THE COMMUTER #1

IN THE SPOTLIGHT / A L’HONNEUR
Fighting clichés with pictures
François Roelants’s venture started out ten years ago,
with an amateur photographer’s gaze on a community
most people know little of: St. Barth’s original families,
easily concealed by the glittery depiction of Ouanalao [Editor’s
note: the island’s Amerindian name] embraced by most
media. The photo series, presented as part of the Saint-Barth
Photo Festival from July 19 to August 16, 2019, stands as
a successful attempt to make amends where they are due:
one meant to highlight the human, memorial and architectural
heritage of an island now treasured all around the
globe. Far – and yet so close! – to the jet setter scene, St. Barth
looks more radiant than ever, under the vibrant hues and
life journeys of its people, genuinely magnificent on print.
Portraits of a people from afar
Now fully committed to his art, François Roelants thereby
strove to weave an unprecedented exposé, one
whose narrative immediately and fundamentally
contrasts with the collateral invisibility of St. Barth natives
and roots. Reminiscent of the bold cross-Atlantic passage
undertook by ancestors from Poitevin, Brittany or Normandy
in mainland France: laughing eyes and bright pupils – well
aware of their forefathers’ defiance of colonial times and
natural hazards.
Des clichés pour en combattre d’autres
C’est en amoureux de la photographie que François
Roelants pose son regard, il y a dix ans environ, sur
une communauté dont peu connaissent le parcours ;
celle des Saint-Barths, aisément occultée par les reflets pailletés
du portrait que les médias aiment à dresser de Ouanalao.
La série proposée dans le cadre du Saint-Barth Photo
Festival, du 19 juillet au 16 août 2019, s’érige presque en tentative
– réussie – de réparation : il s’agit là de placer sous les
feux des projecteurs le patrimoine individuel, mémoriel et
bâti de l’île aujourd’hui chérie aux quatre coins du monde.
Loin – et pourtant si près ! – de la jet set, Saint-Barth se révèle
plus radieuse que jamais, sous les couleurs de ses gens et
tranches de vies, naturellement sublimés en images.
Portrait d’un peuple venu de loin
C’est ainsi que François Roelants, désormais entièrement
dédié à son art, s’est prêté au jeu d’une restitution
inédite, dont le récit contraste d’emblée et fondamentalement
avec l’invisibilisation des Saint-Barths et
de leurs vécus. Réminiscences des audacieuses traversées
d’ancêtres venus du Poitevin, de Bretagne ou encore de Normandie,
des pupilles claires et rieuses d’avoir défié les affres
du temps colonial et aléas d’une nature capricieuse.
Traditional home, in the woods of Camaruche.
Case traditionnelle dans les bois à Camaruche.
Rosemond Mayer, Gustavia.
«The sea gave me those eyes.»
«C’est la mer qui m’a donné ces yeux».
the commuteR #01
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