/2018 17/06/2015<br />

Distributeur SND WILD BUNCH WILD BUNCH AD VITAM LE PACTE<br />

Cumul des entrées 456 873 31 851 91 528 48 003 200 093<br />

1 er jour 29 660 2 375 5 831 3 201 12 127<br />

1 er week-end 160 593 14 991 26 954 17 592 60 548<br />

Copies 570 90 120 99 191<br />

Moyenne par<br />

copies 1 er we<br />

Cœfficient<br />

Paris/<strong>Pro</strong>vince<br />

Taux de transformation<br />

(cumul des entrées/1 er we)<br />

282 167 225 178 317<br />

10,32 2,89 2,62 3,<strong>13</strong> 3,12<br />

x<strong>13</strong>,5 x<strong>13</strong>,4 x15,4 x15 x16,5<br />

Note Spectateur AlloCiné 3,4 1,4 2,9 3 3,3<br />

Source CBO-Box Office<br />

TOP 20 DES FILMS* AVEC LA MEILLEURE MOYENNE D'ENTRÉES PAR SÉANCE AU 1 ER WEEK-END<br />

RANG<br />

DATE FILM DISTRI.<br />

COPIES<br />

1 ER WE<br />

ENTRÉES<br />

1 ER WE<br />

SÉANCES<br />

1 ER WE<br />

MOYENNE PAR<br />

SÉANCE 1 ER WE<br />

1 28/02/<strong>2024</strong> DUNE : DEUXIÈME PARTIE WARNER 994 1 032 333 16 080 64<br />

2 14/02/<strong>2024</strong> BOB MARLEY : ONE LOVE PARAMOUNT 590 603 142 9 785 62<br />

3 07/02/<strong>2024</strong> COCORICO SND 608 488 253 9 791 50<br />

4 31/01/<strong>2024</strong> LA ZONE D'INTÉRÊT BAC 260 180 436 4 009 45<br />

5 21/02/<strong>2024</strong> UNE VIE SND 469 344 827 7 957 43<br />

6 21/02/<strong>2024</strong> BYE BYE TIBÉRIADE JHR 51 <strong>13</strong> 572 330 41<br />

7 06/03/<strong>2024</strong> LA SALLE DES PROFS TANDEM 156 73 150 2 037 36<br />

8 06/03/<strong>2024</strong> RIVIÈRE DE NUIT CARLOTTA 1 887 25 35<br />

9 17/01/<strong>2024</strong> PAUVRES CRÉATURES DISNEY 245 <strong>13</strong>8 996 4 311 32<br />

10 24/01/<strong>2024</strong> LE DERNIER DES JUIFS AD VITAM 1<strong>13</strong> 47 908 1 539 31<br />

11 14/02/<strong>2024</strong> SANS JAMAIS NOUS CONNAÎTRE DISNEY 109 54 819 1 764 31<br />

12 14/02/<strong>2024</strong> MAISON DE RETRAITE 2 APOLLO 635 304 735 10 161 30<br />

<strong>13</strong> 03/01/<strong>2024</strong> PRISCILLA ARP 258 117 247 4 012 29<br />

14 07/02/<strong>2024</strong> DAAAAAALI ! DIAPHANA 335 148 586 5 272 28<br />

15 31/01/<strong>2024</strong> LA FERME DES BERTRAND JOUR2FÊTE 189 32 435 1 175 28<br />

16 24/01/<strong>2024</strong> MAY DECEMBER ARP 207 82 934 3 112 27<br />

17 03/01/<strong>2024</strong> L'USINE, LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND NEXT 11 574 25 23<br />

18 14/02/<strong>2024</strong> CHIEN ET CHAT GAUMONT 560 204 265 9 008 23<br />

19 28/02/<strong>2024</strong> MADAME DE SÉVIGNÉ ORANGE/AD VITAM 271 84 229 3 758 22<br />

20 10/01/<strong>2024</strong> UN SILENCE FILMS DU LOSANGE 227 67 423 3 289 20<br />

*Sans inclure le hors-film // Sources chiffres : Distributeurs | Séances : Showtimes Dashboard by The <strong>Boxoffice</strong> Company<br />

18 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


DISTRIBUTION<br />

LA ZONE D’INTÉRÊT<br />

UN PARI GAGNÉ SUR L’INVISIBLE<br />

Récemment récompensé des Oscars du meilleur film international et<br />

du meilleur son, le Grand prix du dernier Festival de Cannes<br />

distribué par Bac Films a connu un accueil remarquable et<br />

remarqué dans les cinémas. Retour sur le parcours de la surprise<br />

de ce début d’année <strong>2024</strong>, malgré la difficulté de son sujet.<br />

©Bac Films<br />

La Zone d’intérêt est arrivé dans les salles françaises le 31<br />

janvier <strong>2024</strong>, avec l’exigence formelle qui caractérise les<br />

trois précédentes réalisations de Jonathan Glazer. Après<br />

les 150 000 entrées d’Under the Skin il y a dix ans (distribué<br />

par Diaphana), le nouveau film du cinéaste britannique<br />

a dépassé les 700 000 entrées à ce jour. Un pari réussi<br />

dont se réjouit Philippe Lux, directeur de la programmation<br />

chez Bac Films.<br />

Un potentiel entrevu…<br />

C’est à l’approche de la Berlinale de 2023 que le distributeur<br />

entame des négociations avec le coproducteur et<br />

vendeur international du film, A24. À ce moment, « nous<br />

avions très peu d’informations, si ce n’est que le film était<br />

adapté du livre de Martin Amis ». Au terme de plusieurs<br />

discussions <strong>–</strong> et « une motivation qui grandissait de jour<br />

en jour » <strong>–</strong>, une offre est faite. Une mise osée, car « nous<br />

n’avions ni lu le script ni vu le film. Cependant, nous savions<br />

que nous avions affaire à un film singulier tel qu’on les<br />

recherche. Under the Skin a conféré une réputation à<br />

Jonathan Glazer auprès des cinéphiles, et nous voulions nous<br />

inscrire dans ce prolongement, avec une œuvre qui détonne<br />

et qui marque le paysage cinématographique. »<br />

Finalement, Bac obtient les droits du film peu avant le<br />

Festival de Cannes, où il est sélectionné. Dès lors, un<br />

nouvel objectif fait son apparition : « Quand nous avons<br />

finalement vu La Zone d’intérêt, nous avons été bluffés par<br />

sa puissance, et nous souhaitions créer le même choc sur le<br />

public de Cannes. » Ainsi, aucun dossier de presse n’est<br />

distribué en amont de la séance, une seule photo est<br />

communiquée, et le synopsis tient en une phrase. L’effet<br />

fonctionne, et à l’issue du festival, le film repart avec le<br />

Grand prix. Chez le distributeur français, les pronostics<br />

sont positifs, Philippe Lux estimant que le film réalisera<br />

« un score autour des 400 000, tandis que David [Grumbach,<br />

président de Bac Films] mise sur 500 000. Quelles qu’aient<br />

été nos estimations, nous étions loin du compte. »<br />

… et rapidement dépassé<br />

À l’approche de la sortie, un « alignement des planètes »<br />

se met en place, avec les labels Pathé, UGC, Kinepolis<br />

et Afcae (Actions promotion et Comité 15-25) et les<br />

avant-premières lors du festival Télérama/Afcae.<br />

Bénéficiant à ce moment des « meilleures conditions de<br />

lancement », le film effectue un excellent démarrage :<br />

220 000 entrées en première semaine (240 000 avec<br />

les avant-premières) pour 40 entrées par séance, la<br />

meilleure moyenne de la semaine et, à ce jour, la<br />

cinquième meilleure de <strong>2024</strong> pour une nouveauté.<br />

Ayant actuellement enregistré plus de 700 000 entrées,<br />

La Zone d’intérêt est le deuxième plus grand succès<br />

pour un film de la compétition cannoise depuis la<br />

Covid, derrière Anatomie d’une chute, et bien au-dessus<br />

de la moyenne des résultats en salles des précédents<br />

Grand prix de Cannes depuis 20<strong>13</strong> (430 000 entrées).<br />

Un succès « surprenant, selon Philippe Lux, et qui confirme<br />

que le film est devenu un réel sujet de conversation. Le public<br />

ne s’est pas heurté à la dureté du sujet comme ça peut l’être<br />

pour d’autres exemples. Ce n’est pas un Nuit et Brouillard. »<br />

Car si le sujet pouvait être, un temps, source de crainte<br />

pour le distributeur, il a été à l’origine d’une forte médiation<br />

scolaire, avec la création d’un dossier pédagogique<br />

afin d’évoquer les représentations de la Shoah au cinéma.<br />

Un investissement qui a, par ailleurs, permis la rencontre<br />

d’une classe de banlieue avec Jonathan Glazer. Également,<br />

le film a « dépassé le cadre urbain dans lequel il était prévu,<br />

en s’installant dans les cinémas ruraux à partir de la troisième<br />

semaine », notamment dans le cadre du dispositif Unipop<br />

de ville en ville qui a, pour sa séance du 12 février,<br />

enregistré un record de 2 700 spectateurs. C’est par<br />

ailleurs à ce moment-là que le distributeur décide de<br />

s’ouvrir à la VF, pour « rendre le film le plus accessible<br />

possible », ce qui a permis d’attirer quelque 25 000 spectateurs<br />

supplémentaires.<br />

Désormais, Philippe Lux espère que La Zone d’intérêt<br />

« continuera de marcher sur la durée, avec l’aide des scolaires »,<br />

et « savoure ce succès après une année 2023 compliquée en<br />

matière d’entrées ». Avec son récent succès aux Oscars, le<br />

film de Jonathan Glazer peut espérer voir sa fréquentation<br />

repartir à la hausse.<br />

Jules Dreyfus<br />

N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

19


L'ÉMISSION<br />

La vraie écologie, c’est de pouvoir aller au cinéma<br />

sans prendre sa voiture<br />

MICHEL GOMEZ<br />

DÉLÉGUÉ DE LA MISSION CINÉMA DE LA VILLE DE PARIS<br />

©<strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong><br />

PARIS<br />

UNE VILLE ILLUMINÉE<br />

PAR SES CINÉMAS<br />

Avec plus de 7 000 jours de tournage, Paris est une des villes les plus filmées, mais aussi la<br />

mieux équipée en salles du monde. Avec, à leurs côtés, une mission Cinéma digne de ses<br />

ambitions, que son historique délégué Michel Gomez a partagé lors de l’Émission <strong>Boxoffice</strong><br />

<strong>Pro</strong> du 28 février <strong>2024</strong>.<br />

Michel Gomez, le “Monsieur Cinéma” de la Ville<br />

de Paris, a été administrateur de la Quinzaine<br />

des Réalisateurs (1983-1992), délégué général<br />

de la SRF (1990-1992) puis de L’Arp (jusqu’en<br />

2008), avant de rejoindre la mission Cinéma.<br />

Un poste qu’il quittera en octobre prochain, en<br />

faisant valoir ses droits à la retraite.<br />

Emission à voir ou revoir<br />

sur notre chaîne YouTube<br />

La capitale représente 19 % de la population française,<br />

19 % du parc cinématographique, mais 25 % des entrées<br />

annuelles*. Une ville particulièrement cinéphile, qui a<br />

aussi sa mission Cinéma. Créée sur une idée du précédent<br />

maire Bertrand Delanoë, cette entité de la municipalité<br />

réunit, « pour gagner en efficacité et fluidité », tous les sujets<br />

cinéma, et emploie aujourd’hui 15 salariés, dont 12<br />

œuvrant à l'accueil des tournages.<br />

Accueillir tous les tournages…<br />

Créée sur une idée du précédent maire Bertrand Delanoë,<br />

la mission Cinéma de la Ville de Paris réunit, « pour gagner<br />

en efficacité et fluidité », tous les sujets cinéma au sein<br />

d’une même entité, qui emploie aujourd’hui 15 salariés,<br />

dont 12 œuvrant à l'accueil des tournages.<br />

Les mois de juillet et août prochains, Jeux olympiques<br />

et zones classées rouge de la Ville obligent, ces tournages<br />

n'auront plus droit de cité dans la capitale. « Les productions<br />

l’ont tout à fait anticipé, et vont aller en province, en<br />

première et en deuxième couronne ou encore en studios et<br />

backlots », rassure Michel Gomez. Une adaptation parmi<br />

d’autres aux multiples évolutions de la capitale, où le<br />

nombre de jours de tournage « a doublé ces dix dernières<br />

années, notamment avec le développement des plateformes<br />

et des séries », tandis qu’entre pistes cyclables et autres rues<br />

aux écoliers, l’espace diminue. « Il faut donc trouver des<br />

solutions, en régulant et revisitant toute l'ingénierie de<br />

tournage : diminuer le nombre et la taille des véhicules et<br />

des drop off, délocaliser... » Mais « l’idée est de continuer de<br />

recevoir tous types et tailles de productions », souligne le<br />

délégué de la mission Cinéma, tout en répondant à l’enjeu<br />

de la transition écologique des tournages, « qui doivent<br />

sentir un peu moins le diesel ».<br />

* Chiffres Insee-CNC Géographie du Cinéma 2022<br />

.. et tous les publics<br />

Mais l’écologie, c’est aussi « de pouvoir aller au cinéma<br />

sans prendre sa voiture ». Paris, qui est la ville proposant<br />

le plus d’écrans par habitants du monde*, a déjà une<br />

longueur d’avance, avec des établissements intra-muros<br />

bien desservis, contrairement à beaucoup de capitales<br />

européennes. S’il n’y a aucun cinéma municipal, la Mairie<br />

reste très proche de ses grands écrans, au sein d’un « système<br />

de soutien de longue date, initié par le CNC, dans lequel<br />

la Ville a trouvé sa place ». Une place et des responsabilités,<br />

y compris financières, qu’elle assume pleinement, comme<br />

dans le cas du Louxor, dont elle est propriétaire depuis<br />

2003, et qu’elle a rouvert après rénovation en 20<strong>13</strong>.<br />

« Dans le cadre d’un quartier qui était lui aussi en pleine<br />

rénovation, les élus ont considéré qu’il fallait un phare. Le<br />

Louxor était là, il suffisait de lui redonner vie. » Le projet<br />

« d'urbanisme culturel », qui impliquait notamment de<br />

créer des salles de cinéma supplémentaires en dessous du<br />

bâtiment, s’est finalement chiffré à 23 millions d’euros.<br />

« La Ville a pris ses responsabilités », et choisi de dissocier<br />

son investissement de l'exploitation, déléguant la gérance<br />

du site à Haut et Court Cinémas, Xanthie Films et<br />

Emmanuel Papillon (à l’époque directeur du cinéma,<br />

qui a pris sa retraite en ce début d'année).<br />

20 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


Tour d’horizon des projets de cinémas à Paris<br />

Quelles nouvelles des chantiers de rénovation et des projets de création, sous la houlette de circuits, de collectifs et même de<br />

distributeurs ? Réponses de notre invité Michel Gomez, délégué de la mission Cinéma de la Ville de Paris.<br />

Le Tapis rouge<br />

Dans le 10 e arrondissement, un tout nouveau projet est<br />

en train de voir le jour. Porté par le distributeur Bac films,<br />

Le Tapis rouge prend la forme d’un complexe de cinq<br />

salles (trois grandes et deux petites), qui sera situé en<br />

face de la mairie, près de la place de la République. Il<br />

s’apprête à être déposé en CDACi.<br />

Le CiNey<br />

Du nom du boulevard Ney, le Ciney est « un projet<br />

atypique, développé par l’association Sierra <strong>Pro</strong>d ». Ce<br />

tiers-lieu, inclusif et mixte, « proposera à la fois des salles<br />

de cinéma et des activités sociales » sur les boulevards<br />

extérieurs. Il prévoit pour sa partie cinéma deux salles,<br />

ainsi que des espaces de production et de post-production.<br />

La commission d'aide sélective à la petite et<br />

moyenne exploitation lui a attribué une dotation de<br />

160 000 € en <strong>mars</strong> dernier. Le permis de construire<br />

désormais obtenu, le projet, porté par Olivier Palatre<br />

Architectes, devrait voir le jour dans le courant du<br />

premier semestre 2025.<br />

<strong>Pro</strong>jet CiNey<br />

Comme partout ailleurs, le tissu de salles parisiennes<br />

est vivant, « ce qui veut dire qu’il y a en a qui naissent,<br />

et d'autres qui meurent. », comme le Gaumont Champs-<br />

Elysées Marignan qui a baissé le rideau en décembre<br />

dernier. Et si le délégué de la mission Cinéma regrette,<br />

comme beaucoup d’autres, Le Bretagne, l’emblématique<br />

établissement de Montparnasse repris par le groupe<br />

Pathé, « impossible à rénover, sa fermeture va faire du<br />

bien aux autres exploitants du quartier ». La Ville de<br />

Paris n’a, de fait, jamais eu « besoin de répondre à une<br />

défaillance du privé ». Certes, sans ses aides, réservées<br />

aux salles indépendantes, « elles ne pourraient pas fonctionner<br />

», souligne le responsable, qui refuse pour autant<br />

que la municipalité soit perçue comme « un robinet à<br />

subventions ». La mission Cinéma apporte aussi une<br />

autre forme de soutien, à travers le conseil et l’accompagnement<br />

des travaux, dans une ville particulièrement<br />

compliquée en matière d’urbanisme, de voirie et de<br />

réglementation.<br />

©Olivier Palatre Architectes<br />

Étoile Voltaire<br />

Après de multiples rebondissements, Michel Gomez<br />

espère « bientôt voir le bout » de l’aventure de l’Étoile<br />

Voltaire, pour lequel le groupe de David Henochsberg<br />

avait remporté, en 2016, un appel à projets consistant à<br />

transformer la sous-station électrique éponyme en<br />

cinéma. La mission Cinéma de la Ville continue à<br />

accompagner ce projet de 5 salles de 505 places, aussi<br />

conçu par le cabinet Olivier Palatre Architectes, en<br />

collaboration avec la SRF et le chef étoilé Thierry Marx<br />

pour son restaurant sur le toit. « Son ouverture serait une<br />

très bonne nouvelle pour le 11 e arrondissement, un quartier<br />

très dense dans lequel nous avons beaucoup de dispositifs<br />

d’éducation à l’image. »<br />

<strong>Pro</strong>jet Étoile Voltaire<br />

Enfin, en matière d’éducation à l’image, « qui est aussi<br />

un moyen de soutien direct aux salles », la mission Cinéma<br />

accompagne les associations qui pilotent les dispositifs,<br />

conscient des récents défis posés en matière de formation<br />

des enseignants. Une formation d’autant plus<br />

indispensable que « la génération des soixante-huitards<br />

est en train de nous quitter petit à petit, et la nouvelle<br />

génération d’enseignants, n’est pas moins cinéphile, mais<br />

moins formée à la diversité. Et ceci alors qu’il y a plein de<br />

nouvelles écritures audiovisuelles et numériques auxquelles<br />

va falloir les former » <strong>–</strong> comme le fait le Forum des<br />

images, créé et financé par la Ville de Paris, auprès de<br />

1 500 jeunes de 12 à 16 ans avec son programme Tumo.<br />

« Il faut préserver le degré d’implication du monde scolaire.<br />

L'éducation à l’image ne peut pas être juste une usine à<br />

faire venir des gamins au cinéma. »<br />

Ayşegül Algan<br />

©Plasticine-Olivier Palatre<br />

La Pagode<br />

Rachetée en 2017 par le magnat philanthrope américain<br />

Charles Cohen, la Pagode poursuit sa restauration<br />

minutieuse. Au terme de 7 ans et 8 M € de travaux, le plus<br />

ancien cinéma art et essai de Paris vise une ouverture en<br />

2025. « Le 7 e était le seul arrondissement où il n’y avait pas<br />

de cinéma. Il y a un architecte du patrimoine qui a travaillé<br />

dessus ; j’ai vu les tuiles et le toit, ça va être un très beau<br />

cinéma », se réjouit Michel Gomez, alors que les<br />

échafaudages du chantier s’apprêtent à être retirés dès la<br />

semaine prochaine. Pour rappel, La Pagode comptera 4<br />

écrans et sera ultérieurement complétée par une Maison<br />

du cinéma.<br />

<strong>Pro</strong>jet La Pagode<br />

Le Pathé Palace et la Géode<br />

Deux réouvertures Pathé sont à prévoir en <strong>2024</strong>. À<br />

commencer par le Pathé Palace, fermé depuis octobre<br />

2019 pour une rénovation totale. L’ancien Gaumont<br />

Capucines voit son architecture entièrement refaite, sous<br />

la direction de Renzo Piano. Une rénovation aux grandes<br />

ambitions, où le site de sept salles observe une baisse de<br />

son nombre de fauteuils (882 contre 2 169) au profit<br />

d’une grande premiumisation, passant notamment par<br />

la taille et le confort des sièges et de multiples<br />

partenariats techniques, dont seuls ceux avec Dolby et<br />

Samsung ont été dévoilés par le président Aurélien Bosc.<br />

En outre, le Pathé Palace accueillera un restaurant, un<br />

bar, une pâtisserie, un espace de coworking ainsi que le<br />

siège de la société. Son ouverture est prévue pour<br />

mai <strong>2024</strong>.<br />

La Géode, fermée depuis 2018 et dont la rénovation a été<br />

pensée par Adrien Fainsilber, proposera pour sa part une<br />

double projection Imax. Son ouverture est prévue entre<br />

juin et octobre prochains.<br />

<strong>Pro</strong>jet Pathé Palace<br />

©Loci Anima<br />

©RPBW<br />

N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

21


EXPLOITATION<br />

Nous espérons prolonger notre<br />

innovation historique et mettre fin<br />

à l’opposition entre<br />

les plateformes et le cinéma<br />

SAMUEL LOISEAU<br />

DIRECTEUR GÉNÉRAL DES OPÉRATIONS CINÉMA D’UGC<br />

UGC<br />

ILLIMITÉ<br />

L’encadrement des<br />

formules illimitées<br />

évolue<br />

©UGC<br />

Il y a près d’un mois, UGC lançait une gamme de nouvelles cartes illimitées et annonçait<br />

un partenariat inédit avec Canal+ dans le cadre d’une offre conjointe aux moins de 26<br />

ans. Le directeur général des opérations cinéma du circuit, Samuel Loiseau, revient sur<br />

les réflexions et les enjeux qui ont accompagné ces évolutions.<br />

Comment expliquez-vous « le besoin de flexibilité »<br />

que vous avez évoqué lors de l’annonce de cette<br />

nouvelle gamme de cartes illimitées ?<br />

Flexibilité au sens de s’adapter aux habitudes de nos<br />

clients, actuelles comme potentielles. Nous avons des<br />

spectateurs qui ont des usages très différents ; certains<br />

vont au cinéma exclusivement le week-end, d’autres en<br />

semaine. Ils aimeraient bien payer moins cher leur carte,<br />

dans la mesure où ils n’y vont pas tous les jours. Nous<br />

nous adaptons donc au rythme de vie des clients, qui<br />

peuvent par ailleurs venir seul ou en famille, d’où l’extension<br />

de notre gamme.<br />

La réduction de la durée d’engagement initial à six mois<br />

pour les formules historiques est également une demande<br />

que l’on a corroborée par les études que nous avons<br />

menées. De plus, réduire cette durée peut déclencher<br />

l’envie de s’engager pour certains spectateurs. De même<br />

pour le tarif accompagnant à 8 euros la place pour les<br />

abonnés qui veulent venir accompagnés de temps à autre.<br />

Avez-vous également observé des pratiques qui<br />

nécessitaient de lier les séances Viva l'Opéra à une<br />

offre illimitée ?<br />

Au global, l’abonnement favorise l’usage, donc la croissance<br />

des usages est souvent liée au développement et à<br />

la multiplication des formules d’abonnement. On le<br />

constate dans plusieurs secteurs, tels que la SVoD, la<br />

presse ou les salles de sport. Il n’y a pas de raison que cela<br />

soit différent pour le cinéma. Nous savons qu’il y a des<br />

clients amoureux à la fois de cinéma et d’opéra, donc<br />

s’ils ont accès à une formule d’abonnement qui réunit<br />

ces passions, cela facilitera leur déplacement.<br />

Des propositions de Lasserre…<br />

Dans son rapport remis en avril 2023, l’ancien président<br />

de l’Autorité de la concurrence Bruno Lasserre préconisait<br />

de simplifier l’encadrement des formules d’accès<br />

illimité au cinéma, qui, pour rappel, représentent<br />

moins de 10 % des entrées. L’idée est de supprimer<br />

l’agrément par le CNC des formules d’abonnement<br />

<strong>–</strong> notamment lorsque leur prix public évolue <strong>–</strong>, tout<br />

en conservant les deux principales garanties : d’une<br />

part, le droit des cinémas indépendants de s’y affilier ;<br />

d’autre part, la fixation d’un tarif de référence qui sert<br />

de base à la rémunération des ayants-droits et paiement<br />

de la TSA. Il s'agit toutefois de mieux définir le mode<br />

de calcul assez flou de ce “prix fictif” d’une entrée<br />

(aujourd’hui fixé à 5,12 € pour UGC, 5,08 € pour<br />

Pathé et 4,80 € pour Megarama). En effet, le calcul<br />

sur la base du “prix moyen notionnel” (chiffre d’affaires<br />

net des abonnements divisé par le nombre moyen<br />

d’entrées) peut se prêter à une optimisation par les<br />

exploitants, selon leurs frais de gestion. En outre, le<br />

tarif de référence n’a quasiment pas évolué depuis<br />

2000, tandis que le prix des billets unitaires a augmenté.<br />

La meilleure solution pour Bruno Lasserre serait donc<br />

de se fonder sur le prix moyen notionnel combiné à<br />

des lignes directrices, encadrant la prise en compte des<br />

frais de gestion.<br />

22 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


… à une proposition de loi « visant à<br />

conforter la filière »<br />

Le décret publié le 29 octobre dernier a déjà assoupli<br />

la procédure d’agrément des formules par le CNC,<br />

permettant de faire évoluer librement le prix des<br />

abonnements <strong>–</strong> ce qui a notamment permis à UGC<br />

et Pathé de faire évoluer leurs offres (voir ci-contre).<br />

Pour l’heure, seules les modifications « substantielles<br />

susceptibles de remettre en cause les paramètres qui ont<br />

permis la délivrance de l’agrément » sont donc soumises<br />

à agrément modificatif.<br />

En parallèle, la « loi visant à conforter la filière cinématographique<br />

en France », découlant du rapport « Le<br />

cinéma contre-attaque » des sénateurs Céline Boulay-<br />

Espéronnier, Sonia de la <strong>Pro</strong>vôté et Jérémy Bacchi, est<br />

en attente du vote de l’Assemblée après son adoption<br />

au Sénat en février.<br />

Sur les cartes illimitées, le texte propose de remplacer<br />

l’agrément du CNC par un système plus souple, « tout<br />

en maintenant un encadrement minimum » afin d’assurer<br />

une juste rémunération des distributeurs et une équité<br />

d’accès à la formule pour les exploitants indépendants.<br />

Si les exploitants fixent toujours le prix de référence,<br />

il serait soumis à un seuil minimal, fixé par un décret<br />

en Conseil d’État, afin d’éviter une concurrence excessive<br />

entre les circuits. La suppression de l’agrément<br />

CNC nécessite aussi de passer désormais par des<br />

contrats-type, homologués par le CNC, pour encadrer<br />

l’association des exploitants indépendants aux cartes<br />

illimitées proposées dans leur zone d’attraction. En<br />

outre, ces contrats ne pourront contenir aucune clause<br />

relative à la programmation de l’établissement qui<br />

intègre la formule.<br />

C.V.<br />

Chacune de ces formules est limitée aux 5 000<br />

premiers souscripteurs, le temps qu’UGC puisse<br />

évaluer les nouvelles pratiques de sa base d’abonnés.<br />

Qu’en est-il de ces observations, presque un<br />

mois après le lancement de ces nouvelles cartes ?<br />

Nous avons engrangé des données, mais elles sont confidentielles<br />

et concurrentielles. Cependant, ces séries n’ont<br />

pas vocation à rester limitées dans la durée. Elles ont<br />

surtout pour objectif de mesurer les usages liés à ces<br />

nouvelles formules afin d’adapter notre proposition, avec<br />

une volonté ferme de les prolonger, à l’instar de nos offres<br />

historiques, sur lesquelles nous avons 24 ans de recul.<br />

Dans quelle mesure le décret issu du rapport<br />

Lasserre sur l’assouplissement des offres illimitées<br />

a simplifié l’intégration de ces nouvelles cartes ?<br />

Les pouvoirs publics sont pleinement conscients de la<br />

nécessité de renforcer le cinéma en salles. La série de<br />

travaux issue du rapport Lasserre, qui a commencé en<br />

octobre dernier et qui visait à modifier la réglementation<br />

en lien avec les cartes illimitées, était évidemment une<br />

attente de notre part. Cela nous aide à répondre aux<br />

souhaits des spectateurs, à être beaucoup plus offensifs<br />

et agiles face aux offres commerciales des plateformes.<br />

L’évolution de cette réglementation a donc rendu possible<br />

le lancement de cette nouvelle gamme.<br />

Il y a une attention particulière pour le jeune public,<br />

notamment avec l’offre UGC x Canal+ pour les<br />

moins de 26 ans. Quelles sont les motivations de<br />

ce partenariat et pourquoi autour de cette frange<br />

de la population ?<br />

Pour commencer, nous savons que nos clients “illimités”,<br />

et a fortiori les plus jeunes d’entre eux, sont des grands<br />

utilisateurs de tous les produits audiovisuels, quelles que<br />

soient leurs sources. Ils sont passionnés de cinéma, mais<br />

également de séries, qu’ils visionnent sur leurs télévisions,<br />

leurs tablettes ou sur grand écran. Nous nous sommes<br />

très rapidement dits qu’il fallait proposer une formule<br />

qui lie le cinéma et le visionnage en illimité de films et<br />

séries sur des plateformes, comme le propose Canal+<br />

dans ses abonnements. Nous avons testé cette formule,<br />

notamment sur des jeunes, qui nous ont répondu : « Je<br />

ne veux pas avoir à choisir entre voir un film dans mon<br />

salon ou dans mon cinéma, je veux une formule d'abonnement<br />

avantageuse, qui me permette d’aller voir tout<br />

ce que je veux, sans me poser la question. » Nous avons<br />

donc voulu répondre à cette attente forte, avec notre<br />

partenaire Canal+ qui compte également des centaines<br />

de milliers d’abonnés. Avec cette proposition, on espère<br />

prolonger notre innovation historique des abonnements<br />

illimités et mettre fin à l’opposition entre les plateformes<br />

et le cinéma que certains pouvaient caricaturer.<br />

<strong>Pro</strong>pos recueillis par David Weichert<br />

Les CinéPass de Pathé<br />

Cinémas changent de prix<br />

18,40 € mensuels pour le CinéPass -26 ans, 22,90 €<br />

pour un CinéPass classique et 37,90 € pour le<br />

CinéPass Duo : inchangés depuis novembre 2017,<br />

les abonnements Pathé Cinémas ont<br />

respectivement augmenté de 1,50 €, 3 € et 4 €,<br />

mais ne sont plus soumis à aucune période<br />

d’engagement. Pour les spectateurs déjà abonnés,<br />

les nouveaux tarifs entreront en vigueur à la date<br />

de fin de leur période d’engagement.<br />

UNE JOURNÉE DE DÉBATS AUTOUR DE L’EXPLOITATION DANS<br />

LES QUARTIERS POPULAIRES<br />

Du 5 au 7 <strong>mars</strong>, l’association Cinémas 93 a tenu ses 11 es journées professionnelles au<br />

Ciné 104 de Pantin. La première d'entre elles a offert des pistes de réflexion autour des<br />

problématiques d’exploitation en banlieue et autres territoires marginalisés.<br />

Depuis 1996, Cinémas 93 accompagne les cinémas<br />

publics et associatifs de Seine-Saint-Denis avec des actions<br />

et dispositifs d’éducation populaire. L’association intervient<br />

également dans le champ de la formation des<br />

exploitants, notamment grâce à ses journées professionnelles,<br />

dont la première édition remonte à 20<strong>13</strong>. Comme<br />

à l’accoutumée, le rendez-vous de cette année a été rythmé<br />

par des tables rondes et des conférences, avec une première<br />

journée dédiée aux problématiques de l’exploitation dans<br />

les quartiers populaires du territoire français.<br />

inspirer dans leurs logiques de travail : « Nous essayons de<br />

proposer des programmations qui s’approchent de ces expériences-là,<br />

en assurant des présentations de films peu visibles.<br />

Et l’événement crée la rencontre », complète Mathilde<br />

Rouxel, programmatrice, co-directrice artistique du<br />

festival Aflam et directrice du festival du film franco-arabe<br />

de Noisy-le-Sec lors de la table ronde sur la programmation<br />

dans les quartiers populaires. S’immerger au sein de<br />

la population, écouter les pratiques sans jugement et<br />

s’appuyer sur les velléités des communautés résidentes<br />

en banlieues sont autant de pistes abordées lors de ce<br />

même moment d’échange. À cette problématique, les<br />

cinémas itinérants, qui ont fait l’objet d’une discussion<br />

dans l’après-midi, apportent également leur lot de solutions.<br />

« Il ne s’agit pas uniquement de projeter un film dans<br />

une salle ou en plein-air, mais d’accompagner les habitants<br />

en matière d’éducation à l’image pour les inciter à aller en<br />

salles. On vient en complément de ces dernières », précise<br />

Anne Lidove, présidente de l’Association nationale des<br />

cinémas itinérants.<br />

« L’événement crée la rencontre »<br />

En ouverture, Vivien Soldé, docteur en sciences de<br />

l’éducation et de la formation, est brièvement revenu<br />

sur l’histoire des ciné-clubs dans la région et le rôle<br />

qu’ils ont assuré dans le paysage cinématographique :<br />

« Ce modèle, populaire dans l’après-guerre, s’articule en<br />

trois temps : une présentation du film, une projection<br />

et une discussion avec le réalisateur ou un spécialiste »,<br />

rappelle-t-il, en prenant appui sur sa thèse et ses<br />

recherches dans le cadre du projet SAFO-93. Si jadis<br />

les exploitants observaient ce dispositif comme de<br />

la concurrence déloyale, ils tentent désormais de s’en<br />

L'événement a débuté mardi 5 <strong>mars</strong> au Ciné 104 de Pantin.<br />

©<strong>Boxoffice</strong> <strong>Pro</strong><br />

La journée s’est clôturée par une session questionsréponses<br />

avec l’Américaine Rebecca Fons, directrice<br />

et programmatrice du Gene Siskel Film Center à<br />

Chicago et du Iowa Theatre à Winterset ; l’occasion<br />

de revenir sur l’écosystème économique et culturel<br />

de l’exploitation art et essai aux États-Unis. Les deux<br />

journées qui ont suivi se sont pour leur part articulées<br />

autour de la création cinématographique et<br />

l’éducation à l'image.<br />

David Weichert<br />

N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

23


INTERNATIONAL<br />

AMC dresse le bilan<br />

de nouveaux paris<br />

chantants…<br />

et payants<br />

Le géant mondial de l'exploitation cinématographique<br />

a livré, le 28 février, le détail de ses performances financières<br />

sur l’année écoulée. 2023 aura représenté une<br />

« nouvelle année complète de reprise significative après les<br />

séquelles de la pandémie de 2020 », s’est réjouit le PDG<br />

Adam Aron, en se référant à une hausse de 23 % des<br />

revenus du groupe par rapport à 2022, et à un EBITDA<br />

ajusté multiplié par neuf (qui est passé de 46,6 M $ en<br />

2022 à 425,8 M $ en 2023). Autant de résultats qui sont<br />

les meilleurs atteints depuis 2019, AMC ayant délivré,<br />

« pour la première depuis la crise sanitaire, un EBITDA<br />

ajusté positif chaque trimestre de l'année ».<br />

Le Pacific Glendale Theatre en Californie fait partie des Pacific<br />

et Arclight Cinemas repris et rouvert par AMC à l’été 2021.<br />

Toutefois, entre 2022 et 2023, le circuit a fermé 268 salles<br />

parmi les 10 118 qu’il comptabilisait à travers le monde.<br />

Taylor Swift The Eras Tour<br />

Parmi les mesures mises en place pour « rétablir [sa]<br />

trajectoire » en 2023, AMC a remanié son parc de salles<br />

et réduit leurs heures d’ouverture, débuté la commercialisation<br />

de ses AMC Perfectly Popcorn dans la grande<br />

distribution… Mais au compte de ses grands accomplissements,<br />

le dirigeant peut surtout citer la diffusion « très<br />

réussie », aux États-Unis comme à l'étranger, de Taylor<br />

Swift │ The Eras Tour et de Renaissance : A Film By Beyoncé.<br />

Des premiers pas innovants dans la distribution qui ont<br />

permis au circuit, « malgré la diminution globale du boxoffice<br />

», d'augmenter ses revenus de 11,5 % (et de presque<br />

tripler son EBITDA au dernier trimestre), mais qui ont<br />

aussi bénéficié à l’ensemble de la filière. Les concerts<br />

filmés de Taylor Swift et de Beyoncé ont ainsi représenté,<br />

tous deux réunis, « un neuvième [soit 11,11111 %, ndlr.]<br />

du box-office domestique au quatrième trimestre ».<br />

Sur 2023, les 9 850 salles AMC ont réuni près de 240<br />

millions de spectateurs (dont 170 millions aux États-<br />

Unis), contre 201 millions en 2022, soit +19,2 %.<br />

A.A.<br />

©Slices of Light ©Pathé Live<br />

Imax élargit son parc et<br />

son offre de contenu<br />

Au terme d’un dernier trimestre 2023 faible<br />

en blockbusters, et malgré l’effet boost<br />

Dune : Deuxième partie sur le premier trimestre<br />

<strong>2024</strong>, la société canadienne compte<br />

bien réduire sa dépendance aux grosses<br />

productions américaines “classiques”.<br />

Le nouvel Imax de Darling Harbour à Sydney, en Australie,<br />

parmi les plus grands écrans du monde, à rouvert ses portes<br />

en octobre dernier avec Taylor Swift : The Eras Tour, après près<br />

de 7 ans de fermeture<br />

Entièrement tournée en Imax, la suite des aventures de<br />

Paul Atréides représente à date le plus gros carton du<br />

format, avec 32,2 millions de dollars (M $) cumulés lors<br />

de son week-end de lancement sur 809 écrans Imax à<br />

travers le monde. Sur le marché nord-américain, les<br />

recettes Imax de Dune 2 (18,5 M $ ) auront même<br />

représenté près du quart (22,7 %) du box-office de<br />

démarrage du film. De quoi redonner un sacré coup de<br />

fouet aux résultats du leader mondial du Premium Large<br />

Format, qui, sur le dernier trimestre 2023, a dû se<br />

contenter de 86 M $ de revenus, contre 98 M $ à la même<br />

période l’année précédente. Sur l’ensemble de 2023, la<br />

firme affiche toutefois près de 375 M $ de revenus, en<br />

hausse de près de 25 % par rapport à 2022, et aura généré<br />

1,06 milliard de dollars au box-office mondial.<br />

Sur l’année écoulée, Imax aura, en outre, renforcé son<br />

empreinte de 128 salles supplémentaires. Son réseau, qui<br />

représente désormais 1 693 écrans répartis dans 90 pays<br />

<strong>–</strong> soit plus de 50 % des salles premium à travers le globe<br />

<strong>–</strong>, devrait encore s'agrandir de 120 à 150 installations<br />

prévues en <strong>2024</strong>. Une expansion d’autant plus « significative<br />

» qu’elle est territorialement diversifiée, « avec un record<br />

de 61 installations dans des marchés stratégiques tels que le<br />

Japon, la Corée du Sud et l'Europe », a souligné lors de la<br />

présentation des résultats annuels Rich Gelfond. Le PDG<br />

table, en outre, sur un potentiel de développement de près<br />

de 2 000 salles Imax supplémentaires à travers le monde<br />

pour les années à venir.<br />

Pour rappel, en matière de contenus Imax, les productions<br />

locales ont atteint un niveau record de 59 titres en 2023<br />

(+64 % par rapport à 2022), et autant de titres locaux<br />

attendus dans le courant de <strong>2024</strong>. 19 productions locales<br />

ont par ailleurs été diffusées en format Imax à l’extérieur<br />

de leur territoire d’origine, à commencer par des titres<br />

d’animation (Le Garçon et le Héron, The First Slam Dunk…)<br />

et des productions indiennes (Pathaan…). De quoi essaimer<br />

la stratégie soutenue de diversification qui consiste à accroître,<br />

aux côtés de l’offre hollywoodienne, les productions locales,<br />

mais aussi « à accélérer notre pipeline de documentaires et à<br />

investir davantage dans des secteurs émergents tels que la<br />

musique, le gaming et autres expériences de direct », a détaillé<br />

le dirigeant.<br />

A.A.<br />

©Imax Sydney<br />

Regal accueille la plus<br />

grande salle 4DX du<br />

monde à NY<br />

Le deuxième plus grand circuit d'exploitation d’Amérique<br />

du Nord avait annoncé en mai 2023 avoir renouvelé le<br />

bail de Regal E-Walk, situé sur la 42 e rue, et entamé une<br />

rénovation intérieure d'ampleur de ce multiplexe de <strong>13</strong><br />

écrans. Et quoi de plus logique que ce site phare de Times<br />

Square pour accueillir la plus grande salle 4DX du monde ?<br />

Avec 8 amplificateurs vibrants, 4 machines à brouillard,<br />

30 ventilateurs de pluie (dont 14 placés directement<br />

au-dessus du public) pour générer 21 effets et mettre en<br />

mouvement 296 sièges face à un écran de plus de 18<br />

mètres de base : la nouvelle salle 4DX bat tous les records,<br />

mais permet aussi au Regal E-Walk de devenir le premier<br />

cinéma d’Amérique du Nord à proposer deux salles 4DX,<br />

avec une deuxième de 128 places.<br />

Avec un total de 49 salles 4DX (sur les 53 comptabilisées<br />

sur le territoire), ainsi que 52 salles ScreenX, Regal est<br />

actuellement le plus grand partenaire aux États-Unis du<br />

sud-coréen CJ 4DPlex, concepteur et fournisseur de ces<br />

formats premium. En 2023, la 4DX a représenté 50<br />

millions de dollars au box-office nord-américain de 2023.<br />

À l'échelle mondiale, Cineworld, la société mère de Regal,<br />

dispose de 62 salles 4DX et 29 salles de cinéma ScreenX<br />

réparties dans le reste du circuit à travers l'Europe et Israël.<br />

La barre des 100 millions<br />

d’abonnés en approche<br />

pour Warner Discovery.<br />

Au terme du dernier trimestre 2023 où il a vu<br />

croître son nombre d’abonnés à ses offres<br />

Direct-to-Consumer (parmi lesquelles HBO, HBO<br />

Max, Discovery+ et le service BluTV nouvellement<br />

acquis) d’1,3 million, Warner Bros. Discovery<br />

comptabilise désormais 97,7 millions d’abonnés,<br />

dont 52 millions en Amérique du Nord.<br />

Sur ce 4 e trimestre, côté studios, les recettes liées<br />

aux films en salles (Aquaman 2, Wonka…) et aux<br />

jeux vidéo (dont Hogwarts Legacy) n’ont pas suffi à<br />

compenser la baisse des revenus télévisuels,<br />

impactés par les grèves de l’année. Au global, le<br />

segment studios affiche donc une baisse de 18 %<br />

de ses revenus par rapport au dernier trimestre de<br />

2022.<br />

L’éventuel projet de fusion de Warner Bros.<br />

Discovery avec Paramount Global est, selon les<br />

dernières rumeurs, abandonné. À noter qu’à<br />

l’occasion de la communication de ses propres<br />

résultats annuels, ce dernier a fait état de 67,5<br />

millions d'abonnés à Paramount+ et vise à<br />

atteindre la “rentabilité intérieure” son service<br />

SVOD en 2025.<br />

A.A.<br />

A.A.<br />

24 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


FORMATION<br />

LA COUR DES COMPTES POINTE LE MANQUE DE VISION<br />

STRATÉGIQUE DE (ET POUR) LA FÉMIS<br />

La prestigieuse école de cinéma publique,<br />

qui n’avait jamais été contrôlée par la<br />

Cour, doit selon elle mieux répondre aux<br />

besoins de l’industrie… à condition que<br />

le ministère de la Culture et le CNC exercent<br />

pleinement leur tutelle.<br />

©La Fémis<br />

« Tirant sa réputation de son histoire, de son réseau<br />

d’anciens élèves et de sa capacité à former des chefs de<br />

poste dans les métiers du cinéma dès la sortie de l’école,<br />

la Fémis est aujourd’hui appelée à relever un triple défi :<br />

aller au bout de sa réforme pédagogique, retrouver une<br />

soutenabilité économique et se fixer un horizon stratégique<br />

ambitieux au regard des besoins de formation du secteur. »<br />

Ainsi conclut la Cour des comptes, après avoir passé à<br />

la loupe les finances (de 2016 à 2022) et le fonctionnement<br />

de l'École nationale supérieure des métiers de<br />

l’image et du son, autrement appelée la Fémis. Car si elle<br />

a été créée en 1986 sous statut associatif, la Fémis est<br />

devenue en 1996 un établissement public à caractère<br />

industriel et commercial (Epic), et doit à ce titre, tout<br />

en étant sous tutelle du ministère de la Culture via le<br />

CNC, avoir une activité économique pour équilibrer ses<br />

comptes. Or selon la Cour, l’école pâtit de sa « dépendance<br />

financière au CNC et de l’absence d’une tutelle efficiente »,<br />

alors qu’elle doit se transformer face à la concurrence de<br />

nombreuses formations publiques et privées.<br />

La Cour reconnaît la réussite d’une scolarité axée sur<br />

la pratique et le travail d’équipe, tout comme l’ouverture<br />

de la Fémis en matière d’égalité des chances. Mais « ce<br />

modèle, marqué par des taux d’encadrement et un coût<br />

très élevés, manque de souplesse ». Les magistrats estiment<br />

ainsi que la réforme pédagogique entreprise ne<br />

va pas assez vite face aux mutations du secteur, en<br />

témoigne la faible participation de la Fémis au plan<br />

France 2030 et à La grande fabrique de l’image, qui<br />

laisse la voie aux formations concurrentes. L’école devra<br />

notamment « transformer en profondeur la formation<br />

des réalisateurs » et les accompagner dans leur insertion<br />

professionnelle, ou encore développer ses activités à<br />

l’international. Quant à la formation continue, elle<br />

« obtient des résultats encourageants », mais reste déficitaire<br />

et « pèse sur la soutenabilité du modèle économique<br />

de la Fémis ».<br />

Une situation financière tendue et une<br />

absence de vision à long terme<br />

Un modèle fragile : si le budget de fonctionnement de<br />

l’école est de l’ordre de 12 millions d’euros, financé à<br />

plus de 75 % par le CNC, « ses résultats sont quasiconstamment<br />

déficitaires », et ses leviers d’action limités.<br />

« Dépendante des soutiens du CNC, ponctuels et<br />

sous-calibrés », la Fémis doit mettre à niveau sa direction<br />

administrative et financière et être mieux contrôlée.<br />

Mais c’est surtout le manque de vision à long terme<br />

qui pose problème à la Cour. En cause, le modèle<br />

économique de l’école, mais également « la faiblesse de<br />

la tutelle exercée jusque-là par le CNC et son incapacité<br />

stratégique à positionner la Fémis comme une école de<br />

référence dans un secteur en forte mutation ». Le CNC<br />

a toutefois laissé entendre récemment qu’il pourrait<br />

revoir ses moyens alloués à l’école, notamment dans le<br />

cadre d’un contrat d’objectifs, de moyens et de performance<br />

(COMP).<br />

Au-delà, la Cour préconise que le ministère de la<br />

Culture, en lien avec celui de l’Enseignement supérieur<br />

et de la Recherche, accompagne mieux la Fémis dans<br />

son effort de transformation, comme elle l’a fait pour<br />

les séries il y a dix ans, pour « imaginer les formations<br />

d’excellence de demain ».<br />

Les 5 propositions de la Cour des<br />

comptes<br />

n°1 (La Fémis, ministère de la Culture, CNC) : <strong>Pro</strong>céder<br />

à une évaluation globale de la réforme pédagogique à<br />

l’horizon 2027, comportant des rapports d’étape annuels<br />

entre l’école et la tutelle.<br />

n°2 (La Fémis, ministère de la Culture, CNC) : Mettre<br />

en place un dispositif de suivi et d’accompagnement<br />

renforcé des jeunes diplômés.<br />

n°3 (La Fémis) : Sécuriser toutes les étapes de la chaîne<br />

financière, budgétaire et comptable (engagement<br />

préalable, service fait, factures explicites, dans le respect<br />

de la réglementation en matière de commande publique).<br />

n°4 (CNC) : Renforcer en le structurant l’exercice de<br />

tutelle de La Fémis sur la durée en apportant à l’école<br />

un soutien opérationnel et stratégique au quotidien.<br />

n°5 (La Fémis, ministère de la Culture, CNC) : Dans<br />

les meilleurs délais, élaborer un contrat d’objectifs, de<br />

moyens et de performance (COMP) fondé sur une<br />

analyse stratégique, financière et immobilière à cinq<br />

ans (<strong>2024</strong> <strong>–</strong> 2028).<br />

Les réponses de la Fémis<br />

Dans leur réponse à la Cour, Michel Hazanavicius,<br />

président du conseil d'administration, et Nathalie Coste<br />

Cerdan, directrice générale, se disent favorables aux cinq<br />

recommandations de la Cour des comptes, à condition<br />

que les moyens de l’école soient renforcés. La Fémis<br />

rappelle les ajustements permanents de ses formations,<br />

solidement adossées au secteur professionnel et qui sont<br />

reconnues <strong>–</strong> en témoignent ses <strong>13</strong> diplômés nommés<br />

aux César cette année, dont 10 les ont remportés, parmi<br />

lesquels Thomas Cailley pour Le Règne animal, Alice<br />

Douard pour L’Attente et Kaouther Ben Hania pour Les<br />

Filles d’Olfa.<br />

La Fémis est toutefois limitée par des contraintes lourdes :<br />

contrairement au privé, elle ne peut s’appuyer sur les<br />

frais de scolarité des étudiants, et ses développements<br />

dans la formation professionnelle se heurtent depuis 10<br />

ans à un plafond d’emploi. Sa direction a donc choisi de<br />

limiter la prise de risques, notamment dans le cadre de<br />

La grande fabrique de l’image.<br />

Elle s’est toutefois engagée dans une réforme pédagogique<br />

du cursus principal, avec des objectifs sur 3 ans. Parmi<br />

les évolutions, la Fémis est convaincue du bien-fondé de<br />

l’alternance (par exemple en distribution/exploitation<br />

dont la durée de formation est de 2 ans), même si elle<br />

est onéreuse. L’école souhaite renforcer une formation<br />

continue en lien avec les besoins du secteur (écriture de<br />

documentaires et de séries, direction d’exploitation…).<br />

Mais elle reconnaît que cette activité doit être mieux<br />

gérée, même si elle a augmenté son chiffre d’affaires de<br />

60 % entre 2015-2018, obtenu la certification Qualiopi<br />

en 2021 et le renouvellement de ses titres RNCP (répertoire<br />

national des certifications professionnelles) en 2023.<br />

Par ailleurs l’activité de recherche, lancée il y a 10 ans,<br />

doit être réaffirmée mais souffre de moyens actuellement<br />

trop limités.<br />

Cécile Vargoz<br />

N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

25


EXPLOITATION<br />

EN GUADELOUPE,<br />

LE D'ARBAUD EST TOUT NEUF<br />

Le cinéma du groupe Elizé à<br />

Basse-Terre a rouvert le 29<br />

février après quatre mois de<br />

travaux <strong>–</strong> et deux de<br />

péripéties administratives <strong>–</strong> ,<br />

totalement rénové.<br />

©Teddy Vestris<br />

C’est le seul cinéma au sud de la Guadeloupe, construit<br />

dans les années 1940 au centre de Basse-Terre, le long<br />

de la grande place du Champ-d'Arbaud. Un cinéma<br />

inscrit dans la mémoire de l’île, qui n’avait pas été rénové<br />

depuis 20 ans, et a enfin rallumé ses projecteurs, au<br />

lendemain de la sortie de Dune : Deuxième partie. Il<br />

était temps : les travaux de rénovation ont été achevés fin<br />

décembre, mais des soucis techniques <strong>–</strong> accès issue de<br />

secours entre autres <strong>–</strong> ont ensuite retardé le feu vert de<br />

la Commission de sécurité. Remis à neuf, Le D’Arbaud<br />

offre aujourd’hui un nouveau visage, à commencer par<br />

sa façade, classée aux monuments remarquables, qui<br />

retrouve ses lignes pures, dans le courant de l'architecture<br />

moderniste introduit en Guadeloupe par Ali Tur. Et ce<br />

qui pouvait être une contrainte remet l’ensemble en<br />

valeur : « Les architectes des Bâtiments de France ont validé<br />

notre projet et je suis très fière de ce que l’on a fait », se<br />

réjouit Alexandra Elizé, qui dirige le circuit familial<br />

historique des Antilles.<br />

Un objectif de 100 000 spectateurs par an<br />

Quatre mois de travaux ont été nécessaires pour rénover<br />

le cinéma, toujours dans une configuration de deux<br />

salles, d’après le projet de l'architecte martiniquais<br />

Stanislas Lafosse Marin et Luc Van de Casseye. Si l’idée<br />

initiale était d’ajouter deux écrans, « nous avons préféré<br />

garder la grande salle dans tout son volume, en créant des<br />

gradins sur la partie basse, et en conservant le balcon. À<br />

terme, nous souhaiterions récupérer les locaux de la médiathèque<br />

voisine pour nous agrandir ». La capacité totale<br />

du cinéma est toutefois passée de 292 sièges à 333<br />

fauteuils numérotés <strong>–</strong> ce qui rend envisageable la<br />

réservation à la place <strong>–</strong>, la grande salle ayant gagné 80<br />

places (188 au balcon, 101 à l’orchestre) et désormais<br />

équipée en son Atmos. La petite salle a réduit sa capacité<br />

de 83 à 44 places, pour privilégier le confort via<br />

l'installation de larges fauteuils club.<br />

©Teddy Vestris<br />

Par ailleurs, Le D'Arbaud dispose maintenant à l’entrée<br />

d’une petite boutique de pop corn <strong>–</strong> lequel est préparé<br />

sur place <strong>–</strong> et d’un espace dédié aux jeux d’arcade à l‘étage,<br />

sur près de 200 m². Au total, les travaux auront coûté 2<br />

millions d’euros, principalement financés par le circuit<br />

Elizé, qui a eu un accord pour une aide de la direction<br />

des affaires culturelles (DAC), et de l’État via la défiscalisation<br />

Outre-Mer. « Économiquement, Le D'Arbaud n’a<br />

jamais rapporté d’argent, mais il nous a toujours tenu au<br />

cœur », précise Alexandra Elizé, qui espère que la rénovation,<br />

et la programmation généraliste, permettra de<br />

toucher un plus large public, les tarifs s’échelonnant entre<br />

8 et 6 €. Si le nombre d’entrées annuelles était en moyenne<br />

de 30 000 avant le Covid, l’objectif est d’atteindre les<br />

100 000 spectateurs par an pour le cinéma de Basse-Terre.<br />

Cécile Vargoz<br />

L'enseigne verticale est une particularité de la<br />

façade classée du D'Arbaud<br />

… et d’autres projets pour le<br />

circuit Elizé<br />

Plus au nord vers Pointe-à-Pitre, soit dans le poumon<br />

économique de l’île, la famille Elizé prévoit la<br />

construction d’un 8 salles à Baie-Mahault, validé en<br />

2021 par la CNAC. Il sera proche du multiplexe Cinestar<br />

des Abymes (10 salles), ouvert par le groupe Caribbean<br />

Cinemas en 2017… et qui avait conduit le groupe Elizé<br />

à fermer son cinéma du centre de Pointe-à-Pitre, le Rex,<br />

en 2020 après 65 ans d’existence.<br />

Au-delà de la Guadeloupe, le circuit historique des<br />

Antilles a lancé les travaux de son futur complexe au sud<br />

de la Martinique, à Rivière-Salée. Les Toiles Du Sud, avec<br />

5 salles et 972 places, équipées en Laser et en Dolby<br />

atmos, devrait ouvrir entre la fin de l’année et début<br />

2025. La famille Elizé renforcera ainsi sa présence sur l’île,<br />

où elle a connu une jolie remontada en 2023, en<br />

enregistrant plus de 830 000 entrées au Madiana de<br />

Schoelcher (10 salles), tout comme en Guyane avec<br />

320 000 entrées à L’Agora de Cayenne (6 salles). Sur<br />

l’ensemble de ses sites, le réseau Elizé a progressé l’an<br />

dernier de 28,5 % par rapport à sa fréquentation de 2022.<br />

26 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


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EXPLOITATION<br />

©Nicolas Lochon<br />

Les Méliès à Sant-Marcellin<br />

CINÉODE ÉTEND SA TOILE<br />

La société d’Oliver Défossé, qui a repris le 5 <strong>mars</strong> le cinéma de Saint-Marcellin en Isère, exploite en<br />

délégation une quarantaine d'établissements à travers la France, et en programme autant.<br />

« Une petite société dans des petites villes », décrit Olivier<br />

Défossé au sujet de sa structure, qui, depuis 34 ans, n’en<br />

quadrille pas moins le territoire, en répondant aux appels<br />

à projets lancés par les collectivités qui souhaitent confier<br />

la gérance de leurs salles de proximité. Dernière en date :<br />

la Ville de Saint-Marcellin, entre Grenoble et Valence<br />

dans l’Isère, qui a mis fin à la DSP la liant à Lydie et<br />

Frédéric Ratajczyk, exploitants des Méliès depuis 27 ans,<br />

au profit du groupe Cinéode. Ce dernier reprend le<br />

cinéma de 2 salles, cette fois en location gérance des<br />

locaux et du fonds de commerce. Et quand on lui demande<br />

quelle est sa recette pour séduire les élus locaux, Olivier<br />

Défossé répond qu’il propose « ce qu’on fait partout : une<br />

programmation mixte, art et essai et tout public, avec des<br />

animations ». À Saint-Marcellin, qui compte 8 000<br />

habitants, il table sur une fréquentation entre 46 000 et<br />

50 000 entrées dans les 5 ans, ce que faisait Les Méliès<br />

dans les bonnes années.<br />

Toujours en Isère, Cinéode a repris fin décembre Le Rex<br />

de Villard-de-Lans (2 salles) et du Clos à Autrans (1<br />

salle), deux sites de montagne qui étaient précédemment<br />

exploités par MC4 en DSP. « Ce sont des conventions de<br />

mise à disposition pour un an. Il a fallu relancer l’activité<br />

à Villard-de-Lans, qui était fermé depuis juin 2023, et où<br />

j'espère atteindre 30 000 entrées pour la première année.<br />

Quant à Autrans, cinéma de station saisonnier, je vise les<br />

5 000 entrées. » Début janvier, Cinéode a repris par ailleurs<br />

la délégation du Casino de Vence (2 salles) dans les<br />

Alpes-Maritimes, pour les cinq prochaines années. Olivier<br />

Défossé espère augmenter la fréquentation de 30 000 à<br />

40 000 entrées, notamment « grâce au travail avec des<br />

associations locales très dynamiques ».<br />

Plus neuf, Olivier Défossé exploitera à partir d’octobre<br />

prochain, à son ouverture, le cinéma de Nay dans les<br />

Pyrénées-Atlantiques <strong>–</strong> entre Lourdes et Pau <strong>–</strong>. Il s’agit<br />

de 2 salles de 120 et 80 places intégrées à un pôle culturel<br />

de 2 300 m², abritant aussi une médiathèque. Un projet<br />

porté par les 29 communes de la collectivité du Pays de<br />

Nay, soit un bassin de 60 000 habitants, qui a confié la<br />

DSP à Cinéode.<br />

Enfin, Olivier Défossé porte en son nom propre un projet<br />

de 5 salles au centre-ville de Lens, validé par la CDACi<br />

du Pas-de-Calais en <strong>mars</strong> 2023, puis confirmé en CNACi<br />

cet été, après les recours des deux multiplexes les plus<br />

proches, le Pathé Liévin et le CGR Bruay La Buissière.<br />

« Ce sera mon premier cinéma en exploitation privée : le<br />

projet d’une vie, dans ma région des Hauts-de-France à<br />

laquelle je suis très attaché », explique l’exploitant, qui<br />

attend « des nouvelles de l’aide sélective » pour lancer les<br />

travaux. Pour rappel, Lens est l’une des rares villes de<br />

plus de 30 000 habitants dépourvue de cinéma, où Olivier<br />

Défossé, qui espère une ouverture en 2025, vise les<br />

150 000 entrées la première année.<br />

Entente de programmation<br />

Lens est aussi la plus grosse ville où sera présent Cinéode,<br />

tous ses établissements en délégation étant situés dans<br />

des villes de moins de 15 000 habitants. Idem pour les<br />

salles en programmation, deuxième activité de Cinéode.<br />

« Nous programmons une quarantaine de salles, principalement<br />

dans les Hauts-de-France <strong>–</strong> 70 % des mono écrans<br />

de Picardie <strong>–</strong>, en plus de celles que nous exploitons, soit<br />

une centaine de cinémas au total. » Un travail de programmation<br />

qui s’adapte bien sûr au contexte socio-démographique<br />

de chaque ville <strong>–</strong> « à Saint-Quay-Portrieux,<br />

nous proposons 40 % d’art et essai, à Fourmies principalement<br />

des blockbusters ». Et en lien avec les acteurs<br />

locaux, comme à Vence, « où l’association compte beaucoup<br />

d’adhérents auprès desquels elle communique, ce qui<br />

est un gros plus ». De façon générale, Cinéode essaie de<br />

mettre en place des clubs de spectateurs qui participent<br />

au choix des films et animations, en lien avec les deux<br />

médiateurs que la société a embauchés, pour gérer le<br />

travail avec les équipes sur le terrain. Sur cette activité<br />

de programmation <strong>–</strong> « mon premier boulot » <strong>–</strong> et les<br />

évolutions de ces dernières années, Olivier Défossé n'a<br />

pas à se plaindre. « Je suis servi royalement, nous arrivons<br />

à satisfaire tout le monde, y compris sur les sorties nationales,<br />

en faisant des circulations sur 4 ou 5 semaines. Les distributeurs<br />

me font confiance, et pour peu que l’on joue le jeu<br />

en nombre de séances, nous sommes libres. C’est beaucoup<br />

plus simple depuis le numérique. »<br />

La course aux DSP ?<br />

Ainsi “depuis le numérique”, la société Cinéode, créée<br />

en 2007, a peu à peu tissé sa toile à travers tout le<br />

territoire, dans des villes et villages dont on ne connaît<br />

pas toujours le nom, mais qui ont ensemble totalisé<br />

850 000 entrées en 2023. Des cinémas de proximité<br />

dont la fréquentation reprend plus vite que la moyenne<br />

nationale, qui ensemble sont à moins 10 % par rapport<br />

à 2019 mais dont certains ont retrouvé leur niveau<br />

d’avant Covid. « Pendant une période, il a fallu grandir<br />

pour se faire connaître des distributeurs. Aujourd’hui, nous<br />

n’avons plus besoin de nous étendre à tout prix et je choisis<br />

un peu plus les appels auxquels je réponds. » Bien sûr,<br />

Cinéode perd aussi des DSP qui ne sont pas renouvelées,<br />

« sur des conditions financières ». Car en intervenant dans<br />

des communes de 5 000 habitants, Olivier Défossé est<br />

confronté à leur paupérisation. « Le cinéma est souvent<br />

le seul lieu culturel de ces communes et elles y sont généralement<br />

très attachées, mais il est clair qu’elles n’ont plus<br />

d’argent et ont de plus en plus de mal à obtenir des<br />

subventions. » Sans citer de nom, l’exploitant mentionne<br />

ainsi un cinéma sans chauffage depuis cinq ans, ou un<br />

autre qui attend d’être rénové depuis 20 ans. De son<br />

côté, Cinéode s’est développée, comptant 80 collaborateurs<br />

dont les enfants d’Olivier Défossé qui l’ont<br />

rejoint récemment. « Mais nous restons une petite société,<br />

et je ne peux pas prendre trop de risques. Si j’arrive à<br />

concrétiser le projet de Lens, je me recentrerai sur mes<br />

propres cinémas. »<br />

Cécile Vargoz<br />

28 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


L'équipe de Cinéode au Congrès FNCF 2023 : Jordan Vercleyen, Chloé Défossé, Olivier Défossé et<br />

Nicolas Lochon<br />

Le Rex à Villard-de-Lans<br />

Un réseau de 38 cinémas<br />

Cinémas Lumières Chauny | Casino Tergnier | Les Clubs Villers-Cotterêts | Le<br />

Palace Pont Sainte Maxence | Ciné Arletty Saint Quay Portrieux | Le Renaissance<br />

Fontenay le Comte | Le Moderne Saint Amand Montrond | Cinéma Le Roc<br />

Thollon les Mémises | Le Riounet Auron | Cinéma Lumière Chantonnay | Cinéma<br />

le Paris Souillac | Cinéma l'Arc-en-Ciel' Ganges | Cinéma le Don Camillo Montmirail<br />

| Cinécomte Poligny | Cinéma Casino Saint-Cyr-sur-Mer | Théâtre de l'Avre Roye<br />

| Cinéma Jean Perrin Villars-les-Dombes | Cinéma Agnès Varda Joigny | Salle<br />

Michel Legrand Saint-Palais-sur-Mer | Cinéma Le Palace Le Vigan | Cinéma<br />

Sunset Fourmies | Cinéma Equinoxe La Tour-du-Pin | La Grange Vaux-le-Pénil<br />

| Le Richelieu Réville | Cinémarine Bénodet | Le Mont d'Or Métabief | Le 7 ème art<br />

Salles | Le Cotentin Pirou | CINE7 Ruoms | Novelty Plateau d'Hauteville | Le<br />

Raimu Cogolin | Le Zoetrope Blaye | Cinéma Ballancourt | Le Clos Autrans | Le<br />

Rex Villard-de-Lans | Cinéma Casino Vence | Les Méliès Saint-Marcellin | hors<br />

Cinéode : Cinéma Gérard Philipe Mers-les-Bains.<br />

©AlloCiné ©Office de tourisme de Villard de Lans / Corrençon en Vercors<br />

©Dehaene + partenaires - Architecture & Urbanisme<br />

De l’Aube au Finistère, deux<br />

projets de cinéma approuvés<br />

en CNACi<br />

La Commission nationale du 4 <strong>mars</strong> a validé les futurs<br />

Confluences de Romilly-sur-Seine et Le Littoral à<br />

Fouesnant-les-Glénan.<br />

À Romilly, au nord-ouest de Troyes, le projet de Cédric Aubry d’un<br />

nouveau complexe de 5 écrans et 514 sièges, à quelques minutes du centreville<br />

à pied ou en vélo, avait été autorisé par la Commission départementale<br />

de l’Aube en octobre 2023. Il remplacera l’actuel cinéma L’Eden, 3<br />

salles, et en prolongera la programmation généraliste et art et essai, avec<br />

l’envie de doubler la fréquentation <strong>–</strong> le cabinet Hexacom estimant un<br />

potentiel de 150 000 entrées, quand l’Eden en avait totalisé 77 000 en<br />

2019. Conçu par l’architecte fidèle du réseau Confluences, Véronique<br />

Kirchner, le futur établissement de plain pied sera doté d’un gradinage<br />

important et de fauteuils inclinables, sera équipé en projection laser 4K et<br />

en son 7.1. L’exploitant du réseau Confluences espère une ouverture<br />

début 2025.<br />

Dans le Finistère, c’est un complexe de 3 salles et 457 places qui devrait<br />

voir le jour à Fouesnant-les-Glénan, station balnéaire où il n’y a plus de<br />

cinéma depuis la fermeture du mono-écran L’Armor en 2009. Le projet,<br />

porté par la commune, avait reçu le feu vert de la CDACi en octobre<br />

dernier. La conception a été confiée à l’agence DDL Architectes, pour des<br />

travaux estimés à 5 M €. C’est la Ville qui exploitera le site en régie municipale,<br />

avec une programmation généraliste et art et essai adaptée à la<br />

sociologie locale : une surreprésentation des 50 ans et plus, et une population<br />

qui augmente fortement en été avec les touristes. L’étude d’Hexacom<br />

prévoit une fréquentation d’environ 80 000 entrées annuelles. Le Littoral<br />

devra composer avec la proximité, à 10 km, du Cinémarine de Bénodet<br />

géré par Cinéode et du Cinéville de Concarneau.<br />

Le projet du futur Cinéode à Lens<br />

N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

29


INSTITUTIONNELS<br />

PROCHAINES CNACi<br />

DATES DEMANDEUR ENSEIGNE DU PROJET ÉCRAN(S) PLACES DEMANDE VILLE DÉPART. AGGLO<br />

08/04/24 MEGARAMA 6 1 233 <strong>Pro</strong>jet de création portée par la SARL Les Halles Neyrpic Saint-Martin-d’Hères Isère Grenoble-Alpes-Métropole<br />

Soutiens<br />

AFCAE<br />

La sélection 15-25 - <strong>mars</strong> <strong>2024</strong><br />

Riddle of Fire de Weston Razooli (Coup de cœur 15-25),<br />

ASC Distribution (17 avril)<br />

Knit’s Island, L’Île sans fin de d'Ekiem Barbier, Guilhem<br />

Causse et Quentin L’helgoualc’h, Norte (17 avril)<br />

ADRC<br />

Les films accompagnés<br />

Il pleut dans la maison de Paloma Sermon, Daï, Condor,<br />

3 avril<br />

Le mal n'existe pas de Ryūsuke Hamaguchi, Diaphana,<br />

10 avril<br />

Riddle of Fire de Weston Razooli, ASC Distribution, 17 avril<br />

Tótem de Lila Avilès, Rezo Films, 1 er décembre<br />

GNCR<br />

Sans cœur de Nara Normande, Les Valseurs, 10 avril<br />

La Fleur de Buriti de João Salaviza et Renée Nader<br />

Messora, Ad Vitam, 1 er mai<br />

Mieux manger au cinéma<br />

recrute ses candidats <strong>2024</strong><br />

La nouvelle édition du concours visant à proposer une<br />

offre alimentaire saine, goûteuse et éco-responsable dans<br />

les cinémas est lancée. Pour cette troisième sélection,<br />

l’association présidée par Carole Scotta souhaite particulièrement<br />

« mettre en avant l’offre de boulettes, onigiris,<br />

snack salés et autres petites choses salées à grignoter avant<br />

une séance ».<br />

Le concours est ouvert aux entreprises françaises, y compris<br />

celles relevant de l’économie sociale et solidaire (agricoles,<br />

artisanales, agroalimentaires, intégrant éventuellement<br />

les compétences d’un chef). Les artisans, industriels ou<br />

autres start-ups ayant développé un produit ou concept<br />

alimentaire innovant et durable, qui pourrait être proposé<br />

au cinéma comme dans les autres lieux culturels, ont<br />

jusqu’au 29 <strong>mars</strong> <strong>2024</strong> pour adresser leur candidature<br />

sur mieuxmangeraucine.fr.<br />

La sélection des lauréats par le jury aura lieu le 18 avril<br />

<strong>2024</strong>, suivie d’une remise des prix en présence du public<br />

le 22 avril <strong>2024</strong>, au cinéma Le Louxor. Alors, à vos<br />

boulettes !<br />

Le jury de cette troisième édition sera présidé par le chef<br />

Christophe Saintagne<br />

AGENDA DE LA PROFESSION<br />

AG SFTC 14 et 15/03/24 SENS<br />

RENCONTRES DU SUD 18 au 23/03/24 AVIGNON<br />

JOURNÉE DIFFUSION EXPLOITATION DE LA CST 20/03/24 PARIS<br />

FÊTE DU COURT MÉTRAGE 20 au 26/03/24 FRANCE<br />

LE PRINTEMPS DU CINÉMA 24 au 26/03/24 FRANCE<br />

RENCONTRES NATIONALES ART ET ESSAI PATRIMOINE/RÉPERTOIRE 27 au 29/03/24 STRASBOURG<br />

AG VÉO 27 et 28/03/24 SARLAT<br />

RENCONTRES DU CINÉMA DE GÉRARDMER 8 au 11/04/24 GÉRARDMER<br />

CINEMACON 8 au 11/04/24 LAS VEGAS<br />

FESTIVAL TÉLÉRAMA/AFCAE ENFANTS <strong>13</strong> au 30/04/24 FRANCE<br />

AG DE LA CHAMBRE SYNDICALE DES CINÉMAS DU NORD-PAS DE<br />

CALAIS<br />

CONGRÈS/AG DE LA CHAMBRE SYNDICALE DES CINÉMAS DE<br />

NORMANDIE<br />

16/04/24 VALENCIENNES<br />

17 et 18/04/24 ROUEN<br />

FESTIVAL DE CANNES 14 au 25/05/24 CANNES<br />

RENCONTRE INTERSYNDICALE DES SYNDICATS DE L'EST ET DE<br />

RHIN-ET-MOSELLE<br />

30/05/24 CERNAY<br />

CINEEUROPE 17 au 20/06/24 BARCELONE<br />

LA FÊTE DU CINÉMA 30/06 au 3/07/24 FRANCE<br />

LE COMPLEXE ELDORADO<br />

RECHERCHE<br />

EXPLOITANT<br />

pour son activité<br />

cinéma et glacier<br />

Le cinéma exploite 2 salles de cinéma<br />

en centre ville de Cayenne<br />

Equipé de 2 projecteurs numériques<br />

BARCO DP 15C<br />

Vu sa totale indépendance, sa programmation couvre<br />

un spectre d'une grande richesse,<br />

allant des films grand public à ceux plus intimistes d'arts et d'essai<br />

Ce cinéma est affilié aussi au dispositif scolaire National<br />

Son positionnement en plein centre ville historique,<br />

très facilement accessible, le rend particulièrement attractif<br />

et adapté aux nouveaux modes de vie et de mobilité urbaines<br />

Une offre de glacier et petite restauration vient compléter<br />

cet ensemble<br />

Pour nous contacter, Mail :<br />

eldoradoguyane@gmail.com<br />

STUDIO SHOW 04 et 05/07/24 PARIS<br />

RENCONTRES NATIONALES ART ET ESSAI JEUNE PUBLIC 10 au 12/09/24 SARLAT<br />

CONGRÈS FNCF 23 au 26/09/24 DEAUVILLE<br />

30 N°464 / <strong>13</strong> <strong>mars</strong> <strong>2024</strong>


La Fédération Nationale des Cinémas Français<br />

et La Construction par le CCCA-BTP présentent<br />

24 - 26<br />

MARS<br />

5€<br />

LA SÉANCE *<br />

MATÉRIEL DISPONIBLE<br />

POUR VOS SALLES<br />

KIT DIGITAL :<br />

SITE WEB ET RÉSEAUX<br />

SOCIAUX<br />

AFFICHE DYNAMIQUE<br />

PLV DE COMPTOIR<br />

AFFICHE 120X160<br />

(ROULÉE OU PLIÉE)<br />

ET 40X54<br />

SPOT RADIO<br />

FILM ANNONCE FLAT OU SCOPE<br />

CARTONS SALLE<br />

RENDEZ-VOUS SUR LA PAGE DÉDIÉE<br />

AU PRINTEMPS DU CINÉMA<br />

SUR WWW.FNCF.ORG<br />

PARTENAIRE MAJEUR<br />

WWW.PRINTEMPSDUCINEMA.COM<br />

#printempsducinema<br />

* Tarif unique de 5€ la séance dans tous les cinémas participants et à toutes les séances du 24 au 26 <strong>mars</strong> <strong>2024</strong> inclus<br />

(hors majoration pour les films en 3D, séances spéciales et prestations complémentaires). Offre non cumulable avec d’autres avantages tarifaires.


Matériel chez<br />

Distribution<br />

service<br />

Flyer<br />

Document AFcAe<br />

Polaroid<br />

Au cinémA le 17 Avril

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