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BatiMag97 Guyane numéro 3

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GÉRER<br />

scierie, seuls les bûcherons et les conducteurs d’engins<br />

de débardage peuvent être formés ici, au lycée agricole<br />

de Matiti. Avant, il y avait une formation au RSMA pour<br />

les métiers de scieur et d’affuteur mais cela n’existe plus<br />

aujourd’hui. Nous assurons des formations en interne. J’ai<br />

des employés qui commencent manœuvres et finissent<br />

caristes ou même chefs de scierie. On arrive à s’entendre<br />

avec les autres scieries pour faire venir des techniciens<br />

de Métropole pour des réparations et des formations.<br />

Thomas Caparros, Vice-Président de l’Interprobois<br />

et directeur d’exploitation chez CBCI<br />

Quelles sont les essences<br />

en cours de classification ?<br />

TC : 10 essences sont en cours de classification dans<br />

le laboratoire du CTBG, parmi lesquelles le saint martin<br />

jaune, le maho coton et le wapa. Sur le lot, peut-être que<br />

3 à 5 d’entre elles pourront être classées structure. Les<br />

essais sont d’autant plus longs et complexes que les propriétés<br />

mécaniques et chimiques d’une essence ne sont<br />

pas les mêmes d’un massif à l’autre ! Elles varient selon<br />

le lieu dans lequel le bois a grandi. Par ailleurs, il faut au<br />

moins 200 pièces par essence pour effectuer les calculs<br />

et obtenir des cotes moyennes significatives. Ce travail de<br />

classification peut durer entre 2 et 4 ans. L’objectif est<br />

d’aller vers une diversification de la récolte, très sélective<br />

actuellement. Nous cherchons des bois durables, résistants,<br />

esthétiques et ne demandant que peu d’entretien,<br />

le tout en conformité avec les bonnes pratiques de<br />

gestion durable et avec la certification PEFC.<br />

La filière représente environ mille emplois,<br />

répartis équitablement entre l’amont (gestion<br />

forestière) et l’aval (transformation du bois)<br />

de la filière, et 40 métiers différents.<br />

Trouvez-vous facilement les ressources<br />

humaines nécessaires ?<br />

HG : Sur l’amont, si les ouvriers de l’ONF sont formés sur<br />

place, la plupart des cadres arrivent de Métropole. En<br />

Et côté aval de la filière ?<br />

TC : On couvre en effet un très large panel de métiers à<br />

la fois dans l’administratif et la production avec également<br />

des métiers à forte valeur ajoutée (géomètres,<br />

géolocalisation en forêt, ingénieurs structures etc.). Nous<br />

constatons une vraie carence sur tout ce qui est maintenance<br />

industrielle de nos machines.<br />

Quelles sont les solutions déployées<br />

par l’Interprobois pour rendre la filière<br />

plus attractive ?<br />

TC : L’Interprobois a défini un plan marketing que nous<br />

aimerions mettre en œuvre en 2022 dans les lycées. Il<br />

s’agit de promouvoir nos métiers à travers des animations<br />

ponctuelles puis, si les conditions sanitaires le permettent,<br />

d’organiser des manifestations de plus grande<br />

ampleur, comme une nouvelle Nuit du bois par exemple.<br />

Des fiches métiers, présentant de manière attractive les<br />

postes clefs de la filière, vont également être diffusées<br />

sur internet et via une campagne d’affichage.<br />

L’objectif de la filière est d’atteindre une récolte<br />

de 210 000 m3 grumes en 2030, est-ce<br />

réalisable ?<br />

TC : Entre 80 et 90 000 m3 de grumes sont exploitées<br />

chaque année. Une fois sciées, ces grumes représentent<br />

entre 25 et 35 000 m3 de sciages. 20 à 25 000 m3<br />

partent pour le bois structure. Et le reste part en palettes,<br />

en coffrages, en bois divers. Ces dernières années,<br />

40 <strong>BatiMag97</strong> - <strong>Guyane</strong> N°3

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