BATIMAG GUYANE | NUMERO 4
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<strong>GUYANE</strong><br />
04<br />
NOUVEAU PAS DE TIR<br />
ARIANE 6, UN CHANTIER<br />
TITANESQUE<br />
ARCHITECTURE<br />
CRÉOLE TRADITIONNELLE :<br />
D’HIER À AUJOURD’HUI<br />
HÔTEL DE POLICE,<br />
UN CHANTIER<br />
EMBLÉMATIQUE
2
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
3
Édito //<br />
Dans l’univers du BTP, des talents<br />
se développent dans des métiers<br />
qui conjuguent le respect de la tradition<br />
et les technologies de pointe.<br />
Avec pour perspective de participer<br />
à la création d’un futur.<br />
C’est donc très logiquement que<br />
les entrepreneurs, concepteurs, et<br />
autres intervenants se mobilisent<br />
pour dynamiser leur filière, avec<br />
l’intention d’intéresser les jeunes.<br />
La perspective du BatiMag97<br />
rejoint cette vision. Et opère un tour<br />
d’horizon des chantiers en cours,<br />
des métiers d’architecture, des<br />
outils et engins de pointe. Tous ces<br />
moyens propices à l’avènement<br />
d’approches neuves mais aussi de<br />
techniques destinées au marché de<br />
la réhabilitation.<br />
Ce numéro de BatiMag97 tente<br />
cette année encore d’être le porteparole<br />
de cet univers en transition<br />
en relayant des informations ainsi<br />
qu’un dossier juridique qui revient<br />
sur le problème d’indivision, tellement<br />
récurrent dans notre département.<br />
L’intention est de sensibiliser toujours<br />
plus ceux qui participent de<br />
près ou de loin au développement<br />
de la Guyane. Et qui lancent de<br />
nouveaux défis !<br />
La rédaction<br />
BatiMag97 est une publication de la société Media55<br />
Directeurs de la publication<br />
Pascal Frémont : contact@batimag97.com<br />
Salim Mirous : media55.commercial@gmail.com<br />
Régie publicitaire<br />
Guadeloupe et Guyane : Salim Mirous 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com<br />
Martinique : Pascal Frémont - 0696 81 31 33 - contact@batimag97.com<br />
Rédaction : Françoise Raasel - AP - Valérie Esnault -<br />
Marlène François - Contributeur : Frédéric Rose-Dulcina<br />
Conception et réalisation : BatiMag97<br />
Conception des publicités : Frédéric Lemaire<br />
Photographes : Jody Amiet (Guyane) - Hugues Moray (Martinique) -<br />
Bruno Michaux Vignes (Guadeloupe) Autres crédits : CTG<br />
Couverture : © CNES/ESA/Arianespace/GUILLON Jean-Michel, 2021<br />
Impression : Graficas Monterreina Cabo de Gata, 1-3 - 28320 - Pinto - Madrid, Espagne<br />
Suivez-nous sur batimag97.com<br />
ISSN 2779-2587 - La reproduction d’articles et illustrations édités par BatiMag97, même partielle, est interdite.<br />
4
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<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////
SOMMAIRE<br />
CAPTER<br />
8 Actus d’ici et d’ailleurs<br />
COMPRENDRE<br />
24 Livres<br />
AGRANDIR<br />
26 Futur pont du Larivot :<br />
ouvrage d’art<br />
RÉNOVER<br />
36 Loto du patrimoine<br />
OPTIMISER<br />
50 Hôtel de Police,<br />
un bâtiment QEA<br />
AGIR<br />
58 La maison de la forêt<br />
et des bois de la Guyane<br />
REPENSER<br />
68 L’architecture Créole<br />
traditionnelle<br />
S’ADAPTER<br />
80 Engins de chantier : vers<br />
une réduction des émissions<br />
92 Toitures tropicales<br />
ANTICIPER<br />
96 Nouveau pas de tir Ariane 6<br />
PRÉSERVER<br />
110 Maison des cultures<br />
et des mémoires de Guyane<br />
RÉHABILITER<br />
116 La réhab’ du Canal Laussat<br />
GÉRER<br />
128 MEDEF<br />
130 Profession : architecte<br />
CLARIFIER<br />
144 Billet d’humeur : la CEOG en question<br />
150 Juridique : le défi de la sortie<br />
de l’indivision<br />
PLANNIFIER<br />
144 L’agenda des salons<br />
REMERCIER<br />
144 Merci à nos clients<br />
6
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
7
CAPTER<br />
// Actus ///<br />
D’ici...<br />
Guyane<br />
La Cité scolaire de<br />
Saint-Georges de l’Oyapock<br />
Le chantier de cette nouvelle cité scolaire de Saint-<br />
Georges, débuté fin 2019 sera finalisé et prêt à recevoir<br />
collégiens et lycéens pour la rentrée de septembre<br />
2023.<br />
Sur un terrain de 8 ha, le lycée aura une capacité<br />
d’accueil de 765 élèves et le collège 680 élèves.<br />
Mais aussi une section SEGPA de 80 élèves. La<br />
SEGPA est l’acronyme de Section d’Enseignement Général<br />
et Professionnel Adapté. Il désigne les classes<br />
qui accueillent des élèves présentant des difficultés<br />
d’apprentissage, parfois en raison d’un handicap.<br />
Un internat de 140 places, une restauration commune<br />
(réfectoire et production sur site) pour 1 200 élèves<br />
sont prévus. Lycée et collège auront une administration<br />
et un hall sportif en commun.<br />
Une voie générale et une voie technologique (Pôle<br />
gestion, Pôle bois, Pôle énergie, Pôle ESS (économie<br />
sociale et solidaire) seront les filiales développées<br />
pour le lycée.<br />
Prévus également 8 logements de fonction et une<br />
loge gardien.<br />
Le montant de l’opération s’élève à 67 M€, la maîtrise<br />
d’ouvrage est la Collectivité territoriale de Guyane<br />
(CTG).<br />
Ainsi les jeunes vivant sur le fleuve Oyapock, dans des<br />
villages très éloignés comme Camopi ou Trois Sauts<br />
seront scolarisés sur St-Georges et non plus à Cayenne.<br />
Le Home des Sœurs de St-Georges sera remplacé<br />
par l’internat de la cité scolaire.<br />
Le Lycée IV de<br />
Saint-Laurent du Maroni<br />
Le lycée IV de Saint-Laurent sera implanté dans le<br />
secteur du projet d’aménagement Balaté Nord, la<br />
superficie des parcelles du lycée est de 4 hectares<br />
environ.<br />
Sa capacité d’accueil sera de 1050 élèves. Une restauration<br />
en production de 80% de l’effectif du lycée augmentée<br />
de la production pour les effectifs du collège<br />
VI de Saint-Laurent, soit 1600 repas en production.<br />
8
Une administration, un CDI, des espaces pour les enseignants,<br />
des locaux d’enseignement et des ateliers,<br />
un hall sportif et des logements de fonction pour le<br />
personnel logé par nécessité absolue de service sont<br />
prévus.<br />
Les filières suivantes seront développées pour le<br />
lycée :<br />
• Filière générale<br />
• Filières technologiques<br />
• Filières professionnelles<br />
• Pôle Energie<br />
• Pôle Environnement<br />
• Pôle Sécurité<br />
Les travaux de terrassement achevés, les travaux des<br />
fondations ont démarré en octobre 2022, la mise en<br />
service du lycée est prévue pour la rentrée de septembre<br />
2025.<br />
des déchets et l’acheminement en retour vers les<br />
centres de tri, sont autant de missions qui pourraient<br />
être menées à bien, en plus de celle de transport des<br />
matériaux vers le Centre Spatial Guyanais.<br />
En effet, présents au salon CES de Las Vegas en janvier<br />
2023, Flying Whales et Arianegroup ont signé un<br />
accord portant sur « l’étude des cas d’utilisation possible<br />
» de son dirigeable (LCA60T) pour le transport des<br />
composants du lanceur spatial Ariane 6 .<br />
Développement de<br />
Flying Whales<br />
Après un premier accord signé par Flying Whales<br />
avec la CTG et le CNES, une rencontre a eu lieu le 29<br />
septembre dernier, en présence de Michèle Renaud,<br />
Argann Simonin, gestionnaire du marché chez Flying<br />
Whales, et Gabriel Serville.<br />
Les potentiels des dirigeables rigides pourraient bien<br />
se matérialiser de diverses manières sur le territoire<br />
guyanais qui prévoit une utilisation d’ici 5 ans.<br />
De quoi assurer le transport d’engins et de matériaux<br />
de construction sur les différents sites, le transport<br />
de carburant, l’acheminement de produits commerciaux<br />
en grande quantité, ou encore la récupération<br />
« Cette collaboration permettra de préciser et quantifier<br />
les avantages que le LCA60T présente par rapport<br />
aux moyens de transport conventionnels, dans le cadre<br />
des chaînes logistiques d’ArianeGroup en Europe<br />
et Guyane », a précisé la société à la presse.<br />
À ce projet guyanais, les perspectives de développement<br />
sur les Antilles ne sont pas à exclure.<br />
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9
CAPTER<br />
Guadeloupe<br />
Aéroport Guadeloupe :<br />
le chantier de rénovation<br />
et renforcement de la piste<br />
est terminé<br />
Après 3 années de préparation, 1 an de chantier, 161<br />
nuits de travaux sous exploitation, le vaste chantier de<br />
rénovation et de renforcement structurel de la piste de<br />
l’Aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes s’est achevé fin<br />
octobre 2022.<br />
Ces travaux hors normes ont nécessité une organisation<br />
inédite, mobilisant jusqu’à 120 personnes qui ont<br />
effectué au total près de 120 000 heures de travail,<br />
ainsi que des moyens techniques exceptionnels, et<br />
l’implication directe de 25 entreprises dont 21 entreprises<br />
locales.<br />
Une mobilisation à la mesure de la plus grande<br />
opération jamais menée depuis la mise en service<br />
de l’Aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes en 1996 : la<br />
superficie totale de la piste rénovée est en effet équivalente<br />
à 30 terrains de football !<br />
Ce renforcement de la piste doit permettre<br />
d’accompagner la densification du trafic « gros porteurs<br />
» au départ et à destination de la Guadeloupe, et<br />
répond également à l’objectif de mise en conformité<br />
de l’infrastructure, vis-à-vis des nouvelles normes de<br />
certification EASA en sécurité aéroportuaire, certification<br />
obtenue par l’aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes<br />
en 2017.<br />
Ce chantier de 35 millions d’euros a été rendu possible<br />
grâce à la Région Guadeloupe, à travers une subvention<br />
de 10 millions d’euros des Fonds Européens<br />
FEDER, et à la Banque Européenne d’Investissement<br />
grâce à l’octroi d’un prêt long terme de 14 millions<br />
d’euros.<br />
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11
CAPTER<br />
Pointe à Pitre : le projet<br />
Renaissance 2 a été présenté<br />
En juillet dernier, le lauréat de l’appel à projet représenté<br />
par Mme Christelle Galou, Directrice Générale<br />
de Cinéstar by Caribbean Cinéma, a projeté devant<br />
la presse et la population les plans du futur cinéthéâtre<br />
La Renaissance, en présence de M. Bruno<br />
André, Sous-Préfet de Pointe-à-Pitre, Mme Francesca<br />
Faithfull, Vice-Présidente de la commission Culture<br />
et Patrimoine de Cap Excellence et M. Harry Durimel,<br />
Maire de Pointe-à-Pitre. Le complexe sera composé<br />
d’une cinémathèque, d’un espace coworking, d’une<br />
salle VIP qui pourra se transformer en salle de séminaire<br />
et d’un espace de restauration. Une alliance du<br />
moderne et de l’ancien avec une façade reconstruite<br />
à l’identique et un édifice qui respectera les normes<br />
HQE (Haute Qualité Environnementale) en y intégrant<br />
même un espace paysager. En attendant une image<br />
de cette façade sera projetée sur une surface métallique<br />
installée à cet effet.<br />
Cette présentation a été ponctuée des témoignages<br />
d’un parterre de personnalités qui se sont remémorées<br />
leurs souvenirs dans ce lieu mythique. Ce projet<br />
donnera un nouveau souffle au centre ville de Pointeà-Pitre.<br />
Rendez-vous en 2025…<br />
12
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CAPTER<br />
Martinique<br />
7 nouveaux porte-conteneurs<br />
propulsés au Biogaz<br />
Lors d’un déplacement aux Antilles, le PDG de<br />
l’armateur CMA CGM, Rodolphe Saadé, a annoncé<br />
que 7 nouveaux porte-conteneurs propulsés au<br />
biogaz viendraient renforcer et moderniser la desserte<br />
des Antilles. Ils devraient être livrés progressivement<br />
dès 2024 (4 navires de 7 300 EVP et 3 navires de 7<br />
900 EVP avec 1385 prises Reefer chacun).<br />
A terme, ils remplaceront les navires de plus petite<br />
taille dédiés aux liaisons entre les Antilles, l’Hexagone<br />
et l’Europe.<br />
Ces nouveaux navires seront propulsés au biogaz, une<br />
technologie contribuant à réduire significativement les<br />
émissions de gaz à effet de serre et à la préservation<br />
de la qualité de l’air en éliminant la quasi-totalité des<br />
polluants atmosphériques.<br />
Le biogaz issu de la biomasse permet de réduire les<br />
émissions de CO2 de 67% par rapport à un fuel conventionnel<br />
et d’abaisser de 99% les émissions d’oxyde<br />
de soufre, de 91% les émissions de particules fines et<br />
de 92% les émissions d’oxyde d’azote. D’ici 2026, la<br />
CMA CGM comptera 77 navires de ce type.<br />
L’armateur a aussi annoncé un accompagnement pour<br />
« la modernisation et l’augmentation des capacités des<br />
grands ports maritimes de Guadeloupe et de Martinique<br />
», ainsi que « l’agrandissement des quais » nécessaire<br />
à l’accueil de navires de plus grandes capacités.<br />
14
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15
CAPTER<br />
L’agence française de développement<br />
apporte 675 000 euros<br />
à la ville de Sainte-Luce pour<br />
l’acquisition de foncier…<br />
Le 26 octobre dernier, l’AFD de Fort-de-France et la Ville<br />
de Sainte-Luce ont signé une convention de crédit<br />
d’un montant total de 675 000 euros afin de financer<br />
l’acquisition de deux parcelles de terrain au sein du<br />
quartier Delivry.<br />
La commune souhaite y construire un centre d’accueil<br />
et de loisirs pour personnes âgées autonomes, avec la<br />
possibilité d’hébergement occasionnel et une maison<br />
de quartier.<br />
Dans le cadre de son mandat, l’AFD soutient les<br />
actions des collectivités afin de promouvoir le développement<br />
des territoires. C’est en ce sens, qu’elle<br />
accompagne la commune de Sainte-Luce via « un prêt<br />
secteur public bonifié » qui contribuera à l’amélioration<br />
du cadre de vie des habitants du territoire et à la préservation<br />
du lien social.<br />
Des prêts destinés à avancer les fonds nécessaires<br />
à la réalisation de trois opérations : travaux<br />
d’assainissement des eaux pluviales des rues Gabriel<br />
Péri, Bouillé et la réfection du boulevard Laigret.<br />
En effet, la ville de Saint-Pierre doit sans cesse remettre<br />
à niveau ses voiries, impactées par les effets de<br />
fortes précipitations occasionnant des inondations,<br />
voire des glissements de terrain. Depuis plusieurs<br />
années, le boulevard Laigret est fermé à la circulation<br />
à la suite d’un éboulement. Ce qui ne manque pas de<br />
perturber le trafic routier.<br />
L’État a déjà accordé à la ville de Saint-Pierre<br />
trois subventions au titre du Fonds Exceptionnel<br />
d’Investissement couvrant entre 80 et 95% du coût<br />
des travaux.<br />
Une grosse partie de ces fonds n’est versée que lorsque<br />
les infrastructures s’avèrent achevées. La ville doit<br />
donc réaliser les travaux sur ses propres fonds.<br />
Avec ces prêts de préfinancements de subvention,<br />
l’AFD s’engage auprès de la commune en lui permettant<br />
de pallier les difficultés de trésorerie et faire<br />
en sorte que les projets se concrétisent sans entamer<br />
le budget municipal.<br />
… Et 843 000 euros à<br />
la ville de Saint-Pierre<br />
Le 20 décembre dernier, trois conventions de préfinancement<br />
de subventions de l’État ont été signées.<br />
Emerwall, récompensé<br />
Le 16 novembre dernier, le président du Conseil exécutif<br />
de Martinique, Serge Letchimy, a félicité les lauréats<br />
du Concours Innovation Outre-mer, dont la CTM est<br />
partenaire. Une septième édition historique puisque<br />
les 3 lauréats sont originaires de la Martinique, « une<br />
fierté pour notre territoire », a souligné le président de<br />
la CTM.<br />
Parmi eux, Emerwall, représentée par Valentin LA-<br />
CROIX, Louis FRIGAUX, Ezz el dine AMIR et Quentin<br />
GODINOT, qui a remporté le prix Start BPI KPMG, vote<br />
du public.<br />
Emerwall fabrique des panneaux isolants biosourcés<br />
en Martinique, pour la construction et la rénovation.<br />
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17
CAPTER<br />
Trouver des logements<br />
pour les jeunes<br />
En septembre dernier, la Collectivité Territoriale de<br />
Martinique (CTM) et le groupe Action Logement ont<br />
lancé un appel à manifestation afin de trouver des<br />
solutions pour le logement des jeunes en centre-ville.<br />
Faciliter et inciter les jeunes, qu’ils soient étudiants, en<br />
formation ou en alternance, est l’objectif du dispositif<br />
lancé par les élus de l’Assemblée de Martinique.<br />
Dans le cadre de l’initiative, dix opérations tests seront<br />
sélectionnées et soutenues d’ici la fin de l’année 2022,<br />
si celles-ci répondent à plusieurs critères. Les projets<br />
et concepts doivent être innovants, tels que les collocations<br />
jeunes ou le co-living, avec une valorisation<br />
des espaces extérieurs.<br />
Du studio au T2, équipés ou meublés, la construction<br />
doit privilégier les matériaux durables. Et les logements<br />
doivent proposer certains services, tels que<br />
l’accès à Internet en wifi et des espaces communs.<br />
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19
CAPTER<br />
D’ailleurs...<br />
Hexagone<br />
Village BTP&Co, un lieu unique<br />
à Marseille pour répondre à toutes<br />
les interrogations et demandes<br />
des personnes en recherche<br />
d’emploi dans le BTP<br />
En novembre dernier, à Marseille, a été inauguré le<br />
Village BTP&Co. Ce lieu centralise toutes les démarches<br />
pour favoriser l’accès à l’emploi dans les métiers<br />
du BTP. Ce lieu 100% BTP de 230 m² est géré par une<br />
équipe dédiée de 6 personnes. Dotée des nouvelles<br />
technologies, elle permettra de découvrir les métiers,<br />
et d’intervenir auprès des structures de l’emploi, de<br />
l’insertion et de la formation.<br />
Avec 10 ans de travaux en perspective sur le site Euroméditerranée,<br />
la Fédération du BTP 13, la DREETS et<br />
Pôle Emploi ont créé le village BTP&Co.<br />
Ses objectifs ? Promouvoir les métiers du BTP auprès<br />
de tous les publics, accompagner les personnes ayant<br />
un projet dans le BTP, permettre le développement<br />
des compétences, mettre en lien les candidats et les<br />
entreprises via la FBTP 13. En un mot, simplifier les<br />
recherches concernant les métiers du BTP avec une<br />
équipe qui centralise aussi bien les organismes de<br />
formation que les sorties positives à l’emploi via les<br />
entreprises de la Fédération du BTP 13.<br />
La Réunion<br />
Un site dédié au réemploi des<br />
matériaux de construction<br />
Cette nouvelle plateforme numérique propose aux<br />
particuliers d’acheter à moindre coût ou de bénéficier<br />
gratuitement de matériaux de seconde main. C’est le<br />
concept de la “bourse aux matériaux” du BTP, constituée<br />
de surplus de chantier ou d’invendus à prix réduits<br />
ou des éléments issus de la déconstruction à un<br />
prix défiant toute concurrence : jusqu’à 80 % de rabais.<br />
L’objectif de la plateforme est de valoriser les déchets<br />
du BTP, en réemployant les matériaux de construction.<br />
Sur la plateforme, les particuliers peuvent y trouver<br />
du carrelage, des portes, des palettes ou encore<br />
des meubles, fournis par les entreprises. Une initiative<br />
qui valorise le réemploi et booste la démarche<br />
d’économie circulaire.<br />
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23
COMPRENDRE<br />
// Livres //<br />
En réponse à une demande croissante de logements<br />
et aux enjeux de la transition environnementale,<br />
le secteur du bâtiment n’a d’autre choix que de<br />
s’industrialiser.<br />
Dans cette optique, la construction hors-site présente<br />
d’immenses atouts. Réduction des délais, accroissement<br />
de la qualité et de la sécurité, niveau d’efficacité<br />
énergétique élevé, sans compter la possibilité de<br />
construire de manière réversible, ce mode de construction<br />
consistant à assembler des éléments préfabriqués<br />
par des méthodes industrielles possède un<br />
potentiel considérable mais reste sous-utilisé.<br />
Cet ouvrage, fruit de la vision croisée d’entrepreneurs<br />
hors-site et d’un acteur de la formation, permet à<br />
tous les acteurs de la chaîne de la construction<br />
d’appréhender les enjeux, les concepts, les technologies<br />
et les impacts des méthodes industrielles<br />
appliquées au bâtiment.<br />
Construction Hors-site<br />
DfMA, modulaire, BIM :<br />
l’industrialisation<br />
du bâtiment<br />
Par Karim Beddiar, Aurélie Cléraux et Pascal Chazal<br />
Éditions Dunod - Février 2021<br />
Sommaire de l’ouvrage :<br />
La construction face aux mutations actuelles.<br />
De la construction traditionnelle à la construction<br />
industrialisée.<br />
Modes constructifs hors-site<br />
Avantages et inconvénients de la construction hors-site.<br />
Coûts et économie d’échelle<br />
Industrialisation et digitalisation de la construction<br />
hors-site.<br />
Le « hors-site » : une nouvelle approche de construction.<br />
Nouveaux modes de management de projet mobilisés.<br />
Technologies mobilisées.<br />
Plateformes numériques pour la construction hors-site.<br />
Stratégies et leviers du déploiement<br />
Outils juridiques à déployer.<br />
Études de cas<br />
24
Installations<br />
photovoltaïques -<br />
6e édition<br />
Conception et<br />
dimensionnement<br />
d’installations<br />
raccordées au réseau<br />
Par Anne Labouret, Michel Villoz, Adrien Villoz<br />
Éditions Dunod - Septembre 2022<br />
Domaine stratégique de la transition énergique, le<br />
photovoltaïque est au coeur des objectifs gouvernementaux<br />
qui visent une augmentation régulière de sa<br />
part dans la production d’électricité en France. Cet<br />
ouvrage, axé sur la pratique, donne toutes les clés<br />
pour choisir, assembler et entretenir les installations<br />
solaires photovoltaïques raccordées au réseau. Il se<br />
révélera un outil indispensable aux ingénieurs, concepteurs,<br />
chefs de projet, donneurs d’ordre et intervenants<br />
techniques du solaire.<br />
Cette sixième édition, entièrement revue et actualisée,<br />
présente la conversion photovoltaïque et la technologie<br />
des panneaux solaires, décrit les équipements<br />
utilisés, ainsi que leur installation puis détaille la conception<br />
de projets basse puissance et de centrales<br />
à forte puissance. Enfin, elle aide au contrôle et à la<br />
maintenance des systèmes photovoltaïques. Des annexes<br />
sur les données d’ensoleillement et les acteurs<br />
du secteur complètent l’ouvrage.<br />
Sommaire de l’ouvrage :<br />
Énergie lumineuse et conversion photovoltaïque.<br />
Technologie des panneaux solaires. Équipements<br />
pour installations raccordées au réseau. Systèmes<br />
basse puissance. Centrales photovoltaïques. Contrôle<br />
et maintenance des systèmes photovoltaïques.<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
25
AGRANDIR<br />
Le futur pont du<br />
Larivot, un ouvrage<br />
d’art exceptionnel<br />
On se souvient de la fermeture du pont<br />
du Larivot en 2009 pendant 4 mois :<br />
un traumatisme qui eut de forts impacts<br />
économiques et sociaux. Une<br />
situation que personne ne veut revivre,<br />
d’où l’évidence d’un deuxième<br />
pont afin d’assurer et fluidifier la circulation.<br />
Rencontre avec Emilie Mordacque,<br />
chef de l’unité RN1-pont du<br />
Larivot à la DGTM*.<br />
26
“Le pont<br />
du Larivot,<br />
un axe<br />
stratégique<br />
pour la<br />
Guyane”<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
27
PUBLIREPORTAGE<br />
ECOFIP<br />
votre partenaire défiscalisation<br />
Spécialiste du financement Outre-mer depuis plus de 25 ans, en Guyane<br />
depuis 15 ans, les équipes Ecofip accompagnent les entrepreneurs dans la<br />
réalisation de leurs investissements Outre-mer entrant dans le champ de la<br />
défiscalisation selon la Loi Girardin votée en 2003.<br />
Éclairage avec Stephane Dumais, directeur commercial Ecofip Guyane.<br />
La loi Girardin industriel, dite “défiscalisation one shot”, pour qui ?<br />
Elle s’adresse aux investisseurs moyennement ou fortement imposés. Une réduction<br />
d’impôt sur un an pouvant atteindre 120% du montant de votre apport.<br />
L’Etat encourage le développement économique des régions ultramarines en<br />
accordant une réduction d’impôt au contribuable qui investit sur ces territoires<br />
dans le financement de matériel productif. Ce dispositif soutient l’activité en<br />
permettant aux entreprises ultramarines d’investir à moindre coût.<br />
Quelles sont les principales activités éligibles ?<br />
L’éventail est large : industrie, activités extractives, pêche, traitement des déchets,<br />
agriculture, bâtiments et travaux publics, transport, artisanat, tourisme… Tous<br />
les investissements productifs neufs, acquisition ou création de biens corporels<br />
amortissable par nature (matériels et équipements industriels, véhicules utilitaire<br />
…) sont éligibles à la défiscalisation.<br />
Je souhaite réaliser un investissement,<br />
comment s’articule l’accompagnement Ecofip ?<br />
Nous procédons par étapes successives :<br />
- Après un premier contact, Ecofip établit avec vous le plan de financement de<br />
votre investissement<br />
- Ecofip vous assiste dans la recherche d’un financement bancaire et de<br />
l’assurance<br />
- Ecofip vous facilite les démarches de récupération des pièces nécessaires à la<br />
constitution du dossier (KBIS, attestations fiscales et sociales…)<br />
- Ecofip vous accompagne au moment de la livraison et du paiement final du<br />
matériel<br />
Ecofip sera à vos côtés durant toute la durée légale d’exploitation et jusqu’à la<br />
cession de l’investissement.<br />
28
Vous avez des projets d’expansion pour 2023 ?<br />
Oui nous allons ouvrir une succursale Ecofip à Saint-Laurent du Maroni. L’agence de Cayenne a été<br />
restructurée en 2 pôles : le plein droit pour les secteurs du BTP, les artisans, les commerçants… et le<br />
pôle exploitations agricoles pour tout ce qui touche à l’agriculture.<br />
Ajoutons que notre ancrage local, nos connaissances du territoire, notre approche personnalisée et<br />
notre nouvelle équipe renforcée -constituée aujourd’hui de 7 personnes- sont autant d’atouts pour<br />
trouver une solution optimale à tout financement de projet local.<br />
La loi Girardin en bref : la défiscalisation prorogée jusqu’en 2029<br />
Il s’agit de la Loi programme du 22 juillet 2003, révisée par la LODEOM en 2009<br />
puis par les dernières lois de Finances. Initialement applicable aux investissements<br />
réalisés jusqu’au 31 décembre 2017, elle a été depuis prorogée une première fois<br />
jusqu’en 2025 et, depuis la Loi de Finances 2023, la prorogation a été votée jusqu’à<br />
la fin de l’année 2029 pour l’ensemble des DOM/COM. Cette loi vise à promouvoir<br />
un développement économique durable outre-mer avec notamment la relance des<br />
investissements dans les PME et TPE.<br />
ECOFIP<br />
PK 2,5 Route de la Madeleine,<br />
entrée de la Roseraie - Cayenne<br />
0594 29 15 56<br />
ecofip.gf<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
29
AGRANDIR<br />
Quelle est la justification<br />
première du doublement du<br />
pont du Larivot ?<br />
Emilie Mordacque : Le premier objectif est d’assurer en<br />
toutes circonstances le franchissement de la rivière de<br />
Cayenne par la RN1, car il n’y a pas d’itinéraire alternatif<br />
équivalent ; pallier donc les déficiences en cas de<br />
fermeture du premier pont, comme en 2009, sachant<br />
que 20 000 véhicules par jour empruntent cet axe, ainsi<br />
que des convois exceptionnels, des cyclistes et des<br />
piétons.<br />
“Le pont du Larivot, un axe<br />
stratégique pour la Guyane”<br />
Justement, qu’est-il prévu pour<br />
les pêcheurs, les piétons et les<br />
deux roues ?<br />
Les différents modes de transport seront sécurisés, en<br />
particulier les piétons et les cyclistes -et par extension<br />
les pêcheurs- qui pourront circuler sur la voie verte à<br />
double sens, -3 mètres de large-, séparée physiquement<br />
de la circulation motorisée. Elle comportera cinq<br />
belvédères comme aires de repos pour les usagers.<br />
Les deux roues motorisées dans le sens Cayenne/<br />
Kourou pourront utiliser la bande de droite élargie de 2<br />
mètres.<br />
Le trafic routier allant de Cayenne à Kourou utilisera le<br />
nouveau pont, tandis que le pont actuel ne gardera que<br />
le trafic routier allant de Kourou à Cayenne.<br />
ancrées dans la roche profonde, jusqu’à 40 mètres<br />
sous le niveau de la mer.<br />
Le maître d’ouvrage est l’Etat présent à 100% dans le<br />
financement estimé à 190 millions d’euros. Le préfet<br />
de la région Guyane représentant l’Etat, l’opération est<br />
suivie par la DGTM (direction générale des territoires et<br />
de la mer).<br />
Le maître d’œuvre est Egis structures et environnement,<br />
spécialiste en ouvrage d’art, ses équipes réparties<br />
entre la métropole et ici.<br />
Le pont comprendra 19 piles architecturées en rivière,<br />
fondées chacune sur 4 pieux en béton reliés par une<br />
semelle immergée.<br />
L’architecte est l’agence Lavigne Chéron Architectes.<br />
Les tout premiers travaux ont débuté fin 2021 au<br />
niveau du giratoire de Belle Humeur, la mise en service<br />
du nouveau pont est prévue en 2025.<br />
Quelle est la « carte d’identité »<br />
de ce futur pont ?<br />
Quelles sont les principales<br />
étapes de la construction ?<br />
Sa longueur sera de 1 300 mètres environ et aura une<br />
capacité portant jusqu’à 120 tonnes, au lieu de 80<br />
tonnes aujourd’hui.<br />
Le matériau prédominant du nouveau pont en luimême<br />
est le béton précontraint, avec bien sûr de l’acier<br />
à l’intérieur ainsi que pour les fondations qui seront<br />
Les travaux seront réalisés principalement par trois<br />
marchés de travaux séparés.<br />
La première étape (de 2021 à 2023) est consacrée à la<br />
construction du giratoire et des bassins pour recueillir<br />
et traiter les eaux de ruissellement des chaussées, en<br />
rive gauche (Macouria).<br />
30
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31
AGRANDIR<br />
La deuxième étape (2022 à 2025) concerne<br />
l’ouvrage d’art en lui-même et les<br />
remblais d’accès en rive droite et en rive<br />
gauche.<br />
La troisième étape (2024/2025) concerne<br />
le raccordement en rive droite<br />
(Matoury), les chaussées et les équipements<br />
hors ouvrage.<br />
Quid de<br />
l’environnement<br />
sachant que l’estuaire<br />
de la rivière de<br />
Cayenne présente<br />
un milieu riche en<br />
biodiversité marine<br />
et terrestre ?<br />
Bien sûr le projet a fait l’objet d’une<br />
enquête publique unique du 4 janvier au<br />
3 février 2021, portant sur la demande<br />
de déclaration d’utilité publique et la<br />
demande d’autorisation environnementale<br />
unique.<br />
Le projet a été déclaré d’utilité publique<br />
en août 2021 et a fait l’objet d’une autorisation<br />
environnementale en septembre<br />
2021. Tous les feux étaient au vert pour<br />
les travaux !<br />
L’estuaire est très riche non seulement<br />
par sa faune marine - tortues, lamantins,<br />
mérous, requins, dauphins de Guyane<br />
(Sotalia guianensis)… mais aussi par ses<br />
berges mangroviennes.<br />
Il est certain qu’il y aura des nuisances<br />
sonores liées aux travaux de forage des<br />
pieux, mais une surveillance visuelle<br />
terrestre et maritime sera réalisée par<br />
des spécialistes de l’environnement.<br />
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33
AGRANDIR<br />
/////////////// Les sociétés mobilisées ///////////////<br />
• Le premier marché a été<br />
notifié à Eiffage infra Guyane<br />
et Tradima pour les travaux et<br />
Transports Boecasse pour le<br />
transport<br />
• Le deuxième marché a été<br />
notifié au groupe Vinci, à savoir<br />
Dodin Campenon Bernard<br />
(mandataire), Sogea Guyane,<br />
Soletanche Bachy international,<br />
Balineau, Freyssinet France<br />
• Un troisième marché de<br />
travaux sera passé en fin<br />
d’opération pour les derniers<br />
travaux avant la mise en service<br />
De nombreux sous-traitants et<br />
prestataires sont également<br />
mobilisés.<br />
*DGTM (Direction générale des<br />
territoires et de la mer).<br />
34
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35
RÉNOVER<br />
Le loto<br />
du patrimoine<br />
La Mission patrimoine (aussi appelée<br />
Mission Bern) a été confiée par le<br />
Président de la République à Stéphane<br />
Bern en septembre 2017 afin d’évaluer<br />
le patrimoine en péril et de trouver des<br />
moyens de financer la restauration des<br />
sites. Parmi eux, le Loto du Patrimoine.<br />
Le 14 mars 2022, la liste des 18 sites<br />
emblématiques retenus a été dévoilée.<br />
Parmi eux, trois se trouvent dans les<br />
Outre-mer et bénéficieront d’un soutien<br />
financier du Loto du Patrimoine.<br />
Une centaine d’autres sites<br />
(dits de maillage) recevront aussi<br />
une aide financière de la mission.<br />
36<br />
L’ancien presbytère de l’église Saint-Laurent à Saint-Laurent du Maroni en Guyane
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37
PUBLIREPORTAGE<br />
TSV Guyane<br />
du petit au gros matériel<br />
En 2019 la société TSV (Thierry Services et Ventes) s’installe en Guyane, à<br />
Collery plus précisément. TSV est spécialisée dans la location et la vente de<br />
matériels BTP et de petits matériels portatifs.<br />
Coffrage, étaiement, étais et tours d’étaiement, grue, échafaudage, matériel<br />
pour la sécurité collective, tels les garde-corps, pince dalle, plateforme de sécurité<br />
; TSV s’adresse aux particuliers, mais aussi aux grosses structures comme<br />
Vinci, Nofrayane, Ribal ou Eiffage. Avec un parc de matériel de<br />
4 000m², TSV assure !<br />
« Nous faisons la location et la pose de coffrage de dalle Gridflex Peri. C’est innovant,<br />
rapide, souple et sûr, pour coffrer en toute sécurité ! » précise Jean Bart,<br />
fondateur et directeur de TSV.<br />
TSV c’est aussi du matériel fournissant de l’énergie sur les chantiers, de la<br />
location de petits matériels, que ce soit pour des travaux sur murs et sols, des<br />
finitions – aspirateur hybride, ponceuse à bras- ou un besoin de consommables<br />
pour l’outillage, et divers accessoires complémentaires.<br />
Pour tout le petit matériel portatif, TSV fait confiance à Hilti, une référence en la<br />
matière. Hilti fournit à l’industrie de la construction mondiale des produits, des<br />
systèmes et des prestations de services de pointe qui garantissent aux professionnels<br />
de la construction des solutions innovantes à forte valeur ajoutée.<br />
38
La société produit des systèmes de chevillage, des perforateurs,<br />
des marteaux-piqueurs, des solutions coupe-feu<br />
et des systèmes de supportage, ainsi que des gammes<br />
de produits sans fil, des meuleuses, des instruments de<br />
mesure, des tronçonneuses et des cloueurs.<br />
TSV c’est un staff de 20 personnes. La société est scindée<br />
en deux parties : d’un côté la vente et la location, de<br />
l’autre, les travaux. « Nos techniciens accompagnent les<br />
clients sur les chantiers afin d’assurer la mise en place du<br />
coffrage par exemple. Un accompagnement du début à la<br />
fin ». Et de préciser que TSV travaille sur tout le territoire !<br />
TSV Guyane<br />
Zone industrielle Collery 1<br />
Cayenne<br />
0594 31 76 92<br />
thierry.jean-bart@tsvguyane.com<br />
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39
RÉNOVER<br />
Les sites<br />
emblématiques retenus :<br />
• Le cinéma Atlas aux Anses d’Arlet en Martinique<br />
• La maison Schwartz-Bart à Goyave en Guadeloupe<br />
• Le village de l’Acarouany à Mana en Guyane.<br />
Cinéma Atlas aux Anses d’Arlet<br />
Martinique :<br />
le cinéma Atlas aux<br />
Anses d’Arlet<br />
Le bâtiment date de 1903 alors qu’il accueillait la<br />
mutuelle Le Peuple. La salle de cinéma Atlas, d’abord<br />
considérée comme accessoire a pris petit à petit une<br />
place essentielle dans l’édifice (notamment avec les<br />
débuts du cinéma muet).<br />
Elle a programmé des films durant 70 ans, jusqu’en<br />
2013, grâce à la passion de Dorival Athanase, d’abord<br />
projectionniste, ensuite directeur de l’établissement<br />
durant cinquante ans.<br />
Dernière salle de cinéma indépendante de l’île, elle a<br />
fermé en 2013, après avoir fait l’objet d’un film documentaire<br />
intitulé « La dernière séance ».<br />
Le projet : rouvrir le cinéma pour contribuer<br />
à la redynamisation du centre-bourg<br />
Bâtiment très affecté par son âge et le manque<br />
d’entretien : les toitures ne sont plus étanches et<br />
des infiltrations d’eau ont affecté tous les planchers,<br />
béton et bois. Le plancher du premier étage menace<br />
de s’effondrer. Si les murs maçonnés de la partie la<br />
plus ancienne semblent être en bon état, le reste de<br />
l’édifice montre des détériorations importantes à de<br />
nombreux endroits.<br />
Il s’agit de réhabiliter l’ensemble en conservant la<br />
toiture et trois façades. La partie ancienne servira de<br />
hall d’accueil et de salle des machines d’une nouvelle<br />
salle de cinéma, à construire dans une extension sur<br />
une parcelle à l’arrière du bâtiment.<br />
L’objectif :<br />
L’objectif est de restaurer la toiture et la façade, et<br />
ainsi accueillir une nouvelle salle de cinéma dans une<br />
extension. La ville porte ce projet de pérennisation du<br />
cinéma, qui participera à la redynamisation du centrebourg,<br />
à l’éducation à l’image des jeunes publics et à<br />
l’attractivité touristique. La restructuration de l’édifice<br />
s’attachera à maintenir une certaine identité architecturale<br />
et culturelle du bourg.<br />
Le lieu pourra également accueillir des événements<br />
tels que des festivals de films et des ateliers de<br />
formation à l’image. Il mobilisera des bénévoles dans<br />
le cadre associatif autour d’un projet commun de programmation.<br />
Des aménagements urbains et espaces<br />
de convivialité concomitants viendront renforcer la<br />
cohésion sociale, l’attractivité ainsi que les rencontres<br />
avec les artistes. Enfin, un projet de déménagement<br />
de la bibliothèque proche a aussi été évoqué pour que<br />
le cinéma accueille également une médiathèque.<br />
Les travaux devraient démarrer en 2023.<br />
Guadeloupe :<br />
la maison Schwarz-Bart<br />
à Goyave<br />
Située sur la côte est de Basse-Terre, la villa “la Souvenance”<br />
est un lieu de mémoire et un atelier de création,<br />
dont le lieu d’écriture partagé par le couple formé<br />
par Simone et André Schwarz-Bart, dès les années 70.<br />
40
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41
RÉNOVER<br />
Devenue le Centre Caribéen d’Art et de Culture André<br />
et Simone Schwarz-Bart, elle est ouverte au public<br />
50 jours par an, grâce à l’association La Souvenance-<br />
Maison Schwarz-Bart.<br />
De nombreuses activités culturelles et artistiques y<br />
sont organisées. Des objets d’art et archives inédites<br />
y sont exposés et le fonds littéraire Schwarz-Bart<br />
comporte de surcroît une vaste bibliothèque.<br />
Un projet de résidence d’artistes est aussi à l’étude.<br />
Le projet : assurer la pérennité de la villa et de la<br />
collection d’art qu’elle abrite<br />
La maison de type colonial en bois, située en pleine<br />
verdure, reprend tous les codes architecturaux de la<br />
maison traditionnelle en bois de l’île. L’édifice étant<br />
soumis aux aléas météorologiques qui endommagent<br />
la villa en bois et sa collection d’art, une action urgente<br />
est devenue nécessaire.<br />
L’objectif :<br />
Contribuer à la réhabilitation rapide de cet édifice.<br />
Un chèque de 500 000 € sera remis aux porteurs du<br />
projet par les représentants de la Mission Patrimoine.<br />
Somme qui permettra de lancer les travaux de :<br />
• Gros œuvre<br />
• Charpente et couverture<br />
• Menuiserie<br />
• Revêtements des sols et des murs<br />
• Peinture.<br />
Les chantiers ont déjà commencé et la fin des travaux<br />
est prévue en 2024.<br />
Guyane :<br />
village de l’Acarouany à Mana<br />
Village situé sur la commune de Mana, dans l’ouest du<br />
département. L’ancienne léproserie est classée au titre<br />
des monuments historiques. Le village de l’Acarouany<br />
fait l’objet d’un tourisme religieux, avec l’organisation<br />
d’un pèlerinage tous les ans.<br />
Historique : en 1836, Anne-Marie Javouhey, la fondatrice<br />
de la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph<br />
de Cluny, installe une léproserie dans le domaine royal<br />
de l’Acarouany. Y sont aussi construits : une petite<br />
chapelle, des cases en bois et un dispensaire<br />
En 1974 l’établissement est transformé en centre de<br />
rééducation fonctionnelle. Douze ans plus tard, le<br />
village accueille des réfugiés surinamiens, chassés<br />
par la guerre civile. S’il a été démantelé, le village<br />
reste habité par une population (parfois clandestine)<br />
majoritairement surinamaise, haïtienne, brésilienne,<br />
mais aussi hmong.<br />
Maison Schwartz Bart à Goyave<br />
Depuis 1999, le village est doté de 76 cases dont l’état<br />
est devenu insalubre.<br />
42
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43
PUBLIREPORTAGE<br />
MACHDEAL<br />
30 ans déjà !<br />
La SAS Machdeal Matériels et Equipements a été créée en 1992 ; spécialisée<br />
dans l’approvisionnement d’engins, accessoires et outillages pour la mine,<br />
les travaux publics, l’agriculture et la forêt, la société est concessionnaire de<br />
marques phares comme Hyundai, Volvo, Terex, John Deere… et importe du<br />
monde entier les produits répondant aux besoins spécifiques de ces activités.<br />
Rencontre avec Carol Ostorero, cheffe d’entreprises, présidente de Machdeal.<br />
Quels ont été vos débuts en Guyane ?<br />
Carol Ostorero : Avant de créer MachDeal en 1992, j’avais déjà une certaine<br />
expérience des mines, car mon père travaillait dans ce milieu au Brésil, et je faisais<br />
alors les achats pour les entreprises. Puis il a décidé d’exploiter en Guyane où je<br />
l’ai rejoint.<br />
C’est donc en toute logique que je crée MachDeal en 92. Au début dans un tout<br />
petit local « riquiqui », mais cela a bien fonctionné dès le départ. Ensuite on s’est<br />
installé dans de plus grands locaux, route de Baduel, et en 2003 nous avons<br />
construit notre propre bâtiment au Larivot.<br />
La crise sanitaire ne vous a pas impacté ?<br />
Comme tout le monde. Mais on a mobilisé les aides de l’État ce qui a permis<br />
d’amortir le choc de cette crise !<br />
Cela me rappelle un autre cap difficile quand le phénomène el Niño a touché une<br />
partie de l’Amérique du Sud entraînant une grande sécheresse. L’activité minière a<br />
été très touchée par ce manque d’eau. Et comme MachDeal dépendait à 100% de<br />
l’activité minière, j’ai pris une claque et compris qu’il fallait alors se diversifier en<br />
urgence. Vers le BTP, l’agriculture, la forêt, et là j’ai trouvé un équilibre parfait.<br />
Comment jonglez-vous avec des prix sans cesse à la hausse ?<br />
L’actualité en Europe génère une flambée des prix ! Cette année, on a subi entre<br />
deux et quatre différentes hausses des prix. La difficulté est de passer ses<br />
commandes avec beaucoup d’anticipation, et donc imaginer ce qui va être vendu<br />
en 2024/2025 !<br />
En trente ans, je n’ai jamais connu une situation comme celle-ci.<br />
…<br />
44
Mais c’est dans l’adversité, la difficulté, la contrainte que l’on décuple ses forces, ses performances et<br />
compétences, car il faut trouver des solutions. Je dirais que c’est une chance pour nous de pouvoir<br />
rebondir et satisfaire les clients. Et pendant cette période, on a ouvert une filiale de MachDeal en Martinique<br />
depuis le mois de juillet. Pour les agriculteurs bien sûr, avec la marque John Deere. Nous sommes<br />
heureux d’y être !<br />
Rien n’est un long fleuve tranquille, mais l’on peut dire<br />
que vous avez su négocier sa traversée…<br />
J’ai été très heureuse de fêter les 30 ans de MachDeal, nous les avons bien traversés et c’était une fête<br />
magnifique ! Et puis j’ai l’avantage d’avoir des enfants qui prennent la relève, c’est un vrai bonheur de<br />
travailler avec eux et de passer la main.<br />
MACHDEAL<br />
Carrefour du Larivot<br />
Matoury<br />
0594 29 66 00<br />
contact@machdeal.com<br />
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45
RÉNOVER<br />
L’église (restée ouverte au culte), l’aumônerie sont<br />
déjà en cours de restauration. Les infrastructures<br />
quoique fortement dégradées sont toujours visibles :<br />
4 grandes cases, 44 cases de lépreux, 32 cases dites<br />
« royales » d’hébergement collectif, une église, les<br />
maisons des sœurs de Saint-Joseph de Cluny, une<br />
salle de cinéma, la maison de l’aumônier et celle du<br />
médecin (et sa « servitude »).<br />
Presbitaire<br />
de Saint-Laurent<br />
Le projet :<br />
redonner toute leur visibilité aux cases<br />
et harmoniser l’ensemble du village<br />
Permettre de dégager la vue et d’harmoniser<br />
l’ensemble du village.<br />
Deux tranches de travaux sont prévues.<br />
• Première tranche déjà en cours et financée par le<br />
ministère de la culture et la mairie de Mana : l’église,<br />
l’aumônerie et le cinéma<br />
• Seconde tranche : restauration de cinq cases.<br />
Les travaux doivent s’achever en juillet 2023.<br />
Le village de l’Acarouany de Mana bénéficie de<br />
subventions d’un montant de 320 000 euros pour sa<br />
rénovation.<br />
Presbitaire<br />
de Saint-Laurent<br />
L’objectif :<br />
Important pour le tourisme de l’Ouest guyanais, le<br />
village prévoit la création d’hébergements pour les<br />
touristes qui s’y rendent pour des excursions ou du<br />
tourisme religieux.<br />
Les projets de maillage<br />
Le 29 août 2022, la Mission Patrimoine a aussi publié<br />
une liste de 100 projets de maillage. Parmi les sites<br />
retenus, trois sont dans les départements français<br />
d’Amérique :<br />
• La Maison Boc à Grand-Bourg (Marie-Galante, Guadeloupe).<br />
• L’ancien presbytère de Saint-Laurent (Saint-Laurentdu-Maroni,<br />
Guyane).<br />
• La villa Saint-Cyr (Fort-de-France, Martinique).<br />
Église Acarouany<br />
46<br />
Maison<br />
Acarouany
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47
RÉNOVER<br />
La Maison Boc à Grand-Bourg, Marie-Galante<br />
Située dans le centre-ville de Grand-Bourg, non loin<br />
de l’église, la Maison Boc est restée dans son état<br />
initial. Belle bâtisse d’époque, intéressante sur le plan<br />
patrimonial et historique. Sa conservation en l’état en<br />
fait un site unique, quasiment le dernier témoignage<br />
de cette époque.<br />
Le temps l’a dégradée et aujourd’hui, elle représente<br />
un danger pour la population.<br />
Une restauration du bâtiment est donc prévue pour<br />
la transformer en un lieu d’hébergement et d’accueil<br />
d’événements.<br />
Maison Boc<br />
Ces travaux ont bien évidemment un coût. Sur un<br />
total de 599.000 €, le besoin de financement s’élève<br />
à 200 000 €.<br />
La commune propriétaire du site a indiqué un<br />
besoin de financement de 480.000 € sur des<br />
travaux estimés à 1,2 million €.<br />
L’ancien presbytère de l’église Saint-Laurent<br />
à Saint-Laurent du Maroni en Guyane<br />
La maison Saint-Cyr<br />
à Fort-de-France en Martinique<br />
Inscrit aux monuments historiques, l’ancien presbytère<br />
de l’église Saint-Laurent a été construit entre 1905<br />
et 1913.<br />
Il est bâti sur le même modèle que tous les logements<br />
officiels (case de fonctionnaire). L’objectif aujourd’hui<br />
est “de redonner au presbytère son aspect et son usage<br />
historique, religieux”, précise la Mission Patrimoine,<br />
puisqu’il doit comprendre des logements pour le curé<br />
et/ou les prêtres. La couverture du bâtiment principal<br />
et la galerie qui le relie aux annexes sont à remplacer<br />
totalement, en plus de diverses remises en état.<br />
Bâtie en 1901 au centre-ville de Fort-de-France,<br />
cette maison est inscrite aux monuments<br />
historiques et aux sites patrimoniaux remarquables.<br />
Elle représente un “archétype des<br />
maisons bourgeoises” de l’époque, indique la<br />
Mission Patrimoine.<br />
« Le bien est en péril et exige une intervention<br />
rapide et délicate », note la Mission Patrimoine.<br />
Des mesures conservatoires ont déjà été<br />
engagées en 2016-2017 par la Ville, principalement<br />
pour la consolidation et l’étaiement de la<br />
façade principale. Mais il reste la restauration<br />
globale de la couverture, de la charpente, des<br />
menuiseries, etc.<br />
A terme, l’objectif est de la rendre accessible<br />
au public. Le projet de valorisation consiste en<br />
effet à “créer un espace convivial de rencontre<br />
et d’échanges entre habitants et visiteurs occasionnels”,<br />
avec un café-restauration et un barlounge<br />
d’une part, et d’autre part l’organisation<br />
de concerts, expositions, débats...<br />
Les travaux, prévus entre le second semestre<br />
2022 et la fin 2023, sont estimés à 2,4 millions<br />
€. Le besoin de financement, lui, s’élève<br />
à 287 000 €.<br />
48
Maison Saint-Cyr<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
49
OPTIMISER<br />
Le futur Hôtel<br />
de Police, un<br />
bâtiment HQE*<br />
Il semble évident que le futur<br />
Hôtel de Police de la Guyane se<br />
devait, en tant que chantier emblématique<br />
de la Guyane, d’être<br />
un bâtiment certifié HQE (Haute<br />
Qualité Environnementale)<br />
intégrant des critères d’exigence<br />
environnementale dès le début<br />
du projet.<br />
50<br />
* Un bâtiment HQE (Haute Qualité Environnementale) intègre des critères d’exigence environnementale dès le projet de construction.
“L’Hôtel de Police bénéficie<br />
d’une position privilégiée”<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
51
OPTIMISER<br />
La maîtrise d’œuvre est confiée à un groupement<br />
d’architectes, locaux - JAG Jungle Architecture Group -<br />
hexagonaux - Ameller Dubois, architecte mandataire -,<br />
la maîtrise d’ouvrage étant assurée par l’État.<br />
« Positionné le long de l’axe principal conduisant<br />
au centre-ville de Cayenne, reprenant le mode<br />
d’implantation de la trame historique, l’Hôtel de<br />
Police bénéficie d’une position privilégiée, affirmant<br />
la présence du régalien dans un contexte local où la<br />
notion de sécurité est sensible. L’équipement marque<br />
avec élégance l’entrée en centre-ville », lit-on sur le site<br />
d’Ameller Dubois.<br />
“L’Hôtel de Police, un<br />
chantier emblématique<br />
de la Guyane”<br />
Plus précisément sur le site de l’ancien hôpital Saint-<br />
Denis transformé par la suite en campus universitaire.<br />
La première pierre de l’Hôtel de Police de Cayenne<br />
a été posée mardi 18 janvier 2022 par Sébastien<br />
Lecornu, ministre des Outre-mer, en présence de<br />
Sandra Trochimara maire de Cayenne, du sénateur<br />
Georges Patient et de Jacques Dubois, architecte,<br />
l’ensemble devant être livré en juillet 2024. « Le contrat<br />
de chantier a été signé pour une durée de 23 mois, un<br />
beau défi », précise Franck Brasselet, architecte et dirigeant<br />
de Jungle Architecture Group. Ce futur Hôtel de<br />
Police arrive alors que les services de l’État visent à un<br />
renforcement de la justice dans le cadre de la réforme<br />
des travaux prioritaires nationaux.<br />
De tous les grands projets territoriaux - les Cités<br />
judiciaires et les Cités administratives de Cayenne et<br />
Saint-Laurent du Maroni - l’Hôtel de Police est le plus<br />
avancé, avec un double objectif environnemental,<br />
faire baisser la facture d’énergie et réduire les consommations<br />
d’énergie des bâtiments, qui se veulent<br />
exemplaires en la matière.<br />
« Avec Ameller Dubois , Betem (BE Fluides) et Robert<br />
Célaire (BE environnement), nous avons des objectifs<br />
très élevés d’efficience et de rationalisation du projet »,<br />
précise Franck Brasselet. « On a travaillé ensemble<br />
sur les études préalables au projet, eux en tant que<br />
spécialistes dans la construction d’hôtels de police, et<br />
moi-même avec mes connaissances et savoir-faire de<br />
l’architecture bioclimatique, du contexte économique<br />
et des entreprises locales ». L’agence d’architecture<br />
et d’urbanisme Ameller Dubois est particulièrement<br />
expérimentée dans la conception et la réalisation<br />
d’hôtels de police, dont elle compte une dizaine<br />
d’unités à son actif. JAG architecture s’est illustré en<br />
tant que finaliste du Prix national Construction Bois.<br />
Cet Hôtel de Police est un projet pilote ; il regroupera<br />
les différents services jusqu’alors implantés dans des<br />
endroits divers. La plus-value en termes d’organisation<br />
et de services rendus à la population sera importante.<br />
///////////////<br />
Bâtiment R+3<br />
Coût total du projet :<br />
51, 260 millions d’euros<br />
Superficie du lieu : 2 ha<br />
Superficie des bâtiments construits :<br />
12 000 m²<br />
400 postes fixes<br />
300 m 3 de bois<br />
52
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
53
OPTIMISER<br />
L’enjeu étant<br />
d’optimiser au maximum<br />
le projet dans<br />
le sens d’une réduction<br />
de la consommation<br />
d’énergie, les<br />
différents services<br />
auront à faire un<br />
apprentissage précis<br />
de l’utilisation de<br />
l’équipement et des<br />
systèmes mis en<br />
œuvre. Les ouvertures<br />
ont été soigneusement<br />
dimensionnées<br />
et positionnées<br />
afin de privilégier la<br />
lumière du jour plutôt<br />
qu’une coûteuse<br />
lumière artificielle.<br />
Le principe alliant<br />
une utilisation de la<br />
climatisation à 27° et<br />
des brasseurs d’air<br />
dans chaque bureau<br />
nous semble à cet<br />
égard une combinaison<br />
gagnante.<br />
54
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
55
AGRANDIR<br />
Le 3e étage regroupant entre autres fonctions un dojo<br />
et un espace restauration bénéficiera d’une ventilation<br />
naturelle à 100%. Parallèlement à la démarche HQE,<br />
l’équipe a proposé une déclinaison dans une démarche<br />
globale de QEA® qualité environnementale amazonienne,<br />
parfaitement adaptée au contexte local.<br />
Le chantier a connu une mise en place compliquée<br />
pour plusieurs raisons difficilement maîtrisables en<br />
amont ; en tout premier lieu, les fouilles préalables<br />
obligatoires réalisées par l’INRAP (Institut national de<br />
recherches archéologiques préventives) ont sensiblement<br />
impacté les activités des entreprises ; de même,<br />
les prix du marché, dans le contexte économique difficile<br />
que nous connaissons ont subi une envolée pro-<br />
« Le chantier de l’Hôtel de<br />
Police, un vrai challenge<br />
à relever ! »<br />
blématique. Enfin, les problèmes d’approvisionnement<br />
liés à notre situation géographique ont également<br />
perturbé notre travail.<br />
Conçu au troisième niveau en structure bois et habillé<br />
de ventelles visant à capter une ventilation naturelle<br />
efficace, ce nouvel équipement de 12 000 m 2 constitue<br />
également une réponse bioclimatique et durable<br />
traitant de tous les aspects spécifiques au contexte<br />
climatique de la Guyane.<br />
56
Charpente | Couverture | Deck | Escalier<br />
Menuiseries Mezzanine | Ossature Bois | Parquet | PVC<br />
0694 49 87 99 | sm.construction973@gmail.com | 20 Rue Gilles Behary Laul Sirder - CAYENNE |<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
57
AGIR<br />
La maison de<br />
la forêt et des bois<br />
de Guyane<br />
Vitrine technologique<br />
du bois en Guyane<br />
À proximité de la Route de Montabo<br />
et de la Rocade de Zéphir, la Maison<br />
de la Forêt et des Bois de Guyane<br />
(MFBG) se veut un repère lointain.<br />
Afin d’exister en tant qu’équipement<br />
majeur, le modelage du terrain en<br />
socle végétal offre un piédestal<br />
léger et naturel au bâtiment.<br />
58
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
59
AGIR<br />
60
Les volumes variés et de hauteurs<br />
diverses forment un ensemble<br />
hétérogène qui répond<br />
aux différents besoins du programme<br />
: le volume de la salle<br />
d’exposition et d’accueil présente<br />
une forme originale avec ses<br />
arcs cintrés et sa courbe orientée<br />
vers le centre de la parcelle.<br />
En plus d’être un repère visuel<br />
ludique, ce volume démontre la<br />
performance et l’originalité que<br />
peut porter l’ensemble de la filière<br />
bois guyanaise. Ce volume,<br />
lieu de partage et de rencontre<br />
ouvert au public, se trouve au<br />
cœur du projet.<br />
//// La vocation de la MFBG ////<br />
La MFBG affiche une double vocation, celle d’accueillir<br />
le CTBFG (Le Centre Technique Bois et Forêts de<br />
Guyane) véritable laboratoire de recherche et d’essais<br />
au service du bois et des forêts, et celle complémentaire<br />
de s’ouvrir au plus grand nombre afin d’en faire<br />
un lieu de rencontre et d’échange grâce à son centre<br />
de ressource et sa salle d’exposition, en lien direct sur<br />
l’espace public, présentant une singularité architecturale,<br />
son principal ambassadeur.<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
61
AGIR<br />
Deux autres volumes parés de bois accueillent la<br />
Bibliothèque, la Xylothèque (répertoriant les bois de<br />
Guyane), des laboratoires de recherche et les bureaux<br />
de la filière bois. Un volume minéral abrite les ateliers<br />
d’essais mécaniques.<br />
Cette différenciation permet ainsi d’identifier clairement<br />
les différentes fonctions du projet, tout en<br />
proposant des ambiances dynamiques et des points<br />
de vue variés sur le quartier.<br />
Une grande toiture «canopée», de forme<br />
organique, apaise cette hétérogénéité en<br />
abritant et unifiant les différents bâtiments<br />
sous son couvert. La fusion entre le végétal<br />
et le minéral s’opère naturellement.<br />
Le projet affirme son équilibre par la grande<br />
percée verticale, «souche d’arbre» creuse.<br />
Elle crée un puits de lumière filtrée sur le<br />
projet et érige un signal phare dans le prolongement<br />
des aménagements paysagers<br />
de la ZAC Hibiscus.<br />
Ce parti architectural fort, intégré au<br />
quartier, préserve le confort thermique. La<br />
volumétrie répond aux exigences climatiques<br />
(protection de façades, ventilation<br />
naturelle, protection solaire, optimisation<br />
de la climatisation) en limitant les effets de<br />
masque pour les bâtiments environnants.<br />
Le choix de l’utilisation du bois peyi<br />
comme matériau principal est évident<br />
lorsqu’il s’agit de construire les locaux de<br />
l’organisme promoteur de la filière bois<br />
en Guyane. Son emploi a été réfléchi tant<br />
dans le sens d’une exigence architecturale<br />
que d’une bonne gestion des ressources<br />
naturelles.<br />
//////////// La MFBG c’est Gaïa Architecture & Abriba ////////////<br />
Nous avons eu à cœur sur le projet de la Maison de la forêt et des Bois de Guyane, de nous<br />
exprimer grâce à un matériau noble en valorisant une diversité d’essences de bois de Guyane à<br />
travers des formes libres et dynamiques rendues possibles par l’utilisation de la technique du bois<br />
lamellé-cloué. La charpente, de la toiture «canopée » et de la salle d’exposition, de par leur conception<br />
en ondulation et coque à doubles courbures, en sont le parfait symbole et expriment toutes les<br />
possibilités offertes par cette technique adaptée aux savoir-faire locaux, technique remise au goût<br />
du jour au service d’une architecture expressive. Le projet s’articule autour du «Totem», faisceau de<br />
grumes de bois locaux dressées, image de l’arbre majeur de la forêt guyanaise.<br />
62
© graphiste@fredlemaire.com<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
63
PUBLIREPORTAGE<br />
MBG<br />
un gage de qualité<br />
La société Menuiserie Bois Guyane (MBG) est une SARL, créée en octobre<br />
2013. Son gérant est Robertino Luongo ; fier de sa «petite entreprise » qui<br />
tourne bien. Il est accompagné par un architecte, un chef de chantier, un chef<br />
de groupe et trois menuisiers-charpentiers.<br />
Leur point fort et leur signature : utiliser exclusivement du bois de Guyane.<br />
Menuiserie Bois Guyane propose ainsi des maisons en bois en kit, adaptées aux<br />
besoins et au budget de chacun. « Nous présentons quatre formules de maisons<br />
en bois, allant de 36 m² à 220 m², dont le prix varie de 1 000€ à 1 300€ le m². Un<br />
choix à la carte, selon le budget du client. L’équipe prépare tout à l’atelier, et sur le<br />
chantier on monte les pièces, comme un puzzle ».<br />
MBG ne fabrique pas que des maisons ! Meubles, portes, fenêtres, éléments de<br />
cuisine et salles de bains, escaliers, parquets, deck, bardage, bungalow… etc. le<br />
tout sur mesure.<br />
« Le professionnalisme de MBG<br />
s’affiche dans les détails »<br />
Le concept de la maison prête à finir et sur mesure engendre une économie<br />
de 20% à 40%. Les finitions pourront être réalisées par l’acheteur : faux plafonds,<br />
isolation, électricité, plomberie, revêtements des sols et des murs, etc. …<br />
Avec des plans à l’appui le montage de la maison est simple. L’acquéreur peut<br />
lui-même monter sa maison avec l’assistance technique de MBG si besoin. Le<br />
professionnalisme de MBG s’affiche dans les détails. « On utilise exclusivement<br />
de l’inox dans la construction, tant dans la ferronnerie que dans la boulonnerie.<br />
Aller de l’avant de concert avec les innovations technologiques : c’est mon credo,<br />
ne pas être en retard par rapport aux modernités actuelles ».<br />
64
Les bois préférés de MBG appartiennent tous à la classe IV : wacapou, ébène verte, et balata. C’est<br />
ainsi qu’il a réalisé pour le site de la Cocoteraie à Kourou, 1 km de clôture en bois de classe IV, les<br />
portiques d’entrée du site, un carbet avec une toiture en demi-lune et deux carbets hexagonaux, tous<br />
toiturés de bardeaux en wapa et pierres de Bavière au sol. Comme on dit en Italie : « si l’organisation<br />
au départ est bien faite, 50 % du travail est déjà réalisé ».<br />
MBG<br />
2 rue Marcel Dassault<br />
ZI Pariacabo - Kourou<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
65
AGIR<br />
“Ce volume démontre<br />
la performance et l’originalité<br />
que peut porter l’ensemble<br />
de la filière bois guyanaise”<br />
66
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
67
REPENSER<br />
L’architecture<br />
créole traditionnelle :<br />
d’hier à aujourd’hui<br />
La question est : avons-nous su préserver<br />
les principes de l’architecture créole<br />
traditionnelle d’antan ? Est-ce que<br />
les bâtisseurs d’aujourd’hui regardent<br />
en arrière du côté des anciens qui eux,<br />
tenaient compte du contexte climatique<br />
et géographique du territoire ?<br />
Pour nous répondre, deux architectes :<br />
Anaïs Durand, directrice du CAUE*,<br />
et Florence Denarié, animatrice<br />
du centre de ressources de<br />
l’association AQUAA*.<br />
68<br />
Le CAUE et l’association AQUAA sont situés au sein du Pôle Architecture, Ville et Patrimoine (PAVP), 13, avenue Léopold Héder à Cayenne.
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
69
REPENSER<br />
Anaïs Durand et<br />
Florence Denarié<br />
Quels sont les critères<br />
bioclimatiques de l’architecture<br />
d’antan et est-ce que cela<br />
perdure aujourd’hui ?<br />
Anaïs Durand : Il faut déjà parler du contexte,<br />
l’environnement urbain dans lequel s’inscrit cette<br />
architecture bioclimatique. À l’ époque, quand il y a eu<br />
le plan de la ville en damier proposé à la fin des années<br />
1700 par Turgot, l’orientation des rues et des ilots a<br />
été pensée en fonction de la direction des alizés pour<br />
apporter de la ventilation naturelle dans les espaces<br />
publics.<br />
L’implantation des maisons traditionnelles de Cayenne<br />
sur la parcelle s’effectuait par l’alignement sur rue du<br />
corps de bâtiment principal. Des annexes, abritant<br />
notamment les cuisines et salles de bains, dissociées<br />
du corps de bâtiment principal, s’implantent en<br />
fond de parcelle et/ou sur les limites mitoyennes. Il y<br />
avait toujours des espaces vides entre les différentes<br />
constructions, formant ainsi des couloirs de ventilation<br />
naturelle.<br />
Aujourd’hui, avec la densification dans le centre-ville,<br />
on voit que les bâtiments sont accolés et on n’a plus<br />
cette respiration-là. La ventilation devient difficile dans<br />
les espaces extérieurs et même e compliqué dans les<br />
espaces intérieurs, le vent ne pouvant plus traverser les<br />
pièces de la maison. C’est d’ailleurs pour cette raison<br />
qu’on parle d’ilots de chaleur urbains.<br />
70
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
71
REPENSER<br />
Florence Denarié : Ça ne respire plus, l’eau n’est plus<br />
absorbée dans le sol. Les arrière-cours sont construites<br />
à cause de de cette densification réalisée au fil des<br />
années.<br />
la direction des vents dominants va être modifiée.<br />
C’est la raison pour laquelle il faut réaliser une étude<br />
fine du contexte avant de définir l’implantation et<br />
l’orientation de la construction.<br />
AD : L’orientation et l’implantation sont les deux choses<br />
primordiales pour faire une architecture bioclimatique.<br />
Même si on a des espaces traversants, façades<br />
poreuses, des dispositifs nécessaires pour créer une<br />
architecture bioclimatique, si on n’a pas réfléchi à<br />
l’implantation et l’orientation dans son contexte, c’est<br />
considérer finalement le bâtiment comme un objet, qui<br />
pourra peut-être fonctionner dans un certain contexte,<br />
mais pas dans un autre (environnement).<br />
FD : Dans bioclimatique, il y a climat. D’où vient le vent<br />
en Guyane ? Les vents dominants viennent de l’est et<br />
du nord-est.<br />
AD : Selon le contexte, la topographie, les constructions<br />
environnantes et la végétation vont faire écran,<br />
FD : Le choix de l’implantation et de l’orientation<br />
n’impacte pas le coût de la construction. Au contraire,<br />
il permet de réaliser des économies d’énergie à<br />
l’utilisation.<br />
AD : Dans les maisons traditionnelles de Cayenne,<br />
les 4 façades du bâtiment sur rue étaient percées, il<br />
n’y avait pas de pignon aveugle étant donné que les<br />
maisons n’étaient pas accolées à d’autres ou en limite<br />
mitoyenne. Des ouvertures étaient aussi présentes en<br />
hauteur pour évacuer l’air chaud, les combles servaient<br />
aussi à ventiler. Aujourd’hui, des combles sont<br />
aménagés pour faire du logement alors qu’on a dans<br />
ces espaces un plafond bas, les volumes et dispositifs<br />
ne sont pas adaptés pour y habiter.<br />
72
APPAREILLAGE • CONDUITS • ÉCLAIRAGE • PROTECTION<br />
CÂBLES • LOGEMENT • TERTIAIRE ET INDUSTRIEL<br />
4, rue des Scarabées, Lot. Marengo, ZI Collery 2, 97300 Cayenne • 0594 289 183 • dmeg@orange.fr<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
73
REPENSER<br />
74
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
75
REPENSER<br />
Et les plantes ?<br />
FD : Les plantes médicinales et les plantes apportent<br />
de l’ombrage et de la fraîcheur par l’évapotranspiration<br />
des feuilles.<br />
AD : Les arbres plantés en cœur de cour, comme les<br />
manguiers, jouaient aussi un rôle et participaient à<br />
des échanges thermiques. Comme l’air chaud est plus<br />
léger que l’air froid, l’air chaud va monter et va entrainer<br />
l’air frais, créant ainsi une ventilation traversant la<br />
maison située entre la rue et le jardin.<br />
Donc aujourd’hui, on est loin<br />
de tous ces critères ?<br />
FD : Oui, mais surtout aujourd’hui l’architecture est<br />
standardisée parce qu’on a beaucoup plus de facilité<br />
à s’approvisionner en matériaux mondialisés. On fait<br />
venir du ciment, on construit beaucoup en béton ; ce<br />
matériau accumule de la chaleur pendant la journée<br />
pour ensuite la restituer. Un mur en béton à l’ouest<br />
prend le soleil de la fin de journée, il va accumuler<br />
la chaleur et la restituer toute la nuit. Le<br />
béton n’est donc pas adapté à notre climat.<br />
Ceci dit, il est possible de mettre en place des<br />
« obstacles » aux rayons directs du soleil pour<br />
limiter l’entrée de chaleur à l’intérieur : soit par<br />
la végétation puisqu’elle projettera de l’ombre<br />
sur le bâtiment, soit par la pose de bardages en<br />
bois sur la façade ouest.<br />
Mais je pense que la standardisation est un<br />
gros problème, on est tous conscients qu’il y a<br />
une grosse demande en climatisation. Or, on<br />
n’est pas capables de produire autant d’énergie<br />
pour pouvoir satisfaire ce besoin… On a vu que<br />
la ventilation naturelle pouvait être très efficace,<br />
alors pourquoi s’en priver ?<br />
AD : Quand le centre-ville de Cayenne a été<br />
créé, avec le dimensionnement des rues, c’était<br />
dans un contexte où on se déplaçait à pied.<br />
Aujourd’hui, ce centre-ville est complètement «<br />
envahi » par l’automobile, avec de fortes circulations,<br />
générant beaucoup de nuisances sonores.<br />
Donc rien que pour le confort acoustique,<br />
on a tendance à isoler et fermer les espaces,<br />
nécessitant alors d’être climatisés.<br />
Donc ça devient une<br />
obligation de mettre<br />
la climatisation?<br />
FD : Non, sur un projet de réhabilitation d’une<br />
maison traditionnelle dans le centre-ville de Cayenne,<br />
il y avait justement cette problématique<br />
acoustique. La personne a souhaité garder le<br />
cachet de cette maison traditionnelle et a voulu<br />
favoriser la ventilation naturelle, en inversant la<br />
partie jour (mise côté rue) et la partie nuit (positionnée<br />
côté jardin). En architecture, on doit<br />
beaucoup jouer avec les contraintes.<br />
Aujourd’hui, on voit des bâtiments notamment<br />
tertiaires se construire avec d’énormes<br />
76
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
77
REPENSER<br />
AD : Aujourd’hui, dans la pratique et depuis le<br />
milieu du siècle dernier, les terrains sont mis à<br />
nus et décapés de terre végétale avant d’être<br />
construits et replantés. Il n’y a pas de pratique<br />
d’analyse et de compréhension du site sur la<br />
végétation existante, la topographie, qui est<br />
pourtant nécessaire pour permettre l’adaptation<br />
des constructions et aménagements à leur<br />
environnement.<br />
Quels sont les principes<br />
majeurs de la maison<br />
traditionnelle créole?<br />
AD : Il y a toujours un soubassement « en<br />
dur » pour pouvoir protéger le mur ( en bois<br />
et en terre) des attaques de l’eau. On a des<br />
ouvertures sur toutes les façades (aucun mur<br />
aveugle), des impostes ventilantes au-dessus<br />
de chaque porte et de chaque fenêtre. Le vent<br />
peut traverser la maison aussi au-dessus des<br />
cloisons, car elles ne montent pas jusqu’au<br />
plafond. On a des débords de toiture et des auvents<br />
protéger la façade à tous les niveaux. Si<br />
on a une maison sur un étage, on a forcément<br />
des auvents en rez-de-chaussée.<br />
surfaces vitrées, pas ou très peu de débords de toiture,<br />
des façades grises avec du béton, propices à un fort<br />
apport de chaleur à l’intérieur. La réglementation<br />
thermique s’applilque au logement, mais pas encore<br />
au tertiaire. Résultat, des constructions inappropriées,<br />
qui constituent un gouffre financier au regard des<br />
besoins démesurés en climatisation. De plus, malgré<br />
la climatisation, la température réellement ressentie<br />
sera une moyenne entre la température de la paroi et la<br />
température intérieure : si la température de consigne<br />
est de 22°C à l’intérieur et que notre paroi est à 48°C,<br />
la moyenne ressentie est de 35°C à l’intérieur. C’est<br />
pour cette raison que si on ne fait pas attention à bien<br />
protéger nos façades, on aura beau mettre toute la<br />
climatisation qu’on veut, on n’obtiendra pas un confort<br />
thermique satisfaisant.<br />
Anaïs Durand, architecte<br />
dplg, urbaniste opqu et directrice<br />
du CAUE de Guyane<br />
(le Conseil d’Architecture,<br />
d’Urbanisme et de<br />
l’Environnement).<br />
Florence Denarié, chargée de<br />
mission conseils et animation<br />
du centre de ressources<br />
Qualité environnementale<br />
du Cadre Bâti à l’association<br />
AQUAA (Actions Pour une<br />
Qualité Urbaine et Architecturale<br />
Amazonienne).<br />
78
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79
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13 Lot. Calimbé 2<br />
97300 CAYENNE<br />
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S’ADAPTER<br />
Avec un tiers des émissions totales lié à leur consommation<br />
de gazole, les engins de chantier ont un<br />
énorme impact. Bien sûr, même si la flotte d’engins<br />
fonctionnant à l’électricité tend à se développer, le<br />
gazole continuera à occuper une place importante<br />
pendant un certain temps encore.<br />
Aujourd’hui, le bilan carbone est devenu un critère<br />
d’évaluation et un facteur de réussite majeur pour tous<br />
les acteurs du BTP. Et la réduction des émissions est<br />
évidemment un moyen incontournable pour améliorer<br />
ce bilan carbone. La solution ? Réduire la consommation<br />
de carburant pour émettre le moins de CO 2<br />
possible et baisser l’impact écologique des engins.<br />
Les professionnels du bâtiment multiplient les efforts<br />
pour y parvenir.<br />
Engins plus sobres<br />
A l’instar de l’univers automobile qui négocie un virage<br />
écologique, les engins du BTP tentent aussi de réduire<br />
leurs émissions.<br />
Motoristes et constructeurs adaptent leurs machines.<br />
Depuis 2019, Volvo Penta utilise le système de posttraitement<br />
des gaz d’échappement EATS, permettant<br />
de réduire les émissions, tout en limitant la complexité<br />
du moteur.<br />
Côté hybrides, l’offre prend également de l’ampleur.<br />
Komatsu est un des premiers fabricants à s’être intéressé<br />
au sujet en proposant des engins hybrides, plus<br />
écologiques, plus économiques.<br />
82
Anticipant l’interdiction de certaines zones<br />
urbaines aux véhicules diesel, des constructeurs<br />
testent également des solutions tout<br />
électriques.<br />
Des économies d’usage<br />
La réduction des émissions peut passer par un<br />
ensemble de bonnes pratiques, soutenues ou<br />
non par l’innovation technologique.<br />
Réduire le taux de ralenti pour<br />
économiser le carburant<br />
- Minimiser le temps de fonctionnement au<br />
ralenti : au cours des travaux de construction ou<br />
de rénovation, les véhicules de chantier fonctionnent<br />
au ralenti plus de 30% de leur temps de marche.<br />
Or, cette situation engendre une surconsommation<br />
de carburant. Ainsi, il importe de réduire<br />
ce temps ou d’opter pour des machines disposant<br />
d’un système “stop and start”.<br />
- Activer le mode « éco » du véhicule : la majorité<br />
des engins de chantier disposent d’une fonction<br />
« mode éco ». Cette dernière permet d’économiser<br />
du carburant lors des fonctionnements au ralenti.<br />
- Opter pour des engins de nouvelles générations :<br />
les machines les plus récentes sont équipées de<br />
systèmes électroniques améliorant leurs performances<br />
tout en consommant moins d’énergie.<br />
- Arrêter les camions qui attendent plus de 5 minutes<br />
pour charger ou décharger.<br />
Entretenir son véhicule de chantier<br />
- Entretenir son véhicule permet d’éviter la surconsommation.<br />
Le moteur doit être bien réglé et<br />
rester propre. Pour ce faire, il faut vérifier régulièrement<br />
l’état du filtre à air. En effet, l’encrassement<br />
de cette pièce diminue le rendement moteur.<br />
- Bien sélectionner les pneus : l’engin de chantier<br />
doit être équipé de pneus adaptés aux travaux à<br />
effectuer.<br />
- Bien choisir les outils : disposer des outils adaptés<br />
au chantier permet d’améliorer la performance<br />
énergétique du véhicule.<br />
Utiliser son véhicule correctement pour<br />
viter la surconsommation de carburant<br />
- Former les opérateurs : des conducteurs bien<br />
formés travaillent efficacement. En utilisant l’engin<br />
dans des conditions optimales, les opérateurs<br />
économisent du carburant<br />
- Avoir une meilleure organisation : pour travailler<br />
efficacement, il est important d’utiliser un engin au<br />
bon endroit.<br />
- Dimensionner les engins de chantier : l’économie<br />
de carburant passe par le dimensionnement des<br />
machines à utiliser. Au lieu de surcharger l’engin,<br />
il est préférable d’en choisir un autre capable de<br />
supporter la charge.<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
83
S’ADAPTER<br />
- Exploiter au mieux ses matériels : les données<br />
d’exploitation permettent aussi d’utiliser le bon<br />
matériel pour la bonne tâche. Ainsi, un matériel trop<br />
puissant, donc sous-exploité, consommera trop pour<br />
la tâche qu’il a à effectuer. Un matériel trop petit sera<br />
au maximum de ses capacités et ne travaillera pas à<br />
son régime optimal.<br />
Pour répondre au défi<br />
de la baisse des émissions, il est<br />
essentiel d’utiliser les données<br />
des engins connectés<br />
En effet, les informations collectées permettent avant<br />
tout d’établir un périmètre d’analyse, afin de visualiser<br />
et d’identifier le potentiel de réduction des émissions<br />
résultant des ajustements opérationnels. En<br />
s’appuyant sur ces données, il est ensuite plus facile<br />
de définir un plan d’action à tous les niveaux.<br />
Suivre et optimiser les consommations<br />
des matériels<br />
Détenir les données d’exploitation des engins permet<br />
d’améliorer la productivité, de réduire les consommations,<br />
et de comparer les modèles de matériels.<br />
Grâce à la centralisation de toutes les sources de données<br />
des matériels, un service d’exploitation peut, par<br />
exemple, comparer les différences de productivité des<br />
matériels ainsi que les gains en carburant pouvant<br />
être générés.<br />
Optimiser les déplacements des matériels<br />
Connaître les positions de ses équipements permet<br />
de mieux les répartir. Lorsqu’un certain type de<br />
matériel est nécessaire, il est possible d’identifier<br />
rapidement celui qui est disponible au plus près.<br />
Cela permet d’économiser sur le prix du transport et<br />
d’émettre moins de CO 2 . Si en plus l’utilisation réelle<br />
des équipements est connue, il est même possible de<br />
savoir quel matériel n’est pas réellement utilisé.<br />
84
votre assainissement<br />
éco-responsable<br />
Protège<br />
l’environnement<br />
Les meilleures<br />
performances<br />
épuratoire<br />
Sans électricité<br />
Investissement<br />
durable<br />
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10<br />
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<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
85
PUBLIREPORTAGE<br />
PIEUX ML<br />
Les Fondations PIEUX ML,<br />
votre solution<br />
PIEUX ML<br />
Fondations<br />
Fort de 12 ans d’expérience dans le domaine des fondations profondes,<br />
Ronald Louissaint s’est rapproché de PIEUX ML il y a bientôt 2 ans. Chef d’équipe<br />
aujourd’hui, il a l’entière confiance de son employeur et pilote les installations des<br />
PIEUX ML sur les chantiers guyanais.<br />
« Ça démarre de bonne heure ici. Dès cinq heures je suis debout, j’arrive au dépôt<br />
situé au Village du Grand Port et je vérifie le matériel préparé la veille pour les<br />
chantiers programmés du jour. Si tout est là, on part sur le chantier. Que ce soit<br />
sur le littoral, à l’Est ou à l’Ouest, PIEUX ML est opérationnel sur tout le territoire<br />
guyanais.<br />
Préalablement j’ai eu le plan de masse du chantier, ainsi que le plan des pieux à<br />
implanter. C’est le travail du géomètre de signaler leur emplacement. Mais avant<br />
tout, il y a une étude des sols réalisée par un bureau d’études, afin de connaître<br />
la qualité des sols et quels types de bâtiment peuvent y être construits avec quel<br />
type de fondations.<br />
“Des<br />
fondations<br />
profondes,<br />
performantes<br />
et économiques<br />
”<br />
Vase, sable, latérite …la question est de savoir quelle est la fondation adéquate la<br />
mieux adaptée au terrain. Donc, selon les informations que l’on me donne, j’ai une<br />
part de responsabilité, quant à savoir jusqu’où le pieu doit descendre.<br />
Vient ensuite le géomètre pour vérifier si les pieux sont aux bons emplacements.<br />
Notre marge d’erreur est de 4 cm maximum !<br />
Avec les fondations PIEUX ML on touche tous types de construction, que cela<br />
soit pour du particulier ou pour un gros projet commercial. Il y a aussi un volet<br />
écologique dans le sens où il n’y a pas de coulage de béton. »<br />
86
Les avantages des FONDATIONS PIEUX ML<br />
Le pieu métallique proposé appartient à la famille des pieux à refoulement de sol<br />
(norme NF EN 12699 de juillet 2015). C’est un gros tube d’acier à une ou plusieurs<br />
hélices, qui est « vissé » dans le sol à l’aide d’un équipement hydraulique<br />
spécialisé. Ce sont les lames d’acier hélicoïdales qui constituent l’assise des<br />
pieux, en créant un cône de stabilité et d’arrachement en fonction de la capacité<br />
portante du sol, c’est-à-dire sa nature et sa compacité. Ils sont conçus pour résister<br />
aux efforts axiaux et latéraux. Si nécessaire, le pieu est rallongé par l’ajout de<br />
sections successives, jusqu’à atteindre la couche de sol porteuse.<br />
PIEUX ML<br />
0594 38 95 33<br />
0694 31 29 42<br />
guyane@pieuxml.com<br />
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<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
87
S’ADAPTER<br />
Cet immense défi ne pourra être relevé sans un<br />
engagement collectif et coordonné de tous, depuis le<br />
fabricant de matériel jusqu’à l’utilisateur, en passant<br />
éventuellement par le loueur.<br />
Réduire l’impact<br />
environnemental en<br />
allégeant les véhicules<br />
Les matériaux composites offrent de réels avantages,<br />
notamment dans le secteur des transports. Ils répondent<br />
en effet à de nombreuses problématiques, liées à<br />
l’impact environnemental et à sa réduction ou encore<br />
au poids des véhicules.<br />
Quels sont les avantages des matériaux composites ?<br />
En perpétuelle évolution, les transports (de personnes<br />
ou de marchandises) se doivent de prendre en<br />
considération les facteurs relatifs à la productivité et à<br />
la protection de l’environnement.<br />
Utiliser des matériaux composites dans la fabrication<br />
des véhicules permet de relever ce défi en apportant<br />
des réponses concrètes aux professionnels du transport<br />
:<br />
• Une réduction significative du poids du véhicule :<br />
l’utilisation des matériaux composites, plus légers que<br />
les matériaux utilisés précédemment pour la fabrication<br />
de pièces<br />
• Des véhicules qui consomment moins<br />
• Une plus grande charge utile<br />
• Un entretien facilité<br />
• Une plus grande fiabilité sur le moyen et le long<br />
terme.<br />
Les matériaux composites<br />
pour des véhicules plus légers<br />
Remplacer des pièces en métal des poids lourds ou<br />
des engins par des pièces en matériaux composites<br />
permet de considérablement alléger leur masse<br />
totale.<br />
Par voie de conséquence, des véhicules moins lourds<br />
consomment moins de carburant, réduisent leur<br />
empreinte écologique mais ils sont aussi capables<br />
d’augmenter leur charge utile. Ce qui peut se traduire<br />
par une réduction du nombre de véhicules nécessaires<br />
pour une charge équivalente. L’efficacité s’en<br />
trouve optimisée, tout comme les dépenses relatives<br />
au carburant.<br />
Les matériaux composites ont aussi un rôle à jouer<br />
dans la fabrication de véhicules électriques<br />
Citons par exemple l’enveloppe de la batterie en matériaux<br />
composites, pour une meilleure gestion thermique<br />
et une plus grande cohérence vis-à-vis des enjeux<br />
environnementaux.<br />
Est concerné aussi le pack batterie du véhicule<br />
électrique - habituellement en aluminium ou en acier<br />
– qui grâce aux matériaux composites allège son<br />
poids de 40%.<br />
Des matériaux composites<br />
pour faciliter l’entretien des véhicules ?<br />
Soumis à des conditions parfois extrêmes, inhérentes<br />
à de longues périodes passées sur la route et aux<br />
aléas climatiques, les véhicules de transport sont<br />
souvent victimes de corrosion. Les éléments métalliques,<br />
les plus touchés, demandent une maintenance<br />
régulière.<br />
L’entretien des matériaux composites est beaucoup<br />
plus serein car ces derniers ne réagissent pas à<br />
l’humidité ou aux agressions climatiques. En un mot,<br />
ils ne craignent pas la corrosion.<br />
88
MENUISERIE ALUMINIUM - VITRERIE - MIROITERIE<br />
30 ans d’expérience<br />
Spécialiste de la fabrication sur mesure de menuiseries extérieures en Aluminium, Aluver propose un grand choix de<br />
menuiseries : porte-fenêtres, baies coulissantes, jalousies sécurity, gardes-corps, moustiquaires, volets roulants ...<br />
Aluver offre la plus large gamme de vitrage en fonction de vos besoins : isolation acoustique - contrôle solaire - verres<br />
feuilletés de sécurité.<br />
Nos fenêtres et portes Technal, leader européen des menuiseries aluminium, sont testées aux normes AEV et proposées<br />
dans un large choix de finitions laquées. Toutes ces finitions sont labellisées Qualicoat et Qualimarine afin de garantir<br />
la qualité et la pérennité des produits Technal dans le temps.<br />
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<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////
ANTICIPER<br />
ELA*-4, le pas<br />
de tir d’Ariane 6<br />
Le chantier du pas de tir d’Ariane<br />
6, ELA-4, débuté en juin 2015 et<br />
confié à un groupement mené par<br />
Eiffage, s’est terminé voilà un an,<br />
en 2021. En octobre dernier, une<br />
nouvelle étape était franchie pour<br />
Ariane 6 : le lanceur est pour la<br />
première fois complet et assemblé<br />
sur son pas de tir. Mais revenons<br />
sur ce chantier titanesque qui a<br />
duré six ans.<br />
90<br />
Zone lancement de l’ELA 4 © CNES/ESA/Sentinel/, 2021
S’ADAPTER<br />
“Ces derniers ne réagissent pas à l’humidité<br />
ou aux agressions climatiques. En un mot,<br />
ils ne craignent pas la corrosion”<br />
Moins lourds, plus résistants,<br />
respectueux de l’environnement<br />
et économiques, ces matériaux<br />
composites sont une réponse<br />
pour la fabrication d’éléments<br />
tels que : des capucines de camions,<br />
des pare-chocs, des passages<br />
de roue, des supports de<br />
feux, des pavillons, des ciels de<br />
remorques ou encore des portes<br />
de remorques frigorifiques…<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
91
Toitures<br />
tropicales<br />
synthétiques<br />
Les solutions les plus durables<br />
Palmex International est un produit<br />
unique conçu au Canada en<br />
2003. Au fil des ans, l’entreprise<br />
a acquis une solide réputation,<br />
fondée sur la qualité et la durabilité<br />
de ses revêtements et toitures<br />
tropicales synthétiques.<br />
Puerto Rico, El San Juan Hotel & Casino, Encatos Pool Bar<br />
92
S’ADAPTER<br />
En effet, ces solutions sont permanentes, résistantes<br />
et recyclables, parfaitement conçues pour nos<br />
climats. Et surtout ces revêtements, similaires aux<br />
toitures traditionnelles naturelles, confèrent un cachet<br />
exceptionnel aux bâtiments qu’ils recouvrent.<br />
Palmex Exotic et Original,<br />
deux gammes pour assurer<br />
toutes les finitions<br />
Ces matériaux de toiture, couverture, de surface et<br />
de décor en « chaume artificiel » reproduisent des<br />
matériaux naturels utilisés sous les tropiques : roseau<br />
asiatique, paille africaine, feuille de latanier, bambou…<br />
et sont classés selon deux gammes différentes selon<br />
l’aspect désiré. Quelle que soit la gamme sélectionnée,<br />
chaque produit signe des performances intéressantes.<br />
Une réponse écoresponsable<br />
Likuliku Lagoon Resort<br />
“Ces matériaux reproduisent des<br />
matériaux naturels utilisés sous<br />
les tropiques”<br />
• Excellent isolant<br />
• Protecteur de charpente<br />
• Aucune formation de pourriture ou de moisissure<br />
• Aucun attrait pour les insectes, oiseaux ou nuisibles.<br />
Ces matériaux écoresponsables correspondent aux<br />
impératifs de construction et de développement<br />
durable :<br />
• Garantie : 20 ans<br />
• Durée de vie : 50 ans<br />
• « Recyclabilité » des matériaux<br />
• Production sans déchets<br />
L’entreprise possède une certification liée à ISO<br />
9001:2015 (Systèmes de management de la qualité).<br />
Des qualités parfaitement<br />
appropriées à nos régions :<br />
• Imperméabilité assurée<br />
• Résistance certifiée aux vents jusqu’à 260 km/h<br />
(160 mph)<br />
• Résistance certifiée aux rayons UV et à la décoloration<br />
• Version ignifuge à la demande<br />
Facilité d’entretien<br />
= produit économique<br />
• Installation rapide et facile<br />
• Aucun remplacement ni réparation de feuilles<br />
nécessaires<br />
• Aucun entretien général ni nettoyage régulier.<br />
Un atout supplémentaire :<br />
la haute protection solaire<br />
Grâce à des alvéoles contenant de l’air entre chaque<br />
feuille, les toitures offrent une haute protection contre<br />
la chaleur. De plus, leur matière est conçue pour<br />
laisser ruisseler l’eau de pluie rapidement afin d’en<br />
assurer une évacuation rapide.<br />
A la demande, un produit ignifuge peut être injecté<br />
lors de fabrication des feuilles de palme.<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
93
94
PUBLIREPORTAGE<br />
SGSM<br />
c’est du solide !<br />
13 heures. Cogneau. Lamirande. Philippe Serbin, dirigeant de la Société Guyanaise<br />
en Structures Métalliques (SGSM) est sur un chantier en cours. Il s’agit<br />
de monter un pylône tripode d’une hauteur finale de 35 mètres pour y placer<br />
des antennes de télécommunication pour le compte d’Outremer Télécom.<br />
Le soleil est à son zénith et tape fort. Deux cordistes travaillent sur le montage<br />
d’un pylône. Ils sont à 25m du sol ; restent encore 10 mètres à monter, à boulonner,<br />
à poser des cornières. Poulies et treuils montent les pièces à hauteur des<br />
cordistes, qui les assemblent en phase avec les plans. Un mois de travail sera<br />
nécessaire pour monter complètement le pylône.<br />
Philippe Serbin, dont la société est en activité depuis trois ans, est peu à peu<br />
devenu une référence, par l’image de savoir-faire et de travail bien fait dont il fait<br />
preuve. Les premiers pylônes, c’est au CSG qu’il les monte. « On a commencé par<br />
un petit pylône de 10 mètres au CSG. De 10 mètres on est passés à deux tours<br />
quadripodes de 37 mètres. On a fait aussi des expertises pour Orange et des mises<br />
en conformité. D’ailleurs, SGSM commence à être connu sur la place pour son<br />
professionnalisme et sa rigueur. Je mets mes compétences en jeu et à disposition<br />
pour développer parallèlement de nouvelles sociétés ».<br />
SGSM c’est aussi de l’expertise de pylône déjà en place : mise en peinture, reboulonnage,<br />
changement de certaines cornières, bref tout l’entretien et la maintenance<br />
sur ce type d’ouvrage.<br />
Et quand on demande à Philippe Serbin s’il est impacté par la hausse des prix des<br />
matières premières : « J’achète à de gros fournisseurs en métropole et je revends<br />
avec une marge normale. Si le client achète la matière première, je ne vends alors<br />
que la main-d’œuvre ! ». Concernant le matériau utilisé pour la structure du pylône,<br />
« l’acier galvanisé est le matériau le plus résistant qui existe face au poids, aux<br />
chocs, à l’abrasion et surtout ici en Guyane face à l’humidité du climat équatorial ».<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
95
Bois ou métal, que choisir ?<br />
La charpente métallique est très prisée pour la construction des bâtiments industriels et agricoles… Contrairement<br />
aux idées reçues, le métal est solide et facile à travailler. Il offre plusieurs autres avantages :<br />
Le matériau est souple et 50% plus léger que le bois. Les poutres métalliques sont résistantes. Le matériau<br />
peut être préfabriqué. L’acier est recyclable et écologique. Le métal ne nécessite aucun traitement<br />
particulier. Le matériau offre une bonne isolation énergétique et acoustique. Ce système de construction<br />
est économique et dure beaucoup plus longtemps ; selon les tests de longévité effectués à ce jour pour<br />
l’acier, on estime la durée de vie de l’acier à environ 180 ans ; de plus, tous les profils acier étant habillés,<br />
cela rallonge encore sa durée de vie.<br />
Les ouvrages en métal permettent également un gain de temps de montage de l’ordre de 30% par rapport<br />
à une charpente en bois traditionnelle.<br />
SGSM<br />
Philippe SERBIN c/o Sud-Ouest Aéroport Félix<br />
Eboué - Matoury<br />
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sgsm.direction@gmail.com<br />
96
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
97
ANTICIPER<br />
“15 000 tonnes de métal nécessaires<br />
à la construction d’ELA-4”<br />
Chantier ELA 4 au CSG<br />
© CNES/ESA/Sentinel/,<br />
2019<br />
Le chantier a commencé en 2015 par des terrassements<br />
globaux représentant 900 000 m3 de mouvements<br />
de terre (sable et latérite) sur 20 hectares de<br />
plateforme et voirie. Une zone granitique importante<br />
a été choisie pour appuyer la Zone de décollage du<br />
lanceur Ariane 6, entre l’ELA-3 et le pas de tir Soyouz,<br />
sur la route entre Kourou et Sinnamary.<br />
A proximité également, la roche Nicole, une retenue<br />
d’eau de 900 000 m3, reliée par un système de pompage<br />
et de tuyauterie à ELA-4, indispensable au besoin<br />
d’eau nécessaire au système déluge.<br />
Au premier semestre 2016, les premiers travaux de génie<br />
civil commencent, c’est-à-dire la construction des<br />
bâtiments pour les opérations d’assemblage lanceur et<br />
de lancement d’Ariane 6.<br />
Deux zones, deux entrées pour pénétrer dans ELA-4 :<br />
• la zone arrière d’une part, avec les Bâtiments des servitudes<br />
(Centrale d’eau glacée, le poste haute tension<br />
pour l’alimentation du site, la station de potabilisation,<br />
la station de pompage des eaux, la zone technique<br />
avec une cinquantaine de bureaux) et le BAL.<br />
• La zone Avant avec la zone de lancement N°4 (le<br />
massif, la table de lancement, le portique), les zones<br />
de stockage LOX et LH2, la station de traitement des<br />
eaux post lancement,…<br />
98
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
99
ANTICIPER<br />
Hissage STU et integration sur lVA au BAF-HE © CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG/S Martin, 2021<br />
En zone arrière, à 400<br />
mètres des bâtiments<br />
servitudes de l’ELA-4,<br />
le BAL (bâtiment<br />
d’assemblage du<br />
lanceur) où les<br />
containers d’Ariane<br />
6 arrivent, depuis le<br />
port spatial de Pariacabo.<br />
Le BAL (40m de large,<br />
110m de long, 20m<br />
de hauteur) situé à<br />
un kilomètre de la<br />
zone de lancement,<br />
sera utilisé pour<br />
l’intégration horizontale<br />
et la préparation<br />
du Corps Central<br />
d’Ariane 6, constitué<br />
de son étage<br />
principal et son étage<br />
supérieur.<br />
Quand le lanceur décolle,<br />
les jets des moteurs<br />
vont impacter<br />
un déflecteur de jets<br />
au fond du carneau*.<br />
Et les flammes, les<br />
gaz en fait, vont<br />
pouvoir s’échapper<br />
par les deux tunnels<br />
(carneaux).<br />
100
GAMME<br />
RENAULT UTILITAIRE<br />
Zone Terca,<br />
Matoury 97351<br />
contact.renaultguyane@gbh.fr<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
101
ANTICIPER<br />
Hissage des caissons LOX sur table Ariane 6 © CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG/S Martin, 2021<br />
//////////////////////////// Les deux configurations<br />
d’Ariane 6 : la 62 et la 64 ////////////////////////////<br />
62, c’est deux boosters et 64, quatre boosters. Avec les 4 boosters, on a la performance maximum:<br />
généralement, on pourra mettre deux satellites en orbite de transfert géostationnaire ou un satellite<br />
extrêmement lourd. Avec Ariane 62, avec moins de puissance, donc moins de coûts, on pourra<br />
adresser un satellite sur une orbite très spécifique.<br />
102
T H E C I T Y T R U C K<br />
DISPONIBLE EN <strong>GUYANE</strong><br />
by Guyane Automobile<br />
ZI Collery 2<br />
rue des Morphos Cayenne, 97300<br />
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<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
103
ANTICIPER<br />
Hissage des caissons LOX sur table Ariane 6 © CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG/S Martin, 2021<br />
104
Rond-Point Maringouins<br />
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ZI Collery 2<br />
rue des Morphos<br />
Cayenne, 97300<br />
0594 35 91 11<br />
105<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////
ANTICIPER<br />
Le lanceur Ariane 6 est<br />
désormais complet, prêt<br />
pour les opérations de<br />
raccordements électriques et<br />
fluides et en suivant les premiers<br />
essais de remplissage<br />
en ergols du lanceur.<br />
Le portique mobile, une imposante structure métallique<br />
mesurant 90 mètres de haut pour 50 mètres de<br />
côté et pesant quelque 8.200 tonnes tout équipé! Ses<br />
plateformes permettent d’accéder au lanceur pour<br />
l’intégration des boosters autour de l’étage central et<br />
pour l’intégration de la partie haute contenant la charge<br />
utile sur le dessus de l’étage supérieur.<br />
Construit en acier, il protège Ariane 6 tout au long<br />
de sa préparation avant son lancement. Ce portique<br />
repose sur 16 bogies, chacun équipé de huit roues<br />
motrices qui lui permettront de s’avancer ou de reculer<br />
sur une distance de 140 mètres en une vingtaine de<br />
minutes. Quelques heures avant le décollage d’Ariane<br />
6, il se retirera du pas de tir.<br />
Le corps central a rejoint la zone de lancement le 11<br />
juillet 2022, après l’assemblage des étages inférieur et<br />
supérieur réalisé fin juin à Kourou, dans le BAL.<br />
En octobre 2022, la partie haute d’Ariane 6 destinée<br />
aux essais combinés a rejoint le lanceur sur son pas<br />
de tir, au port spatial européen de Kourou, en Guyane.<br />
Cet ensemble installé sur l’étage supérieur, au sommet<br />
du corps central, est constitué de la coiffe et<br />
d’un adaptateur structural sur lequel est montée une<br />
maquette représentative d’un satellite, pour les essais<br />
combinés.<br />
Déchargement de la<br />
coiffe d’Ariane 6 au<br />
port de Pariacabo ©<br />
CNES/ESA/Arianespace/<br />
Optique Vidéo CSG/P<br />
Baudon, 2021<br />
La partie haute d’Ariane<br />
6, appelée « composite<br />
supérieur », est longue de<br />
20 mètres pour un diamètre<br />
de 5,4 mètres. Elle a quitté<br />
le hall d’encapsulation du<br />
bâtiment d’assemblage final<br />
pour rejoindre le pas de tir<br />
d’Ariane 6. L’opération a été<br />
réalisée le 13 octobre 2022<br />
au port spatial européen de<br />
Kourou sous la responsabilité<br />
de l’ESA (Agence spatiale<br />
européenne), avec le support<br />
des équipes d’ArianeGroup<br />
et du CNES (Centre National<br />
d’Etudes Spatiales).<br />
////// ELA-4 en chiffres //////<br />
55 000 m 3 de béton (dont 7 000 tonnes<br />
d’armatures métalliques), dont 35.000 pour<br />
le massif des carneaux, les deux tunnels<br />
d’évacuation des fumées : les carneaux.<br />
Pour le portique, surnommé la « tour Eiffel<br />
roulante », 7 500 tonnes de charpente métallique<br />
Le tout : 15 000 tonnes de métal<br />
106
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
107
ANTICIPER<br />
“En octobre 2022, la partie haute d’Ariane 6 destinée aux<br />
essais combinés a rejoint le lanceur sur son pas de tir, au<br />
port spatial européen de Kourou, en Guyane”<br />
Chantier ELA 4 au CSG © CNES/ESA/Sentinel/, 2019<br />
Merci à Serge Mahe, Chef du Service Guyane à la Sous-Direction Développement<br />
Sol, de la Direction du Transport Spatial du CNES et Matthieu DUMONT Chargé<br />
d’affaire Génie Civil en charge de l’ELA4.<br />
108
1. Ensemble de lancement N°4 © CNES/ESA/Arianespace/Optique Vidéo CSG/ P.Baudon/ P.Piron, 2021<br />
2. Zone lancement de l’ELA 4 © CNES/ESA/Sentinel/, 2021<br />
* ELA-4 : ensemble de lancement Ariane N°4<br />
* Carneau : conduit fixe (de maçonnerie ou de métal) par lequel la fumée, l’air et les produits de la combustion d’un foyer s’échappent<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
109
PRÉSERVER<br />
La MCMG, Maison<br />
des cultures et des<br />
mémoires de<br />
Guyane<br />
Ce complexe patrimonial situé à Rémire-Montjoly<br />
vise à doter la Guyane<br />
d’un outil structurant consacré à la<br />
préservation et la valorisation du patrimoine<br />
écrit, matériel et immatériel<br />
du territoire. Il s’agit aussi de favoriser,<br />
dans la mesure où la spécificité<br />
des métiers le permet, la mutualisation<br />
des moyens et la coopération<br />
entre les structures patrimoniales<br />
relevant de la CTG (Collectivité territoriale<br />
de la Guyane).<br />
110
Une équipe de techniciens experts au<br />
service des professionnels en Guyane<br />
• Prestation de services pour tous les véhicules de transport<br />
• Entretien de véhicules industriels et de véhicules utilitaires<br />
• Location courte et longue durée<br />
• Contrat d’entretien – Réparation<br />
• Maintenance préventive et prédictive<br />
• Suivi et gestion de parc<br />
• Tous types de prestations annexes<br />
ZI Collery 2 - rue des Morphos Cayenne, 97300<br />
0594 25 69 40<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
111
PRÉSERVER<br />
L’équipe d’architectes a conçu un bâtiment protégé<br />
des fortes contraintes climatiques par une double<br />
peau béton, occultée par une enveloppe en bois qui<br />
permet de traiter, dans un volume compact, la circulation<br />
d’air contenue entre deux voiles de béton et de<br />
réduire significativement le recours à la climatisation<br />
sur les 4 000 m² de stockage.<br />
112
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
113
PRÉSERVER<br />
Cet écran extérieur en bois est la « marque architecturale<br />
» du bâtiment. Il vient briser l’austérité du thermos<br />
central en béton et réinscrire la construction dans<br />
un environnement équatorial et forestier en lien avec<br />
l’arrière-plan du site du moulin à vent.<br />
Il est réalisé en angélique (dicorynia guainensis) et<br />
a nécessité un important travail de conception, de<br />
modalisation et d’ajustement.<br />
Ce bâtiment emblématique de la diversité du patrimoine<br />
guyanais et de la persévérance de la collectivité<br />
territoriale est le reflet des savoir-faire des entreprises<br />
locales. De la massive structure en béton à<br />
l’enveloppe-bois, en passant par les ensembles vitrés,<br />
il met en valeur le niveau de compétences que cellesci<br />
ont su acquérir.<br />
La MCM est partagée en trois zones dédiées :<br />
• La zone publique avec un hall d’accueil, une salle de<br />
lecture, un service éducatif, une salle de conférenceauditorium<br />
• La zone de travail avec ateliers des archives, musées<br />
et archéologie, zone de réception et de versement,<br />
salle de tri et bureaux<br />
• La zone de conservation : réserves des musées et du<br />
service de l’archéologie, magasins des archives<br />
Dans les étages sont stockés les quatre kilomètres<br />
d’archives retraçant l’histoire de la Guyane. Les plus<br />
anciens documents datent de 1689.<br />
114
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
115
RÉHABILITER<br />
La rehab’ du<br />
canal Laussat<br />
Le 20 novembre 1819, le gouverneur<br />
Pierre Clément de<br />
Laussat ordonne l’ouverture<br />
d’un canal de dessèchement<br />
et d’assainissement au Sud<br />
de Cayenne.<br />
116
“Recoudre les quartiers<br />
Sud au centre-ville,<br />
mixant et désenclavant<br />
l’habitat social. ”<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
117
RÉHABILITER<br />
© CTG<br />
L’administration réquisitionne des esclaves des<br />
propriétaires de la ville, des « nègres de pelle » à trois<br />
francs par jour. Les travaux durent de 1819 à 1821<br />
(8 540 journées d’esclave). Les parcelles de terrain<br />
gagnées sur les terres basses, côté rive droite, sont<br />
concédées aux particuliers à partir de 1822.<br />
Quasi achevé en décembre 1821, le canal Laussat<br />
mesure 1,4 km de longueur, 42 pieds de largeur dans<br />
sa première partie (12,80 m environ) et 6 à 7 pieds de<br />
profondeur (1,80 à 2,10 environ).<br />
S’il partage Cayenne entre le centre-ville et ses banlieues<br />
Sud et Est ; il les relie par une série de ponts qui<br />
permettent aux rues d’axe Nord-Sud de se prolonger.<br />
Ce canal était la voie de transport utilisée pour<br />
l’acheminement des marchandises importées et des<br />
productions locales. C’était aussi le lieu de rassemblement<br />
des pêcheurs.<br />
Il s’avère aujourd’hui que le canal Laussat a perdu sa<br />
fonction mercantile. La ville de Cayenne a donc décidé<br />
de le revaloriser et de l’aménager pour en faire un<br />
espace de convivialité.<br />
Le programme d’aménagement s’est fait en plusieurs<br />
phases :<br />
- la consolidation afin d’éviter son affaissement<br />
- le curage<br />
- l’aménagement des berges.<br />
Tout ceci permettra la création d’un espace de convivialité<br />
en favorisant la circulation douce. La création<br />
de belvédères ainsi que la végétalisation des berges<br />
redonneront vie à ce canal, qui autrefois était l’un des<br />
centres névralgiques de Cayenne.<br />
Cet aménagement a ainsi pour but de recoudre les<br />
quartiers Sud au centre-ville, mixant et désenclavant<br />
l’habitat social. Aujourd’hui 78 % des travaux sont<br />
réalisés.e<br />
////// Quelques chiffres //////<br />
Le coût de l’opération : 10 911 661 €<br />
Avec la répartition suivante :<br />
• 51% ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation<br />
Urbaine)<br />
• 7% CTG (Collectivité Territoriale de Guyane)<br />
• 3% CACL (Communauté d’Agglomération<br />
du Centre Littoral)<br />
• 23% Ville de Cayenne<br />
• 16% DSIL (Dotation de Soutien à<br />
l’Investissement Local).<br />
118
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
119
Construction - Rénovation - Matériaux - Innovations - Vie des chantiers - Assurance - Financements<br />
La brique du BTP<br />
partout en Guadeloupe<br />
GUADELOUPE<br />
06<br />
PLI BEL LARI<br />
RENOUVEAU D’UN<br />
QUARTIER<br />
AÉROPORT<br />
CAP SUR 2028, NOUVEAU<br />
PLAN STRATÉGIQUE<br />
LE GÉNIE VÉGÉTAL<br />
POUR STABILISER<br />
LES BERGES<br />
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Suivez-nous sur batimag97.com<br />
120<br />
Contact Salim Mirous - 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com<br />
Pascal Frémont - 0696 81 31 33 - contact@batimag97.com
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
121
GÉRER<br />
Le MEDEF<br />
Guyane, pour<br />
qui, pour quoi ?<br />
Le Mouvement des Entreprises de<br />
France (MEDEF) – Guyane œuvre<br />
activement à la création de richesses<br />
et de valeurs sur le territoire.<br />
L’organisation interagit en intelligence<br />
collective et fédère localement un<br />
réseau d’acteurs économiques et sociaux,<br />
représentatifs des principales<br />
filières d’activités professionnelles<br />
(BTP, Agriculture, élevage, Agroalimentaire,<br />
Commerces & Distribution,<br />
Industries : Mines, Bois, Tourisme,<br />
Services…).<br />
122
La structure patronale est administrée<br />
par un Conseil d’administration<br />
composé de 18 chefs d’entreprises<br />
engagés et bénévoles et d’une équipe<br />
de 4 permanents opérationnels. Plus de<br />
450 entreprises adhérentes directes et<br />
indirectes (via les syndicats, les fédérations<br />
et associations professionnelles)<br />
constituent son écosystème.<br />
Pourquoi adhère-t-on<br />
au MEDEF Guyane ?<br />
« Pour le réseau » précise Daisy Sampole,<br />
chargée de projets, « le Medef Guyane<br />
accompagne les chefs d’entreprises de<br />
toutes tailles, dans le développement<br />
quotidien de leurs activités. Au travers<br />
d’actions collectives innovantes, elle agit<br />
pour sortir les chefs d’entreprises de<br />
leur isolement en leur apportant de la<br />
visibilité et de la reconnaissance auprès<br />
de leurs pairs. Son credo : se rassembler<br />
pour avancer et, comme le dit le proverbe,<br />
seul on va plus vite, ensemble on va<br />
plus loin ! Bref, le Medef Guyane est un<br />
véritable partenaire pour l’entreprise et<br />
un accélérateur d’opportunités ».<br />
La force du MEDEF Guyane repose également<br />
sur un réseau de mandataires<br />
patronaux. Ce sont plus d’une centaine<br />
d’hommes et de femmes engagés bénévolement<br />
au service de la communauté<br />
entrepreneuriale, et qui contribuent<br />
à la vitalité des entreprises du territoire.<br />
« Les mandats sont la démonstration et<br />
l’affirmation concrète de la représentativité<br />
de notre organisation patronale. Ils<br />
permettent de s’exprimer en toute légitimité<br />
dans le cadre du dialogue social... »<br />
poursuit Daisy Sampole.<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
123
PUBLIREPORTAGE<br />
Systeko<br />
De l’énergie verte<br />
sur vos toitures !<br />
Acteur majeur du photovoltaïque aux Antilles-Guyane, SYSTEKO valorise les<br />
biens des particuliers et des professionnels grâce à la location de toiture.<br />
Avec 10 ans d’expérience, SYSTEKO garantit une parfaite maîtrise des contraintes<br />
techniques qu’imposent nos latitudes.<br />
La location de toiture est un système clef en main permettant de valoriser les<br />
toitures des bâtiments et des villas. L’énergie verte produite est vendue à EDF,<br />
dans l’obligation de la racheter depuis 2017. La valeur créée représente a minima<br />
30 000 € pour les clients et ce, sans aucun investissement de leur part !<br />
Par ce modèle, une maison en alimente 15 en moyenne. C’est une alternative<br />
beaucoup plus efficace que d’autres systèmes de production d’énergie solaire.<br />
“une maison<br />
en alimente<br />
15 en<br />
moyenne”<br />
SYSTEKO va plus loin en proposant la rénovation de la toiture des biens. Le<br />
cas échéant, le propriétaire peut bénéficier d’une toiture rénovée ou totalement<br />
neuve, sans en supporter le coût ; les travaux étant financés par le solaire.<br />
Sur des bâtiments de grande taille, SYSTEKO peut également proposer des<br />
systèmes en autoconsommation. Le propriétaire du bâtiment investit dans<br />
une centrale avec l’objectif de consommer directement l’électricité produite.<br />
L’équipe Systeko dans ses locaux<br />
124
SYSTEKO développe aussi des projets innovants comme des ombrières photovoltaïques.<br />
Forte de 70 collaborateurs, SYSTEKO maîtrise son process de A à Z, prenant en charge la demande<br />
de permis de construire, jusqu’à l’étude de dimensionnement et la mise en service.<br />
SYSTEKO mise sur la proximité avec des équipes recrutées localement sur chaque territoire ;<br />
chacune étant en charge du développement des projets.<br />
En pleine croissance, l’entreprise a accueilli 10 nouveaux collaborateurs en 2022 et en attend<br />
autant en 2023. L’accent est mis sur le bien-être au travail et la fidélisation des salariés par un<br />
programme de formation ambitieux.<br />
SYSTEKO collabore également avec une soixantaine de prestataires de confiance tout au long de<br />
l’année.<br />
À l’heure de la prise de conscience des crises climatiques et de la nécessité de se tourner vers<br />
les énergies renouvelables, SYSTEKO propose une solution alternative pertinente et adaptée aux<br />
enjeux territoriaux et environnementaux des Antilles-Guyane.<br />
L’originalité de l’entreprise est d’établir des contrats dits de “valorisation de<br />
toiture” qui rapportent un revenu récurrent au bailleur sans qu’il n’ait à porter<br />
l’investissement. SYSTEKO prend en effet en charge l’intégralité du financement<br />
du projet, son installation, son entretien et rémunère ses clients pendant les 30<br />
années du bail civil conclu au titre de la location de toiture.<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
125
PUBLIREPORTAGE<br />
126
Systeko Guyane<br />
Résidence Vénus<br />
Route de Rémire - Montjoly<br />
0694 03 82 37<br />
contact@systeko.fr<br />
Systeko Martinique<br />
16 rue des Amarreuses<br />
Zac la Marie - Ducos<br />
0696 03 68 97<br />
Systeko Guadeloupe<br />
Imp Sisyphe - Voie Verte<br />
Jarry - Baie-Mahault<br />
0690 96 27 91<br />
systeko.fr<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
127
GÉRER<br />
Une nouvelle génération<br />
d’entrepreneurs au<br />
MEDEF Guyane ?<br />
“La volonté d’innover<br />
et de créer de la richesse”<br />
Ces dernières semaines, une nouvelle commission<br />
a pris place au sein de l’organisation. Il s’agit du<br />
Comex40. Pour sa présidente Thara Govindin « Le<br />
Comex40 est un trait d’union entre les générations<br />
d’entrepreneurs de notre territoire. Il y a une nouvelle<br />
dynamique du tissu entrepreneurial local, de jeunes<br />
chefs d’entreprises qui ont des idées nouvelles, la<br />
volonté d’innover et de créer de la richesse à partir<br />
de nos ressources matérielles… Il était important<br />
pour notre conseil d’administration de leur donner un<br />
espace d’expression ».<br />
Pour son co-président Axel Loupeda, fondateur de<br />
l’entreprise « Belpair » : « Ce Comex 40 Guyane se<br />
veut fédérateur des entrepreneurs de moins de 45<br />
ans. Se concerter, s’entraider et de façon constructive<br />
et disruptive, avancer et créer une émulsion au niveau<br />
de l’écosystème entrepreneurial. Nous sommes des<br />
idées nouvelles, un regard nouveau, prêt à coconstruire<br />
avec nos anciens. Ils nous sont complémentaires<br />
et l’on doit avancer ensemble, partager nos expériences.<br />
Ma connexion au réseau du MEDEF Guyane<br />
a été un tremplin pour mon activité… Elle m’a offert<br />
des opportunités que j’ai su saisir, dans le cadre de<br />
la structuration et du développement de BelPair…<br />
j’ai bien l’intention de permettre à d’autres comme<br />
moi d’en bénéficier… cette instance me permettra de<br />
répondre à cette ambition ».<br />
128
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
129
GÉRER<br />
Profession :<br />
Architecte<br />
En 2009, diplôme ADE (architecte<br />
diplômé d’état) en poche,<br />
Marco Santini épluche les annonces<br />
de différents Conseils de<br />
l’ordre des architectes et tombe<br />
sur une proposition concernant<br />
la Guyane. Son parcours<br />
d’architecte commence ainsi.<br />
130
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
131
GÉRER<br />
Marco Santini étudie d’abord deux ans dans<br />
une école d’architecture en Italie, puis, bénéficiant<br />
du dispositif Erasmus, il part en France<br />
et continue ses études à l’école d’architecture<br />
de Paris Val de Seine, pour obtenir en 2009 son<br />
ADE.<br />
« C’est donc seulement en 2016 après 7 ans<br />
de travail comme salarié chez Acapa (Atelier<br />
caribéen d’architecture Pujol & associés) que j’ai<br />
pu obtenir le HMONP, à l’école Paris La Villette,<br />
grâce à la validation des acquis en présentant<br />
un mémoire contenant une synthèse des projets<br />
suivis chez Acapa et une étude de cas ».<br />
Il suivra ainsi les chantiers de la DAC (Direction<br />
des affaires culturelles), du Crédit Mutuel à<br />
Montjoly, Sud Motors à la Madeleine …<br />
« Avant de vivre ici, je ne connaissais pas du<br />
tout la Guyane. Je savais simplement qu’elle<br />
existait », précise Marco Santini. « On a tout de<br />
suite apprécié le contexte et décidé de rester.<br />
En 2011 j’achète notre maison rue des Peuples<br />
Autochtones à Cayenne et aujourd’hui c’est mon<br />
lieu de travail ».<br />
En 2017 Marco Santini crée l’agence Smyle<br />
Architecture & Urbanisme.<br />
Avec son expérience de plus de 10 ans dans le<br />
milieu équatorial, il s’engage dans une démarche<br />
de conception soutenable écologique plutôt<br />
que technologique, se basant sur le concept<br />
de sobriété énergétique.<br />
Pour Marco Santini, la Guyane se présente<br />
comme un territoire où il y a encore un fort potentiel<br />
de travail dans le bâti, et où l’architecte<br />
est plus libre d’explorer des projets originaux.<br />
Comparé à la métropole, le terrain est plus ouvert<br />
à l’interprétation personnelle, à la créativité<br />
des architectes.<br />
Fortement influencé par les principes de<br />
l’architecture créole dont il s’inspire, la ventilation<br />
naturelle reste un point primordial de ses<br />
projets : ventelles, impostes, combles aérés,<br />
orientation, matériaux adéquats (bois et briques<br />
de terre crue)…<br />
“Le bioclimatique est une<br />
logique que j’ai toujours<br />
intégrée ”<br />
Comme le réaménagement de la maison du conte<br />
de l’association Zoukouyanyan, dont Smyle assure la<br />
mission complète.<br />
Smyle c’est aussi la construction des 40 appartements,<br />
résidence “Coq-de-Roche” à Cayenne où tous<br />
les logements sont traversants et bien ventilés ; et la<br />
présence de matériaux locaux comme bois et la brique<br />
pour la qualité et le confort thermique. Les terrasses<br />
sont décalées pour limiter les nuisances entre voisins.<br />
Smyle aime les noms d’oiseau, donc je cite également<br />
la résidence Maraï à Rémire-Montjoly, sur la route du<br />
Rorota, 16 logements face aux Alizés avec des terrasses<br />
intelligemment conçues pour préserver l’intimité<br />
de chacun.<br />
132
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
133
GÉRER<br />
//////////// Qu’est-ce qu’un architecte DE-HMONP ? ////////////<br />
L’architecte dont la dénomination est DE-HMONP (Habilitation à la Maitrise d’Œuvre en son Nom<br />
Propre) est un architecte qui a le Diplôme d’Etat (DE) puisqu’il a suivi une formation en cinq ans<br />
dans une école nationale supérieure d’architecture. Cet architecte a par la suite suivi une formation<br />
complémentaire d’un an pour pouvoir exercer la maîtrise d’œuvre en son nom.<br />
La formation initiale permet aux architectes diplômés d’État (ADE), d’acquérir une large culture architecturale,<br />
de disposer d’un bagage théorique solide et de maîtriser les bases essentielles des savoirfaire<br />
techniques et pratiques du projet. Il s’agit essentiellement d’une formation aux méthodes de<br />
gestion d’agence et de gestion de projet indispensables à la pratique professionnelle du métier. Ceci<br />
concerne aussi bien le management des hommes que la connaissance des procédures.<br />
134
SAPRO c’est le partenaire de vos projets de construction et de rénovation,<br />
des équipes à l’écoute, tant des particuliers que des professionnels du bâtiment.<br />
Chez SAPRO vous trouverez forcement le carrelage, la faïence,<br />
les sanitaires et la peinture qui répondront à vos envies.<br />
SAPRO Guyane SAPRO Martinique SAPRO Guadeloupe<br />
Zi Collery Ouest<br />
8 rue Raoul Tanon Pelissier<br />
97300 Cayenne<br />
Zac de Rivière Roche<br />
97200 Fort de France<br />
ZI de Jarry<br />
Rue Ferdinand Forest<br />
97122 Baie Mahault<br />
0594 35 22 26 0596 50 67 67 0590 25 22 54<br />
Distributeur<br />
Exclusif<br />
de peinture<br />
TOLLENS<br />
135<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////
GÉRER<br />
136
“La ventilation naturelle<br />
reste un point primordial<br />
de ses projets”<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
137
GÉRER<br />
Le bémol en Guyane c’est<br />
l’approvisionnement des matériaux<br />
qui se révèle parfois aléatoire.<br />
Mais les maîtres d’œuvre<br />
en sont conscients et ajoutent 2<br />
à 3 mois de délai supplémentaire<br />
sur les projets, dus aux délais<br />
d’acheminement.<br />
Mais pour clore sur une note<br />
positive, Smyle c’est, surtout et<br />
avant tout, de l’écoute et du conseil,<br />
pour aboutir à un projet architectural<br />
qui redonne le sourire<br />
à l’humain et à l’environnement.<br />
//////////// Quelle est la<br />
différence entre un<br />
architecte et un maître<br />
d’œuvre ? ////////////<br />
À la différence de la profession d’architecte,<br />
la profession de maître d’œuvre n’est pas<br />
réglementée. Le maître d’œuvre a pour<br />
champs d’action la conception, les études,<br />
le suivi et la coordination des travaux.<br />
L’architecte est donc, par excellence, un<br />
maître d’œuvre.<br />
138
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
139
PUBLIREPORTAGE<br />
Groupe ATHENA<br />
L’expertise, l’innovation<br />
et la qualité au service de<br />
la construction en Guyane<br />
Fort de plus de 90 ans d’expérience, le groupe Athéna, un des acteurs<br />
incontournables de la distribution de matériaux aux Antilles-Guyane, est<br />
présent sur l’ensemble du département à travers plusieurs enseignes emblématiques<br />
: SAPRO, BTP Services & Mobalpa à Cayenne, et Leader Mat, le<br />
dernier né, à Saint-Laurent du Maroni.<br />
So Watt, entreprise spécialisée dans la conception et l‘installation de centrales<br />
solaires photovoltaïques, complète l’offre du groupe sur le territoire.<br />
Rencontre avec Joël Soulat, le directeur d’exploitation, et ses équipes.<br />
Quelles sont les spécificités des magasins SAPRO et BTP Services ?<br />
Réunis sur une surface de 18 000 m2, ces points de vente proposent aux professionnels<br />
du bâtiment et aux particuliers une large gamme de matériaux de<br />
construction pour le gros œuvre - ciment, bois, acier de construction, métallurgie<br />
etc. - ainsi que des matériaux de second œuvre - sol, carrelage, équipements de<br />
salle de bain, dressing, cuisine. Nous proposons également des produits complémentaires<br />
comme l’outillage, la quincaillerie. BTP Services est orienté gros<br />
œuvre et TP VRD tandis que SAPRO est spécialisé dans les matériaux de second<br />
œuvre. Avec ces enseignes, nous couvrons l’ensemble de la construction, avec<br />
un accompagnement sur mesure et des équipes qualifiées.<br />
Qu’en est-il de Leader Mat Saint-Laurent ?<br />
Ouvert depuis décembre 2022, Leader Mat Saint-Laurent est un hybride entre<br />
SAPRO et BTP Services. Il s’agit d’un bâtiment de 900 m2 avec un libre-service de<br />
500 m2. Une équipe de sept personnes est aux commandes. L’ouest guyanais, qui<br />
connaît une forte expansion démographique, manque de magasins de ce type,<br />
capables de fournir en produits et matériaux adaptés les entreprises qui s’attellent<br />
à la construction des logements sociaux, des écoles, collèges, lycées etc.<br />
Qu’est-ce qui fait la force de ces enseignes<br />
dédiées à l’univers de la construction ?<br />
Nous accordons un soin particulier à la relation commerciale, au conseil et<br />
accompagnons nos clients au plus près de leurs attentes, en leur apportant des<br />
140
produits de qualité associés à un service professionnel. Pour cela, nous misons sur la compétence<br />
et l’expérience de nos équipes. Nos six commerciaux suivent les chantiers de près pour<br />
comprendre les enjeux et besoins des entreprises. Il y a, parmi nos collaborateurs (soit une<br />
trentaine de personnes), de vrais référents techniques dans chaque domaine de la construction.<br />
Formés régulièrement, ils ont l’expertise nécessaire pour étudier toutes les demandes. En outre,<br />
la plupart d’entre eux sont dans l’entreprise depuis très longtemps, ce qui permet de rassurer et<br />
de fidéliser la clientèle.<br />
L’innovation est également au cœur de vos activités<br />
Depuis toujours, nous nous efforçons d’être précurseurs plutôt que suiveurs. L’une de nos obligations<br />
morales est d’apporter des solutions nouvelles afin de contribuer au développement de<br />
la Guyane. Forts de notre expérience dans le secteur et de notre connaissance du marché (aux<br />
Antilles-Guyane, en Métropole et à La Réunion), nous sommes en capacité d’anticiper, d’ouvrir<br />
l’offre de produits, de proposer plus de choix, toujours avec une exigence de haute qualité.<br />
D’ailleurs tous nos produits sont certifiés France ou Europe. Nous travaillons avec des marques<br />
de référence et proposons du stock en quantité chantier afin de satisfaire notre clientèle.<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
141
PUBLIREPORTAGE<br />
S’inscrire dans la tendance et revendiquer<br />
une vision de marque puissante<br />
Mobalpa veut devenir la marque tendance de l’univers<br />
de l’aménagement sur-mesure et créer l’expérience.<br />
Afin de satisfaire son consommateur, Mobalpa a donc<br />
choisi d’adapter sa vision de marque et d’asseoir son<br />
positionnement sur des termes qui la caractérisent :<br />
rester accessible (en termes financiers), être unique<br />
(personnalisation), être tendance (voire précurseur),<br />
faire vivre une expérience premium.<br />
Unique, notre zone de projection<br />
avec la réalité virtuelle<br />
L’ensemble du savoir-faire de Mobalpa en sur-mesure<br />
s’exprime pleinement dans un appartement complet en<br />
réalité virtuelle. Cette projection immersive 3D est un<br />
outil déterminant qui lui permet d’évoluer dans son futur<br />
aménagement et de visualiser ses projets. “Chaque<br />
outil du magasin est un support important à la communication<br />
et à l’échange avec le client.”<br />
Un projet ? Une envie ?<br />
Prenez rendez-vous en scannant<br />
ce QR code, et laissez-vous guider !<br />
142
Usine DENEL - Gros Morne Réné Cottrell Acier - Mangot Vulcin Cottrell - Le Marin<br />
So Watt est une société du Groupe Athena<br />
Expert de la construction de centrales<br />
photovoltaïques en toiture<br />
Conception, 0696 23 66 47 installation et exploitation de centrales solaires<br />
SAPRO, 97300 Cayenne<br />
contact@sowatt-energy.f photovoltaïques.<br />
Conception, installation et exploitation de centrales solaires<br />
www.sowatt-energy.fr<br />
de France<br />
Nos solutions photovoltaïques.<br />
dédiées aux professionnels<br />
@SoWatt.Antilles.Guyane<br />
Nos solutions dédiées aux professionnels<br />
Guyane : 8 Rue Raoul Tanon de Pelissier, Imm<br />
Martinique : Zi la Jambette, Imm Cottrell, 97200 Fort<br />
Guadeloupe : Parc d'activités ANTILLOPOLES. Bât 2<br />
lot 217, 97139 Les Abymes<br />
Louer sa toiture Rénover sa toiture Revendre son électricité Autoconsommer<br />
Les + de ces solutions<br />
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ou une toiture<br />
neuve<br />
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Des centrales solaires photovoltaïques adaptées aux spécificités<br />
des Antilles - Guyane<br />
Des centrales solaires photovoltaïques adaptées aux spécificités<br />
des Antilles - Guyane<br />
SAPRO - BTP Services So - MOBALPA Watt est - une so watt société du Groupe Leader Athena Mat<br />
ZI Collery Ouest<br />
8 rue Raoul Tenon Pelissier<br />
Cayenne<br />
Usine DENEL - Gros Morne Réné Cottrell Acier - Mangot Vulcin Cottrell - Le Marin<br />
BTP Services<br />
0696<br />
:<br />
23<br />
0594<br />
66 47<br />
288 636<br />
SAPRO : 0594 352 226<br />
contact@sowatt-energy.f<br />
MOBALPA : 0694 454 255<br />
0696 23 66 47<br />
so watt : 0696 www.sowatt-energy.fr<br />
04 13 74<br />
contact@sowatt-energy.f<br />
Usine DENEL - Gros Morne Réné Cottrell Acier - Mangot Vulcin Cottrell - Le Marin<br />
@SoWatt.Antilles.Guyane<br />
www.sowatt-energy.fr<br />
@SoWatt.Antilles.Guyane<br />
So Watt est une société du Groupe Athena<br />
Expert de la construction de centrales<br />
photovoltaïques en toiture<br />
Expert de la construction de centrales<br />
photovoltaïques en toiture<br />
Route Paul Isnard<br />
Saint-Laurent du Maroni<br />
0594 962 200<br />
Guyane : 8 Rue Raoul Tanon de Pelissier, Imm<br />
SAPRO, 97300 Cayenne<br />
Guyane Martinique : 8 Rue Raoul : Zi la Tanon Jambette, de Pelissier, Imm Cottrell, Imm 97200 Fort<br />
SAPRO, de France 97300 Cayenne<br />
Guadeloupe : Parc d'activités ANTILLOPOLES. Bât 2<br />
Martinique lot 217, : 97139 Zi la Jambette, Les Abymes Imm Cottrell, 97200 Fort<br />
de France<br />
Guadeloupe : Parc d'activités ANTILLOPOLES. Bât 2<br />
lot 217, 97139 Les Abymes<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
143
CLARIFIER<br />
/// Billet d’humeur<br />
Centrale<br />
électrique de<br />
l’ouest guyanais<br />
Le courant a décidément<br />
du mal à passer en Guyane !<br />
Après le chantier de la centrale<br />
thermique du Larivot, suspendu<br />
depuis deux ans suite à une<br />
bataille juridique avec les écologistes<br />
locaux, c’est au tour du projet CEOG<br />
(Centrale Electrique de l’Ouest<br />
Guyanais) d’être sérieusement<br />
compromis… Un collectif de<br />
personnalités françaises -<br />
sans doute en manque de<br />
notoriété - vient d’ailleurs<br />
de s’inviter dans le débat.<br />
144<br />
L’électricité solaire est stockée sous forme de gaz comprimé dans des bouteilles empilées à l’intérieur de conteneurs de 12 mètres de long © HDF ENERGY
Le projet CEOG est né en 2016, sous<br />
l’impulsion d’Ericka Bareigts, alors<br />
ministre des Outre-Mer. D’après les responsables<br />
de la CEOG, l’emplacement<br />
de la future centrale a été déterminé en<br />
pleine concertation avec les autorités<br />
et les acteurs locaux. Seul site capable<br />
de « satisfaire l’ensemble des critères<br />
techniques et des règles d’urbanisme<br />
et environnementales (…), il assure<br />
le respect de la biodiversité et permet<br />
à la centrale de s’intégrer dans<br />
l’écosystème local ». La direction de la<br />
CEOG affirme par ailleurs que Roland<br />
Sjabère, le Chef du village Prospérité -<br />
non loin duquel la centrale est censée<br />
s’implanter - et les autorités coutumières<br />
ont été consultés dès le début du<br />
projet et ne s’y sont jamais opposés<br />
pendant les périodes de procédures<br />
réglementaires puis de recours des<br />
tiers. « Une longue concertation a été<br />
menée pour aboutir au projet final avec<br />
les divers intervenants au dossier, Etat,<br />
Collectivité Territoriale de Guyane, Commune<br />
de Mana, etc., rappelle Thierry<br />
Déau, président de CEOG. Les Guyanais<br />
ont été consultés, les populations autochtones<br />
en particulier, dont les intérêts<br />
et coutumes ont été préservés. CEOG<br />
est une centrale propre, qui produira<br />
de l’électricité renouvelable et stable,<br />
et évitera des coupures intempestives,<br />
fréquentes dans l’Ouest guyanais, comme<br />
l’utilisation de nombreux groupes<br />
électrogènes hyper-polluants ».<br />
Une opposition de plus<br />
en plus virulente<br />
Pourtant, depuis plus d’un an, les<br />
habitants du village - soutenus par la<br />
communauté amérindienne de Guyane<br />
et d’ailleurs - exigent le déplacement de<br />
CEOG.<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
145
CLARIFIER<br />
Vue de la future Centrale électrique de l’ouest guyanais (CEOG) qui devait entrer en service en 2024 © HDF ENERGY<br />
« On ne s’est jamais opposés à la CEOG en tant que tel,<br />
ce sera même un bénéfice pour tout l’Ouest guyanais »,<br />
tempère Roland Sjabere. Lui et les siens « veulent<br />
juste la déplacer ». « Ce n’est pas l’espace qui manque<br />
en Guyane, mieux vaut utiliser des espaces déboisés<br />
que de raser la forêt », plaide-t-il, sans doute un peu<br />
tard…. Plus de quatre ans après la présentation du<br />
projet et l’ouverture des négociations, le peuple kali’na<br />
juge aujourd’hui que cette centrale, dont le chantier a<br />
démarré en octobre, est trop proche de leur lieu de vie,<br />
une zone où ils pratiquent notamment la chasse et la<br />
pêche. Se sentant ignorés et méprisés, les opposants<br />
au projet n’ont pas hésité à radicaliser leur action.<br />
Depuis le 14 octobre dernier, des militants anti CEOG<br />
multiplient les actes délictueux, sabotant les machines,<br />
menaçant la sécurité des employés présents sur<br />
le chantier. Ne lésinant sur aucun moyen pour faire entendre<br />
leur voix, les habitants du village ont par ailleurs<br />
réussi à rallier du beau monde à leur cause.<br />
Après la violence, la pétition<br />
signée par les célébrités<br />
A l’initiative d’organisations de Guyane et de Métropole,<br />
la Jeunesse Autochtone de Guyane, le Comité de<br />
Solidarité avec les Indiens des Amériques, le Groupe<br />
National de Surveillance des Arbres, l’Association Nationale<br />
pour la Biodiversité, l’Observatoire terre-monde et<br />
la Fondation Danielle Mitterrand, plus de 170 personnalités<br />
et organisations ont en effet signé dans le Monde,<br />
le 30 décembre dernier, une tribune de soutien pour demander<br />
au président de la République « de suspendre<br />
immédiatement les travaux » de la Centrale Électrique<br />
de l’Ouest Guyanais. Le collectif conclut : « Il n’est pas<br />
possible d’imposer des « grands projets » fussent-ils au<br />
nom de la transition énergétique, sans que le code de<br />
l’environnement soit respecté et sans la volonté éclairée<br />
des habitants et des habitantes, surtout en territoire<br />
marqué durablement par la colonisation ».<br />
146
Découpe numérique<br />
& Thermolaquage<br />
• Découpe commande numérique<br />
(JET D’EAU, PLASMA HD, FIBRE LASER)<br />
• Thermo laquage<br />
• Menuiseries métalliques, résilles aluminium<br />
• Fermetures métalliques de bâtiment,<br />
habillage de de façade résille<br />
• Serrurerie<br />
• Découpe à façon<br />
• Pliage, soudure acier, alu, inox<br />
• Rideaux métalliques, volets roulants<br />
• Clôture aluminium, cache climatisation,<br />
brise vue, brise-soleil, grille de défense,<br />
portail, garde-corps, escalier métallique,<br />
pergola.<br />
21 rue Chawari - ZI Larivot - 97351 MATOURY<br />
0594 37 97 22<br />
h2oconceptguyane@gmail.com<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
147
CLARIFIER<br />
L’article - qui mélange allègrement écologie,<br />
lutte contre le racisme, allégations<br />
politiques, sous-entendus d’escroquerie<br />
financière - frise nettement le ridicule quand<br />
on découvre l’identité des signataires, des<br />
personnes qui n’ont sans doute, pour la plupart,<br />
jamais mis les pieds en Guyane et ne<br />
connaissent rien des spécificités et problématiques<br />
réelles du territoire... Parmi elles<br />
donc, des artistes comme Josiane Balasko,<br />
Ariane Ascaride, Bruno Solo, Anna Alvaro,<br />
Juliette Binoche, Charles Berling, mais<br />
aussi la militante anti-raciste Assa Traore,<br />
l’écologiste Cécile Duflot, et de nombreux<br />
élus de la France Insoumise.<br />
“Répondre aux besoins<br />
en énergie de notre territoire”<br />
Risque de black-out<br />
en 2025<br />
Vue de la future Centrale électrique de l’ouest guyanais (CEOG)<br />
qui devait entrer en service en 2024 © HDF ENERGY<br />
Ce dernier buzz donne une nouvelle fois<br />
une mauvaise image du territoire et de ses<br />
habitants, ne servant qu’à attiser le feu et<br />
retarder davantage un projet de développement<br />
pourtant crucial dans un contexte où<br />
la demande énergétique se fait de plus en<br />
plus pressante : les coupures d’électricité<br />
sont quotidiennes en raison d’une production<br />
qui n’a pas suivi l’exceptionnelle<br />
croissance démographique que connait la<br />
Guyane. « La centrale électrique de l’Ouest<br />
guyanais est indispensable pour répondre<br />
aux besoins en énergie de notre territoire, en<br />
particulier aux plus de 50 000 habitants de<br />
l’Ouest guyanais » insiste un collectif d’élus<br />
guyanais dans une autre tribune parue dans<br />
le Monde, le 3 janvier dernier, en réponse<br />
à la première. Pour les responsables de<br />
CEOG, déplacer le projet équivaudrait à<br />
l’annuler. « Ce qui veut dire, concrètement,<br />
pas de nouvelle centrale dans l’Ouest en<br />
2024, avec un black-out généralisé dans<br />
l’Ouest en 2025, mettant en péril la sécurité<br />
d’approvisionnement en électricité pour les<br />
habitants et les entreprises de l’Ouest guyanais<br />
», prédit l’entreprise.<br />
///////// CEOG en bref /////////<br />
Portée par la société bordelaise Hydrogène<br />
de France (HDF), CEOG est une centrale<br />
électrique innovante qui produira une<br />
électricité stable, garantie et non polluante<br />
pour approvisionner toute l’année, de jour<br />
comme de nuit, l’équivalent de 10 000 foyers<br />
de l’Ouest guyanais. Constituée d’un parc<br />
solaire photovoltaïque et d’une unité de<br />
stockage d’énergie sous forme d’hydrogène,<br />
CEOG produit de l’électricité comme une<br />
centrale électrique diesel, mais sans carburant<br />
ou combustible, sans générer de bruit,<br />
ni de fumées, ni de gaz à effet de serre, ni<br />
de particules fines. CEOG ne consomme<br />
que du soleil et de l’eau et ne produit que de<br />
l’électricité et de la vapeur d’eau. La construction<br />
de CEOG s’appuie sur des entreprises<br />
locales et sa mise en service est prévue<br />
mi 2024.<br />
148
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
149
CLARIFIER<br />
Marché<br />
immobilier :<br />
le défi (impossible ?)<br />
de la sortie de<br />
l’indivision dans<br />
les territoires<br />
ultramarins<br />
Sous l’impulsion notamment de Serge<br />
Letchimy (alors député), le législateur a<br />
adopté il y a presque 4 ans la loi n°2018-<br />
1244 du 27 décembre 2018 prévoyant un<br />
dispositif dérogatoire à certaines dispositions<br />
du code civil relatives à l’indivision<br />
pour en faciliter la sortie, et ce en vue de<br />
relancer le marché de l’immobilier en<br />
outre-mer. Quatre ans après le vote de<br />
cette loi, quel premier bilan peut-il<br />
être tiré de son application ?<br />
150
Le saviez-vous ?<br />
Après un décès, le patrimoine du défunt<br />
est en indivision, s’il y a plusieurs<br />
héritiers (appelés alors indivisaires).<br />
Cela signifie que les biens de la succession<br />
appartiennent indistinctement<br />
à tous les héritiers sans que leurs parts<br />
respectives ne soient matériellement<br />
individualisées (il s’agit alors d’un bien<br />
indivis).<br />
Les territoires ultramarins sont confrontés<br />
à des difficultés particulières<br />
dans le domaine de la gestion foncière.<br />
La propriété foncière s’y trouve notamment<br />
plus difficile à établir qu’en Europe<br />
compte tenu notamment d’une multiplication<br />
des indivisions. Cette situation<br />
empêche une politique du logement<br />
efficace et entrave le développement<br />
économique de ces territoires. De nombreux<br />
biens immobiliers sont détenus<br />
sous le régime de l’indivision successorale<br />
par des héritiers souvent nombreux<br />
et éloignés du territoire, alors même que<br />
des successions n’ont pas été réglées<br />
sur le fondement d’arrangements familiaux<br />
jamais formalisés juridiquement.<br />
Pour prendre l’exemple de la seule<br />
Martinique, au moment de l’adoption de<br />
la loi susvisée, cette paralysie du foncier<br />
était de l’ordre de 40%. Une adaptation<br />
législative s’imposait afin de simplifier<br />
les procédures et de débloquer l’accès<br />
au foncier ultramarin. C’est le sens de la<br />
loi du 27 décembre 2018 susvisée qui<br />
n’a vocation à s’appliquer qu’aux seuls<br />
départements et régions d’outre-mer<br />
régis par l’article 73 de la Constitution<br />
du 4 octobre 1958 (Guadeloupe, Réunion,<br />
Martinique, Guyane et Mayotte) et<br />
à certaines collectivités d’outre-mer que<br />
sont Saint-Barthélemy, Saint-Martin et<br />
Saint-Pierre-et-Miquelon.<br />
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
151
CLARIFIER<br />
Selon la Cour de Cassation, nul ne peut en effet être<br />
contraint à demeurer dans l’indivision, le droit de demander<br />
le partage est imprescriptible (autrement dit,<br />
l’écoulement du temps n’efface pas ce droit), le partage<br />
d’un bien indivis peut donc toujours être provoqué.<br />
L’indivision est en effet conçue pour être nécessairement<br />
une situation précaire comme le rappelle l’article<br />
815 du Code civil . En l’absence d’accord entre les indivisaires,<br />
le partage sera ordonné par le juge sachant<br />
que l’article 815 susvisé in fine prévoit que la cessation<br />
de l’état d’indivision pourra être refusée par décision<br />
du juge ou résulter de l’application d’une convention.<br />
Hormis le partage (qui est donc possible soit après<br />
accord des indivisaires soit par décision du juge), le<br />
droit commun de l’indivision envisage aussi la règle<br />
de l’unanimité des indivisaires pour la conclusion des<br />
actes de disposition portant sur un bien immobilier<br />
indivis (art. 815-3) ou pour les actes d’administration<br />
ne ressortissant pas de l’exploitation normale du bien.<br />
Autrement dit, le code civil impose l’accord de tous les<br />
indivisaires pour la vente du bien immobilier indivis.<br />
L’article 1er de la loi du 27 décembre 2018 offre un<br />
dispositif plus souple en prévoyant que “pour toute<br />
succession ouverte depuis plus de dix ans, le ou les<br />
indivisaires titulaires de plus de la moitié en pleine<br />
propriété des droits indivis peuvent procéder, devant<br />
le notaire de leur choix, à la vente ou au partage des<br />
biens immobiliers indivis situés sur le territoire desdites<br />
collectivités”. Ainsi, les familles concernées par<br />
un blocage de la vente d’un bien par un ou plusieurs<br />
héritiers doivent attendre 10 ans pour obtenir le partage<br />
équitable et la division des biens. Les indivisaires<br />
détenant une majorité de 51% par exemple peuvent<br />
s’ils le souhaitent le vendre ou le partager. Dérogeant<br />
donc à la règle de l’unanimité posée par l’article 815-3<br />
pour les actes de disposition, l’article 1er de la loi<br />
du 27 décembre 2018 pose des règles plus souples<br />
s’inspirant d’un dispositif similaire pris pour la Corse.<br />
L’exigence de l’unanimité reste maintenue lorsque le<br />
bien immobilier indivis constitue le local d’habitation<br />
dans lequel réside le conjoint survivant (soit le parent<br />
encore vivant et notamment titulaire de l’usufruit sur<br />
le bien) ou lorsque l’un des indivisaires est incapable<br />
(mineur, majeur protégé) sauf autorisation du juge des<br />
tutelles ou du conseil de famille ou encore lorsque l’un<br />
des indivisaires est présumé absent en application de<br />
l’article 116 du code civil.<br />
Afin de protéger au mieux les droits de chaque<br />
indivisaire, la loi prévoit également une obligation<br />
d’information. Ainsi, le notaire en charge d’établir l’acte<br />
de vente ou de partage devra en informer chaque<br />
indivisaire par acte extra-judiciaire et procéder à sa publication<br />
dans un journal d’annonces légales local, par<br />
affichage et sur un site internet. Les indivisaires auront<br />
alors trois mois pour faire connaître leur opposition<br />
à la vente ou au partage. Le silence des indivisaires<br />
minoritaires vaut consentement tacite. En revanche, en<br />
cas d’opposition dans le délai requis, c’est le tribunal<br />
de grande instance qui pourra trancher et éventuellement<br />
autoriser la vente ou le partage du bien. Il le fera<br />
si l’acte ne porte pas une atteinte excessive aux droits<br />
des autres indivisaires.<br />
Ces nouvelles règles issues de la loi du 27 décembre<br />
2018 ne sont pas les seules prévues mais il s’agit des<br />
principales dispositions devant être relevées.<br />
La souplesse introduite par le législateur dans ce texte<br />
pour favoriser la sortie des indivisions successorales<br />
de longue durée en outre-mer peut être saluée<br />
mais l’efficacité concrète de ce dispositif repose sur<br />
une démarche volontaire des principaux indivisaires<br />
chargés de prendre l’initiative de sa mise en œuvre. Or,<br />
presque 4 ans après la parution de cette loi, de l’aveu<br />
de l’ensemble des professionnels (avocats, notaires,<br />
agents immobiliers…) ses réels effets se font encore<br />
attendre. Il semblerait que ce dispositif législatif soit<br />
encore trop méconnu pour produire ses pleins effets<br />
mais aussi que son utilisation par les professionnels<br />
du droit soit trop frileuse. Un effort doit donc être fait<br />
par l’ensemble des acteurs pour assurer la publicité<br />
et la promotion de la loi du 27 décembre 2018 utile au<br />
développement des territoires ultramarins.<br />
Frédéric ROSE-DULCINA<br />
Juriste-Formateur<br />
FRD LEARNING<br />
(1) Cour de cassation, Chambre civile 1, 12 décembre 2007, n° 06-20.830, Bull. civ. I, n° 387.<br />
(2) Article 815 du Code civil : “Nul ne peut être contraint à demeurer dans l’indivision et le partage<br />
peut toujours être provoqué, à moins qu’il n’y ait été sursis par jugement ou convention”.<br />
(3) Loi n° 2017-285 du 6 mars 2017 visant à favoriser l’assainissement cadastral et la résorption du désordre de propriété.<br />
152
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
153
CLARIFIER<br />
“Selon la Cour de Cassation, nul<br />
ne peut en effet être contraint<br />
à demeurer dans l’indivision,<br />
le droit de demander le partage<br />
est imprescriptible”<br />
154
<strong>BATIMAG</strong>97 <strong>GUYANE</strong> 04 /////<br />
155
PLANIFIER<br />
// Agenda salons ///<br />
France<br />
Artibat<br />
Salon français des technologies du bâtiment<br />
et de la construction<br />
Parc des Expositions de Rennes<br />
18 au 20 octobre 2023 – Rennes<br />
BE POSITIVE<br />
Solutions pour l’énergie et l’environnement<br />
Euro Expo Lyon<br />
21 au 23 mars 2023 – Chassieu<br />
Sustainable Mobility Forum<br />
HUB Institute<br />
7 mars 2023 - Paris<br />
Metal Expo<br />
Construction métallique<br />
Septembre 2023 - Paris Expo Portes de Versailles - Paris<br />
Bâtir<br />
Salon de la construction, de la rénovation,<br />
de la décoration de l’habitat<br />
Mars 2023 - Acropolis – Nice<br />
Energie Habitat<br />
Salon du bâtiment, de l’énergie et de l’habitat<br />
Mars 2023 - Parc des Expositions - Colmar<br />
Intermat<br />
Génie Civile et Construction<br />
1 janvier 2024 - Paris Expo Portes de Versailles - Paris<br />
Energika<br />
Innovations Electricité<br />
Novembre 2023 - Halle d’Iraty - Biarritz<br />
Eurobois<br />
Salon des équipements et techniques<br />
de la transformation du bois et du bois matériau<br />
6 février 2024 - Eurexpo - Lyon<br />
Bio & Co Besançon<br />
Salon de la bio et de la construction saine<br />
31 mars au 2 avril 2023 – Parc des expositions<br />
Micropolis - Besançon<br />
Solscope<br />
Rendez-vous des professionnels du forage et des fondations<br />
14 et 15 juin – Eurexpo Lyon<br />
Architect @ work<br />
Salon de l’architecture et de l’architecture d’intérieur<br />
Parc des Expositions de Bordeaux Lac<br />
30 et 31 mars 2023 – Bordeaux<br />
Architect @ work<br />
Salon de l’architecture et de l’architecture d’intérieur<br />
24 et 25 mai 2023– Parc Chanot à Marseille<br />
ZAK World of Façade<br />
Conception et ingénierie des façades<br />
Juin 2023 – Novotel Paris Tour Eiffel - Paris<br />
Allemagne<br />
Baumesse Offenbach<br />
Bâtiment, rénovation et économies d’énergie<br />
6 au 9 janvier 2023 – Messe Essen<br />
Bauexpo<br />
Foire industrielle<br />
24 au 26 février – Messe Giessen<br />
Haus, Bau, Energie<br />
Salon Bâtiment et rénovation<br />
10 au 12 mars 2023 -Milchwerk Radolfzell<br />
Bautec<br />
Foire allemande internationale de la construction<br />
Février 2023 - Messegelände - Berlin<br />
Farbe Ausbau & Fassade<br />
Salon de la peinture<br />
23 au 26 avril 2023 - Exhibition Centre - Cologne<br />
Holz-Handwerk<br />
Machines et fournitures du bois<br />
19 au 22 mars 2023 – Exhibition Centre Nuremberg<br />
Polymers in flooring<br />
Innovations sol Polymère<br />
18 et 19 avril 2023 – Grand Hyatt Berlin<br />
Belgique<br />
BatiMons<br />
Salon du bâtiment et de la décoration.<br />
4 au 6 février – Mons Expo<br />
Batibow<br />
Salon international du bâtiment,<br />
de la rénovation et de la décoration.<br />
14 au 19 mars 2022 à Brussels Exhibition Center – Bruxelles<br />
Bois & Habitat<br />
Salon de la construction en bois,<br />
de l’aménagement et des énergies nouvelles<br />
24 au 27 mars 2023 – Namur Expo – Namur<br />
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Matexpo<br />
Salon des techniques, des machines<br />
et du matériel de construction<br />
6 au 10 septembre 2023 – Kortrijk Xpo - Courtrai<br />
Espagne<br />
Tecnova – Piscinas<br />
Salon des technologies installations aquatiques<br />
21 au 23 février 2023 – Parc Feria Juan Carlos - Madrid<br />
Rebuild<br />
Plateforme d’innovation, construction, rénovation<br />
28 au 30 mars - Ifema - Parque Ferial Juan Carlos I - Madrid<br />
Construmat<br />
Salon international de la construction<br />
23 au 25 mai 2023 – Fira de Barcelone<br />
Pays-Bas<br />
IRE<br />
Salon du matériel de location<br />
6 au 8 juin – Exhibition Congress – Maastricht<br />
Suède<br />
Bygg Göteborg<br />
Salon de l’industrie de la construction<br />
26 et 27 avril 2023 – Swedish Exhibition & Congress Centre<br />
à Göteborg<br />
Sectech Sweden<br />
Salon de la sécurité<br />
24 et 25 octobre 2023 – Stockholm International Fairs - Stockholm<br />
Suisse<br />
Bauen + Wohnen Aargau<br />
Salon du bâtiment, du jardin et du style de vie<br />
20 au 23 avril 2023 – Tägi Wettingen à Wettingen<br />
Swissbau<br />
Construction et Immobilier<br />
16 au 19 janvier 2024 – Basel Fairground – Bâles<br />
Architect @ work<br />
Salon de l’architecture<br />
3 et 4 mai 2023 – Ferienmesse Zurich<br />
Royaume Uni<br />
Plantworx<br />
East of England Arena<br />
13 au 15 juin 2023 - Alwalton<br />
The Listed Property Show<br />
Olympia London<br />
3 et 4 février 2023 – Londres<br />
Natural stone show<br />
Excel London<br />
18 au 20 avril 2023 - London<br />
Homebuilding & renovating show<br />
Salon de la construction de la maison et de sa rénovation<br />
20 et 21 mai 2023 - Scottish Exhibition and Conference<br />
Center – Glasgow<br />
IFSEC International<br />
Salon international de l’industrie de la sécurité<br />
16 au 18 mai 2023 – Excel - Londres<br />
CONCRETE<br />
Salon Industrie du béton<br />
2 et 3 mai 2023 – ExCel Londres<br />
Norvège<br />
Bygg Reis Deg<br />
Norges Varemesse<br />
18 au 21 octobre 2023 – Lillestrøm<br />
Canada<br />
Kingston Home Show<br />
Kingston 1000 Islands Sportsplex<br />
24 au 26 mars – Kingston<br />
Ottawa Home and remodelling show<br />
EY Center<br />
19 au 22 janvier – Ottawa<br />
Buildex<br />
Vancouver Convention Centre East<br />
15 et 16 février 2023 - Vancouver<br />
Architect @ work<br />
Salon de l’architecture et de l’architecture d’intérieur.<br />
Avril 2024 - Enercare Center - Toronto<br />
ISSA Show Canada<br />
Salon industriel du nettoyage industriel, de la maintenance<br />
14 et 15 juin 2023 – Metro Toronto Convention Centre à<br />
Toronto<br />
États-Unis<br />
International Roofing Expo<br />
Mandalay Bay Convention Center<br />
7 au 9 mars 2023 – Las Vegas<br />
The Utility Expo (ICUEE)<br />
Kentucky Exposition Center<br />
26 au 28 septembre 2023 - Louisville<br />
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PLANIFIER<br />
South Florida Build Expo<br />
Miami beach Convention Center<br />
15 et 16 novembre 2023 – Miami Beach<br />
Great Big Home and Garden Show<br />
International Exposition Center<br />
3 au 12 février 2023 - Cleveland<br />
International Builders Show<br />
Orange County Convention Center<br />
31 janvier 2023 – Orlando<br />
New York Build Expo<br />
Le grand salon du bâtiment et du design<br />
8 et 9 mars 2023 à Jacob Javits Convention<br />
Center à New York<br />
Injection molding & design Expo<br />
Salon du marché de l’injection et du moulage de plastiques<br />
10 et 11 mai 2023 – Cleveland Ohio<br />
MHI National Congress Expo<br />
Salon des habitations préfabriquées et modulaires<br />
19 au 21 avril 2023 – Las Vegas<br />
Argentine<br />
BatiMat ExpoVivienda<br />
Le grand salon argentin de la construction et du bâtiment<br />
28 juin au 2 juillet 2023 - La Rural Predio Ferial - Buenos Aires<br />
Biel Light & Building<br />
Salon de l’ingénierie électrique et de l’éclairage<br />
12 au 15 avril 2023 - La Rural Predio Ferial - Buenos Aires<br />
Brésil<br />
Feicon Batimat<br />
Salon professionnel international de l’industrie de la<br />
construction<br />
11 au 14 avril 2023 - Sao Paulo Expo Exhibition Center - Sao<br />
Paulo<br />
Fenahabit<br />
Salon de la construction, de l’architecture, de l’ingénierie.<br />
Produits et services pour l’habitat et l’immobilier<br />
18 au 21 mai 2023 - Parque Vila Germanica - Blumenau<br />
Concrete Show South American<br />
Salon de l’industrie du béton<br />
8 au 10 août 2023 – Exhibition & Convention<br />
Center à São Paulo<br />
Australie<br />
Sydney Build Expo<br />
Salon de la construction<br />
6 et 7 mars 2023 – ICC Sydney<br />
Security Exhibition & Conference<br />
Salon et conférence sur la sécurité<br />
30 août au 1 septembre 2023 – ICC Sydney<br />
Moyen-Orient<br />
Salon International de l’immobilier<br />
International property show<br />
Dubai World trade center<br />
12 au 14 février 2023 – Dubai – Émirats arabes unis<br />
Cityscape<br />
Salon de l’investissement et du développement immobilier<br />
Avril 2023 – ADNEC à Abu Dhabi<br />
Rwanda<br />
Buildexpo<br />
Salon du bâtiment<br />
27 au 30 avril 2023 - Kigali Convention Centre à Kigali<br />
Afrique du Sud<br />
Decorex<br />
Salon du design et de la décoration intérieure<br />
22 au 25 juin 2023 - International Convention Center –<br />
Le Cap<br />
African Construction Expo<br />
Salon de la construction<br />
27 au 29 juin 2023 – Gallagher Convention Centre –<br />
Johannesburg<br />
Indonésie<br />
Megabuild Indonesia<br />
Jakarta convention center<br />
23 au 26 février 2023 - Kota Jakarta Pusat<br />
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REMERCIER<br />
// Remerciements //<br />
Adigery 153<br />
Airco 115<br />
Albioma 133<br />
Entre 90 & 91<br />
Alpha Monétique<br />
Interactif Entre 74 & 75<br />
Alu Glass 47<br />
Aluver 89<br />
AMS 53<br />
Anco 81<br />
Argos Guyane 15<br />
Arti 5<br />
Arti Entre 98 & 99<br />
Astu’ c-bat 159<br />
Axvert 119<br />
BACHY Fondaco 55<br />
BIMINI 41<br />
Entre 146 & 147<br />
BOTO Forest Entre 130 & 131<br />
BTP Services 31<br />
BTR Renov Entre 114 & 115<br />
CAA Entre 34 & 35<br />
Callisto 159<br />
Call Me Store 7<br />
Care Entre 18 &19<br />
Carrière du Gallion 99<br />
Clim Cash 79<br />
Entre 106 & 107<br />
Déco & Quartz Entre 34 & 35<br />
DGE Entre 82 & 83<br />
DOM Transport 129<br />
DMEG 73<br />
ECOFIP 28-29<br />
Entre 130 & 131<br />
Fuso 105<br />
GAC Kourou 69<br />
G Froid Entre 66 & 67<br />
GTM Distribution 139<br />
GTM Service 139<br />
Guyane Auto Pro 111<br />
Guyane Coffrages Entre 42 & 43<br />
Guyane Matériaux Entre 42 & 43<br />
HFTTP 131<br />
IET 21<br />
IPCO 35<br />
ISBG 35<br />
JO Froid Entre Entre 50 & 51<br />
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Rockfon<br />
Blanka<br />
Nous sommes Rockfon, leader mondial<br />
en solutions de plafonds acoustiques.<br />
Aujourd’hui, nous passons jusqu’à<br />
90% de notre temps à l’intérieur d’un<br />
bâtiment. Un environnement intérieur<br />
sain est donc essentiel à notre bien-être.<br />
Nos solutions de plafonds acoustiques<br />
sont fabriquées en laine de roche, un<br />
matériau durable permettant de créer<br />
une réelle valeur ajoutée aux bâtiments<br />
de demain.<br />
Nos systèmes d’installations plafonds<br />
et ossatures s’adaptent à tous types<br />
d’infrastructures.<br />
Nous offrons également des solutions<br />
esthétiques et design avec nos gammes<br />
de panneaux muraux et îlots acoustiques.<br />
Rockfon a la solution à chaque concept<br />
d’intérieur !<br />
Un projet, une rénovation, ou un<br />
chantier en cours de conception pour<br />
l’agencement d’intérieur ?<br />
N’hésitez plus et rendez-vous sur<br />
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et bénéficier de conseils personnalisés.<br />
Vous pouvez également vous rendre<br />
dans les points de distribution habituels<br />
présents en Guadeloupe, Martinique et<br />
Guyane.<br />
Rockfon<br />
Eclipse Circle<br />
Sounds Beautiful<br />
Contactez-nous : rockfon.export.france@rockfon.com<br />
Part of the ROCKWOOL Group<br />
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REMERCIER<br />
// Remerciements //<br />
JP Auto Entre 10 & 11<br />
JS Metal Multi 147<br />
JV Finances 97<br />
K2B 107<br />
L’Atelier Entre 74 & 75<br />
Leader Mat 140-141-142-143<br />
Loca 16.fR Entre 98 & 99<br />
Machdeal 43-44-45<br />
MO Espace vert 119<br />
Menuiserie Bois Guyane 63-64-65<br />
Mercedes 105<br />
Palmex Entre 90 & 91<br />
Piaggio 103<br />
Pieux ML 86-87<br />
Entre 114 & 115<br />
PROCAP 85<br />
PROCAP/CABEX Entre 122 &123<br />
RELAX 19<br />
Renault 101<br />
Rockfon 161<br />
RSG 11<br />
RSMA Entre 10 & 11<br />
SAPRO 135<br />
SAS SM 57<br />
Select Alu Entre 26 & 27<br />
SGDG 77<br />
SGRB 17<br />
SGSE 22-23<br />
SGSM 93-94-95<br />
SNTPG 163<br />
Siapoc 13<br />
Sotrami 149<br />
Sowatt 59<br />
SPS 2-3<br />
Systeko 122-123-124-125<br />
Entre 26 & 27<br />
Technopieux Entre 18 &19<br />
Tigre 153<br />
TMI 121<br />
TOTAL ENERGIE Entre 138 & 139<br />
TSV 38-39<br />
TSV Guyane Entre 50 & 51<br />
TSVT Entre 66 & 67<br />
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