JA Février 2020
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Z m interpro !
Tout d’abord, dans le cadre d’une prise en charge kiné, il va être prioritaire
d’aider le patient dans son désencombrement afin de limiter le risque de surinfection
et réduire sa dyspnée. Ainsi, le kiné va être amené à prendre en charge le patient
BPCO en phase aiguë afin de lui proposer des manœuvres de ventilation et des techniques
respiratoires pour favoriser l’expectoration, diminuer l’encombrement et ainsi
agir sur les principaux symptômes du patient : la toux et la dyspnée.
Sur le plus long terme, il est indispensable pour le kiné de mettre en place une
réhabilitation respiratoire, en partenariat avec les autres professionnels de santé.
Cette réhabilitation respiratoire va s’axer principalement sur un réentrainement progressif
à l’effort et de l’éducation thérapeutique du patient. Une des répercussions
de la BPCO sur l’organisme va être musculaire : ces patients auront moins de fibres
musculaires que la moyenne, et beaucoup plus de fibres de type 2 (fibres à contractions
rapides). La réhabilitation respiratoire va donc nécessiter de travailler dans un
1er temps sur la quantité des fibres musculaires, mais également sur la qualité, en
favorisant le développement des fibres de type 1.
Dans un second temps, et afin de maintenir ses améliorations sur le long terme,
il est indispensable de trouver, avec le patient, une activité physique qui correspond à
ses préférences et qu’il aura envie de pratiquer tout au long de sa vie. La BPCO étant
une pathologie non totalement irréversible, il est indispensable d’obtenir l’adhésion
du patient à son traitement !
Enfin, une des missions du kiné, au même titre que n’importe quel autre professionnel
de santé, va être d’éduquer le patient à sa pathologie et, lorsqu’il est fumeur
(90% des cas) lui donner les clés pour arrêter, ou au moins diminuer, sa consommation
de tabac, ce qui aura à terme un impact extrêmement important sur l’évolution
de sa pathologie.
Corentin GUENIN
Attaché de Presse de la Fédération Nationale des Étudiants en Kinésithérapie
Journal de l’ANEPF n°3 - Février 2020 33