Spécial annonceurs 2019
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SPÉCIAL ANNONCEURS <strong>2019</strong><br />
www.lenouvelliste.ch<br />
ACTU VS<br />
5<br />
Innover et se diversifier<br />
pour tenir le cap<br />
PERSPECTIVES Le directeur de Rhône Média et éditeur du «Nouvelliste», Eric Meizoz, nous explique les cinq<br />
défis majeurs qui attendent les acteurs du groupe pour les prochaines années.<br />
PAR SAMUEL.JACQUIER<br />
«Le Nouvelliste» doit être dans l’ADN des<br />
Valaisans.» Le directeur du groupe Rhône<br />
Média, Eric Meizoz, se montre ambitieux. Les<br />
éditeurs cherchent pourtant encore aujourd’hui<br />
le modèle d’affaires qui leur permettra de<br />
retrouver une rentabilité adéquate. «Nous<br />
savons que nous sommes dans un secteur<br />
d’activité qui traverse une période de grande<br />
mouvance, de grand questionnement.» Si près<br />
de 75% des Valaisans consomment<br />
régulièrement la marque «Le Nouvelliste» sur<br />
l’un des vecteurs de diffusion du titre, les défis<br />
ne manquent pas et la direction ne compte pas<br />
se reposer sur ce record historique du nombre<br />
de lecteurs (cf. voir page 3). «Nous constatons<br />
comme nos confrères un vieillissement de<br />
notre lectorat traditionnel. L’un de nos défis est<br />
de persuader les 35-55 ans de nous rémunérer<br />
pour le travail que nous fournissons. Le «tout<br />
gratuit» du début des années 2000 a fait<br />
beaucoup de mal à l’ensemble de la branche et<br />
nous devons y remédier par du contenu payant<br />
et qualitatif.» Si la cible se situe dans la<br />
catégorie des 35-55 ans, «Le Nouvelliste» ne<br />
compte pas délaisser les autres générations.<br />
«Les jeunes veulent par exemple de la gratuité<br />
et nous leur en offrons sur nos supports<br />
numériques. Nous souhaitons aussi qu’ils nous<br />
connaissent et qu’ils s’informent avec nous»,<br />
poursuit Eric Meizoz. Un directeur qui se veut<br />
confiant malgré la complexité de la conjoncture<br />
actuelle et qui ressort cinq visions pour l’avenir<br />
du «Nouvelliste». «L’innovation et la<br />
diversification font partie de notre quotidien<br />
pour trouver de nouvelles sources de revenus.»<br />
1<br />
LES DÉFIS<br />
DES CONTENUS NUMÉRIQUES<br />
Si le papier conservera une place de choix au<br />
«Nouvelliste», tous les contenus produits sont désormais<br />
disponibles en forme numérique sur les applications<br />
et la toile. «Le numérique prendra toujours plus<br />
d’importance et nous en sommes tout à fait<br />
conscients. Comme nos confrères, nous devons trouver<br />
un modèle d’affaires qui nous permette de capter de la<br />
manne publicitaire à travers les différents vecteurs»,<br />
souligne Eric Meizoz. Entre les infos payantes ou<br />
gratuites, les vidéos ou même les éléments audio, les<br />
développements sont innombrables en termes<br />
d’offres publicitaires. «Nous voulons des publicités qui<br />
ne soient pas trop intrusives, mais qui soient contextuelles<br />
et géolocalisées. L’avantage de l’annonce<br />
numérique, c’est qu’elle peut être très personnalisée.»<br />
2<br />
INTÉRÊT<br />
DU CONTENU DE QUALITÉ<br />
3<br />
SACHA BITTEL<br />
RÉFLEXION<br />
SUR L’AUDIO ET LA VIDÉO<br />
4<br />
LE PAPIER<br />
PLUS VIVANT QUE JAMAIS<br />
Le groupe ESH Médias avait surpris son monde lors de<br />
l’annonce de sa création. En inaugurant le nouveau<br />
centre d’impression de Monthey, il a fait un pari osé<br />
qu’il assume entièrement. Désormais, «Le<br />
Nouvelliste», «La Côte» et «ArcInfo» notamment sont<br />
imprimés dans le Chablais valaisan. «Nous croyons<br />
encore au papier comme vecteur de diffusion. Ce<br />
nouveau centre d’impression en est la preuve et nous<br />
nous en réjouissons», affirme Eric Meizoz. Par rapport<br />
au centre des Ronquoz de Sion, le nouvel outil permet<br />
une capacité de production quatre fois supérieure. «Ce<br />
nouveau lieu a pour vocation d’être à minima un centre<br />
d’impression romand, voire plus. On ne fait plus de<br />
centre d’impression pour son propre journal<br />
aujourd’hui, mais pour tenter de rallier un maximum<br />
d’acteurs auprès de chez nous.» Voilà une vraie<br />
manière de se démarquer en devenant un contrepoids<br />
aux autres grands éditeurs suisses dans le domaine de<br />
l’impression.<br />
Mais en investissant massivement dans cet outil de<br />
production, ESH Médias entend aussi démontrer sa<br />
capacité à demeurer un acteur autonome du marché<br />
romand. «C’est aussi notre volonté de rester<br />
indépendants, notamment face aux grands éditeurs.<br />
Nous devons tenir notre destin entre nos mains. Un<br />
centre d’impression fait partie des éléments<br />
stratégiques dont on doit disposer», note Eric Meizoz.<br />
5<br />
LA PROXIMITÉ<br />
TOUJOURS AU CENTRE<br />
Si «Le Nouvelliste» doit être dans l’ADN des Valaisans,<br />
les informations locales et microlocales ont toujours<br />
formé l’ADN du «Nouvelliste». «C’est là que nous<br />
avons le plus de chances de rester exclusif dans nos<br />
contenus. Et c’est le créneau qu’on doit poursuivre»,<br />
relate Eric Meizoz. «Le Nouvelliste» ne deviendra donc<br />
pas un journal généraliste. «On serait une pâle copie<br />
d’un autre diffuseur si nous le faisions.» Reste que le<br />
titre tient à attirer un maximum de lecteurs avec des<br />
articles hétéroclites qui parlent aux habitants de ce<br />
canton. «Le journal doit être le reflet de la société<br />
valaisanne qui elle-même évolue. Elle est devenue<br />
moderne, plurielle ou multiraciale.» Les articles de<br />
fond continueront donc de côtoyer des sujets culturels,<br />
des papiers sur des tendances de société, des résultats<br />
sportifs ou des bons plans pour sortir. «Nous devons<br />
continuer d’être impartiaux, pertinents et dignes<br />
d’intérêt pour nos lecteurs. C’est ce qui nous permettra<br />
de garder le cap et de conserver notre indépendance»,<br />
conclut Eric Meizoz.<br />
Pour attirer toujours plus de lecteurs, «Le Nouvelliste» met un point<br />
d’orgue à proposer des articles de qualité. «Nous sommes<br />
convaincus que le contenu a et aura encore une grande importance<br />
aux yeux de nos lecteurs. L’information exclusive et fouillée est<br />
toujours plus recherchée», affirme le directeur général de Rhône<br />
Média, Eric Meizoz. Mais pourquoi se borner à fouiller des sujets<br />
«chauds» au risque parfois de froisser des partenaires importants<br />
du canton? «Ce contenu de qualité donne un environnement de<br />
crédibilité pour les consommateurs. Les <strong>annonceurs</strong> ont tout à y<br />
gagner et c’est aussi essentiel pour eux.»<br />
L’enrichissement des contenus journalistiques existe sur les<br />
supports numériques depuis plusieurs années. Vidéo, animations,<br />
tableaux, infographies et même capsule audio viennent agrémenter<br />
les textes. Jusqu’où ira «Le Nouvelliste» dans ces domaines? «Avant<br />
toute chose, ce sont les habitudes de consommation qui nous<br />
dicteront la ligne à suivre. Créer des vidéos ou de l’audio n’est pas<br />
notre «core business», mais nos <strong>annonceurs</strong> auront aussi un intérêt<br />
avec cette diversification. Chaque mode de diffusion a par contre<br />
ses propres exigences et il n’est pas question de proposer des<br />
contenus de qualité médiocre.»