Haiti Liberte 2 Octobre 2019
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Pleins Feux Sur : Jean Claude « Charly » Dorsainvil (Cap-<strong>Haiti</strong>en- ?)<br />
Par Ed Rainer Sainvill<br />
« Un feu follet de vocaliste »<br />
Charly, comme bien d’autres<br />
recrues vocales de<br />
son ère, a émergé dans son<br />
Cap natal ; en adhérent à des<br />
morceaux de variétés. Ce qui<br />
lui a permis de se positionner<br />
dans le moule des vogues<br />
françaises et espagnoles dont<br />
s’entichait l’auditoire d’alors.<br />
Entre les études, il y a aussi<br />
cette passion de vouloir s’extérioriser<br />
à travers le lyrisme<br />
et la mélodie. En plus d’un<br />
timbre qui tend à bousculer,<br />
comme l’horloge qui sonne.<br />
Et une vocation qui lui donne<br />
des idées de se forger particulièrement<br />
un talent de chanteur.<br />
Et de là, des groupes de<br />
débutant pour se faire visible.<br />
Jusqu’à Port-au-Prince, où il<br />
se retrouve entre temps ; entre<br />
quelques auditions, pour<br />
être refusé par « Les Ambassadeurs<br />
». Un camouflet qu’il<br />
a attribué au chanteur vedette<br />
Pascal Albert dont il dit<br />
avoir déconseillé le maestro<br />
Ménélas de ne pas l’engager,<br />
du fait de son timbre pastoral.<br />
Un peu étrange pour<br />
Pachou, qui est pourtant de la<br />
même contrée. A sa décharge<br />
dans cette anecdote, le style<br />
de Charly n’aurait pas fait<br />
d’effet au sein du plus fameux<br />
mini-jazz. Lequel, a vu défiler<br />
tant de crooner : Fung cap,<br />
Pascal, Marc Yves Volcy, Henriot<br />
Leroy, Hammerton Lilavois.<br />
Alors, Jean C. Dorsainvil<br />
a bien fait d’aller muter ailleurs,<br />
pour se frayer un chemin<br />
inespéré avec le « Bossa<br />
Combo », orchestre présidentiel,<br />
au début des seventies.<br />
Cet ensemble ré-émergé de<br />
sa plus large purge connue :<br />
guitariste, saxophoniste,<br />
bassiste, tamboureur, batteur,<br />
gongiste etc. C’est ainsi que<br />
Charly va finalement s’imposer<br />
de sa voix clairsemée<br />
et trépidante à l’avant-poste<br />
d’un groupe marquée par la<br />
grandiloquence vocale de<br />
Raymond Cajuste, renvoyé<br />
en exil. Alors, il y donne la<br />
mesure de son exubérance<br />
dans : nouvèl sezon Bossa,<br />
bossu, abitan, ki<br />
mele m, pwovèb, illusion,<br />
fanm alèkile, atteignant finalement<br />
la reconnaissance<br />
dans : Jalouzi (te quiero).<br />
Jusqu’au retour de Cajuste,<br />
avec son timbre dominant,<br />
pendant que Charly lui,<br />
s’est acquitté de son phrasé<br />
indispensable (sans oublier<br />
Fritz Coq au milieu avec sa<br />
sonorité distinguée), dans<br />
un trio vocal où J.C. Dorsainvil<br />
s’est avéré le porte-voix.<br />
Pour avoir eu cette étrange<br />
idée d’introduire les premiers<br />
textes engagés dans l’arène<br />
du konpa, dans le fief même<br />
des barons macoutes. On<br />
se souvient de :Courage/<br />
Ti pwason, : ‘’Yon pati ki<br />
jwenn, yon pati pa jwenn…<br />
’’,qui a créé des remous durant<br />
la satrapie duvaliériste,<br />
‘’…au temps où l’on ne se<br />
parlait que par signes’’. Dixit<br />
Anthony Phelps. Un valeureux<br />
cheminement pour Charly<br />
qui persiste à conscientiser<br />
à travers : permanente, l’an<br />
2000, 7 e commandement,<br />
move tan ; dans le fameux<br />
album : Racines, qui a vu<br />
l’éclatement du groupe en<br />
1979, lorsque la partie rebelle<br />
a déserté à New-York.<br />
Evidemment, Charly fut<br />
l’un des chefs de file de cette<br />
fraction qui prit New-York<br />
d’assaut durant l’automne<br />
de cette même année dans la<br />
formation du groupe « Accolade<br />
». Profitant de la débandade<br />
du« Skah-Shah », de la<br />
baisse de régime du « Tabou »<br />
et de l’éclatement des« Frères<br />
Déjean », pour prendre d’emblée<br />
la scène ambiante de N.Y<br />
ainsi que les autres communautés<br />
de la diaspora avec<br />
des hits en veux-tu ? En<br />
voilà ! Dorsainvil a donc illuminé<br />
le début de la décade<br />
1980 ; en allumant quelques<br />
hits qui ont fait mouche. Pour<br />
un public qui prenait bien<br />
part à l’ascension de ces rebelles<br />
de musiciens ; qui ne<br />
voulaient plus vivre au pays<br />
de ‘’Baby dòk’’. Alors, se sont<br />
enchainés : la foi, espoir,<br />
Accolade la rive, madan<br />
Jules, fanm dezòdone,<br />
Haïti, chanje, coumbite, et<br />
entre autres Latiamimi, qui<br />
lui a causé bien d’ennuis au<br />
cours d’un voyage au pays.<br />
En effet, durant leur<br />
premier retour natal, qu’ils<br />
prirent le risque d’entamer<br />
après leur désertion controversée.<br />
Les gars de l’ »Accolade<br />
» reçurent de façon<br />
impromptue, la visite à<br />
leur hôtel de Latiammimi<br />
en personne, Michèle Bennett-Pasquet-Duvalier<br />
elatriye,<br />
qui n’a pas digéré qu’on<br />
ait fait allusion à elle dans ce<br />
morceau. Et puisque Charly<br />
est l’un des co-auteurs de ce<br />
super tube avec Damas, il en<br />
prit aux tympans, de la part<br />
de mimi, laquelle sweetmikiman<br />
dégaina la queue de sa<br />
jupe ; transformée en pistolet<br />
pour faire entendre toutes<br />
les charognes jamais sorties<br />
d’une bouche humaine. En<br />
plus des menaces et de la<br />
bastonnade qui ont précédé.<br />
En tout cas, de retour à N.Y<br />
l’ « Accolade » ne sera plus<br />
le même. Perdant bien de sa<br />
splendeur face à la montée<br />
d’une nouvelle vague musicale.<br />
Et, J.C.D n’a pu que se<br />
contenter de quelques apparitions<br />
sporadiques, d’un<br />
groupe qui avait laissé le<br />
meilleur derrière.<br />
A la fin du dernier<br />
millénaire, il rejoint ses anciens<br />
partenaires dans une<br />
alliance dite « BossAccolade<br />
», le temps d’un album<br />
et, une apparition remarquée<br />
au Brooklyn College lors de<br />
la soirée en l’honneur de<br />
Yole et Ansy Dérose. Subséquemment,<br />
les clignotants<br />
se sont refroidis pour Charly<br />
; entre des tentatives de<br />
refaire surface en compagnie<br />
de son ‘’kavalye polka ‘’, J. R.<br />
Damas. Et lorsque le rideau se<br />
baisse pour vous mettre face<br />
à l’anonymat. Troquant les<br />
plaisirs de l’estrade musicale<br />
pour les scènes conjugales<br />
et puis, c’est la table rase. Et<br />
advienne la maladie, en devenant<br />
la victime d’un terrible<br />
accident vasculaire cérébral.<br />
Et Charly qui fait le va-etvient<br />
entre sa résidence et la<br />
maison de retraite à Hillside,<br />
Queens. Laquelle est devenue<br />
sa demeure permanente<br />
depuis plus d’une décade. Attendant<br />
encore la visite d’un<br />
frère musicien.<br />
D O N AT E YO U R C A R<br />
Wheels For Wishes<br />
benefiting<br />
Make-A-Wish ®<br />
Metro New York<br />
* 100% Tax Deductible<br />
* Free Vehicle Pickup ANYWHERE<br />
* We Accept Most Vehicles Running or Not<br />
* We Also Accept Boats, Motorcycles & RVs<br />
WheelsForWishes.org<br />
Call:(917)336-1254<br />
* Car Donation Foundation d/b/a Wheels For Wishes. To learn more about our programs or<br />
financial information, call (213) 948-2000 or visit www.wheelsforwishes.org.<br />
27th Annual Parade of Homes Oct 1013<br />
Corolla to Nags Head<br />
Tickets $10.<br />
Good for All 4 Days<br />
TOUR 17 Select<br />
Outer Banks<br />
Preview: obhomebuilders.org<br />
20 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol 13 # 13 • Du 2 au 8 <strong>Octobre</strong> <strong>2019</strong>