BatiMag97 Guyane Numéro 2
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<strong>Guyane</strong><br />
<strong>Numéro</strong>2<br />
BatiMag<br />
CONSTRUIRE, RÉNOVER, EMBELLIR<br />
97<br />
Gestion des risques<br />
Professionnels, routiers<br />
et psycho-sociaux<br />
BTP au féminin<br />
Un secteur où la part des<br />
femmes progresse !<br />
Travaux spéciaux<br />
Le BTP en version<br />
extraordinaire
2 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
3
Édito<br />
La crise sanitaire et le confinement ont stoppé une partie<br />
des chantiers de construction et nos territoires n’ont<br />
pas fait exception à cette réalité.<br />
Depuis, les activités du BTP ont redémarré,<br />
maîtres d’ouvrage et entrepreneurs recommencent<br />
à avoir une visibilité des prochains chantiers, les<br />
indicateurs de la filière semblent marquer un élan<br />
prometteur d’une belle reprise.<br />
Plus que jamais, <strong>BatiMag97</strong> se positionne tant<br />
comme témoin de la concrétisation des nouveaux<br />
projets que comme rapporteur des collectivités, artisans<br />
et entrepreneurs que rassemble le secteur. Oui, de nouveaux<br />
enjeux, de nouvelles perspectives prennent forme<br />
dans l’Ouest guyanais, dans le transport, dans les travaux<br />
spéciaux, dans le déploiement du réseau routier…<br />
Des sujets traités dans les pages de ce magazine.<br />
Quelques-unes sont aussi consacrées aux risques professionnels<br />
et à la valorisation de l’entrepreneuriat féminin<br />
dans le BTP, un secteur encore identifié masculin mais<br />
qui change… lentement.<br />
Dans cette époque charnière, l’intention du Bati-<br />
Mag97 reste de sensibiliser ceux qui participent à<br />
la nouvelle construction de la <strong>Guyane</strong>, en s’efforçant<br />
de relayer un maximum d’informations.<br />
N’hésitez donc pas, chers lecteurs, à nous faire part de<br />
vos projets, objectifs ou actualités. Le magazine se fera<br />
un plaisir de porter l’information dans ses prochains<br />
numéros.<br />
La rédaction<br />
<strong>BatiMag97</strong> est une publication de la société Media55<br />
Directeurs de la publication<br />
Salim Mirous : media55.commercial@gmail.com<br />
Pascal Frémont : contact@batimag97.com<br />
Régie publicitaire<br />
Martinique :<br />
Pascal Frémont - 0696 81 31 33 - contact@batimag97.com<br />
Guadeloupe, St Martin, St Barth et <strong>Guyane</strong> :<br />
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Rédaction : Adeline Louault Pron - Marlène François - Thierry Maquaire<br />
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Conception des publicités : Frédéric Lemaire<br />
Photographes : Jody Amiet - Hugues Moray<br />
Crédits photos : Epfa <strong>Guyane</strong> - L’autre Image - François Dantart<br />
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4 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Le mot du Président<br />
« Il faut rêver sa révolution avant seulement de<br />
pouvoir la construire » P. Boulez.<br />
L’épidémie de Covid-19 bouleverse en profondeur<br />
nos habitudes, nos pratiques, nos modes<br />
de vie, jusqu’à notre façon d’envisager l’avenir.<br />
Bienvenue dans le monde d’après, dans lequel<br />
le télétravail et les distanciations sociales l’emporteront<br />
aux brainstormings matinaux devant<br />
la machine à café et autres sourires complices<br />
entre collègues…<br />
Alors que les principaux leviers de notre économie<br />
se crispent du fait des mesures sanitaires,<br />
paradoxalement, le BTP guyanais a connu en<br />
2020 son plus haut niveau de commande des<br />
10 dernières années, avec près de 800 M€<br />
d’appels d’offres lancés en consultation.<br />
Ce dynamisme relève autant de l’assertivité des<br />
donneurs d’ordre que de la résilience de nos<br />
entreprises, qu’il s’agisse de constructions scolaires<br />
(collèges et lycées), de bâtiments publics<br />
(cités judiciaires, hôtel de police), d’infrastructures<br />
routières (TCSP, pont de Cayenne) ou<br />
encore d’énergie (centrale prométhée, barrages<br />
hydroélectriques de saut sonnelle, et saut belle<br />
étoile).<br />
Pour autant, la crise économique et sociale à<br />
venir sera accompagnée de son corollaire de<br />
mutations industrielles, technologiques et sociétales<br />
profondes, qu’il nous faudra collectivement<br />
appréhender et domestiquer.<br />
Ainsi, devrons-nous tout à la fois être souples et<br />
proactifs pour répondre aux nouvelles attentes<br />
des maîtres d’ouvrage, pour nous adapter aux<br />
nouveaux modes de production, pour satisfaire<br />
aux nouvelles exigences de qualification.<br />
De fait, nous serons les « premiers de cordée »<br />
dans la difficile bataille de la préservation de<br />
l’emploi, et de la relance. C’est notre responsabilité<br />
! Si nous voulons rester compétitifs, nous<br />
ne pourrons pas nous permettre de négliger<br />
ces évolutions, lesquelles représentent de<br />
formidables opportunités de croissance pour<br />
nos établissements, pour notre secteur, et plus<br />
largement pour l’économie de nos territoires.<br />
Le Bâtiment faut-il le rappeler permet à des<br />
centaines de milliers de Guyanais de se loger,<br />
d’avoir à disposition les structures d’accueil pour<br />
l’éducation, la santé, la culture, les loisirs, et il ne<br />
saurait y avoir d ’accès à tout ceci sans infrastructures<br />
de mobilité modernes, connectées et<br />
de qualité, l’autre pendant de nos métiers.<br />
Ces emplois sont localisés, et la densité du gisement<br />
estimé augure d’un cycle de croissance<br />
important, qui devra bénéficier majoritairement<br />
à la formation et à l’emploi des jeunes Guyanaises<br />
et Guyanais.<br />
En ma qualité de président de la FRBTPG, mon<br />
travail consiste à accompagner la profession<br />
dans l’identification et la mise en œuvre des<br />
solutions de progrès nécessaires à son développement,<br />
comme en témoignent les récents<br />
travaux du CEP BTP, qui d’ores et déjà permettent<br />
d’envisager l’évolution de l’emploi et de<br />
la formation dans nos métiers à l’horizon 2030.<br />
Dibout BTP, le BTP debout.<br />
Frank HO-WEN-SZE<br />
Président de FRBTP <strong>Guyane</strong><br />
5
Sommaire<br />
CAPTER<br />
8 Actus d’ici et d’ailleurs<br />
COMPRENDRE<br />
21 Livres<br />
INTERVENIR<br />
27 Les travaux spéciaux<br />
RÉHABILITER<br />
40 Route Maripasoula<br />
GÉRER<br />
49 Gérer les risques professionnels<br />
57 Gérer les risques routiers<br />
66 Gérer les RPS<br />
AGIR<br />
74 Médipôle de l’Ouest Guyanais<br />
RÉNOVER<br />
81 Loto du Patrimoine<br />
DÉCOUVRIR<br />
86 Nouveautés<br />
100 Agenda Salons<br />
OSER<br />
108 Les femmes dans le BTP<br />
115 Témoignage d’une ingénieure<br />
BRILLER<br />
124 Les enseignes<br />
SENSIBILISER<br />
134 Bâtiments tertiaires<br />
6 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
7
CAPTER<br />
Actus<br />
D’ici...<br />
Éduquer le jeune<br />
public aux risques majeurs<br />
C’est un constat simple, fait par les services de la<br />
Préfecture de <strong>Guyane</strong>. En effet, peu de livres sont disponibles<br />
aujourd’hui sur le sujet des risques majeurs<br />
pour un public jeune.<br />
La décision a donc été prise de réaliser un outil<br />
pédagogique facilement utilisable pour une première<br />
approche de la notion des risques naturels et technologiques.<br />
Ce travail a été mené par l’unité Prévention des<br />
risques naturels (PRN), autour de l’histoire de deux<br />
enfants “Eilen et Milo” qui découvrent les risques<br />
majeurs en <strong>Guyane</strong>.<br />
Les 4 premiers tomes sont disponibles gratuitement<br />
en téléchargement sur le site :<br />
guyane.developpement-durable.gouv.fr<br />
« Ces livres permettront non seulement aux enfants<br />
de comprendre la notion des risques majeurs, mais<br />
également de mieux appréhender la situation des<br />
risques sur tout le territoire national. »<br />
L’objectif est d’ouvrir un dialogue entre parents, enseignants<br />
et enfants sur le sujet<br />
A l’école ou à la maison avec une base de réflexion<br />
ludique et accessible à tous.<br />
Rénovation du canal Laussat,<br />
les travaux avancent<br />
C’est l’un des plus gros projets de rénovation<br />
urbaine de Cayenne avec près de 11 millions<br />
d’euros de budget qui devrait redonner vie à une<br />
partie de la ville délaissée depuis de trop nombreuses<br />
années. Ce canal, d’une longueur totale de<br />
7,7 km, porte le nom de son préfigurateur pour<br />
des travaux qui allaient s’étendre de 1819 à 1821.<br />
Aujourd’hui délaissé, voire rejeté, par les Cayennais,<br />
les travaux de consolidation et de curage ainsi que<br />
l’aménagement de ses berges, en feront sans doute<br />
un lieu de vie pour l’ensemble des habitants de la<br />
ville capitale.<br />
8 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Actus<br />
Ouverture du « guichet unique<br />
des énergies renouvelables »<br />
Déployé au sein des services de l’État en <strong>Guyane</strong>, cet<br />
outil s’inscrit dans une logique « d’accompagnement<br />
des porteurs et des projets liés aux énergies renouvelables,<br />
dans le cadre des politiques de transition<br />
énergétique. »<br />
Il répond en particulier à un des objectifs du contrat<br />
de transition écologique de la <strong>Guyane</strong>, signé le 05<br />
juillet 2019 par l’État et la Collectivité territoriale de<br />
la <strong>Guyane</strong>.<br />
Il formalise un cadre d’échanges entre les services de<br />
l’Etat et les porteurs de projets avec pour objectif<br />
de favoriser l’émergence de projets liés aux Energies<br />
renouvelables ainsi que leur réalisation.<br />
Il permet également d’assurer une vision partagée<br />
de l’Etat sur ces projets, de coordonner et suivre<br />
l’avancement des dossiers, notamment les instructions<br />
administratives.<br />
Le guichet unique peut être contacté par un porteur<br />
de projet à l’adresse guichet.enr-guyane@developpement-durable.gouv.fr<br />
Le 3ème séminaire INTERDOM<br />
sur les bio-déchets aura lieu<br />
en 2021<br />
Celui-ci réunit chaque année techniciens et élus des<br />
Départements d’Outremer.<br />
Pour sa troisième édition, le séminaire INTERDOM<br />
réunira les acteurs locaux de l’économie circulaire à<br />
la Collectivité territoriale de <strong>Guyane</strong> (CGT) courant<br />
2021.<br />
L’édition, initialement prévue au 4ème trimestre 2020<br />
ayant dû être reporté à la suite de la crise sanitaire.<br />
Organisé par l’Etat, la CTG et l’ADEME, ce colloque<br />
abordera la gestion des bio-déchets en outre-mer.<br />
Ce sujet est un enjeu commun aux territoires, à<br />
l’image des problématiques de coûts, mais aussi de<br />
traitement des déchets, évoquées lors des précédentes<br />
éditions en Martinique et en Guadeloupe.<br />
Ce séminaire sera « l’occasion de mettre en relief les<br />
stratégies, les richesses, mais aussi les difficultés communes<br />
aux collectivités des DOM. Ainsi, ce rendez-vous<br />
se veut créateur d’échanges, de collaboration et d’une<br />
synergie de moyen terme entre les collectivités des DOM<br />
et ce, autour du thème de l’économie circulaire. »<br />
Source : ademe.fr<br />
9
CAPTER<br />
Actus<br />
À Macouria…<br />
Un lycée à Macouria et un collège à Montsinéry<br />
Ces 2 établissements permettront sans aucun doute<br />
de faciliter la vie de bon nombre d’élèves et de leurs<br />
parents. En effet, bon nombre d’entre eux doivent<br />
encore prendre la route très tôt chaque matin pour<br />
se rendre dans des écoles situées loin du domicile.<br />
Lycée de Macouria<br />
Situé au lieu-dit Préfontaine, ce lycée, d’une capacité<br />
de 885 élèves, dispensera un enseignement général<br />
et technologique. Il comprendra un hall des sports<br />
couvert, un plateau sportif et un internat de 100<br />
places. La fin des travaux est prévue pour le mois de<br />
septembre 2024 pour un coût de 45 millions d’euros.<br />
Collège de Montsinéry-Tonnegrande<br />
Ce collège accueillera 600 élèves et comprendra,<br />
entre autres, une section SEGPA, une restauration liaison<br />
chaude avec le futur lycée, un hall sportif couvert<br />
et un plateau sportif extérieur. La fin des travaux est<br />
prévue pour le mois de juin 2023 pour un coût de 18<br />
millions d’euros.<br />
Création d’une nouvelle zone<br />
d’activités à Saint Laurent du Maroni<br />
Celle-ci se situera avenue Christophe Colomb, sur le début<br />
de la route de Saint Jean et en face de l’aérodrome. Ce projet,<br />
porté par le groupe OCTOPUSSY, se fera sur une emprise de<br />
6000m², le design et l’équipement des nouvelles installations se<br />
veulent résolument modernes.<br />
En front de route, un bâtiment offrant<br />
plus de 1500 m2 de surfaces destinées<br />
à des bureaux ou des commerces. Ces<br />
bureaux accueilleront les activités du<br />
Groupe sur Saint-Laurent du Maroni :<br />
direction, support administratif et financier,<br />
encadrement technique.<br />
Afin d’être proche de ses clients,<br />
OCTOPUSSY prévoit une installation<br />
de ses activités à la fin du premier<br />
semestre 2021.<br />
Le Groupe prévoit de recruter localement<br />
une douzaine de collaborateurs<br />
dans des métiers administratifs mais<br />
aussi des charpentiers, des chefs de<br />
chantiers, des conducteurs d’engins ...<br />
Outre la construction de bureaux<br />
et ateliers pour ses propres besoins,<br />
OCTOPUSSY va mettre à la disposition<br />
des particuliers et des entreprises<br />
des surfaces de bureaux et des appartements<br />
sous la forme de location ou<br />
de vente.<br />
10 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S<br />
La brique du BTP<br />
partout en <strong>Guyane</strong><br />
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11
CAPTER<br />
Actus<br />
Bureaux à la vente<br />
ou à la location en front de nationale<br />
Les échanges entre les unités de CAYENNE et<br />
SAINT-LAURENT du MARONI s’effectueront grâce à<br />
une infrastructure informatique et réseau déjà éprouvée<br />
; en particulier, le travail collaboratif avec notre<br />
bureau d’étude ABS s’effectuera en mode BIM.<br />
Le transport de marchandises entre les sites sera<br />
assuré par le camion grue de TRANS’MAT, propriété<br />
du groupe OCTOPUSSY.<br />
Sur cette emprise, Probois, société de charpente couverture du groupe, bénéficiera d’un bâtiment dédié de 600<br />
m2 conçu dans le respect des normes environnementales. La toiture du bâtiment de PROBOIS est entièrement<br />
isolée et une ventilation naturelle a été privilégiée. Chaque poste de travail est équipé d’un système d’aspiration<br />
individuel. La modélisation numérique est directement en lien avec certaines machines automatisées, ce qui permet<br />
une plus grande souplesse et une meilleure réactivité.<br />
L’unité de Saint-Laurent sera équipée d’une machine numérique de type K2 qui a fait l’objet d’une précommande au<br />
2ieme trimestre 2020. Cette machine permettra de tailler toutes les poutres triangulées y compris le pré-perçage.<br />
Cette infrastructure permettra un gain de temps précieux pour garantir les délais de fabrication de charpentes pour<br />
tout l’Ouest guyanais. L’atelier sera bien entendu également équipé de tous les matériels habituels d’une unité de taille<br />
de bois : scie radiale d’atelier Makita, machine portative atelier et véhicule, compresseur 500L cloueur, défonceuse<br />
MAFELL pour les jointures en queue d’aronde et petits matériels courants d’une entreprise de charpente couverture<br />
et de faux plafonds. Enfin, à l’arrière de la parcelle, OCTOPUSSY réalise un bâtiment de 20 appartements du T2 au T3.<br />
12 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
13
CAPTER<br />
Actus<br />
... et d’ailleurs<br />
Durant deux jours, des collégiens et lycéens ont eu<br />
l’opportunité de faire la visite de chantiers et de sites<br />
du Saint-Esprit, de Sainte-Marie et de Fort de France,<br />
des bases excellentes pour comprendre l’environnement<br />
et poser toutes les questions sur les métiers du<br />
bâtiment.<br />
Toujours les sargasses<br />
Martinique<br />
La Préfecture de Martinique et la délégation Antilles-<br />
<strong>Guyane</strong> de Météo-France ont présenté un nouveau<br />
dispositif de surveillance et de prévision des<br />
échouages des algues sargasses. Un outil destiné à<br />
anticiper les opérations de collecte sur les plages du<br />
territoire.<br />
Les coulisses du BTP<br />
Pour la première fois en Martinique, se sont déroulées<br />
en octobre 2020 les Coulisses du BTP, un événement<br />
initié par la fédération française du bâtiment.<br />
Pour les professionnels du secteur, c’était l’occasion<br />
de faire découvrir leur métier et peut-être de susciter<br />
des vocations.<br />
Cette démarche est motivée par la difficulté de recruter<br />
du personnel dans un secteur peinant à trouver<br />
de jeunes professionnels capables de prendre la<br />
relève dans des métiers où les acteurs arrivent en fin<br />
de carrière et prennent leur retraite. Ainsi, en dix ans,<br />
cinq mille employés ont disparu.<br />
Parmi les invités aux Coulisses du BTP, des bailleurs<br />
de fond concernés par ce constat et des formateurs<br />
qui avaient à cœur de faire connaître les débouchés,<br />
les possibilités offertes par ce secteur à une nouvelle<br />
génération.<br />
Guadeloupe<br />
Ully<br />
Récemment, la ville de Pointe-à-Pitre s’est dotée d’un<br />
outil destiné aux citoyens : « Ully », une application<br />
mobile gratuite permettant de signaler la présence de<br />
décharges sauvages, ordures ou épaves abandonnées.<br />
Reliée aux services techniques, l’application créée<br />
en 2018 par un jeune développeur guadeloupéen,<br />
Karel Tarer, va permettre de collecter les encombrants<br />
repérés plus rapidement. Via « Ully », tous les<br />
citoyens pourront signaler la présence d’encombrants,<br />
de détritus ou de véhicules hors d’usage. La ville de<br />
Pointe-à-Pitre invite la population à la télécharger<br />
gratuitement et à se servir utilement de la plateforme<br />
connectée aux services techniques. Une belle idée<br />
qu’on aimerait exporter.<br />
14 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
ENSEMBLE<br />
PEINTURE<br />
AGRICULTURE<br />
MENUISERIE<br />
QUINCAILLERIE<br />
MATÉRIAUX<br />
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DE CONSTRUCTION ET DE RÉNOVATION EN GUYANE :<br />
Des conseils d’experts sur-mesure, un large stock, des marques<br />
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un service de livraison rapide et de qualité.<br />
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15
CAPTER<br />
Actus<br />
Hexagone<br />
Les Tours Duo<br />
de Jean Nouvel à Paris<br />
La conception et la réalisation de ces tours Duo<br />
représentent un réel défi puisqu’une des deux a cette<br />
particularité d’être penchée de 5 degrés. Une inclinaison<br />
à l’origine de multiples difficultés logistiques et<br />
techniques - par exemple, pas un seul des plateaux de<br />
bureaux de l’édifice ne sera identique à un autre.<br />
Conçues par les Ateliers Jean Nouvel, les tours<br />
culmineront à 180 m de haut et 39 étages pour la<br />
première, et à 122 m et 27 étages pour la seconde.<br />
La plus haute, Duo 1, se décale à partir du 29e niveau,<br />
alors que Duo 2, par un jeu décrochés successifs,<br />
formera avec sa sœur un V.<br />
Les tours devraient être livrées fin 2021.<br />
© L’autre image<br />
16 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
17
CAPTER<br />
Actus<br />
International<br />
Les projets de tour<br />
en bois se bousculent !<br />
Tour Mandragore<br />
Proposer une tour en structure bois comprenant des<br />
logements et des bureaux au coeur de New York,<br />
voilà le concept de la Tour Mandragore pensée par le<br />
cabinet d’architecture Rescubika. L’idée s’inscrit dans<br />
le cadre plus large du concours « City of tomorrow »,<br />
qui ambitionne de faire de New York une ville neutre<br />
en carbone à l’horizon 2050. La forme de la structure<br />
de Mandragore est de plus en plus courante dans<br />
l’architecture durable. Un exemple de « biomimétisme<br />
» (imitation de processus naturels ou de formes<br />
trouvées dans la nature). Un élément souvent exploité<br />
dans l’optique de durabilité quantifiable, tirant<br />
des leçons de l’efficacité des plantes et des animaux.<br />
Ici, il est même utilisé pour représenter l’identité<br />
changeante de l’homme et du monde naturel et sa<br />
relation étroite avec les autres êtres vivants.<br />
Mais l’objectif « vert » de Mandragore serait sa<br />
fonction de puits de carbone, concept s’appuyant sur<br />
le fait que le bâtiment consommerait plus de carbone<br />
qu’il n’en produirait, bref, il rendrait l’indice carbone<br />
négatif. Pour cela, le Mandragore propose de tirer<br />
le meilleur de l’architecture durable moderne avec<br />
des techniques telles que les principes de chauffage/<br />
refroidissement passifs pour conditionner les espaces<br />
intérieurs, les choix de matériaux naturels et beaucoup<br />
de plantes. Actuellement, le projet comprend<br />
1 600 arbres et près de 27 870 m2 de murs végétaux<br />
vivants sur ses 160 niveaux.<br />
18 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
19
CAPTER<br />
Actus<br />
Flibustier, bâtiment<br />
« biophilique » à Amsterdam<br />
Inspiré du plan d’un navire, ce petit<br />
immeuble assez drôle situé sur l’île de<br />
Zeeburgeriland à Amsterdam, avait<br />
pour objectif de recréer le lien entre la<br />
nature, l’homme et son lieu d’habitation<br />
et répondre ainsi au concept de<br />
« biophilie » (aimer le vivant). Bref, un<br />
bâtiment qui respecte aussi bien l’environnement<br />
que ses habitants.<br />
La biophilie a été développée par des<br />
théoriciens, scientifiques et architectes<br />
autour des aspects de la nature qui<br />
peuvent apporter le plus de satisfaction<br />
à l’humain et son environnement bâti.<br />
Comme pour un navire, les principaux<br />
matériaux de construction utilisés se<br />
limitent ici au bois, à l’acier et au verre.<br />
Pour Giacomo Garziano, fondateur<br />
de l’agence GG-loop et architecte, le<br />
défi était de « trouver l’équilibre entre<br />
les aspects techniques d’une construction<br />
écologiquement consciente » et<br />
offrir une expérience de qualité à ses<br />
occupants.<br />
« Flibustier » est devenu un point central<br />
du quartier et abrite deux duplex<br />
de 120 m2.<br />
20 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
COMPRENDRE<br />
Livres<br />
Ouvrage Hors collection, sorti aux Editions Dunod<br />
Ce livre aborde les aspects techniques et pratiques de la<br />
conception de maisons en milieu tropical. Sont abordés<br />
les enjeux, les perspectives selon des contraintes dues à<br />
la chaleur, aux rayonnements solaires. Autant d’éléments<br />
à prendre en compte pour isoler, rafraîchir, climatiser…<br />
Pour commencer, le livre présente les prérequis<br />
nécessaires à la compréhension des enjeux (climat,<br />
chaleur, confort thermique...) et évoque les solutions<br />
de l’habitat traditionnel. Il relate ensuite des solutions<br />
actuelles destinées notamment à protéger les bâtiments<br />
et leurs occupants du rayonnement solaire<br />
et de la chaleur extérieure, tout en privilégiant des<br />
approches bioclimatiques et respectueuses de l’environnement.<br />
Conception de maisons tropicales<br />
Bioclimatiques, sûres, confortables,<br />
économiques et respectueuses<br />
de l’environnement<br />
288 pages, paru en mars 2020 aux Editions Dunod<br />
ETIK2A<br />
Association à but non-lucratif qui produit des informations<br />
promouvant un comportement plus éthique en<br />
matière d’environnement et de respect animal. ETIK2A<br />
s’est entourée de différents spécialistes du sujet pour<br />
rédiger cet ouvrage.<br />
L’ouvrage aborde ensuite la viabilité économique des<br />
solutions dégagées, les avantages et faiblesses des<br />
matériaux en fonction du contexte, de référentiels et<br />
de normes en vigueur.<br />
Enfin, de nombreux exemples illustrent ce que<br />
peuvent être des bâtiments adaptés aux réalités<br />
locales, des réalisations avant-gardistes de Jean Prouvé<br />
à celles d’architectes d’aujourd’hui, en passant par<br />
des projets spécifiques intégrant les préconisations<br />
dégagées au fil du livre.<br />
Plus de 300 schémas, photographies et tableaux de<br />
synthèse illustrent cet ouvrage de référence pour<br />
les acteurs de la construction en zone tropicale<br />
notamment les élèves et étudiants du domaine, et<br />
plus largement toute personne, du professionnel au<br />
particulier, à la recherche d’informations utiles sur<br />
cette thématique.<br />
21
22 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
23
COMPRENDRE<br />
Face à la financiarisation de l’immobilier, au «quantitative<br />
easing money», aux mutations économiques<br />
et aux nouveaux comportements des acteurs,<br />
les auteurs proposent de nouvelles approches de<br />
détermination des valeurs locatives, des droits au<br />
bail et des taux d’actualisation. On verra aussi qu’ils y<br />
remettent en perspective les méthodes historiques<br />
en explicitant leur fondement et la pertinence de<br />
leur usage. Enfin, des développements particuliers<br />
sont consacrés aux modèles économiques immobiliers<br />
émergents (résidence spécialisée, défiscalisation,<br />
démembrement de propriété, etc.).<br />
Expertise Immobilière<br />
Jean-Pierre Monceau, Bernard de Polignac,<br />
Xavier de Cussac, Pascal Lesieur - 7è édition<br />
516 pages, paru en avril 2019 aux Editions Eyrolles<br />
Cette nouvelle édition bénéficie d’une mise à jour des<br />
récentes mesures législatives. Un manuel professionnel<br />
complet permettant de maîtriser l’ensemble des opérations<br />
d’expertise.<br />
Dans le domaine sensible de l’évaluation des droits<br />
et des biens immobiliers, cet ouvrage professionnel,<br />
désormais classique, permet de maîtriser l’ensemble<br />
des opérations d’expertise. À jour des récentes<br />
mesures législatives et fiscales, cette nouvelle édition<br />
intègre notamment les lois ALUR (logement) et<br />
Pinel-Macron (bureaux et commerces), ou encore<br />
l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), les auteurs y<br />
développant la pratique des normes professionnelles<br />
actualisées par la dernière version de la Charte de<br />
l’expertise immobilière.<br />
A qui s’adresse cet ouvrage ?<br />
• Aux professionnels de l’immobilier (financiers et<br />
promoteurs)<br />
• Aux étudiants en master des filières de formation à<br />
l’évaluation immobilière<br />
• Aux propriétaires fonciers, gestionnaires de<br />
patrimoine, notaires, avocats, urbanistes, architectes,<br />
administrations, élus, assureurs.<br />
Les auteurs<br />
Jean-Pierre Monceau<br />
Membre de l’institut français de l’expertise immobilière,<br />
ancien professeur à l’ICH, expert honoraire près<br />
la cour d’appel de Paris.<br />
Bernard de Polignac<br />
Ancien vice-président de Foncier Expertise et ancien<br />
expert près la cours d’appel de Paris. A enseigné à<br />
l’ICH (aujourd’hui Institut de droit et d’économie<br />
appliqués à l’immobilier).<br />
Xavier de Cussac<br />
ENSAE (École nationale de la statistique et de<br />
l’administration économique Paris), responsable des<br />
expertises complexes à Foncier Expertise et ancien<br />
expert près la cour d’appel de Versailles. A rejoint et<br />
complété l’équipe pour cette édition refondue.<br />
Pascal Lesieur<br />
Expert en estimations immobilières auprès de la cour<br />
d’appel de Bordeaux, professeur à l’INSEEC et à l’institut<br />
de la construction et de l’habitat d’Aquitaine.<br />
24 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
NOUVEAU<br />
SYSTÈMES DRV<br />
Le DRV électrique ECOi est spécialement<br />
conçu pour les immeubles de bureaux et<br />
les administrations<br />
ECOi EX 2 tubes<br />
Usage pour vastes<br />
bâtiments<br />
AVANTAGES<br />
Haute efficacité avec SEER et SCOP élevés.<br />
Unités compactes pour économiser de l’espace.<br />
Nombreux types d’unités intérieures disponibles.<br />
Longueur de tuyauterie très importantes<br />
pour un design et une installation flexible.<br />
Mini ECOi<br />
Usage commercial<br />
et résidentiel<br />
Raccordement possible à un capteur Econavi,<br />
et à un purificateur d’air nanoe X.<br />
Installation flexible<br />
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25
COMPRENDRE<br />
Mener une évaluation environnementale<br />
Marie Nicolas, Pascale Pessoa,<br />
Thomas Garancher<br />
Paru en novembre 2019 aux Editions du Moniteur<br />
A jour des textes parus depuis juillet 2013, cette<br />
édition est refondue et augmentée d’une partie portant<br />
sur l’évaluation environnementale des plans et<br />
programmes (champ, contenu et procédure).<br />
Il s’agit d’un guide méthodologique qui analyse de<br />
façon synthétique les règles applicables à l’évaluation<br />
environnementale tout en permettant de conduire<br />
une étude d’impact en toute sécurité juridique.<br />
Cet ouvrage est un véritable guide pour évaluer et<br />
maîtriser les risques environnementaux de projets<br />
Véritable manuel pratique, cet ouvrage est illustré<br />
d’exemples, de schémas et enrichi d’annexes (formulaire<br />
Cerfa, notice explicative, tableaux synthétiques,<br />
bibliographies…). Chaque chapitre propose un<br />
résumé des points importants à retenir, des conseils<br />
opérationnels et un récapitulatif des principaux textes<br />
officiels.<br />
Une évaluation environnementale permet d’apprécier<br />
et de mesurer les conséquences d’un projet, plan ou<br />
programme sur l’environnement pour tenter d’en<br />
limiter ou compenser les impacts.<br />
Elle a pour objectif d’éclairer à la fois le porteur de<br />
projet et l’administration sur les suites à donner au<br />
projet au regard des enjeux environnementaux et<br />
relatifs à la santé, ainsi qu’à garantir l’information et la<br />
participation du public.<br />
Il s’adresse :<br />
- aux responsables de projets soumis à évaluation<br />
environnementale – installations industrielles, ouvrages<br />
d’infrastructures et opérations d’aménagement<br />
notamment –, ainsi qu’à leurs conseils juridiques et<br />
techniques.<br />
- aux bureaux d’études, aux services instructeurs et<br />
aux ingénieurs, techniciens et juristes des collectivités<br />
territoriales.<br />
26 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
INTERVENIR<br />
Les travaux<br />
spéciaux<br />
Qu’est-ce que les travaux spéciaux ?<br />
On peut dire que les travaux spéciaux regroupent ce<br />
qui ne relève pas du BTP courant (terrassement, VRD,<br />
gros œuvre, assainissement, paysager …), en somme,<br />
les travaux requérant de l’ingénierie ou recourant à une<br />
technicité spécifique à l’aide de matériel approprié.<br />
Domaine extrêmement vaste et varié puisqu’on y retrouve<br />
les travaux sans tranchée (le forage dirigé, le fonçage,<br />
le chemisage…), le forage (pose de pieux, réalisation de<br />
parois clouées, renforcement parasismique…), les travaux<br />
acrobatiques, les injections, les bétons projetés, les applications<br />
de résine, les travaux subaquatiques, maritimes et<br />
fluviaux…<br />
> Suite page 30<br />
27
Publireportage<br />
Pieux ML<br />
PIEUX ML<br />
Fondations<br />
Des fondations très spéciales pour<br />
construire sur des bases solides<br />
Pieux ML propose une gamme de pieux métalliques vissés avec refoulement<br />
du sol (norme NF EN 12699 : 2015-07) : des fondations profondes<br />
performantes et économiques.<br />
Fondations métalliques vissées, de quoi s’agit-il ?<br />
Chaque pieu est composé d’un tube métallique comportant une ou plusieurs<br />
hélices à sa base. Ils sont mis en place dans le sol par vissage, sous l’action combinée<br />
de forces de rotation et d’une poussée verticale.<br />
Un concept concurrentiel pour les sols peu porteurs<br />
La simplicité du procédé réduit les coûts : pas de préparation spécifique du<br />
terrain ni de levage onéreux. Peu tributaires des conditions météorologiques,<br />
les équipements hydrauliques sont plus légers et moins encombrants que ceux<br />
utilisés par les autres types de fondations spéciales.<br />
Un exemple, les fondations de la Centrale Photovoltaïque à Rémire-Montjoly :<br />
cette zone humide, inondée une bonne partie de l’année, est désormais utilisée<br />
avantageusement. Pieux ML y a réparti 820 pieux sur 6 ha.<br />
Construire sur des bases solides<br />
Les fondations PIEUX ML sont déjà connues pour leur compatibilité avec les<br />
projets « énergies nouvelles », tours de communications, maisons individuelles,<br />
bâtiments industriels et commerciaux. La Société a dernièrement élargi son<br />
savoir-faire aux immeubles de logement à étages.<br />
28 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Pieux ML<br />
Pieux ML a son siège social en <strong>Guyane</strong> et dispose à Degrad des Cannes d’ateliers, d’engins de<br />
chantier, d’espaces de stockage pour l’acier et de bureaux.<br />
En collaboration avec les bureaux d’études structure et géotechnique locaux, Pieux ML intervient<br />
tant pour de grands donneurs d’ordre que pour des PME ou des particuliers, qu’il s’agisse<br />
d’ouvrages neufs ou de réhabilitation.<br />
De nouveaux défis<br />
Le parc de matériel s’étant récemment enrichi, Pieux ML recrute de nouveaux collaborateurs.<br />
Martin LABERGE<br />
martin.laberge@pieuxml.com<br />
0694 31 29 42<br />
Laurence PEREZ<br />
laurence.perez@pieuxml.com<br />
0594 38 95 33<br />
Vos contacts :<br />
guyane@pieuxml.com<br />
martinique@pieuxml.com<br />
guadeloupe@pieuxml.com<br />
www.pieuxml.com<br />
29
INTERVENIR<br />
30 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Les travaux spéciaux se rapportent à la fois aux<br />
ouvrages aériens, terrestres, maritimes, de génie civil,<br />
aux ouvrages d’art ou industriels et sont réalisés à<br />
partir de la terre ou de plateformes nautiques. Ils<br />
englobent la construction, la réparation, le renforcement,<br />
la protection d’infrastructures ainsi que de la<br />
voirie et les réseaux divers (les VRD).<br />
Parmi les travaux spéciaux :<br />
- Pose de micropieux<br />
Son utilisation est particulièrement appropriée<br />
lorsque les conditions d’accès ou d’exécutions<br />
s’avèrent difficiles. Car le micropieu est une fondation<br />
profonde - un pieu foré, tubé ou non, de petit<br />
diamètre et travaillant essentiellement au frottement<br />
latéral. Cet élément vertical ou incliné transmet en<br />
profondeur les efforts appliqués en tête. L’armature<br />
est constituée d’éléments métalliques. Le bétonnage<br />
est effectué à l’aide d’un coulis de ciment réalisé sous<br />
pression. Cette technique est appliquée lors de la réalisation<br />
de travaux de fondations (maisons, bâtiments,<br />
reprise de fondations de maisons sinistrées suite à<br />
des catastrophes naturelles ou des travaux divers de<br />
confortement).<br />
Pour des «reprises en sous œuvre», l’utilisation de<br />
micropieux permet de réaliser un soutènement en<br />
béton armé d’un ouvrage mitoyen dans le prolongement<br />
de fondations existantes. Il reprend les charges<br />
verticales du mitoyen associées à une paroi clouée<br />
qui contient la poussée des terres sous le mitoyen.<br />
Des solutions techniques<br />
facilement adaptables<br />
Tant en ce qui concerne les ouvrages neufs que les<br />
constructions existantes sinistrées ou à renforcer, les<br />
domaines d’utilisation des micropieux sont très larges :<br />
- pour fondation profonde en présence de sols<br />
médiocres ou évolutifs<br />
- reprise en sous œuvre de fondations superficielles<br />
et dallages en cas de tassements, de comportement<br />
retrait/gonflement de sols fins ou de présence de sols<br />
organiques<br />
- clouage de pentes instables<br />
S’il s’agit d’une solution technique à forte adaptabilité,<br />
le recours à cette solution s’appuie sur un diagnostic<br />
ou une étude géotechnique préalable.<br />
- Réalisation de parois clouées<br />
Cette opération a pour fonction de stabiliser des<br />
terres. Elle se fait en général à l’avancement des terrassements<br />
en descendant, en vue d’assurer la stabilité<br />
au glissement d’une pente naturelle ou des parois<br />
d’une excavation.<br />
Le procédé passe par un terrassement, un forage de<br />
clous inclinés et si besoin est, de drains subhorizontaux,<br />
un scellement des clous et des drains.<br />
Le confinement du talus en aval passe par la couverture<br />
de la surface inclinée du talus par un «géocomposite»,<br />
d’un parement drainé rigide, de ferraillage et<br />
de projection de béton ou d’un parement flexible, tel<br />
qu’une grille métallique.<br />
Le maillage, la longueur et la capacité de résistance<br />
des clous (qui travaillent surtout à la traction) sont<br />
déterminés par les calculs de stabilité au glissement.<br />
Cette solution est souvent utilisée dans les travaux<br />
souterrains, de soutènements ou pour des techniques<br />
de réparations. Provisoire ou définitive, la paroi clouée<br />
est un ouvrage souple et modulable selon les conditions<br />
du site, géométriques, géologiques, environnementales<br />
ou d’usage.<br />
31
INTERVENIR<br />
- Les travaux acrobatiques<br />
Un autre créneau du marché du BTP fait appel à des<br />
spécialistes de travaux acrobatiques : un axe porteur<br />
en raison de la complexité croissante des projets.<br />
Quelques exemples de travaux acrobatiques : mise<br />
en œuvre de béton projeté, sécurisation de falaises,<br />
confortement de parois rocheuses, pose de grillages<br />
de protection et d’ancrages, écrans pare-blocs,<br />
murs de soutènement, protection contre les risques<br />
naturels (renforcements parasismiques) et contre les<br />
glissements de terrain, sécurisation de sentiers de<br />
randonnées … Et dans le domaine du travail, filets<br />
antichute, garde-corps provisoires et fixes, installation<br />
de pylônes, pose de lignes de vie, d’échafaudages, de<br />
paratonnerres, démolitions difficiles, … Des travaux<br />
de plus en plus récurrents qui touchent de nombreux<br />
secteurs : raffinerie, cimenterie, incinérateurs, sucrerie,<br />
usines agroalimentaires, centrales électriques thermiques…<br />
Mais aussi au niveau du génie civil pour les<br />
entreprises, les collectivités et même les particuliers.<br />
32 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
33
INTERVENIR<br />
Ce créneau du marché du BTP qui concerne les spécialistes<br />
de travaux acrobatiques évolue rapidement<br />
avec des interventions toujours plus complexes. Et<br />
afin de répondre aux demandes, même exceptionnelles,<br />
les entreprises doivent disposer de matériel,<br />
d’engins, d’équipements spécifiques et surtout<br />
d’hommes formés capables de maîtriser une certaine<br />
technicité autorisant la mise en place de solutions<br />
adaptées à de multiples contraintes.<br />
Ces hommes doivent agir en toute sécurité et dans<br />
le respect des règles de l’art. Ce qui suppose des<br />
spécificités touchant plusieurs domaines également :<br />
terrassement, travaux en mines et carrières, minage,<br />
concassage, génie civil, démolition…<br />
Travaux en hauteur, sur nacelles ou<br />
cordes, pour les accès difficiles<br />
En principe, les travaux sur cordes sont interdits, sauf :<br />
- en cas d’impossibilité technique d’installer des<br />
équipements assurant une protection collective, tels<br />
qu’échafaudages ou nacelles<br />
- lorsque l’évaluation des risques démontre que<br />
l’installation et l’utilisation de ces autres équipements<br />
exposent davantage les opérateurs aux dangers<br />
qu’une intervention sur cordes.<br />
Afin de pouvoir lancer un travail sur cordes, la réglementation<br />
impose donc de réaliser une évaluation préalable<br />
comparée des différents équipements de travail.<br />
34 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Anticorrosion<br />
Filets de sécurité<br />
Filet anti volatiles<br />
Ligne de vie/points d’ancrage<br />
Garde-corps<br />
Maçonnerie/peinture<br />
Nettoyage/dépoussiérage<br />
Couverture/bardage<br />
Confinement<br />
Industrie<br />
Travaux spéciaux<br />
Calicots/enseignes<br />
Elagage<br />
Travaux en milieux confiné<br />
Travaux en forêt<br />
Pylônes<br />
Paratonnerre<br />
TCE<br />
Fourniture et pose de bâche<br />
thermo-soudé<br />
URGENCE :<br />
06 94 27 88 14<br />
10 LOT ZONE ARTISANALE GALMOT<br />
97300 CAYENNE<br />
T:+594 (0)594 20 12 36<br />
F: 594 (0)594 20 17 02<br />
35
INTERVENIR<br />
Quand avoir recours aux<br />
travaux sur cordes ?<br />
Les travaux sur cordes sont complémentaires aux<br />
techniques d’accès par échafaudage ou par élévateur<br />
de personnes.<br />
Face aux défis des travaux publics, de la construction<br />
et de la maintenance industrielle, les entreprises de<br />
travaux en hauteur apportent une réponse rapide et<br />
de qualité, même dans les réalisations les plus ardues,<br />
et un respect de l’environnement par la légèreté des<br />
moyens utilisés.<br />
Calquées sur les pratiques de la spéléologie et de l’alpinisme,<br />
les techniques d’accès et de positionnement<br />
sur cordes s’avèrent performantes tout en restant<br />
conformes à la réglementation. Certaines obligations<br />
existent, tant au niveau de l’équipement (de postes<br />
de travail sur deux cordes - déplacement de charges<br />
légères, attache des outils… ) que de la formation<br />
préalable permettant d’acquérir les connaissances<br />
et une pratique minimale afin d’évoluer et de se<br />
positionner en toute sécurité lors d’interventions sur<br />
cordes (le sauvetage y est aussi abordé).<br />
Dans ce domaine, le drone est d’une grande utilité. Il<br />
permet d’améliorer la sécurité des cordistes en vérifiant<br />
de près la sécurité des accès, en collectant des<br />
photos et des données précieuses aidant à l’analyse<br />
des conditions avant d’engager une équipe sur le<br />
terrain.<br />
36 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Brèves<br />
De la biomasse liquide pour<br />
la future Centrale du Larivot<br />
Celle-ci, chargée de remplacer la centrale existante<br />
de Dégrad-des-cannes qui fonctionnait au fuel, devra<br />
respecter les recommandations du ministère de la<br />
transition écologique (déc. 2019).<br />
En réponse cet avis, l’énergéticien annonçait « faire sa<br />
priorité de la mise en place d’une filière d’approvisionnement<br />
respectueuse de l’environnement et cohérente avec<br />
le cadre réglementaire exigé par l’Union européenne et<br />
l’État ».<br />
EDF PEI s’approvisionnera donc en biomasse liquide<br />
exclusivement via des filières compatibles avec la<br />
directive européenne « RED II ». Les critères de<br />
durabilité et d’exigence environnementale de cette<br />
directive sont :<br />
Quantitatif : avec une réduction des émissions CO2<br />
de la production à la combustion dans les moteurs,<br />
en passant par son acheminement. Ceci est possible<br />
notamment grâce à la quantité de CO2 absorbée<br />
par les plantes pendant leur croissance qui permet<br />
de compenser celle émise lors de la production<br />
d’électricité<br />
Qualitatif : Tout produit compatible avec la directive<br />
« RED II » fait l’objet d’un certificat délivré par des<br />
organismes agréés. En complément, le Ministère<br />
demande la mise en place de procédures de traçabilité<br />
et un système de management de la durabilité.<br />
EDF PEI prévoit d’exclure de son approvisionnement<br />
les combustibles non éthiques et controversés, en<br />
particulier ceux à base d’huile de palme.<br />
Sources : EDF <strong>Guyane</strong> / Actu environnement - Presse nationale<br />
Les travaux du nouveau<br />
commissariat de Cayenne<br />
devraient être terminés fin 2022<br />
Situés sur le site du campus Saint-Denis, les travaux<br />
devraient démarrer au début de l’année 2021 et<br />
s’étaler sur une vingtaine de mois environ.<br />
Ce projet, attendu depuis plus de 20 ans par les<br />
Guyanais, a réellement pris forme en 2018 et le coût<br />
total s’élèvera à 48 millions d’euros, dont 30 millions<br />
en construction pure.<br />
Ces locaux sont prévus pour accueillir un peu plus de<br />
600 agents dans leur configuration définitive, 450 à<br />
l’ouverture du commissariat. La question se pose déjà<br />
de cette taille jugée par certains syndicats insuffisante<br />
pour loger l’ensemble des fonctionnaires de polices<br />
(PAF, Sécurité Publique, Renseignements territoriaux…)<br />
estimés rapidement à plus de 800.<br />
Après toutes ces années d’attente on ne peut<br />
qu’espérer que l’ensemble des personnels puissent<br />
travailler dans de bonnes conditions et ainsi offrir à<br />
tous les Guyanais un hôtel de police conforme aux<br />
normes en vigueur.<br />
37
Publireportage<br />
© Suares Christopher<br />
STIC<br />
Les spécialistes en <strong>Guyane</strong> des travaux industriels<br />
STIC est une jeune entreprise conduite par un jeune chef d’entreprise,<br />
Bruno Polydor, que nous avons rencontré.<br />
Quel est votre parcours et qu’est-ce qui vous a amené, à<br />
moins de 30 ans, vers le chemin de la création d’entreprise ?<br />
Plus jeune, je ne me sentais pas prêt pour faire des études classiques. Très vite je suis<br />
allé sur des chantiers et j’ai travaillé avec un peu tous les corps de métiers. J’étais<br />
curieux, j’avais envie de comprendre. J’ai par exemple appris à lire des plans seul, tout<br />
ceci m’a amené à progresser dans l’entreprise jusqu’à devenir chef d’équipe.<br />
C’est à ce moment que vous décidé<br />
de vous former plus complètement ?<br />
En effet, j’ai suivi une formation de conducteur de travaux. Cette formation a ensuite<br />
été complétée par une expérience sur le terrain, tout d’abord chez un architecte, puis<br />
dans une entreprise de travail en hauteur. C’est, fort de ces connaissances, que j’ai<br />
créé STIC en juin 2017.<br />
38 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Votre entreprise s’est<br />
rapidement développée,<br />
qu’en est-il 3 ans plus tard ?<br />
STIC a démarré avec 2 personnes, 6 mois<br />
plus tard nous étions 6. Aujourd’hui nous<br />
sommes 9, tous au service de nos clients.<br />
L’entreprise s’est développée autour de<br />
deux axes principaux : les travaux de<br />
soudure de maintenance industrielle,<br />
tuyauterie et fabrication, chez le client ou<br />
en atelier et le travail en hauteur pour<br />
lequel nous possédons toutes les habilitations<br />
à la fois pour les soudures mais également<br />
pour les travaux d’accès difficile<br />
comme les pylônes EDF, des opérateurs<br />
Télécom ou les raffineries.<br />
Cela nécessite de nombreux<br />
investissements…<br />
© Suares Christopher<br />
C’est le cas puisque notre priorité N°1 est la sécurité,<br />
c’est la raison pour laquelle nous renouvelons la plupart de nos matériels chaque année.<br />
C’est vrai aussi pour les plus gros outils. Nous avons fait l’acquisition d’un camion Bras-Grue qui<br />
renforcera la sécurité tout en nous permettant de gagner 2 heures par jour. Prochainement nous<br />
souhaitons investir dans le domaine de la pose de charpente, l’avenir et la pérennisation de notre<br />
entreprise passe par notre capacité à offrir à nos clients le meilleur service en toute sérénité.<br />
Qu’en est-il du développement de STIC ?<br />
Le premier axe de développement est géographique pour répondre à<br />
la demande de clients qui viennent de Macapa en Haïti en passant<br />
par les Antilles. Par ailleurs, j’ai un projet qui me tient à cœur avec la<br />
volonté de participer à la création d’un organisme de formation spécialisé.<br />
L’objectif serait de former de jeunes Guyanais aux métiers de la<br />
soudure. Un travail de haute qualification qui peut offrir d’excellentes<br />
perspectives professionnelles dans notre région.<br />
STIC<br />
0694 9153 55<br />
bruno@sasu-stic.com<br />
39
RÉHABILITER<br />
Liaison<br />
routière<br />
Maripasoula-<br />
Papaïchton :<br />
30 kilomètres pour<br />
un désenclavement<br />
Pour qui a connu les aléas du transport<br />
entre les 2 communes, il était temps !<br />
40 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
41
RÉHABILITER<br />
En véhicule tout terrain ou en pirogue, rien n’était<br />
simple pour faire ces quelques kilomètres.<br />
A l’heure où résonnent les premiers coups de pioche<br />
du futur lycée, il était temps de donner aux élèves un<br />
moyen sûr pour s’y rendre chaque matin, ce devrait<br />
être le cas dans 2 ans.<br />
Actuellement, les communes de Maripasoula et de<br />
Papaïchton ne sont accessibles depuis le littoral que<br />
par voies fluviales ou aériennes. Elles sont reliées<br />
entre elles par voie fluviale ou par une piste forestière<br />
d’une longueur de 32,5 kilomètres.<br />
Sa remise en état et son aménagement sont une<br />
nécessité pour répondre à l’accroissement des déplacements<br />
locaux notamment dû au développement<br />
économique et notamment la circulation de bus et de<br />
poids lourds sur cet axe.<br />
Les informations publiées par la Préfecture sont<br />
claires : « les caractéristiques géométriques et techniques<br />
de la piste, l’absence de revêtement, la faiblesse des<br />
aménagements hydrauliques ainsi que les difficultés<br />
structurelles des ouvrages d’art ne sont plus à la hauteur<br />
des enjeux de mobilité entre les deux communes. »<br />
Le programme global d’aménagement pour transformer<br />
cette piste en route est évalué à un peu plus<br />
de 32 millions d’euros. Pour répondre à ces enjeux,<br />
l’État a élaboré un programme global d’aménagement<br />
de la piste en route et évalué le coût total à 32,4<br />
millions d’euros. Un plan de financement a été bâti en<br />
partenariat entre l’État et la Collectivité Territoriale de<br />
<strong>Guyane</strong> afin de financer le programme sur la période<br />
2020-2022.<br />
Après avoir mené des premières études d’aménagement<br />
sur l’ensemble de l’itinéraire durant le premier<br />
trimestre de cette année, des appels d’offres ont été<br />
lancés en avril pour la réalisation des travaux d’aménagement<br />
routier d’une première phase correspondant<br />
à la section allant du Pk 0 (Maripasoula) au Pk<br />
12,9 (pont de Wallimapan).<br />
Les travaux s’étaleront sur 5 mois et consisteront notamment<br />
au reprofilage et à l’élargissement de la piste<br />
existante pour porter la voirie à une largeur minimale<br />
de 5,5 mètres avec surlargeurs dans les virages, à la<br />
reprise des réseaux de fossés existants, à la restauration<br />
de l’ensemble des ouvrages hydrauliques, et à<br />
la remise en état du pont de Wallimapan, sa reconstruction<br />
ainsi que celle des deux autres ouvrages d’art<br />
étant programmée en 2021.<br />
> Suite page 46<br />
42 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
43
Publireportage<br />
SNTPG<br />
Une entreprise au cœur de la <strong>Guyane</strong><br />
Créée en 1986 par M. Chat, SNTPG est vite devenu un acteur incontournable<br />
dans le monde des travaux publics en <strong>Guyane</strong>. Cette PME est spécialisée<br />
dans les travaux de terrassements, de voiries et de chaussées.<br />
Au décès de son fondateur en 2013, ses 2 fils ont assuré la continuité de<br />
l’entreprise jusqu’en 2018 avant de céder cette dernière à Rani ANTOUN,<br />
associé au groupe AUDEMARD.<br />
Nous l’avons rencontré pour mieux connaître SNTPG et ses perspectives.<br />
Qu’est-ce qui vous a amené, avec le groupe<br />
AUDEMARD, à reprendre SNTPG ?<br />
Après une mission de 5 années au sein d’un grand groupe en <strong>Guyane</strong>, j’ai souhaité<br />
donner une impulsion nouvelle à ma carrière. Au même moment, le groupe AUDE-<br />
MARD, industriels du granulat et du BPE, souhaitait se diversifier. Notre rencontre et<br />
l’opportunité de reprendre une entreprise avec une belle et forte histoire ont fait le<br />
reste…<br />
La reprise est une réussite ?<br />
Cela fait tout juste deux ans mais nous avons réussi la première partie de notre pari qui<br />
était de remettre l’entreprise sur le chemin de la croissance. C’est aujourd’hui une réalité,<br />
à nous de la confirmer dans les prochains mois et d’ainsi pérenniser l’emploi de nos 40<br />
salariés (près de 60 en période de forte activité).<br />
44 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Quels sont les atouts de<br />
SNTPG sur votre marché ?<br />
Nous apportons une diversification de<br />
l’offre avec une entreprise qui fait partie<br />
de l’histoire du BTP en <strong>Guyane</strong>. Nous<br />
travaillons essentiellement sur le qualitatif<br />
et pas forcément sur le volume en<br />
attachant une importance toute particulière<br />
aux aspects de finition. Nous<br />
cherchons également à être innovants<br />
en étant, par exemple, les premiers à<br />
proposer de l’enrobé coloré ou à réaliser<br />
des ouvrages en béton extrudé.<br />
Quelles sont vos perspectives d’avenir ?<br />
Tout d’abord sécuriser le fonctionnement de l’entreprise tant<br />
dans ses chiffres que dans ses effectifs. Ensuite évidemment<br />
poursuivre notre développement avec toujours ce même objectif<br />
d’un travail de qualité.<br />
Et enfin souhaiter que le marché guyanais se stabilise afin que<br />
tous les acteurs puissent travailler sereinement sur l’ensemble<br />
du territoire.<br />
SNTPG<br />
9 rue Panacoco<br />
ZI Cogneau Larivot<br />
97351 MATOURY<br />
0594 35 25 50<br />
audemard.com<br />
45
RÉHABILITER<br />
Toujours selon les services de la Préfecture : « La circulation sera maintenue durant<br />
les travaux ainsi que l’accès aux riverains. L’entretien de la piste, sur l’ensemble des 32<br />
kilomètres, sera assuré durant la saison des pluies 2021, afin de garantir la praticabilité<br />
de l’ensemble de la liaison jusqu’au lancement de la 2è phase du programme, à la saison<br />
sèche 2021, correspondant à l’aménagement des 19 derniers kilomètres entre le Pk 12,9<br />
(pont de Wallimapan) et le Pk32 (Papaïchton), mais également à la reconstruction des trois<br />
ouvrages d’art. »<br />
Lorsqu’elle sera opérationnelle, cette route sera considérée comme une départementale<br />
et sera gérée par la Collectivité Territoriale de <strong>Guyane</strong>. Reste une question<br />
en suspens : cette route continuera-telle jusqu’à Apatou et quand ?<br />
46 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
DEMEURES D’OUTRE-MER, c’est une équipe jeune et dynamique, pluridisciplinaire composée de<br />
professionnels qualifiés et rigoureux. La société a pour vocation la réalisation de travaux de<br />
rénovation, d’aménagement intérieur et extérieur. La société étant certifié RGE-QUALIBAT, vous<br />
proposera entre autres une amélioration des performances énergétiques (l’isolation toiture et/ou<br />
mur, climatisation…) par des aides financières dans le cadre du dispositif des certificat d’économie<br />
d’énergie (Agir-Plus / Prime Energétique).<br />
DEMEURES D’OUTRE-MER, spécialisée dans ces types de travaux, a compris que le besoin en<br />
rénovation est devenu une préoccupation majeure pour la population. C’est donc pour<br />
mieux satisfaire la demande et surtout les nouvelles exigences des propriétaires que<br />
DEMEURES D’OUTRE-MER met tout en œuvre pour contenter les nouveaux besoins des<br />
consommateurs. Grâce à ces professionnels, le concept tout-en-un de la rénovation<br />
est possible : étude de projet, estimation des travaux, planification et pilotage<br />
de la rénovation, respect des délais… Toutes ces étapes sont réalisables<br />
avec DEMEURES D’OUTRE-MER et vous n’avez ainsi plus à traiter avec plusieurs<br />
acteurs pour la transformation de votre logement.<br />
Construction de maisons, conseils et garanties<br />
L’équipe de DEMEURES D’OUTRE-MER réalise la construction de<br />
maisons individuelles.<br />
L’entreprise propose des maisons qui vous ressemble.<br />
Parce que chaque construction est unique, DEMEURES<br />
D’OUTRE-MER vous propose de participer à la<br />
création de votre maison. Rassurez-vous, ils<br />
se chargerons de toutes les contraintes<br />
techniques. Ils sauront être à votre écoute<br />
à chaque étape de votre projet tout<br />
en restant force de proposition afin<br />
de vous guider vers les solutions<br />
pérennes, qui feront de cette<br />
aventure, une réussite dont<br />
vous pourrez être fier.<br />
contact@demeuresdoutremer.com<br />
47
RÉHABILITER<br />
Maripasoula : Un lycée en 2022<br />
Avec une capacité d’accueil de 850 élèves, il<br />
accueillera 9 filières dont 5 technologiques<br />
comme : BTP-Mines, Energie, Environnement,<br />
social ou encore Bois.<br />
Les travaux avancent et Rodolphe Alexandre, Président<br />
de la CTG s’en réjouissait lors de sa dernière<br />
visite sur ce chantier : « Je suis fier de voir qu’encore<br />
une fois nos promesses sont tenues. Nos projets se<br />
concrétisent, et verront le jour ».<br />
Le budget total de cette opération est de 40 millions<br />
d’euros.<br />
Ce chantier de 40 millions d’euros que l’on qualifie<br />
déjà de pharaonique va avoir un rôle véritablement<br />
structurant car presque tout est à faire et sur<br />
place. Pour exemple, la production d’énergie, ce<br />
lycée consommera 450 KWA, c’est la moitié de ce<br />
qu’utilisent actuellement les 20.000 habitants de la<br />
commune.<br />
Il faudra aussi creuser une carrière, épauler la seule<br />
scierie sur place qui aujourd’hui ne produit même<br />
pas l’équivalent de ce que demande le chantier.<br />
Créer ou renforcer des pistes d’accès à la ressource.<br />
Les obstacles à surmonter sont nombreux.<br />
S’il est certain que cet établissement va en<br />
partie régler la question du déracinement et<br />
de la souffrance des jeunes lycéens originaires<br />
du Haut-Maroni, ce lycée a aussi l’ambition<br />
de s’ouvrir au littoral avec un internat de 80<br />
places.<br />
48 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
GÉRER<br />
Gérer<br />
les risques<br />
dans l’entreprise<br />
3 dossiers :<br />
- Risques professionnels<br />
- Risques routiers<br />
- Risques RPS<br />
49
GÉRER<br />
Dossier N°1<br />
Les risques professionnels<br />
dans le secteur du BTP<br />
Les activités propres au secteur exposent particulièrement<br />
les professionnels intervenant sur des<br />
chantiers aux accidents du travail mais également aux<br />
maladies professionnelles.<br />
Les raisons en sont multiples (voir encadré) et il est<br />
nécessaire d’en avoir conscience pour travailler efficacement<br />
sur une démarche de prévention.<br />
Quels sont les risques professionnels ?<br />
L’encadrement juridique de<br />
la prévention des risques professionnels<br />
Source : Ameli.fr<br />
Le premier constat est celui d’une évidence : « Mieux<br />
vaut prévenir que guérir ! »<br />
Il est plus facile de prévenir les risques que de soigner<br />
complètement les blessures engendrées par un<br />
accident.<br />
Si l’article L.230-2 du Code du Travail est à destination<br />
de toutes les professions, les artisans et professionnels<br />
du BTP sont particulièrement concernés par les règles<br />
issues de cette norme.<br />
Le texte est clair, chaque employeur doit « prendre les<br />
mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la<br />
50 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
santé physique et mentale des travailleurs de l’établissement,<br />
y compris des travailleurs temporaires ».<br />
Les employeurs du BTP sont donc tenus de procéder<br />
à une évaluation des risques, d’établir des procédures<br />
claires et précises, de prévoir les équipements nécessaires<br />
à la protection des salariés et d’entretenir voire<br />
de remplacer les outils et machines.<br />
La prévention passe par une bonne<br />
connaissance des facteurs de risques<br />
Ces facteurs sont nombreux dans le secteur du BTP<br />
avec, par exemple :<br />
- Des risques physiques, manutention de charges<br />
lourdes ou chutes en sont 2 des éléments les plus<br />
fréquents.<br />
- Des risques routiers liés aux nombreux déplacements.<br />
- Des risques psychologiques dus au stress.<br />
- Des risques liés à l’’emploi de matières dangereuses<br />
et souvent toxiques.<br />
Connaître les principales<br />
situations à risques dans le BTP<br />
Chutes de hauteur<br />
Le travail en hauteur présente toujours un risque<br />
important de chute. Les professionnels du BTP y sont<br />
51
GÉRER<br />
1997, on note encore la présence d’amiante dans la<br />
plupart des bâtiments construits avant cette date.<br />
particulièrement exposés : on note dans le secteur de<br />
la construction la plus grande proportion de chutes<br />
de hauteur, mais aussi celles dont les conséquences<br />
sont les plus graves. Le secteur concentre le plus grand<br />
nombre de décès liés à des chutes de hauteur.<br />
Situations à risque :<br />
Les risques de chute de hauteur sont liés à l’environnement<br />
de travail : toiture, terrasse, charpente, plateforme,<br />
pylône, abords d’une tranchée ou d’une falaise,<br />
escalier. Les risques de chute peuvent également être<br />
liés à certains moyens d’accès mis en place tels que les<br />
échafaudages ou les passerelles.<br />
Chutes de plain-pied<br />
Les chutes de plain-pied en situation professionnelle<br />
sont l’une des principales causes d’accidents du travail<br />
dans tous les secteurs d’activité. Pour les professionnels<br />
du BTP en particulier, elles peuvent avoir des conséquences<br />
graves, voire fatales.<br />
À l’inverse de risques facilement identifiables (travail<br />
en hauteur, machines dangereuses…), les risques de<br />
chutes de plain-pied sont souvent moins perceptibles.<br />
C’est pourquoi il est d’autant plus important d’appeler<br />
à la vigilance, notamment face à des situations auxquelles<br />
les professionnels du BTP sont fréquemment<br />
confrontés : sol humide, irrégulier, sale ou encombré,<br />
conditions météorologiques difficiles, transports<br />
d’objets lourds, espaces étroits, escalier, échelle, cohabitation<br />
des piétons et des engins, circulation en urgence<br />
(retard, pression sur le délai).<br />
Le risque amiante<br />
Bien que son utilisation soit interdite en France depuis<br />
Les risques concernent particulièrement les professionnels<br />
du BTP, dans la mesure où de nombreux matériaux<br />
utilisés dans les travaux de second œuvre ont<br />
été fabriqués à partir de cette fibre minérale naturelle,<br />
notamment des plaques ondulées, conduites ou canalisations<br />
en amiante-ciment, dalles ou revêtements de<br />
sols en matière plastique, faux plafonds, mortiers, colles,<br />
enduits, mastics, joints, peintures, bitumes…<br />
Les risques chimiques<br />
Très souvent présents sur les lieux de travail, les produits<br />
chimiques sont néanmoins souvent sous-estimés<br />
quant à leur dangerosité. Il est essentiel de connaître les<br />
risques pour l’homme et son environnement liés à certains<br />
mélanges et réactions chimiques, afin de mettre<br />
en place une démarche de prévention adaptée.<br />
En environnement de travail, les professionnels du BTP<br />
peuvent être exposés aux risques chimiques dans le<br />
cadre de l’utilisation délibérée d’un agent chimique<br />
pour ses propriétés ou pour réaliser un mélange avec<br />
d’autres produits ou au cours d’une activité ou d’un<br />
procédé pouvant provoquer des émanations de produits<br />
chimiques.<br />
Tout produit chimique solide, liquide ou gazeux entrant<br />
en contact avec le corps humain (par voie respiratoire,<br />
cutanée ou digestive) peut perturber son fonctionnement.<br />
Ses effets sur la santé peuvent se traduire par une<br />
intoxication aigüe, dont la gravité peut varier, une intoxication<br />
chronique, provoquée par un contact régulier<br />
avec certains produits chimiques, même à faible dose.<br />
Les produits chimiques présentent des risques pour<br />
la santé à court ou à long terme, mais peuvent aussi<br />
constituer un danger immédiat pour les personnes,<br />
les installations et l’environnement en cas d’incendie,<br />
d’explosion ou de pollution.<br />
> Suite page 56<br />
52 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
53
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industriels en mettant à votre<br />
disposition de nombreux véhicules<br />
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moyenne ou longue durée. Que vous<br />
soyez professionnels de la voirie, des<br />
réseaux de distribution, du BTP ou de<br />
l’environnement, nous mettons à votre<br />
disposition des véhicules parfaitement<br />
adaptés à votre métier.<br />
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des véhicules, notre FRAIKINLab vous<br />
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54 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2<br />
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55
GÉRER<br />
Prévention des risques :<br />
Quels moyens à déployer ?<br />
La sécurité des personnels travaillant sur un chantier<br />
doit être une priorité pour l’ensemble des professionnels<br />
du BTP.<br />
Parmi les outils dont dispose le chef d’entreprise, le<br />
premier consiste à avoir une organisation de son chantier<br />
en amont de son ouverture.<br />
L’anticipation est un facteur clé de la prévention. Il faut<br />
pouvoir identifier les risques potentiels afin de prévoir<br />
les mesures correctives pour les éviter.<br />
Bien choisir ses outils et ses produits, limiter le travail<br />
en hauteur ou encore utiliser des aides à la manutention<br />
peuvent s’envisager avant la mise en œuvre d’un<br />
chantier.<br />
Il est également essentiel de proposer à chaque professionnel<br />
des équipements de protection individuelle<br />
(EPI) adaptés à chaque métier.<br />
Cependant, fournir des équipements ne suffit pas, il<br />
convient de former ceux qui les utilisent tant sur leur<br />
maniement que sur leur utilité.<br />
En effet, ces équipements, tout particulièrement sous<br />
nos climats, peuvent être perçus comme contraignants.<br />
Si l’entreprise a un rôle essentiel dans la prévention des<br />
risques, il ne faut surtout pas oublier que c’est l’affaire<br />
de tous d’avoir conscience du caractère essentiel de la<br />
prévention dans les entreprises de BTP.<br />
56 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Dossier N°2<br />
Le risque routier en entreprise<br />
Un constat accablant<br />
mais des réponses possibles<br />
Le risque routier est un risque professionnel majeur.<br />
C’est la première cause de décès par accident au travail.<br />
En effet, près de la moitié des accidents mortels du<br />
travail de salariés du régime général sont des accidents<br />
de la route.<br />
De nombreux salariés passent une grande partie de<br />
la journée au volant de leur véhicule dans le cadre<br />
des missions qu’ils effectuent pour leur entreprise et<br />
sont, du fait de leur activité, exposés au risque routier<br />
professionnel.<br />
Il est important de noter que ce risque concerne également<br />
le trajet-travail.<br />
Cet ensemble de risques engendre des coûts directs,<br />
indirects et préjudices immatériels.<br />
Le recueil et l’analyse des données relatives aux accidents<br />
survenus dans l’entreprise permettent de décrire<br />
la sinistralité, d’analyser les causes, les circonstances<br />
et les conséquences des accidents et d’en établir une<br />
typologie.<br />
Dans la pratique, l’étude de la sinistralité, couplée à un<br />
audit de l’entreprise, s’articule sur 4 axes principaux<br />
propres à l’entreprise :<br />
• Le véhicule ;<br />
• Le conducteur ;<br />
• L’environnement ;<br />
• L’organisation de l’entreprise.<br />
Quels objectifs ?<br />
• Respecter la réglementation<br />
La loi impose à tout employeur l’obligation de prendre<br />
toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité<br />
de ses salariés et protéger leur santé physique et<br />
mentale :<br />
- obligation d’élaborer un Document Unique d’Évaluation<br />
des Risques (DUER),<br />
- évaluation des risques professionnels. On y inclut les<br />
Risques Psychosociaux (RPS),<br />
- obligation de mise à jour du Document Unique.<br />
• Travailler les coûts directs et indirects de<br />
l’entreprise<br />
Dans le calcul de la charge liée aux accidents de la<br />
route, il faut comptabiliser :<br />
- les coûts directs : assurances, AT, ITT,<br />
- les coûts indirects : franchises, immobilisation de<br />
véhicules, indisponibilité ou remplacement de salariés,<br />
temps de gestion des dossiers,<br />
- les préjudices immatériels : délais non tenus, mauvais<br />
climat social, perte de clientèle.<br />
Il devient aujourd’hui indispensable, pour prévenir ces<br />
risques, de sensibiliser l’ensemble du personnel au<br />
respect des règles concernant l’alcool au volant, les<br />
limitations de vitesse et plus généralement du Code de<br />
la route, le port de la ceinture de sécurité, l’utilisation<br />
du téléphone, etc.<br />
L’entreprise doit avoir une politique de prévention<br />
applicable aux quatre grands domaines indissociables :<br />
déplacements, véhicules, communications et compétences<br />
(voir encadré).<br />
> Suite page 66<br />
57
Publireportage<br />
CAP’BTP<br />
Encourager la jeunesse guyanaise<br />
à mieux connaître le BTP<br />
Rencontre avec Gaëlle LAPOMPE-PAIRONNE, Présidente de Cap’BTP, association<br />
créée en avril 2019 qui a pour objectif de valoriser le BTP auprès des<br />
jeunes guyanais.<br />
Pouvez-vous présenter Cap’ BTP ?<br />
Le secteur de la construction constitue le principal gisement de développement<br />
économique et d’emplois pour notre territoire. Depuis 2011, le Groupe Image BTP,<br />
sous l’impulsion de la Fédération du Bâtiment et des travaux Publics de la <strong>Guyane</strong><br />
(FRBTPG) et ses partenaires, mène des actions de valorisation et de promotion de<br />
nos métiers auprès des jeunes.<br />
Cap’BTP traduit le regain d’ambition de partenaires concernés par l’acte de<br />
construire : la Caisse de Retraite et de Prévoyance Régionale du BTP, la Caisse Régionale<br />
de Congés Payés du BTP, la Cellule Économique Régionale de la Construction de<br />
<strong>Guyane</strong>, la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral, la Collectivité Territoriale<br />
de <strong>Guyane</strong>, la FRBTPG, le Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification<br />
BTP, le Lycée Polyvalent des Métiers du Bâtiment et des Travaux Publics et de la<br />
Communication Visuelle « Balata », le MEDEF <strong>Guyane</strong>, l’Opérateur Public Régionale<br />
de Formation Continue et l’Insertion Professionnelle et le Régiment du Service Militaire<br />
Adapté de <strong>Guyane</strong>.<br />
58 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Gaëlle Lapompe-Paironne<br />
Comment en êtes-vous devenue la présidente ?<br />
Je dirige deux TPE, l’une spécialisée dans la réalisation de travaux d’assainissement collectif et individuel<br />
et l’autre dans l’entretien des installations. Être à la tête de Cap’BTP est une manière pour moi de<br />
démontrer que les jeunes guyanais en étant formés, peuvent y arriver. C’est aussi une opportunité de<br />
valoriser l’entrepreneuriat au féminin et la diversité des métiers du BTP, de la phase projet à la réalisation<br />
de travaux, dans un secteur d’activité encore très viril.<br />
Quelle sont vos priorités d’action ?<br />
Cap’BTP renouvellera les actions phares conduites par Groupe Image BTP à l’instar des coulisses du<br />
bâtiment, du Prix d’excellence ou encore l’opération « Un jour en entreprise ».<br />
Nous irons à la rencontre des jeunes de l’Ouest et de l’Est Guyanais avant la période des choix d’orientation<br />
afin de présenter nos différents métiers. À travers des actions concrètes et valorisantes, l’enjeu<br />
pour Cap’BTP est ainsi de recréer les conditions essentielles à la construction d’un nouveau contrat de<br />
confiance, entre cette jeunesse en recherche d’un avenir professionnel et nos entreprises en recherche<br />
de compétences.<br />
Cap’BTP<br />
0594 38 56 88<br />
capbtpguyane@gmail.com<br />
59
GÉRER<br />
Communiquer au sein de l’entreprise, sensibiliser<br />
au risque routier professionnel et établir<br />
des protocoles permet de faire de la sécurité<br />
routière une priorité.<br />
Prévenir ce risque c’est bien sûr sensibiliser<br />
l’ensemble du personnel au respect des règles<br />
mais c’est surtout un acte de management qui<br />
passe par la mise en place d’une politique de<br />
prévention s’appliquant dans quatre grands<br />
domaines indissociables, adopté par les partenaires<br />
sociaux en validant un code de bonnes<br />
pratiques concernant :<br />
Les déplacements :<br />
Les déplacements effectués dans le cadre professionnel<br />
dépendent étroitement de l’organisation<br />
du travail mise en place par l’entreprise. Réduire<br />
le nombre et la fréquence des déplacements<br />
diminue l’exposition au risque.<br />
Les véhicules :<br />
Sécurité, entretien et adaptation à l’usage sont les<br />
maîtres mots des véhicules utilisés dans le cadre<br />
professionnel afin d’éviter que ces outils de travail<br />
deviennent des dangers pour leurs utilisateurs.<br />
Les communications mobiles :<br />
Indispensables à toute pratique professionnelle,<br />
les besoins en communication (téléphones, GPS,<br />
géolocalisation) doivent faire l’objet d’une analyse<br />
précise et d’un protocole d’utilisation pour en<br />
garantir l’usage le plus sûr.<br />
Les compétences :<br />
Utiliser un véhicule dans le cadre professionnel<br />
requiert des compétences liées à la conduite et<br />
à l’usage du véhicule. La prévention du risque<br />
routier professionnel passe par la définition de<br />
l’aptitude et la vérification des compétences, mais<br />
60 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
61
GÉRER<br />
méconnaissance des textes chez de nombreux professionnels<br />
et, par voie de conséquence, des dangers qui<br />
existent.<br />
Toutes les entreprises sont concernées ?<br />
Le regard du spécialiste<br />
S.L : Toutes sans exception sont concernées par le risque<br />
routier, que ce soit dans un cadre strictement professionnel<br />
ou pour les trajets domicile-travail. Bien évidemment<br />
les entreprises de transport ont des formations obligatoires<br />
mais toutes les autres doivent le mettre en place.<br />
Sylvain LAUDET est responsable de formation et<br />
expert en sécurité routière pour l’entreprise Hello<br />
Formation à Cayenne.<br />
La prévention des risques routiers est-elle une préoccupation<br />
des chefs d’entreprise en <strong>Guyane</strong> ?<br />
Sylvain LAUDET : Pour être tout à fait honnête, tout reste<br />
à faire dans notre région. Aujourd’hui il y a une grande<br />
Quel est le coût de la mise en place d’une politique<br />
de prévention ?<br />
S.L : Je ne parlerai pas de coût mais plutôt de gain.<br />
Mettre en place une politique de prévention permet à<br />
la structure de faire des économies substantielles sur<br />
l’utilisation de ses véhicules. De plus, les formations dispensées<br />
à ce titre peuvent être prises en charge par les<br />
différents OPCA des entreprises.<br />
> Suite page 66<br />
62 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Brèves<br />
L’aéroport de Cayenne<br />
fait peau neuve<br />
Pour faire face à l’augmentation du flux passagers<br />
(+ 4% par an hors période covid) et se conformer à la<br />
réglementation européenne, la CCI de <strong>Guyane</strong>, gestionnaire<br />
de l’aéroport, engage sous le contrôle de la DGAC<br />
des travaux d’envergure sur les plans de la sécurité, de la<br />
sûreté et du confort des passagers.<br />
N’ayant pas fait l’objet de réfection depuis 2005, la<br />
piste va subir de multiples améliorations, à commencer<br />
par la rénovation du seuil 08 – la zone où les avions<br />
atterrissent. Le montant des opérations, réalisées<br />
entre mai et juin 2021, est estimé à 1 million d’euros.<br />
« Les travaux consistent à reprendre la couche de roulement<br />
et à agrandir les raquettes de retournement et les<br />
taxiways » explique Emmerick Othily, chef du service<br />
technique de l’aéroport Félix Eboué. « Nous profitons<br />
de ces aménagements pour augmenter également notre<br />
capacité d’accueil ». Ainsi de nouveaux gros porteurs<br />
tels que les A350-1000 pourront prochainement<br />
atterrir en <strong>Guyane</strong>. Entre 2022 et 2024, d’autres chantiers<br />
sont planifiés pour un montant de 15 millions<br />
d’euros : reprise du marquage des aires de mouvements,<br />
mise aux normes de la rampe d’approche, du<br />
balisage, des accotements etc.<br />
Sûreté<br />
Concernant la partie « sûreté », l’opération majeure,<br />
d’un montant total de 13 millions d’euros, concerne<br />
la modernisation des convoyeurs bagages départ et<br />
arrivée et l’intégration d’un système EDS (équipement<br />
de protection de sûreté) de niveau 3, soit un dispositif<br />
de contrôle haute technologie, plus performant<br />
qu’un scanner médical. La première phase de travaux<br />
s’étend de janvier à septembre 2021. La seconde<br />
phase, qui prévoit le remplacement des banques<br />
d’enregistrement et du carrousel, sera effectuée entre<br />
octobre 2021 et octobre 2022, sans arrêt de l’exploitation.<br />
Des entreprises guyanaises telles que Batipro<br />
et EEM mais aussi nationales comme Alstef et Visiom<br />
sont engagées dans ce vaste projet.<br />
Confort des passagers<br />
Le confort des passagers n’est pas oublié. Après<br />
la création d’un dépose-minute fin 2020, le poste<br />
d’inspection filtrage sera remplacé dès février pour un<br />
meilleur accueil visuel et fonctionnel. La salle d’embarquement<br />
et le duty free seront aussi réaménagés<br />
cette année. L’entreprise Sol éco a été retenue pour<br />
le changement de revêtement du sol et Dufry, leader<br />
mondial dans le secteur, est chargé de la restructuration<br />
de la boutique hors taxes dont la surface passera<br />
de 60 m2 à 170 m2. « Le but est de reprofiler l’aéroport<br />
afin d’avoir une structure fonctionnelle pour le renouvellement<br />
de la concession en 2022, déclare Olivier Taoumi,<br />
directeur général de la CCI et responsable de l’aéroport<br />
international. Si on a la chance d’avoir la prochaine<br />
concession, nous envisagerons une extension de l’aéroport<br />
vers l’est. L’infrastructure doit être calibrée pour 800 000<br />
à 1 million de passagers à l’horizon 2030 ». En 2019,<br />
559 000 passagers ont atterri à Cayenne. En 2020, le<br />
trafic a chuté de 56 % en raison de la crise sanitaire.<br />
63
Publireportage<br />
PROBOIS, aujourd’hui PBO,<br />
est une entreprise de charpente bois, couverture et<br />
faux plafonds, créée en <strong>Guyane</strong> il y a plus de 10 ans<br />
Agréée QUALIBAT RGE, PBO intervient sur des réalisations de villas<br />
individuelles ou de bâtiments collectifs tant en construction neuve qu’en<br />
rénovation.<br />
Nous avons rencontré Benoît REDIGUERE, Responsable de PBO, pour avoir<br />
sa vision de l’entreprise et de son évolution. Certifié CERTIBAT, Benoît<br />
REDIGUERE a plus de 20 ans d’expérience dans les activités de charpente<br />
bois et couverture sur l’ensemble du territoire guyanais.<br />
Votre entreprise est aujourd’hui un acteur essentiel sur<br />
votre marché, quelles en sont les raisons ?<br />
Notre succès, c’est le reflet de la satisfaction de nos clients, des architectes et des<br />
maîtres d’ouvrage. Il démontre le professionnalisme et la qualité de nos collaborateurs<br />
et notre attachement à respecter les engagements pris.<br />
Nous avons su réaliser les investissements nécessaires en matériels, tout particulièrement<br />
en matière de sécurité. Le succès de PBO, c’est la reconnaissance de la qualité<br />
du résultat dans les délais et les coûts.<br />
Pourquoi changer d’enseigne en passant de PROBOIS à PBO ?<br />
PROBOIS était depuis ses débuts une entreprise composée de très bons artisans ; depuis<br />
deux ans, nous avons œuvré pour l’industrialiser et, pour accompagner ce changement,<br />
nous avons décidé de changer le sigle de PROBOIS en PBO.<br />
64 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Comment est structurée votre entreprise ?<br />
PBO, ce sont de petites équipes structurées autour d’un chef d’équipe aussi bien sur les chantiers qu’à<br />
l’atelier. PBO a la chance d’être située au cœur de la zone de Collery avec un atelier de taille et plus<br />
de 1000 m2 de hangars de stockage couverts. Nous avons investi cette dernière année plus de 400 k€<br />
en équipements de transport et de levage : des nacelles, une grue sur remorque, un camion grue et de<br />
matériels de sécurité.<br />
Vous allez vous installer à Saint-Laurent du Maroni, quelles y sont vos<br />
perspectives ?<br />
Dans notre métier, il faut être près de ses équipes et de ses chantiers ; pour nous, il n’est pas concevable<br />
de gérer durablement Saint-Laurent depuis Cayenne. Dans six mois, nous créerons PBO avec une<br />
unité de 600m2 et des espaces de stockage ; elle sera dotée des équipements de transport et levage<br />
nécessaires et recrutera localement une dizaine de collaborateurs.<br />
Plus généralement, comment envisagez-vous le développement de PBO ?<br />
Sereinement, nous allons aussi mettre en service à Cayenne une machine-outil<br />
à commande numérique, une seconde est prévue à Saint-Laurent en 2021.<br />
Cet investissement de près de 500 k€ a été décidé pour renforcer<br />
l’industrialisation de PBO ; il s’accompagne d’un renforcement<br />
des effectifs et des compétences<br />
de notre bureau d’étude.<br />
PBO<br />
Immeuble Jumbo Center<br />
ZI Collery<br />
Cayenne<br />
0594 28 24 24<br />
65
GÉRER<br />
Dossier N°3<br />
Les Risques Psycho Sociaux<br />
(RPS) en entreprise<br />
Une réalité à prendre en compte<br />
dans la gestion des ressources<br />
humaines<br />
Tous ces facteurs sont susceptibles d’avoir<br />
de lourdes conséquences pour les salariés, et<br />
donc, pour l’entreprise.<br />
RPS : comprendre les causes<br />
Ces risques peuvent également être liés,<br />
car un environnement stressant peut<br />
provoquer des conflits entre les collaborateurs<br />
et ces conflits engendreront<br />
des agressions. Les risques peuvent avoir<br />
des conséquences diverses qui peuvent<br />
être irréversibles pour les salariés et les<br />
entreprises. Les causes sont nombreuses et<br />
complexes car de nombreux facteurs en<br />
sont à l’origine.<br />
Pour en citer quelques-uns :<br />
- Facteurs environnementaux (éclairage,<br />
nuisances sonores, chaleur, insécurité au<br />
travail)<br />
- Facteurs organisationnels (horaires de<br />
travail non adaptés, répartition des tâches<br />
non équilibrée, demandes et exigences<br />
élevées, absence d’autonomie)<br />
- Facteurs relationnels (management,<br />
manque de cohésion, manque de reconnaissance<br />
au travail)<br />
- Facteurs de situation de travail (précarité<br />
de l’emploi, changements permanents).<br />
Les risques peuvent<br />
avoir des conséquences<br />
diverses qui peuvent<br />
être irréversibles pour les<br />
salariés et les entreprises<br />
66 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
67
GÉRER<br />
Ces risques peuvent avoir des conséquences diverses<br />
qui peuvent être irréversibles pour les salariés et les<br />
entreprises.<br />
Pour les salariés :<br />
- Des troubles du sommeil, des troubles musculosquelettiques<br />
(TMS), des dépressions et, dans les cas<br />
les plus extrêmes, des tentatives de suicide.<br />
Pour les entreprises :<br />
- L’absentéisme, un climat social dégradé, une rupture<br />
de la communication avec les représentants<br />
du personnel et salariés, des mouvements de grève,<br />
une baisse de la productivité, du chiffre d’affaires,<br />
une dégradation de l’image de marque, difficulté de<br />
recrutement…<br />
RPS : Connaître les conséquences<br />
Celles-ci sont nombreuses, et notamment :<br />
Le stress<br />
La définition du stress selon l’accord national interprofessionnel<br />
de 2008 : “Un état de stress survient<br />
lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une<br />
personne a des contraintes que lui impose son environnement,<br />
et la perception qu’elle a de ses propres<br />
ressources pour y faire face.”<br />
Il faudra veiller à bien faire la distinction entre le stress<br />
dit aigu et le stress dit chronique.<br />
En effet, le stress aigu correspond à une adaptation<br />
nécessaire de l’organisme d’une personne à la suite<br />
d’une menace. Ce stress n’est pas forcément mauvais<br />
et il ne comporte pas de lourdes répercussions si<br />
toutefois il est à court terme.<br />
Le stress chronique quant à lui est très mauvais pour<br />
l’organisme puisqu’il maintient ce dernier en surrégime.<br />
De ce fait, si ce stress perdure dans le temps, les<br />
répercussions au niveau de la santé peuvent devenir<br />
irréversibles<br />
L’épuisement professionnel, dit “burnout”<br />
Le syndrome d’épuisement professionnel, appelé<br />
communément burnout, est un trouble dépressif<br />
caractérisé par « un sentiment de fatigue intense,<br />
de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des<br />
résultats concrets au travail ».<br />
Il est caractérisé par l’apparition de trois symptômes :<br />
l’épuisement émotionnel, le désinvestissement de<br />
la relation, ainsi qu’une diminution du sentiment<br />
d’accomplissement personnel au travail.<br />
Les personnes touchées par un burnout ressentent<br />
un stress intense, qui les épuise et les exténue d’un<br />
point de vue physique comme mental. Ils ont énormément<br />
de mal à s’en remettre.<br />
L’auteur Freudenberger avait nommé de façon imagée<br />
ce syndrome d’épuisement professionnel dans les<br />
années 80, en le désignant comme un burnout, autrement<br />
dit comme « une maison qui brûle, se consumant<br />
de l’intérieur ».<br />
« Le burnout, c’est un cumul de facteurs : psychologique,<br />
physique, moral, mental. Manque de respiration,<br />
tremblement, sensation de vide, épuisement total,<br />
mauvaise alimentation, sommeil 24h sur 24 ».<br />
Les suicides au travail<br />
On constate chez la personne susceptible de se<br />
suicider les mêmes signes avant-coureurs de ceux de<br />
la dépression, et un fort sentiment de désespoir et<br />
d’une incapacité à s’en sortir.<br />
Le renfermement sur soi-même ou encore une forte<br />
culpabilité sont autant de signes qui prouvent l’apparition<br />
d’un risque suicidaire.<br />
Selon l’INRS, les suicides qui ont lieu dans le cadre<br />
même du lieu travail constituent un phénomène assez<br />
récent. Ce sont des actes généralement prémédités.<br />
On estime à près de 300 à 400 personnes qui se<br />
donneraient volontairement la mort au travail tous<br />
les ans, en France. Parmi cette population, 73%<br />
d’hommes et 27% de femmes sont concernés.<br />
68 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S<br />
La brique du BTP<br />
partout en <strong>Guyane</strong><br />
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69
GÉRER<br />
Les violences, agressions<br />
et incivilités au travail<br />
L’agence européenne pour la sécurité́ et<br />
la santé au travail (EU-OSHA) définit les<br />
violences comme étant « des insultes, des<br />
menaces, des agressions physiques ou psychologiques<br />
exercées contre une personne sur<br />
son lieu de travail ».<br />
Les violences peuvent s’exprimer selon<br />
différents degrés. En effet, on parlera d’incivilités<br />
s’il s’agit d’un manque de respect envers<br />
une personne en termes de comportements<br />
ou encore d’intonations, tandis qu’on parlera<br />
d’agressions physiques ou verbales s’il s’agit<br />
de coups portés à autrui ou encore d’insultes<br />
prononcées envers l’autre.<br />
Comment combattre les risques psycho-sociaux ?<br />
C’est une démarche tout à fait accessible dès lors que<br />
ces risques sont pris en compte. Il faut tout d’abord les<br />
évaluer, c’est le point de départ qui conditionne la qualité<br />
du plan d’actions que l’on peut définir par la suite et qui<br />
va engager l’employeur.<br />
Il est important de savoir que l’employeur est tenu à<br />
une obligation de résultat et pas seulement de moyen<br />
concernant la préservation de la santé de ses collaborateurs.<br />
3 questions à Maeva SAMOS, consultante en RPS<br />
Quels conseils donner à nos lecteurs ?<br />
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ainsi<br />
que votre activité ?<br />
J’ai une formation initiale en psychologie du travail que<br />
j’ai complétée par diverses formations de management<br />
et de spécialisations en prévention des risques et en<br />
démarche qualité au fil des années. J’ai eu des postes à<br />
responsabilité avant de décider de fonder mon propre<br />
cabinet en <strong>Guyane</strong>. Aujourd’hui je suis spécialisée dans<br />
la gestion des risques RH avec une expertise concernant<br />
les risques psycho-sociaux.<br />
J’en énoncerai 3 principaux :<br />
- l’humain est une richesse essentielle dans une organisation<br />
de travail, pensez à en prendre soin !<br />
- plus que de prévenir les risques, faites la promotion de<br />
la qualité de vie au travail dans votre organisation, ça<br />
rapporte durablement<br />
- dans le monde de demain les rapports au travail devront<br />
être réinventés. Nous devons faire en sorte que le<br />
temps consacré au travail ne soit pas qu’une contrainte,<br />
nous devrons réapprendre à travailler ensemble pour<br />
réussir ensemble.<br />
70 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Brèves<br />
Construction d’une cité judiciaire<br />
à Saint Laurent du Maroni<br />
Celle-ci doit comprendre à la fois le centre pénitentiaire<br />
qui pourrait accueillir 500 détenus, ainsi qu’un<br />
Palais de justice et des équipements annexes tels que<br />
les équipes des Services pénitentiaires d’insertion et<br />
de probation (SPIP) et de la Direction de la protection<br />
judiciaire de la jeunesse (DPJJ).<br />
Ce projet, qui devrait se bâtir sur une surface de 25<br />
hectares, s’inscrit dans le cadre des engagements issus<br />
des accords de <strong>Guyane</strong> du 21 avril 2017.<br />
Situé au carrefour Margot, à l’intersection de la RN1<br />
et de la RD9, cette cité judiciaire représente un budget<br />
de plus de 160 millions d’euros.<br />
Les premiers coups de pioches ne devraient intervenir<br />
avant, au mieux, courant 2022.<br />
En effet de nombreuses questions restent encore en<br />
suspens, tout particulièrement sur l’aspect lié à l’intégration<br />
environnementale du projet.<br />
Rendu architectural, qualité de vie pour les différents<br />
utilisateurs, consommation d’énergie sont autant de<br />
points qui resteront à éclaircir pour sortir ce projet<br />
de terre, lui qui est une illustration des besoins croissants<br />
de l’Ouest guyanais en termes d’équipements<br />
publics.<br />
Mont Soula :<br />
Un parc urbain<br />
paysager<br />
unique en<br />
<strong>Guyane</strong><br />
Parc urbain du<br />
Mont Soula<br />
Le Mont Soula s’inscrit<br />
dans 3 ha de parc aménagé<br />
par des espaces<br />
de jeux, de convivialité,<br />
sportif et de promenade.<br />
> Suite page 72<br />
71
Brèves<br />
C’est une réalisation unique en termes d’aménagement<br />
d’espace public et ludique pour tous en <strong>Guyane</strong>.<br />
Il représente 30 000 m3 de terre végétale issue<br />
du périmètre de l’opération. Il a été modelé en 3<br />
terrasses.<br />
L’EPFA <strong>Guyane</strong> et la Mairie de Macouria ont décidé<br />
de valoriser ce site, le végétaliser et l’équiper pour en<br />
faire un élément central et attractif du parc urbain. La<br />
ZAC de Soula est la plus importante de France avec<br />
2 600 logements, est composée de trois quartiers à<br />
10 km du centre de Macouria et de Cayenne. Cette<br />
nouvelle centralité s’articule autour de Cœur de Soula,<br />
Portes de Soula (pose de la 1ère pierre du « village<br />
entreprises » dans l’OIN <strong>Guyane</strong> en février 2019)<br />
et Rives de Soula. Ils sont reliés les uns aux autres et<br />
accueilleront à terme, environ 10 000 habitants.<br />
72 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Brèves<br />
Extension du siège de la CTG<br />
Le siège de la Collectivité Territoriale de <strong>Guyane</strong><br />
(CTG), situé dans le quartier de Suzini à Cayenne,<br />
accueillera d’ici la fin 2021 trois nouveaux bâtiments.<br />
Depuis la fusion du conseil régional et du conseil départemental<br />
en 2016, la CTG souhaite en effet créer<br />
une véritable cité administrative, cohérente, globale<br />
et efficiente pour répondre aux besoins des agents et<br />
des usagers. Cette extension permettra de réorganiser<br />
les services de manière optimale, d’améliorer les<br />
conditions de travail et de répondre de façon plus<br />
adaptée aux sollicitations des citoyens. Réalisés par<br />
l’entreprise Nofrayane, les travaux ont débuté en<br />
2020 et se poursuivent avec une organisation adaptée<br />
au contexte de crise COVID-19.<br />
D’un montant de 19,5 M€, la construction de ces<br />
infrastructures a pour objectif de réunir 300 agents<br />
des pôles Affaires Européennes et Ressources<br />
Humaines - entre autres - actuellement répartis sur<br />
plusieurs sites de l’île de Cayenne du fait de manque<br />
de surface disponible. Le but est également de réduire<br />
les frais de location immobilière.<br />
« Ces travaux d’extension constituent un de mes engagements<br />
phares car je souhaite regrouper les agents<br />
de la CTG sur un site unique pour un meilleur accueil<br />
des administrés » a déclaré Rodolphe Alexandre, le<br />
président de la Collectivité, lors d’une visite de chantier<br />
en présence des élus et des agents en octobre<br />
dernier.<br />
73
AGIR<br />
Médipôle<br />
Développement de l’offre<br />
de santé dans l’Ouest<br />
guyanais, pleins feux<br />
sur un projet innovant<br />
Situé au sud de la ZAC Saint Maurice à Saint<br />
Laurent du Maroni, la construction d’un pôle<br />
santé est engagée par le groupe <strong>Guyane</strong> Santé,<br />
en partenariat avec la SENOG (1), aménageur<br />
historique de la ville, ce sera le Médipôle de<br />
l’Ouest guyanais.<br />
74 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2<br />
(1) SENOG : Société d’Economie mixte du Nord-Ouest Guyanais
L’emplacement a été sélectionné pour sa proximité<br />
du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG)<br />
mais également afin de profiter de la dynamique liée<br />
à la construction d’un nouveau quartier et permettre<br />
de faire face à l’engorgement des urgences au CHOG<br />
tout en restant dans un même périmètre. Il doit<br />
accentuer l’attractivité sanitaire de la région.<br />
Au-delà d’un aspect purement lié au développement<br />
de l’offre de soins sur le bassin de la CCOG, il semble<br />
important de s’intéresser à ce projet d’envergure,<br />
structurant et porteur de nombreuses créations<br />
d’emploi.<br />
Ce projet, d’une superficie de 4.500 m², doit voir le<br />
jour au cours de l’année 2024 et comprendra :<br />
• Un hôpital de jour avec ses bureaux de consultations<br />
de professionnels de la Santé et consultations<br />
de télémédecine<br />
• Un hôpital de jour avec son plateau technique<br />
de soins de suite et réadaptation avec des équipements<br />
de dernières technologies<br />
• Un laboratoire d’analyses médicales<br />
• Un cabinet d’imagerie médicale<br />
• Une pharmacie<br />
• Un centre d’optique<br />
• Un espace balnéothérapie<br />
• Une cafétéria, lieu d’accueil pour les familles, parcours<br />
santé extérieur, animations régulières, jardins<br />
fleuris et arborés.<br />
> Suite page 78<br />
75
76 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
77
AGIR<br />
Le Médipôle de l’Ouest Guyanais permettra de renforcer l’accès aux soins à partir<br />
d’un projet local, mutualiser les ressources médicales et non médicales et coordonner<br />
les prises en charge dans un contexte sanitaire tendu. Ce projet s’ouvrira aussi sur le<br />
renforcement de la télésanté et de la téléexpertise.<br />
L’opération représente, travaux et études, 15 millions d’euros avec un délai de 3 ans et<br />
s’inscrit dans le cadre du développement de l’ensemble du territoire de la CCOG.<br />
78 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
79
AGIR<br />
L’état de la santé et de l’accès<br />
aux soins dans l’Ouest guyanais<br />
Les populations de <strong>Guyane</strong> sont soumises à un large<br />
éventail de pathologies infectieuses et tropicales, à des<br />
problématiques de santé de pays occidentalisés (les<br />
maladies cardio-vasculaires et les cancers représentent<br />
les premières causes de décès), couplées à celles<br />
résultant de la précarité ou de déterminants propres à<br />
la migration.<br />
Il existe peu d’indicateurs de santé spécifiques déclinés<br />
dans l’Ouest guyanais, mais lorsqu’ils sont disponibles,<br />
ils sont souvent plus défavorables que pour le territoire<br />
Centre-littoral. Ainsi, on observe des taux de prévalence<br />
de l’anémie pendant la grossesse et de naissances<br />
prématurées plus élevés, des intoxications au plomb<br />
plus importantes, une cascade des soins du VIH plus<br />
défavorable.<br />
Tous les rapports et les études sur le secteur sanitaire<br />
ou médico-social en <strong>Guyane</strong> font état de moyens inégalement<br />
répartis, favorisant majoritairement les agglomérations<br />
de Cayenne et de Kourou au détriment de<br />
Saint-Laurent du Maroni. Aux carences de l’offre et de<br />
personnels viennent s’ajouter des problèmes d’accès<br />
aux droits et aux soins qui dépassent le champ de la<br />
santé : isolement géographique de certaines populations,<br />
multilinguisme, déficience des services publics<br />
(poste, réseau téléphonique, transport public, etc.).<br />
Source : Santé Publique 2020/2-3<br />
80 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
RÉNOVER<br />
Loto du<br />
patrimoine<br />
Troisième édition<br />
Pour rappel, le Loto du patrimoine a pour<br />
vocation de récolter des fonds permettant<br />
la restauration et l’entretien de bâtiments et<br />
monuments du patrimoine français.<br />
Stéphane Bern, responsable de la Mission<br />
patrimoine avait établi une liste des projets de<br />
la mission 2020.<br />
Au financement des 18 projets prioritaires,<br />
présentés en juin, 101 projets de maillage<br />
ont été ajoutés ultérieurement, dont<br />
quelques-uns dans les Outremer.<br />
Voici les bâtiments retenus<br />
pour la <strong>Guyane</strong> et les Antilles.<br />
81
RÉNOVER<br />
<strong>Guyane</strong><br />
Restauration de l’église Saint-Joseph d’Iracoubo<br />
Ses fresques intérieures lui valent d’être déjà classée<br />
aux monuments historiques.<br />
Chaque année, des milliers de visiteurs admirent le travail<br />
réalisé par le Bagnard Huguet dans ce bâtiment qui<br />
date de la fin du XIXème siècle.<br />
La construction de l’église St Joseph résulte d’un long<br />
et patient travail mené à bien par le Père Raffray et<br />
les habitants d’Iracoubo.<br />
Jusqu’en 1888, les offices religieux étaient célébrés<br />
dans un ancien hangar à coton prêté par la veuve d’un<br />
colon, Mr Jacquet. Ce local s’avérait malheureusement<br />
trop chaud, mal ventilé, peu équipé.<br />
Aussi, dès son arrivée en 1886, le Père Raffray<br />
entreprend la construction d’une nouvelle église.<br />
Les travaux, débutés en 1887 durèrent six ans. Côté<br />
financement, les fonds alloués par le clergé étant<br />
insuffisants, le Père Raffray offrit 5 000 francs et les<br />
habitants firent des dons en tous genres : matériaux,<br />
main d’œuvre, argent. Une fois l’édifice réalisé, le<br />
Père Raffray voulut en faire une église unique en y<br />
apportant une décoration intérieure qualitative. Pour<br />
cela, il prit en assignation un bagnard nommé Pierre<br />
Huguet, artisan peintre. Et de 1892 à 1898, Huguet<br />
va se consacrer à peindre et recouvrir les 600 m²<br />
de surface intérieure. Le plafond, le chœur, la nef, les<br />
chevets, les piliers, tout cet espace architectural est<br />
recouvert de fresques dont le style se rattache à l’art<br />
naïf avec des thèmes iconographiques provenant de<br />
l’imagerie populaire.<br />
Son état actuel<br />
Installé sur le premier cordon sablonneux parallèle au<br />
littoral, l’édifice est construit entièrement en brique<br />
sur un soubassement de 80 cm de haut. Les pathologies<br />
dues à l’humidité persistante concernent principalement<br />
les extérieurs.<br />
Les soubassements, les enduits et les menuiseries<br />
présentent des manques et des éléments cassés. La<br />
clôture en bois est en mauvais état. A l’intérieur, les<br />
sols présentent des marques blanches dues à des<br />
remontées de sels consécutives au mauvais drainage<br />
des eaux pluviales.<br />
Les travaux à prévoir<br />
Ils concerneront la mise en valeur des abords et la<br />
bonne conservation de l’édifice, à savoir :<br />
- restauration de la clôture et des menuiseries<br />
- remise en peinture des élévations extérieures<br />
- révision de l’évacuation des eaux pluviales<br />
- modification de l’ensemble du système<br />
d’éclairage du<br />
décor peint.<br />
82 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Guadeloupe<br />
Restauration de la Maison Zévallos<br />
L’habitation Zévallos est une ancienne exploitation<br />
agricole sucrière située au Moule.<br />
Un site chargé d’histoire<br />
Le site de Zévallos rassemble l’une des premières<br />
sucreries industrielles de la Caraïbe ainsi qu’une maison<br />
de style Louisianais, construite vers 1850. C’est<br />
l’une des rares architectures de briques et de fer de<br />
la Guadeloupe. Sur environ 2 ha, le site témoigne<br />
de l’évolution économique de la Guadeloupe et de<br />
l’histoire de son peuplement à partir du XVIIe siècle.<br />
Histoire traversée par celle des premiers colons<br />
puis des esclaves pour finir par l’arrivée de la maind’œuvre<br />
d’origine indienne.<br />
La petite histoire<br />
La Maison Zévallos et le Musée St-John Perse à<br />
Pointe-à-Pitre sont des «habitations jumelles». Elles<br />
auraient été commandées par un riche planteur de<br />
coton Louisianais. Mais elles ne sont jamais arrivées<br />
à bon port. Une tempête endommagea gravement<br />
le navire qui les transportait et elles auraient été<br />
vendues aux enchères au port de Pointe-à-Pitre. La<br />
légende raconte que la structure métallique de la<br />
demeure proviendrait des ateliers Eiffel.<br />
La Maison Zévallos apparaît sur les plans du domaine<br />
à partir de 1870.<br />
Son état actuel<br />
La demeure requiert une intervention urgente car<br />
c’est tout l’édifice qui risque de s’effondrer à cause<br />
d’une structure particulièrement fragilisée par la<br />
corrosion.<br />
Des infiltrations d’eau dans les éléments structurels et<br />
dans les éléments en brique provoquent des fissures<br />
importantes et des perforations sur les poteaux. Ces<br />
détériorations sont accentuées par les évènements<br />
climatiques et sismologiques.<br />
Les travaux à prévoir<br />
Une première tranche de travaux déjà réalisés<br />
concernait la mise en sécurité de la cheminée industrielle<br />
de Zévallos.<br />
Les opérations suivantes concernent la réparation de<br />
la maison :<br />
- Restauration de l’ensemble de la structure métallique<br />
(remplacement de 70% des éléments)<br />
- Démolition des coursives extérieures, des planchers<br />
intérieurs et remplacement par un sol en bois<br />
- Restauration des boiseries intérieures et éléments<br />
de décoration (lustres, zinguerie, etc.)<br />
- Démolition des ouvrages tardifs en pierre<br />
- Restauration de la charpente<br />
Grâce à la démolition des ouvrages tardifs, la demeure<br />
sera restaurée à son état d’origine.<br />
Projets de réhabilitation<br />
Le choix de réhabiliter la maison souligne le potentiel<br />
qu’elle représente aujourd’hui encore avec la mise en<br />
place :<br />
- d’un chantier valorisant les savoir-faire ancestraux<br />
(tailleur de pierre, forgeron, etc.), ouvert au grand<br />
public et à des publics en réinsertion professionnelle ;<br />
- d’un projet culturel et d’un travail de scénographie<br />
pour accueillir un public plus large dans le cadre de<br />
visites (touristes et population locale) ;<br />
- un spectacle de son et lumière (vidéo-mapping)<br />
pour créer une animation nocturne dans le Nord<br />
Grande-Terre ;<br />
- un projet économique viable autour d’une brasserie<br />
artisanale.<br />
83
RÉNOVER<br />
Martinique<br />
L’église du Sacré-Cœur de Balata<br />
L’église s’élève au milieu d’une végétation luxuriante<br />
proposant un panorama exceptionnel sur la campagne<br />
environnante.<br />
Dressée face à la baie de Fort-de-France, sa position<br />
centrale fait de l’église du Sacré-Cœur de Balata une<br />
halte touristique incontournable en Martinique.<br />
L’église, est communément appelée « le Montmartre<br />
Martiniquais ». En effet, il s’agit d’une réplique partielle<br />
au 1/5ème de la célèbre Basilique Montmartre de<br />
Paris.<br />
Elle a été construite entre 1923 et 1925 d’après<br />
l’œuvre de deux architectes parisiens, Charles Wulfflef<br />
et Aloïs Verrey, qui ont choisi de mêler le béton<br />
armé à l’andésite locale et de riches décorations de<br />
mosaïque. Cet édifice propose une interprétation<br />
tropicalisée de son style romano-byzantin et conserve<br />
certains aspects comme la grande coupole. Un<br />
journal paroissial édité pendant toute la durée de la<br />
construction représente une documentation précieuse.<br />
L’état actuel<br />
L’église est dans un état de péril avancé, sa construction<br />
n’étant pas adaptée au climat local, l’édifice subit<br />
de graves infiltrations d’eau.<br />
Les travaux prévus<br />
- Tranche 1 : restauration des clos et couvert,<br />
travaux de mise hors d’eau, restauration des bétons<br />
et confortement, sécurisation des niveaux hauts du<br />
clocher<br />
- Tranche 2 : travaux de confortement et de mise aux<br />
normes avec restauration des intérieurs (sols carrelés,<br />
art campanaire, peintures)<br />
- Tranche 3 : travaux d’achèvement de la restauration<br />
générale avec la restauration du mobilier liturgique.<br />
Les sites dits de « maillage »<br />
dans l’outre-mer :<br />
GUADELOUPE<br />
Maison Liensol<br />
à Basse-Terre<br />
(971)<br />
MARTINIQUE<br />
Habitation Céron<br />
au Prêcheur<br />
(972)<br />
GUYANE<br />
Maison du directeur<br />
du bagne des îles<br />
du Salut à Cayenne<br />
(973)<br />
84 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
85
DÉCOUVRIR<br />
Nouveautés<br />
Trois déclinaisons existent : bas carbone, très bas<br />
carbone et ultra bas carbone. Toutes présentent des<br />
propriétés de résistance et de pérennité quasi équivalentes<br />
et leurs coûts sont sensiblement les mêmes, ou<br />
presque pour la version la moins chargée en émission<br />
de CO2.<br />
Les formulations de ces bétons incorporent des additions<br />
minérales et mettent l’accent sur l’utilisation de<br />
laitier moulu au lieu de clinker.<br />
Cette réponse est significative quant aux exigences<br />
de la réglementation environnementale (stratégie<br />
nationale bas-carbone) fixant l’objectif de neutralité<br />
carbone en 2050.<br />
Vinci Construction a lancé<br />
« Exegy », sa gamme de béton<br />
à faible empreinte carbone<br />
Il faut savoir que le béton est responsable, dans son<br />
secteur, d’environ 52% des émissions.<br />
Conformément à ses ambitions environnementales,<br />
Vinci Construction a mis au point des bétons qui<br />
polluent moins.<br />
Dans un premier temps, ils seront utilisés sur les<br />
chantiers du groupe (en France et à l’international)<br />
avec pour objectif d’atteindre 90 % d’utilisation dans<br />
leur réalisation d’ici 2030. Et progressivement, ils<br />
deviendront accessibles à l’ensemble des acteurs de la<br />
construction.<br />
Par rapport à celle des bétons traditionnels, leur<br />
formule permet de réduire jusqu’à 70% les émissions<br />
de CO2.<br />
86 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Scania lance sa gamme de<br />
camions hybrides rechargeables<br />
et tout électriques<br />
Le camion tout électrique Scania (BEV) à batterie qui<br />
permet un fonctionnement 100 % sans émissions et<br />
100 % du temps. Il est doté d’un pack de batteries de<br />
165 à 300 kWh pour le moteur électrique de 230<br />
kW, soit l’équivalent de 310 ch. Choix possible entre<br />
cinq ou neuf batteries, assurant une autonomie allant<br />
jusqu’à 250 km. Une batterie est placée dans l’ancien<br />
tunnel moteur (thermique), les autres (quatre ou huit)<br />
batteries étant placées le long du châssis.<br />
Le camion hybride rechargeable de Scania (PHEV)<br />
tire ses forces à la fois de la chaîne cinématique électrique<br />
et du moteur à combustion. Il parcourt de longues<br />
distances en mode thermique et poursuit jusqu’à<br />
60 km supplémentaires en mode électrique. Une<br />
combinaison qui réduit considérablement l’impact climatique.<br />
Comme cette version hybride rechargeable<br />
dispose également d’un moteur thermique, l’espace<br />
disponible pour les batteries est moindre. Il est donc<br />
équipé de trois batteries pour une puissance installée<br />
de 90 kWh.<br />
Les batteries sont faciles à charger (en CC 130 kW)<br />
à l’aide d’un connecteur CCS (Combined Charging<br />
System). 55 minutes suffisent pour charger l’option<br />
à cinq batteries et 100 minutes pour l’option à neuf<br />
batteries. Entre-temps, les batteries sont rechargées<br />
en continu pendant les déplacements grâce à la récupération<br />
de l’énergie au freinage.<br />
87
DÉCOUVRIR<br />
Les camions hybrides rechargeables et<br />
tout électriques hautes performances<br />
se concentrent initialement sur les<br />
applications urbaines, notamment la<br />
distribution vers les commerces de<br />
détail. Mais bientôt, ils seront aussi<br />
utilisés pour le transport long courrier<br />
et la construction.<br />
La marque a pour objectif de lancer<br />
des véhicules électriques couvrant<br />
l’ensemble de la gamme tout au long<br />
de l’année.<br />
88 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
89
Publireportage<br />
T.S.V <strong>Guyane</strong><br />
Location-vente de matériel<br />
de chantier avec opérateurs<br />
Arrivé de Martinique en <strong>Guyane</strong> en 2016 au sein d’une entreprise de<br />
location-vente pour y développer son activité, Thierry Jean-Bart décide<br />
en 2018 de créer T.S.V <strong>Guyane</strong>. Connaisseur du territoire et des entreprises<br />
qui y évoluent, il reprend en 2019 la partie guyanaise de son<br />
ancien employeur et diversifie son activité.<br />
Un accompagnement<br />
du début<br />
à la fin du<br />
projet<br />
T.S.V <strong>Guyane</strong> (Thierry Service Vente <strong>Guyane</strong>) propose la location-vente de<br />
matériel de chantier avec mise à disposition d’opérateurs, pour toutes sortes<br />
de chantiers, et également du matériel de sécurité, la mise en place de coffrages<br />
(dalles Grid Flex entre autres), grues, et étaiements. De nombreuses entreprises<br />
de gros-œuvre sous-traitent à TSV <strong>Guyane</strong> la partie coffrage de leurs chantiers.<br />
Outre la mise à disposition de matériel spécialisé, Thierry Jean-Bart propose un<br />
accompagnement du début à la fin du projet. Etude technique, conseil, suivi et<br />
finalisation du chantier, « je suis en permanence sur le terrain » explique Thierry.<br />
Dans une logique de développement responsable, T.S.V s’attache « à embaucher<br />
le maximum de jeunes Guyanais, à les former, pour qu’ils puissent prendre le relai<br />
dans le développement de notre territoire. » C’est en faisant principalement appel<br />
au Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA) que Thierry trouve ses opérateurs.<br />
« En <strong>Guyane</strong>, nous avons tout ce qu’il faut, et il serait dommage de ne pas faire<br />
appel à cette jeunesse dynamique et qui souhaite réussir professionnellement. Il faut<br />
leur faire confiance, leur donner leur chance et leur montrer la voie. » L’entreprise<br />
compte déjà une trentaine de salariés.<br />
90 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Être au plus près<br />
des entreprises de<br />
toutes tailles qui<br />
peuvent faire appel<br />
à ses services<br />
T.S.V développe par ailleurs son offre sur l’Ouest, où la<br />
demande est de plus en plus forte (chantiers de logements<br />
en particulier). Antenne en cours de création à<br />
Saint-Laurent prévue pour le 1er semestre 2021, afin<br />
d’être au plus près des entreprises de toutes tailles qui<br />
peuvent faire appel à ses services. « Nous travaillons<br />
aussi bien avec des PME et des artisans qui ont besoin<br />
de groupes électrogènes, de compresseurs et autre petit<br />
matériel de BTP. »<br />
T.S.V <strong>Guyane</strong><br />
ZI Collery 1<br />
Cayenne<br />
0594 31 76 92<br />
tsv.guyane@outlook.fr<br />
tsv-guyane-location-vente-materiels-btp.com<br />
91
92 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
93
Publireportage<br />
SPS<br />
votre entreprise de surveillance et de gardiennage<br />
pour la protection des biens et des personnes<br />
SPS, créée en 2008, s’appuie sur les compétences d’une équipe expérimentée et<br />
rigoureuse pour être une référence dans le monde de la sécurité en <strong>Guyane</strong>.<br />
Les atouts de SPS résident particulièrement dans la notion d’écoute et de<br />
conseil avec la volonté de bien connaître les rouages de la sécurité et de l’environnement<br />
des clients.<br />
L’adaptation à cette clientèle diversifiée (administrations, collectivités, grande distribution,<br />
événements sportifs et culturels …) se fait également par la mise à<br />
disposition de personnel qualifié et formé aux spécificités rencontrées.<br />
L’ambition de SPS c’est l’engagement d’une équipe motivée et dynamique qui<br />
saura répondre à toutes les interrogations de ses partenaires afin de :<br />
• Prévenir les risques.<br />
• Trouver la solution de gardiennage et de surveillance adaptée à votre situation.<br />
• Mettre en place les techniques appropriées.<br />
94 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
SPS, des services diversifiés<br />
Fort d’un réseau de partenaires ayant des compétences et des outils spécifiques en matière de<br />
prévention et de secours à personne, SPS est capable de s’adapter aux besoins de sa clientèle.<br />
SPS s’adapte à toute circonstance en proposant des intervenants maîtrisant les règles de bonne<br />
gestion des foules et des risques majeurs en matière de sécurité.<br />
Surveillance, Protection, Sécurité Incendie, Malveillance<br />
Quelques-unes des missions de SPS :<br />
• Accueil, filtrage, et contrôle aux entrées et sorties<br />
• Circuit de contrôle à l’intérieur des locaux<br />
• Ronde de surveillance et de sécurisation ponctuelle<br />
• Lutte contre la démarque inconnue<br />
• Expertise et vérification des moyens d’alarme, de protection et de communication.<br />
• Intervention, lutte contre l’incendie.<br />
Respect de la réglementation, un engagement de SPS<br />
Tous les agents de prévention et sécurité de SPS sont formés :<br />
• SST ou L’AFPS (Attestation de Formation aux Premiers Secours)<br />
• Techniques d’interventions, Self défense professionnelle, législation, déontologie permettant d’appréhender<br />
et de contrôler tout individu dangereux pour le mettre hors d’état de nuire tout en<br />
restant dans le cadre légal (42 heures).<br />
• CQP APS (Certificat de Qualification Professionnelle d’Agent de Prévention et de Sécurité).<br />
SPS est une entreprise guyanaise qui investit pour donner les moyens à ses équipes d’intervenir<br />
en toute sécurité. Comme le souligne son dirigeant, M. Elain DRELON : « Nous devons toujours<br />
avoir le regard tourné vers l’avenir. C’est le travail que nous menons actuellement avec la volonté de<br />
développer une offre de vidéosurveillance performante. C’est également notre objectif que de permettre<br />
aux jeunes de notre pays de se former pour travailler dans le secteur important qu’est celui de la sécurité.<br />
SPS a, là aussi, l’ambition d’accompagner les générations futures à bien se former. »<br />
SPS<br />
BP 161 - 97 357 Matoury Cedex<br />
sps97320@hotmail.fr<br />
95
DÉCOUVRIR<br />
Visières ?<br />
Plus que jamais, la protection et les questions d’hygiène<br />
et de santé sont primordiales. Afin de garantir<br />
une protection optimale aux professionnels sur les<br />
chantiers, deux PME Protect Homs et RBL Pro-actives<br />
ont conçu des visières universelles d’hygiène. Clipsées<br />
sur un casque de chantier ou une casquette, ces<br />
visières offrent une protection adéquate.<br />
Riou Glass lance un verre<br />
auto-désinfectant anti-coronavirus<br />
Le confinement a permis à certaines entreprises de<br />
réinventer leurs produits en innovant afin d’envisager<br />
une reprise des activités en toute sécurité. L’entreprise<br />
Riou Glass en fait partie en présentant Hygia-<br />
Glass, un verre auto-désinfectant.<br />
Verre, film transparent, plexiglass... ces matériaux permettent<br />
de cloisonner les espaces chez les commerçants<br />
et dans les entreprises recevant du public. Riou<br />
Glass, une entreprise spécialisée dans le travail du<br />
verre a réussi à le rendre « auto-désinfectant ».<br />
96 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
97
DÉCOUVRIR<br />
Techniquement : à l’intérieur du vitrage, se trouve une<br />
fine couche de microparticules métalliques. La paroi<br />
reliée à une alimentation électrique permet de faire<br />
monter progressivement la température. Pour une<br />
simple fonction de chauffage, elle augmente entre<br />
20° et 45°C. Mais pour la nouvelle gamme, l’objectif<br />
est d’éliminer le virus en atteignant une température<br />
nettement supérieure. Une technologie automatisable<br />
et invisible puisqu’elle doit conserver la transparence,<br />
fonction première du verre.<br />
Cette gamme, déjà disponible à la vente, est déclinée<br />
en 3 versions en verre extra-clair trempé de sécurité,<br />
faciles à poser et amovibles : écran de protection<br />
tout en verre, verre avec supports métalliques, vitrage<br />
équipé de protections d’angle vitrées. Ce verre peut<br />
être fabriqué sur-mesure ou dans des dimensions<br />
standardisées.<br />
Pour concevoir ce nouveau type de verre, l’entreprise<br />
s’est appuyée sur la technologie de vitrage chauffant<br />
par rayonnement.<br />
Le verre d’ « HygiaGlass » – le nom de cette nouvelle<br />
gamme - est chauffé à une température de 70° C à<br />
intervalle régulier, ce qui permet une « auto-désinfection<br />
». Même poussé à cette température extrême,<br />
ce verre ne présente aucun risque de brûlure pour<br />
l’homme.<br />
Pour faire barrière au virus, la technologie s’appuie<br />
sur les études scientifiques montrant que le Covid-19<br />
perd son potentiel infectieux lorsqu’il est soumis à<br />
une température de 65°C durant 5 à 10 minutes<br />
(technique utilisée en milieu médical pour désinfecter<br />
le matériel).<br />
Un produit d’avenir. Car pour protéger la population<br />
des virus ou bactéries, les architectes et designers<br />
devront nécessairement intégrer cette notion de<br />
protection sanitaires dans leurs créations, surtout<br />
dans les hôpitaux, hôtels, restaurants, bureaux, transports<br />
publics (aéroports, gares, trains, métros, bus...),<br />
magasins... Cette solution en verre, matériau noble,<br />
qualitatif, recyclable à l’infini, offre de nombreux avantages<br />
par rapport au plexiglas, que ce soit en termes<br />
d’esthétique, d’hygiène, de facilité d’entretien ou de<br />
durabilité.<br />
Du béton luminescent,<br />
fonctionnel et ludique !<br />
Il suffit d’ajouter d’autres matériaux au mélange initial<br />
composé de ciment, de gravier, de sable et d’eau pour<br />
renforcer certaines propriétés ou même en concevoir<br />
d’autres. La preuve, dans le nouveau béton luminescent,<br />
lors du coulage des ingrédients, sont introduits<br />
de petits éléments (sortes de cailloux) enrobés d’un<br />
produit spécifique, soit des agrégats phosphorescents.<br />
Durant la journée, ils absorbent les rayons UV qu’ils<br />
restituent la nuit et dont les effets peuvent durer<br />
98 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
entre 6 et 10 h, en fonction de la durée d’ensoleillement,<br />
l’heure du coucher du soleil et la qualité de la<br />
nuit. Et d’ailleurs, plus elle est noire, plus la restitution<br />
est lumineuse.<br />
D’autre part, le lavage vigoureux de ce béton (résistant<br />
et pérenne) permet de valoriser réellement les<br />
granulats photoluminescents, dès qu’ils sont secs. Par<br />
ailleurs cette technique s’applique à tous les types de<br />
béton : bouchardé, désactivé ou poli.<br />
Une technologie idéale pour marquer et sécuriser des<br />
espaces extérieurs assombris la nuit et pour égayer<br />
les paysages nocturnes ou donner une toute autre<br />
dimension aux sols, aux chemins, aux pistes cyclables,<br />
aux bâtiments et ouvrages d’art.<br />
Trailer Innovation Award<br />
pour la remorque RBTS<br />
Le constructeur Scheuerle s’est vu remettre un «Trailer<br />
Innovation Award 2021» pour la remorque RBTS<br />
développée pour le transport de pales d’éoliennes de<br />
80 m ou plus. Le jury salue une utilisation simple et<br />
rapide grâce à un système plug-and-play.<br />
Le RotorBladeTransportSystem (RBTS) a décroché<br />
ce prix dans la catégorie Châssis notamment grâce<br />
à son concept innovant permettant de transporter<br />
(en toute sécurité) des éléments d’éoliennes de plus<br />
en plus grandes. La solution a été développée en<br />
collaboration avec Vestas, spécialiste des solutions<br />
énergétiques durables, et se présente sous le concept<br />
combinant une «dolly jeep» à deux essieux, avec<br />
dispositif de rotation libre et une remorque à quatre<br />
essieux.<br />
99
Agenda<br />
Dans un contexte sanitaire<br />
particulier, les salons annoncés<br />
et les dates avancées peuvent<br />
ne pas être respectés<br />
Allemagne<br />
BAU<br />
Salon professionnel international des matériaux et<br />
équipement de construction, et de la rénovation<br />
de bâtiments<br />
• Munich<br />
1 au 16.01.2021<br />
R + T<br />
Salon professionnel des volets déroulants, portes<br />
et portails et protections contre le soleil<br />
• Stuttgart<br />
23 au 27.02.2021<br />
Argentine<br />
BATEV FEMATEC<br />
Salon international de la construction et de la<br />
maison<br />
La Rural Predio Ferial<br />
• Buenos Aires<br />
Du 30/6 au 3/7<br />
Autriche<br />
BAUEN & ENERGIE MESSE<br />
Salon pour le bâtiment sain et écologique, la<br />
modernisation, la rénovation<br />
Messezentrum Wien (Vienna Exhibition Centre)<br />
• Vienne<br />
Du 11 au 14/11<br />
Belgique<br />
BIENNALE INTÉRIEUR<br />
Biennale intérieure spécialisée en design contemporain,<br />
expositions et manifestations annexes...<br />
Kortrijk Xpo - Doorniksesteenweg 216<br />
• Kortrijk<br />
Du 21 au 25 octobre<br />
Chine<br />
ISH CHINA<br />
Salon international du chauffage, de l’hygiène et de<br />
la climatisation<br />
New China International Exhibition Center<br />
• Pekin<br />
Mai 2021<br />
Dubai<br />
HARDWARE & TOOLS<br />
Salon de l’est sur les machines, outils et matériels<br />
Int. Convention and Exibition Centre<br />
• Dubai<br />
7 au 9/6<br />
Espagne<br />
CONSTRUTEC<br />
SALON DE LA CONSTRUCTION<br />
Parque Ferial Juan Carlos 1<br />
• Madrid<br />
Mai 2021<br />
BBB-CONSTRUMAT<br />
Salon international du bâtiment et la construction<br />
Parc d’expositions de Gran Via<br />
• Barcelone<br />
Juin 2021<br />
100 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
101
Agenda<br />
France<br />
SALON BEPOSITIVE<br />
Salon professionnel de la transition énergétique et<br />
numérique des bâtiments et des territoires.<br />
• Lyon<br />
Février 2021<br />
SIFA<br />
(Salon Interprofessionnel du Froid et de ses<br />
applications)<br />
Cité internationale de Lyon<br />
• Lyon<br />
6 au 8 avril<br />
FOIRE DE PARIS<br />
Construction & rénovation, cheminée, jardin, piscine,<br />
spa, véranda, ameublement, décoration...<br />
Porte de Versailles<br />
• Paris<br />
Avril 2021<br />
FORUM BOIS CONSTRUCTION<br />
Grand Palais Ephémère - Champs-de-Mars<br />
• Paris<br />
Du 15 au 17/7<br />
BIENNALE D’ARCHITECTURE ET DE<br />
PAYSAGE<br />
Expositions, installations, débats, performances...<br />
• Versailles<br />
Juin 2021<br />
PARKOPOLIS<br />
Les rencontres internationales du stationnement<br />
et de la mobilité<br />
Porte de Versailles<br />
• Paris<br />
Juin 2021<br />
BATIMAT + IDEOBAIN<br />
Salon international de la construction<br />
• Paris Nord - VILLEPINTE<br />
Du 15 au 19/11<br />
APS ALARMES PROTECTION SÉCURITÉ<br />
Le salon de la sécurité et de la sûreté<br />
Paris Porte de Versailles Pavillon 5.1<br />
• Paris<br />
Du 28 au 30/9<br />
SALON DE L’IMMOBILIER DE LYON -<br />
RHÔNE-ALPES<br />
Salon de l’immobilier Rhône-Alpes avec constructeurs-promoteurs<br />
Cité Centre des Congrès<br />
• Lyon<br />
Octobre 2021<br />
VIVING - LES SALONS DE L’HABITAT<br />
TOULOUSE<br />
5 univers: amélioration de son habitat, ameublement<br />
et décoration, ENR, jardin, piscine<br />
Parc des Expositions<br />
• Toulouse<br />
Octobre 2021<br />
ESOPE<br />
Exposition Internationale des Equipements sous<br />
Pression<br />
Palais des Congrès<br />
• Paris<br />
6 et 7/10<br />
JOURNÉE DE LA CONSTRUCTION<br />
Journée professionnelle et conviviale des partenaires<br />
de l’acte de bâtir<br />
Allianz Riviera<br />
• Nice<br />
Avril 2021<br />
HYDROGAIA<br />
Salon International de l’eau<br />
Parc des expositions<br />
• Montpellier<br />
Mai 2021<br />
INTERCLIMA + ELEC<br />
Salon du génie climatique, électrique, du froid,<br />
énergies nouvelles...<br />
• Paris Nord - VILLEPINTE<br />
Du 16 au 19/11<br />
102 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
103
104 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
105
Publireportage<br />
BTR Rénovations Bâtiments<br />
Martha BAINO, une femme dans le bâtiment<br />
Après une première partie de carrière dans le milieu ambulancier, pendant<br />
près de 10 ans à Kourou, Martha BAINO décide de retourner dans<br />
sa ville natale afin d’y développer une activité qui puisse bénéficier à tous.<br />
Et c’est dans les travaux de rénovation qu’elle s’engage, avec comme ambition<br />
première de proposer ses services sur le Fleuve.<br />
Martha BAINO :<br />
En 2012, lorsque j’ai créé Multiservices du Fleuve, j’avais l’intention d’offrir du travail<br />
aux jeunes de l’Ouest tout en proposant un service « plus local » que les grandes<br />
entreprises déjà sur place. L’idée était de montrer que les jeunes du fleuve pouvaient<br />
être sérieux et faire du bon boulot, dans leur propre bassin de travail.<br />
Comment Multiservices du Fleuve<br />
est-il devenu BTR Rénovation Bâtiment ?<br />
A partir de 2014, nous nous sommes concentrés sur St-Laurent, en répondant aux<br />
demandes de nos premiers clients (la Siguy entre autres), et avons pris le nom de BLT<br />
Multitravaux. Ce premier chantier nous a permis de nous faire connaître et de développer<br />
notre activité sur les communes environnantes. Au fil des années, nous avons<br />
fait nos preuves, en accomplissant plusieurs missions pour les différents bailleurs, mais<br />
aussi pour des structures publiques (CCOG, CTG, CHOG, mairie).<br />
106 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
En 2018, six ans après<br />
avoir débuté notre activité,<br />
nous nous sommes développés<br />
et avons commencé<br />
plusieurs chantiers de<br />
rénovation sur tout l’Ouest,<br />
d’Iracoubo à Maripasoula.<br />
C’est à ce moment que<br />
nous sommes devenus BTR<br />
Rénovation Bâtiment.<br />
Travailler sur le Fleuve reste<br />
donc un objectif pour vous ?<br />
Oui ! Et il n’est pas le seul. L’Ouest est une<br />
zone difficile pour travailler, il faut être sur le<br />
pont à tout instant. Le recrutement est compliqué,<br />
et j’aimerai former des apprentis.<br />
Le milieu de la rénovation ne s’y prête pas trop - nous travaillons tous corps de métiers (plomberie, peinture, électricité,<br />
carrelage, faux plafonds PVC, menuiserie bois et aluminium, toiture, étanchéité) – mais je pense pouvoir proposer un<br />
premier poste dès 2021.<br />
Être une femme cheffe d’entreprise, dans le BTP, est-ce un ‘handicap’ en 2020 ?<br />
Tout est question de volonté. L’exigence du travail bien fait, les finitions de qualité, et la persévérance sont nos maîtres<br />
mots. Une fois que l’on prouve à ses clients que l’on est digne de leur confiance, être une femme ne change rien. Si<br />
ce n’est, peut-être, la connaissance de « l’usage du domicile » qui justifient des choix que n’auraient peut-être pas<br />
les hommes. (*rires*).<br />
BTR Rénovation Bâtiments<br />
N° 5B Rue Victor Schoelcher - St Laurent du Maroni<br />
0694 48 07 27<br />
btr-renov.bat@orange.fr - blt-multitravaux@orange.fr<br />
107
OSER<br />
Féminisation<br />
du secteur du BTP<br />
Les secteurs industriels employant des femmes ne<br />
sont pas nombreux aux Antilles. Récemment à la<br />
Martinique, le recrutement de maçonnes finisseuses<br />
sur un vaste chantier a pourtant répondu à une<br />
volonté de mixité des emplois.<br />
108 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
À St Martin, une formation a permis à plusieurs<br />
femmes d’obtenir leur qualification d’assistante en<br />
gestion administrative et technique des TPE/PME du<br />
BTP.<br />
En effet, au lendemain d’Irma, Constructys - seul opérateur<br />
de compétences agréé sur le territoire - avait<br />
décidé d’investir dans la formation. Forcément premier<br />
secteur d’activités à reprendre, le BTP devenait<br />
une nécessité vu les circonstances.<br />
Et le manque de main d’œuvre a révélé la nécessité<br />
de former des demandeurs d’emplois ou de reconvertir<br />
certains travailleurs du tourisme, secteur à<br />
l’arrêt après le passage de l’ouragan. Ainsi, en partenariat<br />
avec Pôle Emploi et organisée par Formation<br />
Accompagnement Conseil, cette formation a été<br />
mise en place : 400 heures réparties entre des cours<br />
théoriques et des stages en entreprises. De quoi offrir<br />
à chaque postulante l’opportunité d’une meilleure<br />
immersion dans le monde professionnel.<br />
chantiers, elles ne représentent que 7,4 % ! A y regarder<br />
de plus près, on voit que 19 % des ingénieurs<br />
du BTP et 5 % des conducteurs de travaux sont des<br />
femmes. Mais elles ne sont que 0,7 % parmi les chefs<br />
de chantiers…<br />
Le secteur du bâtiment et du BTP est un domaine<br />
où les hommes parviennent à maintenir un entre-soi<br />
excluant souvent les femmes. Et les idées reçues sont<br />
nombreuses. Vient en premier lieu la force physique,<br />
en particulier dans le gros œuvre.<br />
Ainsi, on trouve peu de femmes en plomberie (0,31 %),<br />
maçonnerie (0,27 %), charpente (0,33 %), ou couverture<br />
(0,32 %). En revanche, en peinture, les femmes<br />
représentent 4,2 % du métier.<br />
Mais il faut reconnaître que ces cas de figure restent<br />
encore très rares. Trop rares. Si la part des femmes<br />
dans le bâtiment progresse, les chiffres restent néanmoins<br />
très bas. Bien que des lois existent, les entreprises<br />
ne les respectent pas toujours : pour rappel,<br />
toute société a des obligations en termes d’égalité<br />
professionnelle.<br />
Quelques chiffres<br />
On constate que la catégorie où la proportion des<br />
femmes progresse le plus rapidement est celle des<br />
cadres. Plus le niveau d’une formation est élevé, plus<br />
le nombre de femmes augmente. Dans l’Hexagone,<br />
elles représentent plus de 50 % à des postes de direction<br />
ou de codirection, 10,5 % des effectifs techniques<br />
et d’encadrement. Mais sur les postes exercés sur<br />
En 2018, toujours dans l’Hexagone, les femmes<br />
représentaient 12 % des salariés du bâtiment, mieux<br />
qu’en 2000 où elles n’atteignaient que 8,6 %. Selon le<br />
syndicat patronal de l’artisanat du bâtiment, on note<br />
une augmentation de 4,6 % des femmes salariées<br />
dans le bâtiment entre 2007 et 2017.<br />
La mixité encouragée<br />
par plusieurs initiatives<br />
Des initiatives ont été lancées par des syndicats ou<br />
des entreprises souhaitant renforcer l’attractivité des<br />
métiers du BTP conjugués au féminin. Notamment<br />
chez Vinci et Colas qui s’étaient fixé pour objectif<br />
d’atteindre la proportion de 25 % à 30 % de femmes<br />
cadres fin 2020.<br />
109
OSER<br />
Autre exemple, le partenariat de Bouygues Construction<br />
avec l’Association «Elles Bougent» dont l’ambition<br />
est d’encourager des étudiantes à s’orienter vers<br />
des carrières d’ingénieures ou de techniciennes.<br />
L’association Bâtir au féminin (BAF), fondée en 2006 à<br />
Montpellier est une structure qui permet aux femmes<br />
professionnelles du BTP de s’entraider et de faire<br />
connaître le savoir-faire des femmes dans ce secteur.<br />
Le projet européen « Women Can Build » quant à<br />
lui a pour perspective de favoriser l’intégration, de<br />
décloisonner les bornes socio-culturelles en augmentant<br />
l’intérêt des femmes pour le secteur du BTP<br />
ainsi que de susciter des vocations chez des femmes<br />
en reconversion. Comment ? Par le biais de publications,<br />
de parcours d’orientation, de plates-formes de<br />
formation…<br />
Des campagnes de communication valorisantes pour<br />
la place des femmes dans le secteur du BTP, à l’image<br />
des Trophées de la femme dans le Bâtiment, mettent<br />
également en avant des parcours inspirants pour<br />
provoquer l’attirance de jeunes générations.<br />
Des mutations dans le secteur<br />
favorisent la mixité<br />
Les progressions technologiques et logistiques, la<br />
mécanisation des tâches, l’adaptation des dispositifs de<br />
manutention ont largement contribué à améliorer les<br />
conditions de travail. Ainsi, les métiers, même ceux qui<br />
induisent de la manutention, ne réclament plus autant<br />
de force physique qu’auparavant et deviennent tout à<br />
fait accessibles aux femmes. De même que les engins<br />
de chantier sont de plus en plus fonctionnels pour<br />
tous les types de travailleurs.<br />
Les femmes, plus à l’aise, deviennent aussi plus efficaces<br />
à tous les postes d’exécution, d’encadrement et<br />
de direction.<br />
110 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
111
OSER<br />
Lorsqu’elle a des facilités à travailler en équipe, qu’elle<br />
recherche des responsabilités et affirme son autonomie,<br />
une femme ayant les compétences requises<br />
assume n’importe quel métier du BTP.<br />
Un autre élément en faveur de la féminisation relève<br />
d’une demande de plus en plus récurrente d’une main<br />
d’œuvre formée, organisée, apte à gérer ses travaux<br />
dans le respect des normes et des règles de sécurité.<br />
Des aptitudes très féminines.<br />
Pour une entreprise du BTP, la présence<br />
de femmes donne une image moderne<br />
Les chefs d’entreprise apprécient grandement la<br />
présence des femmes dans le secteur du BTP, selon<br />
la FFB. Leur présence est appréciée par les commanditaires<br />
des chantiers car elles semblent rassurantes.<br />
Autres qualités soulignées, leur rigueur, leur retenue<br />
(contrairement à certains éléments masculins qui<br />
peuvent être grossiers) et leur méticulosité. Elles<br />
apportent un regard neuf et une image moderne<br />
de l’entreprise du BTP. Elles sont aussi dotées d’une<br />
grande patience, de beaucoup de diplomatie et ont<br />
un rôle pacificateur sur les chantiers, d’après la thèse<br />
de Stéphanie Gallioz, doctorante en sociologie du<br />
travail et des rapports sociaux de sexe.<br />
D’autre part, il semble que les femmes qui intègrent<br />
des entreprises de BTP soient souvent très formées.<br />
Elles ne viennent pas au bâtiment par hasard, au<br />
contraire, elles développent des méthodes de travail<br />
très abouties et apportent un regard neuf sur certaines<br />
pratiques et usages.<br />
112 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Côté salaires<br />
On est encore loin de l’égalité<br />
femmes-hommes au niveau<br />
du salaire. Aujourd’hui,<br />
dans le secteur du bâtiment,<br />
les salaires féminins sont<br />
en moyenne 25 % plus bas<br />
que les salaires masculins.<br />
Là aussi, des règles ont été<br />
mises en place par le gouvernement.<br />
Pour rappel en<br />
France, les femmes gagnent<br />
en moyenne 9% de moins<br />
que les hommes à compétences<br />
et poste égaux. Et<br />
l’écart grimpe à 27% tous<br />
postes confondus.<br />
L’avenir<br />
Les métiers du BTP sont<br />
porteurs d’avenir et représentent<br />
une opportunité<br />
pour les femmes. Y compris<br />
à la Martinique où la Fédération<br />
française du bâtiment<br />
a initié, pour la première<br />
fois, en octobre dernier,<br />
«Les coulisses du BTP».<br />
L’occasion pour les professionnels<br />
du secteur de faire<br />
découvrir leur métier et, qui<br />
sait, de susciter des vocations<br />
chez les hommes et<br />
les femmes.<br />
113
OSER<br />
Cette démarche est motivée<br />
par la difficulté de recruter du<br />
personnel dans un secteur qui<br />
peine à trouver de jeunes professionnels<br />
capables de prendre<br />
la relève dans des métiers où les<br />
acteurs vieillissent et prennent<br />
leur retraite. Une formidable<br />
opportunité pour les jeunes<br />
femmes de s’inscrire dans une<br />
filière porteuse.<br />
Certes, le chemin à parcourir<br />
reste encore long avant que<br />
la parité devienne réalité. Les<br />
obstacles relatifs aux préjugés et<br />
aux idées reçues sur la profession<br />
sont toujours vifs, mais<br />
tendent à s’amenuiser grâce à<br />
une professionnalisation qui s’intensifie<br />
et des actions mises en<br />
place par les autorités publiques,<br />
les fédérations du BTP.<br />
Dans son ouvrage « Force physique et féminisation<br />
des métiers du bâtiment », Stéphanie Gallioz<br />
explique aussi que « …dans le bâtiment, la conception<br />
du travail a longtemps voulu séparer le productif et l’improductif.<br />
Le vrai travail est le labeur manuel qui requiert<br />
une certaine force physique, celle de l’homme. Les activités<br />
de chantier sont les seules fonctions valorisées et<br />
considérées comme productives. La partie administrative<br />
ou les fonctions études qui se déroulent dans un bureau<br />
ne semblent pas productives car pour travailler dans les<br />
métiers de chantier, il faut de la force physique, ce qui ne<br />
semble pas être inscrit dans la génétique féminine.<br />
Si la force physique apparaît à l’évidence comme la<br />
raison première de la non-possibilité de féminiser<br />
certains métiers, il reste alors à concentrer les femmes<br />
sur certaines fonctions, telles que la finition, la peinture,<br />
l’électricité et dans une moindre mesure la menuiserie.<br />
Il faut, pour comprendre l’inscription des femmes dans<br />
ces métiers, mobiliser la relation qui existe entre force<br />
physique et usage de la technique… »<br />
114 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Témoignage<br />
de Laurence Perez<br />
Elle travaille dans le BTP<br />
et a accepté de répondre<br />
à nos questions.<br />
115
OSER<br />
Quel métier exercez-vous et depuis<br />
combien de temps travaillez-vous dans<br />
le secteur du BTP ?<br />
Laurence Perez : Actuellement je suis associée et<br />
cogérante de la Société Pieux ML. J’exerce à la fois des<br />
fonctions administratives et financières, ainsi que des<br />
fonctions plus techniques : prédimensionnement, chiffrage,<br />
dialogues avec les ingénieurs, suivi de chantier… Cela fait<br />
maintenant 10 années que je travaille dans le BTP et plus<br />
spécifiquement dans le domaine des fondations.<br />
Quelles études avez-vous faites ?<br />
Dès le lycée j’aurais souhaité suivre un cursus plus technique<br />
mais cela n’a pas été jugé possible par l’administration<br />
scolaire : seule fille au milieu des garçons, on m’a<br />
demandé de rester dans une voie plus générale. J’ai donc<br />
fait un bac général scientifique puis une école de commerce,<br />
avant de me spécialiser en finance des entreprises.<br />
Pour quelle raison avez-vous<br />
suivi cette voie ?<br />
A l’époque, l’école de commerce était considérée comme<br />
une voie royale, d’autant plus que j’ai pu la coupler à des<br />
études au Royaume Uni. Avant de me lancer sur le marché<br />
du travail, j’ai cependant veillé à me spécialiser dans la<br />
finance, afin de me libérer du côté un peu trop « généraliste<br />
» de mes 4 premières années d’étude.<br />
Quel a été votre parcours professionnel ?<br />
J’ai d’abord été analyste financier pour une multinationale<br />
américaine, puis finance manager pour une PME<br />
irlandaise. J’ai aussi été propriétaire-gérante d’un hôtel restaurant<br />
en station de ski ! En arrivant dans les Antilles, j’ai<br />
exercé un métier plus administratif auprès de la direction<br />
du groupe Loret Telecom, après un premier passage rapide<br />
dans le BTP (groupe Vinci).<br />
Depuis 2008, je suivais attentivement l’évolution de Martin<br />
LABERGE, qui lui a toujours été dans le BTP. Dès 2010<br />
j’ai su me rendre indispensable auprès de ses différentes<br />
entreprises et nous avons concrétisé notre association<br />
en 2014, en créant Pieux ML (ML comme Martin et<br />
Laurence).<br />
Vos études étaient-elles en adéquation<br />
avec votre métier actuel ?<br />
Oui. Complètement en adéquation car je peux apporter<br />
à notre PME toute l’expertise juridique, administrative et<br />
financière qui fait souvent défaut aux petites entreprises<br />
du BTP. L’apprentissage du vocabulaire et du processus<br />
technique s’est fait sur le tas. J’ai aussi eu la chance de<br />
suivre une formation sur la construction parasismique –<br />
proposée par la DEAL.<br />
Avez-vous rencontré des difficultés pour<br />
vous faire accepter, en tant que femme,<br />
là où vous êtes ?<br />
Cela était compliqué en métropole ou en Belgique, le BTP<br />
ne voyant dans les femmes qu’une jupe ou bien quelqu’un<br />
qui allait créer des complications.<br />
116 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
117
OSER<br />
Etrangement, je me suis sentie mieux considérée aux Antilles<br />
et en <strong>Guyane</strong> – peut-être parce que je suis plus âgée,<br />
probablement parce que les femmes y sont souvent le<br />
moteur des familles – mais aussi parce que mes interlocuteurs<br />
savent que mon associé (et là je parle autant de son<br />
expérience que de sa masculinité !) se repose beaucoup<br />
sur moi, y compris pour bien des aspects techniques.<br />
Pensez-vous que féminiser le secteur du<br />
BTP peut le faire évoluer ?<br />
Définitivement. Principalement pour promouvoir l’organisation<br />
en amont et le sens du détail, par opposition aux<br />
regards masculins qui souvent dessinent les grandes lignes<br />
sans toujours prendre garde aux détails. Des détails qui<br />
parfois deviennent de vrais grains de sable…<br />
Avez-vous tendance à promouvoir les<br />
femmes quand il s’agit de recruter ou<br />
de trouver des partenaires ?<br />
Oui, parce que nous avons encore besoin de femmes pour<br />
parvenir à la parité dans notre entreprise. Mais aussi<br />
parce qu’en tant que chef d’entreprise, je sais que des<br />
femmes à des postes clés vont m’éviter de devoir faire du<br />
micro-management.<br />
Pensez-vous que les femmes s’engagent<br />
plus dans leurs missions ?<br />
Non, ce n’est pas automatique. C’est à mon avis une<br />
question de caractère – et aussi cela dépend grandement<br />
du niveau de responsabilisation offert par l’employeur.<br />
Pensez-vous que malgré les nouvelles<br />
technologies et la mécanisation,<br />
les femmes sont encore défavorisées<br />
pour une question physique ?<br />
Il est évident que certains postes du BTP demandent plus<br />
de force physique. Mais il reste pour les femmes tous les<br />
autres postes : le critère principal sera souvent la maitrise<br />
d’une compétence technique particulière alliée à la capacité<br />
à s’organiser – comme pour les hommes en fait !<br />
118 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
119
OSER<br />
Pensez-vous que l’entre-soi masculin<br />
influence encore la frilosité à engager<br />
des femmes dans le secteur du BTP ?<br />
J’ai envie de croire que cet aspect est relégué aux discussions<br />
de comptoir.<br />
Dans les réunions d’équipe de notre petite structure, on<br />
sent un grand respect dans les relations hommes-femmes,<br />
certainement dû au fait que la Direction est paritaire et<br />
donne l’exemple.<br />
Avez-vous fait l’objet de remarques<br />
ou de réflexions sur le fait d’être une<br />
femme dans le BTP ? Avez-vous une<br />
anecdote ?<br />
Ça remonte à très longtemps… Lors de la construction<br />
de ma première maison, j’ai passé beaucoup de temps<br />
sur le chantier : j’avais 25 ans et je posais beaucoup de<br />
questions ! Au début, l’équipe (exclusivement masculine, du<br />
chantier à l’architecte – à l’exception d’une secrétaire) a<br />
cru que je serais « la pénible de service ». Puis la méfiance<br />
s’est effacée, ils ont fini par entendre la pertinence de<br />
mes propos – et la collaboration a fini par être des plus<br />
chaleureuses et pleine d’égards ! Car les hommes du BTP<br />
sont aussi galants.<br />
Êtes-vous fière d’appartenir à cette<br />
filière d’avenir ?<br />
J’adore mon milieu de travail, j’y suis beaucoup plus à l’aise<br />
que dans certains milieux trop féminisés à mon goût.<br />
Les possibilités y sont infinies, l’évolution est constante : oui,<br />
je suis fière de ma filière pleine d’avenir.<br />
Qu’aimeriez-vous dire aux hommes qui<br />
estiment que les femmes ne sont pas<br />
taillées pour des métiers du BTP ?<br />
Que leur mode de pensée est rétrograde, que leur regard<br />
sur leur métier est étriqué, qu’ils passent certainement à<br />
côté d’axes majeurs d’amélioration !<br />
Pensez-vous que les femmes apportent<br />
un regard neuf et une image moderne<br />
de l’entreprise du BTP ?<br />
Je pense que c’est la complémentarité hommes/femmes<br />
qui forme le duo gagnant : dans tous les métiers, qu’ils<br />
soient réputés réservés aux hommes ou aux femmes,<br />
cette différence de fonctionnement mérite d’être exploitée.<br />
Constatez-vous qu’à travail égal,<br />
les femmes sont encore sous-payées<br />
par rapport aux hommes ?<br />
Oui, c’est encore très souvent le cas. Souvent, les femmes<br />
s’autocensurent, comme si c’était un combat perdu<br />
d’avance. Les hommes décideurs feraient bien de leur<br />
tendre la main, dans l’intérêt de l’efficacité de leur structure<br />
! Qu’on soit homme ou femme, la valorisation et la<br />
reconnaissance sont des moteurs puissants.<br />
120 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Le mot du Président<br />
L’artisanat, première<br />
entreprise de <strong>Guyane</strong><br />
Depuis mon élection au mois de janvier 2018,<br />
en tant que Président de la chambre de métiers<br />
et de l’artisanat de <strong>Guyane</strong>, je me suis attaché<br />
à faire évoluer l’image de l’artisan en rappelant<br />
qu’un artisan c’est avant tout un chef d’entreprise.<br />
L’artisanat est la première entreprise<br />
de <strong>Guyane</strong> avec 7000 artisans, qui créent de<br />
l’emploi, créent du lien social, redonnent vie aux<br />
quartiers et forment des apprentis.<br />
L’artisan, c’est d’abord l’intelligence de la main :<br />
une composante de notre patrimoine immatériel<br />
qui se transmet par l’apprentissage dans<br />
cette relation unique qui lie l’apprenti à son<br />
maître d’apprentissage… mais l’artisan c’est<br />
aussi un gestionnaire : une dimension souvent<br />
mal appréhendée par les artisans ; le rôle de<br />
la chambre de métiers et de l’artisanat prend<br />
ici tout son sens, car elle doit accompagner le<br />
créateur d’entreprise tout au long de son parcours<br />
par de la formation et du conseil.<br />
L’acquisition de compétences en ingénierie est<br />
cruciale pour une entreprise artisanale. Il en va<br />
de son développement et de sa pérennité. C’est<br />
un point d’autant plus important qu’en <strong>Guyane</strong><br />
nous vivons un état de crise économique<br />
permanent : baisse des marchés, diminution des<br />
marges, problèmes de trésorerie… sans oublier<br />
le développement de la concurrence déloyale<br />
ou encore l’instabilité fiscale et sociale.<br />
Malgré tous ces freins, la chambre de métiers<br />
et de l’artisanat de <strong>Guyane</strong> enregistre une<br />
augmentation des créations d’entreprises<br />
artisanales en 2019 ; il est vrai que les<br />
enquêtes d’opinion montrent que les Guyanais<br />
ont confiance en leurs artisans. C’est d’ailleurs<br />
ce que j’ai ressenti lors du dernier salon<br />
YANARTISANAT (8, 9 et 10 novembre dernier à<br />
Matoury) : le fort attachement de la population<br />
guyanaise pour sa production locale.<br />
Mon devoir en tant que Président de la<br />
chambre de métiers et de l’artisanat de <strong>Guyane</strong><br />
est de protéger le secteur de l’artisanat. C’est<br />
pourquoi j’ai favorisé la création de la Coopérative<br />
du Bâtiment de <strong>Guyane</strong> (CBG). La coopérative<br />
du bâtiment permet aux artisans de<br />
développer leurs activités en répondant à des<br />
marchés publics plus importants. La coopérative<br />
permet aux artisans de se former en gestion,<br />
mais aussi de préparer leurs entreprises à la<br />
digitalisation et les accompagner à rechercher<br />
de nouveaux financements.<br />
Face à une concurrence internationale débridée,<br />
je suis convaincu que le développement de nos<br />
entreprises artisanales en outre-mer passe par<br />
la mise en commun de nos forces vives au sein<br />
de groupements.<br />
Mon ambition est de créer par filière artisanale<br />
des coopératives capables de relever les<br />
défis économiques du territoire et permettre à<br />
l’artisanat de rester la première entreprise de<br />
<strong>Guyane</strong>.<br />
Roberto OSSEUX<br />
Président de la chambre de métiers<br />
et de l’artisanat de <strong>Guyane</strong><br />
121
Publireportage<br />
CMA <strong>Guyane</strong><br />
La Covid-19 a donné un coup<br />
de boost à l’artisanat !<br />
Si 2020 a été une année difficile pour le monde économique, le retour des consommateurs<br />
vers les circuits courts a permis de valoriser l’image de l’artisanat, et avec elle,<br />
celle de l’apprentissage, dont la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de <strong>Guyane</strong> est<br />
le premier partenaire.<br />
« L’apprentissage, c’est être sûr d’avoir un emploi. »<br />
Longtemps considéré comme « l’accueil social des jeunes en déshérence », le<br />
Centre de Formation des Apprentis (CFA) de la CMA est désormais un institut<br />
plus que crédible aux yeux des jeunes et de leurs familles. Bacheliers, étudiants et<br />
salariés sollicitent les formations en apprentissage ou en formation continue de<br />
la CMA. Pour Roberto OSSEUX, son président, ce changement de vision est en<br />
partie dû à la crise sanitaire, et à la place qu’occupe « naturellement » l’artisanat<br />
dans la société guyanaise.<br />
La situation sanitaire a donné l’opportunité à la CMA <strong>Guyane</strong> de proposer de<br />
nouveaux outils à ses adhérents, et de justifier son rôle central aux yeux de<br />
ses partenaires. Après son installation à la Maison des Entreprises en 2018, la<br />
CMA <strong>Guyane</strong> a ouvert en juillet 2020 son Guichet Unique, à la fois physique et<br />
dématérialisé (www.cma-guyane.fr). Celui-ci - en plus de faciliter les démarches<br />
administratives - permet aux artisans d’être accompagnés, conseillés, orientés, et<br />
formés grâce à un partenariat avec une vingtaine d’experts de la vie de l’entreprise<br />
(gratuit les 12 premiers mois, puis facturé par la suite).<br />
122 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
Roberto Osseux<br />
Ce guichet unique sera, dès 2021, adossé à une plateforme multiservices pour les artisans, les<br />
apprentis, et les partenaires institutionnels ou privés. Elle intègrera les outils nationaux, l’offre de<br />
services de la CMA, la formation en e-learning, la mise en réseau, et un « véritable répertoire des<br />
métiers actualisé chaque semaine. »<br />
« Grâce à nos données fiables, nous pouvons apporter des éléments concrets à nos adhérents, à nos partenaires<br />
» explique M. OSSEUX. « Cela va permettre d’avoir une meilleure vision du monde artisanal<br />
dans l’économie guyanaise, d’orienter au mieux nos formations, mais aussi de lancer une vraie politique<br />
de lutte contre l’économie informelle, qui impacte lourdement les filières. »<br />
« Les interlocuteurs avec lesquels nous travaillons dans les services de l’Etat ou de la CTG sont qualifiés,<br />
impliqués, et nous permettent d’avancer en symbiose sur le développement économique de la <strong>Guyane</strong> »<br />
continue le président. D’autres partenariats (PAG, communes, CGSS, DGFIP, etc.) ouvrent de nouvelles<br />
perspectives à l’artisanat, et ce sur l’ensemble du territoire, avec la création d’une antenne sur<br />
l’Ouest, et des permanences plus régulières dans les communes de l’intérieur, pour ne citer qu’eux.<br />
L’artisanat est de retour sur scène !<br />
Chambre de Métiers et de l’Artisanat de <strong>Guyane</strong><br />
Maison des entreprises - Place de l’esplanade - Cayenne<br />
0594 25 24 70<br />
cm973@cma-guyane.fr<br />
cm-guyane.fr<br />
123
124 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
BRILLER<br />
Les enseignes<br />
Ou comment bien se faire voir<br />
Les origines de l’enseigne sont associées aux<br />
étendards, symboles ou emblèmes brandis au<br />
bout d’une perche. C’est au Moyen-âge qu’elles<br />
se multiplient dans les villes avec l’installation<br />
d’artisans et de commerçants qui peignaient leur<br />
nom sur des façades, accrochaient des bannières<br />
manuscrites ou des sculptures sur une imposte<br />
ou encore, suspendaient des plaques découpées<br />
à une tringle en fer, perpendiculairement au<br />
mur.<br />
125
BRILLER<br />
Une anecdote rapporte que selon un édit de<br />
Henri III en 1577, les aubergistes étaient tenus de<br />
placer une enseigne à l’endroit le plus apparent de<br />
leurs maisons « afin que personne n’en prétende<br />
cause d’ignorance même les illettrés »…<br />
La première évolution majeure dans l’industrie<br />
de l’enseigne a été inventée en 1907 par Georges<br />
Claude : l’éclairage au néon.<br />
Alors que dans la pénombre ou le soir, la visibilité<br />
et l’esthétique gagnent à recourir au rétro-éclairage<br />
plus discret et doux que l’éclairage direct.<br />
Une enseigne illuminée est souvent le signe que le<br />
commerce est ouvert. Et les infinies combinaisons<br />
de couleurs, de matériaux, de tailles et d’éclairages<br />
permettent de réaliser des enseignes esthétiques,<br />
personnalisables et originales.<br />
Aujourd’hui, l’enseigne tient toujours son rôle de<br />
signalétique.<br />
Réalisée à partir d’un logo, d’un nom, d’un symbole<br />
ou d’un graphisme, elle représente le premier élément<br />
identifiant un commerce.<br />
Les généralités<br />
Évidemment, une enseigne lumineuse sera bien plus<br />
visible que si elle ne l’est pas. De jour comme de<br />
nuit, l’éclairage direct a l’avantage d’attirer le regard.<br />
Quelles matières ?<br />
Tous les matériaux peuvent servir à fabriquer une<br />
enseigne : bois, fer forgé (deux matériaux qui requièrent<br />
un entretien spécifique sous nos latitudes),<br />
bronze, PVC, verre, fibre de carbone, aluminium,<br />
plexiglas, etc. Un positionnement peut contribuer<br />
à sélectionner un matériau, pour sa modernité, sa<br />
rusticité, son authenticité, sa sobriété ou son faste.<br />
Souvent même, les enseignistes mélangent les matériaux<br />
pour multiplier les effets.<br />
126 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
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BRILLER<br />
Comment les placer ?<br />
Les petites enseignes peuvent être disposées de<br />
deux façons : en drapeau (perpendiculairement à la<br />
façade) ou plaquée sur la façade.<br />
Les grandes enseignes, en plus, peuvent aussi se<br />
poser sur le toit d’un bâtiment.<br />
Ce que dit la loi :<br />
Depuis 2012, un décret relatif à la publicité extérieure<br />
et aux enseignes lumineuses encadre leur<br />
utilisation. Elles doivent s’éteindre entre 1 h et<br />
6 h du matin. Si une activité cesse ou commence<br />
entre minuit et 7 h du matin, les enseignes doivent<br />
s’éteindre au plus tard une heure après la cessation<br />
d’activité et peuvent être allumées une heure avant<br />
la reprise d’activité. Ces horaires sont susceptibles<br />
de varier selon les collectivités locales. Toutefois,<br />
lors d’événements exceptionnels (définis par<br />
arrêté préfectoral ou municipal), il est possible de<br />
déroger à cette obligation.<br />
D’autre part, les enseignes clignotantes sont interdites,<br />
à l’exception de celles des pharmacies ou de<br />
tout autre service d’urgence.<br />
Leur installation doit être conforme à des conditions<br />
de densité et de format et faire l’objet de<br />
déclaration ou d’autorisation préalable en mairie<br />
ou en préfecture. La surface totale des enseignes<br />
ne peut être supérieure aux deux tiers de la surface<br />
du mur support.<br />
A noter que dans certaines communes, si la surface<br />
de l’enseigne est supérieure à 8 m2, elle peut être<br />
soumise à une TLPE (Taxe locale sur les enseignes<br />
et publicités extérieures), évaluée selon plusieurs<br />
critères. Dans nos régions, compte tenu de l’exposition<br />
aux aléas climatiques (séismes, cyclones…),<br />
les enseignes pleines sont interdites sur les toits,<br />
seules les lettres indépendantes sont tolérées.<br />
Vers quel type d’enseigne s’orienter ?<br />
Toutes les tailles, toutes les formes, toutes les<br />
couleurs et tous les effets (presque) sont possibles.<br />
Plaque, caisson, lettres découpées, lettres<br />
relief, en drapeau, en toiture, en façade, les propositions<br />
sont nombreuses. Et pour les illuminer,<br />
les moyens ne manquent pas non plus : tubes<br />
fluo, halogènes, LED, spots, néons… C’est l’effet<br />
souhaité qui détermine la source de lumière, sa<br />
position et son orientation, la découpe et le relief<br />
de tous les éléments qui composent l’enseigne.<br />
L’éclairage direct<br />
Il s’agit de l’éclairage le plus simple puisque quel<br />
que soit le type de matériel électrique utilisé<br />
(halogène, tube fluo, rampe de spots), il sera<br />
orienté vers le bas ou le haut de l’enseigne.<br />
- La plaque<br />
Quel que soit le matériau, le support représentera<br />
un logo, un symbole ou un nom. Cette plaque<br />
pleine sera éclairée par une source lumineuse<br />
directe.<br />
- Le néon<br />
Les enseignes lumineuses en tube néon permettent<br />
une réalisation de lettres, logos et surlignages<br />
incomparables. C’est aussi le seul matériau<br />
permettant d’écrire un mot sans rupture<br />
de lumière. Les tubes en verre sont courbés<br />
par un artisan souffleur de verre ou néoniste.<br />
Très vintage, ce procédé a marqué les années<br />
50 et 60 aux Etats-Unis où il a été industrialisé<br />
et utilisé comme moyen de communication<br />
de marques devenues emblématiques. De plus<br />
en plus abandonné en raison des dangers que<br />
représente la méthode (présence de mercure)<br />
et de la rareté des artisans souffleurs de verre,<br />
le néon est aujourd’hui remplacé par le cordon<br />
LED façon néon, sans pour autant restituer les<br />
mêmes effets.<br />
128 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
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BRILLER<br />
- Les lettres découpées (avec ou sans relief) peuvent<br />
être éclairées directement par des spots, rampes<br />
LED ou tubes fluo.<br />
L’éclairage indirect<br />
Le caisson<br />
Une découpe personnalisée peut donner toutes les<br />
formes à un caisson. Il peut inclure des lettres ou des<br />
visuels ajourés ou en relief. Les caissons rétroéclairés<br />
diffusent la lumière par la face ou les chants (en<br />
plexiglas et en aluminium pour créer des transparences<br />
et des opacités). La pose se fait en drapeau<br />
(deux faces) ou directement sur une façade.<br />
Les lettres<br />
Les enseignes à lettres peuvent intégrer des ampoules<br />
LED. Leur luminance, combinée au caractère<br />
translucide du plexiglas, produit un éclairage doux.<br />
- Lettres découpées en 2D ou 3D rétroéclairées :<br />
diffusion d’un halo lumineux vers la façade pour<br />
donner un effet d’embossage des lettres<br />
- Lettres boîtiers : il s’agit d’une lettre en 3 D en<br />
forme de boîtier qui encastre un éclairage (LED<br />
ou autre). Selon la matière des faces et des chants<br />
(plexiglas ou alu), certaines zones restent opaques<br />
ou transparentes pour moduler la diffusion de la<br />
lumière<br />
- Lettres baignoires : lettres 3 D ouvertes avec éclairage<br />
de type cordon LED apparent dans l’axe ou le<br />
contour<br />
- Lettres en relief prismatiques à effet spécial : ce<br />
type de technique est la version la plus aboutie<br />
dans l’univers des lettres relief haut de gamme. En<br />
3 D, elles créent des effets incomparables grâce aux<br />
incurvations, cintrages et mélanges de matériaux.<br />
Ainsi, c’est un jeu savant entre le fonds en aluminium<br />
miroir, la lumière d’une LED de couleur, la face<br />
plexiglas transparente avec des zones sans teint et<br />
des chants de couleur, qui restitue un effet optique<br />
d’infini. La lumière fait un va-et-vient entre les<br />
miroirs que l’œil perçoit avec un effet de profondeur.<br />
Dans l’art de la grande enseigne, interviennent de très<br />
nombreux métiers et travaux : adhésivage, impression,<br />
soudage (colles et soudure), ferronnerie, peinture,<br />
électricité…<br />
De plus, chaque étape du projet est conçue<br />
spécifiquement, sa faisabilité est analysée selon<br />
l’emplacement, la position, l’effet voulu, la taille, les<br />
contraintes… Si l’établissement recevant l’enseigne<br />
est accessible au public, ou si le projet dépasse une<br />
certaine taille, il sera monté sur une charpente métallique<br />
avec un dispositif électrique complexe. Dans ce<br />
cas, l’enseigniste collabore avec des bureaux d’étude<br />
et de contrôle qui valident chaque opération.<br />
130 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
AFFICHAGE I PLV I ENSEIGNE<br />
SIGNALÉTIQUE I COVERING I DIGITAL<br />
131
BRILLER<br />
Les fixations<br />
Encore une fois, il faut distinguer la fixation des petites<br />
enseignes et des grandes (30 à 40 mètres de longueur). Les<br />
petites sont généralement fixées par les enseignistes. Quant<br />
aux grands formats, le travail est plus complexe. Car outre la<br />
fabrication, les entreprises d’enseignes doivent aussi assurer<br />
le transport, l’élévation (travail en hauteur), la charpente<br />
métallique, la pose et les fixations. De vrais travaux spéciaux<br />
soumis aux règles constructives et de sécurité. Il est bon<br />
de rappeler que les enseignistes peuvent être soumis à la<br />
garantie décennale.<br />
Quels que soient le support (bois, métal, toiture…) et la<br />
taille de l’enseigne, il appartient au professionnel de trouver<br />
une solution de fixation, qui relève parfois du challenge.<br />
Comme, par exemple, lorsqu’une enseigne doit être fixée<br />
sur un bâtiment en verre. Dans ce cas, soit elle est collée,<br />
soit elle fait l’objet de préparatifs en amont de la pose : sur<br />
des châssis fabriqués (dont les points d’ancrage sont calculés<br />
par des bureaux d’étude et validés par des bureaux de<br />
contrôle) prévus dans les plans d’architecture.<br />
Enseigniste ? Tout un métier !<br />
Un grand merci à Monsieur Youri Exelis<br />
pour ses conseils techniques avisés.<br />
132 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
133
SENSIBILISER<br />
Bâtiments<br />
tertiaires<br />
Dans le cadre du dispositif REX<br />
Bâtiments performants de l’AQC,<br />
12 enseignements à connaître pour<br />
les Bâtiments tertiaires en <strong>Guyane</strong>.<br />
134 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
135
SENSIBILISER<br />
L’Agence Qualité Construction (AQC) est une<br />
association financée par une participation volontaire<br />
de ses membres collectée par les assureurs, le<br />
Fonds de Compensation des risques de l’Assurance<br />
Construction (FCAC). Elle regroupe toutes les organisations<br />
professionnelles de la construction autour<br />
d’une même mission : prévenir les désordres dans le<br />
bâtiment et améliorer la qualité de la construction.<br />
Il a été réalisé grâce au soutien financier du programme<br />
PACTE et de l’ADEME.<br />
Son but est de présenter 12 enseignements majeurs<br />
concernant les bâtiments tertiaires performants en<br />
<strong>Guyane</strong>.<br />
Le choix de ces enseignements s’est fait en fonction<br />
de la récurrence des constats observés au sein de<br />
l’échantillon, de leur gravité et de l’appréciation des<br />
spécialistes du sujet qui ont participé à ce travail.<br />
Dispositif REX Bâtiments performants<br />
Depuis 2010, dans le cadre de son Pôle Observation,<br />
le dispositif REX Bâtiments performants accompagne<br />
l’ensemble des acteurs de l’acte de construire en les<br />
sensibilisant sur les risques émergents induits par cette<br />
mutation de la filière bâtiment.<br />
Le dispositif consiste à capitaliser<br />
des retours d’expériences<br />
en se basant sur l’audit in situ<br />
de bâtiments précurseurs et<br />
sur l’interview d’acteurs qui<br />
ont participé aux différentes<br />
phases de leur élaboration.<br />
Parmi les dernières publications<br />
du dispositif REX Bâtiments<br />
performants, un ouvrage<br />
consacré aux bâtiments tertiaires<br />
en <strong>Guyane</strong>.<br />
Un partenariat entre l’AQC et le centre<br />
de ressources de l’association AQUAA<br />
Ce rapport est le fruit d’une collaboration entre<br />
l’AQC et le centre de ressources de l’association<br />
AQUAA (Actions pour une Qualité urbaine et<br />
architecturale amazonienne) qui agit pour une meilleure<br />
intégration du développement durable et une<br />
réduction des impacts environnementaux dans l’acte<br />
de construire en <strong>Guyane</strong>.<br />
Prévenir les<br />
désordres dans<br />
le bâtiment et<br />
améliorer la qualité<br />
de la construction<br />
Les observations de l’AQC<br />
La construction sans cesse croissante de bâtiments<br />
tertiaires en <strong>Guyane</strong> concerne surtout des locaux<br />
destinés à un usage de bureaux. Majoritairement climatisés,<br />
parfois dotés de menuiseries<br />
réversibles pour permettre<br />
un traitement climatique artificiel<br />
ou en ventilation naturelle, les<br />
bâtiments tertiaires à usage<br />
de bureaux appartiennent à<br />
une typologie de bâtiments<br />
à tendance énergivore, mais<br />
globalement maîtrisable par une<br />
conception, une mise en œuvre<br />
et une utilisation adaptées aux<br />
différents contextes.<br />
Le rapport de l’AQC vise à prévenir<br />
les défauts constructifs et à diffuser les bonnes<br />
pratiques de construction de bâtiments tertiaires,<br />
l’objectif étant d’améliorer la performance énergétique<br />
des futurs projets, de garantir le confort des<br />
usagers et d’assurer la pérennité des équipements.<br />
Les 12 enseignements présentés sont tirés de l’étude<br />
d’une quarantaine de bâtiments en <strong>Guyane</strong> (retours<br />
d’expériences observés depuis 2017).<br />
Ces enseignements ont pour objectif d’identifier et de<br />
comprendre les non-qualités les plus récurrentes et<br />
les plus préjudiciables tout en proposant des solutions<br />
préventives et/ou correctives, des bonnes pratiques…<br />
136 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
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SENSIBILISER<br />
138 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2<br />
©François Dantart
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ECOFIP<br />
Afin de financer les projets en défiscalisation,<br />
les entreprises du BTP peuvent s’appuyer<br />
sur l’expertise d’Ecofip<br />
Forte d’une expertise et d’une longue expérience en défiscalisation, Ecofip<br />
accompagne les sociétés ultramarines dans le financement de leurs opérations<br />
d’investissements éligibles aux dispositifs d’aide fiscale aux investissements<br />
en Outre-mer. Elle conseille les entreprises du BTP et de la<br />
construction dans l’acquisition de biens neufs à moindre coût.<br />
Rencontre avec Philippe de Franciosi<br />
Pouvez-vous rappeler le principe<br />
du dispositif de défiscalisation ?<br />
Doper<br />
l’activité<br />
économique<br />
des régions<br />
ultrapériphériques<br />
La loi Girardin industriel est un dispositif fiscal d’aide à l’investissement en Outre-mer<br />
également destiné à doper l’activité économique des régions ultrapériphériques éloignées<br />
des centres d’approvisionnement. Cette solution très efficace de défiscalisation<br />
permet à des contribuables d’investir et de réduire leurs impôts tout en favorisant<br />
l’investissement d’entreprises guyanaises. En effet, sous certaines conditions, l’entrepreneur<br />
local bénéficie d’une aide fiscale directe sous forme d’apport significatif<br />
immédiat en trésorerie, à la mise en service de matériel neuf. Loué durant cinq ans, il<br />
lui est cédé en fin d’opération, moyennant un paiement résiduel symbolique contractuellement<br />
déterminé en amont dès la signature du contrat.<br />
140 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
En quoi l’équipe<br />
d’Ecofip<br />
facilite-t-elle<br />
l’opération ?<br />
Ecofip vérifie en amont la viabilité du<br />
projet et recherche les investisseurs. Sa<br />
maîtrise de la chaîne de défiscalisation<br />
lui permet de conseiller, d’assurer<br />
un accompagnement et un suivi personnalisé<br />
tout au long de l’opération :<br />
plan de financement, assurance-prêt,<br />
récupération de pièces du dossier…<br />
Ecofip intervient aussi auprès d’organismes de crédit afin de compléter l’apport et financer l’investissement.<br />
De la mise en place du montage financier jusqu’à la fin de l’opération, Ecofip assure un suivi personnalisé et<br />
professionnel.<br />
Quels sont les critères d’éligibilité ?<br />
Les investissements doivent concerner les secteurs prévus par la loi : agriculture, bâtiment et travaux publics,<br />
transport, artisanat, industrie… La Loi Girardin permet de financer l’achat de véhicules, de matériel, d’outils,<br />
d’engins, ou encore la construction d’ateliers ou de sites de fabrication et de production industrielle. Si le chiffre<br />
d’affaires de la société guyanaise imposée à l’IS excède 20 M€, un système de crédit d’impôt est requis (selon<br />
l’art. 244 quater W du CGI). Et à ce niveau aussi, Ecofip accompagne son client dans la demande d’agrément<br />
fiscal si l’opération le nécessite.<br />
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141
SENSIBILISER<br />
©François Dantart<br />
12 enseignements principaux<br />
- Protéger spécifiquement les surfaces vitrées à l’ouest et à l’est<br />
- Protéger les parois verticales des rayonnements du soleil<br />
- Choisir des vitrages performants pour les pièces climatisées<br />
- Choisir des menuiseries étanches et réversibles adaptées à la climatisation et à la ventilation naturelle<br />
- Isoler les parois opaques des pièces climatisées.<br />
Les solutions :<br />
- Isoler intégralement les réseaux et composants des centrales de traitement de l’air<br />
- Prévoir la ventilation des combles accueillant l’unité extérieure de climatisation<br />
- Se prémunir des vibrations des unités extérieures de climatisation<br />
- Prévoir l’extinction automatique de la climatisation<br />
- Prévoir des systèmes d’éclairage adaptés à un usage de bureau<br />
- Anticiper les problèmes d’éblouissement par réverbération<br />
- Choisir une GTB (gestion technique du bâtiment) dont la maintenance peut être assurée localement.<br />
142 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2
143
SENSIBILISER<br />
Des éléments à prendre<br />
en compte selon l’AQC<br />
Les retours d’expériences montrent des éléments<br />
déterminants pour la qualité, la durabilité et la performance<br />
d’un bâtiment tertiaire.<br />
Avant tout, l’implantation du bâtiment dans son environnement<br />
et les caractéristiques de son enveloppe<br />
architecturale conditionnent sa capacité à limiter son<br />
exposition à l’ensoleillement ainsi que son autonomie<br />
en éclairage naturel.<br />
Favoriser l’orientation au Sud et au Nord des parois<br />
dont les surfaces sont les plus importantes est un<br />
excellent moyen de réduire de façon passive les<br />
apports thermiques liés à l’ensoleillement.<br />
Les surchauffes sont ainsi minorées et, par conséquent,<br />
l’inconfort thermique et les consommations<br />
énergétiques en cas de climatisation.<br />
Concernant les systèmes de climatisation, largement<br />
utilisés dans les bâtiments tertiaires, ils doivent faire<br />
l’objet d’une attention particulière quant à leur<br />
conception et leur utilisation pour éviter la surconsommation<br />
énergétique ainsi que les nuisances<br />
sonores et les risques de condensation.<br />
Le contexte hygrothermique (couple humidité et<br />
température de l’air, très élevés en <strong>Guyane</strong>) peut être<br />
source d’aggravation de situations de non-qualités<br />
constructives ou de dégradations accélérées.<br />
Enfin, les systèmes automatisés de gestion technique<br />
du bâtiment sont des équipements qui génèrent une<br />
attractivité croissante chez les maîtres d’ouvrage.<br />
Cependant, ces systèmes de pilotage, par méconnaissance<br />
de leur fonctionnement ou du fait de leur<br />
mauvais usage, ne livrent pas véritablement tout leur<br />
potentiel et peuvent parfois même s’avérer contreproductifs,<br />
notamment en termes de maîtrise des<br />
consommations énergétiques.<br />
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