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BatiMag97 Guyane numéro 3

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Numéro3<br />

BatiMag<br />

CONSTRUIRE, RÉNOVER, EMBELLIR<br />

97<br />

<strong>Guyane</strong><br />

Le bois,<br />

quel potentiel<br />

en BTP ?<br />

Comment<br />

construire<br />

bioclimatique ?<br />

Vers des chantiers<br />

respectueux de la<br />

biodiversité<br />

Yanéo,<br />

le réseau qui<br />

trace sa route


2 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


3


Édito<br />

Ce <strong>numéro</strong> du <strong>BatiMag97</strong> a pris l’air de son temps.<br />

Avec les constats sur l’état de la planète, les enjeux énergétiques,<br />

l’épuisement des ressources, le rôle indispensable<br />

des écosystèmes, il nous semblait utile d’offrir une<br />

mise en avant médiatique d’exemples de construction<br />

durable, de précautions environnementales, de valorisation<br />

de déchets… des filières émergentes dans le<br />

secteur du bâtiment en <strong>Guyane</strong>.<br />

Des initiatives se créent en vue de réduire les effets<br />

nuisibles des chantiers sur la nature. <strong>BatiMag97</strong> s’est penché<br />

sur une initiative locale qui encadre le déplacement<br />

d’espèces animales avant d’entamer un chantier, un geste<br />

pour maintenir la biodiversité de notre territoire.<br />

Les airs aussi volent au secours de la terre, avec ce<br />

moyen de transport révolutionnaire, un ballon dirigeable<br />

qui flottera bientôt au-dessus de la <strong>Guyane</strong>.<br />

Désengorger les routes est aussi un des objectifs de<br />

Yanéo, le nouveau réseau de bus en site propre décrit<br />

dans les pages suivantes.<br />

Au cœur de ce <strong>numéro</strong>, figurent également deux vastes<br />

dossiers, la filière bois en <strong>Guyane</strong> et le bâtiment durable<br />

largement évoqué à travers la construction bioclimatique.<br />

Au fil des pages, vous lirez bien sûr des réflexions avisées<br />

de responsables du BTP, des actualités locales, un large<br />

volet formations et des conseils.<br />

Le <strong>BatiMag97</strong> tente de relayer un maximum d’informations<br />

pour devenir porte-parole de ceux qui s’engagent<br />

dans la <strong>Guyane</strong> de demain. N’hésitez donc pas à nous<br />

faire part de vos projets ou actualités. Le magazine en<br />

fera écho dans ses prochains <strong>numéro</strong>s.<br />

La rédaction<br />

<strong>BatiMag97</strong> est une publication de la société Media55<br />

Directeurs de la publication<br />

Salim Mirous : media55.commercial@gmail.com<br />

Pascal Frémont : contact@batimag97.com<br />

Régie publicitaire<br />

Guadeloupe et <strong>Guyane</strong> :<br />

Salim Mirous - 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com<br />

Martinique :<br />

Pascal Frémont - 0696 81 31 33 - contact@batimag97.com<br />

Rédaction : Adeline Louault Pron - Marlène François - Valérie Esnault (Actus Guadeloupe)<br />

Rédactrice en chef : Marlène François - redac.mag97@gmail.com<br />

Conception et réalisation : <strong>BatiMag97</strong><br />

Photographes : Jody Amiet (<strong>Guyane</strong>) - Hugues Moray (Martinique)<br />

Bruno Michaux Vignes (Guadeloupe)<br />

Conception des publicités : Frédéric Lemaire<br />

Couverture : Jody Amiet, entreprise CBCI<br />

Impression : Graficas Monterreina Cabo de Gata,<br />

1-3 - 28320 - Pinto - Madrid, Espagne<br />

Suivez-nous sur<br />

batimag97.com<br />

ISSN 2779-2587 - La reproduction d’articles et illustrations édités par <strong>BatiMag97</strong>, même partielle, est interdite.<br />

4 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Interprobois © Alexandre Clair<br />

5


Sommaire<br />

CAPTER<br />

8 Actus d’ici et d’ailleurs<br />

COMPRENDRE<br />

22 Livres<br />

GÉRER<br />

30 Le bois guyanais :<br />

quel potentiel pour le BTP ?<br />

COUVRIR<br />

49 Les toitures tropicales<br />

DÉCOUVRIR<br />

52 Nouveautés<br />

58 Le bois comme cœur de métier<br />

PROTÉGER<br />

66 Quand chantier rime avec<br />

préservation de la biodiversité<br />

AGIR<br />

76 L’amiante, roche naturelle fibreuse<br />

82 Bâtiments bioclimatiques :<br />

l’avenir de la construction ?<br />

ANTICIPER<br />

124 Flying Whales : les dirigeables<br />

au secours des problèmes<br />

de logistiques<br />

RÉNOVER<br />

136 Loto du Patrimoine<br />

148 La route de Papaïchton<br />

RÉHABILITER<br />

150 La brique de <strong>Guyane</strong><br />

VALORISER<br />

154 Sargasses :<br />

où en est la valorisation ?<br />

FORMER<br />

163 Le FRBTP développe son outil<br />

de formation<br />

166 L’agenda des salons<br />

170 Merci à nos clients<br />

AMÉLIORER<br />

110 Yanéo trace sa route<br />

6 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


APPAREILLAGE • CONDUITS • ÉCLAIRAGE • PROTECTION<br />

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7


CAPTER<br />

Actus<br />

D’ici...<br />

Les grands projets<br />

de la CCI <strong>Guyane</strong><br />

Réélue en novembre par ses pairs, Carine Sinaï-Bossou<br />

est aux commandes de la CCI jusqu’en 2026. Parmi<br />

la foule de dossiers à porter, trois chantiers ont été<br />

identifiés comme prioritaires par la nouvelle équipe : la<br />

ZAC de Dégrad-des-Cannes, « un axe de développement<br />

stratégique pour l’économie guyanaisen » qui,<br />

avec ses 72 hectares, offrira de nouvelles perspectives<br />

de développement aux entreprises du territoire ; le<br />

renouvellement de la concession de l’aéroport Félix<br />

Eboué avec la présentation d’une offre de gestion<br />

associant des entrepreneurs locaux, la CCI et la CTG ;<br />

le renforcement de la formation professionnelle.<br />

Collèges et lycées en chantier<br />

De nombreux chantiers sont en cours partout<br />

en <strong>Guyane</strong> pour la construction, l’extension et la<br />

réhabilitation des collèges et des lycées pour pallier<br />

l’important manque de places auquel sont confrontés<br />

les élèves. En tout 400 millions d’euros ont été<br />

déboursés, dont 300 millions pour la construction<br />

d’établissements scolaires. Le reste concerne des travaux<br />

d’extension ou de rénovation dans presque tous<br />

les établissements du second degré de <strong>Guyane</strong>.<br />

La cité scolaire de<br />

Saint Georges de l’Oyapock<br />

Lancée en août 2020 cette cité scolaire se compose<br />

d’un collège et d’un lycée qui sortiront de<br />

terre d’ici décembre 2022. Abritant une filière<br />

générale et une filière technologique, le lycée<br />

pourra accueillir 765 élèves tandis que le collège en<br />

recevra 680. Une section SEGPA de 80 élèves et<br />

un internat de 140 places sont également prévus.<br />

Ce projet de 67 millions d’euros accueillera également,<br />

dès la rentrée 2023 : un réfectoire pouvant<br />

servir 1200 repas par jour, un complexe sportif<br />

des infrastructures sportives multidisciplinaires<br />

ainsi que des logements de fonction. Cet établissement<br />

permettra la scolarisation des jeunes de<br />

l’Est guyanais à proximité de leur lieu de résidence.<br />

Jusqu’à présent, les élèves de Régina, Saint-Georges<br />

ou encore Camopi devaient se déplacer à Cayenne<br />

pour poursuivre leurs études au lycée.<br />

8 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


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Construction métallique - Serrurerie<br />

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9


CAPTER<br />

Actus<br />

Trois nouveaux chantiers<br />

de collèges en <strong>Guyane</strong><br />

En plus du collège de la cité scolaire de Saint Georges,<br />

trois autres chantiers de collèges sont en cours à<br />

Saint-Laurent du Maroni (le 6e de la commune),<br />

Montsinéry-Tonnégrande et dans l’écoquartier de<br />

Rémire-Montjoly. Avec une capacité d’accueil de 600<br />

élèves chacun, ils disposeront tous trois d’un hall sportif<br />

et d’un restaurant scolaire.<br />

Quatre chantiers prévus<br />

pour les lycées<br />

C’est l’un des lycées le plus attendus, le lycée de Maripasoula<br />

d’une capacité d’accueil de 825 élèves, avec<br />

son hall sportif, des logements de fonction et son internat<br />

de 80 places. Son chantier a démarré en août 2020,<br />

alors que la pose de la première pierre, en présence<br />

de l’ancienne Ministre des Outre-mer Annick Girardin,<br />

avait eu lieu en novembre 2019.<br />

Autre lycée dans l’Ouest, celui de Saint-Laurent de<br />

Maroni, c’est le quatrième qui sera construit sur la<br />

commune. C’est d’ailleurs le plus grand de toute la liste,<br />

pouvant accueillir plus de 1000 élèves, son chantier a<br />

débuté en avril 2020. Tout comme celui du lycée de<br />

Macouria. Un établissement qui accueillera plus de 885<br />

élèves, avec 100 places en internat. Et enfin, il reste<br />

le chantier du lycée de Matoury qui sera finalement<br />

implanté quartier Copaya. Les ouvertures de ces<br />

nouveaux établissements sont pour la plupart prévues<br />

pour les rentrées 2023 et 2024.<br />

Rémire-Montjoly en toutes lettres !<br />

La signalétique d’entrée de ville de Rémire-Montjoly<br />

située au carrefour de Suzini a été intégralement<br />

repensée par la Municipalité pour laisser place à un<br />

nouvel ouvrage. L’objectif est de marquer le cinquantenaire<br />

de la commune et de mettre en valeur son<br />

identité.<br />

Une fabrication de 18 m de long réalisée par l’artiste<br />

Abel Adonaï et son équipe avec le concours des<br />

services techniques municipaux a été inaugurée en<br />

octobre.<br />

Installées sur un socle en béton, les armoiries et 14<br />

lettres blanches au format XXL affichant le nom de<br />

la ville se dressent fièrement à l’entrée historique<br />

de Rémire-Montjoly, première voie d’accès pour se<br />

rendre dans la commune.<br />

A travers cet outil de communication, la municipalité<br />

souhaite valoriser l’identité et l’image de sa ville,<br />

ses atouts touristiques et son patrimoine culturel.<br />

«L’ambition que nous avons de faire de Rémire-<br />

Montjoly une ville d’art et de culture passe par cette<br />

signalétique», a déclaré le maire. Ces travaux de<br />

valorisation des signalétiques vont se poursuivre dans<br />

d’autres secteurs de ville, normalement au rond-point<br />

Adélaide Tablon et sur la plage de Gosselin.<br />

> Suite page 14<br />

10 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


ANS D’ENGAGEMENT<br />

AU SERVICE DE LA<br />

PRODUCTION LOCALE<br />

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Imaginez ce que nous pourrions construire ensemble<br />

11


Publireportage<br />

ARGOS<br />

30 ans au service du territoire<br />

Fondée en 1992 par des investisseurs locaux et reprise en 2014 par Argos, la<br />

cimenterie garantit un approvisionnement constant pour tous les chantiers<br />

de <strong>Guyane</strong>.<br />

Une entreprise guyanaise<br />

Fortement ancrée sur le territoire, employant 26 personnes, l’usine a permis la<br />

réalisation d’ouvrages emblématiques tels que l’hôpital de Cayenne, les pas de tir<br />

de Soyouz ou Ariane VI mais aussi de nombreux établissements scolaires.<br />

Des produits péyi, innovants et toujours en stock<br />

L’usine garantit un approvisionnement régulier et continu grâce à une capacité<br />

de stockage de 2 à 3 mois de production. Elle propose des produits certifiés CE,<br />

fabriqués avec les ressources granulaires locales. Yanabat et Yanadur, les derniers<br />

nés, bénéficient par ailleurs d’une formulation plus respectueuse de l’environnement,<br />

participant ainsi à la réduction de l’empreinte carbone.<br />

Ils font Argos <strong>Guyane</strong><br />

Alexandre Restrepo, directeur : « Depuis toujours et pour longtemps encore, notre<br />

ambition est de travailler ensemble pour le futur de la <strong>Guyane</strong> ».<br />

Steeve Stanislas, responsable labo et responsable qualité. « J’ai la chance, depuis<br />

1992, de voir la société progresser. Les conditions de travail se sont grandement<br />

améliorées. Il y a trente ans, les sacs étaient chargés à la main, aujourd’hui tout est<br />

automatisé ».<br />

12 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Alfred Goudet, coordinateur : « Je suis fier de notre ciment et de nos réalisations. On ne travaille pas que<br />

pour nous, on travaille pour la <strong>Guyane</strong>. Nous contribuons à la construction du territoire ».<br />

Albéric Amaranthe, responsable HSE : « Nous sommes leader et entendons le rester en offrant des produits<br />

de qualité, en étant à l’écoute des clients, en livrant toute la <strong>Guyane</strong>. Cela, dans un strict respect des consignes<br />

de sécurité et de l’environnement ».<br />

Argos <strong>Guyane</strong> en chiffres<br />

Production annuelle en 1992 : 2200 tonnes. Production en 2021 : 90 000 tonnes.<br />

Depuis 1992, l’usine a produit 2 millions 100 000 tonnes de ciment.<br />

Argos, un acteur prépondérant sur la scène internationale<br />

Argos est une multinationale en pleine croissance avec une présence établie dans 16 pays et territoires<br />

à économie émergente et développée. Construisant l’histoire depuis plus de quatre-vingts ans, Argos<br />

est aujourd’hui le premier fabricant de ciment et de béton en Colombie et l’une des entreprises les plus<br />

importantes aux États-Unis, dans les Caraïbes et en Amérique centrale.<br />

ARGOS<br />

Service clientèle : 0594 35 95 33<br />

guyane.argos.co<br />

13


CAPTER<br />

Actus<br />

Des écoles et un centre<br />

multi-accueil en chantier<br />

à Cayenne<br />

Trois constructions scolaires de 20 classes sont en<br />

cours à Cayenne, dans les quartiers Mirza, Hibiscus<br />

et la zone Palika à Suzini. Le groupe scolaire Saint-Just<br />

Borical implanté dans la ZAC Hibiscus sera le premier<br />

établissement primaire tout numérique. Poilu de la<br />

guerre 14-18, Saint-Just Borical, guyanais de la classe<br />

1907, appartenait au 119ème Régiment d’Infanterie. Il<br />

est mort pour la France le 3 juin 1916 dans la bataille<br />

de Verdun.<br />

Un nouveau centre multi-accueil pour enfants est<br />

également en construction, route de Baduel. Les<br />

travaux ont été lancés en octobre 2021. Unique sur<br />

le territoire, la structure accueillera un jardin d’enfants,<br />

une garderie, une crèche mais aussi un relais petite<br />

enfance pour accueillir les assistantes maternelles. «Il<br />

s’agit d’offrir en un même espace des lieux qui vont<br />

permettre aux enfants de grandir en toute sécurité»<br />

a déclaré Sandra Trochimara, la maire de Cayenne.<br />

L’investissement, d’u montant de 4,8 millions d’euros,<br />

est en grande partie financé par la CAF et la ville<br />

de Cayenne. Conçu dans le respect d’une haute<br />

qualité environnementale, le site fait la part belle aux<br />

matériaux locaux et favorise la ventilation naturelle.<br />

La livraison du chantier est prévue fin 2022 pour une<br />

ouverture début 2023.<br />

La <strong>Guyane</strong> vue sur mer<br />

De Macouria au nord à Roura au sud, en passant par<br />

Matoury, Cayenne et Rémire-Montjoly, le trait de côte<br />

s’étire sur 70 km de long. La CACL avec l’appui du<br />

Conservatoire du Littoral lance un projet de sentier<br />

d’écotourisme sur ces rivages parfois difficiles d’accès<br />

et vierges. Son aménagement devrait permettre aux<br />

habitants comme aux touristes de découvrir la richesse<br />

faunistique et biologique qu’il recèle. Cette initiative,<br />

inscrite dans le cadre du plan de relance et conduite<br />

par le Cerema, opérateur public de l’opération, a été<br />

récompensée par une subvention de 240 000 € pour<br />

une étude estimée à 300 000 €. La phase opérationnelle<br />

d’aménagement pourrait démarrer début 2023.<br />

Avec cette campagne d’études et de travaux financés<br />

par «France Relance», l’État veut permettre de finaliser<br />

l’ouverture de tronçons manquants et de restaurer<br />

ceux qui doivent l’être pour des raisons de sécurité<br />

d’usage et de banalisation d’espaces dégradés. Les buts<br />

de cette opération sont l’accès libre et gratuit à des<br />

paysages «vue sur mer» époustouflants et la découverte<br />

du patrimoine culturel et naturel de nos littoraux.<br />

14 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


... et d’ailleurs<br />

Guadeloupe<br />

La Certification NF Habitat -<br />

NF Habitat HQE déployée<br />

en Guadeloupe<br />

En novembre dernier, CERQUAL Qualitel Certification,<br />

organisme certificateur de l’Association<br />

QUALITEL, a annoncé le déploiement de la marque<br />

NF Habitat – NF Habitat HQE en Guadeloupe, sous<br />

le haut patronage de la mairie de Pointe-à-Pitre. Cette<br />

certification est accessible aux professionnels du<br />

logement collectif en construction de l’archipel. Elle<br />

répond à un objectif central : offrir aux habitants un<br />

logement associant qualité de vie, respect de l’environnement<br />

et performance économique.<br />

Le référentiel a été adapté aux contraintes de la<br />

construction, spécificités techniques et économiques<br />

locales, en collaboration avec les acteurs du territoire :<br />

bailleurs publics et privés, architectes, fédérations professionnelles,<br />

bureaux d’études, contrôleurs techniques<br />

et institutionnels. Objectif : valoriser les meilleures<br />

pratiques guadeloupéennes, tant sur le choix des<br />

matériaux que sur la conception bioclimatique, tout<br />

en apportant des réponses concrètes aux contraintes<br />

spécifiques du territoire. C’est la seule certification<br />

couvrant l’ensemble des critères constitutifs de la qualité<br />

globale d’un logement : confort hygrothermique et<br />

acoustique, luminosité, qualité de l’air, sécurité, maîtrise<br />

des charges et des consommations, etc.<br />

France Relance : 28 projets retenus<br />

en Guadeloupe et à Saint-Martin<br />

pour la rénovation énergétique des<br />

bâtiments publics de l’État pour<br />

soutenir l’économie locale<br />

En 2021, le Gouvernement s’est engagé dans un programme<br />

de rénovation thermique des bâtiments de<br />

l’État et de ses établissements publics. Ces opérations<br />

doivent bénéficier aux acteurs de la construction<br />

du territoire et participer à la relance de l’économie<br />

locale. Les 28 opérations d’investissement réparties<br />

dans 8 communes de l’archipel et dans la collectivité<br />

de Saint-Martin pour un montant total de plus de 44<br />

millions d’euros ont débuté en 2021 et devront être<br />

achevées fin 2023.<br />

Camp Dugommier<br />

15


CAPTER<br />

Actus<br />

Martinique<br />

Hôpital de Saint-Esprit<br />

en reconstruction<br />

CROUS et UAG<br />

Les dossiers concernent à la fois des bureaux, des<br />

logements et des espaces dédiés à l’enseignement<br />

supérieur, notamment la rénovation thermique des<br />

bâtiments de l’UAG, du CIRAD, de l’INRAE, du<br />

CROUS, de l’Aviation Civile, de la Cour d’Appel…<br />

Pour un montant de 50 000 €, un bâtiment du Camp<br />

Dugommier géré par le ministère des Armées à la<br />

Jaille (Baie-Mahault), a par exemple bénéficié de la<br />

réfection complète de sa toiture en 2021. Cette<br />

réalisation a permis un remplacement des tôles et de<br />

l’isolation de sorte à amenuiser les pertes thermiques.<br />

A Saint-Martin, où le passage de l’ouragan Irma a<br />

laissé des traces, les travaux de construction d’un<br />

site interministériel innovant ont débuté en mars<br />

2021. Le site regroupera de multiples services de<br />

l’État - Ministère de la Justice, Préfecture, services issus<br />

de la réforme territoriale, Rectorat, Douanes, Police<br />

-ainsi que l’ARS, l’OFII, l’INRAP et Le Conservatoire<br />

du Littoral. Les nouvelles constructions aux normes<br />

para-cycloniques et parasismiques répondront aux<br />

objectifs de transition énergétique et environnementaux<br />

(réduction de la consommation énergétique de<br />

60% d’ici 2050) et seront entièrement financées par<br />

le plan France Relance.<br />

Datant de 1870, le centre hospitalier actuel en état de<br />

vétusté avancé n’est plus à même de fournir des soins<br />

de qualité optimale. C’est donc un tout nouvel hôpital<br />

qui devrait remplacer le centre hospitalier du Saint-<br />

Esprit. En effet, la mairie a mis à disposition un terrain<br />

de 3 hectares pour édifier le bâtiment. 17,3 millions<br />

d’euros ont été débloqués par l’Agence Régionale de<br />

Santé, fonds basés sur les financements des plans de<br />

relance de l’Etat et les fonds d’intervention régionaux.<br />

Ces fonds sont valables jusqu’en juin 2022, une incitation<br />

à agir rapidement pour lancer les travaux, qui<br />

devraient durer 4 ans.<br />

> Suite page 20<br />

16 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


CAA <strong>Guyane</strong><br />

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17


18 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


19


CAPTER<br />

Actus<br />

La fibre au François<br />

Au François, Orange va déployer la fibre optique<br />

jusqu’aux logements d’ici 2023. A ce jour plus de 100<br />

prises sont déjà commercialisables, et les prévisions<br />

pour fin août sont de 900 prises. Ce déploiement est<br />

en parfaite complémentarité avec celui du Réseau<br />

d’Initiative Publique de la Collectivité de Martinique,<br />

Martinique THD. En effet, la commune sera desservie<br />

par 2 réseaux, dont le déploiement du FttH.<br />

La Ville du François a obtenu l’engagement de la<br />

Direction Filière Numériques de la CTM pour<br />

l’accompagner dans le pilotage de cette convention.<br />

Ce nouveau réseau est fiable, sans coupure et sans<br />

baisse de débit via une technologie FttH.<br />

20 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


FFB a signé un partenariat<br />

avec Pôle Emploi<br />

En recherche de main d’œuvre, la fédération française<br />

du bâtiment a signé une convention de partenariat<br />

avec Pôle emploi en juillet dernier au Fort Saint-Louis<br />

afin de donner plus de visibilité aux métiers du BTP<br />

et enclencher de plus amples recrutements dans ce<br />

secteur.<br />

Avec cette convention, les deux partenaires espèrent<br />

apporter de la visibilité aux métiers du bâtiment qui<br />

peinent à recruter. Hervé Etilé, président de la fédération<br />

française du bâtiment, souhaite ainsi recruter une<br />

nouvelle main d’œuvre, qui fait défaut au secteur.<br />

Un quartier à Terres-Sainville<br />

en pleine mutation<br />

Le programme de rénovation urbaine de Fort-de-<br />

France se poursuit avec le projet de construction<br />

d’un habitat collectif social de 56 logements situés sur<br />

l’ilôt « Béro » de Terres-Sainville, venant compléter<br />

l’ensemble immobilier existant. Il s’agit de la 2è phase<br />

du projet mené par la SIMAR et la ville.<br />

Les travaux s’étendront sur 2000 m2, ils nécessitent<br />

la reprise en propriété par la ville de plusieurs logements.<br />

Début des travaux 2025 jusqu’en 2027. Des travaux<br />

au long cours car il faut maîtriser des bâtis anciens<br />

pour mieux les reconstruire après démolition.<br />

Le budget s’élève à 8 millions portés par la Simar et la<br />

caisse des dépôts et consignations.<br />

21


COMPRENDRE<br />

Livres<br />

sur l’autonomie, permet au lecteur d’assimiler les<br />

connaissances nécessaires au fil des leçons et de<br />

s’entraîner grâce aux tests d’auto-évaluation corrigés.<br />

D’excellents outils pédagogiques indispensables aux<br />

formations des métiers du bois.<br />

Le tome 1 traite des fondamentaux : le bois et ses<br />

dérivés, les assemblages, les ouvrages de menuiserie. Il<br />

aborde également l’outillage et les différents produits<br />

à utiliser.<br />

Technologie des métiers du bois<br />

Olivier Hamon et Vincent Roullat<br />

3 tomes<br />

Hors collection Dunod - parution août 2020<br />

« Technologie des métiers du bois » s’adressent à<br />

ceux qui suivent une formation dans les métiers du<br />

bois (ébénisterie, menuiserie d’agencement et du<br />

bâtiment). La démarche claire, structurée et axée<br />

Le tome 2 traite des techniques : la fabrication (y<br />

compris placage et stratifié), la pose, la sécurité, les<br />

machines et leurs outils. Les techniques de fabrication<br />

et l’implantation des machines-outils.<br />

Le tome 3 traite de conception, de fabrication et<br />

d’agencement : les documents de fabrication, les<br />

montages d’usinage, la conception de pièces cintrées<br />

et de panneaux moulés, la gestion de production.<br />

Il aborde également le confort de l’habitat (conforts<br />

thermique, acoustique, ventilation, éclairage…), la<br />

sécurité incendie et les techniques de pose des<br />

ouvrages. Ainsi que la gestion de production et CFAO.<br />

Gestion de l’ordonnancement. Coûts de fabrication.<br />

Qualité. Gestion des stocks. Maintenance. CFAO et<br />

commande numérique.<br />

22 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


NOUVELLE GAMME RENAULT TRUCKS<br />

C K T, &<br />

by<br />

<strong>Guyane</strong> Automobile<br />

ZI Collery 2<br />

rue des Morphos Cayenne, 97300<br />

06 94 21 10 66<br />

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23


COMPRENDRE<br />

Les énergies renouvelables pour<br />

la production de l’électricité<br />

Léon Freris et David Enfield<br />

Collection Technique et ingénierie, Dunod – parution<br />

septembre 2021<br />

Les énergies renouvelables ne se produisent pas de la<br />

même manière que les énergies classiques. Leur production<br />

est conditionnée par des éléments variables<br />

tels que le vent, l’eau ou le soleil. Aussi, l’intégration<br />

au réseau de l’électricité fournie par ces nouvelles<br />

énergies exige une réflexion approfondie.<br />

C’est ce que propose cet ouvrage qui aborde de<br />

manière détaillée :<br />

• Les caractéristiques des générateurs classiques et<br />

des générateurs intermittents utilisant les énergies<br />

renouvelables.<br />

• L’équilibre du réseau entre l’offre et la demande<br />

(incidence de l’introduction des énergies renouvelables<br />

sur le réseau et leur utilisation éventuelle pour<br />

faire face aux pics de consommation).<br />

• Les méthodes de conversion des énergies renouvelables<br />

en électricité.<br />

• Les systèmes de puissance.<br />

• La privatisation de l’électricité et la création de nouveaux<br />

marchés, notamment l’électricité « verte ».<br />

• Le développement des énergies renouvelables<br />

grâce aux progrès techniques.<br />

• Les réseaux électriques de l’avenir, comme les<br />

réseaux de distribution actifs.<br />

Edition mise à jour des derniers développements<br />

technologiques et économiques. Les ingénieurs, les<br />

techniciens en bureaux d’études dans le domaine de<br />

l’électricité mais aussi les personnes intéressées par<br />

l’environnement y trouveront un panorama complet<br />

des énergies renouvelables actuellement disponibles,<br />

de leur production à leur intégration, ainsi que des<br />

exemples concrets avec calculs théoriques et applications<br />

numériques.<br />

24 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


25


COMPRENDRE<br />

Depuis quelques décennies, l’homme a pris<br />

conscience que la ressource était rare et précieuse :<br />

l’eau est désormais un patrimoine commun dont la<br />

valeur est reconnue par tous.<br />

Ce que l’on appelle le droit de l’eau est, dans les faits,<br />

un ensemble de textes, reflets des préoccupations<br />

successives du législateur et des solutions qu’il a pu<br />

leur apporter. Cet ouvrage se propose de faciliter<br />

l’accès à une matière complexe. Il fait le point de la<br />

législation et de la réglementation, de la jurisprudence<br />

et de la pratique.<br />

À ce titre, il intéresse les élus locaux et les administrations,<br />

les professionnels et les particuliers, les associations,<br />

et plus généralement l’ensemble des professionnels<br />

du droit (avocats, notaires, étudiants).<br />

Le droit de l’eau<br />

Jean-Louis Gazzaniga, Xavier Larrouy-Castera,<br />

Jean-Paul Ourliac<br />

Edition Lexis Nexis – parution avril 2021<br />

« L’eau est l’élément le plus naturel de la vie, et sans<br />

elle il n’y a pas de vie. »<br />

La ressource en eau a été longtemps considérée<br />

comme suffisante ou même inépuisable. Il s’agissait<br />

alors d’en organiser la disposition et de la relier à la<br />

propriété.<br />

Sont abordés successivement :<br />

– l’histoire et la politique de l’eau, en la replaçant dans<br />

le contexte européen ;<br />

– le statut et le régime juridique de l’eau et des<br />

milieux aquatiques ;<br />

– l’administration et la planification ;<br />

– la police de l’eau ;<br />

– les usages ;<br />

– la gestion des risques et les inondations.<br />

La quatrième édition de cet ouvrage intègre les réformes<br />

législatives et réglementaires récentes. Elle est à jour des<br />

textes publiés au 1er mars 2021.<br />

26 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


27


Publireportage<br />

Forest Maawina Boto<br />

Une nouvelle scierie pour répondre aux besoins<br />

d’un marché en pleine expansion<br />

Dirigée par Martha Baino et Clifton Totie, la scierie Forest Maawina Boto,<br />

implantée dans l’ouest guyanais, ambitionne de satisfaire les besoins du marché<br />

local en matière de bois usinés.<br />

La création de Forest Maawina Boto répond à un manque : la production de bois<br />

usinés est inférieure à la demande dans l’ouest guyanais. En effet, la croissance<br />

démographique et le développement structurel de Saint-Laurent-du-Maroni et<br />

des communes avoisinantes s’accompagnent de besoins de plus en plus importants<br />

en termes de construction. « Beaucoup s’approvisionnaient jusqu’ici au Suriname<br />

alors que nous avons toute la ressource nécessaire en <strong>Guyane</strong> », déplore<br />

Martha Baino, directrice générale de la scierie. Si Forest Maawina Boto s’adresse<br />

majoritairement aux acteurs du BTP, elle fournit également les ébénisteries, les<br />

collectivités et les particuliers. La scierie fabrique également des pirogues pour<br />

tous usages.<br />

Une ressource diversifiée et disponible<br />

Exploitant une parcelle agricole de 10 hectares sur la route d’Apatou, la scierie<br />

peut compléter son offre, si nécessaire, par l’achat de grumes à l’ONF. Forest<br />

Maawina Boto propose principalement quatre types de produits correspondant<br />

aux besoins des donneurs d’ordre et des chantiers : planches de coffrage, bois de<br />

charpente brut et raboté, poteaux ou poutres bruts et rabotés, planches brutes<br />

menuiserie. La clientèle a la possibilité de venir acheter sur place ou de se faire<br />

livrer dans tout l’ouest guyanais.<br />

28 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Un bois certifié<br />

Différentes essences sont disponibles : angélique, gonfolo, ébène verte, wapa, wacapou etc. La<br />

scierie est également en mesure de répondre à des commandes d’essences spécifiques. Le bois<br />

extrait est labellisé PEFC (Programme de reconnaissance des certifications forestières). Cette<br />

garantie signifie que le produit est issu de sources responsables et qu’à travers son acte d’achat, le<br />

consommateur participe à la gestion durable des forêts de <strong>Guyane</strong>.<br />

Une équipe dynamique et expérimentée<br />

Employant huit personnes, la scierie est située au lieu-dit « Village Pimpin » sur la route d’Apatou,<br />

à quelques kilomètres du croisement de la route de Saint-Jean-du-Maroni. Cheffe d’une entreprise<br />

de rénovation de bâtiments, Martha Baino connaît bien le secteur du BTP, tout comme son<br />

associé Clifton Totie qui est lui-même chef de chantier tout corps d’état et possède une grande<br />

expérience dans le bois.<br />

Forest Maawina Boto<br />

Route d’Apatou<br />

0694 08 33 13 - 0694 14 64 37<br />

WhatsApp : +597 869 7605<br />

forestmaawi19@gmail.com<br />

29


GÉRER<br />

Le bois<br />

guyanais,<br />

quel potentiel réel pour le BTP ?<br />

En <strong>Guyane</strong>, la très forte croissance démographique<br />

engendre une augmentation significative des besoins<br />

en bois d’œuvre. La forêt guyanaise, la plus grande de<br />

l’Union Européenne, est-elle en mesure de répondre à la<br />

demande en matière de construction locale ?<br />

30 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


y <strong>Guyane</strong> Automobile<br />

Rond-Point Maringouins ZI Collery 2 Cayenne, 97300<br />

0594 38 99 47<br />

Contact.mercedesguyane@gbh.fr<br />

31


GÉRER<br />

La forêt guyanaise, majoritairement primaire, est la<br />

seule forêt tropicale humide de l’Union européenne.<br />

C’est aussi la plus grande. Avec une superficie de plus<br />

de 8 millions d’hectares (dont 2,4 millions certifiés<br />

PEFC, un label certifiant une gestion durable des<br />

forêts), elle occupe 96% du territoire, constituant<br />

un tiers du couvert forestier français. Relevant quasi<br />

totalement du domaine privé de l’État, sa gestion est<br />

confiée à l’ONF depuis 1967 et au Parc amazonien<br />

de <strong>Guyane</strong> (pour la zone cœur de parc) depuis sa<br />

création en 2007. De plus, des droits d’usages collectifs<br />

sont reconnus aux communautés d’habitants tirant<br />

traditionnellement leurs moyens de subsistance de la<br />

forêt. La forêt guyanaise constitue une ressource et un<br />

écosystème singulier, de premier ordre, qu’il convient<br />

de valoriser afin de couvrir les besoins en énergie et<br />

en bois de la population mais aussi afin de créer des<br />

emplois. C’est un espace qu’il faut également préserver<br />

car il constitue une ressource environnementale<br />

majeure.<br />

Le deuxième secteur<br />

économique de <strong>Guyane</strong><br />

Presque un tiers de la surface forestière guyanaise<br />

(2,5 millions d’hectares) a vocation de production.<br />

Riche d’une biodiversité exceptionnelle, la forêt abrite<br />

1600 espèces d’arbres différentes contre 130 en<br />

Métropole. Environ 90 essences font l’objet d’une<br />

exploitation mais cinq essences principales (angélique,<br />

gonfolo, grignon, amarante et balata) constituent 75%<br />

des volumes de bois d’œuvre commercialisés. La<br />

filière forêt-bois compte environ 250 entreprises dont<br />

près de 90 % de TPE, et génère un millier d’emplois<br />

directs à travers 40 métiers différents. Son chiffre<br />

d’affaires global est de l’ordre de 100 M€, pour environ<br />

70 000 à 90 000 m³ de grumes (bois encore non<br />

équarris) exploitées chaque année. Ce volume fluctue<br />

en fonction de la saison des pluies plus ou moins<br />

marquée, de la capacité des entreprises à mobiliser<br />

le bois et des débouchés commerciaux, essentiellement<br />

constitués par la commande publique. Depuis<br />

2009, les entreprises de la filière se sont organisées<br />

dans une association interprofessionnelle forêt et bois<br />

active. Celle-ci peut s’appuyer sur le Centre Technique<br />

des Bois et Forêts de <strong>Guyane</strong> (CTBF <strong>Guyane</strong>) qui a<br />

pour vocation de contribuer à la valorisation des bois<br />

et au développement économique de la filière en<br />

<strong>Guyane</strong>. Le CTBF GUYANE effectue notamment un<br />

gros travail de caractérisation des propriétés technologiques<br />

des bois guyanais, en vue de leur référencement<br />

dans les normes européennes régissant leurs<br />

prescriptions.<br />

Boostée par le marché du BTP<br />

Si l’aval de la filière, soient les parties exploitation et<br />

première transformation du bois (unités de sciage et<br />

de rabotage), compte une cinquantaine d’entreprises,<br />

la seconde transformation concentre plus de 160<br />

entreprises et concerne 500 emplois. Elle regroupe les<br />

entreprises transformant le bois en sortie de scierie<br />

(charpentes, mobiliers, bois profilés, artisanat d’art,<br />

etc.) et assurant la pose de produits finis (charpente,<br />

menuiserie, constructions bois). Le marché du bâtiment,<br />

majoritairement porté par la commande publique,<br />

est donc le premier débouché du matériau bois en<br />

<strong>Guyane</strong>, le BTP absorbant 86 % de la production de<br />

sciages. Soit un volume annuel de 20 à 25 000 m3 sur<br />

un total de 30 à 35 000 m3 de sciages.<br />

32 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Découpe numérique<br />

& Thermolaquage<br />

• Découpe commande numérique<br />

(JET D’EAU, PLASMA HD, FIBRE LASER)<br />

• Thermo laquage<br />

• Menuiseries métalliques, résilles aluminium<br />

• Fermetures métalliques de bâtiment,<br />

habillage de de façade résille<br />

• Serrurerie<br />

• Découpe à façon<br />

• Pliage, soudure acier, alu, inox<br />

• Rideaux métalliques, volets roulants<br />

• Clôture aluminium, cache climatisation,<br />

brise vue, brise-soleil, grille de défense,<br />

portail, garde-corps, escalier métallique,<br />

pergola.<br />

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33


GÉRER<br />

Difficultés…<br />

Au cours des dix dernières années, la mise en<br />

œuvre d’un cadre législatif et réglementaire<br />

a permis des avancées significatives pour la<br />

gestion de la forêt et la filière bois en <strong>Guyane</strong><br />

notamment avec l’instauration d’une réglementation<br />

forestière adaptée à la <strong>Guyane</strong> et<br />

la création du domaine forestier permanent<br />

soumis au régime forestier. Un cadre de gestion<br />

forestière durable (charte d’exploitation à<br />

faible impact, certification PEFC…) a largement<br />

contribué à l’amélioration des pratiques et à<br />

la réduction des impacts sur la forêt. Parmi les<br />

autres avancées, citons également la certification<br />

et la normalisation d’essences guyanaises<br />

supplémentaires qui ont permis d’élargir les utilisations<br />

des bois de <strong>Guyane</strong> ainsi que l’amélioration<br />

des connaissances sur la forêt guyanaise.<br />

Cependant, malgré une surface forestière<br />

importante, la fourniture de ressource en bois<br />

reste particulièrement complexe. Du fait des<br />

contraintes naturelles d’exploitation en forêt<br />

guyanaise (éloignement des sites, difficultés<br />

d’accès, dispersion géographique des essences,<br />

saisonnalité marquée, réseau hydrographique<br />

dense marquant fortement le relief ...), des<br />

pratiques imposées par l’exploitation forestière<br />

à faible impact et du renforcement récent des<br />

contraintes réglementaires (normes environnementales<br />

et sociales en particulier), la<br />

gestion et l’exploitation forestière génèrent<br />

des coûts très élevés ayant pour conséquence<br />

une fragilisation financière des exploitations<br />

forestières et des scieries. Le secteur subit en<br />

outre d’autres difficultés comme la forte dépendance<br />

à la commande publique, la concurrence<br />

avec le bois importé (du Suriname et du<br />

Brésil) et les autres matériaux de construction<br />

rendent impossible la revalorisation des prix<br />

des sciages guyanais.<br />

34 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />

© Interprobois /<br />

Alexandre Clair


35


GÉRER<br />

Et perspectives<br />

La filière bois reste cependant parmi les plus dynamiques<br />

et les mieux structurées de <strong>Guyane</strong>, affichant<br />

une stratégie de développement ambitieuse avec<br />

une volonté de tripler les volumes de bois d’œuvre<br />

exploités dans les 10 prochaines années, soit une production<br />

de 210 000 m3 de grumes à l’horizon 2030.<br />

La mise en œuvre de ce projet dépend d’un certain<br />

nombre d’orientations et de mesures définies dans le<br />

cadre du Programme régional forêt-bois (document<br />

d’orientation pour la forêt guyanaise dont l’élaboration<br />

a été copilotée par les représentants de l’État et<br />

la CTG en étroite collaboration avec l’Interprobois<br />

<strong>Guyane</strong>). Parmi ces orientations, citons un meilleur<br />

positionnement des bois guyanais à l’export et sur le<br />

marché local mais aussi le déploiement de la filière<br />

bois énergie – biomasse avec la mise en production<br />

de plusieurs centrales biomasse. Ce nouveau débouché<br />

permettra de valoriser les produits connexes de<br />

l’exploitation et du sciage de bois d’œuvre et donc<br />

d’améliorer les marges. Les orientations du PRFB<br />

font également état de la mise en place de dispositifs<br />

d’aides adaptés pour soutenir l’exploitation forestière,<br />

notamment pour compenser les handicaps structurels<br />

auxquels est confrontée la filière. Enfin, il est prévu de<br />

développer les plantations forestières qui, à moyen /<br />

long terme, pourraient offrir une source d’approvisionnement<br />

plus facilement mobilisable que le bois<br />

des forêts naturelles et à moindre coût. Le document<br />

prescrit également un investissement plus conséquent<br />

dans la recherche pour valoriser les connexes<br />

de scieries, d’exploitation ou d’aménagement (hors<br />

biomasse) dans l’optique de fabriquer localement des<br />

matériaux biosourcés à forte valeur ajoutée.<br />

36 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


37


GÉRER<br />

38 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


INTERVIEW<br />

Le point sur la problématique du bois en <strong>Guyane</strong><br />

avec Hubert Grandclément, Président de l’Interprobois<br />

et dirigeant de la scierie Degrad Saramaca, et<br />

Thomas Caparros, Vice-Président de l’Interprobois<br />

et directeur d’exploitation chez CBCI (Charpente<br />

Bois et Couverture Industrialisées).<br />

Sur 80 à 90 essences présentant un intérêt<br />

commercial, pourquoi seules 5 essences<br />

(angélique, gonfolo, grignon, amarante et<br />

balata) font l’objet d’une commercialisation ?<br />

HG : Ces cinq essences sont les plus répandues en<br />

<strong>Guyane</strong> et utilisées depuis toujours. Elles sont par ailleurs<br />

toutes classées en structure.<br />

TC : En bois structure, nous avons également l’ébène vert<br />

et quelques autres comme le jaboty et le goupi. Ensuite,<br />

on trouve d’autres essences commercialisables comme<br />

les bois précieux par exemple (utilisées par l’ébénisterie,<br />

la menuiserie) mais les volumes sont moins significatifs<br />

et on ne peut pas les utiliser en structure. Nous avons<br />

identifié des essences qui pourraient nous intéresser dans<br />

la construction mais elles n’ont pas encore subi les tests<br />

de qualification mécanique du CTBG (Centre technique<br />

des bois de <strong>Guyane</strong>).<br />

Hubert Grandclément, Président<br />

de l’Interprobois et dirigeant de la<br />

scierie Degrad Saramaca<br />

© Interprobois / Alexandre Clair<br />

39


GÉRER<br />

scierie, seuls les bûcherons et les conducteurs d’engins<br />

de débardage peuvent être formés ici, au lycée agricole<br />

de Matiti. Avant, il y avait une formation au RSMA pour<br />

les métiers de scieur et d’affuteur mais cela n’existe plus<br />

aujourd’hui. Nous assurons des formations en interne. J’ai<br />

des employés qui commencent manœuvres et finissent<br />

caristes ou même chefs de scierie. On arrive à s’entendre<br />

avec les autres scieries pour faire venir des techniciens<br />

de Métropole pour des réparations et des formations.<br />

Thomas Caparros, Vice-Président de l’Interprobois<br />

et directeur d’exploitation chez CBCI<br />

Quelles sont les essences<br />

en cours de classification ?<br />

TC : 10 essences sont en cours de classification dans<br />

le laboratoire du CTBG, parmi lesquelles le saint martin<br />

jaune, le maho coton et le wapa. Sur le lot, peut-être que<br />

3 à 5 d’entre elles pourront être classées structure. Les<br />

essais sont d’autant plus longs et complexes que les propriétés<br />

mécaniques et chimiques d’une essence ne sont<br />

pas les mêmes d’un massif à l’autre ! Elles varient selon<br />

le lieu dans lequel le bois a grandi. Par ailleurs, il faut au<br />

moins 200 pièces par essence pour effectuer les calculs<br />

et obtenir des cotes moyennes significatives. Ce travail de<br />

classification peut durer entre 2 et 4 ans. L’objectif est<br />

d’aller vers une diversification de la récolte, très sélective<br />

actuellement. Nous cherchons des bois durables, résistants,<br />

esthétiques et ne demandant que peu d’entretien,<br />

le tout en conformité avec les bonnes pratiques de<br />

gestion durable et avec la certification PEFC.<br />

La filière représente environ mille emplois,<br />

répartis équitablement entre l’amont (gestion<br />

forestière) et l’aval (transformation du bois)<br />

de la filière, et 40 métiers différents.<br />

Trouvez-vous facilement les ressources<br />

humaines nécessaires ?<br />

HG : Sur l’amont, si les ouvriers de l’ONF sont formés sur<br />

place, la plupart des cadres arrivent de Métropole. En<br />

Et côté aval de la filière ?<br />

TC : On couvre en effet un très large panel de métiers à<br />

la fois dans l’administratif et la production avec également<br />

des métiers à forte valeur ajoutée (géomètres,<br />

géolocalisation en forêt, ingénieurs structures etc.). Nous<br />

constatons une vraie carence sur tout ce qui est maintenance<br />

industrielle de nos machines.<br />

Quelles sont les solutions déployées<br />

par l’Interprobois pour rendre la filière<br />

plus attractive ?<br />

TC : L’Interprobois a défini un plan marketing que nous<br />

aimerions mettre en œuvre en 2022 dans les lycées. Il<br />

s’agit de promouvoir nos métiers à travers des animations<br />

ponctuelles puis, si les conditions sanitaires le permettent,<br />

d’organiser des manifestations de plus grande<br />

ampleur, comme une nouvelle Nuit du bois par exemple.<br />

Des fiches métiers, présentant de manière attractive les<br />

postes clefs de la filière, vont également être diffusées<br />

sur internet et via une campagne d’affichage.<br />

L’objectif de la filière est d’atteindre une récolte<br />

de 210 000 m3 grumes en 2030, est-ce<br />

réalisable ?<br />

TC : Entre 80 et 90 000 m3 de grumes sont exploitées<br />

chaque année. Une fois sciées, ces grumes représentent<br />

entre 25 et 35 000 m3 de sciages. 20 à 25 000 m3<br />

partent pour le bois structure. Et le reste part en palettes,<br />

en coffrages, en bois divers. Ces dernières années,<br />

40 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


41


GÉRER<br />

on a réussi à augmenter la production de 15 000 m3<br />

par an mais on aura du mal à tenir notre objectif de<br />

2030 car nous avons actuellement un point de blocage<br />

au niveau des scieries. Nous ne produisons pas assez.<br />

Les stocks en forêt correspondent en volume aux besoins<br />

du marché mais nous ne parvenons pas à y répondre<br />

car le point de convergence entre la forêt et les chantiers<br />

est sur tension.<br />

HG : Pour répondre aux besoins industriels, il y a 6 grosses<br />

entités capables de produire des volumes importants. Or<br />

deux d’entre elles sont en difficulté depuis deux ans. Il<br />

existe une multitude de petites unités de sciage de proximité<br />

qui alimentent les villages, les artisans. La saisonnalité<br />

et l’hygrométrie sont également des freins importants. On<br />

a eu une très forte saison des pluies qui a pénalisé notre<br />

activité mais nous avons du stock sur un an.<br />

La commande publique ne cesse d’augmenter,<br />

serez-vous en mesure de la satisfaire ?<br />

TC : La commande publique intègre de plus en plus de<br />

bois témoignant d’une volonté favorable au développement<br />

de cette filière. Les mouvements sociaux de 2017<br />

nous ont permis de mieux nous structurer mais aussi<br />

de déclencher des chantiers très importants qui, après<br />

deux à trois ans d’études, sortent tous aujourd’hui. Hélas,<br />

depuis 2018, bien que les volumes de bois augmentent,<br />

nos moyens de production baissent.<br />

HG : Il faudrait que la commande publique soit lissée<br />

pour créer une stabilité économique. La <strong>Guyane</strong> ne cesse<br />

d’alterner entre des périodes de deux ou trois ans de<br />

suractivité et des périodes de grand creux.<br />

Avez-vous la possibilité de vous approvisionner<br />

à l’extérieur pour combler les manques ?<br />

TC : Nous savons que du bois angélique rentre régulièrement<br />

depuis le Suriname et le Brésil. C’est légal mais<br />

ce n’est pas du bois structure certifié PEFC, donc on ne<br />

peut pas l’utiliser dans nos chantiers publics. Nous avons<br />

l’obligation d’utiliser du bois PEFC.<br />

© CTBFG / Anna Nourric<br />

HC : Toute la surface forestière exploitée est PEFC. Les<br />

exploitants et les scieries aussi sont PEFC. L’ensemble<br />

des acteurs de la filière est audité une fois par an pour<br />

ce qui est des normes PEFC et CE. C’est coûteux et<br />

contraignant pour les entreprises mais c’est aussi ce qui<br />

fait que notre bois et nos réalisations sont exemplaires.<br />

Peu de pays peuvent se targuer d’une gestion aussi<br />

exemplaire.<br />

Hormis les problèmes de rupture d’approvisionnement<br />

et les soucis de recrutement, quelles<br />

sont les autres difficultés de la filière ?<br />

TC : Il y a bien sûr le coût d’exploitation. Avec la croissance<br />

démographique, les besoins en logements sociaux<br />

ont fortement augmenté. Aujourd’hui, les constructeurs<br />

comme nous se font écraser par les prix imposés. La<br />

conjoncture actuelle fait qu’à cette contrainte du prix<br />

d’achat du bois, on ajoute le prix d’achat de l’acier (les<br />

tôles de couverture) qui a bondi de 70 % entre début<br />

2020 et fin 2021.<br />

Comment envisagez-vous l’avenir ?<br />

TC : Comme nous œuvrons en forêt primaire et que<br />

nous ne pouvons exploiter que 5 tiges par hectare, nous<br />

sommes obligés d’aller de plus en plus loin et donc de créer<br />

de nouvelles pistes, cela se répercute sur le prix du bois.<br />

> Suite page 46<br />

42 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


43


Interprobois © Alexandre Clair<br />

44 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


45


GÉRER<br />

Avez-vous d’autres projets au sein<br />

de l’Interprobois pour faire évoluer<br />

cette situation de flux tendu ?<br />

© CTBFG / Anna Nourric<br />

HC : Une autre solution pertinente pour l’évolution et le<br />

développement de la filière forêt-bois consiste à mettre<br />

en place l’agroforesterie sur la zone littorale (pour<br />

profiter des pistes déjà existantes). Il s’agit de trouver<br />

un équilibre entre exploitation de la forêt naturelle et<br />

exploitation des plantations d’agroforesterie pour que<br />

l’on puisse avoir une réduction des coûts et une limitation<br />

de la pression sur l’environnement en forêt primaire. Sur<br />

la partie plantation, des études sont en cours. C’est 15<br />

ans minimum de travail. Il y a une parcelle de 4 essences<br />

locales près de Cacao. Les expériences menées privilégient<br />

des essences à forte croissance comme la bagasse,<br />

le teck, l’angélique ou le wapa.<br />

TC : Nous nous sommes rapprochés de la CERC (Observatoire<br />

économique et social du marché de la construction<br />

en <strong>Guyane</strong>) pour pouvoir anticiper davantage les<br />

futurs chantiers.<br />

Pour éviter les ruptures et les pénuries on a mis en place<br />

en 2019 une grille des sections standards pour avoir<br />

une section commune à la filière et que les architectes<br />

en tiennent compte dans leurs conceptions. Ceci afin de<br />

permettre aux scieries, quand elles n’ont pas de commande<br />

immédiate, de travailler sur ces éléments-là et de<br />

faire du stock. Hélas, cela ne fonctionne pas très bien.<br />

HC : L’Interprobois est également en train de faire des<br />

études pour fabriquer des BMA (bois massif abouté).<br />

Il s’agit d’une pièce de bois obtenue par aboutage de<br />

plusieurs lamelles assemblées (en épaisseur et en longueur)<br />

grâce à une enture. Cela peut révolutionner notre<br />

façon de travailler. Un BMA permet d’obtenir des bois en<br />

grandes longueurs sans perte et chute pour les différentes<br />

utilisations. La technique d’aboutage permettrait<br />

une utilisation optimale de la ressource forestière.<br />

Qu’est-ce que le label PEFC ?<br />

Depuis 2012, les grumes (troncs d’arbre abattus) issues du domaine forestier permanent géré par l’ONF sont certifiées<br />

Programme de reconnaissance des certifications forestières (PEFC). Le PEFC (Pan European Forest Certification)<br />

est un label visant à certifier la gestion durable des forêts à travers une dimension environnementale mais<br />

aussi sociétale et économique. Délivrée aux entreprises par un organisme certificateur indépendant, la certification<br />

apporte la garantie au consommateur que le produit est issu de sources responsables et qu’il participe à la gestion<br />

durable des forêts. Seuls les produits issus de forêts certifiées PEFC puis d’une chaîne de fabrication et de commercialisation<br />

ininterrompue d’entreprises certifiées peuvent comporter le label PEFC.<br />

46 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


47


C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S<br />

La brique du BTP partout en <strong>Guyane</strong><br />

CONSULTEZ LES MAGAZINES EN LIGNE<br />

Suivez-nous sur batimag97.com<br />

48 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />

Contact : Salim Mirous - 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com


COUVRIR<br />

Toitures<br />

tropicales<br />

synthétiques<br />

Les solutions les plus durables<br />

Palmex International est un produit unique conçu<br />

au Canada en 2003. Au fil des ans, l’entreprise a<br />

acquis une solide réputation, fondée sur la qualité<br />

et la durabilité de ses revêtements et toitures<br />

tropicales synthétiques.<br />

Puerto Rico, El San Juan Hotel & Casino, Encatos Pool Bar<br />

49


COUVRIR<br />

En effet, ces solutions sont permanentes, résistantes et<br />

recyclables, parfaitement conçues pour nos climats. Et<br />

surtout ces revêtements, similaires aux toitures traditionnelles<br />

naturelles, confèrent un cachet exceptionnel<br />

aux bâtiments qu’ils recouvrent.<br />

Palmex Exotic et Original, deux gammes<br />

pour assurer toutes les finitions<br />

Likuliku Lagoon Resort<br />

Ces matériaux de toiture, couverture, de surface et<br />

de décor en «chaume artificiel» reproduisent des<br />

matériaux naturels utilisés sous les tropiques : roseau<br />

asiatique, paille africaine, feuille de latanier, bambou…<br />

et sont classés selon deux gammes différentes selon<br />

l’aspect désiré. Quelle que soit la gamme sélectionnée,<br />

chaque produit signe des performances intéressantes.<br />

Une réponse écoresponsable<br />

Ces matériaux écoresponsables correspondent aux<br />

impératifs de construction et de développement<br />

durable :<br />

• Garantie : 20 ans<br />

• Durée de vie : 50 ans<br />

• « Recyclabilité » des matériaux<br />

• Production sans déchets<br />

L’entreprise possède une certification liée à ISO<br />

9001:2015 (Systèmes de management de la qualité).<br />

Des qualités parfaitement<br />

appropriées à nos régions :<br />

• Imperméabilité assurée<br />

• Résistance certifiée aux vents jusqu’à 260 km/h<br />

(160 mph)<br />

• Résistance certifiée aux rayons UV et à la décoloration<br />

• Version ignifuge à la demande<br />

• Excellent isolant<br />

• Protecteur de charpente<br />

• Aucune formation de pourriture ou de moisissure<br />

• Aucun attrait pour les insectes, oiseaux ou nuisibles.<br />

Facilité d’entretien<br />

= produit économique<br />

• Installation rapide et facile<br />

• Aucun remplacement ni réparation de feuilles<br />

nécessaires<br />

• Aucun entretien général ni nettoyage régulier.<br />

Un atout supplémentaire :<br />

la haute protection solaire<br />

Grâce à des alvéoles contenant de l’air entre chaque<br />

feuille, les toitures offrent une haute protection contre<br />

la chaleur. De plus, leur matière est conçue pour<br />

laisser ruisseler l’eau de pluie rapidement afin d’en<br />

assurer une évacuation rapide.<br />

A la demande, un produit ignifuge peut être injecté<br />

lors de fabrication des feuilles de palme.<br />

50 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


51


DÉCOUVRIR<br />

Nouveautés<br />

Revêtement isolant<br />

contre l’amiante<br />

Dans les années 1960, l’amiante était largement utilisé<br />

dans les constructions. S’il est interdit depuis 1997, de<br />

nombreux bâtiments en contiennent encore. Lorsque<br />

le désamiantage ou l’encapsulage n’est pas possible<br />

ou trop coûteux, et que l’amiante est présent au sol,<br />

la technique du recouvrement permet de ne pas être<br />

en contact direct avec cette substance.<br />

Pour répondre à cette problématique, Beauflor propose<br />

une gamme spécifique nommée « Résitex ». Il<br />

s’agit d’un revêtement de sol en vinyle, une structure<br />

en sept couches, qui isole parfaitement de l’amiante.<br />

Il se pose facilement, et propose des finitions esthétiques.<br />

De plus, il peut être posé en milieu occupé.<br />

La pose ne nécessitant pas d’intervention directe sur<br />

l’amiante, l’entreprise en charge des travaux n’a pas<br />

besoin d’être certifiée.<br />

Concernant sa composition, le fabricant souligne qu’il<br />

ne contient pas de métaux lourds, solvants, formaldéhydes,<br />

phtalates ou plastifiants nocifs pour la santé. En<br />

PVC, il est également 100 % recyclable, et conçu pour<br />

minimiser son impact sur l’environnement.<br />

Côté esthétique, la gamme propose de nombreux<br />

styles et finitions qui répondent aux tendances de<br />

décoration intérieure actuelles, avec des effets parquets<br />

aux teintes naturelles, bétons cirés ou carrelages.<br />

Ce revêtement de sol peut à la fois être utilisé pour un<br />

usage résidentiel élevé ou pour un usage commercial<br />

modéré (bureaux, boutiques, chambres d’hôtels etc.).<br />

Le Kross Builder 500,<br />

un chariot sans Caces pour<br />

mécaniser la manutention<br />

horizontale et supprimer<br />

ainsi la pénibilité<br />

Créé par Alphi et K-Ryole, Kross Builder (chariot de<br />

manutention électrique français) a été développé<br />

pour transporter jusqu’à 500 kg de matériel sans<br />

effort. Un module spécifique, co-conçu par les deux<br />

sociétés partenaires, permet de déplacer facilement<br />

les étais, cadres et poutrelles de coffrage, ainsi que<br />

les éléments de tours d’étaiement. Grâce à son bac<br />

bennable, les étais peuvent être chargés pratiquement<br />

à la verticale.<br />

> Suite page 56<br />

52 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


53


Publireportage<br />

AUDEMARD<br />

Le meilleur reste à bâtir<br />

Présent au travers de ses filiales SGRB et SGDG , le groupe Audemard,<br />

jusqu’alors spécialisé dans la production de granulats et de béton, a étendu<br />

ses activités aux travaux publics avec le rachat de SNTPG, en 2018. Ces trois<br />

entités permettent de maîtriser l’ensemble de la chaine industrielle, de la<br />

production des matériaux à leur mise en œuvre.<br />

Trois filiales pour une offre complète<br />

Anciennement connue sous le nom de Carrière de Pic Saint Loup et rachetée<br />

en 2000, la Société Guyanaise De Granulats (SGDG) est spécialisée dans la<br />

production de granulats pour le bâtiment et les travaux publics. Située à Matiti,<br />

la carrière a une capacité de production de 200 000 tonnes par an. Un volume<br />

appelé à augmenter prochainement afin d’accompagner la croissance de<br />

l’entreprise et celle du marché. La Société Guyanaise Rapid Béton (SGRB), née<br />

dans les années 80, propose désormais du béton prêt à l’emploi sur l’ensemble<br />

du littoral guyanais à travers ses 5 sites : Collery, Macouria, Kourou, Saint-<br />

Laurent-du-Maroni et Saint-Georges. Enfin, la Société Nouvelle de Travaux<br />

Publics de <strong>Guyane</strong> (SNTPG), créée en 1986 et reprise en 2018 par Audemard,<br />

réalise des travaux de terrassements, de voiries et de chaussées. L’acquisition<br />

de SNTPG, acteur emblématique des TP en <strong>Guyane</strong>, a permis au groupe de<br />

garantir un débouché pour ses matériaux mais aussi de se tailler une place sur<br />

le marché des travaux routiers.<br />

Proposer la meilleure qualité de produit et de service<br />

Aujourd’hui, Audemard maîtrise l’ensemble du process et est indépendant en<br />

matière d’approvisionnement en matériaux. L’objectif du groupe est de conti-<br />

54 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


nuer à se distinguer sur la qualité<br />

de service et la diversification<br />

de l’offre en proposant des<br />

produits innovants ou à haute<br />

performance. SGRB produit ainsi<br />

des bétons colorés, matricés<br />

ou architecturaux. SNTPG est<br />

par ailleurs précurseur dans la<br />

réalisation d’ouvrages en béton<br />

extrudé. Audemard se fait fort<br />

de répondre aux demandes<br />

particulières, qui sortent de<br />

l’ordinaire. C’est aussi valorisant<br />

pour les équipes que<br />

satisfaisant pour<br />

ses clients.<br />

SGRB - SGDG<br />

Z.I. de Collery Ouest<br />

Lot. Marengo<br />

Cayenne<br />

0594 38 81 44<br />

Fax : 0594 38 81 43<br />

sgdg@audemard.com<br />

SNTPG<br />

Z.I. Cogneau Larivot<br />

9 rue Panacoco<br />

Matoury<br />

0594 35 25 50<br />

sntpg@audemard.com<br />

audemard.com<br />

55


DÉCOUVRIR<br />

Le module favorise ainsi la réduction des TMS et de<br />

la pénibilité pour les compagnons sur les chantiers. Sa<br />

technologie calcule 100 fois par seconde l’effort de<br />

l’utilisateur. Ce chariot est assisté par une technologie<br />

d’annulation d’effort et se manipule simplement à<br />

l’aide d’une poignée. En poussant ou tirant la poignée,<br />

les moteurs (2 x 1500 Watts) réagissent instantanément<br />

pour annuler le poids du chariot et de son<br />

chargement. La prise en main est intuitive et simple.<br />

(bouton unique). Une télécommande de contrôle<br />

permet de gérer l’inclinaison du module. Ainsi, sans<br />

formation ni Caces, les opérateurs peuvent déplacer<br />

des centaines de kilos de matériel, comme si c’était un<br />

caddie vide ! Une innovation qui contribue en outre à<br />

augmenter la productivité sur les chantiers. En utilisation<br />

intensive, il affiche une autonomie de deux jours,<br />

et trois à quatre jours en utilisation normale.<br />

James Hardie France propose<br />

un nouveau procédé de fixation<br />

par clouage pour son bardage<br />

à emboîtement en fibres-ciment<br />

La gamme de bardage à emboîtement « Hardie®<br />

VL Plank » en fibres-ciment se fixait exclusivement<br />

par vissage et permettait déjà un gain de temps de<br />

près de 30% grâce à son système de pose sans clips.<br />

Dans une volonté de toujours vouloir aider davantage<br />

les professionnels poseurs à optimiser le temps de<br />

pose de ses lames, l’entreprise a effectué des tests de<br />

fixation par clouage dans son laboratoire R&D. Les<br />

caractéristiques intrinsèques du matériau composant<br />

l’âme de son bardage ont révélé qu’il est possible de<br />

clouer ses lames sans perte de résistance mécanique<br />

dans le temps. Désormais, l’industriel propose sa<br />

gamme avec la possibilité de fixer mécaniquement<br />

ses lames par clouage. Ce dernier procédé de fixation<br />

apporte un gain de temps considérable de l’ordre de<br />

67% (par rapport au système concurrent, dans des<br />

conditions de pose identiques). Elle se pose sans clip<br />

au droit des chevrons (et non plus un clip de pose;<br />

par vissage ou par clouage. (Hors zones cycloniques,<br />

vissage uniquement); bord à bord : la forte inertie de<br />

la lame n’induit aucune dilation pouvant perturber sa<br />

mise en œuvre. Elle est garantie 15 ans.<br />

Ciment décarboné<br />

Commercialisé par le cimentier Hoffmann Green<br />

Cement Technologies, le ciment H-IONA rejoint une<br />

gamme de trois autres ciments décarbonés. En plus<br />

d’encourager le verdissement de l’industrie cimentière,<br />

ce quatrième produit a ses particularités : premier à<br />

recevoir le marquage CE, seul modèle du fabricant à<br />

s’ouvrir aux particuliers, et adaptable à toute application<br />

de la construction.<br />

56 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Depuis 2014, Hoffmann Green Cement Technologies<br />

conçoit, produit et commercialise des ciments, dont<br />

l’empreinte carbone est significativement réduite par<br />

rapport au ciment classique. Après H-UKR, H-P2A,<br />

H-EVA, le fabricant lance H-IONA, sa quatrième<br />

technologie, qui émet six fois moins de CO2 qu’un<br />

ciment traditionnel Portland. L’équivalent donc d’un<br />

taux d’émission inférieur à 150 kilogrammes par<br />

tonne, qui s’explique sûrement par sa composition et<br />

son mode de production à l’usine 4.0 de Hoffmann<br />

Green Cement.<br />

Cette dernière est entièrement automatisée et<br />

préserve les ressources naturelles par le recyclage de<br />

coproduits issus de l’industrie. Le ciment H-IONA<br />

se compose principalement de laitier moulu de haut<br />

fourneau et de sulfate de calcium, sous forme de<br />

liant hydraulique. Sur le plan technique, le produit est<br />

ainsi conforme aux exigences mécaniques, physiques,<br />

chimiques et de durabilité de la norme NF EN 15743<br />

de juin 2015.<br />

Le ciment sera commercialisé en sac d’une tonne,<br />

mais également en sac de 25 kilogrammes, au sein<br />

d’enseignes spécialisées destinés aux professionnels<br />

de la construction et aux particuliers. H-IONA<br />

s’adapte ainsi à des nombreuses applications dans la<br />

construction : tertiaire, industriel, résidentiel (collectif<br />

comme individuel), génie civil et travaux en grande<br />

masse, béton agricole, béton pour les stations d’épuration<br />

et la préfabrication légère…<br />

Connu pour émettre 7 % des émissions de CO2<br />

mondiales, le matériau fait l’objet d’une mobilisation<br />

de sa filière. Fin mai dernier, le Syndicat Français de<br />

l’Industrie Cimentière (SFIC) avait publié sa feuille de<br />

route en faveur de sa décarbonation.<br />

Panneaux de protection<br />

contre l’élévation de l’eau<br />

et les inondations<br />

Ce sont des barrières de protection en L contre les<br />

inondations de marque Denilco.<br />

Légers, flexibles, démontables, ces panneaux sont<br />

développés pour bloquer les montées rapides d’eau<br />

(élévation des niveaux des rivières) ou simplement<br />

pour drainer des eaux de pluie.<br />

Les panneaux (dont plusieurs modèles existent)<br />

sont configurés pour s’emboîter et se verrouiller. Le<br />

principe : la barrière utilise le poids de l’eau pour<br />

créer une pression sur la base (doublée de bandes de<br />

caoutchouc antidérapant) qui l’ancre et la stabilise au<br />

sol. Ainsi, plus l’eau monte, plus la barrière se stabilise.<br />

Elle fait barrage à un niveau d’eau de 50 cm et se<br />

configure pour des inondations vers l’intérieur, vers<br />

l’extérieur, de face, pièces d’angles…<br />

En matière composite à haute teneur en polyester, les<br />

panneaux s’empilent pour le stockage. Hauteur 0,75 m,<br />

largeur de 1 m, poids 9,7 kg/pièce.<br />

57


DÉCOUVRIR<br />

Le bois<br />

comme cœur de métier<br />

Créée par François Mas et Emmanuel Bazin<br />

de Jessey, la holding Jemassey regroupe<br />

trois entités principales dédiées aux travaux<br />

de rénovation de bâtiment, de second<br />

œuvre et de génie civil. Parmi elles, GCBG<br />

et Walaba sont exclusivement tournées<br />

vers la construction en bois.<br />

58 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


POSE DE FILM<br />

THERMO<br />

RETRACTABLE<br />

MONTAGE<br />

ECHAFAUDAGE SUR<br />

TOUS TYPES DE<br />

CHANTIERS<br />

BOLT ECHAFAUDAGES<br />

5 Rue Raoul Tanon de Pélissier - ZI Collery 1 - 97300 Cayenne - Tél. : 0594 38 66 26 - Port. : 0694 23 37 23 - E-mail : arnaud.cheron@boltandladder.com<br />

59


DÉCOUVRIR<br />

GCBG réalise des travaux de génie civil en bois en<br />

<strong>Guyane</strong>. Walaba vend quant à elle du bois brut et<br />

raboté au détail et propose des produits issus de<br />

la 2e transformation du bois : parquet, rabotage,<br />

bardage, deck.<br />

Experts dans le battage de pieux bois<br />

Forte de dix années d’expertise dans le battage de<br />

pieux bois de tailles multiples, GCBG s’affranchit<br />

du béton pour concevoir des constructions tout<br />

en bois, depuis les fondations jusqu’à l’ouvrage<br />

lui-même. Un procédé très efficace notamment<br />

lorsqu’il faut ériger des ouvrages sur des terrains<br />

de moyenne à faible qualité, fréquents en <strong>Guyane</strong>.<br />

GCBG construit également des murs de soutènement,<br />

des pontons fixes, des cales inclinées ou cales<br />

d’accostage, des ponts forestiers, des passerelles.<br />

La société se déplace partout où on la sollicite, y<br />

compris dans les zones reculées. La cale inclinée<br />

de Kaw, les ponts de la crique Manaré (sur la piste<br />

Mataroni), le renforcement de la ligne de côte à<br />

Kourou, le quai de déchargement de Maripasoula,<br />

les passerelles du village amérindien Cayodé (sur le<br />

Maroni) et plus récemment du parking du sentier<br />

Loyola à Rémire-Montjoly, sont quelques-unes des<br />

références de CBCG.<br />

Le bois, un matériau éco-responsable<br />

« Nos activités présentent le double avantage d’utiliser<br />

des ressources locales et renouvelables. Les bois<br />

utilisés sont traçables et proviennent d’exploitations<br />

raisonnées », explique Emmanuel Bazin de Jessey.<br />

Le bois est acheté à l’ONF et aux forestiers sous<br />

forme de grumes entières, puis taillé à la main pour<br />

faire des pièces équarries sur de grandes longueurs.<br />

«Nous ne travaillons qu’avec du bois de classe 4 (qui<br />

résiste aux termites et au pourrissement). Wacapou,<br />

balata et ébène verte sont les essences le plus couramment<br />

utilisées».<br />

60 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


61


DÉCOUVRIR<br />

Une fois coupé, le bois continue de stocker le CO2<br />

emmagasiné. « Construire en bois, c’est permettre<br />

aux forêts de se développer, car les coupes des arbres<br />

à maturité permettent de nouvelles pousses, tout en<br />

dynamisant la forêt », assure la direction de Jemassey.<br />

Le bois est une matière première propre et renouvelable,<br />

contrairement à la majorité des matériaux<br />

fréquemment employés dans la construction. Par<br />

ailleurs, de sa production jusqu’à sa déconstruction,<br />

en passant par son utilisation en construction, le bois<br />

nécessite peu d’énergie pour sa transformation et sa<br />

mise en œuvre.<br />

Les avantages du génie civil en bois<br />

- Des chantiers plus rapides, à des prix très compétitifs.<br />

- Le bois permet un meilleur retour sur l’économie<br />

locale, en faisant travailler une filière complète.<br />

- Une absorption conséquente de CO2. Depuis sa<br />

création, l’entreprise a utilisé plus de 3 500 m3 de<br />

bois, ce qui correspond à 5 850 tonnes de CO2<br />

stocké, soit une distance de 42 250 000 kms parcourus<br />

par une voiture, soit plus de 2 000 véhicules<br />

pendant 1 an, faisant 20 000 kms/an.<br />

Recyclable à l’infini<br />

Avec les chutes de bois des chantiers, le groupe<br />

Jemassey a récemment eu l’idée de fabriquer du<br />

charbon grâce à des cuves anaérobie. Provenant de<br />

bois durs, le produit est de très bonne qualité. Si<br />

l’activité démarre à peine, les commandes sont déjà<br />

lancées. « Les mines d’or sont intéressées car, lors de<br />

la revégétalisation des sites d’extraction, le charbon<br />

constitue un excellent amendement pour les sols ».<br />

Plus d’infos :<br />

Port du Larivot<br />

3800 route du Larivot<br />

Matoury<br />

0594 31 78 36<br />

admin@jemassey.fr<br />

62 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Vous recherchez un employé<br />

motivé, respectueux et efficace ?<br />

Le RSMA <strong>Guyane</strong> est un dispositif militaire d'insertion socio-professionnelle qui, chaque année,<br />

enseigne un savoir-faire et un savoir-être à près de 800 jeunes volontaires, âgés de 18 à 25 ans.<br />

Le RSMA <strong>Guyane</strong> propose 23 filières de formation professionnelle dans divers domaines :<br />

restauration, sécurité, métiers de la terre, petite enfance, numérique, BTP...<br />

Cellules Insertion du RSMA <strong>Guyane</strong><br />

Cayenne : 06 94 20 99 29 - 05 94 39 58 22<br />

Saint-Jean du Maroni : 06 94 20 35 56 - 05 94 34 45 16<br />

insertion@guyane-sma.fr<br />

Suivez-nous sur www.rsmaguyane.fr<br />

63


Publireportage<br />

RSMA <strong>Guyane</strong><br />

Une formation socio-professionnelle<br />

dans un cadre militaire<br />

Depuis 1961, le Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA) de la<br />

<strong>Guyane</strong> assure la formation et l’insertion professionnelle de jeunes<br />

hommes et femmes de nationalité française, âgés de 18 à 25 ans.<br />

Le RSMA propose des formations mais aussi des remises à niveau scolaires et<br />

des renforcements de connaissances. La pédagogie militaire vise à transmettre un<br />

ensemble de valeurs comme la rigueur, le courage, le respect ou encore le goût<br />

de l’effort et du travail bien fait. Le volontaire, dans un contexte de socialisation<br />

et d’appartenance, apprend un savoir-être indispensable à son insertion sociale<br />

et professionnelle. L’accent est également mis sur l’enseignement culturel afin<br />

que le jeune Guyanais puisse devenir un citoyen autonome et responsable.<br />

De nombreuses filières de formation dans le secteur du BTP<br />

Situé à Saint-Jean du Maroni et disposant d’une antenne à Cayenne, le RSMA<br />

propose 23 filières de formation dont beaucoup autour du BTP, premier employeur<br />

du territoire : maçon, électricien d’équipement, menuisier du bâtiment<br />

etc. En lien étroit avec le marché économique, les formations sont assurées par<br />

des partenaires spécialisés dans les domaines requis.<br />

Les volontaires sont entièrement pris en charge pendant leur formation et<br />

touchent un petit salaire. Au-delà de l’apprentissage, la cellule insertion les accompagne<br />

et les guide dans leur recherche d’emploi. Environ 130 jeunes sont<br />

formés dans le secteur BTP chaque année ; 3 sur 4 sont insérés à l’issue de leur<br />

formation.<br />

64 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Environ 130 jeunes<br />

sont formés dans<br />

le secteur BTP<br />

chaque année<br />

Le RSMA de la <strong>Guyane</strong> apporte<br />

ses savoir-faire au Parc amazonien de <strong>Guyane</strong><br />

En 2021, près de 800 jeunes ont signé un<br />

contrat d’engagement au RSMA.<br />

75,5% ont été insérés, toutes formations<br />

confondues.<br />

En 2021, une trentaine de volontaires ont travaillé, avec le<br />

Parc Amazonien de <strong>Guyane</strong>, à la construction d’une passerelle<br />

sur le sentier des cascades de Gobaya-Soula, au cœur<br />

de la forêt amazonienne. Ce chantier complexe a mobilisé<br />

les filières maçonnerie et menuiserie. Défi logistique, il a<br />

nécessité le transport du matériel et l’acheminement des<br />

ouvriers en pirogue depuis Saint-Jean du Maroni. Le projet a<br />

constitué également un défi écologique puisque le chantier<br />

se trouvait en zone protégée. L’utilisation des machines a<br />

été réduite au minimum afin de préserver l’environnement.<br />

RSMA <strong>Guyane</strong><br />

Pour recruter des jeunes issus du RSMA :<br />

- À Cayenne : 06 94 20 99 29<br />

ou 05 94 39 58 22<br />

- À Saint-Jean du Maroni : 0694 20 35 56<br />

ou 05 94 34 45 16<br />

insertion@guyane-rsma.fr<br />

rsmaguyane.fr<br />

65


PROTÉGER<br />

Quand chantier rime avec<br />

préservation<br />

de la biodiversité<br />

Encore secondaire il y a quelques années, la biodiversité est<br />

aujourd’hui une question incontournable sur les chantiers,<br />

devenant un volet essentiel de l’acte de construire. Inscrite<br />

dans la réglementation pour les maîtrises d’ouvrage et<br />

maîtrises d’œuvre, elle donne aux entreprises de travaux un<br />

rôle essentiel dans la sauvegarde des espèces protégées mais<br />

pas seulement. En <strong>Guyane</strong>, l’association de protection de la<br />

nature Kwata est de plus en plus sollicitée pour déplacer des<br />

espèces dites « à mobilité réduite », telles que les paresseux,<br />

les serpents ou les porcs-épics !<br />

66 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


RC havas publicara 428.799.779.000.23<br />

de 300L à 6 500L<br />

ENTERRÉES *<br />

de 3 000L à 40 000L<br />

HORS SOL<br />

de 300L à 12 000L<br />

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Locale<br />

67


PROTÉGER<br />

La phase chantier - qu’il s’agisse de déconstruction, de<br />

VRD ou de construction - peut être problématique<br />

pour les écosystèmes. « Pendant des décennies, le sujet<br />

est resté dans un certain flou, et seuls les grands projets<br />

comportaient un volet écologique. Mais la réglementation<br />

n’a cessé de se renforcer. Aujourd’hui tous les chantiers<br />

peuvent être concernés. » explique Patrice Valantin<br />

consultant en génie écologique et fondateur de l’École<br />

des systèmes vivants. La création de l’Office français<br />

de la biodiversité (OFB), qui regroupe depuis le 1er<br />

janvier 2020 l’Agence française pour la biodiversité<br />

(AFB) et l’Office national de la chasse et de la faune<br />

sauvage (ONCFS), atteste par ailleurs d’une réelle<br />

volonté d’encadrer la préservation de la biodiversité.<br />

L’OFB assure en effet un renforcement de la police de<br />

l’environnement, et donc des contrôles et des enquêtes<br />

sur le terrain.<br />

Un cadre plus strict<br />

Qu’il soit ou non soumis à étude d’impact, tout projet<br />

doit respecter le triptyque « éviter, réduire, compenser<br />

» qui impose d’empêcher les atteintes à l’environnement,<br />

sinon de les réduire, et, si cela est impossible,<br />

de prendre des mesures compensatoires. Afin de bien<br />

assimiler la biodiversité d’un chantier, il est des étapes<br />

à respecter comme celle qui consiste à réaliser un<br />

diagnostic écologique. Effectué par les écologues des<br />

bureaux d’études en environnement, dans le cadre<br />

d’une étude d’impact ou à la demande d’un maître<br />

d’ouvrage, il répond à un ensemble de questions : le<br />

chantier est-il à proximité de zones humides, boisées,<br />

avec un fort potentiel de diversité biologique ? Des<br />

espèces protégées sont-elles présentes sur le site ou<br />

à proximité ? Etc. Cette étude permet de générer un<br />

ensemble de préconisations à intégrer au cahier des<br />

charges, au cahier des clauses techniques particulières<br />

(CCTP) et au dossier de consultation des entreprises,<br />

qui seront mises en œuvre par les entreprises sur le<br />

chantier.<br />

Des actions sont ensuite mises en place comme l’effarouchement<br />

d’espèces ou leur déplacement. L’objectif<br />

est de préserver au maximum la faune et la flore<br />

durant les chantiers, avant que les projets concrétisés<br />

ne puissent, à nouveau, accueillir la nature.<br />

Une prise de conscience grandissante<br />

Repérage animaux lors d’un défrichage © Kwata<br />

En <strong>Guyane</strong>, plusieurs acteurs privés et publics font<br />

appel aux services de l’association environnementale<br />

Kwata pour déplacer des espèces animales présentes<br />

sur leur chantier. « Ce pan de notre activité a démarré en<br />

2012, au moment du déforestage du chantier de la ZAC<br />

Hibiscus à Cayenne, raconte Benoît de Thoisy, Président de<br />

Kwata. L’Etablissement Public Foncier et d’Aménagement<br />

de la <strong>Guyane</strong> (EPFAG) nous a contactés en catastrophe<br />

car, depuis le début des travaux, des riverains se plaignaient<br />

de retrouver des paresseux et des agoutis dans<br />

leur jardin ! ».<br />

68 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Après cette première opération, effectuée dans<br />

l’urgence, d’autres ont suivi. La saison sèche, propice<br />

aux travaux, est la haute période des interventions de<br />

déforestage pour Kwata. Elles durent entre une et trois<br />

ou quatre semaines, selon les sites. « Idéalement, quand<br />

l’entreprise nous prévient suffisamment en amont, on se<br />

rend sur place pour faire un inventaire et des captures.<br />

Nous essayons de récupérer un maximum de faune avant<br />

le démarrage du chantier », poursuit Benoit de Thoisy.<br />

Hélas, malgré une prise de conscience grandissante<br />

de la part des acteurs de la construction, l’anticipation<br />

n’est pas toujours possible. « Pour le chantier de la centrale<br />

du Larivot – aujourd’hui suspendu, ndlr -, les consignes<br />

de sécurité étaient très strictes, j’ai attendu mon autorisation<br />

d’accès pendant plusieurs jours, les travaux avaient<br />

déjà démarré, raconte Laurent Dubois-Ramirez, référent<br />

déforestage chez Kwata ».<br />

Repérage animaux lors d’un défrichage © Kwata<br />

Un peu de patience, des manipulations<br />

délicates et beaucoup de sensibilisation<br />

De chantier en chantier, Kwata a rodé ses interventions<br />

sur le terrain, tout en faisant un gros travail<br />

de sensibilisation et d’accompagnement auprès des<br />

conducteurs d’engins. L’association a ainsi obtenu que<br />

le défrichage se fasse à la pelle, pour faire tomber un<br />

arbre après l’autre, et non plus au Bull. « Il a fallu leur<br />

faire accepter de perdre un peu de temps… ce n’était<br />

pas facile au départ mais aujourd’hui, ils jouent le jeu et<br />

sont à l’écoute ; nous avons appris à travailler ensemble »,<br />

précise Laurent Dubois-Ramirez. L’association missionne<br />

un agent par pelle pour avancer plus efficacement.<br />

« Après un petit tour en forêt pour repérer les lieux,<br />

je me place derrière la pelle et le conducteur commence<br />

à déforester. L’engin fait tomber les arbres très doucement.<br />

Le chauffeur klaxonne s’il voit quelque chose puis<br />

recule pour nous laisser intervenir », explique Laurent.<br />

L’association de défense de la nature déplace principalement<br />

les espèces dites « à mobilité réduite » car<br />

les autres, comme les singes, les biches ou les fauves,<br />

fuient spontanément au moindre bruit suspect. Il n’en<br />

est pas de même pour les paresseux, les caïmans ou<br />

les serpents.<br />

Espèces « à mobilité réduite »<br />

« A Rémire-Montjoly, pour la construction de l’Ecoquartier<br />

Vidal, nous avons dû manipuler des tortues aquatiques,<br />

des rongeurs et un marsupial. Au Larivot, en 11 jours<br />

d’intervention, nous avons eu 17 paresseux à trois doigts,<br />

1 paresseux à deux doigts, 1 iguane et 1 caïman rouge »,<br />

poursuit Benoît de Thoisy. Pour s’emparer du paresseux<br />

à deux doigts, ou unau, plus rapide et plus agressif que<br />

celui à trois doigts (appelé aussi aï), Laurent, équipé de<br />

bottes de sécurité, de gants et d’un casque de chantier,<br />

utilise une perche avec un lasso. Les autres peuvent<br />

être attrapés avec les mains ou à l’aide d’un morceau<br />

de bois. « On retourne toujours sur la zone déboisée<br />

deux jours après pour vérifier qu’il n’y a pas d’animaux<br />

coincés. Souvent, certains sont apeurés, voire blessés. Il faut<br />

agir calmement. Un paresseux a eu par exemple l’épaule<br />

cassée sur un chantier. Quand il y a un problème, on les<br />

emmène chez Junglevet, une association de soins à la<br />

faune sauvage ». Les animaux récupérés par Kwata sont<br />

déplacés un par un, à l’aide d’une cage. Certains font<br />

un détour par l’institut Pasteur pour des prélèvements<br />

avant de retrouver leur environnement « Le choix du<br />

lieu où on les relâche est étudié au cas par cas, selon les<br />

sites. On les libère toujours dans des zones considérées<br />

comme stables ».<br />

69


70 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


PROTÉGER<br />

Une demande supérieure à l’offre<br />

Kwata intervient sur deux ou trois gros chantiers<br />

chaque année, car l’association n’est pas en capacité<br />

d’en faire davantage. Pourtant la demande des<br />

entreprises va crescendo. Laurent Dubois-Ramirez,<br />

thérapeute le reste du temps, a été embauché spécifiquement<br />

pour l’activité déforestage il y a quatre<br />

ans mais il est seul. Des volontaires de l’association<br />

l’accompagnent quand le chantier le nécessite mais<br />

Kwata a déjà dû refuser des opérations faute de<br />

moyens humains disponibles. « Nous aimerions que le<br />

déplacement des espèces à mobilité réduite, nombreuses<br />

en <strong>Guyane</strong>, soit plus encadré et devienne une obligation,<br />

pas seulement une recommandation, conclut Benoit de<br />

Thoisy. Mais en même temps, il faudrait être capable de<br />

monter en puissance en capacité d’intervention, qu’il y<br />

ait d’autres structures comme la nôtre, avec davantage<br />

de moyens, et que toutes les entreprises soient prêtes à<br />

jouer le jeu ».<br />

Le respect de la biodiversité comme<br />

facteur de développement ?<br />

Pour les entreprises, la préservation de la biodiversité<br />

peut devenir un véritable axe de développement.<br />

Les changements de pratiques doivent être vus<br />

non pas comme des contraintes mais comme des<br />

opportunités : les entreprises du BTP ont tout à<br />

gagner à prendre les devants, en formant un référent<br />

biodiversité et en développant une expertise dans ce<br />

domaine. Le cas échéant, elles pourront ainsi proposer<br />

à la maîtrise d’ouvrage des solutions novatrices, ou<br />

optimiser l’économie du projet en réduisant les coûts<br />

liés à une éventuelle restauration de la biodiversité<br />

impactée, un moyen constructif de se différencier<br />

de la concurrence. Un chantier respectueux de la<br />

biodiversité comporte un intérêt certain en termes<br />

d’image et peut constituer aujourd’hui un facteur de<br />

promotion et de réussite d’un projet.<br />

Paresseux dans<br />

la boue © Kwata<br />

Paresseux<br />

© Kwata<br />

71


PROTÉGER<br />

Iguane © G. Navillat - Kwata<br />

Kwata en quelques mots<br />

Depuis 1994, Kwata, ses 5 membres permanents et<br />

ses 150 bénévoles, se consacrent à l’étude et à la<br />

conservation de la nature en <strong>Guyane</strong>. Agréée par le<br />

Ministère de l’Environnement, Kwata est membre<br />

de l’Union Mondiale pour la Nature (IUCN) et<br />

du Comité français de l’Union Mondiale pour la<br />

Nature. Son financement est assuré par projets et<br />

émane principalement de l’Etat puis de l’Europe et<br />

des collectivités. L’association rassemble ceux qui<br />

souhaitent contribuer à la connaissance et à la préservation<br />

du patrimoine naturel guyanais, aussi riche<br />

que fragile. Seule ou en partenariat avec d’autres<br />

instances de recherche, Kwata mène des actions de<br />

communication, des programmes d’éducation à l’environnement<br />

et des études scientifiques sur la faune<br />

de <strong>Guyane</strong> et ses milieux naturels. Elle apporte également<br />

son expertise écologique et environnementale<br />

aux institutions et décideurs locaux. Elle gère<br />

deux sites naturels, les Salines de Montjoly et, depuis<br />

2020, le sentier Vidal à Rémire-Montjoly.<br />

Quelle réglementation pour<br />

les acteurs de la construction ?<br />

En France, les obligations réglementaires en matière<br />

de biodiversité pèsent principalement sur les<br />

maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre, et donc par<br />

ricochet sur les entreprises de travaux qui doivent<br />

aussi faire face à leurs responsabilités. En construction<br />

neuve, « les projets qui, par leur nature, leur dimension,<br />

ou leur localisation, sont susceptibles d’avoir<br />

des incidences notables sur l’environnement ou la<br />

santé humaine, font l’objet d’une évaluation environnementale<br />

en fonction de critères et de seuils définis<br />

par voie réglementaire et, pour certains d’entre eux,<br />

après un examen au cas par cas effectué par l’autorité<br />

environnementale ». Les mesures à mettre en<br />

œuvre, le cas échéant, sur le chantier, doivent être<br />

indiquées à l’entreprise, notamment dans les dossiers<br />

de consultation, et tous les éléments nécessaires<br />

doivent être fournis pour qu’elle puisse respecter et<br />

appliquer ces mesures.<br />

72 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


73


PROTÉGER<br />

Quelle responsabilité pour<br />

l’entreprise de travaux ?<br />

La question de la biodiversité est prise en compte<br />

par la maîtrise d’œuvre en amont du chantier.<br />

« Quand l’entreprise de travaux arrive sur le site, l’étude<br />

d’impact a déjà été réalisée, le terrain a déjà été défriché,<br />

et les mesures en faveur d’éventuelles espèces protégées<br />

ont déjà été prises, précise Patrice Valantin. Dans<br />

le cas de la construction neuve, en général, il n’y a pas<br />

de risque particulier pour l’entreprise ». Mais les choses<br />

peuvent se compliquer quand un propriétaire privé<br />

entreprend des travaux sur son propre terrain sans<br />

réaliser de diagnostic biodiversité. Le responsable<br />

du chantier doit alors être particulièrement vigilant.<br />

Rappelons que toute destruction d’espèces protégées<br />

ou de leurs habitats est passible de trois ans<br />

d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.<br />

Un pont de singes construit<br />

à l’initiative de Citéos <strong>Guyane</strong><br />

Dans le cadre du Prix de l’environnement du<br />

Groupe Vinci Energies, lancé en septembre 2020<br />

et récompensant les initiatives de collaborateurs<br />

les plus innovantes et impactantes pour l’environnement,<br />

l’entreprise Citéos a sollicité l’association<br />

Kwata. Inquiets de voir des singes, paresseux et<br />

opossums régulièrement accidentés sur certaines<br />

routes guyanaises, les employés de la société ont eu<br />

l’idée de construite une passerelle pour faciliter le<br />

passage des animaux à Rémire-Montjoly, route du<br />

Parc Lindor, une zone forestière particulièrement<br />

riche en faune mais également très fréquentée par<br />

les automobilistes. « Citéos nous a contactés pour qu’on<br />

les aide à réaliser ce projet, raconte Benoit de Thoisy. J’ai<br />

désigné le meilleur endroit puis nous avons travaillé sur le<br />

temps de congé des ouvriers pendant une journée. Tout le<br />

monde s’est mobilisé avec enthousiasme ! ».<br />

La passerelle, sous la forme d’une échelle horizontale,<br />

a été réalisée en amont à partir de câbles et<br />

cordes de récupération puis fixée sur des poteaux.<br />

Des appareils photos ont été disposés de chaque<br />

côté du pont afin que l’association puisse effectuer<br />

un suivi de la faune. « Cela fonctionne très bien, les<br />

lianes ont colonisé l’ouvrage, facilitant un passage sécurisé<br />

des animaux qui l’empruntent fréquemment ! »<br />

Installation du pont de singe par Citéos © Kwata<br />

74 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


75


AGIR<br />

L’amiante,<br />

roche naturelle fibreuse<br />

Il a été très utilisé pour ses propriétés exceptionnelles :<br />

résistance au feu, résistance aux produits chimiques,<br />

résistance mécanique, très bon isolant, imputrescible,<br />

incombustible. Son coût de mise en œuvre peu élevé<br />

en a fait un produit miracle !<br />

76 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Exploitation de carrières<br />

& Production de granulats<br />

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97300 Cayenne<br />

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4-5 RN 3 - Immeuble Gigabloc<br />

Zone Collery - 97300 Cayenne<br />

& 05 94 31 27 00<br />

Béton prêt à l’emploi<br />

RN 3 - Zone Collery - Immeuble Gigabloc<br />

97300 Cayenne<br />

& 05 94 35 42 78<br />

77


AGIR<br />

Connu et utilisé depuis l’Antiquité,<br />

l’amiante a connu un essor à partir des<br />

années 1860. Les dangers de l’inhalation<br />

de poussières d’amiante pour la santé<br />

sont connus depuis le début du siècle<br />

dernier. Le Centre international de Recherche<br />

sur le Cancer a classé l’amiante<br />

dans la liste des produits cancérogènes<br />

pour l’homme. En France, l’amiante a été<br />

interdit à partir de 1997.<br />

L’utilisation de l’amiante<br />

Son utilisation a commencé au XVIIe<br />

siècle pour un usage dans le bâtiment et<br />

dans l’industrie. Les fibres d’amiante ont<br />

été incorporées à différents liants pour<br />

en faire des matériaux et produits divers.<br />

L’amiante est ainsi présent dans plus de<br />

3000 matériaux ou produits utilisés dans<br />

l’industrie, la construction...<br />

On retrouve par exemple de l’amiante<br />

dans les colles de carrelage, des revêtements<br />

de sol, des enduits, des peintures,<br />

des joints, des mastics de vitrages, ou<br />

dans les enrobés s’agissant des voiries…<br />

(Voir photothèque sur<br />

prevention-amiante.fr), etc.<br />

Photos de haut en bas :<br />

1- Colle de carrelage contenant de l’amiante<br />

2- Faux plafond en plâtre amiante<br />

3- Sous face toiture en amiante-ciment<br />

4- Colle bitumineuse contenant de l’amiante<br />

sur plancher béton<br />

5- Fourreau en amiante-ciment dans un mur<br />

78 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


79


AGIR<br />

Les repérages de l’amiante<br />

du code de la santé publique<br />

Différents diagnostics sont obligatoires pour les bâtiments<br />

dont le permis de construire a été délivré avant<br />

le 1er juillet 1997 :<br />

• Diagnostic amiante en cas de vente.<br />

• Dossier Amiante pour les Parties Privatives (DAPP)<br />

et constitution du DTA* (parties communes) dans les<br />

immeubles collectifs à usage d’habitation.<br />

• Constitution et mise à jour d’un DTA* pour les<br />

immeubles à usage autre que l’habitation (bureau, commerce,<br />

établissement recevant du public,..).<br />

• Diagnostic amiante avant démolition.<br />

*DTA = Dossier Technique Amiante<br />

L’ensemble de ces repérages doit être réalisé par un<br />

professionnel du bâtiment certifié.<br />

Cet état des lieux permet d’informer les occupants<br />

ou les entreprises amenées à effectuer des travaux de<br />

l’éventuelle présence de matériaux ou produits contenant<br />

de l’amiante.<br />

Le repérage amiante avant travaux<br />

Depuis l’interdiction de l’amiante à la suite de l’entrée<br />

en vigueur du décret n° 96-1133 du 24 décembre<br />

1996, l’obligation de réaliser des diagnostics amiante a<br />

régulièrement évolué.<br />

Le décret du 9 mai 2017 et les arrêtés qui viennent<br />

en fixer les modalités d’application ont restructuré le<br />

Code du travail dont l’objectif principal est de protéger<br />

les salariés des entreprises amenés à intervenir pour<br />

réaliser des travaux.<br />

La recherche d’amiante est assurée par un opérateur<br />

certifié amiante avec Mention. Celui-ci est en mesure<br />

de réaliser des prélèvements qui feront l’objet d’analyses<br />

par un laboratoire certifié COFRAC. Il doit s’assurer<br />

de la pertinence des résultats avant de remettre<br />

le rapport au maître d’ouvrage conformément à la<br />

norme NF X 46-020* et conformément aux arrêtés<br />

en vigueur.<br />

*La norme NF X 46-020 définit la méthodologie à adopter<br />

pour repérer l’amiante.<br />

Le donneur d’ordre quant à lui a pour obligation de<br />

faire appel à un opérateur de repérage certifié avec<br />

mention et doit lui communiquer le programme de<br />

travaux. En cas de conclusion de présence d’amiante,<br />

il devra choisir l’entreprise en charge de réaliser les<br />

travaux portant sur les MPCA.<br />

Le chantier sera donc catégorisé amiante sous-section<br />

3 ou sous-section 4*<br />

*La sous-section 3 vise le retrait des matériaux ou produits<br />

contenant de l’amiante tandis que la sous-section 4<br />

concerne les interventions de maintenance, de réparation<br />

ou encore d’entretien.<br />

Liens utiles :<br />

https://prevention-amiante.fr/reperage-diagnostic-amiante/<br />

https://demoldiag.fr/<br />

80 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


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Perforateur TE 50-AVR<br />

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Direction du travail : mur, sol<br />

TRAVAUX<br />

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Carotteuse DD 110-W<br />

Direction du travail : sol, mur<br />

Puissance nominale 1 600 W<br />

Tension d’entrée nominale : 230V<br />

Carotteuse DD250<br />

Marteau perforateur TE7-C<br />

Puissance nominale 3 200 W<br />

perforateurBAT<br />

Marteau piqueur électrique<br />

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Poids : 2,5kg<br />

Direction du travail :<br />

découpe de l’acier et du métal<br />

Burineur TE 800 AVR<br />

Direction du travail : mur, sol<br />

Poids : 10,6kg<br />

Burineur TE 500 AVR<br />

Direction du travail : mur<br />

Poids : ,3kg<br />

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Cylindre de moteur : 68,7 cm 3<br />

Puissance nominale : 3,5 kW<br />

Tronçonneuse électrique<br />

DCH 300<br />

Puissance nominale : 2 600 W<br />

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Direction du travail : plafond<br />

et murs en cloison sèche<br />

Puissance : 350 W<br />

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Aspirateur eau<br />

et poussières<br />

Capacité<br />

du réservoir : 21 L<br />

CONSOMMABLE<br />

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Burin pointu 400 SDS MAX<br />

Burin point TE-SP SM 36<br />

Burin plat 400 SDS MAX<br />

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5/12 • 6/17 • 8/17 • 10/17<br />

12/17 • 14/10 • 16/17<br />

Disque à tronçonneuse<br />

125/22 • 230/22 • 305/22 •<br />

350/25<br />

DIVERS ACCESSOIRES COMPLÉMENTAIRES :<br />

81<br />

Meule Diamant • Chariot scie au sol • et autres…


AGIR<br />

Bâtiments<br />

bioclimatiques<br />

L’avenir de la construction en <strong>Guyane</strong> ?<br />

Dans la construction, secteur fortement<br />

consommateur d’eau, d’énergie et générateur<br />

de déchets, les exigences de développement<br />

durable doivent aujourd’hui se traduire par la<br />

conception et la réalisation de bâtiments de<br />

bonne qualité environnementale, c’est à dire respectueux<br />

de l’environnement naturel et humain.<br />

L’objectif est d’utiliser le moins de ressources<br />

non renouvelables possible tout en tirant parti<br />

des innovations technologiques en matière d’isolation,<br />

de matériaux et de principes constructifs.<br />

Et cela dans la phase de construction comme<br />

dans la phase de vie du bâtiment. Quels sont<br />

les enjeux de ce type de bâtiment en <strong>Guyane</strong> où<br />

la nature est omniprésente et où le climat a de<br />

fortes incidences sur le quotidien ?<br />

82 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Écologique, la maison bioclimatique s’inscrit dans le<br />

paysage et puise dans la nature de quoi fonctionner<br />

sans l’impacter. C’est également un habitat plus<br />

sain et confortable pour toute la famille. Économique<br />

à l’usage bien qu’elle soit plus coûteuse à<br />

construire, elle permet de réduire considérablement<br />

les dépenses énergétiques. « Alors qu’un bâtiment<br />

tertiaire classique a une consommation de 1200 kWh<br />

au mètre carré, un bâtiment bioclimatique ne dépense<br />

que 30 kWh au m2 », assure Ilana Schwaederle, la<br />

directrice de l’association Aquaa (Actions pour une<br />

Qualité Urbaine et Architecturale Amazonienne).<br />

Cette association créée en 2004 par des architectes<br />

passionnés, est spécialisée dans ces thématiques. Elle<br />

est la seule structure en Outre-mer à associer des<br />

architectes, des maitres d’ouvrages et des ingénieurs<br />

thermiciens. « C’est ce qui fait notre richesse et notre<br />

crédibilité ». Profitant de l’immense potentiel bioclimatique<br />

de la <strong>Guyane</strong>, Aquaa agit pour une meilleure<br />

intégration du développement durable et une<br />

réduction des impacts environnementaux dans l’acte<br />

de construire et d’aménager en <strong>Guyane</strong>. « Pendant<br />

longtemps, les bâtiments ont été en décalage avec notre<br />

climat. De plus, les cahiers des charges des collectivités<br />

ne prévoyaient rien en matière de construction durable.<br />

Notre rôle est d’accompagner le boom démographique<br />

du territoire et d’aider les politiques à la décision, de<br />

faire valoir les enjeux du développement durable auprès<br />

des aménageurs et des bailleurs sociaux ».<br />

Qu’entend-on par construction<br />

durable en <strong>Guyane</strong> ?<br />

La maison bioclimatique doit être conçue de manière<br />

très précise pour utiliser les ressources naturelles de<br />

© Jody Amiet / Boa Architecture<br />

l’environnement et réduire la consommation énergétique<br />

sans laisser de côté le confort et l’hygiène des<br />

occupants. La réalisation d’un espace respectueux de<br />

l’environnement, plus agréable et sain pour l’homme<br />

doit donc être pensée avec l’expertise de véritables<br />

professionnels. Par ailleurs, son orientation peut<br />

limiter les possibilités de construction et empêcher<br />

son implantation sur des terrains non ensoleillés, mal<br />

exposés, etc. Le plan rêvé de la maison peut être<br />

chamboulé pour respecter les aléas de l’environnement<br />

dans lequel elle est construite. Pour construire<br />

durable, il y a plusieurs notions à prendre en compte,<br />

à commencer par l’implantation et l’orientation, des<br />

critères très importants pour garantir un bon confort<br />

thermique mais aussi acoustique.<br />

L’importance de la ventilation<br />

La ventilation naturelle est le principe le plus important<br />

dans l’architecture bioclimatique en climat équatorial.<br />

Le vent permet de rafraîchir la maison naturellement.<br />

A travers les ouvrants, on cherche à créer<br />

une ventilation traversante, c’est-à-dire qui passe par<br />

l’ensemble de la maison. Les ventelles, les persiennes<br />

ou les jalousies aux lamelles amovibles permettent<br />

une ventilation continue tout en bloquant la lumière<br />

directe du soleil. « En <strong>Guyane</strong>, les vents d’est soufflent<br />

de manière constante, il faut donc en profiter et le<br />

prendre en compte pour l’orientation de la construction,<br />

précise Ilana Schwaerdele.<br />

83


AGIR<br />

Mais le revers de la médaille est que cela fait du bruit.<br />

C’est le rôle de l’architecte d’arbitrer et de trouver le juste<br />

équilibre entre confort thermique et acoustique ». Il faut<br />

penser également à la végétation qui fait de l’ombre<br />

et apporte un air frais ambiant autour de la maison.<br />

Attention toutefois à ce que la disposition des arbres<br />

n’empêche pas la bonne circulation du vent. Lié à<br />

l’orientation du bâtiment, le zonage, c’est-à-dire l’agencement<br />

intérieur de la construction, est un paramètre<br />

à ne pas négliger. « En fonction du soleil et du vent, on<br />

affecte les pièces à des usages différents. Les chambres<br />

seront plutôt disposées à l’est. Si le bâtiment est climatisé,<br />

il faudra orienter les façades principales au Nord<br />

et au Sud pour permettre de réduire l’impact solaire sur<br />

l’ensemble des parois du bâtiment ».<br />

La protection solaire<br />

La réalisation d’une protection solaire efficace constitue<br />

une phase fondamentale de la conception de logements<br />

thermiquement et énergétiquement performants.<br />

Elle concerne toutes les parois extérieures du<br />

logement : toiture, murs et fenêtres. « La principale<br />

cause de surchauffe des bâtiments en <strong>Guyane</strong> est due à<br />

une mauvaise protection solaire. C’est une étape importante<br />

de la conception bioclimatique » estime la direction<br />

La Brique de <strong>Guyane</strong> © D. Cadiou<br />

d’Aquaa. Pour une bonne protection solaire, il est<br />

nécessaire d’isoler or l’épaisseur de l’isolation dépend<br />

de la couleur (une couleur claire absorbe moins le<br />

soleil) de la toiture et des matériaux utilisés. En <strong>Guyane</strong>,<br />

certains matériaux, comme les tuiles de terre cuite ou<br />

en wapa, présentent une résistance thermique qui va<br />

nécessiter moins d’isolation. Les tôles ondulées en acier<br />

sont à oublier car elles ne présentent aucune inertie<br />

thermique.<br />

L’architecture traditionnelle guyanaise, avec ses débords<br />

de toiture et ses auvents, est étudiée pour que les<br />

bâtiments soient bien protégés du soleil. « C’est un très<br />

bon exemple des principes bioclimatiques mais l’intérieur<br />

de ces bâtiments ne correspond plus à nos modes de vie<br />

actuels et aux usages modernes », explique Ilana Schaederle.<br />

Si l’architecture bioclimatique moderne réutilise le<br />

principe traditionnel des auvents, elle prône également<br />

le bardage ou brise-soleil qui sont des bons moyens de<br />

protéger les murs et les ouvrants. Le bardage reçoit la<br />

chaleur tandis que les façades restent à l’ombre.<br />

> Suite page 88<br />

84 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


85


Publireportage<br />

ECOFIP<br />

Défiscalisation et aides à l’investissement<br />

pour aider les entreprises à rebondir<br />

Acteur essentiel en défiscalisation industrielle (opération en Loi Girardin<br />

Industriel) et en financement de projets pour les entreprises guyanaises,<br />

Ecofip se mobilise pour le développement du territoire.<br />

Rencontre avec Jacques Rayar, directeur d’Ecofip <strong>Guyane</strong><br />

Pouvez-vous rappeler les avantages de la Loi Girardin ?<br />

Le dispositif Girardin existe pour faciliter les investissements dans les activités des<br />

secteurs essentiels au développement économique et social de notre région. L’État<br />

accorde une réduction d’impôts substantielle aux investisseurs privés qui soutiennent<br />

les régions ultra-marines.<br />

Ecofip intervient donc en soutien aux entreprises locales en leur faisant bénéficier<br />

d’une aide à l’investissement rapide et efficace. Et facilite les démarches administratives<br />

et l’accès au financement.<br />

Comment ECOFIP <strong>Guyane</strong> a réussi à gérer la crise sanitaire ?<br />

Ecofip, peu impacté en 2020 par la crise sanitaire, a d’ailleurs connu une année<br />

chargée en termes d’activité. En revanche, l’année suivante a subi des répercussions<br />

liées à la fois au COVID et à la crise de 2017. La région a connu une crispation<br />

économique freinant les investissements. De plus, la fermeture récurrente de certaines<br />

administrations et l’absence d’interlocuteurs des services publics a accentué<br />

les difficultés de montage de dossiers. Cette situation devrait toutefois s’améliorer<br />

prochainement…<br />

86 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Cette crise va-t-elle modifier votre stratégie de développement ?<br />

Probablement. Depuis longtemps nous accompagnons la filière agricole, qui a aujourd’hui<br />

plus que jamais besoin de soutien (une aide de 2 millions d’euros vient de lui<br />

être attribuée par la CTG). L’enjeu est donc d’aider ce secteur à rebondir mais aussi de<br />

soutenir d’autres sphères telles que le tourisme, l’industrie du bois, le transport, le BTP...<br />

À l’affût des signaux de relance, nous accompagnerons nos industries et soutiendrons<br />

les porteurs de projets de tous secteurs et de toutes envergures.<br />

Cette période économique complexe rend-elle<br />

votre intervention essentielle ?<br />

Plus que jamais, car les aides à l’investissement se sont largement étoffées ces derniers<br />

temps. Certaines autorisent des achats d’environ un tiers moins chers, tout en évitant de<br />

puiser dans la trésorerie. C’est là que notre rôle de conseil ainsi que notre expertise fiscale<br />

et financière prennent leur importance, en orientant nos clients au mieux de leurs<br />

intérêts et en les soutenant dans l’obtention (presque immédiate) de leur financement.<br />

Ajoutons que notre ancrage local, nos connaissances du territoire, notre approche personnalisée<br />

et notre nouvelle équipe sont autant d’atouts pour trouver une solution<br />

optimale à tout financement de projet local.<br />

Ecofip<br />

PK 2,5 Route<br />

de la Madeleine,<br />

entrée de la Roseraie<br />

Cayenne<br />

0594 29 15 56<br />

www.ecofip.gf<br />

87


AGIR<br />

Les matériaux<br />

Bien qu’elle manque encore d’isolants biosourcés<br />

ou géosourcés produits sur place, la <strong>Guyane</strong> a la<br />

chance de disposer localement de deux matériaux de<br />

construction parmi les plus écologiques. Le bois n’a<br />

quasiment que des vertus. Il consomme peu d’énergie<br />

grise, diminue l’inertie thermique du bâtiment,<br />

favorise la santé et le confort et, selon les essences<br />

choisies, peut protéger contre l’eau et les insectes. En<br />

revanche, il nécessite de l’entretien et ne résiste pas<br />

bien aux catastrophes naturelles. Locale également, la<br />

terre crue a de nombreux avantages. Comme le bois,<br />

la terre est une matière première renouvelable (elle<br />

provient en effet de la dégradation de la roche), qui se<br />

recycle aisément. Son extraction et sa transformation<br />

se font sans processus chimique, sans déchets et à<br />

faibles coûts énergétiques. Une construction en terre<br />

crue présente de réels avantages en milieu tropical<br />

humide bien qu’elle nécessite une protection contre<br />

l’humidité et l’eau. C’est un matériau naturel, vivant et<br />

sain qui régule l’humidité, les températures et absorbe<br />

dans une certaine mesure les sons. « Malheureusement,<br />

à l’heure actuelle, les briques de terre compressée<br />

sont uniquement certifiées pour le remplissage et non<br />

pour les murs porteurs, précise Ilana Schwaerderle. Les<br />

demandes sont en cours ».<br />

88 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />

© Jody Amiet / Gaia Architecture


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La brique du BTP partout en <strong>Guyane</strong><br />

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Suivez-nous sur batimag97.com<br />

90 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />

Contact : Salim Mirous - 0690 06 96 65 - salimmirous@batimag97.com


AGIR<br />

Systèmes et comportements<br />

Pour le choix des équipements et systèmes qui<br />

régissent le quotidien d’un bâtiment durable, il est<br />

conseillé d’adopter la démarche négawatt dont le<br />

crédo est le suivant : « L’énergie la plus propre est celle<br />

qu’on ne consomme pas ». Fort de ce principe, l’usager<br />

doit limiter dans la mesure du possible l’utilisation<br />

des systèmes électriques, privilégier des équipements<br />

(climatiseurs, brasseurs d’air et ampoules) efficaces<br />

énergétiquement, et mettre en place, si possible des<br />

systèmes de production d’énergies renouvelables<br />

comme des chauffe-eau solaires, des panneaux photovoltaïques<br />

et des récupérateurs d’eau de pluie. Enfin,<br />

il faut toujours garder à l’esprit qu’un bâtiment passif<br />

nécessite des usagers actifs. « Il ne sert à rien de fabriquer<br />

une maison bioclimatique si les habitants ne sont<br />

pas actifs et impliqués au quotidien dans les économies<br />

d’énergies et de déchets ».<br />

Que dit la loi ?<br />

Des référentiels de construction (cf encadré Certifications<br />

et démarches en architecture bioclimatique)<br />

destinés aux maîtres d’ouvrage et aux maîtres<br />

d’œuvre ont été conçus par l’ADEME <strong>Guyane</strong> dans<br />

le but de promouvoir l’architecture bioclimatique.<br />

En outre, depuis deux ans, la certification NF Habitat–<br />

NF Habitat HQE qui valorise les meilleures<br />

pratiques guyanaises, tant sur le choix des matériaux<br />

que sur la conception bioclimatique est déployée sur<br />

le territoire. « Mais, à ce jour, il n’y a aucune obligation<br />

de faire une maison bioclimatique en <strong>Guyane</strong>, déplore<br />

la directrice d’Aquaa. Il n’y a pas de contrôle donc on<br />

peut quasiment faire ce qu’on veut. Notre volonté est de<br />

changer cela ». Par ailleurs, les dispositions de la RTAA<br />

DOM (qui fixe la règlementation thermique, acoustique<br />

et aération dans les départements d’outre-mer)<br />

s’appliquent aux projets de construction de bâtiments<br />

neufs mais ne concernent pas les rénovations et les<br />

bâtiments tertiaires, elle n’évoque pas non plus les<br />

bâtiments en terre. « La RTAA DOM est uniforme<br />

pour tous les territoires d’outre-mer et ne tient pas<br />

compte des spécificités guyanaises. Nous avons, avec les<br />

professionnels de la construction mais aussi la collectivité<br />

territoriale, l’objectif d’améliorer la réglementation<br />

thermique, de la rendre plus ambitieuse et de l’adapter<br />

localement ».<br />

Les constructions<br />

bioclimatiques en <strong>Guyane</strong><br />

Plusieurs cabinets d’architectes étant spécialisés<br />

dans les constructions bioclimatiques, les bâtiments<br />

durables sont nombreux dans le paysage guyanais.<br />

Le dernier exemple en date est Odyssée, à Kourou.<br />

Bâtiment de 930 m2 conçu et souhaité à énergie<br />

positive par le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre,<br />

cet immeuble de bureaux destiné à la direction des<br />

lanceurs du CNES entend démontrer la nouvelle<br />

vision de cette institution en faveur du développement<br />

durable. Un travail sur la protection solaire<br />

du bâtiment a été mené au travers de débords de<br />

toiture, de brise-soleil, l’orientation des bâtiments et la<br />

protection des vitrages. Enfin, des panneaux photovoltaïques<br />

sur les ombrières fournissent de l’énergie<br />

au bâtiment et des équipements performants y ont<br />

été associés. Conçu par le cabinet Amarante, le projet<br />

a remporté le Prix du Public Bâtiment des Green<br />

Solutions Awards France 2020-21.<br />

Pour l’association Aquaa, la réflexion bioclimatique ne<br />

peut plus se limiter à des constructions éparses mais<br />

doit aujourd’hui être menée à l’échelle d’un quartier<br />

puis d’une ville. « La Zac Hibiscus à Cayenne préfigure<br />

ce que pourrait être une ville durable, estime la direction<br />

d’Aquaa. Ce quartier est le fruit d’une vraie réflexion sur<br />

l’orientation des bâtiments et leur ventilation ». Déjà<br />

bonne élève en matière de transition énergétique, la<br />

<strong>Guyane</strong> avec son climat et ses ressources a de nombreuses<br />

cartes en main pour intégrer une approche<br />

globale - matériaux écologiques, architecture bioclimatique,<br />

urbanisme en pleine évolution - de la<br />

construction durable. Saura-t-elle en profiter ?<br />

91


AGIR<br />

Promotion et intégration<br />

du bioclimatisme et du<br />

développement durable<br />

dans la construction<br />

Quelques mots sur Aquaa<br />

Équipe Aquaa © AQUAA<br />

L’association et ses 5 salariés contribuent à la promotion<br />

et à l’intégration du bioclimatisme et du développement<br />

durable dans la construction et renseignent les différents<br />

publics, de manière objective et opérationnelle sur ce<br />

mode de construction. Outre un pôle formation technique,<br />

destiné aux professionnels ou futurs professionnels, Aquaa<br />

dispose aussi d’un pôle conseil destiné aux particuliers qui<br />

ont un projet de construction ou de rénovation énergé-<br />

tique, d’un pôle sensibilisation, avec<br />

des animations en milieu scolaire,<br />

et d’un pôle centre de ressources<br />

avec de nombreux guides, dépliants,<br />

ouvrages techniques et revues d’architecture<br />

sur des thématiques en lien<br />

avec la construction durable. « L’idée<br />

est de favoriser l’émergence de bonnes<br />

pratiques adaptées aux contextes économiques,<br />

sociaux, culturels écologiques<br />

et climatiques de la <strong>Guyane</strong> ». L’association<br />

travaille également sur la création<br />

d’un observatoire des matériaux du<br />

bâtiment. « A travers l’analyse du cycle<br />

de vie des matériaux en <strong>Guyane</strong>, nous<br />

voulons voir ce que nous pourrions<br />

produire sur place et influencer les politiques<br />

publiques ».<br />

> Suite page 98<br />

92 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


93


Publireportage<br />

JV Finances<br />

Un nouveau partenariat pour offrir<br />

des solutions plus performantes<br />

JV Finances, cabinet de courtage expert en assurance construction, scelle un<br />

nouveau partenariat avec une grande compagnie française et étoffe ainsi son<br />

offre de solutions pour les professionnels du bâtiment. Explications avec Joël<br />

Varsovie, le directeur.<br />

En une quinzaine d’années, vous avez développé une grande<br />

expérience dans le secteur de l’assurance et de la banque.<br />

Quel est votre parcours ?<br />

J’ai commencé à apprendre le métier de courtier en <strong>Guyane</strong> auprès de mon père,<br />

Jocelyn Varsovie, en 2005. Après avoir obtenu mon DAEU en suivant des cours du soir,<br />

j’ai intégré l’Ecole Nationale d’Assurance (l’ENASS), à Paris. Mon BTS en assurance<br />

en poche, j’ai multiplié les expériences, travaillant chez Solly Azar, un grand nom du<br />

courtage, puis dans la banque. En 2011, j’ai rejoint la Groupama en <strong>Guyane</strong>, puis SFS,<br />

un courtier spécialisé en assurances construction. Chargé de la clientèle professionnelle,<br />

j’ai sillonné le territoire pendant 5 ans afin d’étoffer le portefeuille de la société.<br />

Fort de cette expérience, j’ai décidé de créer mon propre cabinet en 2017. Le succès<br />

a été immédiatement au rendez-vous.<br />

94 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Pourquoi vous associer à un nouveau partenaire aujourd’hui ?<br />

Entre 2016 et 2018, des faillites en cascade de compagnies d’assurance étrangères ont impacté le marché<br />

de l’assurance construction, limitant drastiquement le nombre d’offres. C’est la raison pour laquelle je me suis<br />

rapproché d’une compagnie d’assurance française réputée. Ce nouveau partenariat permet à JV FINANCES<br />

de proposer davantage de solutions.<br />

Mon panel de services s’enrichit notamment de la garantie décennale avec reprise du passif.<br />

Un point très important pour les nombreuses entreprises ayant eu un défaut d’assurance au cours de ces 3<br />

dernières années.<br />

À part l’assurance construction, quelles sont vos autres domaines d’activités ?<br />

Nous sommes un groupe familial avec plusieurs domaines de compétences. Outre l’assurance, nous avons<br />

également des activités complémentaires : la promotion immobilière et le courtage bancaire. Elles nous<br />

apportent une compétitivité telle que nous avons choisi de nous développer en externe en ouvrant l’agence<br />

JV FINANCES à Rivière Salée en Martinique en 2019.<br />

JV Finances<br />

9, rue des Entreprises - Dégrad des Cannes - Rémire-Montjoly<br />

0694 45 80 97<br />

contact @jvfinances.com<br />

jvfinancesassurance.com<br />

Facebook : JV Finances<br />

95


AGIR<br />

Une habitation bioclimatique<br />

a une valeur immobilière<br />

élevée du fait de la qualité<br />

des matériaux (naturels)<br />

et de la conception<br />

© Jody Amiet / Gaia Architecture<br />

96 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


13 ZI PARIACABO<br />

97310 KOUROU<br />

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97


AGIR<br />

Comment calculer le coût<br />

d’une maison bioclimatique ?<br />

Le budget de la construction d’une maison<br />

bioclimatique est 15 à 20% plus élevé<br />

qu’une maison standard. D’autant que, s’il<br />

existe des aides à la rénovation énergétique,<br />

orientées vers les équipements, il<br />

n’y a pas d’aide financière à la conception.<br />

L’investissement initial est toutefois rentabilisé<br />

sur la durée de vie de la maison<br />

car les coûts de fonctionnement sont<br />

moins importants. De plus, une habitation<br />

bioclimatique a une valeur immobilière<br />

élevée du fait de la qualité des matériaux<br />

(naturels) et de la conception. La<br />

maison bioclimatique résulte de savoirfaire<br />

spécialisés et précieux qui sont plus<br />

onéreux que dans le cadre d’une maison<br />

traditionnelle.<br />

En <strong>Guyane</strong>, parle-t-on de<br />

construction durable ou de<br />

maison bioclimatique ?<br />

Les deux ! La construction durable<br />

intègre la durée de vie totale d’un<br />

bâtiment alors que la notion de maison<br />

bioclimatique concerne uniquement la<br />

phase de conception. L’architecte s’inspire<br />

de l’environnement et du climat pour<br />

créer un lieu de vie confortable, adapté<br />

aux conditions locales.<br />

98 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />

© Jody Amiet / Boa Architecture


99


AGIR<br />

Qu’est-ce que l’énergie<br />

grise d’un produit ?<br />

L’énergie grise correspond à la quantité<br />

d’énergie consommée pour créer un<br />

produit et le recycler ou le jeter. Elle<br />

implique :<br />

• l’extraction et le traitement des<br />

matières premières ;<br />

• le processus de production et la transformation<br />

des éléments qui le composent ;<br />

• l’emballage ;<br />

• le transport des matières premières<br />

comme du produit fini ;<br />

• l’entretien ;<br />

• le recyclage ou la destruction.<br />

Il s’agit en fait de « l’énergie cachée » par<br />

le produit ou le bâtiment.<br />

Certifications et démarches<br />

en architecture bioclimatique<br />

NF Habitat - NF Habitat HQE<br />

Après l’île de la Réunion en 2010, la certification NF<br />

Habitat - NF Habitat HQE a été lancée en 2019 en<br />

<strong>Guyane</strong> pour le logement résidentiel neuf collectif. Ce<br />

référentiel est spécifiquement adapté aux contraintes<br />

climatiques et économiques locales, en concertation<br />

avec les acteurs du territoire (institutionnels, bailleurs<br />

publics et privés, fédérations professionnelles, bureaux<br />

d’études et contrôleurs techniques…). L’objectif<br />

est de valoriser les meilleures pratiques guyanaises<br />

tant sur le choix des matériaux que sur la conception<br />

bioclimatique des bâtiments, tout en apportant<br />

des réponses concrètes aux contraintes spécifiques<br />

locales. NF Habitat – NF Habitat HQE est aujourd’hui<br />

la seule certification en Métropole et dans les DOM<br />

couvrant tous les aspects de la qualité du logement,<br />

qu’ils concernent le confort des habitants ou son interaction<br />

avec son environnement. Dans cette approche<br />

multicritère, la prise en compte du territoire est<br />

fondamentale. D’abord déployée à la Réunion où près<br />

de 6 500 logements sont engagés en certification,<br />

et aujourd’hui en <strong>Guyane</strong>, la certification NF Habitat<br />

- NF Habitat HQE accompagne la dynamique de<br />

construction nécessaire sur un territoire et contribue<br />

à aider les acteurs à structurer leur offre.<br />

ECODOM +<br />

ECODOM + est une démarche d’amélioration de la<br />

qualité thermique et des performances énergétiques<br />

des bâtiments d’habitation adaptée au climat de la<br />

<strong>Guyane</strong> et destinée aux maîtres d’ouvrage et aux<br />

maîtres d’œuvre. Déclinaison locale du label national<br />

THPE (Très Haute Performance Énergétique), ce label<br />

est le fruit d’une collaboration entre l’ADEME <strong>Guyane</strong><br />

et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC).<br />

La CDC a souhaité mettre à disposition des bailleurs<br />

sociaux un prêt à taux bonifié pour la construction<br />

de logements sociaux répondant aux critères d’un<br />

label de ce type. Ce prêt, permet de financer le surcoût<br />

de la construction de logements sociaux neufs<br />

qui répondent au label ECODOM+. D’autre part,<br />

l’ADEME financera une partie de l’AMO (Assistance à<br />

Maîtrise d’ouvrage).<br />

L’ADEME <strong>Guyane</strong> a élaboré un guide des prescriptions<br />

pour obtenir ce label.<br />

La démarche QEA<br />

(Qualité Environnementale Amazonienne)<br />

Formalisée par un guide de prescriptions conçu par<br />

l’ADEME <strong>Guyane</strong> et destinée à accompagner les<br />

maîtres d’ouvrage dans l’application du développement<br />

durable à la construction, la QEA est une<br />

déclinaison locale de la démarche HQE®. Elle adapte<br />

les 14 cibles visées par ce concept environnemental<br />

national à la réalité du terrain amazonien.<br />

100 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


101


102 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


AGIR<br />

L’architecte s’inspire<br />

de l’environnement et du<br />

climat pour créer un lieu de<br />

vie confortable, adapté aux<br />

conditions locales<br />

© Jody Amiet / Gaia Architecture<br />

103


C O N S T R U C T I O N - R É N O V A T I O N - M A T É R I A U X - I N N O V A T I O N S - V I E D E S C H A N T I E R S<br />

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104 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />

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Formation DOM<br />

poursuit son développement<br />

Depuis 2012, l’organisme Formation DOM propose des formations professionnelles<br />

spécialisées dans les domaines du Bâtiment et des Travaux Publics<br />

ainsi que des formations pour la santé, la prévention et la sécurité de vos<br />

salariés. Présent à Kourou, St Laurent et St Georges, le siège social est basé à<br />

Rémire-Montjoly.<br />

Des plateaux pédagogiques réinventés pour une formation optimale<br />

Prévu pour 2022, de nouvelles installations se mettent en place au centre de<br />

Dégrad des cannes. Pensé tel un campus du BTP adapté et spacieux, les plateaux<br />

pédagogiques modernes permettront un apprentissage de qualité par la<br />

pratique du geste dans des situations réelles de chantier.<br />

Le centre abritera des salles de formation et informatique, un espace de restauration<br />

et vestiaire, un centre de ressources et surtout des plateaux couverts<br />

sur plus de 2000m² dédiés à chaque action de formation santé/prévention/<br />

sécurité (CACES®, Travail en hauteur, Echafaudages) et aux métiers du BTP<br />

(Coffreur, Maçon, Plaquiste, Peintre, Conducteur d’engins, …).<br />

Une offre de formation enrichie<br />

Formation DOM propose des formations en prévention et santé afin de<br />

favoriser la sécurité et l’autonomie des salariés et permettre de pérenniser la<br />

démarche prévention au sein des entreprises.<br />

Cette année, Formation DOM a étoffé son catalogue afin de favoriser la<br />

montée en compétence des acteurs du BTP en proposant des formations<br />

échafaudages fixes et roulants sur un plateau certifié par la CGSS.<br />

106 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Un organisme de formation<br />

certifié Qualiopi<br />

Réputé pour sa réactivité, son<br />

organisation rigoureuse et sa<br />

flexibilité, Formation DOM<br />

s’adapte au plus près des<br />

besoins de ses clients et les<br />

accompagne du début jusqu’à la<br />

fin de leur projet.<br />

Depuis 2021, Formation DOM<br />

est certifié Qualiopi. Cette<br />

certification atteste de la qualité<br />

du processus mis en œuvre, du<br />

fonctionnement des prestations<br />

ainsi que de l’aptitude des 18<br />

formateurs du centre.<br />

Certifications et agréments<br />

Formation DOM est habilité<br />

et certifié par des organismes<br />

authentifiés et indépendants<br />

afin de garantir à tous ses<br />

clients des formations de qualité́<br />

reconnues par les autorités<br />

nationales. Plus d’information<br />

sur formationdom.fr<br />

Formation DOM<br />

Plus d’information :<br />

formationdom.fr<br />

Inscriptions, dates et lieux :<br />

0594 31 36 70<br />

secretariat@formationdom.fr<br />

107


Quelques questions<br />

Quelles différences entre normes,<br />

certifications et labels ?<br />

Les normes<br />

Il existe deux types de normes :<br />

- Les normes réglementaires issues de la réglementation<br />

liée à la qualité - environnementale notamment<br />

- auxquelles il est obligatoire de se conformer - Les<br />

normes volontaires (les plus nombreuses), instaurées<br />

lorsque les professionnels d’un secteur s’accordent<br />

pour définir des caractéristiques ou critères communs<br />

pour leurs produits ou leurs services.<br />

Il s’agit donc d’un outil co-construit faisant l’objet de<br />

mises à jour et d’échanges entre acteurs concernés et<br />

volontaires.<br />

La construction d’une maison ou d’un appartement,<br />

par exemple, est régie par plus de 700 normes et<br />

réglementations !<br />

résultat conforme. Au fil du chantier, des contrôles sur<br />

de nombreux critères sont assurés par un organisme<br />

certificateur accrédité (accréditation donnée par le<br />

COFRAC), indépendant et impartial. Ces contrôles<br />

permettent de vérifier le respect des exigences de la<br />

certification.<br />

La certification n’entraîne pourtant pas de surcoût, les<br />

frais de certification étant à la charge du professionnel.<br />

Par exemple, la certification NF Habitat – NF Habitat<br />

HQE est une démarche qualité qui s’intéresse à tous<br />

les aspects du bâtiment pour un logement sain, sûr,<br />

économe, performant et durable<br />

La certification<br />

Elle est accordée par un acteur externe qui, via un<br />

audit, contrôle que le produit est bien conforme à la<br />

norme qu’il prétend couvrir.<br />

Ainsi, par exemple, elle assure qu’un bâtiment est<br />

d’une qualité supérieure par rapport à la réglementation.<br />

C’est une démarche volontaire : elle peut<br />

être demandée par le promoteur, le constructeur, le<br />

professionnel de la rénovation ou encore le syndic,<br />

pour faire reconnaître la qualité de la construction, de<br />

la rénovation ou de l’exploitation d’un bâtiment. Dans<br />

ce cas, le professionnel s’engage à suivre un cahier<br />

des charges appelé « référentiel », qui fixe poste<br />

par poste les dispositions à prendre pour obtenir un<br />

Les labels sont nombreux (label écologique, label<br />

énergétique, etc.) et n’ont pas tous la même valeur. Ils<br />

peuvent être de deux types :<br />

- Les labels de qualité délivrés par des organismes<br />

certificateurs pouvant être assimilés à une certification.<br />

Ils peuvent être associés à la certification NF<br />

Habitat- NF Habitat HQE.<br />

- Les labels privés respectant simplement une charte<br />

sans contrôle par un tiers.<br />

Les labels visent notamment à préfigurer la règlementation<br />

en incitant les acteurs économiques à<br />

faire évoluer leurs pratiques et à fixer des niveaux de<br />

performance supérieurs à la réglementation.<br />

108 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


MENUISERIE ALUMINIUM - VITRERIE - MIROITERIE<br />

30 ans d’expérience<br />

Spécialiste de la fabrication sur mesure de menuiseries extérieures en Aluminium, Aluver propose un grand choix de<br />

menuiseries : porte-fenêtres, baies coulissantes, jalousies sécurity, gardes-corps, moustiquaires, volets roulants ...<br />

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Nos fenêtres et portes Technal, leader européen des menuiseries aluminium, sont testées aux normes AEV et proposées<br />

dans un large choix de finitions laquées. Toutes ces finitions sont labellisées Qualicoat et Qualimarine afin de garantir<br />

la qualité et la pérennité des produits Technal dans le temps.<br />

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109


AMÉLIORER<br />

Yanéo<br />

trace sa route<br />

A Cayenne, le chantier du TCSP - « Transport<br />

en Commun en Site propre » -, baptisé Yanéo,<br />

va bon train. Deux lignes couvrant la ville de<br />

Cayenne et sa périphérie seront mises en<br />

service au deuxième semestre 2023.<br />

> Suite page 114<br />

110 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


111


Publireportage<br />

CFA <strong>Guyane</strong><br />

fête ses 40 ans<br />

Le Centre de Formation des Apprentis de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat<br />

de <strong>Guyane</strong> forme les artisans depuis 1982. 4 filières sont dédiées à<br />

l’univers de la construction. Présentation avec Ludmya Lucenay-Weishaupt, la<br />

directrice.<br />

Qu’est ce que le CFARG-CMAG de <strong>Guyane</strong> ?<br />

C’est un organisme public de formation professionnelle accueillant des jeunes âgés<br />

de 16 à 29 ans de tout profil, sans condition de diplôme. Notre mission est de les<br />

accompagner à la réussite aux examens et de les insérer dans la vie professionnelle,<br />

grâce à l’engagement d’entreprises artisanales. Le site est implanté dans la zone artisanale<br />

Galmot à Cayenne mais nous avons l’ambition d’ouvrir une unité dans l’Ouest<br />

guyanais afin de contribuer à l’essor de ce bassin démographique et économique –<br />

notamment avec des filières de BTP.<br />

Combien de jeunes formez-vous ?<br />

Fort d’un solide réseau partenarial, le CFARG-CMAG accueille près de 300 apprenants<br />

formés auprès de plus de 230 entreprises sur l’ensemble du territoire. Comme<br />

l’apprentissage n’est pas seulement une question de motivation et que l’environnement<br />

personnel des jeunes a un impact important, nous finançons le transport<br />

et l’hébergement des apprentis. Nous nous efforçons de leur offrir des conditions<br />

propices à un apprentissage enrichissant en les accompagnant dans leurs démarches<br />

auprès des dispositifs d’aides.<br />

Quelles sont les formations qui concernent le BTP ?<br />

Nous préparons à 5 diplômes : CAP monteur en installation sanitaire, CAP et BP<br />

électricien, CAP serrurier métallier, CAP installateur en froid et climatisation d’air.<br />

112 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Électricité<br />

Froid et climatisation<br />

Plomberie<br />

Cela représente environ 90 apprentis par an. Notre territoire est en plein développement, ce secteur<br />

est donc essentiel dans notre stratégie de formation. Avec ces diplômes, les jeunes sont prêts pour le<br />

marché du travail. De plus, certains de nos anciens apprenants sont aujourd’hui chefs d’entreprise. Le<br />

CFA a ses « success stories » !<br />

Comment se distinguent vos formations ?<br />

La qualité de nos formations s’est vue récompenser par la certification Qualiopi. Nous proposons une<br />

voie d’excellence, avec un taux de réussite aux examens de 79 % en 2021. Mais ce n’est pas celle<br />

de la facilité. L’apprenant est à la fois un étudiant et un salarié à part entière. Il doit se conformer aux<br />

codes de l’entreprise. Cela demande une articulation entre le CFARG-CMAG et le maître d’apprentissage.<br />

Une plateforme numérique permet à l’équipe pédagogique et à l’entreprise de suivre le parcours de<br />

l’apprenti. De plus, la culture de la transmission des savoirs est très forte chez les artisans. Par conséquent,<br />

le CFARG-CMAG se positionne également en défenseur des valeurs de l’artisanat et en centre<br />

révélateur de talents.<br />

Métallier<br />

CFARG<br />

41, zone artisanale Galmot - Cayenne<br />

courrier@cfa-guyane.fr<br />

cma-guyane.fr<br />

113


AMÉLIORER<br />

Améliorer l’offre de transports en commun pour garantir<br />

la régularité des horaires, une meilleure coordination<br />

des réseaux et un confort accru pour les usagers,<br />

tels sont les enjeux de la réalisation du TCSP sur le<br />

territoire de la CACL (Communauté d’agglomération<br />

du Centre Littoral). Le projet a également pour objectif<br />

d’anticiper les embouteillages et les risques de pollution<br />

des années à venir en décongestionnant les routes.<br />

Déjà testé à la Réunion, en Martinique et plus récemment<br />

en Nouvelle-Calédonie, ce mode de transport<br />

public n’a rien en commun avec un tram si ce n’est que,<br />

comme lui, il utilise une voie dédiée pour circuler. Mais<br />

ce sont bien des bus, appelés « bus à haut niveau de<br />

service » (BHNS), qui mèneront les voyageurs d’un lieu<br />

à un autre.<br />

Un système de pointe pour contourner<br />

voire réduire les embouteillages…<br />

Doté d’un système d’information de pointe offrant<br />

notamment une géolocalisation en temps réel, Yanéo<br />

(contraction de “Yana” pour <strong>Guyane</strong> et “Néo” pour<br />

nouveau) se déploiera sur 10,4 kilomètres de voies,<br />

réparties en 2 lignes (A et B) desservant un total de<br />

21 stations situées entre le site de Maringouins, le<br />

Marché du Vieux-Port et Mont-Lucas, soit Cayenne et<br />

sa périphérie. Les bus passeront toutes les dix minutes<br />

aux heures de pointe (toutes les 5 minutes sur le tronc<br />

commun aux deux lignes). L’infrastructure comptera<br />

également deux pôles d’échanges multimodaux, un<br />

parc-relais ainsi qu’un centre de maintenance et de<br />

remisage. Avec 166,8 millions d’investissement engagés,<br />

(avec 40 millions sur fonds européens), le TCSP est<br />

le plus grand projet d’investissement financé pour la<br />

mobilité à ce jour, en <strong>Guyane</strong>. « En 2023, ce seront plus<br />

de 27 000 habitants directement desservis par le TCSP,<br />

19 000 emplois concernés et 14 500 scolaires qui<br />

pourront en bénéficier », a déclaré Marie-Laure Phinera-Horth,<br />

sénatrice de <strong>Guyane</strong> et ex-présidente de la<br />

CACL, lors de l’inauguration du chantier fin 2020.<br />

Tirage des enrobés<br />

Et répondre aux besoins des Guyanais<br />

Le projet Yanéo vise en effet à doter les habitants<br />

d’un moyen de transport efficace - 31% de Guyanais<br />

n’ont pas de véhicule - comme à réduire le trafic<br />

automobile sur les grands axes routiers. Sur ce point,<br />

les élus et acteurs du projet misent sur une réduction<br />

de 30% des émissions de gaz à effet de serre. La mise<br />

en service de Yanéo devrait permettre de désenclaver<br />

les quartiers prioritaires de la politique de la ville, les<br />

grands ensembles, les zones de Résorption de l’Habitat<br />

Insalubre (RHI) mais aussi de relier entre elles les zones<br />

d’aménagement et les équipements majeurs existants<br />

et futurs du territoire. « Avec le TCSP, nous avons l’opportunité<br />

de mettre en place un système qui va permettre de<br />

circuler, à pied, à vélo et en bus, en toute sécurité dans Cayenne.<br />

Nous allons mettre en place des navettes qui vont<br />

permettre aux personnes âgées de se déplacer au mieux.<br />

C’est un cadre qui va emmener un grand changement.<br />

Ce transport urbain deviendra un mode de déplacement<br />

rapide et sécurisé. A nous de bien le penser et l’optimiser »<br />

a déclaré Sandra Trochimara, la maire de Cayenne.<br />

La livraison du chantier est prévue au second semestre<br />

2023. A noter qu’une première extension du réseau<br />

jusqu’à Rémire-Montjoly et Matoury est déjà prévue<br />

entre 2023 et 2027.<br />

114 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


LES OFFRES ET SERVICES<br />

SYSTEM LEASE<br />

GESTION ADMINISTRATIVE TRANSPARENTE<br />

ET SÉCURISÉE<br />

Contrat clair, procédure de restitution détaillée,<br />

gestion des cartes carburant.<br />

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ENTRETIEN ET MAINTENANCE ALL INCLUSIVE<br />

Maintenances périodiques, réparations,<br />

garantie de votre véhicule.<br />

Votre contrat couvre tous vos besoins.<br />

ASSISTANCE H24 7/7JOURS<br />

Un dépannage et un remorquage rapides + un véhicule<br />

de remplacement mis à disposition rapidement.<br />

Pour une sérénité sans concession.<br />

PNEUMATIQUES<br />

Budgétisation et gestion en début de contrat<br />

des futurs besoins en pneumatiques.<br />

Pour rouler en toute sérénité !<br />

ASSURANCES<br />

Assurance de la flotte des véhicules, gestion des sinistres,<br />

interlocuteur unique (garage expert, véhicules<br />

de remplacement). La clé de votre tranquilité.<br />

CARBURANT À LA CARTE<br />

Des cartes carburant mises à disposition<br />

de vos collaborateurs des les réseaux de stations<br />

partenaires. Davantage de simplification pour vous<br />

concentrer sur votre activité.<br />

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de l’environnement. Conciliez déplacements<br />

responsables et budget maîtrisé.<br />

CUSTOMER WEB REPORTING<br />

Un outil ergonomique pour piloter en ligne<br />

votre flotte automobile et accéder à toutes vos<br />

informations. Pour garder le contrôle en permanence.<br />

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115


AMÉLIORER<br />

Synoptique lignes<br />

Vue des travaux du BHNS dans le rond-point de Mirza après déplacement de la statue<br />

116 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


117


AMÉLIORER<br />

Réduire au maximum<br />

les nuisances et les risques liés<br />

aux perturbations sur le trafic<br />

Le point sur les travaux<br />

Mise en oeuvre de la couche<br />

de forme par une niveleuse<br />

Huit secteurs de <strong>Guyane</strong> sont concernés par les<br />

importants travaux d’aménagement d’une double<br />

voie dédiée, dont un tronçon commun au Canal<br />

Laussat. Pour cette partie, le renforcement des berges<br />

nécessaire est terminé, une étape significative pour la<br />

suite des travaux. Frédéric Dutour, directeur du projet<br />

BHNS de Cayenne pour Ibys Construction, précise :<br />

« le chantier suit son cours normalement. 80% du tracé<br />

est en travaux, soit sept secteurs sur les huit touchés par<br />

le projet du TCSP ».<br />

Faciliter la communication<br />

avec les riverains et les<br />

usagers de la route<br />

La société Ibys, en charge du<br />

projet, a confié la conception et la<br />

construction au groupement constitué<br />

de RIBAL TP et de COLAS Projects.<br />

Celui-ci s’efforce de réduire au<br />

maximum les nuisances et les risques<br />

liés aux perturbations sur le trafic.<br />

« Nous entendons les craintes des<br />

Guyanais liées aux travaux en cours.<br />

Notre partenaire Ibys met tout en<br />

œuvre pour que cette période soit la<br />

moins pénalisante possible » a déclaré<br />

Serge Smock, président de la Communauté<br />

d’Agglomération du Centre<br />

Littoral de <strong>Guyane</strong> (CACL). Outre<br />

une page Facebook très populaire<br />

« Travaux TCSP de l’Agglo », qui<br />

compte près d’un millier d’abonnés<br />

et informe sur l’actualité des travaux,<br />

une appli mobile, baptisée « Hello<br />

Travaux », propose un service dédié<br />

à la bonne communication entre<br />

les responsables des travaux et les<br />

riverains. Ce service gratuit permet<br />

de suivre l’avancée du chantier en<br />

temps réel et d’être informé sur les<br />

impacts provoqués par les travaux. Il<br />

offre en outre la possibilité d’interroger<br />

les opérateurs sur des questions<br />

précises avec un délai maximum de<br />

réponse de 24h. Des permanences<br />

ont lieu tous les mardis matins, boulevard<br />

de la République (bungalow<br />

floqué).<br />

118 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


NOUVEAU PORTER NP6<br />

MAINTENANT DISPONIBLE EN GUYANE<br />

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POLYVALENCE ET MODULARITÉ :<br />

3 CABINES, 5 GAMMES DE POIDS,<br />

6 EMPATTEMENTS<br />

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rue des Morphos<br />

Cayenne, 97300<br />

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119<br />

BJ8670_GA_BATIMAG_press-03.indd 4 19/01/2022 18:36


AMÉLIORER<br />

Huit secteurs de <strong>Guyane</strong><br />

sont concernés par les<br />

importants travaux<br />

d’aménagement d’une<br />

double voie dédiée, dont<br />

un tronçon commun au<br />

Canal Laussat<br />

120 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


NOUVEAU<br />

SYSTÈMES DRV<br />

Le DRV électrique ECOi est spécialement<br />

conçu pour les immeubles de bureaux et<br />

les administrations<br />

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Haute efficacité avec SEER et SCOP élevés.<br />

Unités compactes pour économiser de l’espace.<br />

Nombreux types d’unités intérieures disponibles.<br />

Longueur de tuyauterie très importantes<br />

pour un design et une installation flexible.<br />

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Usage commercial<br />

et résidentiel<br />

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Installation flexible<br />

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121


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Pieux ML<br />

PIEUX ML<br />

Fondations<br />

Construire sur des bases solides<br />

Avec plus de 300 réalisations, PIEUX ML s’avère un partenaire de choix<br />

en fondations spéciales. L’entreprise dispose d’équipes, ateliers et engins<br />

en <strong>Guyane</strong> comme aux Antilles. PIEUX ML intervient sur des ouvrages<br />

neufs, en rénovation et aussi dans le cadre de confortement parasismique.<br />

Rencontre avec Laurence Perez, à la tête de l’entreprise.<br />

A vos réalisations, vous ajoutez l’opération «Mango», de quoi s’agit-il ?<br />

D’un beau projet. Les fondations PIEUX ML étaient déjà réputées pour leur<br />

compatibilité avec les projets «énergies nouvelles», tours de communications,<br />

maisons individuelles, bâtiments industriels et commerciaux. Nous souhaitions<br />

élargir notre savoir-faire aux immeubles de logement. C’est chose faite, d’abord<br />

avec le projet ADELSON (49 logements, 4 bâtiments en R+3 réalisés en 2019-<br />

2020). Et nous confirmons cette lancée avec le projet MANGO. Cette construction<br />

de 67 logements locatifs sociaux sur la commune de Cayenne se compose<br />

de 5 bâtiments en béton de 2 et 3 étages.<br />

Pourquoi l’utilisation de pieux vissés s’est-elle imposée ?<br />

Selon les études préliminaires, le terrain présentait de très mauvaises qualités<br />

géotechniques et hydrauliques. Choisir les fondations en pieux vissés a permis<br />

d’éviter deux étapes au coût non négligeable : les purges du terrain en place sur<br />

les plateformes des bâtiments et l’apport de matériaux sains en remplacement.<br />

Vous pouvez expliquer le fonctionnement des pieux proposés par Pieux ML ?<br />

Les pieux vissés sont en tubes pétroliers (acier nuance N80) et comportent une<br />

ou plusieurs hélices à leur base. Ils sont foncés dans le terrain par vissage, sous<br />

l’action combinée de forces de rotation et d’une poussée verticale. L’exécution<br />

se fait avec refoulement du sol, c’est-à-dire que les pieux sont mis en place dans<br />

le terrain sans forage ni excavation de matériau (NF EN 12699 : 2015-07).<br />

122 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Comment évaluez-vous le dimensionnement des pieux ? Et quelles sont les étapes de<br />

l’opération ?<br />

Nous justifions le choix des pieux via une note de calcul. Ensuite, nous réalisons un essai de chargement<br />

in situ. Les résultats des calculs et des essais sont consignés dans un rapport d’étude géotechnique<br />

G3. Une fois les études validées, les étapes « chantier » peuvent s’enchainer très vite :<br />

transport du matériel sur site, implantation des pieux par un géomètre, fonçage des pieux jusqu’à<br />

la profondeur requise, recépage (réglage de la hauteur des pieux), soudure des plaques de support<br />

en tête des pieux.<br />

PIEUX ML propose un procédé simple et rapide qui permet l’émergence de nombreux projets<br />

grâce à des fondations profondes performantes et économiques.<br />

0594 38 95 33<br />

0694 31 29 42<br />

Contacts :<br />

guyane@pieuxml.com<br />

martinique@pieuxml.com<br />

guadeloupe@pieuxml.com<br />

www.pieuxml.com<br />

123


ANTICIPER<br />

Flying Whales<br />

Des dirigeables pour résoudre<br />

les problèmes de logistique<br />

et d’enclavement<br />

Un protocole de partenariat signé par<br />

la Collectivité Territoriale de <strong>Guyane</strong> (CTG)<br />

et la startup Flying Whales va permettre<br />

d’étudier le déploiement de ses gigantesques<br />

ballons dirigeables sur le territoire guyanais.<br />

Un moyen de transport puissant, écologique<br />

et facile à mettre en œuvre. Le 1er vol est<br />

prévu en 2024 pour une commercialisation<br />

d’ici 2025.<br />

124 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


125


ANTICIPER<br />

La CTG et Flying Whales, société française à l’origine<br />

du grand programme industriel LCA60T (pour aéronef<br />

à grande capacité/large capacity airship) destiné<br />

au transport de charges lourdes, entament une collaboration<br />

afin d’étudier le déploiement et l’utilisation<br />

du transport cargo par dirigeable sur le territoire<br />

guyanais. Cette étude, menée sur 3 ans, prendra<br />

en compte tous les aspects de l’implantation de ce<br />

moyen de transport à haut potentiel en <strong>Guyane</strong>. Les<br />

sujets sociaux, environnementaux, d’autorisations<br />

administratives et d’opérations seront étudiés avec<br />

les acteurs locaux concernés.<br />

L’équivalent d’un très gros<br />

camion-remorque<br />

Avec sa capacité d’emport de 60 tonnes, son gabarit<br />

de 200 m de long sur 50 m de diamètre et sa soute<br />

longue de 96 m, le LCA60T que va développer<br />

Flying Whales représente l’équivalent d’un très gros<br />

camion remorque. Innovant et propre, il n’utilise pas<br />

d’hydrocarbure mais de l’hélium et de l’électricité. Il<br />

permet ainsi de se rendre dans des zones difficiles<br />

d’accès sans créer de nouvelles infrastructures. Ce<br />

dirigeable à propulsion hybride – et bientôt entièrement<br />

électrique grâce à une pile à combustible –<br />

aura une faible empreinte environnementale (jusqu’à<br />

30 fois moins d’énergie consommée qu’un hélicoptère<br />

par rapport au poids transporté), couplée à<br />

un faible coût d’exploitation en comparaison des<br />

solutions existantes et du fait de la suppression des<br />

infrastructures de transport.<br />

126 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


127


ANTICIPER<br />

Sa capacité à desservir n’importe quel endroit grâce à son aptitude au<br />

vol stationnaire et sa vitesse de croisière de l’ordre de 120 km/h, avec<br />

un maximum à 150 km/h, font de cette Baleine Volante un outil rêvé de<br />

désenclavement pour la <strong>Guyane</strong>. Il pourra charger et décharger sans se<br />

poser marchandises, matériel ou matériaux. Les certifications des autorités<br />

aéronautiques combinées à ses caractéristiques intrinsèques (gaz<br />

porteur sûr, structure rigide, propulsion puissante) assurent au LCA60T<br />

un niveau de sécurité maximal.<br />

La société Flying Whales envisage de commercialiser ses vols à la journée,<br />

pour un tarif 15 à 20 fois moins élevé que l’hélicoptère. Des embauches<br />

locales sont prévues pour la maintenance et le pilotage des vols.<br />

128 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


129


ANTICIPER<br />

130 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Un outil rêvé de désenclavement<br />

pour la <strong>Guyane</strong>. Il pourra charger<br />

et décharger sans se poser<br />

marchandises, matériel<br />

ou matériaux<br />

131


ANTICIPER<br />

Une opportunité économique<br />

et environnementale<br />

« Sur un territoire grand comme celui de la <strong>Guyane</strong>,<br />

il nous faut oser, innover, créer nos propres schémas<br />

de développement et ne pas simplement calquer des<br />

méthodes toutes faites, copiées sur d’autres régions qui<br />

ne connaissent pas nos réalités. Avec FLYING WHALES,<br />

nous tendons vers un développement innovant : d’ores<br />

et déjà nous réfléchissons au transport d’équipements<br />

et de matériaux dans les communes isolées mais<br />

également aux échanges commerciaux, notamment<br />

avec les pays voisins, tout en limitant l’empreinte<br />

environnementale et en créant des emplois qualifiés<br />

et donc mieux rémunérés. C’est à partir de projets<br />

comme celui-ci que nous ferons la démonstration de<br />

l’excellence guyanaise ! » a déclaré Gabriel Serville,<br />

Président de la Collectivité Territoriale de <strong>Guyane</strong>.<br />

Pour la CTG, le transport de marchandises par dirigeable<br />

représente une opportunité économique et<br />

environnementale. Pour la filière bois par exemple,<br />

cette solution permettrait d’éviter la création et<br />

l’entretien, tous deux extrêmement coûteux, de<br />

pistes forestières primaires et secondaires, ce qui<br />

aura un effet positif sur la compétitivité du secteur<br />

comme sur l’impact environnemental de ses<br />

activités. Pour l’anecdote, le projet Flying Whales<br />

est d’ailleurs né, en Métropole, après des<br />

discussions avec les dirigeants de l’ONF<br />

qui cherchaient à extraire davantage<br />

de bois des forêts sans avoir<br />

la capacité de le faire.<br />

La fin des décharges sauvages ?<br />

Autre exemple sur le volet environnemental, la<br />

possibilité de collecte de déchets ménagers par le<br />

LCA60T depuis les zones isolées sera étudiée. Le<br />

transport actuel par pirogue pose en effet des problèmes<br />

logistiques et sanitaires importants. « La solution<br />

LCA60T est un formidable outil de transport aérien<br />

de fret pour de nombreux secteurs industriels. Mais la<br />

vocation première de Flying Whales est de proposer un<br />

moyen de désenclaver des territoires freinés dans leur<br />

développement économique du fait de leur isolement,<br />

tout en minimisant l’empreinte environnementale de<br />

ces opérations. Nous sommes ravis de pouvoir entamer<br />

cette collaboration avec la Collectivité Territoriale de<br />

<strong>Guyane</strong> afin d’étudier le déploiement de cette solution<br />

à l’échelle de la région guyanaise et des pays voisins » a<br />

souligné Michèle Renaud, Directrice Marketing, Vente<br />

et Communication de Flying Whales.<br />

132 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


133


ANTICIPER<br />

Des investisseurs poids lourds<br />

Ces dirigeables rigides de transport de charges<br />

lourdes seront fabriqués à Laruscade dans le nord<br />

de la Gironde où est implantée la société innovante.<br />

La Région Nouvelle-Aquitaine détient d’ailleurs 30 %<br />

du capital de Flying Whales et le Québec, où va être<br />

construite une seconde unité de fabrication pour<br />

les Amériques, 25%. On note aussi la présence au<br />

capital (25%) d’Avic (Aviation Industry Corporation<br />

of China), concepteur et fournisseur d’avions de<br />

combat pour l’armée chinoise. En 2020, l’ONF, ADP,<br />

Bouygues et Air Liquide ont rejoint les bancs des<br />

actionnaires. Ces trois nouveaux investisseurs ont<br />

leurs propres raisons stratégiques. ADP vise la future<br />

activité de Flying Whales qui devrait être scindée<br />

en deux entités. L’une sera dédiée à la construction<br />

des dirigeables, tandis que la seconde se consacrera<br />

à leur exploitation à partir d’une minibase. Quant<br />

à Bouygues, il pourrait être un utilisateur privilégié<br />

d’un engin qui devrait pouvoir transporter tout type<br />

de charge depuis des éoliennes jusqu’à des pylônes<br />

haute tension. Enfin, l’intérêt d’Air Liquide est lié au<br />

fait qu’il cherche, depuis des années, à s’associer à la<br />

transition énergétique.<br />

Flying Whales en bref • Date de création : 2012<br />

• Président : Sébastien Bougon<br />

• 30 millions d’euros<br />

• Effectif : 120 personnes<br />

• Secteur : aéronautique<br />

134 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


135


RÉNOVER<br />

Loto du<br />

Patrimoine<br />

4 sites sélectionnés<br />

aux Antilles/<strong>Guyane</strong><br />

La Mission patrimoine (aussi appelée Mission Bern) a été<br />

confiée par le Président de la République à Stéphane Bern<br />

en septembre 2017 afin d’évaluer le patrimoine en péril et de<br />

trouver des moyens de financer la restauration des sites. Parmi<br />

eux, le Loto du Patrimoine.<br />

Pour 2021, un comité de sélection a désigné dix-huit sites emblématiques<br />

qui seront représentés sur les tickets de grattage<br />

Mission Patrimoine de la FDJ. Une centaine d’autres sites (dits<br />

de maillage) recevront aussi une aide financière de la mission.<br />

Voici les sites sélectionnés pour les Antilles/<strong>Guyane</strong> :<br />

- Villa Didier à Fort-de-France (Martinique)<br />

- Moulin à vent de la sucrerie Roussel-Trianon<br />

à Marie-Galante (Guadeloupe)<br />

- Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul<br />

à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe)<br />

- Musée Alexandre-Franconie<br />

à Cayenne (<strong>Guyane</strong>).<br />

136 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Martinique<br />

Villa Didier à Fort-de-France<br />

Inscrite depuis 2015 à la liste des Monuments Historiques<br />

de Martinique, la villa Didier en est l’un des bâtiments<br />

les plus intéressants du courant moderniste sur<br />

l’île (1927-1968). Période d’invention d’un usage noble<br />

du béton armé, ce courant a marqué une rupture dans<br />

le paysage architectural existant. La Villa Didier est une<br />

grande bâtisse à composition symétrique autour d’une<br />

entrée et dotée d’un escalier monumental, d’un porche<br />

à auvent, surmonté d’une rotonde à l’étage. Les fenêtres<br />

sont ornées de clés en forme de consoles art-déco et<br />

la porte est décorée de ferronnerie aux motifs géométriques<br />

typiques.<br />

L’état actuel<br />

Fortement dégradée par les assauts du temps et du<br />

climat (absence d’étanchéité), cette bâtisse souffre<br />

d’une disparition totale de peinture, d’une corrosion<br />

des aciers, de l’éclatement des bétons, de l’attaque<br />

des termites, de menuiseries abîmées… Les réseaux<br />

électriques, d’eau et d’assainissement sont défectueux,<br />

vétustes et hors normes. Les sols intérieurs en carreaux<br />

de ciment ou granito sont descellés ou cassés<br />

par endroits.<br />

Le projet<br />

La villa, acquise en 2017 par un couple de jeunes Martiniquais,<br />

est composée de cinq unités de vie indépendantes,<br />

la partie centrale est devenue leur résidence<br />

principale, tandis que les quatre autres appartements<br />

seront destinés à une maison d’hôtes ou un gîte, mais<br />

aussi à l’accueil d’artistes en résidence sur l’île. Ils mettront<br />

à disposition de leurs hôtes une documentation<br />

sur l’architecture moderniste en Martinique grâce au<br />

recensement de l’ensemble du patrimoine bâti existant<br />

ou disparu de ce courant architectural.<br />

Les travaux prévus<br />

- Reprise des bétons et aciers endommagés (extérieur/intérieur)<br />

- Étanchéité des toits et toits-terrasses<br />

- Restauration des menuiseries et d’une partie des<br />

serrureries<br />

- Reprise des dalles, sols et escaliers extérieurs et sols<br />

intérieurs<br />

- Reprise du système d’évacuation des eaux pluviales<br />

- Mise aux normes des réseaux (électricité, eau, assainissement)<br />

- Destruction des rajouts postérieurs à la construction<br />

initiale<br />

- Aménagement des espaces extérieurs et restauration<br />

des jardinières, murets en pierre et four à pain<br />

- Renforcement du mur de soutènement en pierre<br />

L’ensemble des travaux de rénovation et de remise<br />

en état est estimé à 682 000 euros, 252 000 euros<br />

restent à financer.<br />

> Suite page 142<br />

137


Publireportage<br />

SYSTEKO<br />

Producteur d’énergie solaire aux Antilles-<strong>Guyane</strong><br />

Voilà plus de 7 ans que Systeko développe, construit et installe des centrales<br />

dédiées aux professionnels. À son actif, la plus grande centrale<br />

photovoltaïque en autoconsommation d’Outre-Mer et plus de 1500 projets<br />

d’énergie propre portés aux Antilles et en <strong>Guyane</strong>.<br />

Faire<br />

bénéficier les<br />

propriétaires de<br />

la rénovation<br />

de leur toiture<br />

Bâtiments professionnels : 3 modèles d’accompagnement dans le solaire<br />

• La valorisation de toiture : le propriétaire confie sa toiture à Systeko qui porte<br />

l’investissement, se charge de la construction et de la maintenance de la centrale<br />

ainsi que de la revente de l’électricité à EDF selon un tarif d’achat fixé par arrêté<br />

ministériel. Un loyer annuel fixe est versé au propriétaire du bâtiment ;<br />

• L’injection réseau par vente directe : le propriétaire investit dans une installation<br />

solaire afin de revendre à EDF la production d’électricité propre ;<br />

• L’autoconsommation : le propriétaire d’un bâtiment investit dans une centrale<br />

avec l’objectif de consommer l’énergie produite.<br />

Particuliers : la valorisation de toiture leur est aussi accessible<br />

Outre le volet financier et l’impact énergétique sur nos territoires, le modèle de<br />

location de toiture de Systeko offre un autre atout majeur, faire bénéficier les<br />

propriétaires de la rénovation de leur toiture. Un avantage également proposé<br />

aux particuliers désireux de valoriser leur toiture.<br />

L’équipe Systeko dans ses locaux<br />

138 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Travaux de rénovation : mode d’emploi de la<br />

prise en charge technique et financière<br />

Systeko évalue la rentabilité du projet sur 20 ans.<br />

Après engagement des deux parties, Systeko réalise<br />

un audit des toitures et des couvertures. Sur base des<br />

éléments relevés par drone et audit d’un bureau de<br />

contrôle indépendant, un programme de rénovation<br />

préconise le cas échéant les travaux à entreprendre<br />

pour viabiliser le bâtiment. Un plan et un devis très précis<br />

des travaux sont présentés au propriétaire. Financés<br />

par Systeko et récupérés sur les annuités futures, les<br />

travaux sont réalisés par des artisans locaux sous la supervision<br />

de Systeko et sont couverts par une garantie<br />

décennale. Ce binôme artisan-Systeko reste solidaire<br />

des travaux engagés pour toute la durée du bail. Systeko<br />

gère les démarches administratives, la construction,<br />

l’installation, l’exploitation, la maintenance et la gestion<br />

des flux vers le réseau électrique.<br />

Ce modèle offre le confort de n’avoir à s’occuper de<br />

rien. Chaque étape du projet est coordonnée et prise<br />

en charge par Systeko.<br />

Systeko, un engagement fort<br />

Investie dans la transition énergétique, l’entreprise revendique<br />

aussi la parfaite maîtrise des contraintes et<br />

des spécificités locales. Aussi, elle s’engage à assurer la<br />

maintenance des centrales deux fois par an, durant 20<br />

ans. Sa croissance régulière lui permet aujourd’hui de<br />

s’entourer de plus de 60 collaborateurs répartis entre<br />

la Martinique, la Guadeloupe et la <strong>Guyane</strong> et compte<br />

plus de 50 prestataires et partenaires issus du tissu<br />

économique local.<br />

De plus, Systeko travaille avec Soren, éco-organisme<br />

agréé par les pouvoirs publics, qui collecte, traite et<br />

recycle les panneaux photovoltaïques usagés.<br />

Habitation Louis-Ville,<br />

Baillif, Guadeloupe<br />

139


Publireportage<br />

Systeko<br />

Gîtes Îlets du Pérou,<br />

Capesterre-Belle-Eau,<br />

Guadeloupe<br />

Villa,<br />

Ajoupa-Bouillon,<br />

Martinique<br />

140 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Centre commercial Génipa<br />

17 000 m 2<br />

Ducos, Martinique<br />

À l’œuvre sur un<br />

chantier d’installation<br />

USLM<br />

Pacoussines,<br />

Rémire-Montjoly,<br />

<strong>Guyane</strong><br />

Systeko Martinique<br />

16 rue des Amarreuses - Zac la Marie - Ducos<br />

0696 76 00 20<br />

Systeko Guadeloupe<br />

Imp Sisyphe - Voie Verte - Jarry - Baie-Mahault<br />

0690 238 900<br />

Systeko <strong>Guyane</strong><br />

9 rue des plaisanciers - Port de Degrad des Cannes<br />

Rémire - Montjoly<br />

0694 91 49 00<br />

Église de Tartane,<br />

Trinité, Martinique<br />

systeko.fr<br />

141


RÉNOVER<br />

Guadeloupe<br />

Cette année, la Guadeloupe voit deux<br />

monuments sélectionnés par la Mission Bern.<br />

Moulin à vent de la sucrerie<br />

Roussel-Trianon à Marie-Galante<br />

Construite sur l’emplacement de l’habitation sucrière<br />

Trianon (1669), la sucrerie Roussel-Trianon est fondée<br />

à la fin du XVIIIe siècle par son dernier propriétaire,<br />

Paul Botreau Roussel. Vers 1800, le moulin à bêtes est<br />

remplacé par un moulin à vent (un des plus beaux de<br />

l’île) pour le broyage de la canne à sucre. La modernisation<br />

du domaine est amorcée avec la construction d’une<br />

usine à vapeur dès 1845. Achevé vers 1860, le complexe<br />

sucrier sera même le premier aux Antilles à être équipé<br />

d’appareils à triple effet Derosne et Cail pour les opérations<br />

de cuite.<br />

Le moulin à vent ne résistera pas au déclin de l’industrie<br />

sucrière et sera fermé en 1874, laissant des ruines riches<br />

de leur histoire.<br />

Le projet<br />

La finalité du projet est de faire de ce site un espace<br />

de culture, de loisirs, de récréation et de bien-être,<br />

structuré dans une approche d’écomusée vivant.<br />

L’état actuel<br />

Le site tout entier est fortement dégradé par le climat<br />

et la végétation.<br />

Les travaux prévus<br />

La globalité du site demande une réhabilitation. Cela<br />

suppose la restauration de ces vestiges patrimoniaux :<br />

Moulin à vent.<br />

Les travaux de rénovation d’autres édifices sont hors<br />

Mission Bern.<br />

Cathédrale St Pierre et St Paul à Pointe-à-Pitre<br />

Le plus grand édifice religieux de Pointe-à-Pitre.<br />

La cathédrale, construite en 1807, a été victime du tremblement<br />

de terre de 1843 mais a été reconstruite en<br />

1867. Au fil des années, sa structure en bois a été remplacée<br />

par une ossature métallique plus résistante. C’est<br />

grâce à cela que l’édifice a pu résister aux nombreux<br />

cyclones et tremblements de terre qui ont ravagé la ville<br />

à plusieurs reprises. A l’intérieur, elle est remarquable<br />

par la hauteur de la nef et des colonnes aux chapiteaux<br />

néo-gothiques. Son maître autel en marbre de Carrare<br />

a été réalisé au XIXe siècle par les ateliers de maître<br />

Vincent Bonomi. L’édifice est classé au titre des monuments<br />

historiques depuis 1978.<br />

Le projet<br />

La cathédrale est affectée au culte principalement<br />

mais d’autres pistes de valorisation future sont<br />

envisagées (certaines sont déjà mises en œuvre<br />

occasionnellement) telles que les concerts lyriques et<br />

l’ouverture à la visite, notamment lors de la saison des<br />

croisières. La restauration permettra d’organiser une<br />

exposition présentant l’édifice et les travaux envisagés,<br />

des conférences avec l’architecte et des ateliers<br />

pédagogiques en partenariat avec les établissements<br />

scolaires sur différentes thématiques : histoire de l’art<br />

et techniques de construction. Restaurée, la cathédrale<br />

sera intégrée à un circuit du patrimoine pointois.<br />

142 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Tout au long de la vie de vos constructions<br />

CONTRÔLE TECHNIQUE • CONTRÔLE D’EXPLOITATION<br />

COORDINATION SPS • FORMATION<br />

RVRE / RVAT<br />

SUR SIMPLE DEMANDE<br />

Immeuble Le Triangle<br />

Rue Thomas Edison prolongée<br />

La Jaille - 97122 BAIE-MAHAULT<br />

& 0590 25 01 62<br />

Centre Marguerite Alpha<br />

25 avenue de l’Anse Madame<br />

97233 SCHŒLCHER<br />

& 0596 61 18 87<br />

13 Lot. Calimbé 2<br />

97300 CAYENNE<br />

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www.anco.pro<br />

Filiale dédiée à la Formation continue des professionnels<br />

143


RÉNOVER<br />

L’état<br />

On note de graves problèmes structurels sur la<br />

toiture, les murs gouttereaux, la structure métallique<br />

et les murs hauts, sans oublier les fenêtres hautes et<br />

basses. Les couvertures sont vétustes et leurs revêtements<br />

peints sont usés ou ont disparu.<br />

Des pannes de charpente sont corrodées. En façade,<br />

des chutes d’enduits, desquamations et fissures sont<br />

visibles. Les parements et fenêtres hautes sont infiltrés<br />

et les armatures laissent pénétrer les eaux pluviales.<br />

Des zones de corrosion sont visibles sur plusieurs<br />

ouvrages en fer - structurels (telles les bases des piles<br />

supports de la charpente métallique) ou décoratifs.<br />

Par ailleurs, l’absence d’isolant entraîne une température<br />

d’environ 50°C sur les tribunes et les accès<br />

sont dangereux, les marches présentant des fractures<br />

ponctuelles.<br />

Les travaux<br />

- Restauration et renforcement des charpentes<br />

- Reprise de la toiture et des réseaux d’eaux pluviales<br />

- Étaiements et mise en sécurité sismique<br />

- Tranche 1 : travaux d’urgence<br />

- Tranche 2 (hors Mission Bern) : travaux prioritaires<br />

S’engagera ensuite une tranche de travaux (T3)<br />

de restauration générale de l’édifice, extérieure et<br />

intérieure.<br />

<strong>Guyane</strong><br />

Musée Alexandre-Franconie à Cayenne<br />

Immeuble bâti entre 1824 et 1842 par la famille<br />

Franconie.<br />

En 1888, après la destruction du musée local de la<br />

Colonie lors de l’incendie de Cayenne, le gouverneur<br />

E. Mewart fit don du rez-de-chaussée de l’immeuble -<br />

acheté par l’administration coloniale - à Paul Gustave<br />

Franconie, fils d’Alexandre Franconie. En octobre 1901<br />

fut inauguré le nouveau musée qui reconstitue un microcosme,<br />

un concentré de la <strong>Guyane</strong> : des collections d’histoire<br />

naturelle au bagne, en passant par les monstres,<br />

l’artisanat amérindien, un tronc de palmier bifide, un<br />

pied bot boni créole, des maquettes, minéraux, tableaux<br />

historiques, etc.<br />

En 1885 la bibliothèque prit le nom d’Alexandre Franconie<br />

en hommage à ce célèbre habitant. L’étage restait<br />

toutefois attribué à des services d’Etat. En 1946, le<br />

musée local devint le musée départemental.<br />

Le projet<br />

Le musée est actuellement ouvert au public et les<br />

travaux ne devraient pas empêcher son ouverture. Ils<br />

permettront d’améliorer l’accueil des visiteurs.<br />

L’état<br />

La dernière phase de travaux d’envergure sur deux<br />

des trois ailes date de 1988. Les pathologies les plus<br />

préoccupantes sont localisées sur les ailes anciennes.<br />

L’absence d’entretien du réseau d’évacuation des<br />

eaux pluviales en toiture et des caniveaux au pied des<br />

édifices sont les principaux facteurs de désordres.<br />

144 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


145


RÉNOVER<br />

Les travaux<br />

Une restauration générale de l’édifice est envisagée.<br />

Les travaux sont répartis en cinq phases. Certaines<br />

restitutions sont suggérées, comme la remise en<br />

place des ornementations des couvertures en tôles,<br />

ou encore les modénatures de façades telles que les<br />

bandeaux moulurés.<br />

Compte tenu de l’état très préoccupant du petit<br />

édifice, une des ailes présente une réelle urgence. Les<br />

travaux peuvent être menés sans impacter l’activité<br />

de la bibliothèque et du musée, et comprendront<br />

également la reprise complète à neuf des réseaux<br />

fluides.<br />

La Mission Patrimoine, soutenue par la Fondation pour le patrimoine,<br />

a aussi une liste de 100 projets de maillage pour 2021.<br />

Parmi eux, trois se situent aux Antilles/<strong>Guyane</strong> :<br />

Guadeloupe<br />

Maison Dubreuil, dite « des aînés » à Sainte-Claude<br />

Habitation ayant appartenu successivement à de grandes<br />

familles de notables jusqu’en 2017. L’objectif est d’y créer<br />

un lieu d’exposition, de rencontres et de transmission du<br />

patrimoine entre les différentes générations.<br />

Martinique<br />

Habitation Leyritz (Basse-Pointe)<br />

Habitation d’environ 500 ha, l’une des plus importantes<br />

de l’île. Après la production de sucre, puis de rhum, elle<br />

fut transformée en hôtel-restaurant jusqu’à son abandon<br />

en 2007 à la suite de l’ouragan Dean. Objectif : en faire<br />

un lieu touristique avec parcours pédestre et sportif ou<br />

encore un musée.<br />

<strong>Guyane</strong><br />

Ancienne maternité (Mana)<br />

Bâtiment des années 1820-1830 qui requiert des travaux<br />

urgents. Envahi de végétation et fragilisé par les intempéries,<br />

il menace de s’effondrer sur la voie publique.<br />

L’objectif est d’y installer le futur Centre d’Interprétation<br />

de l’Architecture et du Patrimoine de la ville.<br />

146 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


147


RÉNOVER<br />

La route de Papaïchton<br />

La lumière au bout de la route ?<br />

Texte : Lucas Henrion<br />

Promise en novembre 2019 par l’ancienne ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, la route<br />

entre Maripasoula et Papaïchton de 35 km devait être réalisée en 2 ans selon l’ancienne ministre.<br />

C’est presqu’1 million d’euros par kilomètre qui ont été mobilisés pour la réalisation de cette route.<br />

Ce projet de désenclavement d’envergure doit stimuler l’économie de la capitale du pays des Boni,<br />

Papaïchton. La route n’est toujours pas livrée. 2022 est sur le point de faire mentir l’ancienne Ministre.<br />

De la piste à la route<br />

La piste que l’on connaît entre Papaïchton et Maripasoula<br />

n’était pas entretenue depuis 2012. Difficilement<br />

praticable cette piste représentait un réel frein pour<br />

l’économie des communes environnantes. Les maires<br />

de Papaïchton, Jules Deie et de Maripasoula, Serge<br />

Anelli, appelaient de leurs vœux cette de route de<br />

Papaïchton, inscrite dans le projet de l’ancien Conseil<br />

Régional depuis de nombreuses années. Même sous la<br />

nouvelle Collectivité Territoriale de <strong>Guyane</strong>, ce projet a<br />

été repris dans l’Accord de <strong>Guyane</strong> signé en 2017. On<br />

constate donc que la volonté de transformer la piste<br />

abrupte en route praticable a été, à de nombreuses<br />

reprises, réaffirmée au cours des différents débats.<br />

La réalisation de cette route promet de nombreuses<br />

avancées économiques comme sociales.<br />

Un projet de route au cœur<br />

d’enjeux économiques et sociaux<br />

Le projet de la route de Papaïchton entend tenir de<br />

nombreuses promesses. La plus évidente était de<br />

désenclaver le territoire afin d’assurer une plus juste<br />

continuité territoriale. Ce projet a notamment pu<br />

être cité dans les débats pour l’élection de la Collectivité<br />

Territoriale de <strong>Guyane</strong> en juin 2021 justement<br />

sur le thème du désenclavement. Par ailleurs la date<br />

prévue de livraison à l’origine coïncide avec la fin de<br />

réalisation du lycée de Maripasoula. Il en découlerait<br />

plus de choix pour les lycéens de Papaïchton. Enfin les<br />

entreprises de Papaïchton pourraient plus facilement<br />

se développer grâce à une meilleure capacité d’approvisionnement.<br />

En effet, aujourd’hui, les véhicules de<br />

types poids lourds ont du mal à pratiquer cette piste.<br />

Actuellement il y a de nombreuses difficultés qui<br />

impactent le chiffre d’affaires. Malgré de nombreuses<br />

promesses, deux ans plus tard, la route dite de<br />

« Papaïchton » n’est toujours pas livrée !<br />

Des obstacles naturels<br />

Mère nature n’est jamais tendre. Les pluies diluviennes<br />

en <strong>Guyane</strong> ont ralenti et impacté les travaux<br />

en <strong>Guyane</strong>. La pluie a fait de nombreux dégâts sur<br />

l’ensemble du territoire et notamment sur ce projet. La<br />

réalisation de la route avait débuté le 8 août 2020 depuis<br />

il n’y a eu que très peu de nouvelles sur ce projet.<br />

Les ouvriers ont dû faire face à un environnement particulièrement<br />

hostile, avec la boue et de fortes pluies.<br />

Que 2022 fasse ou non mentir l’ancienne ministre des<br />

Outre-mer ce projet est attendu avec impatience par<br />

les habitants des communes les plus proches.<br />

148 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


149


REHABILITER<br />

La brique<br />

de <strong>Guyane</strong><br />

s’exporte à l’international<br />

Texte : Lucas Henrion<br />

La Brique de <strong>Guyane</strong> est une entreprise<br />

typiquement guyanaise qui a développé et<br />

commercialisé en 2006 une brique 100%<br />

locale avec plusieurs promesses. Principalement<br />

au sein des foyers guyanais, elle prend<br />

sa place dans le quotidien des Guyanais.<br />

Notre brique « nationale » s’exporte à<br />

l’international, c’est l’occasion de revenir<br />

sur une brique qui vous veut du bien.<br />

150 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Maçonnerie générale • Carrelage • Peinture • Charpente • Toiture<br />

& 0694 23 09 18 | care.construction@hotmail.fr<br />

151


REHABILITER<br />

La Brique de <strong>Guyane</strong> :<br />

une rentabilité assurée<br />

Le choix de matériaux à l’impact très faible sur<br />

l’environnement vise l’économie d’énergie. Cette<br />

notion englobe la quantité d’énergie nécessaire à la<br />

production d’un matériau, de sa conception jusqu’à<br />

sa phase de recyclage, en passant par sa fabrication,<br />

son transport et sa mise en œuvre. Sur ce point-là, la<br />

Brique de <strong>Guyane</strong> est une alliée de taille.<br />

La brique est composée de matières premières<br />

extraites directement du territoire. En outre, sa fabrication<br />

à froid requiert relativement peu d’énergie. Du<br />

côté du bénéficiaire, la brique est un très bon régulateur<br />

thermique qui permet de nombreuses économies<br />

sur la facture d’électricité. La Brique de <strong>Guyane</strong><br />

est un réel argument économique pour les clients des<br />

constructeurs locaux.<br />

Un esthétisme local au charme chauvin<br />

Une construction est souvent regardée à travers<br />

son esthétisme, son caractère, son paraître. Sur ce<br />

point-là, la Brique de <strong>Guyane</strong> s’impose comme atout<br />

majeur pour sublimer<br />

et rendre unique<br />

les constructions<br />

locales. Le naturel de<br />

la brique s’imbrique<br />

parfaitement dans<br />

notre univers verdoyant.<br />

Avec du bois,<br />

la Brique de <strong>Guyane</strong><br />

est sublimée pour<br />

épouser au mieux<br />

nos constructions<br />

locales.<br />

La Brique de <strong>Guyane</strong><br />

a été conçue dans un<br />

esprit typiquement<br />

local : le caractère naturel des briques allié à la couleur<br />

locale donnera dans le cadre d’une décoration un<br />

certain dynamisme aux maisons guyanaises. La mise<br />

en valeur de la couleur rouge de la Brique de <strong>Guyane</strong><br />

dans un mariage de bonne fortune lui donne de la<br />

force et du caractère. La Brique de <strong>Guyane</strong> est donc<br />

une digne représentante de la <strong>Guyane</strong>.<br />

Une entreprise robuste<br />

à la conquête du monde<br />

Avec un chiffre d’affaires constant, la Brique de<br />

<strong>Guyane</strong> s’attaque maintenant à l’international. La<br />

symbolique brique aux reflets rougeâtres s’apprête à<br />

conquérir le marché mondial de ses vertus. C’est un<br />

pas que nous observons avec beaucoup d’attention.<br />

C’est un peu de la <strong>Guyane</strong> qui vivra partout dans le<br />

monde. L’export est un défi que la brique guyanaise<br />

s’est lancé.<br />

La brique guyanaise dispose d’atouts indéniables pour<br />

séduire : qualité de la matière première, fabrication<br />

locale et utilisation multiple. Son côté écologique<br />

ne peut que plaire au quotidien des constructeurs<br />

progressistes à travers le monde. Nous espérons qu’il<br />

connaîtra un succès mondial.<br />

152 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />

La Brique de <strong>Guyane</strong> © D. Cadiou


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VALORISER<br />

Sargasses<br />

Où en sont les études<br />

de valorisation ?<br />

Depuis 2011, les afflux massifs récurrents<br />

de sargasses ont incité les pays<br />

touchés à rechercher des moyens de<br />

valoriser ces algues. Divers projets<br />

ont vu le jour, dans des domaines très<br />

variés, qui vont de la nutrition animale<br />

à la phytothérapie en passant par la<br />

production de biomatériaux.<br />

154 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


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155


VALORISER<br />

La présence de métaux lourds dans leur composition<br />

et la saisonnalité du phénomène peuvent freiner<br />

les entreprises à investir dans la valorisation de cette<br />

ressource. Pourtant, une valorisation à forte valeur<br />

ajoutée permettrait de rentabiliser, même partiellement,<br />

les opérations de collecte et transport.<br />

Aujourd’hui, les sargasses continuent à faire l’objet<br />

d’études avec de réels potentiels de transformation.<br />

L’ADEME (Agence de la Transition Ecologique) suit<br />

et accompagne depuis plusieurs années un certain<br />

nombre de projets de valorisation (recherche, projet<br />

pilote, etc.).<br />

Comment valoriser les sargasses ?<br />

En dehors de nos territoires, des filières de valorisation<br />

existent. Selon le guide d’utilisation des sargasses édité<br />

en 2020 par le CERMES (University of West Indies)<br />

et la FAO (Sargassum Uses Guide, A. DESROCHERS),<br />

on dénombre près d’une trentaine de projets de<br />

recherche ou industriels liés à la valorisation des algues<br />

sargasses dans la Caraïbe. On peut citer Algas Organics<br />

à Sainte-Lucie qui produit un biostimulant support de<br />

germination. À Porto Rico, on transforme les algues en<br />

torchis de production tandis qu’à la Barbade, on en fait<br />

du savon. D’autres pays s’orientent vers une valorisation<br />

en biocarburants (Trinidad, etc.). Une entreprise<br />

mexicaine a introduit les sargasses dans de la pâte<br />

cellulosique pour en faire des cartons, des carnets, des<br />

produits de papeterie, etc.<br />

Dans le secteur de la construction, on note également<br />

le projet porté par l’entrepreneur mexicain Omar<br />

Sánchez Vázquez, fondateur de la société Blue-<br />

Green, qui transforme ces algues brunes invasives en<br />

briques de construction. Une première maison a été<br />

construite en quinze jours, avec 2000 briques, valorisant<br />

ainsi 20 tonnes de sargasses. Selon l’entreprise,<br />

les maisons « totalement écologiques » présentent<br />

un bilan carbone négatif car les gaz à effet de serre<br />

emprisonnés par les algues et le bois excèdent largement<br />

la quantité d’énergie totale nécessaire à leur<br />

construction.<br />

Où en sont les projets ?<br />

Un certain nombre de projets portés sur l’identification<br />

et la mise en œuvre de filières de valorisation<br />

des sargasses ont vu le jour ces dernières années. La<br />

plupart de ces projets ont fait l’objet d’un accompagnement<br />

financier public (agences publiques de<br />

financement, collectivité territoriale, Etat, FEDER, etc.).<br />

156 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


157


VALORISER<br />

Au bout de deux ans de recherche, le projet<br />

ECO3SAR (2018) a pu livrer ses résultats sur la<br />

composition des algues et des résidus issus de leur<br />

dégradation, notamment au regard de l’arsenic et du<br />

chlordécone. Mené avec la participation de la société<br />

Holdex Environnement au François (Martinique)<br />

qui produit des amendements organiques tel que le<br />

compost, ce projet a également permis d’amender<br />

les études existantes sur la valorisation des algues<br />

par co-compostage. D’après les premières études<br />

menées sur le sujet (ADEME, Appel à Projet Sargasses,<br />

2016), l’algue enrichit le compost en oligoéléments<br />

et contient des bactéries intéressantes pour<br />

l’activation du processus. Après de multiples années<br />

de recherche, l’entreprise a pu identifier et mettre en<br />

œuvre des procédés de compostage à base de sargasses<br />

(10% sur la masse) avec un suivi par analyses<br />

physico-chimiques afin de s’assurer notamment du<br />

respect des normes relatives aux concentrations en<br />

métaux lourds, sable et sodium, auxquelles le compost<br />

est soumis (NFU 44051 et NFU 44551). Les résultats<br />

de ces analyses s’avèrent à ce jour inférieurs aux<br />

normes. À termes, la société devrait pouvoir traiter<br />

30 000 tonnes d’algues.<br />

En 2018, à travers sa filiale SITA Verde, SUEZ s’est<br />

intéressé à la valorisation des sargasses en Guadeloupe<br />

et a répondu à des appels à projets issus de<br />

cette réflexion. Soutenue par l’ADEME, l’entreprise a<br />

exploré la valorisation par co-compostage sur un site<br />

de traitement existant où 100% des algues réceptionnées<br />

ont été traitées. L’entreprise a aussi expérimenté<br />

la valorisation énergétique des algues (production de<br />

biogaz) dans son installation de traitement de déchets<br />

non-dangereux à Sainte-Rose. Ces expérimentations<br />

n’ont toutefois pas été poursuivies dans le temps.<br />

ou encore la collecte. En ce qui concerne la valorisation,<br />

différentes voies de valorisation sont explorées<br />

dont principalement : la production de charbons<br />

actifs/biochars/bio-oils, la production de biostimulants,<br />

la production de cartons et la méthanisation. En Guadeloupe,<br />

dans le cadre du projet PYROSAR, l’Université<br />

des Antilles (UA) cherche à isoler les molécules<br />

contenues dans les sargasses pour tester des applications<br />

en pharmacologie et agroalimentaire mais également<br />

à transformer les sargasses en charbon actif qui<br />

permettrait de fixer les molécules de chlordécone. En<br />

Martinique, The Marine Box (projet SAVE-C), start-up<br />

créée voilà 3 ans a eu l’idée de valoriser les algues en<br />

les intégrant dans des cercueils destinés à la crémation.<br />

Composés de sargasses (60%), de fibres de<br />

banane (30%) et de fibre de coco (10%), ce produit<br />

affichait un indice écologique relativement élevé. La<br />

start-up souhaitait aussi se pencher sur la production<br />

d’emballages en carton.<br />

Focus : Sargasse Project<br />

Sargasse Project a pour objectif de produire de la<br />

cellulose papier et moulée à partir d’algues sargasses.<br />

Le projet, financé en partie par l’ADEME et porté par<br />

Pierre-Antoine Guibout installé à Saint-Barthélemy,<br />

a permis dès ses débuts de produire une pâte qui,<br />

séchée, ressemble à une feuille de papier. Le laboratoire<br />

CEVA - Centre d’Étude et de Valorisation<br />

des Algues - a collaboré à la certification de la pâte<br />

à sargasse (100 % sargasses) qui lui reconnaît des<br />

propriétés cellulosiques similaires à celles du papier et<br />

du carton.<br />

Dans le cadre de l’Appel à Projet (AAP) international<br />

Sargassum porté par l’ANR (Agence Nationale de la<br />

Recherche), plusieurs projets de recherche sur les sargasses<br />

sont en cours en Guadeloupe et Martinique.<br />

Les 12 projets retenus touchent diverses thématiques<br />

liées aux sargasses, de l’origine du phénomène à la<br />

valorisation des algues en passant par la télédétection<br />

158 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3<br />

© SargasseProject


159


VALORISER<br />

Sargasses project précisent que les<br />

analyses de métaux lourds réalisées sur<br />

les produits de valorisation affichent des<br />

teneurs comparables à celles mesurées<br />

habituellement sur des papiers et cartons<br />

d’emballage. L’ensemble de ces découvertes<br />

a permis à Sargasse Project d’être<br />

retenu comme lauréat de la catégorie<br />

Start du Concours Innovation Outremer<br />

et plus récemment du Grand Prix<br />

Tech4Islands, organisé par la French Tech<br />

Polynésie.<br />

Toujours en phase d’étude auprès de<br />

laboratoires industriels de Recherche et<br />

Développement, Sargasse Project entend<br />

poursuivre les dernières études techniques<br />

nécessaires à la concrétisation de<br />

leur projet et ainsi entamer la phase de<br />

mise en place d’un pilote industriel pour<br />

une production à grande échelle.<br />

Focus : Terre d’algues<br />

Terre d’algues est un projet collaboratif<br />

piloté par l’agence In Situ Architecture<br />

et cofinancé par l’ADEME dont l’objectif<br />

est de produire des biomatériaux pour<br />

le secteur du BTP. L’idée de ce projet est<br />

venue avec le constat d’un manque de<br />

valorisation de matériaux (argile, tuf, bois,<br />

etc.) dans le secteur de la construction<br />

en Martinique.<br />

Dans le cadre de ce projet, le partenariat<br />

établi entre IN SITU, le Cerema (Centre<br />

d’Études et d’Expertise sur les Risques,<br />

l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement)<br />

et les sociétés Nobatek INEF4<br />

et Tox Sea In doit aboutir à l’élaboration<br />

d’un matériau de construction à base<br />

de terre (en excès sur les chantiers de<br />

construction), d’algues sargasses (jusqu’à<br />

85%) et de liants naturels.<br />

160 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


161


VALORISER<br />

Échantillon © Terre d’algues<br />

Ces composants pourraient servir à fabriquer des<br />

briques et des panneaux par exemple. Il pourrait<br />

en résulter un bilan carbone positif, d’autant que la<br />

sargasse capture et stocke du CO2. On note également<br />

que pour transformer l’algue en matériau de<br />

construction, le besoin énergétique s’avère très faible.<br />

Des études sont en cours pour vérifier la faisabilité<br />

d’utilisation des éco-matériaux produits au regard<br />

des normes actuelles et en vue de monter un pilote<br />

d’expérimentation, avant commercialisation.<br />

Une gestion coûteuse et complexe<br />

La gestion des échouages de sargasses constitue une<br />

charge difficile à assumer par les collectivités locales.<br />

En effet, elles déplorent fréquemment le manque de<br />

moyens techniques et financiers auquel elles font face<br />

pour la collecte, le transport et le stockage des algues,<br />

et ce, malgré les soutiens financiers des services de<br />

l’État et des collectivités territoriales. Aujourd’hui, il est<br />

urgent de trouver un équilibre logistique, financier et<br />

technique pour pérenniser durablement les opérations<br />

de collecte et ainsi offrir les conditions<br />

optimales et favorables à l’implantation de<br />

filières de valorisation sur nos territoires.<br />

Autre point de vigilance,<br />

celui de la règlementation<br />

Au vu des mises en place rapides de filières de<br />

valorisation des sargasses dans d’autres états impactés,<br />

on peut penser que la France prenne du retard…<br />

Mais pas du tout. Les réglementations française et<br />

européenne, plus rigoureuses, nécessitent des études<br />

techniques parfois très poussées pour l’obtention de<br />

certifications. Dans le secteur de la construction, les<br />

matériaux doivent êtres normés (plus encore aux<br />

Antilles que dans l’Hexagone) avant d’être utilisés.<br />

Des étapes coûteuses qui réclament du temps.<br />

162 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


163


FORMER<br />

La FRBTP<br />

<strong>Guyane</strong><br />

développe son Outil<br />

de Formation<br />

Secteur fortement pourvoyeur d’emplois avec environ<br />

8% des offres en France tous postes confondus,<br />

le BTP n’est pas épargné par les problèmes de<br />

recrutement et de formation. En <strong>Guyane</strong>, ce sont<br />

près de 1350 personnes qu’il faut embaucher d’ici<br />

2025. Afin d’anticiper les besoins, la FRBTP <strong>Guyane</strong><br />

travaille à la préfiguration de son propre outil de<br />

formation. Rencontre avec Frank Ho-Wen-Sze,<br />

président de la FRBTP <strong>Guyane</strong>.<br />

164 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Quels sont les postes<br />

qui font défaut en <strong>Guyane</strong> ?<br />

Il y a un déficit au niveau de l’encadrement intermédiaire<br />

et dans de nombreux métiers du second œuvre. D’ici<br />

2025, nous avons estimé les besoins à 370 effectifs en<br />

bâtiment, 200 en TP, 400 en métiers divers de production,<br />

370 en encadrement de gestion et d’études, soit un gisement<br />

de près de 1350 emplois. Aujourd’hui, les outils de<br />

mesure performants de la Cellule Économique Régionale<br />

de la Construction, l’observatoire de notre branche professionnelle,<br />

nous permettent d’identifier le niveau de recours<br />

aux métiers dès la programmation du projet, soit deux<br />

ou trois ans avant le démarrage du chantier. L’intérêt est<br />

de mettre ces données en lien avec un outil de formation<br />

capable de s’adapter à la réalité du besoin des entreprises.<br />

Il ne s’agit pas de former pour former.<br />

Comment est né le projet<br />

d’un Outil de Formation ?<br />

En 2019, la fédération a lancé un contrat d’études prospectives<br />

des métiers et filières de formation du secteur de<br />

la construction pour envisager les orientations à mettre en<br />

œuvre sur le plan de la formation, avec une vision élargie<br />

à 2030. Un certain nombre d’actions ont été priorisées au<br />

rang desquelles la construction d’un OF (outil de formation).<br />

Quelle forme va prendre cet OF ?<br />

Nous sommes en phase de préfiguration. Les premiers<br />

CQP (contrat de de qualification et de professionnalisation)<br />

vont être lancés. Nous allons tester quelques<br />

formations qualifiantes, sur des formats courts, avec une<br />

vingtaine d’entreprises adhérentes de la FRBTPG, pour pallier<br />

des besoins ponctuels. Si cela répond efficacement à la<br />

demande, l’idée est d’élargir à des formations plus longues,<br />

qualifiantes ou diplômantes<br />

Pourquoi les besoins humains<br />

sont-ils si importants ?<br />

La commande est importante sur la séquence 2020-<br />

2025 avec des projets très structurants comme la<br />

construction de plusieurs collèges, lycées et établissements<br />

scolaires, les grands projets de bâtiments publics portés<br />

par l’État (cité judiciaire de l’Ouest, commissariat de<br />

Cayenne) mais aussi des projets routiers tels que le doublement<br />

du pont du Larivot, l’échangeur des maringouins,<br />

ou encore le doublement de la RN1, qui viendront abonder<br />

les gisements déjà existants. Notre appareil de production<br />

doit s’organiser pour recruter les nouveaux salariés qui<br />

nous permettront de réaliser ces chantiers d’autant que<br />

notre pyramide des âges est vieillissante. Notre ambition<br />

est d’investir à long terme sur la main d’œuvre que nous<br />

allons former et recruter.<br />

D’après vous, pourquoi les candidats à<br />

une carrière dans le BTP sont-ils rares ?<br />

Le public ne perçoit de notre filière que ce qui est visible,<br />

c’est-à-dire les gens qui travaillent sur les chantiers. Nos<br />

métiers sont mésestimés alors que le BTP couvre un<br />

large panel de professions qui vont du simple manœuvre<br />

à l’ingénieur ESTP. On peut être embauché sans diplôme<br />

comme à bac +7. Nous avons identifié un déficit d’image<br />

auquel nous remédions, notamment avec Cap BTP qui est<br />

un peu la boîte de com de la filière et dont la vocation est<br />

de promouvoir et valoriser nos métiers auprès de jeunes et<br />

du grand public.<br />

À retenir<br />

En <strong>Guyane</strong>, la filière construction compte 590<br />

entreprises qui emploient 4500 salariés et intérimaires.<br />

En 2020, la filière a enregistré le plus haut<br />

niveau de commande sur les 20 dernières années<br />

soit 760 Millions d’euros (57,5 % de mieux que<br />

l’année précédente). Les prévisions sur l’année 2021<br />

s’avèrent tout aussi prometteuses selon la FRBTP<br />

<strong>Guyane</strong>. La FRBTP <strong>Guyane</strong> rassemble une soixantaine<br />

d’adhérents, représentant plus du 1/3 des<br />

effectifs salariés.<br />

165


Salons<br />

EUROPE<br />

France<br />

Batimat, Idéobain, Interclima<br />

Salon mondial de la construction<br />

3 au 6 octobre 2022 - Paris Expo Portes de<br />

Versailles - Paris<br />

Bâtir<br />

Salon de la construction, de la rénovation, de<br />

la décoration de l’habitat<br />

05 au 14 mars 2022 - Acropolis - Nice<br />

Energie Habitat<br />

Salon du bâtiment, de l’énergie et de l’habitat<br />

18 au 22 mars 2022 - Parc des Expositions<br />

- Colmar<br />

Piscine Global Europe<br />

15 novembre 2022 - Eurexpo - Lyon<br />

Carrefour international du bois<br />

1 au 3/06/2022 à Nantes<br />

NordBAT<br />

Le rendez-vous incontournable pour<br />

l’ensemble des professionnels de l’acte de<br />

construire des régions nord de la France<br />

31/03 au 01/04/2022 à Euralille - Lille<br />

Sèvres & Bat<br />

4/3/2022 à Niort<br />

Eurobois<br />

Salon des équipements et techniques de la<br />

transformation du bois et du bois matériau<br />

1 au 4/2/2022 - Eurexpo - Lyon<br />

Salons Bio & Co<br />

Salon de la bio et de la construction saine<br />

01 au 03 avril 2022 - Parc des expositions<br />

Micropolis - Besançon<br />

AquiBAT<br />

2 au 4/3/2022 au Parc des Expositions de<br />

Bordeaux à Bordeaux<br />

Architect @ work<br />

Salon de l’architecture et de l’architecture<br />

d’intérieur<br />

11 et 12/05/2021 - Parc Chanot à Marseille<br />

Allemagne<br />

Bautec<br />

Foire allemande internationale de la construction<br />

22 au 25/02/2022 - Messegelände - Berlin<br />

Dach + Holz International<br />

15 au 18/02/2022 à Cologne<br />

Light & Building<br />

Le salon leader mondial des technologies<br />

d’éclairage et de construction<br />

13 au 18/03/2022 - Exhibition Centre -<br />

Francfort<br />

Holz-Handwerk<br />

29/03 au 1/4/2022 à Nuremberg<br />

International Hardware Fair<br />

Salon des matériaux de construction et de<br />

bricolage<br />

06 au 09 mars 2022 - Exhibition Centre -<br />

Cologne<br />

Farbe - Ausbau & Fassade<br />

Salon professionnel international de la peinture<br />

et de la décoration<br />

9 au 12 mars 2022 - Exhibition Centre -<br />

Cologne<br />

Autriche<br />

Holz & Bau<br />

Salon professionnel pour la construction en bois<br />

31/08 au 3/09/2022 à Klagenfurt<br />

Belgique<br />

Batibow<br />

Salon international du bâtiment, de la rénovation<br />

et de la décoration.<br />

19 au 27/02/2022 à Brussels Exhibition<br />

Center - Bruxelles<br />

Bois & Habitat<br />

Salon de la construction en bois, de l’aménagement<br />

et des énergies nouvelles<br />

Juin 2022 - Namur Expo - Namur<br />

Espagne<br />

Construtec<br />

Salon international des matériaux de<br />

construction et des solutions pour le bâtiment<br />

15/11/2022 - Ifema - Parque Ferial Juan<br />

Carlos I - Madrid<br />

Archistone<br />

Salon international de la construction en<br />

pierre naturelle<br />

15 au 18 nov. 2022 - Ifema - Parque Ferial<br />

Juan Carlos I - Madrid<br />

Pays-Bas<br />

Issa Interclean Europe<br />

Salon industriel du nettoyage industriel, de la<br />

maintenance et des services au bâtiment<br />

10 au 13 mai 2022 - RAI International Exhibition<br />

and Congress Centre - Amsterdam<br />

Royaume Uni<br />

Homebuilding & renovating show<br />

Salon de la construction de la maison et de sa<br />

rénovation<br />

21et 22/05/2022 - Scottish Exhibition and<br />

Conference Center - Glasgow<br />

IFSEC International<br />

Salon international de l’industrie de la sécurité<br />

17 au 19 mai 2022 - Excel - Londres<br />

Russie<br />

Bauma CTT Russia<br />

Salon international du bâtiment et de la<br />

construction<br />

24 au 27/05/2022 - Crocus-Expo IEC –<br />

Moscou<br />

MIR STEKLA<br />

Salon international de l’industrie du verre.<br />

Fabrication, process, matériaux et applications<br />

06 au 09 juin 2022 - Expocentr’ Krasnaya<br />

Presnya Fairgrounds - Moscou<br />

166 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Suède<br />

Trä & Teknik - Wood<br />

30/08 au 02/09/2022 à Göteborg<br />

Nordbygg<br />

Le grand salon nordique de la construction<br />

26 au 29 avril 2022 - Stockholmsmässan -<br />

Stockholm<br />

Suisse<br />

Swissbau<br />

Salon de la construction<br />

18 au 22/01/2022, Basel Fairground - Bâle<br />

HOLZ<br />

Salon suisse de la menuiserie<br />

11 au 15/10/2022 - Basel Fairground - Bâle<br />

AMÉRIQUES<br />

Canada<br />

Architect@work<br />

Salon de l’architecture et de l’architecture<br />

d’intérieur.<br />

6 et 7/04/2022- Enercare Center - Toronto<br />

Expo Grands Travaux<br />

Salon des grands travaux et des équipements<br />

lourds<br />

29 au 30 avril 2022 - Centre BMO Espace<br />

Saint-Hyacinthe - Québec<br />

Atlantic Heavy Equipment show<br />

Salon des professionnels de la construction, le<br />

camionnage, les travaux publics, la construction<br />

de routes, la maintenance<br />

13 au 14 octobre 2022 - Moncton Coliseum<br />

Complex - Moncton<br />

États-Unis<br />

International Builder’s show<br />

Exposition internationale du bâtiment<br />

08 au 10 fév. 2022 - Orlando<br />

Chicago Build<br />

31/03/2022, Chicago<br />

New York Build Expo<br />

Le grand salon du bâtiment et du design<br />

1 au 3/3/2022 à Jacob Javits Convention<br />

Center à New York<br />

Injection molding & design Expo<br />

Salon du marché de l’injection et du moulage<br />

de plastiques<br />

16 au 17 mars 2022 - COBO Convention<br />

Center - Detroit<br />

Argentine<br />

BatiMat ExpoVivienda<br />

Le grand salon argentin de la construction et<br />

du bâtiment<br />

29/6 au 2/7 2022 - La Rural Predio Ferial -<br />

Buenos Aires<br />

Intersec Buenos Aires<br />

Salon international de la sécurité, de la protection<br />

contre le feu, de la sécurité, industrielle et<br />

personnelle<br />

24 au 26/08/2022 - La Rural Predio Ferial -<br />

Buenos Aires<br />

Brésil<br />

Feicon Batimat<br />

Salon professionnel international de l’industrie<br />

de la construction<br />

29/03 au 1/04/2022 - Sao Paulo Expo Exhibition<br />

Center - Sao Paulo<br />

Fenahabit<br />

Salon de la construction, de l’architecture, de<br />

l’ingénierie. Produits et services pour l’habitat<br />

et l’immobilier<br />

19 au 23/5/2022 - Parque Vila Germanica -<br />

Blumenau<br />

Fesqua<br />

Salon des fenêtres, façades,<br />

portes et leurs composants<br />

14 au 17/9/2022 - Sao Paulo<br />

Expo Exhibition Center -<br />

Sao Paulo<br />

OCÉANIE<br />

Australie<br />

Interieurs Australia<br />

10/02/2022, South Wharf<br />

ARBS<br />

Salon professionnel de l’air conditionné, de la<br />

réfrigération et des services au bâtiment<br />

27au 29/4/2022 - Melbourne Exhibition &<br />

Convention Centre - Melbourne<br />

AFRIQUE<br />

Moyen-Orient<br />

Smart Skyscrapers Summit<br />

Forum des gratte-ciel intelligents et durables<br />

23 et 24/11/2022 - Sofitel de Dubai - Dubaï<br />

Rwanda<br />

Lightexpo Africa / Buildexpo<br />

04/05/2022 - Kigali - Rwanda<br />

Afrique du Sud<br />

Decorex<br />

Salon du design et de la décoration intérieure<br />

16 au 19/06/2022 - International Convention<br />

Center - Le Cap<br />

Frigair<br />

Salon de l’air conditionné, de la ventilation<br />

2 au 4/6/2022 - Gallagher Convention Center<br />

- Johannesburg<br />

167


Merci à<br />

tous nos annonceurs<br />

ACTION D/ APROLOC 162-163<br />

ADIGERY 129<br />

AIRE D’ELOISE 18<br />

ALBIOMA 101/50-51<br />

ALPHA MONÉTIQUE 18-19<br />

ALUVER 109<br />

AMS 41<br />

ANCO 143<br />

ARGOS 1-12-13<br />

ARTI GROUP 153<br />

AX VERT 25<br />

AZE 115<br />

BACHY FONDACO 37<br />

BCL 77<br />

BIMINI 79<br />

BOLT ÉCHAFAUDAGE 59<br />

BRIQUE DE GUYANE 34-35<br />

BTP SERVICES 154-155<br />

BTR RENOV 162-163<br />

CAA 17<br />

CALLISTO 129<br />

CALL ME 111<br />

CFA GUYANE 112-113<br />

CLAUGER 98-99<br />

CLIM CASH 121/26-27<br />

COMMUNICATION GRAPHIQUE 130-131<br />

DGE 114-115<br />

DMEG 7<br />

ECOFIP 146-147<br />

ESPACE DISTRIB 97<br />

FAMILLE DU BTP 61<br />

FOREST MAAWIANA BOTO 27-28-29<br />

FORMATION DOM 105-106-107<br />

FRAIKIN 146-147<br />

FUSO 119<br />

GCBG/ JEMASSEY 145<br />

GCE 89<br />

GEIQ 73<br />

G & HOUSE 130-131<br />

GUYANE AUTO PRO 155<br />

H2O CONCEPT 33<br />

JM ENERGIE 85<br />

JO FROID 66-67<br />

JP AUTO 51<br />

JV FINANCES 93-94-95<br />

LE GAC 159<br />

LS CONSEIL 149<br />

LUCAS NET MULTISERVICES 47<br />

MAISON ECO 66-67<br />

MATÉRIEL ET SERVICES 75<br />

MENUISERIE BOIS GUYANE 43<br />

MERCEDES 31<br />

MO ESPACE VERT 85<br />

MS INDUSTRY 117<br />

PALMEX 50-51<br />

PIAGGIO 119<br />

PIEUX ML 122-123/114-115<br />

PROCAP 67<br />

RENAULT TRUCKS 23<br />

RION CONSTRUCTION 9<br />

RSMA 63-64-65<br />

RSG 35<br />

ROCKFON 169<br />

SAPRO 172<br />

SASU CARE 151<br />

SDL 18-19<br />

SGSE 19<br />

SGSM 102<br />

168 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3


Rockfon<br />

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Nous sommes Rockfon, leader mondial<br />

en solutions de plafonds acoustiques.<br />

Aujourd’hui, nous passons jusqu’à<br />

90% de notre temps à l’intérieur d’un<br />

bâtiment. Un environnement intérieur<br />

sain est donc essentiel à notre bien-être.<br />

Nos solutions de plafonds acoustiques<br />

sont fabriquées en laine de roche, un<br />

matériau durable permettant de créer<br />

une réelle valeur ajoutée aux bâtiments<br />

de demain.<br />

Nos systèmes d’installations plafonds<br />

et ossatures s’adaptent à tous types<br />

d’infrastructures.<br />

Nous offrons également des solutions<br />

esthétiques et design avec nos gammes<br />

de panneaux muraux et îlots acoustiques.<br />

Rockfon a la solution à chaque concept<br />

d’intérieur !<br />

Un projet, une rénovation, ou un<br />

chantier en cours de conception pour<br />

l’agencement d’intérieur ?<br />

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Vous pouvez également vous rendre<br />

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présents en Guadeloupe, Martinique et<br />

<strong>Guyane</strong>.<br />

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Contactez-nous : rockfon.export.france@rockfon.com<br />

Part of the ROCKWOOL Group<br />

169


Merci à<br />

tous nos annonceurs<br />

SIAPOC 125<br />

SIGNARAMA 147<br />

SNTPG 53-54-55-171<br />

SOTRAMI 135<br />

SO WATT 163<br />

SPS 2-3<br />

STATION TOTAL 82-83<br />

STIC 70<br />

SYSTEKO 138-139-140-141/98-99<br />

SYSTEM LEASE 115<br />

TECHNOSOUD 66-67<br />

TEMBE NETTOYAGE 127<br />

TMI 34-35<br />

TSV GUYANE 81/82-83<br />

TSO 157<br />

TST 35<br />

TSV TRAVAUX 82-83<br />

TY CONSTRUCTIONS 10-11<br />

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Martinique : 0696 81 31 33 - contact@batimag97.com<br />

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97300 Cayenne<br />

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