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BatiMag97 Guyane Numéro 2

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<strong>Guyane</strong><br />

<strong>Numéro</strong>2<br />

BatiMag<br />

CONSTRUIRE, RÉNOVER, EMBELLIR<br />

97<br />

Gestion des risques<br />

Professionnels, routiers<br />

et psycho-sociaux<br />

BTP au féminin<br />

Un secteur où la part des<br />

femmes progresse !<br />

Travaux spéciaux<br />

Le BTP en version<br />

extraordinaire


2 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


3


Édito<br />

La crise sanitaire et le confinement ont stoppé une partie<br />

des chantiers de construction et nos territoires n’ont<br />

pas fait exception à cette réalité.<br />

Depuis, les activités du BTP ont redémarré,<br />

maîtres d’ouvrage et entrepreneurs recommencent<br />

à avoir une visibilité des prochains chantiers, les<br />

indicateurs de la filière semblent marquer un élan<br />

prometteur d’une belle reprise.<br />

Plus que jamais, <strong>BatiMag97</strong> se positionne tant<br />

comme témoin de la concrétisation des nouveaux<br />

projets que comme rapporteur des collectivités, artisans<br />

et entrepreneurs que rassemble le secteur. Oui, de nouveaux<br />

enjeux, de nouvelles perspectives prennent forme<br />

dans l’Ouest guyanais, dans le transport, dans les travaux<br />

spéciaux, dans le déploiement du réseau routier…<br />

Des sujets traités dans les pages de ce magazine.<br />

Quelques-unes sont aussi consacrées aux risques professionnels<br />

et à la valorisation de l’entrepreneuriat féminin<br />

dans le BTP, un secteur encore identifié masculin mais<br />

qui change… lentement.<br />

Dans cette époque charnière, l’intention du Bati-<br />

Mag97 reste de sensibiliser ceux qui participent à<br />

la nouvelle construction de la <strong>Guyane</strong>, en s’efforçant<br />

de relayer un maximum d’informations.<br />

N’hésitez donc pas, chers lecteurs, à nous faire part de<br />

vos projets, objectifs ou actualités. Le magazine se fera<br />

un plaisir de porter l’information dans ses prochains<br />

numéros.<br />

La rédaction<br />

<strong>BatiMag97</strong> est une publication de la société Media55<br />

Directeurs de la publication<br />

Salim Mirous : media55.commercial@gmail.com<br />

Pascal Frémont : contact@batimag97.com<br />

Régie publicitaire<br />

Martinique :<br />

Pascal Frémont - 0696 81 31 33 - contact@batimag97.com<br />

Guadeloupe, St Martin, St Barth et <strong>Guyane</strong> :<br />

Salim Mirous - 0690 06 96 65 - media55.commercial@gmail.com<br />

Rédaction : Adeline Louault Pron - Marlène François - Thierry Maquaire<br />

Conception et réalisation : <strong>BatiMag97</strong><br />

Conception des publicités : Frédéric Lemaire<br />

Photographes : Jody Amiet - Hugues Moray<br />

Crédits photos : Epfa <strong>Guyane</strong> - L’autre Image - François Dantart<br />

Couverture : iStock<br />

Impression : Graficas Monterreina Cabo de Gata,<br />

1-3 - 28320 - Pinto - Madrid, Espagne<br />

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ISSN en cours - La reproduction d’articles et illustrations édités par <strong>BatiMag97</strong>, même partielle, est interdite.<br />

4 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Le mot du Président<br />

« Il faut rêver sa révolution avant seulement de<br />

pouvoir la construire » P. Boulez.<br />

L’épidémie de Covid-19 bouleverse en profondeur<br />

nos habitudes, nos pratiques, nos modes<br />

de vie, jusqu’à notre façon d’envisager l’avenir.<br />

Bienvenue dans le monde d’après, dans lequel<br />

le télétravail et les distanciations sociales l’emporteront<br />

aux brainstormings matinaux devant<br />

la machine à café et autres sourires complices<br />

entre collègues…<br />

Alors que les principaux leviers de notre économie<br />

se crispent du fait des mesures sanitaires,<br />

paradoxalement, le BTP guyanais a connu en<br />

2020 son plus haut niveau de commande des<br />

10 dernières années, avec près de 800 M€<br />

d’appels d’offres lancés en consultation.<br />

Ce dynamisme relève autant de l’assertivité des<br />

donneurs d’ordre que de la résilience de nos<br />

entreprises, qu’il s’agisse de constructions scolaires<br />

(collèges et lycées), de bâtiments publics<br />

(cités judiciaires, hôtel de police), d’infrastructures<br />

routières (TCSP, pont de Cayenne) ou<br />

encore d’énergie (centrale prométhée, barrages<br />

hydroélectriques de saut sonnelle, et saut belle<br />

étoile).<br />

Pour autant, la crise économique et sociale à<br />

venir sera accompagnée de son corollaire de<br />

mutations industrielles, technologiques et sociétales<br />

profondes, qu’il nous faudra collectivement<br />

appréhender et domestiquer.<br />

Ainsi, devrons-nous tout à la fois être souples et<br />

proactifs pour répondre aux nouvelles attentes<br />

des maîtres d’ouvrage, pour nous adapter aux<br />

nouveaux modes de production, pour satisfaire<br />

aux nouvelles exigences de qualification.<br />

De fait, nous serons les « premiers de cordée »<br />

dans la difficile bataille de la préservation de<br />

l’emploi, et de la relance. C’est notre responsabilité<br />

! Si nous voulons rester compétitifs, nous<br />

ne pourrons pas nous permettre de négliger<br />

ces évolutions, lesquelles représentent de<br />

formidables opportunités de croissance pour<br />

nos établissements, pour notre secteur, et plus<br />

largement pour l’économie de nos territoires.<br />

Le Bâtiment faut-il le rappeler permet à des<br />

centaines de milliers de Guyanais de se loger,<br />

d’avoir à disposition les structures d’accueil pour<br />

l’éducation, la santé, la culture, les loisirs, et il ne<br />

saurait y avoir d ’accès à tout ceci sans infrastructures<br />

de mobilité modernes, connectées et<br />

de qualité, l’autre pendant de nos métiers.<br />

Ces emplois sont localisés, et la densité du gisement<br />

estimé augure d’un cycle de croissance<br />

important, qui devra bénéficier majoritairement<br />

à la formation et à l’emploi des jeunes Guyanaises<br />

et Guyanais.<br />

En ma qualité de président de la FRBTPG, mon<br />

travail consiste à accompagner la profession<br />

dans l’identification et la mise en œuvre des<br />

solutions de progrès nécessaires à son développement,<br />

comme en témoignent les récents<br />

travaux du CEP BTP, qui d’ores et déjà permettent<br />

d’envisager l’évolution de l’emploi et de<br />

la formation dans nos métiers à l’horizon 2030.<br />

Dibout BTP, le BTP debout.<br />

Frank HO-WEN-SZE<br />

Président de FRBTP <strong>Guyane</strong><br />

5


Sommaire<br />

CAPTER<br />

8 Actus d’ici et d’ailleurs<br />

COMPRENDRE<br />

21 Livres<br />

INTERVENIR<br />

27 Les travaux spéciaux<br />

RÉHABILITER<br />

40 Route Maripasoula<br />

GÉRER<br />

49 Gérer les risques professionnels<br />

57 Gérer les risques routiers<br />

66 Gérer les RPS<br />

AGIR<br />

74 Médipôle de l’Ouest Guyanais<br />

RÉNOVER<br />

81 Loto du Patrimoine<br />

DÉCOUVRIR<br />

86 Nouveautés<br />

100 Agenda Salons<br />

OSER<br />

108 Les femmes dans le BTP<br />

115 Témoignage d’une ingénieure<br />

BRILLER<br />

124 Les enseignes<br />

SENSIBILISER<br />

134 Bâtiments tertiaires<br />

6 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


7


CAPTER<br />

Actus<br />

D’ici...<br />

Éduquer le jeune<br />

public aux risques majeurs<br />

C’est un constat simple, fait par les services de la<br />

Préfecture de <strong>Guyane</strong>. En effet, peu de livres sont disponibles<br />

aujourd’hui sur le sujet des risques majeurs<br />

pour un public jeune.<br />

La décision a donc été prise de réaliser un outil<br />

pédagogique facilement utilisable pour une première<br />

approche de la notion des risques naturels et technologiques.<br />

Ce travail a été mené par l’unité Prévention des<br />

risques naturels (PRN), autour de l’histoire de deux<br />

enfants “Eilen et Milo” qui découvrent les risques<br />

majeurs en <strong>Guyane</strong>.<br />

Les 4 premiers tomes sont disponibles gratuitement<br />

en téléchargement sur le site :<br />

guyane.developpement-durable.gouv.fr<br />

« Ces livres permettront non seulement aux enfants<br />

de comprendre la notion des risques majeurs, mais<br />

également de mieux appréhender la situation des<br />

risques sur tout le territoire national. »<br />

L’objectif est d’ouvrir un dialogue entre parents, enseignants<br />

et enfants sur le sujet<br />

A l’école ou à la maison avec une base de réflexion<br />

ludique et accessible à tous.<br />

Rénovation du canal Laussat,<br />

les travaux avancent<br />

C’est l’un des plus gros projets de rénovation<br />

urbaine de Cayenne avec près de 11 millions<br />

d’euros de budget qui devrait redonner vie à une<br />

partie de la ville délaissée depuis de trop nombreuses<br />

années. Ce canal, d’une longueur totale de<br />

7,7 km, porte le nom de son préfigurateur pour<br />

des travaux qui allaient s’étendre de 1819 à 1821.<br />

Aujourd’hui délaissé, voire rejeté, par les Cayennais,<br />

les travaux de consolidation et de curage ainsi que<br />

l’aménagement de ses berges, en feront sans doute<br />

un lieu de vie pour l’ensemble des habitants de la<br />

ville capitale.<br />

8 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Actus<br />

Ouverture du « guichet unique<br />

des énergies renouvelables »<br />

Déployé au sein des services de l’État en <strong>Guyane</strong>, cet<br />

outil s’inscrit dans une logique « d’accompagnement<br />

des porteurs et des projets liés aux énergies renouvelables,<br />

dans le cadre des politiques de transition<br />

énergétique. »<br />

Il répond en particulier à un des objectifs du contrat<br />

de transition écologique de la <strong>Guyane</strong>, signé le 05<br />

juillet 2019 par l’État et la Collectivité territoriale de<br />

la <strong>Guyane</strong>.<br />

Il formalise un cadre d’échanges entre les services de<br />

l’Etat et les porteurs de projets avec pour objectif<br />

de favoriser l’émergence de projets liés aux Energies<br />

renouvelables ainsi que leur réalisation.<br />

Il permet également d’assurer une vision partagée<br />

de l’Etat sur ces projets, de coordonner et suivre<br />

l’avancement des dossiers, notamment les instructions<br />

administratives.<br />

Le guichet unique peut être contacté par un porteur<br />

de projet à l’adresse guichet.enr-guyane@developpement-durable.gouv.fr<br />

Le 3ème séminaire INTERDOM<br />

sur les bio-déchets aura lieu<br />

en 2021<br />

Celui-ci réunit chaque année techniciens et élus des<br />

Départements d’Outremer.<br />

Pour sa troisième édition, le séminaire INTERDOM<br />

réunira les acteurs locaux de l’économie circulaire à<br />

la Collectivité territoriale de <strong>Guyane</strong> (CGT) courant<br />

2021.<br />

L’édition, initialement prévue au 4ème trimestre 2020<br />

ayant dû être reporté à la suite de la crise sanitaire.<br />

Organisé par l’Etat, la CTG et l’ADEME, ce colloque<br />

abordera la gestion des bio-déchets en outre-mer.<br />

Ce sujet est un enjeu commun aux territoires, à<br />

l’image des problématiques de coûts, mais aussi de<br />

traitement des déchets, évoquées lors des précédentes<br />

éditions en Martinique et en Guadeloupe.<br />

Ce séminaire sera « l’occasion de mettre en relief les<br />

stratégies, les richesses, mais aussi les difficultés communes<br />

aux collectivités des DOM. Ainsi, ce rendez-vous<br />

se veut créateur d’échanges, de collaboration et d’une<br />

synergie de moyen terme entre les collectivités des DOM<br />

et ce, autour du thème de l’économie circulaire. »<br />

Source : ademe.fr<br />

9


CAPTER<br />

Actus<br />

À Macouria…<br />

Un lycée à Macouria et un collège à Montsinéry<br />

Ces 2 établissements permettront sans aucun doute<br />

de faciliter la vie de bon nombre d’élèves et de leurs<br />

parents. En effet, bon nombre d’entre eux doivent<br />

encore prendre la route très tôt chaque matin pour<br />

se rendre dans des écoles situées loin du domicile.<br />

Lycée de Macouria<br />

Situé au lieu-dit Préfontaine, ce lycée, d’une capacité<br />

de 885 élèves, dispensera un enseignement général<br />

et technologique. Il comprendra un hall des sports<br />

couvert, un plateau sportif et un internat de 100<br />

places. La fin des travaux est prévue pour le mois de<br />

septembre 2024 pour un coût de 45 millions d’euros.<br />

Collège de Montsinéry-Tonnegrande<br />

Ce collège accueillera 600 élèves et comprendra,<br />

entre autres, une section SEGPA, une restauration liaison<br />

chaude avec le futur lycée, un hall sportif couvert<br />

et un plateau sportif extérieur. La fin des travaux est<br />

prévue pour le mois de juin 2023 pour un coût de 18<br />

millions d’euros.<br />

Création d’une nouvelle zone<br />

d’activités à Saint Laurent du Maroni<br />

Celle-ci se situera avenue Christophe Colomb, sur le début<br />

de la route de Saint Jean et en face de l’aérodrome. Ce projet,<br />

porté par le groupe OCTOPUSSY, se fera sur une emprise de<br />

6000m², le design et l’équipement des nouvelles installations se<br />

veulent résolument modernes.<br />

En front de route, un bâtiment offrant<br />

plus de 1500 m2 de surfaces destinées<br />

à des bureaux ou des commerces. Ces<br />

bureaux accueilleront les activités du<br />

Groupe sur Saint-Laurent du Maroni :<br />

direction, support administratif et financier,<br />

encadrement technique.<br />

Afin d’être proche de ses clients,<br />

OCTOPUSSY prévoit une installation<br />

de ses activités à la fin du premier<br />

semestre 2021.<br />

Le Groupe prévoit de recruter localement<br />

une douzaine de collaborateurs<br />

dans des métiers administratifs mais<br />

aussi des charpentiers, des chefs de<br />

chantiers, des conducteurs d’engins ...<br />

Outre la construction de bureaux<br />

et ateliers pour ses propres besoins,<br />

OCTOPUSSY va mettre à la disposition<br />

des particuliers et des entreprises<br />

des surfaces de bureaux et des appartements<br />

sous la forme de location ou<br />

de vente.<br />

10 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S<br />

La brique du BTP<br />

partout en <strong>Guyane</strong><br />

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Contacts : 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com<br />

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11


CAPTER<br />

Actus<br />

Bureaux à la vente<br />

ou à la location en front de nationale<br />

Les échanges entre les unités de CAYENNE et<br />

SAINT-LAURENT du MARONI s’effectueront grâce à<br />

une infrastructure informatique et réseau déjà éprouvée<br />

; en particulier, le travail collaboratif avec notre<br />

bureau d’étude ABS s’effectuera en mode BIM.<br />

Le transport de marchandises entre les sites sera<br />

assuré par le camion grue de TRANS’MAT, propriété<br />

du groupe OCTOPUSSY.<br />

Sur cette emprise, Probois, société de charpente couverture du groupe, bénéficiera d’un bâtiment dédié de 600<br />

m2 conçu dans le respect des normes environnementales. La toiture du bâtiment de PROBOIS est entièrement<br />

isolée et une ventilation naturelle a été privilégiée. Chaque poste de travail est équipé d’un système d’aspiration<br />

individuel. La modélisation numérique est directement en lien avec certaines machines automatisées, ce qui permet<br />

une plus grande souplesse et une meilleure réactivité.<br />

L’unité de Saint-Laurent sera équipée d’une machine numérique de type K2 qui a fait l’objet d’une précommande au<br />

2ieme trimestre 2020. Cette machine permettra de tailler toutes les poutres triangulées y compris le pré-perçage.<br />

Cette infrastructure permettra un gain de temps précieux pour garantir les délais de fabrication de charpentes pour<br />

tout l’Ouest guyanais. L’atelier sera bien entendu également équipé de tous les matériels habituels d’une unité de taille<br />

de bois : scie radiale d’atelier Makita, machine portative atelier et véhicule, compresseur 500L cloueur, défonceuse<br />

MAFELL pour les jointures en queue d’aronde et petits matériels courants d’une entreprise de charpente couverture<br />

et de faux plafonds. Enfin, à l’arrière de la parcelle, OCTOPUSSY réalise un bâtiment de 20 appartements du T2 au T3.<br />

12 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


13


CAPTER<br />

Actus<br />

... et d’ailleurs<br />

Durant deux jours, des collégiens et lycéens ont eu<br />

l’opportunité de faire la visite de chantiers et de sites<br />

du Saint-Esprit, de Sainte-Marie et de Fort de France,<br />

des bases excellentes pour comprendre l’environnement<br />

et poser toutes les questions sur les métiers du<br />

bâtiment.<br />

Toujours les sargasses<br />

Martinique<br />

La Préfecture de Martinique et la délégation Antilles-<br />

<strong>Guyane</strong> de Météo-France ont présenté un nouveau<br />

dispositif de surveillance et de prévision des<br />

échouages des algues sargasses. Un outil destiné à<br />

anticiper les opérations de collecte sur les plages du<br />

territoire.<br />

Les coulisses du BTP<br />

Pour la première fois en Martinique, se sont déroulées<br />

en octobre 2020 les Coulisses du BTP, un événement<br />

initié par la fédération française du bâtiment.<br />

Pour les professionnels du secteur, c’était l’occasion<br />

de faire découvrir leur métier et peut-être de susciter<br />

des vocations.<br />

Cette démarche est motivée par la difficulté de recruter<br />

du personnel dans un secteur peinant à trouver<br />

de jeunes professionnels capables de prendre la<br />

relève dans des métiers où les acteurs arrivent en fin<br />

de carrière et prennent leur retraite. Ainsi, en dix ans,<br />

cinq mille employés ont disparu.<br />

Parmi les invités aux Coulisses du BTP, des bailleurs<br />

de fond concernés par ce constat et des formateurs<br />

qui avaient à cœur de faire connaître les débouchés,<br />

les possibilités offertes par ce secteur à une nouvelle<br />

génération.<br />

Guadeloupe<br />

Ully<br />

Récemment, la ville de Pointe-à-Pitre s’est dotée d’un<br />

outil destiné aux citoyens : « Ully », une application<br />

mobile gratuite permettant de signaler la présence de<br />

décharges sauvages, ordures ou épaves abandonnées.<br />

Reliée aux services techniques, l’application créée<br />

en 2018 par un jeune développeur guadeloupéen,<br />

Karel Tarer, va permettre de collecter les encombrants<br />

repérés plus rapidement. Via « Ully », tous les<br />

citoyens pourront signaler la présence d’encombrants,<br />

de détritus ou de véhicules hors d’usage. La ville de<br />

Pointe-à-Pitre invite la population à la télécharger<br />

gratuitement et à se servir utilement de la plateforme<br />

connectée aux services techniques. Une belle idée<br />

qu’on aimerait exporter.<br />

14 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


ENSEMBLE<br />

PEINTURE<br />

AGRICULTURE<br />

MENUISERIE<br />

QUINCAILLERIE<br />

MATÉRIAUX<br />

OUTILLAGE<br />

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DE CONSTRUCTION ET DE RÉNOVATION EN GUYANE :<br />

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15


CAPTER<br />

Actus<br />

Hexagone<br />

Les Tours Duo<br />

de Jean Nouvel à Paris<br />

La conception et la réalisation de ces tours Duo<br />

représentent un réel défi puisqu’une des deux a cette<br />

particularité d’être penchée de 5 degrés. Une inclinaison<br />

à l’origine de multiples difficultés logistiques et<br />

techniques - par exemple, pas un seul des plateaux de<br />

bureaux de l’édifice ne sera identique à un autre.<br />

Conçues par les Ateliers Jean Nouvel, les tours<br />

culmineront à 180 m de haut et 39 étages pour la<br />

première, et à 122 m et 27 étages pour la seconde.<br />

La plus haute, Duo 1, se décale à partir du 29e niveau,<br />

alors que Duo 2, par un jeu décrochés successifs,<br />

formera avec sa sœur un V.<br />

Les tours devraient être livrées fin 2021.<br />

© L’autre image<br />

16 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


17


CAPTER<br />

Actus<br />

International<br />

Les projets de tour<br />

en bois se bousculent !<br />

Tour Mandragore<br />

Proposer une tour en structure bois comprenant des<br />

logements et des bureaux au coeur de New York,<br />

voilà le concept de la Tour Mandragore pensée par le<br />

cabinet d’architecture Rescubika. L’idée s’inscrit dans<br />

le cadre plus large du concours « City of tomorrow »,<br />

qui ambitionne de faire de New York une ville neutre<br />

en carbone à l’horizon 2050. La forme de la structure<br />

de Mandragore est de plus en plus courante dans<br />

l’architecture durable. Un exemple de « biomimétisme<br />

» (imitation de processus naturels ou de formes<br />

trouvées dans la nature). Un élément souvent exploité<br />

dans l’optique de durabilité quantifiable, tirant<br />

des leçons de l’efficacité des plantes et des animaux.<br />

Ici, il est même utilisé pour représenter l’identité<br />

changeante de l’homme et du monde naturel et sa<br />

relation étroite avec les autres êtres vivants.<br />

Mais l’objectif « vert » de Mandragore serait sa<br />

fonction de puits de carbone, concept s’appuyant sur<br />

le fait que le bâtiment consommerait plus de carbone<br />

qu’il n’en produirait, bref, il rendrait l’indice carbone<br />

négatif. Pour cela, le Mandragore propose de tirer<br />

le meilleur de l’architecture durable moderne avec<br />

des techniques telles que les principes de chauffage/<br />

refroidissement passifs pour conditionner les espaces<br />

intérieurs, les choix de matériaux naturels et beaucoup<br />

de plantes. Actuellement, le projet comprend<br />

1 600 arbres et près de 27 870 m2 de murs végétaux<br />

vivants sur ses 160 niveaux.<br />

18 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


19


CAPTER<br />

Actus<br />

Flibustier, bâtiment<br />

« biophilique » à Amsterdam<br />

Inspiré du plan d’un navire, ce petit<br />

immeuble assez drôle situé sur l’île de<br />

Zeeburgeriland à Amsterdam, avait<br />

pour objectif de recréer le lien entre la<br />

nature, l’homme et son lieu d’habitation<br />

et répondre ainsi au concept de<br />

« biophilie » (aimer le vivant). Bref, un<br />

bâtiment qui respecte aussi bien l’environnement<br />

que ses habitants.<br />

La biophilie a été développée par des<br />

théoriciens, scientifiques et architectes<br />

autour des aspects de la nature qui<br />

peuvent apporter le plus de satisfaction<br />

à l’humain et son environnement bâti.<br />

Comme pour un navire, les principaux<br />

matériaux de construction utilisés se<br />

limitent ici au bois, à l’acier et au verre.<br />

Pour Giacomo Garziano, fondateur<br />

de l’agence GG-loop et architecte, le<br />

défi était de « trouver l’équilibre entre<br />

les aspects techniques d’une construction<br />

écologiquement consciente » et<br />

offrir une expérience de qualité à ses<br />

occupants.<br />

« Flibustier » est devenu un point central<br />

du quartier et abrite deux duplex<br />

de 120 m2.<br />

20 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


COMPRENDRE<br />

Livres<br />

Ouvrage Hors collection, sorti aux Editions Dunod<br />

Ce livre aborde les aspects techniques et pratiques de la<br />

conception de maisons en milieu tropical. Sont abordés<br />

les enjeux, les perspectives selon des contraintes dues à<br />

la chaleur, aux rayonnements solaires. Autant d’éléments<br />

à prendre en compte pour isoler, rafraîchir, climatiser…<br />

Pour commencer, le livre présente les prérequis<br />

nécessaires à la compréhension des enjeux (climat,<br />

chaleur, confort thermique...) et évoque les solutions<br />

de l’habitat traditionnel. Il relate ensuite des solutions<br />

actuelles destinées notamment à protéger les bâtiments<br />

et leurs occupants du rayonnement solaire<br />

et de la chaleur extérieure, tout en privilégiant des<br />

approches bioclimatiques et respectueuses de l’environnement.<br />

Conception de maisons tropicales<br />

Bioclimatiques, sûres, confortables,<br />

économiques et respectueuses<br />

de l’environnement<br />

288 pages, paru en mars 2020 aux Editions Dunod<br />

ETIK2A<br />

Association à but non-lucratif qui produit des informations<br />

promouvant un comportement plus éthique en<br />

matière d’environnement et de respect animal. ETIK2A<br />

s’est entourée de différents spécialistes du sujet pour<br />

rédiger cet ouvrage.<br />

L’ouvrage aborde ensuite la viabilité économique des<br />

solutions dégagées, les avantages et faiblesses des<br />

matériaux en fonction du contexte, de référentiels et<br />

de normes en vigueur.<br />

Enfin, de nombreux exemples illustrent ce que<br />

peuvent être des bâtiments adaptés aux réalités<br />

locales, des réalisations avant-gardistes de Jean Prouvé<br />

à celles d’architectes d’aujourd’hui, en passant par<br />

des projets spécifiques intégrant les préconisations<br />

dégagées au fil du livre.<br />

Plus de 300 schémas, photographies et tableaux de<br />

synthèse illustrent cet ouvrage de référence pour<br />

les acteurs de la construction en zone tropicale<br />

notamment les élèves et étudiants du domaine, et<br />

plus largement toute personne, du professionnel au<br />

particulier, à la recherche d’informations utiles sur<br />

cette thématique.<br />

21


22 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


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COMPRENDRE<br />

Face à la financiarisation de l’immobilier, au «quantitative<br />

easing money», aux mutations économiques<br />

et aux nouveaux comportements des acteurs,<br />

les auteurs proposent de nouvelles approches de<br />

détermination des valeurs locatives, des droits au<br />

bail et des taux d’actualisation. On verra aussi qu’ils y<br />

remettent en perspective les méthodes historiques<br />

en explicitant leur fondement et la pertinence de<br />

leur usage. Enfin, des développements particuliers<br />

sont consacrés aux modèles économiques immobiliers<br />

émergents (résidence spécialisée, défiscalisation,<br />

démembrement de propriété, etc.).<br />

Expertise Immobilière<br />

Jean-Pierre Monceau, Bernard de Polignac,<br />

Xavier de Cussac, Pascal Lesieur - 7è édition<br />

516 pages, paru en avril 2019 aux Editions Eyrolles<br />

Cette nouvelle édition bénéficie d’une mise à jour des<br />

récentes mesures législatives. Un manuel professionnel<br />

complet permettant de maîtriser l’ensemble des opérations<br />

d’expertise.<br />

Dans le domaine sensible de l’évaluation des droits<br />

et des biens immobiliers, cet ouvrage professionnel,<br />

désormais classique, permet de maîtriser l’ensemble<br />

des opérations d’expertise. À jour des récentes<br />

mesures législatives et fiscales, cette nouvelle édition<br />

intègre notamment les lois ALUR (logement) et<br />

Pinel-Macron (bureaux et commerces), ou encore<br />

l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), les auteurs y<br />

développant la pratique des normes professionnelles<br />

actualisées par la dernière version de la Charte de<br />

l’expertise immobilière.<br />

A qui s’adresse cet ouvrage ?<br />

• Aux professionnels de l’immobilier (financiers et<br />

promoteurs)<br />

• Aux étudiants en master des filières de formation à<br />

l’évaluation immobilière<br />

• Aux propriétaires fonciers, gestionnaires de<br />

patrimoine, notaires, avocats, urbanistes, architectes,<br />

administrations, élus, assureurs.<br />

Les auteurs<br />

Jean-Pierre Monceau<br />

Membre de l’institut français de l’expertise immobilière,<br />

ancien professeur à l’ICH, expert honoraire près<br />

la cour d’appel de Paris.<br />

Bernard de Polignac<br />

Ancien vice-président de Foncier Expertise et ancien<br />

expert près la cours d’appel de Paris. A enseigné à<br />

l’ICH (aujourd’hui Institut de droit et d’économie<br />

appliqués à l’immobilier).<br />

Xavier de Cussac<br />

ENSAE (École nationale de la statistique et de<br />

l’administration économique Paris), responsable des<br />

expertises complexes à Foncier Expertise et ancien<br />

expert près la cour d’appel de Versailles. A rejoint et<br />

complété l’équipe pour cette édition refondue.<br />

Pascal Lesieur<br />

Expert en estimations immobilières auprès de la cour<br />

d’appel de Bordeaux, professeur à l’INSEEC et à l’institut<br />

de la construction et de l’habitat d’Aquitaine.<br />

24 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


NOUVEAU<br />

SYSTÈMES DRV<br />

Le DRV électrique ECOi est spécialement<br />

conçu pour les immeubles de bureaux et<br />

les administrations<br />

ECOi EX 2 tubes<br />

Usage pour vastes<br />

bâtiments<br />

AVANTAGES<br />

Haute efficacité avec SEER et SCOP élevés.<br />

Unités compactes pour économiser de l’espace.<br />

Nombreux types d’unités intérieures disponibles.<br />

Longueur de tuyauterie très importantes<br />

pour un design et une installation flexible.<br />

Mini ECOi<br />

Usage commercial<br />

et résidentiel<br />

Raccordement possible à un capteur Econavi,<br />

et à un purificateur d’air nanoe X.<br />

Installation flexible<br />

LES GRANDES MARQUES À PRIX DISCOUNT<br />

LE PLUS GRAND CHOIX DE CLIMATISEURS EN GUYANE !<br />

ZI COLLERY 5 - 97300 Cayenne - TÉL. : 0594 31 14 41 - FAX : 0594 31 51 74<br />

www.clim-cash.fr<br />

25


COMPRENDRE<br />

Mener une évaluation environnementale<br />

Marie Nicolas, Pascale Pessoa,<br />

Thomas Garancher<br />

Paru en novembre 2019 aux Editions du Moniteur<br />

A jour des textes parus depuis juillet 2013, cette<br />

édition est refondue et augmentée d’une partie portant<br />

sur l’évaluation environnementale des plans et<br />

programmes (champ, contenu et procédure).<br />

Il s’agit d’un guide méthodologique qui analyse de<br />

façon synthétique les règles applicables à l’évaluation<br />

environnementale tout en permettant de conduire<br />

une étude d’impact en toute sécurité juridique.<br />

Cet ouvrage est un véritable guide pour évaluer et<br />

maîtriser les risques environnementaux de projets<br />

Véritable manuel pratique, cet ouvrage est illustré<br />

d’exemples, de schémas et enrichi d’annexes (formulaire<br />

Cerfa, notice explicative, tableaux synthétiques,<br />

bibliographies…). Chaque chapitre propose un<br />

résumé des points importants à retenir, des conseils<br />

opérationnels et un récapitulatif des principaux textes<br />

officiels.<br />

Une évaluation environnementale permet d’apprécier<br />

et de mesurer les conséquences d’un projet, plan ou<br />

programme sur l’environnement pour tenter d’en<br />

limiter ou compenser les impacts.<br />

Elle a pour objectif d’éclairer à la fois le porteur de<br />

projet et l’administration sur les suites à donner au<br />

projet au regard des enjeux environnementaux et<br />

relatifs à la santé, ainsi qu’à garantir l’information et la<br />

participation du public.<br />

Il s’adresse :<br />

- aux responsables de projets soumis à évaluation<br />

environnementale – installations industrielles, ouvrages<br />

d’infrastructures et opérations d’aménagement<br />

notamment –, ainsi qu’à leurs conseils juridiques et<br />

techniques.<br />

- aux bureaux d’études, aux services instructeurs et<br />

aux ingénieurs, techniciens et juristes des collectivités<br />

territoriales.<br />

26 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


INTERVENIR<br />

Les travaux<br />

spéciaux<br />

Qu’est-ce que les travaux spéciaux ?<br />

On peut dire que les travaux spéciaux regroupent ce<br />

qui ne relève pas du BTP courant (terrassement, VRD,<br />

gros œuvre, assainissement, paysager …), en somme,<br />

les travaux requérant de l’ingénierie ou recourant à une<br />

technicité spécifique à l’aide de matériel approprié.<br />

Domaine extrêmement vaste et varié puisqu’on y retrouve<br />

les travaux sans tranchée (le forage dirigé, le fonçage,<br />

le chemisage…), le forage (pose de pieux, réalisation de<br />

parois clouées, renforcement parasismique…), les travaux<br />

acrobatiques, les injections, les bétons projetés, les applications<br />

de résine, les travaux subaquatiques, maritimes et<br />

fluviaux…<br />

> Suite page 30<br />

27


Publireportage<br />

Pieux ML<br />

PIEUX ML<br />

Fondations<br />

Des fondations très spéciales pour<br />

construire sur des bases solides<br />

Pieux ML propose une gamme de pieux métalliques vissés avec refoulement<br />

du sol (norme NF EN 12699 : 2015-07) : des fondations profondes<br />

performantes et économiques.<br />

Fondations métalliques vissées, de quoi s’agit-il ?<br />

Chaque pieu est composé d’un tube métallique comportant une ou plusieurs<br />

hélices à sa base. Ils sont mis en place dans le sol par vissage, sous l’action combinée<br />

de forces de rotation et d’une poussée verticale.<br />

Un concept concurrentiel pour les sols peu porteurs<br />

La simplicité du procédé réduit les coûts : pas de préparation spécifique du<br />

terrain ni de levage onéreux. Peu tributaires des conditions météorologiques,<br />

les équipements hydrauliques sont plus légers et moins encombrants que ceux<br />

utilisés par les autres types de fondations spéciales.<br />

Un exemple, les fondations de la Centrale Photovoltaïque à Rémire-Montjoly :<br />

cette zone humide, inondée une bonne partie de l’année, est désormais utilisée<br />

avantageusement. Pieux ML y a réparti 820 pieux sur 6 ha.<br />

Construire sur des bases solides<br />

Les fondations PIEUX ML sont déjà connues pour leur compatibilité avec les<br />

projets « énergies nouvelles », tours de communications, maisons individuelles,<br />

bâtiments industriels et commerciaux. La Société a dernièrement élargi son<br />

savoir-faire aux immeubles de logement à étages.<br />

28 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Pieux ML<br />

Pieux ML a son siège social en <strong>Guyane</strong> et dispose à Degrad des Cannes d’ateliers, d’engins de<br />

chantier, d’espaces de stockage pour l’acier et de bureaux.<br />

En collaboration avec les bureaux d’études structure et géotechnique locaux, Pieux ML intervient<br />

tant pour de grands donneurs d’ordre que pour des PME ou des particuliers, qu’il s’agisse<br />

d’ouvrages neufs ou de réhabilitation.<br />

De nouveaux défis<br />

Le parc de matériel s’étant récemment enrichi, Pieux ML recrute de nouveaux collaborateurs.<br />

Martin LABERGE<br />

martin.laberge@pieuxml.com<br />

0694 31 29 42<br />

Laurence PEREZ<br />

laurence.perez@pieuxml.com<br />

0594 38 95 33<br />

Vos contacts :<br />

guyane@pieuxml.com<br />

martinique@pieuxml.com<br />

guadeloupe@pieuxml.com<br />

www.pieuxml.com<br />

29


INTERVENIR<br />

30 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Les travaux spéciaux se rapportent à la fois aux<br />

ouvrages aériens, terrestres, maritimes, de génie civil,<br />

aux ouvrages d’art ou industriels et sont réalisés à<br />

partir de la terre ou de plateformes nautiques. Ils<br />

englobent la construction, la réparation, le renforcement,<br />

la protection d’infrastructures ainsi que de la<br />

voirie et les réseaux divers (les VRD).<br />

Parmi les travaux spéciaux :<br />

- Pose de micropieux<br />

Son utilisation est particulièrement appropriée<br />

lorsque les conditions d’accès ou d’exécutions<br />

s’avèrent difficiles. Car le micropieu est une fondation<br />

profonde - un pieu foré, tubé ou non, de petit<br />

diamètre et travaillant essentiellement au frottement<br />

latéral. Cet élément vertical ou incliné transmet en<br />

profondeur les efforts appliqués en tête. L’armature<br />

est constituée d’éléments métalliques. Le bétonnage<br />

est effectué à l’aide d’un coulis de ciment réalisé sous<br />

pression. Cette technique est appliquée lors de la réalisation<br />

de travaux de fondations (maisons, bâtiments,<br />

reprise de fondations de maisons sinistrées suite à<br />

des catastrophes naturelles ou des travaux divers de<br />

confortement).<br />

Pour des «reprises en sous œuvre», l’utilisation de<br />

micropieux permet de réaliser un soutènement en<br />

béton armé d’un ouvrage mitoyen dans le prolongement<br />

de fondations existantes. Il reprend les charges<br />

verticales du mitoyen associées à une paroi clouée<br />

qui contient la poussée des terres sous le mitoyen.<br />

Des solutions techniques<br />

facilement adaptables<br />

Tant en ce qui concerne les ouvrages neufs que les<br />

constructions existantes sinistrées ou à renforcer, les<br />

domaines d’utilisation des micropieux sont très larges :<br />

- pour fondation profonde en présence de sols<br />

médiocres ou évolutifs<br />

- reprise en sous œuvre de fondations superficielles<br />

et dallages en cas de tassements, de comportement<br />

retrait/gonflement de sols fins ou de présence de sols<br />

organiques<br />

- clouage de pentes instables<br />

S’il s’agit d’une solution technique à forte adaptabilité,<br />

le recours à cette solution s’appuie sur un diagnostic<br />

ou une étude géotechnique préalable.<br />

- Réalisation de parois clouées<br />

Cette opération a pour fonction de stabiliser des<br />

terres. Elle se fait en général à l’avancement des terrassements<br />

en descendant, en vue d’assurer la stabilité<br />

au glissement d’une pente naturelle ou des parois<br />

d’une excavation.<br />

Le procédé passe par un terrassement, un forage de<br />

clous inclinés et si besoin est, de drains subhorizontaux,<br />

un scellement des clous et des drains.<br />

Le confinement du talus en aval passe par la couverture<br />

de la surface inclinée du talus par un «géocomposite»,<br />

d’un parement drainé rigide, de ferraillage et<br />

de projection de béton ou d’un parement flexible, tel<br />

qu’une grille métallique.<br />

Le maillage, la longueur et la capacité de résistance<br />

des clous (qui travaillent surtout à la traction) sont<br />

déterminés par les calculs de stabilité au glissement.<br />

Cette solution est souvent utilisée dans les travaux<br />

souterrains, de soutènements ou pour des techniques<br />

de réparations. Provisoire ou définitive, la paroi clouée<br />

est un ouvrage souple et modulable selon les conditions<br />

du site, géométriques, géologiques, environnementales<br />

ou d’usage.<br />

31


INTERVENIR<br />

- Les travaux acrobatiques<br />

Un autre créneau du marché du BTP fait appel à des<br />

spécialistes de travaux acrobatiques : un axe porteur<br />

en raison de la complexité croissante des projets.<br />

Quelques exemples de travaux acrobatiques : mise<br />

en œuvre de béton projeté, sécurisation de falaises,<br />

confortement de parois rocheuses, pose de grillages<br />

de protection et d’ancrages, écrans pare-blocs,<br />

murs de soutènement, protection contre les risques<br />

naturels (renforcements parasismiques) et contre les<br />

glissements de terrain, sécurisation de sentiers de<br />

randonnées … Et dans le domaine du travail, filets<br />

antichute, garde-corps provisoires et fixes, installation<br />

de pylônes, pose de lignes de vie, d’échafaudages, de<br />

paratonnerres, démolitions difficiles, … Des travaux<br />

de plus en plus récurrents qui touchent de nombreux<br />

secteurs : raffinerie, cimenterie, incinérateurs, sucrerie,<br />

usines agroalimentaires, centrales électriques thermiques…<br />

Mais aussi au niveau du génie civil pour les<br />

entreprises, les collectivités et même les particuliers.<br />

32 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


33


INTERVENIR<br />

Ce créneau du marché du BTP qui concerne les spécialistes<br />

de travaux acrobatiques évolue rapidement<br />

avec des interventions toujours plus complexes. Et<br />

afin de répondre aux demandes, même exceptionnelles,<br />

les entreprises doivent disposer de matériel,<br />

d’engins, d’équipements spécifiques et surtout<br />

d’hommes formés capables de maîtriser une certaine<br />

technicité autorisant la mise en place de solutions<br />

adaptées à de multiples contraintes.<br />

Ces hommes doivent agir en toute sécurité et dans<br />

le respect des règles de l’art. Ce qui suppose des<br />

spécificités touchant plusieurs domaines également :<br />

terrassement, travaux en mines et carrières, minage,<br />

concassage, génie civil, démolition…<br />

Travaux en hauteur, sur nacelles ou<br />

cordes, pour les accès difficiles<br />

En principe, les travaux sur cordes sont interdits, sauf :<br />

- en cas d’impossibilité technique d’installer des<br />

équipements assurant une protection collective, tels<br />

qu’échafaudages ou nacelles<br />

- lorsque l’évaluation des risques démontre que<br />

l’installation et l’utilisation de ces autres équipements<br />

exposent davantage les opérateurs aux dangers<br />

qu’une intervention sur cordes.<br />

Afin de pouvoir lancer un travail sur cordes, la réglementation<br />

impose donc de réaliser une évaluation préalable<br />

comparée des différents équipements de travail.<br />

34 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Anticorrosion<br />

Filets de sécurité<br />

Filet anti volatiles<br />

Ligne de vie/points d’ancrage<br />

Garde-corps<br />

Maçonnerie/peinture<br />

Nettoyage/dépoussiérage<br />

Couverture/bardage<br />

Confinement<br />

Industrie<br />

Travaux spéciaux<br />

Calicots/enseignes<br />

Elagage<br />

Travaux en milieux confiné<br />

Travaux en forêt<br />

Pylônes<br />

Paratonnerre<br />

TCE<br />

Fourniture et pose de bâche<br />

thermo-soudé<br />

URGENCE :<br />

06 94 27 88 14<br />

10 LOT ZONE ARTISANALE GALMOT<br />

97300 CAYENNE<br />

T:+594 (0)594 20 12 36<br />

F: 594 (0)594 20 17 02<br />

35


INTERVENIR<br />

Quand avoir recours aux<br />

travaux sur cordes ?<br />

Les travaux sur cordes sont complémentaires aux<br />

techniques d’accès par échafaudage ou par élévateur<br />

de personnes.<br />

Face aux défis des travaux publics, de la construction<br />

et de la maintenance industrielle, les entreprises de<br />

travaux en hauteur apportent une réponse rapide et<br />

de qualité, même dans les réalisations les plus ardues,<br />

et un respect de l’environnement par la légèreté des<br />

moyens utilisés.<br />

Calquées sur les pratiques de la spéléologie et de l’alpinisme,<br />

les techniques d’accès et de positionnement<br />

sur cordes s’avèrent performantes tout en restant<br />

conformes à la réglementation. Certaines obligations<br />

existent, tant au niveau de l’équipement (de postes<br />

de travail sur deux cordes - déplacement de charges<br />

légères, attache des outils… ) que de la formation<br />

préalable permettant d’acquérir les connaissances<br />

et une pratique minimale afin d’évoluer et de se<br />

positionner en toute sécurité lors d’interventions sur<br />

cordes (le sauvetage y est aussi abordé).<br />

Dans ce domaine, le drone est d’une grande utilité. Il<br />

permet d’améliorer la sécurité des cordistes en vérifiant<br />

de près la sécurité des accès, en collectant des<br />

photos et des données précieuses aidant à l’analyse<br />

des conditions avant d’engager une équipe sur le<br />

terrain.<br />

36 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Brèves<br />

De la biomasse liquide pour<br />

la future Centrale du Larivot<br />

Celle-ci, chargée de remplacer la centrale existante<br />

de Dégrad-des-cannes qui fonctionnait au fuel, devra<br />

respecter les recommandations du ministère de la<br />

transition écologique (déc. 2019).<br />

En réponse cet avis, l’énergéticien annonçait « faire sa<br />

priorité de la mise en place d’une filière d’approvisionnement<br />

respectueuse de l’environnement et cohérente avec<br />

le cadre réglementaire exigé par l’Union européenne et<br />

l’État ».<br />

EDF PEI s’approvisionnera donc en biomasse liquide<br />

exclusivement via des filières compatibles avec la<br />

directive européenne « RED II ». Les critères de<br />

durabilité et d’exigence environnementale de cette<br />

directive sont :<br />

Quantitatif : avec une réduction des émissions CO2<br />

de la production à la combustion dans les moteurs,<br />

en passant par son acheminement. Ceci est possible<br />

notamment grâce à la quantité de CO2 absorbée<br />

par les plantes pendant leur croissance qui permet<br />

de compenser celle émise lors de la production<br />

d’électricité<br />

Qualitatif : Tout produit compatible avec la directive<br />

« RED II » fait l’objet d’un certificat délivré par des<br />

organismes agréés. En complément, le Ministère<br />

demande la mise en place de procédures de traçabilité<br />

et un système de management de la durabilité.<br />

EDF PEI prévoit d’exclure de son approvisionnement<br />

les combustibles non éthiques et controversés, en<br />

particulier ceux à base d’huile de palme.<br />

Sources : EDF <strong>Guyane</strong> / Actu environnement - Presse nationale<br />

Les travaux du nouveau<br />

commissariat de Cayenne<br />

devraient être terminés fin 2022<br />

Situés sur le site du campus Saint-Denis, les travaux<br />

devraient démarrer au début de l’année 2021 et<br />

s’étaler sur une vingtaine de mois environ.<br />

Ce projet, attendu depuis plus de 20 ans par les<br />

Guyanais, a réellement pris forme en 2018 et le coût<br />

total s’élèvera à 48 millions d’euros, dont 30 millions<br />

en construction pure.<br />

Ces locaux sont prévus pour accueillir un peu plus de<br />

600 agents dans leur configuration définitive, 450 à<br />

l’ouverture du commissariat. La question se pose déjà<br />

de cette taille jugée par certains syndicats insuffisante<br />

pour loger l’ensemble des fonctionnaires de polices<br />

(PAF, Sécurité Publique, Renseignements territoriaux…)<br />

estimés rapidement à plus de 800.<br />

Après toutes ces années d’attente on ne peut<br />

qu’espérer que l’ensemble des personnels puissent<br />

travailler dans de bonnes conditions et ainsi offrir à<br />

tous les Guyanais un hôtel de police conforme aux<br />

normes en vigueur.<br />

37


Publireportage<br />

© Suares Christopher<br />

STIC<br />

Les spécialistes en <strong>Guyane</strong> des travaux industriels<br />

STIC est une jeune entreprise conduite par un jeune chef d’entreprise,<br />

Bruno Polydor, que nous avons rencontré.<br />

Quel est votre parcours et qu’est-ce qui vous a amené, à<br />

moins de 30 ans, vers le chemin de la création d’entreprise ?<br />

Plus jeune, je ne me sentais pas prêt pour faire des études classiques. Très vite je suis<br />

allé sur des chantiers et j’ai travaillé avec un peu tous les corps de métiers. J’étais<br />

curieux, j’avais envie de comprendre. J’ai par exemple appris à lire des plans seul, tout<br />

ceci m’a amené à progresser dans l’entreprise jusqu’à devenir chef d’équipe.<br />

C’est à ce moment que vous décidé<br />

de vous former plus complètement ?<br />

En effet, j’ai suivi une formation de conducteur de travaux. Cette formation a ensuite<br />

été complétée par une expérience sur le terrain, tout d’abord chez un architecte, puis<br />

dans une entreprise de travail en hauteur. C’est, fort de ces connaissances, que j’ai<br />

créé STIC en juin 2017.<br />

38 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Votre entreprise s’est<br />

rapidement développée,<br />

qu’en est-il 3 ans plus tard ?<br />

STIC a démarré avec 2 personnes, 6 mois<br />

plus tard nous étions 6. Aujourd’hui nous<br />

sommes 9, tous au service de nos clients.<br />

L’entreprise s’est développée autour de<br />

deux axes principaux : les travaux de<br />

soudure de maintenance industrielle,<br />

tuyauterie et fabrication, chez le client ou<br />

en atelier et le travail en hauteur pour<br />

lequel nous possédons toutes les habilitations<br />

à la fois pour les soudures mais également<br />

pour les travaux d’accès difficile<br />

comme les pylônes EDF, des opérateurs<br />

Télécom ou les raffineries.<br />

Cela nécessite de nombreux<br />

investissements…<br />

© Suares Christopher<br />

C’est le cas puisque notre priorité N°1 est la sécurité,<br />

c’est la raison pour laquelle nous renouvelons la plupart de nos matériels chaque année.<br />

C’est vrai aussi pour les plus gros outils. Nous avons fait l’acquisition d’un camion Bras-Grue qui<br />

renforcera la sécurité tout en nous permettant de gagner 2 heures par jour. Prochainement nous<br />

souhaitons investir dans le domaine de la pose de charpente, l’avenir et la pérennisation de notre<br />

entreprise passe par notre capacité à offrir à nos clients le meilleur service en toute sérénité.<br />

Qu’en est-il du développement de STIC ?<br />

Le premier axe de développement est géographique pour répondre à<br />

la demande de clients qui viennent de Macapa en Haïti en passant<br />

par les Antilles. Par ailleurs, j’ai un projet qui me tient à cœur avec la<br />

volonté de participer à la création d’un organisme de formation spécialisé.<br />

L’objectif serait de former de jeunes Guyanais aux métiers de la<br />

soudure. Un travail de haute qualification qui peut offrir d’excellentes<br />

perspectives professionnelles dans notre région.<br />

STIC<br />

0694 9153 55<br />

bruno@sasu-stic.com<br />

39


RÉHABILITER<br />

Liaison<br />

routière<br />

Maripasoula-<br />

Papaïchton :<br />

30 kilomètres pour<br />

un désenclavement<br />

Pour qui a connu les aléas du transport<br />

entre les 2 communes, il était temps !<br />

40 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


41


RÉHABILITER<br />

En véhicule tout terrain ou en pirogue, rien n’était<br />

simple pour faire ces quelques kilomètres.<br />

A l’heure où résonnent les premiers coups de pioche<br />

du futur lycée, il était temps de donner aux élèves un<br />

moyen sûr pour s’y rendre chaque matin, ce devrait<br />

être le cas dans 2 ans.<br />

Actuellement, les communes de Maripasoula et de<br />

Papaïchton ne sont accessibles depuis le littoral que<br />

par voies fluviales ou aériennes. Elles sont reliées<br />

entre elles par voie fluviale ou par une piste forestière<br />

d’une longueur de 32,5 kilomètres.<br />

Sa remise en état et son aménagement sont une<br />

nécessité pour répondre à l’accroissement des déplacements<br />

locaux notamment dû au développement<br />

économique et notamment la circulation de bus et de<br />

poids lourds sur cet axe.<br />

Les informations publiées par la Préfecture sont<br />

claires : « les caractéristiques géométriques et techniques<br />

de la piste, l’absence de revêtement, la faiblesse des<br />

aménagements hydrauliques ainsi que les difficultés<br />

structurelles des ouvrages d’art ne sont plus à la hauteur<br />

des enjeux de mobilité entre les deux communes. »<br />

Le programme global d’aménagement pour transformer<br />

cette piste en route est évalué à un peu plus<br />

de 32 millions d’euros. Pour répondre à ces enjeux,<br />

l’État a élaboré un programme global d’aménagement<br />

de la piste en route et évalué le coût total à 32,4<br />

millions d’euros. Un plan de financement a été bâti en<br />

partenariat entre l’État et la Collectivité Territoriale de<br />

<strong>Guyane</strong> afin de financer le programme sur la période<br />

2020-2022.<br />

Après avoir mené des premières études d’aménagement<br />

sur l’ensemble de l’itinéraire durant le premier<br />

trimestre de cette année, des appels d’offres ont été<br />

lancés en avril pour la réalisation des travaux d’aménagement<br />

routier d’une première phase correspondant<br />

à la section allant du Pk 0 (Maripasoula) au Pk<br />

12,9 (pont de Wallimapan).<br />

Les travaux s’étaleront sur 5 mois et consisteront notamment<br />

au reprofilage et à l’élargissement de la piste<br />

existante pour porter la voirie à une largeur minimale<br />

de 5,5 mètres avec surlargeurs dans les virages, à la<br />

reprise des réseaux de fossés existants, à la restauration<br />

de l’ensemble des ouvrages hydrauliques, et à<br />

la remise en état du pont de Wallimapan, sa reconstruction<br />

ainsi que celle des deux autres ouvrages d’art<br />

étant programmée en 2021.<br />

> Suite page 46<br />

42 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


43


Publireportage<br />

SNTPG<br />

Une entreprise au cœur de la <strong>Guyane</strong><br />

Créée en 1986 par M. Chat, SNTPG est vite devenu un acteur incontournable<br />

dans le monde des travaux publics en <strong>Guyane</strong>. Cette PME est spécialisée<br />

dans les travaux de terrassements, de voiries et de chaussées.<br />

Au décès de son fondateur en 2013, ses 2 fils ont assuré la continuité de<br />

l’entreprise jusqu’en 2018 avant de céder cette dernière à Rani ANTOUN,<br />

associé au groupe AUDEMARD.<br />

Nous l’avons rencontré pour mieux connaître SNTPG et ses perspectives.<br />

Qu’est-ce qui vous a amené, avec le groupe<br />

AUDEMARD, à reprendre SNTPG ?<br />

Après une mission de 5 années au sein d’un grand groupe en <strong>Guyane</strong>, j’ai souhaité<br />

donner une impulsion nouvelle à ma carrière. Au même moment, le groupe AUDE-<br />

MARD, industriels du granulat et du BPE, souhaitait se diversifier. Notre rencontre et<br />

l’opportunité de reprendre une entreprise avec une belle et forte histoire ont fait le<br />

reste…<br />

La reprise est une réussite ?<br />

Cela fait tout juste deux ans mais nous avons réussi la première partie de notre pari qui<br />

était de remettre l’entreprise sur le chemin de la croissance. C’est aujourd’hui une réalité,<br />

à nous de la confirmer dans les prochains mois et d’ainsi pérenniser l’emploi de nos 40<br />

salariés (près de 60 en période de forte activité).<br />

44 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Quels sont les atouts de<br />

SNTPG sur votre marché ?<br />

Nous apportons une diversification de<br />

l’offre avec une entreprise qui fait partie<br />

de l’histoire du BTP en <strong>Guyane</strong>. Nous<br />

travaillons essentiellement sur le qualitatif<br />

et pas forcément sur le volume en<br />

attachant une importance toute particulière<br />

aux aspects de finition. Nous<br />

cherchons également à être innovants<br />

en étant, par exemple, les premiers à<br />

proposer de l’enrobé coloré ou à réaliser<br />

des ouvrages en béton extrudé.<br />

Quelles sont vos perspectives d’avenir ?<br />

Tout d’abord sécuriser le fonctionnement de l’entreprise tant<br />

dans ses chiffres que dans ses effectifs. Ensuite évidemment<br />

poursuivre notre développement avec toujours ce même objectif<br />

d’un travail de qualité.<br />

Et enfin souhaiter que le marché guyanais se stabilise afin que<br />

tous les acteurs puissent travailler sereinement sur l’ensemble<br />

du territoire.<br />

SNTPG<br />

9 rue Panacoco<br />

ZI Cogneau Larivot<br />

97351 MATOURY<br />

0594 35 25 50<br />

audemard.com<br />

45


RÉHABILITER<br />

Toujours selon les services de la Préfecture : « La circulation sera maintenue durant<br />

les travaux ainsi que l’accès aux riverains. L’entretien de la piste, sur l’ensemble des 32<br />

kilomètres, sera assuré durant la saison des pluies 2021, afin de garantir la praticabilité<br />

de l’ensemble de la liaison jusqu’au lancement de la 2è phase du programme, à la saison<br />

sèche 2021, correspondant à l’aménagement des 19 derniers kilomètres entre le Pk 12,9<br />

(pont de Wallimapan) et le Pk32 (Papaïchton), mais également à la reconstruction des trois<br />

ouvrages d’art. »<br />

Lorsqu’elle sera opérationnelle, cette route sera considérée comme une départementale<br />

et sera gérée par la Collectivité Territoriale de <strong>Guyane</strong>. Reste une question<br />

en suspens : cette route continuera-telle jusqu’à Apatou et quand ?<br />

46 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


DEMEURES D’OUTRE-MER, c’est une équipe jeune et dynamique, pluridisciplinaire composée de<br />

professionnels qualifiés et rigoureux. La société a pour vocation la réalisation de travaux de<br />

rénovation, d’aménagement intérieur et extérieur. La société étant certifié RGE-QUALIBAT, vous<br />

proposera entre autres une amélioration des performances énergétiques (l’isolation toiture et/ou<br />

mur, climatisation…) par des aides financières dans le cadre du dispositif des certificat d’économie<br />

d’énergie (Agir-Plus / Prime Energétique).<br />

DEMEURES D’OUTRE-MER, spécialisée dans ces types de travaux, a compris que le besoin en<br />

rénovation est devenu une préoccupation majeure pour la population. C’est donc pour<br />

mieux satisfaire la demande et surtout les nouvelles exigences des propriétaires que<br />

DEMEURES D’OUTRE-MER met tout en œuvre pour contenter les nouveaux besoins des<br />

consommateurs. Grâce à ces professionnels, le concept tout-en-un de la rénovation<br />

est possible : étude de projet, estimation des travaux, planification et pilotage<br />

de la rénovation, respect des délais… Toutes ces étapes sont réalisables<br />

avec DEMEURES D’OUTRE-MER et vous n’avez ainsi plus à traiter avec plusieurs<br />

acteurs pour la transformation de votre logement.<br />

Construction de maisons, conseils et garanties<br />

L’équipe de DEMEURES D’OUTRE-MER réalise la construction de<br />

maisons individuelles.<br />

L’entreprise propose des maisons qui vous ressemble.<br />

Parce que chaque construction est unique, DEMEURES<br />

D’OUTRE-MER vous propose de participer à la<br />

création de votre maison. Rassurez-vous, ils<br />

se chargerons de toutes les contraintes<br />

techniques. Ils sauront être à votre écoute<br />

à chaque étape de votre projet tout<br />

en restant force de proposition afin<br />

de vous guider vers les solutions<br />

pérennes, qui feront de cette<br />

aventure, une réussite dont<br />

vous pourrez être fier.<br />

contact@demeuresdoutremer.com<br />

47


RÉHABILITER<br />

Maripasoula : Un lycée en 2022<br />

Avec une capacité d’accueil de 850 élèves, il<br />

accueillera 9 filières dont 5 technologiques<br />

comme : BTP-Mines, Energie, Environnement,<br />

social ou encore Bois.<br />

Les travaux avancent et Rodolphe Alexandre, Président<br />

de la CTG s’en réjouissait lors de sa dernière<br />

visite sur ce chantier : « Je suis fier de voir qu’encore<br />

une fois nos promesses sont tenues. Nos projets se<br />

concrétisent, et verront le jour ».<br />

Le budget total de cette opération est de 40 millions<br />

d’euros.<br />

Ce chantier de 40 millions d’euros que l’on qualifie<br />

déjà de pharaonique va avoir un rôle véritablement<br />

structurant car presque tout est à faire et sur<br />

place. Pour exemple, la production d’énergie, ce<br />

lycée consommera 450 KWA, c’est la moitié de ce<br />

qu’utilisent actuellement les 20.000 habitants de la<br />

commune.<br />

Il faudra aussi creuser une carrière, épauler la seule<br />

scierie sur place qui aujourd’hui ne produit même<br />

pas l’équivalent de ce que demande le chantier.<br />

Créer ou renforcer des pistes d’accès à la ressource.<br />

Les obstacles à surmonter sont nombreux.<br />

S’il est certain que cet établissement va en<br />

partie régler la question du déracinement et<br />

de la souffrance des jeunes lycéens originaires<br />

du Haut-Maroni, ce lycée a aussi l’ambition<br />

de s’ouvrir au littoral avec un internat de 80<br />

places.<br />

48 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


GÉRER<br />

Gérer<br />

les risques<br />

dans l’entreprise<br />

3 dossiers :<br />

- Risques professionnels<br />

- Risques routiers<br />

- Risques RPS<br />

49


GÉRER<br />

Dossier N°1<br />

Les risques professionnels<br />

dans le secteur du BTP<br />

Les activités propres au secteur exposent particulièrement<br />

les professionnels intervenant sur des<br />

chantiers aux accidents du travail mais également aux<br />

maladies professionnelles.<br />

Les raisons en sont multiples (voir encadré) et il est<br />

nécessaire d’en avoir conscience pour travailler efficacement<br />

sur une démarche de prévention.<br />

Quels sont les risques professionnels ?<br />

L’encadrement juridique de<br />

la prévention des risques professionnels<br />

Source : Ameli.fr<br />

Le premier constat est celui d’une évidence : « Mieux<br />

vaut prévenir que guérir ! »<br />

Il est plus facile de prévenir les risques que de soigner<br />

complètement les blessures engendrées par un<br />

accident.<br />

Si l’article L.230-2 du Code du Travail est à destination<br />

de toutes les professions, les artisans et professionnels<br />

du BTP sont particulièrement concernés par les règles<br />

issues de cette norme.<br />

Le texte est clair, chaque employeur doit « prendre les<br />

mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la<br />

50 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


santé physique et mentale des travailleurs de l’établissement,<br />

y compris des travailleurs temporaires ».<br />

Les employeurs du BTP sont donc tenus de procéder<br />

à une évaluation des risques, d’établir des procédures<br />

claires et précises, de prévoir les équipements nécessaires<br />

à la protection des salariés et d’entretenir voire<br />

de remplacer les outils et machines.<br />

La prévention passe par une bonne<br />

connaissance des facteurs de risques<br />

Ces facteurs sont nombreux dans le secteur du BTP<br />

avec, par exemple :<br />

- Des risques physiques, manutention de charges<br />

lourdes ou chutes en sont 2 des éléments les plus<br />

fréquents.<br />

- Des risques routiers liés aux nombreux déplacements.<br />

- Des risques psychologiques dus au stress.<br />

- Des risques liés à l’’emploi de matières dangereuses<br />

et souvent toxiques.<br />

Connaître les principales<br />

situations à risques dans le BTP<br />

Chutes de hauteur<br />

Le travail en hauteur présente toujours un risque<br />

important de chute. Les professionnels du BTP y sont<br />

51


GÉRER<br />

1997, on note encore la présence d’amiante dans la<br />

plupart des bâtiments construits avant cette date.<br />

particulièrement exposés : on note dans le secteur de<br />

la construction la plus grande proportion de chutes<br />

de hauteur, mais aussi celles dont les conséquences<br />

sont les plus graves. Le secteur concentre le plus grand<br />

nombre de décès liés à des chutes de hauteur.<br />

Situations à risque :<br />

Les risques de chute de hauteur sont liés à l’environnement<br />

de travail : toiture, terrasse, charpente, plateforme,<br />

pylône, abords d’une tranchée ou d’une falaise,<br />

escalier. Les risques de chute peuvent également être<br />

liés à certains moyens d’accès mis en place tels que les<br />

échafaudages ou les passerelles.<br />

Chutes de plain-pied<br />

Les chutes de plain-pied en situation professionnelle<br />

sont l’une des principales causes d’accidents du travail<br />

dans tous les secteurs d’activité. Pour les professionnels<br />

du BTP en particulier, elles peuvent avoir des conséquences<br />

graves, voire fatales.<br />

À l’inverse de risques facilement identifiables (travail<br />

en hauteur, machines dangereuses…), les risques de<br />

chutes de plain-pied sont souvent moins perceptibles.<br />

C’est pourquoi il est d’autant plus important d’appeler<br />

à la vigilance, notamment face à des situations auxquelles<br />

les professionnels du BTP sont fréquemment<br />

confrontés : sol humide, irrégulier, sale ou encombré,<br />

conditions météorologiques difficiles, transports<br />

d’objets lourds, espaces étroits, escalier, échelle, cohabitation<br />

des piétons et des engins, circulation en urgence<br />

(retard, pression sur le délai).<br />

Le risque amiante<br />

Bien que son utilisation soit interdite en France depuis<br />

Les risques concernent particulièrement les professionnels<br />

du BTP, dans la mesure où de nombreux matériaux<br />

utilisés dans les travaux de second œuvre ont<br />

été fabriqués à partir de cette fibre minérale naturelle,<br />

notamment des plaques ondulées, conduites ou canalisations<br />

en amiante-ciment, dalles ou revêtements de<br />

sols en matière plastique, faux plafonds, mortiers, colles,<br />

enduits, mastics, joints, peintures, bitumes…<br />

Les risques chimiques<br />

Très souvent présents sur les lieux de travail, les produits<br />

chimiques sont néanmoins souvent sous-estimés<br />

quant à leur dangerosité. Il est essentiel de connaître les<br />

risques pour l’homme et son environnement liés à certains<br />

mélanges et réactions chimiques, afin de mettre<br />

en place une démarche de prévention adaptée.<br />

En environnement de travail, les professionnels du BTP<br />

peuvent être exposés aux risques chimiques dans le<br />

cadre de l’utilisation délibérée d’un agent chimique<br />

pour ses propriétés ou pour réaliser un mélange avec<br />

d’autres produits ou au cours d’une activité ou d’un<br />

procédé pouvant provoquer des émanations de produits<br />

chimiques.<br />

Tout produit chimique solide, liquide ou gazeux entrant<br />

en contact avec le corps humain (par voie respiratoire,<br />

cutanée ou digestive) peut perturber son fonctionnement.<br />

Ses effets sur la santé peuvent se traduire par une<br />

intoxication aigüe, dont la gravité peut varier, une intoxication<br />

chronique, provoquée par un contact régulier<br />

avec certains produits chimiques, même à faible dose.<br />

Les produits chimiques présentent des risques pour<br />

la santé à court ou à long terme, mais peuvent aussi<br />

constituer un danger immédiat pour les personnes,<br />

les installations et l’environnement en cas d’incendie,<br />

d’explosion ou de pollution.<br />

> Suite page 56<br />

52 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


53


FRAIKIN répond à vos besoins en véhicules<br />

industriels en mettant à votre<br />

disposition de nombreux véhicules<br />

utilitaires qualifiés en location courte,<br />

moyenne ou longue durée. Que vous<br />

soyez professionnels de la voirie, des<br />

réseaux de distribution, du BTP ou de<br />

l’environnement, nous mettons à votre<br />

disposition des véhicules parfaitement<br />

adaptés à votre métier.<br />

La location de longue durée vous permet<br />

de bénéficier de tarifs préférentiels grâce<br />

au programme de fidélité Fraikence. En<br />

fonction de l’application et de l’utilisation<br />

des véhicules, notre FRAIKINLab vous<br />

accompagne dans le réduction du coût<br />

total d’exploitation.<br />

LES VÉHICULES QUE VOUS POUVEZ LOUER CHEZ FRAIKIN<br />

POIDS LOURD<br />

BENNE AMOVIBLE<br />

POIDS LOURD<br />

PLATEAU-GRUE<br />

PLATEAU PORTE ENGIN<br />

TRACTEUR<br />

DE MARCHANDISES<br />

VÉHICULE UITILITAIRE<br />

PLATEAU<br />

VÉHICULE UTILITAIRE<br />

BENNE AMOVIBLE<br />

MULTIBENNE À CHAINE<br />

POIDS LOURD BENNE<br />

VOITURE FOURGONETTE<br />

FOURGON CARROSSÉ<br />

D’ORIGINE<br />

NACELLE SUR PORTEUR<br />

UTILITAIRE BENNE<br />

54 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2<br />

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05 94 30 84 44<br />

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keyne.martin@gbh.fr


55


GÉRER<br />

Prévention des risques :<br />

Quels moyens à déployer ?<br />

La sécurité des personnels travaillant sur un chantier<br />

doit être une priorité pour l’ensemble des professionnels<br />

du BTP.<br />

Parmi les outils dont dispose le chef d’entreprise, le<br />

premier consiste à avoir une organisation de son chantier<br />

en amont de son ouverture.<br />

L’anticipation est un facteur clé de la prévention. Il faut<br />

pouvoir identifier les risques potentiels afin de prévoir<br />

les mesures correctives pour les éviter.<br />

Bien choisir ses outils et ses produits, limiter le travail<br />

en hauteur ou encore utiliser des aides à la manutention<br />

peuvent s’envisager avant la mise en œuvre d’un<br />

chantier.<br />

Il est également essentiel de proposer à chaque professionnel<br />

des équipements de protection individuelle<br />

(EPI) adaptés à chaque métier.<br />

Cependant, fournir des équipements ne suffit pas, il<br />

convient de former ceux qui les utilisent tant sur leur<br />

maniement que sur leur utilité.<br />

En effet, ces équipements, tout particulièrement sous<br />

nos climats, peuvent être perçus comme contraignants.<br />

Si l’entreprise a un rôle essentiel dans la prévention des<br />

risques, il ne faut surtout pas oublier que c’est l’affaire<br />

de tous d’avoir conscience du caractère essentiel de la<br />

prévention dans les entreprises de BTP.<br />

56 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Dossier N°2<br />

Le risque routier en entreprise<br />

Un constat accablant<br />

mais des réponses possibles<br />

Le risque routier est un risque professionnel majeur.<br />

C’est la première cause de décès par accident au travail.<br />

En effet, près de la moitié des accidents mortels du<br />

travail de salariés du régime général sont des accidents<br />

de la route.<br />

De nombreux salariés passent une grande partie de<br />

la journée au volant de leur véhicule dans le cadre<br />

des missions qu’ils effectuent pour leur entreprise et<br />

sont, du fait de leur activité, exposés au risque routier<br />

professionnel.<br />

Il est important de noter que ce risque concerne également<br />

le trajet-travail.<br />

Cet ensemble de risques engendre des coûts directs,<br />

indirects et préjudices immatériels.<br />

Le recueil et l’analyse des données relatives aux accidents<br />

survenus dans l’entreprise permettent de décrire<br />

la sinistralité, d’analyser les causes, les circonstances<br />

et les conséquences des accidents et d’en établir une<br />

typologie.<br />

Dans la pratique, l’étude de la sinistralité, couplée à un<br />

audit de l’entreprise, s’articule sur 4 axes principaux<br />

propres à l’entreprise :<br />

• Le véhicule ;<br />

• Le conducteur ;<br />

• L’environnement ;<br />

• L’organisation de l’entreprise.<br />

Quels objectifs ?<br />

• Respecter la réglementation<br />

La loi impose à tout employeur l’obligation de prendre<br />

toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité<br />

de ses salariés et protéger leur santé physique et<br />

mentale :<br />

- obligation d’élaborer un Document Unique d’Évaluation<br />

des Risques (DUER),<br />

- évaluation des risques professionnels. On y inclut les<br />

Risques Psychosociaux (RPS),<br />

- obligation de mise à jour du Document Unique.<br />

• Travailler les coûts directs et indirects de<br />

l’entreprise<br />

Dans le calcul de la charge liée aux accidents de la<br />

route, il faut comptabiliser :<br />

- les coûts directs : assurances, AT, ITT,<br />

- les coûts indirects : franchises, immobilisation de<br />

véhicules, indisponibilité ou remplacement de salariés,<br />

temps de gestion des dossiers,<br />

- les préjudices immatériels : délais non tenus, mauvais<br />

climat social, perte de clientèle.<br />

Il devient aujourd’hui indispensable, pour prévenir ces<br />

risques, de sensibiliser l’ensemble du personnel au<br />

respect des règles concernant l’alcool au volant, les<br />

limitations de vitesse et plus généralement du Code de<br />

la route, le port de la ceinture de sécurité, l’utilisation<br />

du téléphone, etc.<br />

L’entreprise doit avoir une politique de prévention<br />

applicable aux quatre grands domaines indissociables :<br />

déplacements, véhicules, communications et compétences<br />

(voir encadré).<br />

> Suite page 66<br />

57


Publireportage<br />

CAP’BTP<br />

Encourager la jeunesse guyanaise<br />

à mieux connaître le BTP<br />

Rencontre avec Gaëlle LAPOMPE-PAIRONNE, Présidente de Cap’BTP, association<br />

créée en avril 2019 qui a pour objectif de valoriser le BTP auprès des<br />

jeunes guyanais.<br />

Pouvez-vous présenter Cap’ BTP ?<br />

Le secteur de la construction constitue le principal gisement de développement<br />

économique et d’emplois pour notre territoire. Depuis 2011, le Groupe Image BTP,<br />

sous l’impulsion de la Fédération du Bâtiment et des travaux Publics de la <strong>Guyane</strong><br />

(FRBTPG) et ses partenaires, mène des actions de valorisation et de promotion de<br />

nos métiers auprès des jeunes.<br />

Cap’BTP traduit le regain d’ambition de partenaires concernés par l’acte de<br />

construire : la Caisse de Retraite et de Prévoyance Régionale du BTP, la Caisse Régionale<br />

de Congés Payés du BTP, la Cellule Économique Régionale de la Construction de<br />

<strong>Guyane</strong>, la Communauté d’Agglomération du Centre Littoral, la Collectivité Territoriale<br />

de <strong>Guyane</strong>, la FRBTPG, le Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification<br />

BTP, le Lycée Polyvalent des Métiers du Bâtiment et des Travaux Publics et de la<br />

Communication Visuelle « Balata », le MEDEF <strong>Guyane</strong>, l’Opérateur Public Régionale<br />

de Formation Continue et l’Insertion Professionnelle et le Régiment du Service Militaire<br />

Adapté de <strong>Guyane</strong>.<br />

58 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Gaëlle Lapompe-Paironne<br />

Comment en êtes-vous devenue la présidente ?<br />

Je dirige deux TPE, l’une spécialisée dans la réalisation de travaux d’assainissement collectif et individuel<br />

et l’autre dans l’entretien des installations. Être à la tête de Cap’BTP est une manière pour moi de<br />

démontrer que les jeunes guyanais en étant formés, peuvent y arriver. C’est aussi une opportunité de<br />

valoriser l’entrepreneuriat au féminin et la diversité des métiers du BTP, de la phase projet à la réalisation<br />

de travaux, dans un secteur d’activité encore très viril.<br />

Quelle sont vos priorités d’action ?<br />

Cap’BTP renouvellera les actions phares conduites par Groupe Image BTP à l’instar des coulisses du<br />

bâtiment, du Prix d’excellence ou encore l’opération « Un jour en entreprise ».<br />

Nous irons à la rencontre des jeunes de l’Ouest et de l’Est Guyanais avant la période des choix d’orientation<br />

afin de présenter nos différents métiers. À travers des actions concrètes et valorisantes, l’enjeu<br />

pour Cap’BTP est ainsi de recréer les conditions essentielles à la construction d’un nouveau contrat de<br />

confiance, entre cette jeunesse en recherche d’un avenir professionnel et nos entreprises en recherche<br />

de compétences.<br />

Cap’BTP<br />

0594 38 56 88<br />

capbtpguyane@gmail.com<br />

59


GÉRER<br />

Communiquer au sein de l’entreprise, sensibiliser<br />

au risque routier professionnel et établir<br />

des protocoles permet de faire de la sécurité<br />

routière une priorité.<br />

Prévenir ce risque c’est bien sûr sensibiliser<br />

l’ensemble du personnel au respect des règles<br />

mais c’est surtout un acte de management qui<br />

passe par la mise en place d’une politique de<br />

prévention s’appliquant dans quatre grands<br />

domaines indissociables, adopté par les partenaires<br />

sociaux en validant un code de bonnes<br />

pratiques concernant :<br />

Les déplacements :<br />

Les déplacements effectués dans le cadre professionnel<br />

dépendent étroitement de l’organisation<br />

du travail mise en place par l’entreprise. Réduire<br />

le nombre et la fréquence des déplacements<br />

diminue l’exposition au risque.<br />

Les véhicules :<br />

Sécurité, entretien et adaptation à l’usage sont les<br />

maîtres mots des véhicules utilisés dans le cadre<br />

professionnel afin d’éviter que ces outils de travail<br />

deviennent des dangers pour leurs utilisateurs.<br />

Les communications mobiles :<br />

Indispensables à toute pratique professionnelle,<br />

les besoins en communication (téléphones, GPS,<br />

géolocalisation) doivent faire l’objet d’une analyse<br />

précise et d’un protocole d’utilisation pour en<br />

garantir l’usage le plus sûr.<br />

Les compétences :<br />

Utiliser un véhicule dans le cadre professionnel<br />

requiert des compétences liées à la conduite et<br />

à l’usage du véhicule. La prévention du risque<br />

routier professionnel passe par la définition de<br />

l’aptitude et la vérification des compétences, mais<br />

60 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


61


GÉRER<br />

méconnaissance des textes chez de nombreux professionnels<br />

et, par voie de conséquence, des dangers qui<br />

existent.<br />

Toutes les entreprises sont concernées ?<br />

Le regard du spécialiste<br />

S.L : Toutes sans exception sont concernées par le risque<br />

routier, que ce soit dans un cadre strictement professionnel<br />

ou pour les trajets domicile-travail. Bien évidemment<br />

les entreprises de transport ont des formations obligatoires<br />

mais toutes les autres doivent le mettre en place.<br />

Sylvain LAUDET est responsable de formation et<br />

expert en sécurité routière pour l’entreprise Hello<br />

Formation à Cayenne.<br />

La prévention des risques routiers est-elle une préoccupation<br />

des chefs d’entreprise en <strong>Guyane</strong> ?<br />

Sylvain LAUDET : Pour être tout à fait honnête, tout reste<br />

à faire dans notre région. Aujourd’hui il y a une grande<br />

Quel est le coût de la mise en place d’une politique<br />

de prévention ?<br />

S.L : Je ne parlerai pas de coût mais plutôt de gain.<br />

Mettre en place une politique de prévention permet à<br />

la structure de faire des économies substantielles sur<br />

l’utilisation de ses véhicules. De plus, les formations dispensées<br />

à ce titre peuvent être prises en charge par les<br />

différents OPCA des entreprises.<br />

> Suite page 66<br />

62 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Brèves<br />

L’aéroport de Cayenne<br />

fait peau neuve<br />

Pour faire face à l’augmentation du flux passagers<br />

(+ 4% par an hors période covid) et se conformer à la<br />

réglementation européenne, la CCI de <strong>Guyane</strong>, gestionnaire<br />

de l’aéroport, engage sous le contrôle de la DGAC<br />

des travaux d’envergure sur les plans de la sécurité, de la<br />

sûreté et du confort des passagers.<br />

N’ayant pas fait l’objet de réfection depuis 2005, la<br />

piste va subir de multiples améliorations, à commencer<br />

par la rénovation du seuil 08 – la zone où les avions<br />

atterrissent. Le montant des opérations, réalisées<br />

entre mai et juin 2021, est estimé à 1 million d’euros.<br />

« Les travaux consistent à reprendre la couche de roulement<br />

et à agrandir les raquettes de retournement et les<br />

taxiways » explique Emmerick Othily, chef du service<br />

technique de l’aéroport Félix Eboué. « Nous profitons<br />

de ces aménagements pour augmenter également notre<br />

capacité d’accueil ». Ainsi de nouveaux gros porteurs<br />

tels que les A350-1000 pourront prochainement<br />

atterrir en <strong>Guyane</strong>. Entre 2022 et 2024, d’autres chantiers<br />

sont planifiés pour un montant de 15 millions<br />

d’euros : reprise du marquage des aires de mouvements,<br />

mise aux normes de la rampe d’approche, du<br />

balisage, des accotements etc.<br />

Sûreté<br />

Concernant la partie « sûreté », l’opération majeure,<br />

d’un montant total de 13 millions d’euros, concerne<br />

la modernisation des convoyeurs bagages départ et<br />

arrivée et l’intégration d’un système EDS (équipement<br />

de protection de sûreté) de niveau 3, soit un dispositif<br />

de contrôle haute technologie, plus performant<br />

qu’un scanner médical. La première phase de travaux<br />

s’étend de janvier à septembre 2021. La seconde<br />

phase, qui prévoit le remplacement des banques<br />

d’enregistrement et du carrousel, sera effectuée entre<br />

octobre 2021 et octobre 2022, sans arrêt de l’exploitation.<br />

Des entreprises guyanaises telles que Batipro<br />

et EEM mais aussi nationales comme Alstef et Visiom<br />

sont engagées dans ce vaste projet.<br />

Confort des passagers<br />

Le confort des passagers n’est pas oublié. Après<br />

la création d’un dépose-minute fin 2020, le poste<br />

d’inspection filtrage sera remplacé dès février pour un<br />

meilleur accueil visuel et fonctionnel. La salle d’embarquement<br />

et le duty free seront aussi réaménagés<br />

cette année. L’entreprise Sol éco a été retenue pour<br />

le changement de revêtement du sol et Dufry, leader<br />

mondial dans le secteur, est chargé de la restructuration<br />

de la boutique hors taxes dont la surface passera<br />

de 60 m2 à 170 m2. « Le but est de reprofiler l’aéroport<br />

afin d’avoir une structure fonctionnelle pour le renouvellement<br />

de la concession en 2022, déclare Olivier Taoumi,<br />

directeur général de la CCI et responsable de l’aéroport<br />

international. Si on a la chance d’avoir la prochaine<br />

concession, nous envisagerons une extension de l’aéroport<br />

vers l’est. L’infrastructure doit être calibrée pour 800 000<br />

à 1 million de passagers à l’horizon 2030 ». En 2019,<br />

559 000 passagers ont atterri à Cayenne. En 2020, le<br />

trafic a chuté de 56 % en raison de la crise sanitaire.<br />

63


Publireportage<br />

PROBOIS, aujourd’hui PBO,<br />

est une entreprise de charpente bois, couverture et<br />

faux plafonds, créée en <strong>Guyane</strong> il y a plus de 10 ans<br />

Agréée QUALIBAT RGE, PBO intervient sur des réalisations de villas<br />

individuelles ou de bâtiments collectifs tant en construction neuve qu’en<br />

rénovation.<br />

Nous avons rencontré Benoît REDIGUERE, Responsable de PBO, pour avoir<br />

sa vision de l’entreprise et de son évolution. Certifié CERTIBAT, Benoît<br />

REDIGUERE a plus de 20 ans d’expérience dans les activités de charpente<br />

bois et couverture sur l’ensemble du territoire guyanais.<br />

Votre entreprise est aujourd’hui un acteur essentiel sur<br />

votre marché, quelles en sont les raisons ?<br />

Notre succès, c’est le reflet de la satisfaction de nos clients, des architectes et des<br />

maîtres d’ouvrage. Il démontre le professionnalisme et la qualité de nos collaborateurs<br />

et notre attachement à respecter les engagements pris.<br />

Nous avons su réaliser les investissements nécessaires en matériels, tout particulièrement<br />

en matière de sécurité. Le succès de PBO, c’est la reconnaissance de la qualité<br />

du résultat dans les délais et les coûts.<br />

Pourquoi changer d’enseigne en passant de PROBOIS à PBO ?<br />

PROBOIS était depuis ses débuts une entreprise composée de très bons artisans ; depuis<br />

deux ans, nous avons œuvré pour l’industrialiser et, pour accompagner ce changement,<br />

nous avons décidé de changer le sigle de PROBOIS en PBO.<br />

64 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Comment est structurée votre entreprise ?<br />

PBO, ce sont de petites équipes structurées autour d’un chef d’équipe aussi bien sur les chantiers qu’à<br />

l’atelier. PBO a la chance d’être située au cœur de la zone de Collery avec un atelier de taille et plus<br />

de 1000 m2 de hangars de stockage couverts. Nous avons investi cette dernière année plus de 400 k€<br />

en équipements de transport et de levage : des nacelles, une grue sur remorque, un camion grue et de<br />

matériels de sécurité.<br />

Vous allez vous installer à Saint-Laurent du Maroni, quelles y sont vos<br />

perspectives ?<br />

Dans notre métier, il faut être près de ses équipes et de ses chantiers ; pour nous, il n’est pas concevable<br />

de gérer durablement Saint-Laurent depuis Cayenne. Dans six mois, nous créerons PBO avec une<br />

unité de 600m2 et des espaces de stockage ; elle sera dotée des équipements de transport et levage<br />

nécessaires et recrutera localement une dizaine de collaborateurs.<br />

Plus généralement, comment envisagez-vous le développement de PBO ?<br />

Sereinement, nous allons aussi mettre en service à Cayenne une machine-outil<br />

à commande numérique, une seconde est prévue à Saint-Laurent en 2021.<br />

Cet investissement de près de 500 k€ a été décidé pour renforcer<br />

l’industrialisation de PBO ; il s’accompagne d’un renforcement<br />

des effectifs et des compétences<br />

de notre bureau d’étude.<br />

PBO<br />

Immeuble Jumbo Center<br />

ZI Collery<br />

Cayenne<br />

0594 28 24 24<br />

65


GÉRER<br />

Dossier N°3<br />

Les Risques Psycho Sociaux<br />

(RPS) en entreprise<br />

Une réalité à prendre en compte<br />

dans la gestion des ressources<br />

humaines<br />

Tous ces facteurs sont susceptibles d’avoir<br />

de lourdes conséquences pour les salariés, et<br />

donc, pour l’entreprise.<br />

RPS : comprendre les causes<br />

Ces risques peuvent également être liés,<br />

car un environnement stressant peut<br />

provoquer des conflits entre les collaborateurs<br />

et ces conflits engendreront<br />

des agressions. Les risques peuvent avoir<br />

des conséquences diverses qui peuvent<br />

être irréversibles pour les salariés et les<br />

entreprises. Les causes sont nombreuses et<br />

complexes car de nombreux facteurs en<br />

sont à l’origine.<br />

Pour en citer quelques-uns :<br />

- Facteurs environnementaux (éclairage,<br />

nuisances sonores, chaleur, insécurité au<br />

travail)<br />

- Facteurs organisationnels (horaires de<br />

travail non adaptés, répartition des tâches<br />

non équilibrée, demandes et exigences<br />

élevées, absence d’autonomie)<br />

- Facteurs relationnels (management,<br />

manque de cohésion, manque de reconnaissance<br />

au travail)<br />

- Facteurs de situation de travail (précarité<br />

de l’emploi, changements permanents).<br />

Les risques peuvent<br />

avoir des conséquences<br />

diverses qui peuvent<br />

être irréversibles pour les<br />

salariés et les entreprises<br />

66 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


67


GÉRER<br />

Ces risques peuvent avoir des conséquences diverses<br />

qui peuvent être irréversibles pour les salariés et les<br />

entreprises.<br />

Pour les salariés :<br />

- Des troubles du sommeil, des troubles musculosquelettiques<br />

(TMS), des dépressions et, dans les cas<br />

les plus extrêmes, des tentatives de suicide.<br />

Pour les entreprises :<br />

- L’absentéisme, un climat social dégradé, une rupture<br />

de la communication avec les représentants<br />

du personnel et salariés, des mouvements de grève,<br />

une baisse de la productivité, du chiffre d’affaires,<br />

une dégradation de l’image de marque, difficulté de<br />

recrutement…<br />

RPS : Connaître les conséquences<br />

Celles-ci sont nombreuses, et notamment :<br />

Le stress<br />

La définition du stress selon l’accord national interprofessionnel<br />

de 2008 : “Un état de stress survient<br />

lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une<br />

personne a des contraintes que lui impose son environnement,<br />

et la perception qu’elle a de ses propres<br />

ressources pour y faire face.”<br />

Il faudra veiller à bien faire la distinction entre le stress<br />

dit aigu et le stress dit chronique.<br />

En effet, le stress aigu correspond à une adaptation<br />

nécessaire de l’organisme d’une personne à la suite<br />

d’une menace. Ce stress n’est pas forcément mauvais<br />

et il ne comporte pas de lourdes répercussions si<br />

toutefois il est à court terme.<br />

Le stress chronique quant à lui est très mauvais pour<br />

l’organisme puisqu’il maintient ce dernier en surrégime.<br />

De ce fait, si ce stress perdure dans le temps, les<br />

répercussions au niveau de la santé peuvent devenir<br />

irréversibles<br />

L’épuisement professionnel, dit “burnout”<br />

Le syndrome d’épuisement professionnel, appelé<br />

communément burnout, est un trouble dépressif<br />

caractérisé par « un sentiment de fatigue intense,<br />

de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des<br />

résultats concrets au travail ».<br />

Il est caractérisé par l’apparition de trois symptômes :<br />

l’épuisement émotionnel, le désinvestissement de<br />

la relation, ainsi qu’une diminution du sentiment<br />

d’accomplissement personnel au travail.<br />

Les personnes touchées par un burnout ressentent<br />

un stress intense, qui les épuise et les exténue d’un<br />

point de vue physique comme mental. Ils ont énormément<br />

de mal à s’en remettre.<br />

L’auteur Freudenberger avait nommé de façon imagée<br />

ce syndrome d’épuisement professionnel dans les<br />

années 80, en le désignant comme un burnout, autrement<br />

dit comme « une maison qui brûle, se consumant<br />

de l’intérieur ».<br />

« Le burnout, c’est un cumul de facteurs : psychologique,<br />

physique, moral, mental. Manque de respiration,<br />

tremblement, sensation de vide, épuisement total,<br />

mauvaise alimentation, sommeil 24h sur 24 ».<br />

Les suicides au travail<br />

On constate chez la personne susceptible de se<br />

suicider les mêmes signes avant-coureurs de ceux de<br />

la dépression, et un fort sentiment de désespoir et<br />

d’une incapacité à s’en sortir.<br />

Le renfermement sur soi-même ou encore une forte<br />

culpabilité sont autant de signes qui prouvent l’apparition<br />

d’un risque suicidaire.<br />

Selon l’INRS, les suicides qui ont lieu dans le cadre<br />

même du lieu travail constituent un phénomène assez<br />

récent. Ce sont des actes généralement prémédités.<br />

On estime à près de 300 à 400 personnes qui se<br />

donneraient volontairement la mort au travail tous<br />

les ans, en France. Parmi cette population, 73%<br />

d’hommes et 27% de femmes sont concernés.<br />

68 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S<br />

La brique du BTP<br />

partout en <strong>Guyane</strong><br />

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69


GÉRER<br />

Les violences, agressions<br />

et incivilités au travail<br />

L’agence européenne pour la sécurité́ et<br />

la santé au travail (EU-OSHA) définit les<br />

violences comme étant « des insultes, des<br />

menaces, des agressions physiques ou psychologiques<br />

exercées contre une personne sur<br />

son lieu de travail ».<br />

Les violences peuvent s’exprimer selon<br />

différents degrés. En effet, on parlera d’incivilités<br />

s’il s’agit d’un manque de respect envers<br />

une personne en termes de comportements<br />

ou encore d’intonations, tandis qu’on parlera<br />

d’agressions physiques ou verbales s’il s’agit<br />

de coups portés à autrui ou encore d’insultes<br />

prononcées envers l’autre.<br />

Comment combattre les risques psycho-sociaux ?<br />

C’est une démarche tout à fait accessible dès lors que<br />

ces risques sont pris en compte. Il faut tout d’abord les<br />

évaluer, c’est le point de départ qui conditionne la qualité<br />

du plan d’actions que l’on peut définir par la suite et qui<br />

va engager l’employeur.<br />

Il est important de savoir que l’employeur est tenu à<br />

une obligation de résultat et pas seulement de moyen<br />

concernant la préservation de la santé de ses collaborateurs.<br />

3 questions à Maeva SAMOS, consultante en RPS<br />

Quels conseils donner à nos lecteurs ?<br />

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ainsi<br />

que votre activité ?<br />

J’ai une formation initiale en psychologie du travail que<br />

j’ai complétée par diverses formations de management<br />

et de spécialisations en prévention des risques et en<br />

démarche qualité au fil des années. J’ai eu des postes à<br />

responsabilité avant de décider de fonder mon propre<br />

cabinet en <strong>Guyane</strong>. Aujourd’hui je suis spécialisée dans<br />

la gestion des risques RH avec une expertise concernant<br />

les risques psycho-sociaux.<br />

J’en énoncerai 3 principaux :<br />

- l’humain est une richesse essentielle dans une organisation<br />

de travail, pensez à en prendre soin !<br />

- plus que de prévenir les risques, faites la promotion de<br />

la qualité de vie au travail dans votre organisation, ça<br />

rapporte durablement<br />

- dans le monde de demain les rapports au travail devront<br />

être réinventés. Nous devons faire en sorte que le<br />

temps consacré au travail ne soit pas qu’une contrainte,<br />

nous devrons réapprendre à travailler ensemble pour<br />

réussir ensemble.<br />

70 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Brèves<br />

Construction d’une cité judiciaire<br />

à Saint Laurent du Maroni<br />

Celle-ci doit comprendre à la fois le centre pénitentiaire<br />

qui pourrait accueillir 500 détenus, ainsi qu’un<br />

Palais de justice et des équipements annexes tels que<br />

les équipes des Services pénitentiaires d’insertion et<br />

de probation (SPIP) et de la Direction de la protection<br />

judiciaire de la jeunesse (DPJJ).<br />

Ce projet, qui devrait se bâtir sur une surface de 25<br />

hectares, s’inscrit dans le cadre des engagements issus<br />

des accords de <strong>Guyane</strong> du 21 avril 2017.<br />

Situé au carrefour Margot, à l’intersection de la RN1<br />

et de la RD9, cette cité judiciaire représente un budget<br />

de plus de 160 millions d’euros.<br />

Les premiers coups de pioches ne devraient intervenir<br />

avant, au mieux, courant 2022.<br />

En effet de nombreuses questions restent encore en<br />

suspens, tout particulièrement sur l’aspect lié à l’intégration<br />

environnementale du projet.<br />

Rendu architectural, qualité de vie pour les différents<br />

utilisateurs, consommation d’énergie sont autant de<br />

points qui resteront à éclaircir pour sortir ce projet<br />

de terre, lui qui est une illustration des besoins croissants<br />

de l’Ouest guyanais en termes d’équipements<br />

publics.<br />

Mont Soula :<br />

Un parc urbain<br />

paysager<br />

unique en<br />

<strong>Guyane</strong><br />

Parc urbain du<br />

Mont Soula<br />

Le Mont Soula s’inscrit<br />

dans 3 ha de parc aménagé<br />

par des espaces<br />

de jeux, de convivialité,<br />

sportif et de promenade.<br />

> Suite page 72<br />

71


Brèves<br />

C’est une réalisation unique en termes d’aménagement<br />

d’espace public et ludique pour tous en <strong>Guyane</strong>.<br />

Il représente 30 000 m3 de terre végétale issue<br />

du périmètre de l’opération. Il a été modelé en 3<br />

terrasses.<br />

L’EPFA <strong>Guyane</strong> et la Mairie de Macouria ont décidé<br />

de valoriser ce site, le végétaliser et l’équiper pour en<br />

faire un élément central et attractif du parc urbain. La<br />

ZAC de Soula est la plus importante de France avec<br />

2 600 logements, est composée de trois quartiers à<br />

10 km du centre de Macouria et de Cayenne. Cette<br />

nouvelle centralité s’articule autour de Cœur de Soula,<br />

Portes de Soula (pose de la 1ère pierre du « village<br />

entreprises » dans l’OIN <strong>Guyane</strong> en février 2019)<br />

et Rives de Soula. Ils sont reliés les uns aux autres et<br />

accueilleront à terme, environ 10 000 habitants.<br />

72 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Brèves<br />

Extension du siège de la CTG<br />

Le siège de la Collectivité Territoriale de <strong>Guyane</strong><br />

(CTG), situé dans le quartier de Suzini à Cayenne,<br />

accueillera d’ici la fin 2021 trois nouveaux bâtiments.<br />

Depuis la fusion du conseil régional et du conseil départemental<br />

en 2016, la CTG souhaite en effet créer<br />

une véritable cité administrative, cohérente, globale<br />

et efficiente pour répondre aux besoins des agents et<br />

des usagers. Cette extension permettra de réorganiser<br />

les services de manière optimale, d’améliorer les<br />

conditions de travail et de répondre de façon plus<br />

adaptée aux sollicitations des citoyens. Réalisés par<br />

l’entreprise Nofrayane, les travaux ont débuté en<br />

2020 et se poursuivent avec une organisation adaptée<br />

au contexte de crise COVID-19.<br />

D’un montant de 19,5 M€, la construction de ces<br />

infrastructures a pour objectif de réunir 300 agents<br />

des pôles Affaires Européennes et Ressources<br />

Humaines - entre autres - actuellement répartis sur<br />

plusieurs sites de l’île de Cayenne du fait de manque<br />

de surface disponible. Le but est également de réduire<br />

les frais de location immobilière.<br />

« Ces travaux d’extension constituent un de mes engagements<br />

phares car je souhaite regrouper les agents<br />

de la CTG sur un site unique pour un meilleur accueil<br />

des administrés » a déclaré Rodolphe Alexandre, le<br />

président de la Collectivité, lors d’une visite de chantier<br />

en présence des élus et des agents en octobre<br />

dernier.<br />

73


AGIR<br />

Médipôle<br />

Développement de l’offre<br />

de santé dans l’Ouest<br />

guyanais, pleins feux<br />

sur un projet innovant<br />

Situé au sud de la ZAC Saint Maurice à Saint<br />

Laurent du Maroni, la construction d’un pôle<br />

santé est engagée par le groupe <strong>Guyane</strong> Santé,<br />

en partenariat avec la SENOG (1), aménageur<br />

historique de la ville, ce sera le Médipôle de<br />

l’Ouest guyanais.<br />

74 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2<br />

(1) SENOG : Société d’Economie mixte du Nord-Ouest Guyanais


L’emplacement a été sélectionné pour sa proximité<br />

du Centre Hospitalier de l’Ouest Guyanais (CHOG)<br />

mais également afin de profiter de la dynamique liée<br />

à la construction d’un nouveau quartier et permettre<br />

de faire face à l’engorgement des urgences au CHOG<br />

tout en restant dans un même périmètre. Il doit<br />

accentuer l’attractivité sanitaire de la région.<br />

Au-delà d’un aspect purement lié au développement<br />

de l’offre de soins sur le bassin de la CCOG, il semble<br />

important de s’intéresser à ce projet d’envergure,<br />

structurant et porteur de nombreuses créations<br />

d’emploi.<br />

Ce projet, d’une superficie de 4.500 m², doit voir le<br />

jour au cours de l’année 2024 et comprendra :<br />

• Un hôpital de jour avec ses bureaux de consultations<br />

de professionnels de la Santé et consultations<br />

de télémédecine<br />

• Un hôpital de jour avec son plateau technique<br />

de soins de suite et réadaptation avec des équipements<br />

de dernières technologies<br />

• Un laboratoire d’analyses médicales<br />

• Un cabinet d’imagerie médicale<br />

• Une pharmacie<br />

• Un centre d’optique<br />

• Un espace balnéothérapie<br />

• Une cafétéria, lieu d’accueil pour les familles, parcours<br />

santé extérieur, animations régulières, jardins<br />

fleuris et arborés.<br />

> Suite page 78<br />

75


76 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


77


AGIR<br />

Le Médipôle de l’Ouest Guyanais permettra de renforcer l’accès aux soins à partir<br />

d’un projet local, mutualiser les ressources médicales et non médicales et coordonner<br />

les prises en charge dans un contexte sanitaire tendu. Ce projet s’ouvrira aussi sur le<br />

renforcement de la télésanté et de la téléexpertise.<br />

L’opération représente, travaux et études, 15 millions d’euros avec un délai de 3 ans et<br />

s’inscrit dans le cadre du développement de l’ensemble du territoire de la CCOG.<br />

78 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


79


AGIR<br />

L’état de la santé et de l’accès<br />

aux soins dans l’Ouest guyanais<br />

Les populations de <strong>Guyane</strong> sont soumises à un large<br />

éventail de pathologies infectieuses et tropicales, à des<br />

problématiques de santé de pays occidentalisés (les<br />

maladies cardio-vasculaires et les cancers représentent<br />

les premières causes de décès), couplées à celles<br />

résultant de la précarité ou de déterminants propres à<br />

la migration.<br />

Il existe peu d’indicateurs de santé spécifiques déclinés<br />

dans l’Ouest guyanais, mais lorsqu’ils sont disponibles,<br />

ils sont souvent plus défavorables que pour le territoire<br />

Centre-littoral. Ainsi, on observe des taux de prévalence<br />

de l’anémie pendant la grossesse et de naissances<br />

prématurées plus élevés, des intoxications au plomb<br />

plus importantes, une cascade des soins du VIH plus<br />

défavorable.<br />

Tous les rapports et les études sur le secteur sanitaire<br />

ou médico-social en <strong>Guyane</strong> font état de moyens inégalement<br />

répartis, favorisant majoritairement les agglomérations<br />

de Cayenne et de Kourou au détriment de<br />

Saint-Laurent du Maroni. Aux carences de l’offre et de<br />

personnels viennent s’ajouter des problèmes d’accès<br />

aux droits et aux soins qui dépassent le champ de la<br />

santé : isolement géographique de certaines populations,<br />

multilinguisme, déficience des services publics<br />

(poste, réseau téléphonique, transport public, etc.).<br />

Source : Santé Publique 2020/2-3<br />

80 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


RÉNOVER<br />

Loto du<br />

patrimoine<br />

Troisième édition<br />

Pour rappel, le Loto du patrimoine a pour<br />

vocation de récolter des fonds permettant<br />

la restauration et l’entretien de bâtiments et<br />

monuments du patrimoine français.<br />

Stéphane Bern, responsable de la Mission<br />

patrimoine avait établi une liste des projets de<br />

la mission 2020.<br />

Au financement des 18 projets prioritaires,<br />

présentés en juin, 101 projets de maillage<br />

ont été ajoutés ultérieurement, dont<br />

quelques-uns dans les Outremer.<br />

Voici les bâtiments retenus<br />

pour la <strong>Guyane</strong> et les Antilles.<br />

81


RÉNOVER<br />

<strong>Guyane</strong><br />

Restauration de l’église Saint-Joseph d’Iracoubo<br />

Ses fresques intérieures lui valent d’être déjà classée<br />

aux monuments historiques.<br />

Chaque année, des milliers de visiteurs admirent le travail<br />

réalisé par le Bagnard Huguet dans ce bâtiment qui<br />

date de la fin du XIXème siècle.<br />

La construction de l’église St Joseph résulte d’un long<br />

et patient travail mené à bien par le Père Raffray et<br />

les habitants d’Iracoubo.<br />

Jusqu’en 1888, les offices religieux étaient célébrés<br />

dans un ancien hangar à coton prêté par la veuve d’un<br />

colon, Mr Jacquet. Ce local s’avérait malheureusement<br />

trop chaud, mal ventilé, peu équipé.<br />

Aussi, dès son arrivée en 1886, le Père Raffray<br />

entreprend la construction d’une nouvelle église.<br />

Les travaux, débutés en 1887 durèrent six ans. Côté<br />

financement, les fonds alloués par le clergé étant<br />

insuffisants, le Père Raffray offrit 5 000 francs et les<br />

habitants firent des dons en tous genres : matériaux,<br />

main d’œuvre, argent. Une fois l’édifice réalisé, le<br />

Père Raffray voulut en faire une église unique en y<br />

apportant une décoration intérieure qualitative. Pour<br />

cela, il prit en assignation un bagnard nommé Pierre<br />

Huguet, artisan peintre. Et de 1892 à 1898, Huguet<br />

va se consacrer à peindre et recouvrir les 600 m²<br />

de surface intérieure. Le plafond, le chœur, la nef, les<br />

chevets, les piliers, tout cet espace architectural est<br />

recouvert de fresques dont le style se rattache à l’art<br />

naïf avec des thèmes iconographiques provenant de<br />

l’imagerie populaire.<br />

Son état actuel<br />

Installé sur le premier cordon sablonneux parallèle au<br />

littoral, l’édifice est construit entièrement en brique<br />

sur un soubassement de 80 cm de haut. Les pathologies<br />

dues à l’humidité persistante concernent principalement<br />

les extérieurs.<br />

Les soubassements, les enduits et les menuiseries<br />

présentent des manques et des éléments cassés. La<br />

clôture en bois est en mauvais état. A l’intérieur, les<br />

sols présentent des marques blanches dues à des<br />

remontées de sels consécutives au mauvais drainage<br />

des eaux pluviales.<br />

Les travaux à prévoir<br />

Ils concerneront la mise en valeur des abords et la<br />

bonne conservation de l’édifice, à savoir :<br />

- restauration de la clôture et des menuiseries<br />

- remise en peinture des élévations extérieures<br />

- révision de l’évacuation des eaux pluviales<br />

- modification de l’ensemble du système<br />

d’éclairage du<br />

décor peint.<br />

82 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Guadeloupe<br />

Restauration de la Maison Zévallos<br />

L’habitation Zévallos est une ancienne exploitation<br />

agricole sucrière située au Moule.<br />

Un site chargé d’histoire<br />

Le site de Zévallos rassemble l’une des premières<br />

sucreries industrielles de la Caraïbe ainsi qu’une maison<br />

de style Louisianais, construite vers 1850. C’est<br />

l’une des rares architectures de briques et de fer de<br />

la Guadeloupe. Sur environ 2 ha, le site témoigne<br />

de l’évolution économique de la Guadeloupe et de<br />

l’histoire de son peuplement à partir du XVIIe siècle.<br />

Histoire traversée par celle des premiers colons<br />

puis des esclaves pour finir par l’arrivée de la maind’œuvre<br />

d’origine indienne.<br />

La petite histoire<br />

La Maison Zévallos et le Musée St-John Perse à<br />

Pointe-à-Pitre sont des «habitations jumelles». Elles<br />

auraient été commandées par un riche planteur de<br />

coton Louisianais. Mais elles ne sont jamais arrivées<br />

à bon port. Une tempête endommagea gravement<br />

le navire qui les transportait et elles auraient été<br />

vendues aux enchères au port de Pointe-à-Pitre. La<br />

légende raconte que la structure métallique de la<br />

demeure proviendrait des ateliers Eiffel.<br />

La Maison Zévallos apparaît sur les plans du domaine<br />

à partir de 1870.<br />

Son état actuel<br />

La demeure requiert une intervention urgente car<br />

c’est tout l’édifice qui risque de s’effondrer à cause<br />

d’une structure particulièrement fragilisée par la<br />

corrosion.<br />

Des infiltrations d’eau dans les éléments structurels et<br />

dans les éléments en brique provoquent des fissures<br />

importantes et des perforations sur les poteaux. Ces<br />

détériorations sont accentuées par les évènements<br />

climatiques et sismologiques.<br />

Les travaux à prévoir<br />

Une première tranche de travaux déjà réalisés<br />

concernait la mise en sécurité de la cheminée industrielle<br />

de Zévallos.<br />

Les opérations suivantes concernent la réparation de<br />

la maison :<br />

- Restauration de l’ensemble de la structure métallique<br />

(remplacement de 70% des éléments)<br />

- Démolition des coursives extérieures, des planchers<br />

intérieurs et remplacement par un sol en bois<br />

- Restauration des boiseries intérieures et éléments<br />

de décoration (lustres, zinguerie, etc.)<br />

- Démolition des ouvrages tardifs en pierre<br />

- Restauration de la charpente<br />

Grâce à la démolition des ouvrages tardifs, la demeure<br />

sera restaurée à son état d’origine.<br />

Projets de réhabilitation<br />

Le choix de réhabiliter la maison souligne le potentiel<br />

qu’elle représente aujourd’hui encore avec la mise en<br />

place :<br />

- d’un chantier valorisant les savoir-faire ancestraux<br />

(tailleur de pierre, forgeron, etc.), ouvert au grand<br />

public et à des publics en réinsertion professionnelle ;<br />

- d’un projet culturel et d’un travail de scénographie<br />

pour accueillir un public plus large dans le cadre de<br />

visites (touristes et population locale) ;<br />

- un spectacle de son et lumière (vidéo-mapping)<br />

pour créer une animation nocturne dans le Nord<br />

Grande-Terre ;<br />

- un projet économique viable autour d’une brasserie<br />

artisanale.<br />

83


RÉNOVER<br />

Martinique<br />

L’église du Sacré-Cœur de Balata<br />

L’église s’élève au milieu d’une végétation luxuriante<br />

proposant un panorama exceptionnel sur la campagne<br />

environnante.<br />

Dressée face à la baie de Fort-de-France, sa position<br />

centrale fait de l’église du Sacré-Cœur de Balata une<br />

halte touristique incontournable en Martinique.<br />

L’église, est communément appelée « le Montmartre<br />

Martiniquais ». En effet, il s’agit d’une réplique partielle<br />

au 1/5ème de la célèbre Basilique Montmartre de<br />

Paris.<br />

Elle a été construite entre 1923 et 1925 d’après<br />

l’œuvre de deux architectes parisiens, Charles Wulfflef<br />

et Aloïs Verrey, qui ont choisi de mêler le béton<br />

armé à l’andésite locale et de riches décorations de<br />

mosaïque. Cet édifice propose une interprétation<br />

tropicalisée de son style romano-byzantin et conserve<br />

certains aspects comme la grande coupole. Un<br />

journal paroissial édité pendant toute la durée de la<br />

construction représente une documentation précieuse.<br />

L’état actuel<br />

L’église est dans un état de péril avancé, sa construction<br />

n’étant pas adaptée au climat local, l’édifice subit<br />

de graves infiltrations d’eau.<br />

Les travaux prévus<br />

- Tranche 1 : restauration des clos et couvert,<br />

travaux de mise hors d’eau, restauration des bétons<br />

et confortement, sécurisation des niveaux hauts du<br />

clocher<br />

- Tranche 2 : travaux de confortement et de mise aux<br />

normes avec restauration des intérieurs (sols carrelés,<br />

art campanaire, peintures)<br />

- Tranche 3 : travaux d’achèvement de la restauration<br />

générale avec la restauration du mobilier liturgique.<br />

Les sites dits de « maillage »<br />

dans l’outre-mer :<br />

GUADELOUPE<br />

Maison Liensol<br />

à Basse-Terre<br />

(971)<br />

MARTINIQUE<br />

Habitation Céron<br />

au Prêcheur<br />

(972)<br />

GUYANE<br />

Maison du directeur<br />

du bagne des îles<br />

du Salut à Cayenne<br />

(973)<br />

84 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


85


DÉCOUVRIR<br />

Nouveautés<br />

Trois déclinaisons existent : bas carbone, très bas<br />

carbone et ultra bas carbone. Toutes présentent des<br />

propriétés de résistance et de pérennité quasi équivalentes<br />

et leurs coûts sont sensiblement les mêmes, ou<br />

presque pour la version la moins chargée en émission<br />

de CO2.<br />

Les formulations de ces bétons incorporent des additions<br />

minérales et mettent l’accent sur l’utilisation de<br />

laitier moulu au lieu de clinker.<br />

Cette réponse est significative quant aux exigences<br />

de la réglementation environnementale (stratégie<br />

nationale bas-carbone) fixant l’objectif de neutralité<br />

carbone en 2050.<br />

Vinci Construction a lancé<br />

« Exegy », sa gamme de béton<br />

à faible empreinte carbone<br />

Il faut savoir que le béton est responsable, dans son<br />

secteur, d’environ 52% des émissions.<br />

Conformément à ses ambitions environnementales,<br />

Vinci Construction a mis au point des bétons qui<br />

polluent moins.<br />

Dans un premier temps, ils seront utilisés sur les<br />

chantiers du groupe (en France et à l’international)<br />

avec pour objectif d’atteindre 90 % d’utilisation dans<br />

leur réalisation d’ici 2030. Et progressivement, ils<br />

deviendront accessibles à l’ensemble des acteurs de la<br />

construction.<br />

Par rapport à celle des bétons traditionnels, leur<br />

formule permet de réduire jusqu’à 70% les émissions<br />

de CO2.<br />

86 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Scania lance sa gamme de<br />

camions hybrides rechargeables<br />

et tout électriques<br />

Le camion tout électrique Scania (BEV) à batterie qui<br />

permet un fonctionnement 100 % sans émissions et<br />

100 % du temps. Il est doté d’un pack de batteries de<br />

165 à 300 kWh pour le moteur électrique de 230<br />

kW, soit l’équivalent de 310 ch. Choix possible entre<br />

cinq ou neuf batteries, assurant une autonomie allant<br />

jusqu’à 250 km. Une batterie est placée dans l’ancien<br />

tunnel moteur (thermique), les autres (quatre ou huit)<br />

batteries étant placées le long du châssis.<br />

Le camion hybride rechargeable de Scania (PHEV)<br />

tire ses forces à la fois de la chaîne cinématique électrique<br />

et du moteur à combustion. Il parcourt de longues<br />

distances en mode thermique et poursuit jusqu’à<br />

60 km supplémentaires en mode électrique. Une<br />

combinaison qui réduit considérablement l’impact climatique.<br />

Comme cette version hybride rechargeable<br />

dispose également d’un moteur thermique, l’espace<br />

disponible pour les batteries est moindre. Il est donc<br />

équipé de trois batteries pour une puissance installée<br />

de 90 kWh.<br />

Les batteries sont faciles à charger (en CC 130 kW)<br />

à l’aide d’un connecteur CCS (Combined Charging<br />

System). 55 minutes suffisent pour charger l’option<br />

à cinq batteries et 100 minutes pour l’option à neuf<br />

batteries. Entre-temps, les batteries sont rechargées<br />

en continu pendant les déplacements grâce à la récupération<br />

de l’énergie au freinage.<br />

87


DÉCOUVRIR<br />

Les camions hybrides rechargeables et<br />

tout électriques hautes performances<br />

se concentrent initialement sur les<br />

applications urbaines, notamment la<br />

distribution vers les commerces de<br />

détail. Mais bientôt, ils seront aussi<br />

utilisés pour le transport long courrier<br />

et la construction.<br />

La marque a pour objectif de lancer<br />

des véhicules électriques couvrant<br />

l’ensemble de la gamme tout au long<br />

de l’année.<br />

88 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


89


Publireportage<br />

T.S.V <strong>Guyane</strong><br />

Location-vente de matériel<br />

de chantier avec opérateurs<br />

Arrivé de Martinique en <strong>Guyane</strong> en 2016 au sein d’une entreprise de<br />

location-vente pour y développer son activité, Thierry Jean-Bart décide<br />

en 2018 de créer T.S.V <strong>Guyane</strong>. Connaisseur du territoire et des entreprises<br />

qui y évoluent, il reprend en 2019 la partie guyanaise de son<br />

ancien employeur et diversifie son activité.<br />

Un accompagnement<br />

du début<br />

à la fin du<br />

projet<br />

T.S.V <strong>Guyane</strong> (Thierry Service Vente <strong>Guyane</strong>) propose la location-vente de<br />

matériel de chantier avec mise à disposition d’opérateurs, pour toutes sortes<br />

de chantiers, et également du matériel de sécurité, la mise en place de coffrages<br />

(dalles Grid Flex entre autres), grues, et étaiements. De nombreuses entreprises<br />

de gros-œuvre sous-traitent à TSV <strong>Guyane</strong> la partie coffrage de leurs chantiers.<br />

Outre la mise à disposition de matériel spécialisé, Thierry Jean-Bart propose un<br />

accompagnement du début à la fin du projet. Etude technique, conseil, suivi et<br />

finalisation du chantier, « je suis en permanence sur le terrain » explique Thierry.<br />

Dans une logique de développement responsable, T.S.V s’attache « à embaucher<br />

le maximum de jeunes Guyanais, à les former, pour qu’ils puissent prendre le relai<br />

dans le développement de notre territoire. » C’est en faisant principalement appel<br />

au Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA) que Thierry trouve ses opérateurs.<br />

« En <strong>Guyane</strong>, nous avons tout ce qu’il faut, et il serait dommage de ne pas faire<br />

appel à cette jeunesse dynamique et qui souhaite réussir professionnellement. Il faut<br />

leur faire confiance, leur donner leur chance et leur montrer la voie. » L’entreprise<br />

compte déjà une trentaine de salariés.<br />

90 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Être au plus près<br />

des entreprises de<br />

toutes tailles qui<br />

peuvent faire appel<br />

à ses services<br />

T.S.V développe par ailleurs son offre sur l’Ouest, où la<br />

demande est de plus en plus forte (chantiers de logements<br />

en particulier). Antenne en cours de création à<br />

Saint-Laurent prévue pour le 1er semestre 2021, afin<br />

d’être au plus près des entreprises de toutes tailles qui<br />

peuvent faire appel à ses services. « Nous travaillons<br />

aussi bien avec des PME et des artisans qui ont besoin<br />

de groupes électrogènes, de compresseurs et autre petit<br />

matériel de BTP. »<br />

T.S.V <strong>Guyane</strong><br />

ZI Collery 1<br />

Cayenne<br />

0594 31 76 92<br />

tsv.guyane@outlook.fr<br />

tsv-guyane-location-vente-materiels-btp.com<br />

91


92 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


93


Publireportage<br />

SPS<br />

votre entreprise de surveillance et de gardiennage<br />

pour la protection des biens et des personnes<br />

SPS, créée en 2008, s’appuie sur les compétences d’une équipe expérimentée et<br />

rigoureuse pour être une référence dans le monde de la sécurité en <strong>Guyane</strong>.<br />

Les atouts de SPS résident particulièrement dans la notion d’écoute et de<br />

conseil avec la volonté de bien connaître les rouages de la sécurité et de l’environnement<br />

des clients.<br />

L’adaptation à cette clientèle diversifiée (administrations, collectivités, grande distribution,<br />

événements sportifs et culturels …) se fait également par la mise à<br />

disposition de personnel qualifié et formé aux spécificités rencontrées.<br />

L’ambition de SPS c’est l’engagement d’une équipe motivée et dynamique qui<br />

saura répondre à toutes les interrogations de ses partenaires afin de :<br />

• Prévenir les risques.<br />

• Trouver la solution de gardiennage et de surveillance adaptée à votre situation.<br />

• Mettre en place les techniques appropriées.<br />

94 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


SPS, des services diversifiés<br />

Fort d’un réseau de partenaires ayant des compétences et des outils spécifiques en matière de<br />

prévention et de secours à personne, SPS est capable de s’adapter aux besoins de sa clientèle.<br />

SPS s’adapte à toute circonstance en proposant des intervenants maîtrisant les règles de bonne<br />

gestion des foules et des risques majeurs en matière de sécurité.<br />

Surveillance, Protection, Sécurité Incendie, Malveillance<br />

Quelques-unes des missions de SPS :<br />

• Accueil, filtrage, et contrôle aux entrées et sorties<br />

• Circuit de contrôle à l’intérieur des locaux<br />

• Ronde de surveillance et de sécurisation ponctuelle<br />

• Lutte contre la démarque inconnue<br />

• Expertise et vérification des moyens d’alarme, de protection et de communication.<br />

• Intervention, lutte contre l’incendie.<br />

Respect de la réglementation, un engagement de SPS<br />

Tous les agents de prévention et sécurité de SPS sont formés :<br />

• SST ou L’AFPS (Attestation de Formation aux Premiers Secours)<br />

• Techniques d’interventions, Self défense professionnelle, législation, déontologie permettant d’appréhender<br />

et de contrôler tout individu dangereux pour le mettre hors d’état de nuire tout en<br />

restant dans le cadre légal (42 heures).<br />

• CQP APS (Certificat de Qualification Professionnelle d’Agent de Prévention et de Sécurité).<br />

SPS est une entreprise guyanaise qui investit pour donner les moyens à ses équipes d’intervenir<br />

en toute sécurité. Comme le souligne son dirigeant, M. Elain DRELON : « Nous devons toujours<br />

avoir le regard tourné vers l’avenir. C’est le travail que nous menons actuellement avec la volonté de<br />

développer une offre de vidéosurveillance performante. C’est également notre objectif que de permettre<br />

aux jeunes de notre pays de se former pour travailler dans le secteur important qu’est celui de la sécurité.<br />

SPS a, là aussi, l’ambition d’accompagner les générations futures à bien se former. »<br />

SPS<br />

BP 161 - 97 357 Matoury Cedex<br />

sps97320@hotmail.fr<br />

95


DÉCOUVRIR<br />

Visières ?<br />

Plus que jamais, la protection et les questions d’hygiène<br />

et de santé sont primordiales. Afin de garantir<br />

une protection optimale aux professionnels sur les<br />

chantiers, deux PME Protect Homs et RBL Pro-actives<br />

ont conçu des visières universelles d’hygiène. Clipsées<br />

sur un casque de chantier ou une casquette, ces<br />

visières offrent une protection adéquate.<br />

Riou Glass lance un verre<br />

auto-désinfectant anti-coronavirus<br />

Le confinement a permis à certaines entreprises de<br />

réinventer leurs produits en innovant afin d’envisager<br />

une reprise des activités en toute sécurité. L’entreprise<br />

Riou Glass en fait partie en présentant Hygia-<br />

Glass, un verre auto-désinfectant.<br />

Verre, film transparent, plexiglass... ces matériaux permettent<br />

de cloisonner les espaces chez les commerçants<br />

et dans les entreprises recevant du public. Riou<br />

Glass, une entreprise spécialisée dans le travail du<br />

verre a réussi à le rendre « auto-désinfectant ».<br />

96 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


97


DÉCOUVRIR<br />

Techniquement : à l’intérieur du vitrage, se trouve une<br />

fine couche de microparticules métalliques. La paroi<br />

reliée à une alimentation électrique permet de faire<br />

monter progressivement la température. Pour une<br />

simple fonction de chauffage, elle augmente entre<br />

20° et 45°C. Mais pour la nouvelle gamme, l’objectif<br />

est d’éliminer le virus en atteignant une température<br />

nettement supérieure. Une technologie automatisable<br />

et invisible puisqu’elle doit conserver la transparence,<br />

fonction première du verre.<br />

Cette gamme, déjà disponible à la vente, est déclinée<br />

en 3 versions en verre extra-clair trempé de sécurité,<br />

faciles à poser et amovibles : écran de protection<br />

tout en verre, verre avec supports métalliques, vitrage<br />

équipé de protections d’angle vitrées. Ce verre peut<br />

être fabriqué sur-mesure ou dans des dimensions<br />

standardisées.<br />

Pour concevoir ce nouveau type de verre, l’entreprise<br />

s’est appuyée sur la technologie de vitrage chauffant<br />

par rayonnement.<br />

Le verre d’ « HygiaGlass » – le nom de cette nouvelle<br />

gamme - est chauffé à une température de 70° C à<br />

intervalle régulier, ce qui permet une « auto-désinfection<br />

». Même poussé à cette température extrême,<br />

ce verre ne présente aucun risque de brûlure pour<br />

l’homme.<br />

Pour faire barrière au virus, la technologie s’appuie<br />

sur les études scientifiques montrant que le Covid-19<br />

perd son potentiel infectieux lorsqu’il est soumis à<br />

une température de 65°C durant 5 à 10 minutes<br />

(technique utilisée en milieu médical pour désinfecter<br />

le matériel).<br />

Un produit d’avenir. Car pour protéger la population<br />

des virus ou bactéries, les architectes et designers<br />

devront nécessairement intégrer cette notion de<br />

protection sanitaires dans leurs créations, surtout<br />

dans les hôpitaux, hôtels, restaurants, bureaux, transports<br />

publics (aéroports, gares, trains, métros, bus...),<br />

magasins... Cette solution en verre, matériau noble,<br />

qualitatif, recyclable à l’infini, offre de nombreux avantages<br />

par rapport au plexiglas, que ce soit en termes<br />

d’esthétique, d’hygiène, de facilité d’entretien ou de<br />

durabilité.<br />

Du béton luminescent,<br />

fonctionnel et ludique !<br />

Il suffit d’ajouter d’autres matériaux au mélange initial<br />

composé de ciment, de gravier, de sable et d’eau pour<br />

renforcer certaines propriétés ou même en concevoir<br />

d’autres. La preuve, dans le nouveau béton luminescent,<br />

lors du coulage des ingrédients, sont introduits<br />

de petits éléments (sortes de cailloux) enrobés d’un<br />

produit spécifique, soit des agrégats phosphorescents.<br />

Durant la journée, ils absorbent les rayons UV qu’ils<br />

restituent la nuit et dont les effets peuvent durer<br />

98 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


entre 6 et 10 h, en fonction de la durée d’ensoleillement,<br />

l’heure du coucher du soleil et la qualité de la<br />

nuit. Et d’ailleurs, plus elle est noire, plus la restitution<br />

est lumineuse.<br />

D’autre part, le lavage vigoureux de ce béton (résistant<br />

et pérenne) permet de valoriser réellement les<br />

granulats photoluminescents, dès qu’ils sont secs. Par<br />

ailleurs cette technique s’applique à tous les types de<br />

béton : bouchardé, désactivé ou poli.<br />

Une technologie idéale pour marquer et sécuriser des<br />

espaces extérieurs assombris la nuit et pour égayer<br />

les paysages nocturnes ou donner une toute autre<br />

dimension aux sols, aux chemins, aux pistes cyclables,<br />

aux bâtiments et ouvrages d’art.<br />

Trailer Innovation Award<br />

pour la remorque RBTS<br />

Le constructeur Scheuerle s’est vu remettre un «Trailer<br />

Innovation Award 2021» pour la remorque RBTS<br />

développée pour le transport de pales d’éoliennes de<br />

80 m ou plus. Le jury salue une utilisation simple et<br />

rapide grâce à un système plug-and-play.<br />

Le RotorBladeTransportSystem (RBTS) a décroché<br />

ce prix dans la catégorie Châssis notamment grâce<br />

à son concept innovant permettant de transporter<br />

(en toute sécurité) des éléments d’éoliennes de plus<br />

en plus grandes. La solution a été développée en<br />

collaboration avec Vestas, spécialiste des solutions<br />

énergétiques durables, et se présente sous le concept<br />

combinant une «dolly jeep» à deux essieux, avec<br />

dispositif de rotation libre et une remorque à quatre<br />

essieux.<br />

99


Agenda<br />

Dans un contexte sanitaire<br />

particulier, les salons annoncés<br />

et les dates avancées peuvent<br />

ne pas être respectés<br />

Allemagne<br />

BAU<br />

Salon professionnel international des matériaux et<br />

équipement de construction, et de la rénovation<br />

de bâtiments<br />

• Munich<br />

1 au 16.01.2021<br />

R + T<br />

Salon professionnel des volets déroulants, portes<br />

et portails et protections contre le soleil<br />

• Stuttgart<br />

23 au 27.02.2021<br />

Argentine<br />

BATEV FEMATEC<br />

Salon international de la construction et de la<br />

maison<br />

La Rural Predio Ferial<br />

• Buenos Aires<br />

Du 30/6 au 3/7<br />

Autriche<br />

BAUEN & ENERGIE MESSE<br />

Salon pour le bâtiment sain et écologique, la<br />

modernisation, la rénovation<br />

Messezentrum Wien (Vienna Exhibition Centre)<br />

• Vienne<br />

Du 11 au 14/11<br />

Belgique<br />

BIENNALE INTÉRIEUR<br />

Biennale intérieure spécialisée en design contemporain,<br />

expositions et manifestations annexes...<br />

Kortrijk Xpo - Doorniksesteenweg 216<br />

• Kortrijk<br />

Du 21 au 25 octobre<br />

Chine<br />

ISH CHINA<br />

Salon international du chauffage, de l’hygiène et de<br />

la climatisation<br />

New China International Exhibition Center<br />

• Pekin<br />

Mai 2021<br />

Dubai<br />

HARDWARE & TOOLS<br />

Salon de l’est sur les machines, outils et matériels<br />

Int. Convention and Exibition Centre<br />

• Dubai<br />

7 au 9/6<br />

Espagne<br />

CONSTRUTEC<br />

SALON DE LA CONSTRUCTION<br />

Parque Ferial Juan Carlos 1<br />

• Madrid<br />

Mai 2021<br />

BBB-CONSTRUMAT<br />

Salon international du bâtiment et la construction<br />

Parc d’expositions de Gran Via<br />

• Barcelone<br />

Juin 2021<br />

100 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


101


Agenda<br />

France<br />

SALON BEPOSITIVE<br />

Salon professionnel de la transition énergétique et<br />

numérique des bâtiments et des territoires.<br />

• Lyon<br />

Février 2021<br />

SIFA<br />

(Salon Interprofessionnel du Froid et de ses<br />

applications)<br />

Cité internationale de Lyon<br />

• Lyon<br />

6 au 8 avril<br />

FOIRE DE PARIS<br />

Construction & rénovation, cheminée, jardin, piscine,<br />

spa, véranda, ameublement, décoration...<br />

Porte de Versailles<br />

• Paris<br />

Avril 2021<br />

FORUM BOIS CONSTRUCTION<br />

Grand Palais Ephémère - Champs-de-Mars<br />

• Paris<br />

Du 15 au 17/7<br />

BIENNALE D’ARCHITECTURE ET DE<br />

PAYSAGE<br />

Expositions, installations, débats, performances...<br />

• Versailles<br />

Juin 2021<br />

PARKOPOLIS<br />

Les rencontres internationales du stationnement<br />

et de la mobilité<br />

Porte de Versailles<br />

• Paris<br />

Juin 2021<br />

BATIMAT + IDEOBAIN<br />

Salon international de la construction<br />

• Paris Nord - VILLEPINTE<br />

Du 15 au 19/11<br />

APS ALARMES PROTECTION SÉCURITÉ<br />

Le salon de la sécurité et de la sûreté<br />

Paris Porte de Versailles Pavillon 5.1<br />

• Paris<br />

Du 28 au 30/9<br />

SALON DE L’IMMOBILIER DE LYON -<br />

RHÔNE-ALPES<br />

Salon de l’immobilier Rhône-Alpes avec constructeurs-promoteurs<br />

Cité Centre des Congrès<br />

• Lyon<br />

Octobre 2021<br />

VIVING - LES SALONS DE L’HABITAT<br />

TOULOUSE<br />

5 univers: amélioration de son habitat, ameublement<br />

et décoration, ENR, jardin, piscine<br />

Parc des Expositions<br />

• Toulouse<br />

Octobre 2021<br />

ESOPE<br />

Exposition Internationale des Equipements sous<br />

Pression<br />

Palais des Congrès<br />

• Paris<br />

6 et 7/10<br />

JOURNÉE DE LA CONSTRUCTION<br />

Journée professionnelle et conviviale des partenaires<br />

de l’acte de bâtir<br />

Allianz Riviera<br />

• Nice<br />

Avril 2021<br />

HYDROGAIA<br />

Salon International de l’eau<br />

Parc des expositions<br />

• Montpellier<br />

Mai 2021<br />

INTERCLIMA + ELEC<br />

Salon du génie climatique, électrique, du froid,<br />

énergies nouvelles...<br />

• Paris Nord - VILLEPINTE<br />

Du 16 au 19/11<br />

102 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


103


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105


Publireportage<br />

BTR Rénovations Bâtiments<br />

Martha BAINO, une femme dans le bâtiment<br />

Après une première partie de carrière dans le milieu ambulancier, pendant<br />

près de 10 ans à Kourou, Martha BAINO décide de retourner dans<br />

sa ville natale afin d’y développer une activité qui puisse bénéficier à tous.<br />

Et c’est dans les travaux de rénovation qu’elle s’engage, avec comme ambition<br />

première de proposer ses services sur le Fleuve.<br />

Martha BAINO :<br />

En 2012, lorsque j’ai créé Multiservices du Fleuve, j’avais l’intention d’offrir du travail<br />

aux jeunes de l’Ouest tout en proposant un service « plus local » que les grandes<br />

entreprises déjà sur place. L’idée était de montrer que les jeunes du fleuve pouvaient<br />

être sérieux et faire du bon boulot, dans leur propre bassin de travail.<br />

Comment Multiservices du Fleuve<br />

est-il devenu BTR Rénovation Bâtiment ?<br />

A partir de 2014, nous nous sommes concentrés sur St-Laurent, en répondant aux<br />

demandes de nos premiers clients (la Siguy entre autres), et avons pris le nom de BLT<br />

Multitravaux. Ce premier chantier nous a permis de nous faire connaître et de développer<br />

notre activité sur les communes environnantes. Au fil des années, nous avons<br />

fait nos preuves, en accomplissant plusieurs missions pour les différents bailleurs, mais<br />

aussi pour des structures publiques (CCOG, CTG, CHOG, mairie).<br />

106 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


En 2018, six ans après<br />

avoir débuté notre activité,<br />

nous nous sommes développés<br />

et avons commencé<br />

plusieurs chantiers de<br />

rénovation sur tout l’Ouest,<br />

d’Iracoubo à Maripasoula.<br />

C’est à ce moment que<br />

nous sommes devenus BTR<br />

Rénovation Bâtiment.<br />

Travailler sur le Fleuve reste<br />

donc un objectif pour vous ?<br />

Oui ! Et il n’est pas le seul. L’Ouest est une<br />

zone difficile pour travailler, il faut être sur le<br />

pont à tout instant. Le recrutement est compliqué,<br />

et j’aimerai former des apprentis.<br />

Le milieu de la rénovation ne s’y prête pas trop - nous travaillons tous corps de métiers (plomberie, peinture, électricité,<br />

carrelage, faux plafonds PVC, menuiserie bois et aluminium, toiture, étanchéité) – mais je pense pouvoir proposer un<br />

premier poste dès 2021.<br />

Être une femme cheffe d’entreprise, dans le BTP, est-ce un ‘handicap’ en 2020 ?<br />

Tout est question de volonté. L’exigence du travail bien fait, les finitions de qualité, et la persévérance sont nos maîtres<br />

mots. Une fois que l’on prouve à ses clients que l’on est digne de leur confiance, être une femme ne change rien. Si<br />

ce n’est, peut-être, la connaissance de « l’usage du domicile » qui justifient des choix que n’auraient peut-être pas<br />

les hommes. (*rires*).<br />

BTR Rénovation Bâtiments<br />

N° 5B Rue Victor Schoelcher - St Laurent du Maroni<br />

0694 48 07 27<br />

btr-renov.bat@orange.fr - blt-multitravaux@orange.fr<br />

107


OSER<br />

Féminisation<br />

du secteur du BTP<br />

Les secteurs industriels employant des femmes ne<br />

sont pas nombreux aux Antilles. Récemment à la<br />

Martinique, le recrutement de maçonnes finisseuses<br />

sur un vaste chantier a pourtant répondu à une<br />

volonté de mixité des emplois.<br />

108 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


À St Martin, une formation a permis à plusieurs<br />

femmes d’obtenir leur qualification d’assistante en<br />

gestion administrative et technique des TPE/PME du<br />

BTP.<br />

En effet, au lendemain d’Irma, Constructys - seul opérateur<br />

de compétences agréé sur le territoire - avait<br />

décidé d’investir dans la formation. Forcément premier<br />

secteur d’activités à reprendre, le BTP devenait<br />

une nécessité vu les circonstances.<br />

Et le manque de main d’œuvre a révélé la nécessité<br />

de former des demandeurs d’emplois ou de reconvertir<br />

certains travailleurs du tourisme, secteur à<br />

l’arrêt après le passage de l’ouragan. Ainsi, en partenariat<br />

avec Pôle Emploi et organisée par Formation<br />

Accompagnement Conseil, cette formation a été<br />

mise en place : 400 heures réparties entre des cours<br />

théoriques et des stages en entreprises. De quoi offrir<br />

à chaque postulante l’opportunité d’une meilleure<br />

immersion dans le monde professionnel.<br />

chantiers, elles ne représentent que 7,4 % ! A y regarder<br />

de plus près, on voit que 19 % des ingénieurs<br />

du BTP et 5 % des conducteurs de travaux sont des<br />

femmes. Mais elles ne sont que 0,7 % parmi les chefs<br />

de chantiers…<br />

Le secteur du bâtiment et du BTP est un domaine<br />

où les hommes parviennent à maintenir un entre-soi<br />

excluant souvent les femmes. Et les idées reçues sont<br />

nombreuses. Vient en premier lieu la force physique,<br />

en particulier dans le gros œuvre.<br />

Ainsi, on trouve peu de femmes en plomberie (0,31 %),<br />

maçonnerie (0,27 %), charpente (0,33 %), ou couverture<br />

(0,32 %). En revanche, en peinture, les femmes<br />

représentent 4,2 % du métier.<br />

Mais il faut reconnaître que ces cas de figure restent<br />

encore très rares. Trop rares. Si la part des femmes<br />

dans le bâtiment progresse, les chiffres restent néanmoins<br />

très bas. Bien que des lois existent, les entreprises<br />

ne les respectent pas toujours : pour rappel,<br />

toute société a des obligations en termes d’égalité<br />

professionnelle.<br />

Quelques chiffres<br />

On constate que la catégorie où la proportion des<br />

femmes progresse le plus rapidement est celle des<br />

cadres. Plus le niveau d’une formation est élevé, plus<br />

le nombre de femmes augmente. Dans l’Hexagone,<br />

elles représentent plus de 50 % à des postes de direction<br />

ou de codirection, 10,5 % des effectifs techniques<br />

et d’encadrement. Mais sur les postes exercés sur<br />

En 2018, toujours dans l’Hexagone, les femmes<br />

représentaient 12 % des salariés du bâtiment, mieux<br />

qu’en 2000 où elles n’atteignaient que 8,6 %. Selon le<br />

syndicat patronal de l’artisanat du bâtiment, on note<br />

une augmentation de 4,6 % des femmes salariées<br />

dans le bâtiment entre 2007 et 2017.<br />

La mixité encouragée<br />

par plusieurs initiatives<br />

Des initiatives ont été lancées par des syndicats ou<br />

des entreprises souhaitant renforcer l’attractivité des<br />

métiers du BTP conjugués au féminin. Notamment<br />

chez Vinci et Colas qui s’étaient fixé pour objectif<br />

d’atteindre la proportion de 25 % à 30 % de femmes<br />

cadres fin 2020.<br />

109


OSER<br />

Autre exemple, le partenariat de Bouygues Construction<br />

avec l’Association «Elles Bougent» dont l’ambition<br />

est d’encourager des étudiantes à s’orienter vers<br />

des carrières d’ingénieures ou de techniciennes.<br />

L’association Bâtir au féminin (BAF), fondée en 2006 à<br />

Montpellier est une structure qui permet aux femmes<br />

professionnelles du BTP de s’entraider et de faire<br />

connaître le savoir-faire des femmes dans ce secteur.<br />

Le projet européen « Women Can Build » quant à<br />

lui a pour perspective de favoriser l’intégration, de<br />

décloisonner les bornes socio-culturelles en augmentant<br />

l’intérêt des femmes pour le secteur du BTP<br />

ainsi que de susciter des vocations chez des femmes<br />

en reconversion. Comment ? Par le biais de publications,<br />

de parcours d’orientation, de plates-formes de<br />

formation…<br />

Des campagnes de communication valorisantes pour<br />

la place des femmes dans le secteur du BTP, à l’image<br />

des Trophées de la femme dans le Bâtiment, mettent<br />

également en avant des parcours inspirants pour<br />

provoquer l’attirance de jeunes générations.<br />

Des mutations dans le secteur<br />

favorisent la mixité<br />

Les progressions technologiques et logistiques, la<br />

mécanisation des tâches, l’adaptation des dispositifs de<br />

manutention ont largement contribué à améliorer les<br />

conditions de travail. Ainsi, les métiers, même ceux qui<br />

induisent de la manutention, ne réclament plus autant<br />

de force physique qu’auparavant et deviennent tout à<br />

fait accessibles aux femmes. De même que les engins<br />

de chantier sont de plus en plus fonctionnels pour<br />

tous les types de travailleurs.<br />

Les femmes, plus à l’aise, deviennent aussi plus efficaces<br />

à tous les postes d’exécution, d’encadrement et<br />

de direction.<br />

110 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


111


OSER<br />

Lorsqu’elle a des facilités à travailler en équipe, qu’elle<br />

recherche des responsabilités et affirme son autonomie,<br />

une femme ayant les compétences requises<br />

assume n’importe quel métier du BTP.<br />

Un autre élément en faveur de la féminisation relève<br />

d’une demande de plus en plus récurrente d’une main<br />

d’œuvre formée, organisée, apte à gérer ses travaux<br />

dans le respect des normes et des règles de sécurité.<br />

Des aptitudes très féminines.<br />

Pour une entreprise du BTP, la présence<br />

de femmes donne une image moderne<br />

Les chefs d’entreprise apprécient grandement la<br />

présence des femmes dans le secteur du BTP, selon<br />

la FFB. Leur présence est appréciée par les commanditaires<br />

des chantiers car elles semblent rassurantes.<br />

Autres qualités soulignées, leur rigueur, leur retenue<br />

(contrairement à certains éléments masculins qui<br />

peuvent être grossiers) et leur méticulosité. Elles<br />

apportent un regard neuf et une image moderne<br />

de l’entreprise du BTP. Elles sont aussi dotées d’une<br />

grande patience, de beaucoup de diplomatie et ont<br />

un rôle pacificateur sur les chantiers, d’après la thèse<br />

de Stéphanie Gallioz, doctorante en sociologie du<br />

travail et des rapports sociaux de sexe.<br />

D’autre part, il semble que les femmes qui intègrent<br />

des entreprises de BTP soient souvent très formées.<br />

Elles ne viennent pas au bâtiment par hasard, au<br />

contraire, elles développent des méthodes de travail<br />

très abouties et apportent un regard neuf sur certaines<br />

pratiques et usages.<br />

112 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Côté salaires<br />

On est encore loin de l’égalité<br />

femmes-hommes au niveau<br />

du salaire. Aujourd’hui,<br />

dans le secteur du bâtiment,<br />

les salaires féminins sont<br />

en moyenne 25 % plus bas<br />

que les salaires masculins.<br />

Là aussi, des règles ont été<br />

mises en place par le gouvernement.<br />

Pour rappel en<br />

France, les femmes gagnent<br />

en moyenne 9% de moins<br />

que les hommes à compétences<br />

et poste égaux. Et<br />

l’écart grimpe à 27% tous<br />

postes confondus.<br />

L’avenir<br />

Les métiers du BTP sont<br />

porteurs d’avenir et représentent<br />

une opportunité<br />

pour les femmes. Y compris<br />

à la Martinique où la Fédération<br />

française du bâtiment<br />

a initié, pour la première<br />

fois, en octobre dernier,<br />

«Les coulisses du BTP».<br />

L’occasion pour les professionnels<br />

du secteur de faire<br />

découvrir leur métier et, qui<br />

sait, de susciter des vocations<br />

chez les hommes et<br />

les femmes.<br />

113


OSER<br />

Cette démarche est motivée<br />

par la difficulté de recruter du<br />

personnel dans un secteur qui<br />

peine à trouver de jeunes professionnels<br />

capables de prendre<br />

la relève dans des métiers où les<br />

acteurs vieillissent et prennent<br />

leur retraite. Une formidable<br />

opportunité pour les jeunes<br />

femmes de s’inscrire dans une<br />

filière porteuse.<br />

Certes, le chemin à parcourir<br />

reste encore long avant que<br />

la parité devienne réalité. Les<br />

obstacles relatifs aux préjugés et<br />

aux idées reçues sur la profession<br />

sont toujours vifs, mais<br />

tendent à s’amenuiser grâce à<br />

une professionnalisation qui s’intensifie<br />

et des actions mises en<br />

place par les autorités publiques,<br />

les fédérations du BTP.<br />

Dans son ouvrage « Force physique et féminisation<br />

des métiers du bâtiment », Stéphanie Gallioz<br />

explique aussi que « …dans le bâtiment, la conception<br />

du travail a longtemps voulu séparer le productif et l’improductif.<br />

Le vrai travail est le labeur manuel qui requiert<br />

une certaine force physique, celle de l’homme. Les activités<br />

de chantier sont les seules fonctions valorisées et<br />

considérées comme productives. La partie administrative<br />

ou les fonctions études qui se déroulent dans un bureau<br />

ne semblent pas productives car pour travailler dans les<br />

métiers de chantier, il faut de la force physique, ce qui ne<br />

semble pas être inscrit dans la génétique féminine.<br />

Si la force physique apparaît à l’évidence comme la<br />

raison première de la non-possibilité de féminiser<br />

certains métiers, il reste alors à concentrer les femmes<br />

sur certaines fonctions, telles que la finition, la peinture,<br />

l’électricité et dans une moindre mesure la menuiserie.<br />

Il faut, pour comprendre l’inscription des femmes dans<br />

ces métiers, mobiliser la relation qui existe entre force<br />

physique et usage de la technique… »<br />

114 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Témoignage<br />

de Laurence Perez<br />

Elle travaille dans le BTP<br />

et a accepté de répondre<br />

à nos questions.<br />

115


OSER<br />

Quel métier exercez-vous et depuis<br />

combien de temps travaillez-vous dans<br />

le secteur du BTP ?<br />

Laurence Perez : Actuellement je suis associée et<br />

cogérante de la Société Pieux ML. J’exerce à la fois des<br />

fonctions administratives et financières, ainsi que des<br />

fonctions plus techniques : prédimensionnement, chiffrage,<br />

dialogues avec les ingénieurs, suivi de chantier… Cela fait<br />

maintenant 10 années que je travaille dans le BTP et plus<br />

spécifiquement dans le domaine des fondations.<br />

Quelles études avez-vous faites ?<br />

Dès le lycée j’aurais souhaité suivre un cursus plus technique<br />

mais cela n’a pas été jugé possible par l’administration<br />

scolaire : seule fille au milieu des garçons, on m’a<br />

demandé de rester dans une voie plus générale. J’ai donc<br />

fait un bac général scientifique puis une école de commerce,<br />

avant de me spécialiser en finance des entreprises.<br />

Pour quelle raison avez-vous<br />

suivi cette voie ?<br />

A l’époque, l’école de commerce était considérée comme<br />

une voie royale, d’autant plus que j’ai pu la coupler à des<br />

études au Royaume Uni. Avant de me lancer sur le marché<br />

du travail, j’ai cependant veillé à me spécialiser dans la<br />

finance, afin de me libérer du côté un peu trop « généraliste<br />

» de mes 4 premières années d’étude.<br />

Quel a été votre parcours professionnel ?<br />

J’ai d’abord été analyste financier pour une multinationale<br />

américaine, puis finance manager pour une PME<br />

irlandaise. J’ai aussi été propriétaire-gérante d’un hôtel restaurant<br />

en station de ski ! En arrivant dans les Antilles, j’ai<br />

exercé un métier plus administratif auprès de la direction<br />

du groupe Loret Telecom, après un premier passage rapide<br />

dans le BTP (groupe Vinci).<br />

Depuis 2008, je suivais attentivement l’évolution de Martin<br />

LABERGE, qui lui a toujours été dans le BTP. Dès 2010<br />

j’ai su me rendre indispensable auprès de ses différentes<br />

entreprises et nous avons concrétisé notre association<br />

en 2014, en créant Pieux ML (ML comme Martin et<br />

Laurence).<br />

Vos études étaient-elles en adéquation<br />

avec votre métier actuel ?<br />

Oui. Complètement en adéquation car je peux apporter<br />

à notre PME toute l’expertise juridique, administrative et<br />

financière qui fait souvent défaut aux petites entreprises<br />

du BTP. L’apprentissage du vocabulaire et du processus<br />

technique s’est fait sur le tas. J’ai aussi eu la chance de<br />

suivre une formation sur la construction parasismique –<br />

proposée par la DEAL.<br />

Avez-vous rencontré des difficultés pour<br />

vous faire accepter, en tant que femme,<br />

là où vous êtes ?<br />

Cela était compliqué en métropole ou en Belgique, le BTP<br />

ne voyant dans les femmes qu’une jupe ou bien quelqu’un<br />

qui allait créer des complications.<br />

116 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


117


OSER<br />

Etrangement, je me suis sentie mieux considérée aux Antilles<br />

et en <strong>Guyane</strong> – peut-être parce que je suis plus âgée,<br />

probablement parce que les femmes y sont souvent le<br />

moteur des familles – mais aussi parce que mes interlocuteurs<br />

savent que mon associé (et là je parle autant de son<br />

expérience que de sa masculinité !) se repose beaucoup<br />

sur moi, y compris pour bien des aspects techniques.<br />

Pensez-vous que féminiser le secteur du<br />

BTP peut le faire évoluer ?<br />

Définitivement. Principalement pour promouvoir l’organisation<br />

en amont et le sens du détail, par opposition aux<br />

regards masculins qui souvent dessinent les grandes lignes<br />

sans toujours prendre garde aux détails. Des détails qui<br />

parfois deviennent de vrais grains de sable…<br />

Avez-vous tendance à promouvoir les<br />

femmes quand il s’agit de recruter ou<br />

de trouver des partenaires ?<br />

Oui, parce que nous avons encore besoin de femmes pour<br />

parvenir à la parité dans notre entreprise. Mais aussi<br />

parce qu’en tant que chef d’entreprise, je sais que des<br />

femmes à des postes clés vont m’éviter de devoir faire du<br />

micro-management.<br />

Pensez-vous que les femmes s’engagent<br />

plus dans leurs missions ?<br />

Non, ce n’est pas automatique. C’est à mon avis une<br />

question de caractère – et aussi cela dépend grandement<br />

du niveau de responsabilisation offert par l’employeur.<br />

Pensez-vous que malgré les nouvelles<br />

technologies et la mécanisation,<br />

les femmes sont encore défavorisées<br />

pour une question physique ?<br />

Il est évident que certains postes du BTP demandent plus<br />

de force physique. Mais il reste pour les femmes tous les<br />

autres postes : le critère principal sera souvent la maitrise<br />

d’une compétence technique particulière alliée à la capacité<br />

à s’organiser – comme pour les hommes en fait !<br />

118 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


119


OSER<br />

Pensez-vous que l’entre-soi masculin<br />

influence encore la frilosité à engager<br />

des femmes dans le secteur du BTP ?<br />

J’ai envie de croire que cet aspect est relégué aux discussions<br />

de comptoir.<br />

Dans les réunions d’équipe de notre petite structure, on<br />

sent un grand respect dans les relations hommes-femmes,<br />

certainement dû au fait que la Direction est paritaire et<br />

donne l’exemple.<br />

Avez-vous fait l’objet de remarques<br />

ou de réflexions sur le fait d’être une<br />

femme dans le BTP ? Avez-vous une<br />

anecdote ?<br />

Ça remonte à très longtemps… Lors de la construction<br />

de ma première maison, j’ai passé beaucoup de temps<br />

sur le chantier : j’avais 25 ans et je posais beaucoup de<br />

questions ! Au début, l’équipe (exclusivement masculine, du<br />

chantier à l’architecte – à l’exception d’une secrétaire) a<br />

cru que je serais « la pénible de service ». Puis la méfiance<br />

s’est effacée, ils ont fini par entendre la pertinence de<br />

mes propos – et la collaboration a fini par être des plus<br />

chaleureuses et pleine d’égards ! Car les hommes du BTP<br />

sont aussi galants.<br />

Êtes-vous fière d’appartenir à cette<br />

filière d’avenir ?<br />

J’adore mon milieu de travail, j’y suis beaucoup plus à l’aise<br />

que dans certains milieux trop féminisés à mon goût.<br />

Les possibilités y sont infinies, l’évolution est constante : oui,<br />

je suis fière de ma filière pleine d’avenir.<br />

Qu’aimeriez-vous dire aux hommes qui<br />

estiment que les femmes ne sont pas<br />

taillées pour des métiers du BTP ?<br />

Que leur mode de pensée est rétrograde, que leur regard<br />

sur leur métier est étriqué, qu’ils passent certainement à<br />

côté d’axes majeurs d’amélioration !<br />

Pensez-vous que les femmes apportent<br />

un regard neuf et une image moderne<br />

de l’entreprise du BTP ?<br />

Je pense que c’est la complémentarité hommes/femmes<br />

qui forme le duo gagnant : dans tous les métiers, qu’ils<br />

soient réputés réservés aux hommes ou aux femmes,<br />

cette différence de fonctionnement mérite d’être exploitée.<br />

Constatez-vous qu’à travail égal,<br />

les femmes sont encore sous-payées<br />

par rapport aux hommes ?<br />

Oui, c’est encore très souvent le cas. Souvent, les femmes<br />

s’autocensurent, comme si c’était un combat perdu<br />

d’avance. Les hommes décideurs feraient bien de leur<br />

tendre la main, dans l’intérêt de l’efficacité de leur structure<br />

! Qu’on soit homme ou femme, la valorisation et la<br />

reconnaissance sont des moteurs puissants.<br />

120 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Le mot du Président<br />

L’artisanat, première<br />

entreprise de <strong>Guyane</strong><br />

Depuis mon élection au mois de janvier 2018,<br />

en tant que Président de la chambre de métiers<br />

et de l’artisanat de <strong>Guyane</strong>, je me suis attaché<br />

à faire évoluer l’image de l’artisan en rappelant<br />

qu’un artisan c’est avant tout un chef d’entreprise.<br />

L’artisanat est la première entreprise<br />

de <strong>Guyane</strong> avec 7000 artisans, qui créent de<br />

l’emploi, créent du lien social, redonnent vie aux<br />

quartiers et forment des apprentis.<br />

L’artisan, c’est d’abord l’intelligence de la main :<br />

une composante de notre patrimoine immatériel<br />

qui se transmet par l’apprentissage dans<br />

cette relation unique qui lie l’apprenti à son<br />

maître d’apprentissage… mais l’artisan c’est<br />

aussi un gestionnaire : une dimension souvent<br />

mal appréhendée par les artisans ; le rôle de<br />

la chambre de métiers et de l’artisanat prend<br />

ici tout son sens, car elle doit accompagner le<br />

créateur d’entreprise tout au long de son parcours<br />

par de la formation et du conseil.<br />

L’acquisition de compétences en ingénierie est<br />

cruciale pour une entreprise artisanale. Il en va<br />

de son développement et de sa pérennité. C’est<br />

un point d’autant plus important qu’en <strong>Guyane</strong><br />

nous vivons un état de crise économique<br />

permanent : baisse des marchés, diminution des<br />

marges, problèmes de trésorerie… sans oublier<br />

le développement de la concurrence déloyale<br />

ou encore l’instabilité fiscale et sociale.<br />

Malgré tous ces freins, la chambre de métiers<br />

et de l’artisanat de <strong>Guyane</strong> enregistre une<br />

augmentation des créations d’entreprises<br />

artisanales en 2019 ; il est vrai que les<br />

enquêtes d’opinion montrent que les Guyanais<br />

ont confiance en leurs artisans. C’est d’ailleurs<br />

ce que j’ai ressenti lors du dernier salon<br />

YANARTISANAT (8, 9 et 10 novembre dernier à<br />

Matoury) : le fort attachement de la population<br />

guyanaise pour sa production locale.<br />

Mon devoir en tant que Président de la<br />

chambre de métiers et de l’artisanat de <strong>Guyane</strong><br />

est de protéger le secteur de l’artisanat. C’est<br />

pourquoi j’ai favorisé la création de la Coopérative<br />

du Bâtiment de <strong>Guyane</strong> (CBG). La coopérative<br />

du bâtiment permet aux artisans de<br />

développer leurs activités en répondant à des<br />

marchés publics plus importants. La coopérative<br />

permet aux artisans de se former en gestion,<br />

mais aussi de préparer leurs entreprises à la<br />

digitalisation et les accompagner à rechercher<br />

de nouveaux financements.<br />

Face à une concurrence internationale débridée,<br />

je suis convaincu que le développement de nos<br />

entreprises artisanales en outre-mer passe par<br />

la mise en commun de nos forces vives au sein<br />

de groupements.<br />

Mon ambition est de créer par filière artisanale<br />

des coopératives capables de relever les<br />

défis économiques du territoire et permettre à<br />

l’artisanat de rester la première entreprise de<br />

<strong>Guyane</strong>.<br />

Roberto OSSEUX<br />

Président de la chambre de métiers<br />

et de l’artisanat de <strong>Guyane</strong><br />

121


Publireportage<br />

CMA <strong>Guyane</strong><br />

La Covid-19 a donné un coup<br />

de boost à l’artisanat !<br />

Si 2020 a été une année difficile pour le monde économique, le retour des consommateurs<br />

vers les circuits courts a permis de valoriser l’image de l’artisanat, et avec elle,<br />

celle de l’apprentissage, dont la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de <strong>Guyane</strong> est<br />

le premier partenaire.<br />

« L’apprentissage, c’est être sûr d’avoir un emploi. »<br />

Longtemps considéré comme « l’accueil social des jeunes en déshérence », le<br />

Centre de Formation des Apprentis (CFA) de la CMA est désormais un institut<br />

plus que crédible aux yeux des jeunes et de leurs familles. Bacheliers, étudiants et<br />

salariés sollicitent les formations en apprentissage ou en formation continue de<br />

la CMA. Pour Roberto OSSEUX, son président, ce changement de vision est en<br />

partie dû à la crise sanitaire, et à la place qu’occupe « naturellement » l’artisanat<br />

dans la société guyanaise.<br />

La situation sanitaire a donné l’opportunité à la CMA <strong>Guyane</strong> de proposer de<br />

nouveaux outils à ses adhérents, et de justifier son rôle central aux yeux de<br />

ses partenaires. Après son installation à la Maison des Entreprises en 2018, la<br />

CMA <strong>Guyane</strong> a ouvert en juillet 2020 son Guichet Unique, à la fois physique et<br />

dématérialisé (www.cma-guyane.fr). Celui-ci - en plus de faciliter les démarches<br />

administratives - permet aux artisans d’être accompagnés, conseillés, orientés, et<br />

formés grâce à un partenariat avec une vingtaine d’experts de la vie de l’entreprise<br />

(gratuit les 12 premiers mois, puis facturé par la suite).<br />

122 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


Roberto Osseux<br />

Ce guichet unique sera, dès 2021, adossé à une plateforme multiservices pour les artisans, les<br />

apprentis, et les partenaires institutionnels ou privés. Elle intègrera les outils nationaux, l’offre de<br />

services de la CMA, la formation en e-learning, la mise en réseau, et un « véritable répertoire des<br />

métiers actualisé chaque semaine. »<br />

« Grâce à nos données fiables, nous pouvons apporter des éléments concrets à nos adhérents, à nos partenaires<br />

» explique M. OSSEUX. « Cela va permettre d’avoir une meilleure vision du monde artisanal<br />

dans l’économie guyanaise, d’orienter au mieux nos formations, mais aussi de lancer une vraie politique<br />

de lutte contre l’économie informelle, qui impacte lourdement les filières. »<br />

« Les interlocuteurs avec lesquels nous travaillons dans les services de l’Etat ou de la CTG sont qualifiés,<br />

impliqués, et nous permettent d’avancer en symbiose sur le développement économique de la <strong>Guyane</strong> »<br />

continue le président. D’autres partenariats (PAG, communes, CGSS, DGFIP, etc.) ouvrent de nouvelles<br />

perspectives à l’artisanat, et ce sur l’ensemble du territoire, avec la création d’une antenne sur<br />

l’Ouest, et des permanences plus régulières dans les communes de l’intérieur, pour ne citer qu’eux.<br />

L’artisanat est de retour sur scène !<br />

Chambre de Métiers et de l’Artisanat de <strong>Guyane</strong><br />

Maison des entreprises - Place de l’esplanade - Cayenne<br />

0594 25 24 70<br />

cm973@cma-guyane.fr<br />

cm-guyane.fr<br />

123


124 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


BRILLER<br />

Les enseignes<br />

Ou comment bien se faire voir<br />

Les origines de l’enseigne sont associées aux<br />

étendards, symboles ou emblèmes brandis au<br />

bout d’une perche. C’est au Moyen-âge qu’elles<br />

se multiplient dans les villes avec l’installation<br />

d’artisans et de commerçants qui peignaient leur<br />

nom sur des façades, accrochaient des bannières<br />

manuscrites ou des sculptures sur une imposte<br />

ou encore, suspendaient des plaques découpées<br />

à une tringle en fer, perpendiculairement au<br />

mur.<br />

125


BRILLER<br />

Une anecdote rapporte que selon un édit de<br />

Henri III en 1577, les aubergistes étaient tenus de<br />

placer une enseigne à l’endroit le plus apparent de<br />

leurs maisons « afin que personne n’en prétende<br />

cause d’ignorance même les illettrés »…<br />

La première évolution majeure dans l’industrie<br />

de l’enseigne a été inventée en 1907 par Georges<br />

Claude : l’éclairage au néon.<br />

Alors que dans la pénombre ou le soir, la visibilité<br />

et l’esthétique gagnent à recourir au rétro-éclairage<br />

plus discret et doux que l’éclairage direct.<br />

Une enseigne illuminée est souvent le signe que le<br />

commerce est ouvert. Et les infinies combinaisons<br />

de couleurs, de matériaux, de tailles et d’éclairages<br />

permettent de réaliser des enseignes esthétiques,<br />

personnalisables et originales.<br />

Aujourd’hui, l’enseigne tient toujours son rôle de<br />

signalétique.<br />

Réalisée à partir d’un logo, d’un nom, d’un symbole<br />

ou d’un graphisme, elle représente le premier élément<br />

identifiant un commerce.<br />

Les généralités<br />

Évidemment, une enseigne lumineuse sera bien plus<br />

visible que si elle ne l’est pas. De jour comme de<br />

nuit, l’éclairage direct a l’avantage d’attirer le regard.<br />

Quelles matières ?<br />

Tous les matériaux peuvent servir à fabriquer une<br />

enseigne : bois, fer forgé (deux matériaux qui requièrent<br />

un entretien spécifique sous nos latitudes),<br />

bronze, PVC, verre, fibre de carbone, aluminium,<br />

plexiglas, etc. Un positionnement peut contribuer<br />

à sélectionner un matériau, pour sa modernité, sa<br />

rusticité, son authenticité, sa sobriété ou son faste.<br />

Souvent même, les enseignistes mélangent les matériaux<br />

pour multiplier les effets.<br />

126 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


La solution durable pour tous vos murs<br />

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127


BRILLER<br />

Comment les placer ?<br />

Les petites enseignes peuvent être disposées de<br />

deux façons : en drapeau (perpendiculairement à la<br />

façade) ou plaquée sur la façade.<br />

Les grandes enseignes, en plus, peuvent aussi se<br />

poser sur le toit d’un bâtiment.<br />

Ce que dit la loi :<br />

Depuis 2012, un décret relatif à la publicité extérieure<br />

et aux enseignes lumineuses encadre leur<br />

utilisation. Elles doivent s’éteindre entre 1 h et<br />

6 h du matin. Si une activité cesse ou commence<br />

entre minuit et 7 h du matin, les enseignes doivent<br />

s’éteindre au plus tard une heure après la cessation<br />

d’activité et peuvent être allumées une heure avant<br />

la reprise d’activité. Ces horaires sont susceptibles<br />

de varier selon les collectivités locales. Toutefois,<br />

lors d’événements exceptionnels (définis par<br />

arrêté préfectoral ou municipal), il est possible de<br />

déroger à cette obligation.<br />

D’autre part, les enseignes clignotantes sont interdites,<br />

à l’exception de celles des pharmacies ou de<br />

tout autre service d’urgence.<br />

Leur installation doit être conforme à des conditions<br />

de densité et de format et faire l’objet de<br />

déclaration ou d’autorisation préalable en mairie<br />

ou en préfecture. La surface totale des enseignes<br />

ne peut être supérieure aux deux tiers de la surface<br />

du mur support.<br />

A noter que dans certaines communes, si la surface<br />

de l’enseigne est supérieure à 8 m2, elle peut être<br />

soumise à une TLPE (Taxe locale sur les enseignes<br />

et publicités extérieures), évaluée selon plusieurs<br />

critères. Dans nos régions, compte tenu de l’exposition<br />

aux aléas climatiques (séismes, cyclones…),<br />

les enseignes pleines sont interdites sur les toits,<br />

seules les lettres indépendantes sont tolérées.<br />

Vers quel type d’enseigne s’orienter ?<br />

Toutes les tailles, toutes les formes, toutes les<br />

couleurs et tous les effets (presque) sont possibles.<br />

Plaque, caisson, lettres découpées, lettres<br />

relief, en drapeau, en toiture, en façade, les propositions<br />

sont nombreuses. Et pour les illuminer,<br />

les moyens ne manquent pas non plus : tubes<br />

fluo, halogènes, LED, spots, néons… C’est l’effet<br />

souhaité qui détermine la source de lumière, sa<br />

position et son orientation, la découpe et le relief<br />

de tous les éléments qui composent l’enseigne.<br />

L’éclairage direct<br />

Il s’agit de l’éclairage le plus simple puisque quel<br />

que soit le type de matériel électrique utilisé<br />

(halogène, tube fluo, rampe de spots), il sera<br />

orienté vers le bas ou le haut de l’enseigne.<br />

- La plaque<br />

Quel que soit le matériau, le support représentera<br />

un logo, un symbole ou un nom. Cette plaque<br />

pleine sera éclairée par une source lumineuse<br />

directe.<br />

- Le néon<br />

Les enseignes lumineuses en tube néon permettent<br />

une réalisation de lettres, logos et surlignages<br />

incomparables. C’est aussi le seul matériau<br />

permettant d’écrire un mot sans rupture<br />

de lumière. Les tubes en verre sont courbés<br />

par un artisan souffleur de verre ou néoniste.<br />

Très vintage, ce procédé a marqué les années<br />

50 et 60 aux Etats-Unis où il a été industrialisé<br />

et utilisé comme moyen de communication<br />

de marques devenues emblématiques. De plus<br />

en plus abandonné en raison des dangers que<br />

représente la méthode (présence de mercure)<br />

et de la rareté des artisans souffleurs de verre,<br />

le néon est aujourd’hui remplacé par le cordon<br />

LED façon néon, sans pour autant restituer les<br />

mêmes effets.<br />

128 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


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129


BRILLER<br />

- Les lettres découpées (avec ou sans relief) peuvent<br />

être éclairées directement par des spots, rampes<br />

LED ou tubes fluo.<br />

L’éclairage indirect<br />

Le caisson<br />

Une découpe personnalisée peut donner toutes les<br />

formes à un caisson. Il peut inclure des lettres ou des<br />

visuels ajourés ou en relief. Les caissons rétroéclairés<br />

diffusent la lumière par la face ou les chants (en<br />

plexiglas et en aluminium pour créer des transparences<br />

et des opacités). La pose se fait en drapeau<br />

(deux faces) ou directement sur une façade.<br />

Les lettres<br />

Les enseignes à lettres peuvent intégrer des ampoules<br />

LED. Leur luminance, combinée au caractère<br />

translucide du plexiglas, produit un éclairage doux.<br />

- Lettres découpées en 2D ou 3D rétroéclairées :<br />

diffusion d’un halo lumineux vers la façade pour<br />

donner un effet d’embossage des lettres<br />

- Lettres boîtiers : il s’agit d’une lettre en 3 D en<br />

forme de boîtier qui encastre un éclairage (LED<br />

ou autre). Selon la matière des faces et des chants<br />

(plexiglas ou alu), certaines zones restent opaques<br />

ou transparentes pour moduler la diffusion de la<br />

lumière<br />

- Lettres baignoires : lettres 3 D ouvertes avec éclairage<br />

de type cordon LED apparent dans l’axe ou le<br />

contour<br />

- Lettres en relief prismatiques à effet spécial : ce<br />

type de technique est la version la plus aboutie<br />

dans l’univers des lettres relief haut de gamme. En<br />

3 D, elles créent des effets incomparables grâce aux<br />

incurvations, cintrages et mélanges de matériaux.<br />

Ainsi, c’est un jeu savant entre le fonds en aluminium<br />

miroir, la lumière d’une LED de couleur, la face<br />

plexiglas transparente avec des zones sans teint et<br />

des chants de couleur, qui restitue un effet optique<br />

d’infini. La lumière fait un va-et-vient entre les<br />

miroirs que l’œil perçoit avec un effet de profondeur.<br />

Dans l’art de la grande enseigne, interviennent de très<br />

nombreux métiers et travaux : adhésivage, impression,<br />

soudage (colles et soudure), ferronnerie, peinture,<br />

électricité…<br />

De plus, chaque étape du projet est conçue<br />

spécifiquement, sa faisabilité est analysée selon<br />

l’emplacement, la position, l’effet voulu, la taille, les<br />

contraintes… Si l’établissement recevant l’enseigne<br />

est accessible au public, ou si le projet dépasse une<br />

certaine taille, il sera monté sur une charpente métallique<br />

avec un dispositif électrique complexe. Dans ce<br />

cas, l’enseigniste collabore avec des bureaux d’étude<br />

et de contrôle qui valident chaque opération.<br />

130 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


AFFICHAGE I PLV I ENSEIGNE<br />

SIGNALÉTIQUE I COVERING I DIGITAL<br />

131


BRILLER<br />

Les fixations<br />

Encore une fois, il faut distinguer la fixation des petites<br />

enseignes et des grandes (30 à 40 mètres de longueur). Les<br />

petites sont généralement fixées par les enseignistes. Quant<br />

aux grands formats, le travail est plus complexe. Car outre la<br />

fabrication, les entreprises d’enseignes doivent aussi assurer<br />

le transport, l’élévation (travail en hauteur), la charpente<br />

métallique, la pose et les fixations. De vrais travaux spéciaux<br />

soumis aux règles constructives et de sécurité. Il est bon<br />

de rappeler que les enseignistes peuvent être soumis à la<br />

garantie décennale.<br />

Quels que soient le support (bois, métal, toiture…) et la<br />

taille de l’enseigne, il appartient au professionnel de trouver<br />

une solution de fixation, qui relève parfois du challenge.<br />

Comme, par exemple, lorsqu’une enseigne doit être fixée<br />

sur un bâtiment en verre. Dans ce cas, soit elle est collée,<br />

soit elle fait l’objet de préparatifs en amont de la pose : sur<br />

des châssis fabriqués (dont les points d’ancrage sont calculés<br />

par des bureaux d’étude et validés par des bureaux de<br />

contrôle) prévus dans les plans d’architecture.<br />

Enseigniste ? Tout un métier !<br />

Un grand merci à Monsieur Youri Exelis<br />

pour ses conseils techniques avisés.<br />

132 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


133


SENSIBILISER<br />

Bâtiments<br />

tertiaires<br />

Dans le cadre du dispositif REX<br />

Bâtiments performants de l’AQC,<br />

12 enseignements à connaître pour<br />

les Bâtiments tertiaires en <strong>Guyane</strong>.<br />

134 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


135


SENSIBILISER<br />

L’Agence Qualité Construction (AQC) est une<br />

association financée par une participation volontaire<br />

de ses membres collectée par les assureurs, le<br />

Fonds de Compensation des risques de l’Assurance<br />

Construction (FCAC). Elle regroupe toutes les organisations<br />

professionnelles de la construction autour<br />

d’une même mission : prévenir les désordres dans le<br />

bâtiment et améliorer la qualité de la construction.<br />

Il a été réalisé grâce au soutien financier du programme<br />

PACTE et de l’ADEME.<br />

Son but est de présenter 12 enseignements majeurs<br />

concernant les bâtiments tertiaires performants en<br />

<strong>Guyane</strong>.<br />

Le choix de ces enseignements s’est fait en fonction<br />

de la récurrence des constats observés au sein de<br />

l’échantillon, de leur gravité et de l’appréciation des<br />

spécialistes du sujet qui ont participé à ce travail.<br />

Dispositif REX Bâtiments performants<br />

Depuis 2010, dans le cadre de son Pôle Observation,<br />

le dispositif REX Bâtiments performants accompagne<br />

l’ensemble des acteurs de l’acte de construire en les<br />

sensibilisant sur les risques émergents induits par cette<br />

mutation de la filière bâtiment.<br />

Le dispositif consiste à capitaliser<br />

des retours d’expériences<br />

en se basant sur l’audit in situ<br />

de bâtiments précurseurs et<br />

sur l’interview d’acteurs qui<br />

ont participé aux différentes<br />

phases de leur élaboration.<br />

Parmi les dernières publications<br />

du dispositif REX Bâtiments<br />

performants, un ouvrage<br />

consacré aux bâtiments tertiaires<br />

en <strong>Guyane</strong>.<br />

Un partenariat entre l’AQC et le centre<br />

de ressources de l’association AQUAA<br />

Ce rapport est le fruit d’une collaboration entre<br />

l’AQC et le centre de ressources de l’association<br />

AQUAA (Actions pour une Qualité urbaine et<br />

architecturale amazonienne) qui agit pour une meilleure<br />

intégration du développement durable et une<br />

réduction des impacts environnementaux dans l’acte<br />

de construire en <strong>Guyane</strong>.<br />

Prévenir les<br />

désordres dans<br />

le bâtiment et<br />

améliorer la qualité<br />

de la construction<br />

Les observations de l’AQC<br />

La construction sans cesse croissante de bâtiments<br />

tertiaires en <strong>Guyane</strong> concerne surtout des locaux<br />

destinés à un usage de bureaux. Majoritairement climatisés,<br />

parfois dotés de menuiseries<br />

réversibles pour permettre<br />

un traitement climatique artificiel<br />

ou en ventilation naturelle, les<br />

bâtiments tertiaires à usage<br />

de bureaux appartiennent à<br />

une typologie de bâtiments<br />

à tendance énergivore, mais<br />

globalement maîtrisable par une<br />

conception, une mise en œuvre<br />

et une utilisation adaptées aux<br />

différents contextes.<br />

Le rapport de l’AQC vise à prévenir<br />

les défauts constructifs et à diffuser les bonnes<br />

pratiques de construction de bâtiments tertiaires,<br />

l’objectif étant d’améliorer la performance énergétique<br />

des futurs projets, de garantir le confort des<br />

usagers et d’assurer la pérennité des équipements.<br />

Les 12 enseignements présentés sont tirés de l’étude<br />

d’une quarantaine de bâtiments en <strong>Guyane</strong> (retours<br />

d’expériences observés depuis 2017).<br />

Ces enseignements ont pour objectif d’identifier et de<br />

comprendre les non-qualités les plus récurrentes et<br />

les plus préjudiciables tout en proposant des solutions<br />

préventives et/ou correctives, des bonnes pratiques…<br />

136 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


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SENSIBILISER<br />

138 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2<br />

©François Dantart


139


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ECOFIP<br />

Afin de financer les projets en défiscalisation,<br />

les entreprises du BTP peuvent s’appuyer<br />

sur l’expertise d’Ecofip<br />

Forte d’une expertise et d’une longue expérience en défiscalisation, Ecofip<br />

accompagne les sociétés ultramarines dans le financement de leurs opérations<br />

d’investissements éligibles aux dispositifs d’aide fiscale aux investissements<br />

en Outre-mer. Elle conseille les entreprises du BTP et de la<br />

construction dans l’acquisition de biens neufs à moindre coût.<br />

Rencontre avec Philippe de Franciosi<br />

Pouvez-vous rappeler le principe<br />

du dispositif de défiscalisation ?<br />

Doper<br />

l’activité<br />

économique<br />

des régions<br />

ultrapériphériques<br />

La loi Girardin industriel est un dispositif fiscal d’aide à l’investissement en Outre-mer<br />

également destiné à doper l’activité économique des régions ultrapériphériques éloignées<br />

des centres d’approvisionnement. Cette solution très efficace de défiscalisation<br />

permet à des contribuables d’investir et de réduire leurs impôts tout en favorisant<br />

l’investissement d’entreprises guyanaises. En effet, sous certaines conditions, l’entrepreneur<br />

local bénéficie d’une aide fiscale directe sous forme d’apport significatif<br />

immédiat en trésorerie, à la mise en service de matériel neuf. Loué durant cinq ans, il<br />

lui est cédé en fin d’opération, moyennant un paiement résiduel symbolique contractuellement<br />

déterminé en amont dès la signature du contrat.<br />

140 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


En quoi l’équipe<br />

d’Ecofip<br />

facilite-t-elle<br />

l’opération ?<br />

Ecofip vérifie en amont la viabilité du<br />

projet et recherche les investisseurs. Sa<br />

maîtrise de la chaîne de défiscalisation<br />

lui permet de conseiller, d’assurer<br />

un accompagnement et un suivi personnalisé<br />

tout au long de l’opération :<br />

plan de financement, assurance-prêt,<br />

récupération de pièces du dossier…<br />

Ecofip intervient aussi auprès d’organismes de crédit afin de compléter l’apport et financer l’investissement.<br />

De la mise en place du montage financier jusqu’à la fin de l’opération, Ecofip assure un suivi personnalisé et<br />

professionnel.<br />

Quels sont les critères d’éligibilité ?<br />

Les investissements doivent concerner les secteurs prévus par la loi : agriculture, bâtiment et travaux publics,<br />

transport, artisanat, industrie… La Loi Girardin permet de financer l’achat de véhicules, de matériel, d’outils,<br />

d’engins, ou encore la construction d’ateliers ou de sites de fabrication et de production industrielle. Si le chiffre<br />

d’affaires de la société guyanaise imposée à l’IS excède 20 M€, un système de crédit d’impôt est requis (selon<br />

l’art. 244 quater W du CGI). Et à ce niveau aussi, Ecofip accompagne son client dans la demande d’agrément<br />

fiscal si l’opération le nécessite.<br />

Ecofip<br />

PK 2,5 Route de la Madeleine,<br />

entrée de la Roseraie<br />

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www.ecofip.gf<br />

141


SENSIBILISER<br />

©François Dantart<br />

12 enseignements principaux<br />

- Protéger spécifiquement les surfaces vitrées à l’ouest et à l’est<br />

- Protéger les parois verticales des rayonnements du soleil<br />

- Choisir des vitrages performants pour les pièces climatisées<br />

- Choisir des menuiseries étanches et réversibles adaptées à la climatisation et à la ventilation naturelle<br />

- Isoler les parois opaques des pièces climatisées.<br />

Les solutions :<br />

- Isoler intégralement les réseaux et composants des centrales de traitement de l’air<br />

- Prévoir la ventilation des combles accueillant l’unité extérieure de climatisation<br />

- Se prémunir des vibrations des unités extérieures de climatisation<br />

- Prévoir l’extinction automatique de la climatisation<br />

- Prévoir des systèmes d’éclairage adaptés à un usage de bureau<br />

- Anticiper les problèmes d’éblouissement par réverbération<br />

- Choisir une GTB (gestion technique du bâtiment) dont la maintenance peut être assurée localement.<br />

142 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


143


SENSIBILISER<br />

Des éléments à prendre<br />

en compte selon l’AQC<br />

Les retours d’expériences montrent des éléments<br />

déterminants pour la qualité, la durabilité et la performance<br />

d’un bâtiment tertiaire.<br />

Avant tout, l’implantation du bâtiment dans son environnement<br />

et les caractéristiques de son enveloppe<br />

architecturale conditionnent sa capacité à limiter son<br />

exposition à l’ensoleillement ainsi que son autonomie<br />

en éclairage naturel.<br />

Favoriser l’orientation au Sud et au Nord des parois<br />

dont les surfaces sont les plus importantes est un<br />

excellent moyen de réduire de façon passive les<br />

apports thermiques liés à l’ensoleillement.<br />

Les surchauffes sont ainsi minorées et, par conséquent,<br />

l’inconfort thermique et les consommations<br />

énergétiques en cas de climatisation.<br />

Concernant les systèmes de climatisation, largement<br />

utilisés dans les bâtiments tertiaires, ils doivent faire<br />

l’objet d’une attention particulière quant à leur<br />

conception et leur utilisation pour éviter la surconsommation<br />

énergétique ainsi que les nuisances<br />

sonores et les risques de condensation.<br />

Le contexte hygrothermique (couple humidité et<br />

température de l’air, très élevés en <strong>Guyane</strong>) peut être<br />

source d’aggravation de situations de non-qualités<br />

constructives ou de dégradations accélérées.<br />

Enfin, les systèmes automatisés de gestion technique<br />

du bâtiment sont des équipements qui génèrent une<br />

attractivité croissante chez les maîtres d’ouvrage.<br />

Cependant, ces systèmes de pilotage, par méconnaissance<br />

de leur fonctionnement ou du fait de leur<br />

mauvais usage, ne livrent pas véritablement tout leur<br />

potentiel et peuvent parfois même s’avérer contreproductifs,<br />

notamment en termes de maîtrise des<br />

consommations énergétiques.<br />

Aller plus loin sur :<br />

https://qualiteconstruction.com/<br />

nos-ressources<br />

144 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°2


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